29/09/2008
eXultet un véritable sacerdoce.
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17:22 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
26/09/2008
FORCE DE L'HOMME SPIRITUEL PAR BRUNO LEROY.
18:48 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY. | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Medjugorje, message du 25 septembre 2008.
"
Chers enfants !
Que votre vie soit à nouveau une décision pour la paix. Soyez de joyeux porteurs de paix, et n'oubliez pas que vous vivez en un temps de grâce où Dieu vous donne, à travers ma présence, de grandes grâces.
Ne vous fermez pas, petits enfants, mais profitez de ce temps, recherchez le don de la paix et de l'amour pour votre vie, afin de devenir témoins pour les autres.
Je vous bénis de ma bénédiction maternelle.
Merci d'avoir répondu à mon appel."
** Parole de Dieu
Le soir, ce même jour, le premier de la semaine, et les portes étant closes, là où se trouvaient les disciples, par peur des Juifs, Jésus vint et se tint au milieu et il leur dit: "Paix à vous !"
Ayant dit cela, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie à la vue du Seigneur. Il leur dit alors, de nouveau: "Paix à vous !
Comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie."
(Jean 20, 19-21)
PETITES NOUVELLES MARIALES...
*** Prochaines sessions à la Cité de l’Immaculée (Mayenne)
* “Les bébés de la Gloire !” du 14 au 16 novembre 2008 avec Myriam Fourchaud
* "Guérir avec Thérèse et Marie" du 17 au 22 novembre 2008 par le père Timothée
* “Je serai guéri !” du 16 au 21 février 2009 avec Myriam et Thierry Fourchaud
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Nouveau sur le site www.labonnenouvelle.fr
"Textes pour évangéliser" (en bas à droite)
Un outil formidable !
N'oubliez pas de regarder TV la Bonne Nouvelle...
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* Important : Pensez à vous réabonner à Maria, la Carte de Marie ou la Bonne Nouvelle. C'est un moyen simple et efficace de nous soutenir et de soutenir les plans de la Gospa !
Nouvelles expéditions de nos revues d'octobre demain 26 septembre.
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*** Pour préparer la fête de la petite Thérèse (1er octobre), voici une idée originale :
* La liste de 365 paroles de la petite Thérèse !
Une liste à découper puis à mettre dans un petit panier.
* La liste des petites paroles de Thérèse de 30 pages : 4 euros l'unité
et 10 listes pour 30 euros
Merci d'ajouter 2€ pour les pays étrangers et les Dom-Tom.
* Une autre idée !
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* Vous pouvez commander :
- par courrier à l'adresse ci-dessous
- par téléphone au 02.43.64.23.25
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* Que Dieu vous bénisse par Marie !
Thierry Fourchaud
Cité de l'Immaculée
BP24 - 53170 Saint Denis du Maine (France)
SITES :
A bientôt sur : www.mariereine.com
Notre maison: www.citedelimmaculle.com
Evangélisation : www.labonnenouvelle.fr
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* Rejoignez le réseau des enfants de Marie
Abonnez-vous à la lettre (gratuit) :
site : www.mariereine.com
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17:29 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
23/09/2008
Je te promets la Vie.
Je te promets des fleurs pour tes rêves fatigués,
Des rires et des senteurs aux reflets illuminés,
Je te promets le vent s'il rafraîchit ton âme,
Et tous les sentiments comme des feux d'alarme,
Pour te réchauffer des froideurs du temps,
Qui passe et nous désarme trop souvent,
Je te promets des fleuves pour étancher tes pleurs,
Des sillons creusés par mes mains tremblantes,
Pour les faire chavirer vers d'autres destinées,
Je te promets le Bonheur d'être à tes côtés,
Et d'être comme l'arbre qui pousse sans broncher,
Mais qui donne la Force de sa spiritualité,
Celle qui fait monter dans les bras du ciel,
Comme sur un immense tapis de miel,
Dans la douceur des jours heureux,
Le malheur restera un bonheur en repos,
Et il se calmera pour mieux te reposer,
Dans le coeur du printemps qui renaît,
A chaque mot bribes de souffles que nous écrivons,
Je te promets d'être toujours présent en tes instants,
Où la fatigue montrerait des sourires épuisés,
Je te souhaite une splendide semaine inventée,
Dans le coeur de Dieu de toutes éternités.
17:56 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans POÉSIE DE L'INSTANT. | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
SELON VOTRE CHOIX.
13:08 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
MAURICE ZUNDEL LE LIBÉRATEUR.
Philosophe, M. Zundel a fait sa thèse de doctorat sur L'influence du nominalisme sur la pensée chrétienne. Il a saisi le courant de pensée qui va du nominalisme du XIVe siècle à Kant et qui donne à la morale de l'obligation son fondement. C'est cette morale qui est remise en question, ébranlée dans ses bases. «Où trouver désormais, écrit-il, un absolu moral jouant le rôle de l'impératif catégorique qui était pour Kant une évidence première et incontestable» (J.E.A, p. 59). Pour M. Zundel, il faut redonner à la morale un fondement ontologique. «Le règne de l'obligation présente trop de fissures pour durer. Il faut chercher à l'ordre moral, pour l'enraciner en nous, un autre fondement que le simple diktat, le décret souverain autant qu'arbitraire d'une volonté absolue, quelle qu'elle soit» (3).
Le philosophe Occam, qui est à l'origine du nominalisme du XIVe siècle, affirmait qu'il n'y a ni bien ni mal en soi : l'un et l'autre reposent sur la seule volonté de Dieu qui aurait pu décréter le contraire.
C'est du moins ainsi qu'il fut compris. Autre conséquence, l'homme ne peut connaître le bien et le mal que par révélation. En d'autres termes : un acte est bien parce que Dieu me dit qu'il est permis, un acte est mal parce que Dieu m'a dit qu'il est interdit. Zundel, lui, veut montrer que Dieu permet tel acte parce que cet acte est bon pour moi, pour mon épanouissement ou pour le bien de la société et qu'Il défend tel acte parce qu'il est mal, destructeur pour moi ou pour la société.
Théologien, M. Zundel s'est aussi appliqué à montrer comment le règne de l'obligation s'enracine profondément dans l'Ancien Testament et comment, malgré les évangiles et saint Paul, ce règne de l'obligation a influencé l'éthique de la chrétienté (M.M., pp. 25 ss). Pour sortir la morale du règne de l'obligation, il faut retrouver son fondement ontologique. Pour l'abbé Zundel la morale est une exigence d'être. «Le devoir humain est simplement le devoir d'être, d'être tout ce que l'on est» (R.P., p.189).
La morale, une exigence d'être
Dans cette perspective, la morale est «une promotion d'existence» (4) une exigence de mon véritable épanouissement, une exigence d'épanouissement de mon être. M. Zundel rejoint profondément, au delà d'une scolastique décadente, la pensée de Thomas d'Aquin pour qui la morale est une morale du bonheur, une morale de l'épanouissement de l'homme. «Être ou ne pas être, toute la question est là, déclare-t-il ; sous cet aspect, la morale est l'ontologie ou la métaphysique d'un être inachevé qui doit se faire autant qu'il faut pour atteindre à soi» (D.V., p.151).
Les commandements de Dieu expriment alors les exigences authentiques de mon être, de ce que je suis en profondeur. C'est pourquoi la morale me dit: «Sois, deviens ce que tu dois être.» Il s'agit là d'une ontologie créative. «Le seul problème est finalement de se faire homme» (D.V., p. 99). «C'est dans cette marche vers un plus-être, où s'atteste le progrès de notre liberté, que notre expérience nous incline à situer la morale, en identifiant celle-ci avec les exigences de l'ontologie créatrice où notre existence est promue au niveau humain, où elle devient origine» (D.V., p.156).
Et c'est finalement dans et par la communion avec Celui qui est l'Être absolu, Dieu, que l'homme trouvera l'épanouissement plénier de son être. Cet Autre, selon M. Zundel, est intérieur à nous-mêmes: «Il est Celui que nous rencontrons, dès que nous nous rencontrons vraiment nous-mêmes : comme le coeur de notre intimité. Et c'est pourquoi dans le silence de nous-mêmes, quand nous faisons taire tous les bruits, nous percevons cette musique silencieuse qui est le Dieu vivant» (J.E., p. 30).
Dieu n'est plus alors une limite, une menace mais une Présence qui veut m'aider à être, à devenir celui que je dois être, en m'unissant à Lui. Cette morale de l'être implique tout un travail de libération de tout ce qui nous empêche d'être, de nous faire homme. «Pour être plus qu'un objet, il faut passer de quelque chose à quelqu'un» (J.E., p. 26). Il faut conquérir notre liberté.
Une morale de libération
Pour devenir pleinement homme, il faut devenir pleinement libre. Il s'agit donc de se libérer de toutes les contraintes intérieures et extérieures et de choisir tout ce qui va dans le sens d'une valeur infinie, absolue, capable de combler le besoin d'infini inscrit dans notre être et jusque dans nos passions. M. Zundel a cherché à intégrer dans sa conception de la morale les découvertes de la psychologie des profondeurs et de la psychanalyse. Il a fortement insisté sur la nécessaire libération de ce qu'il appelle le «moi-biologique» ou «le moi infantile», «le moi captatif». «Le premier pas à faire, dit-il, est de prendre conscience que ce je-moi primitif, passionnel et complice, qui domine habituellement tout le champ de notre vie psychique, est lui-même préfabriqué, qu'il tend à nous ramener à un univers instinctif et animal, qu'il nous voile notre pouvoir être et qu'il nous détourne de l'accomplir. D'où il suit qu'il s'agit, d'abord, de nous libérer de ce je-moi où se concentrent toutes nos servitudes» (J.E., p. 67).
Il s'agit d'ordonner nos instincts, nos passions dans la lumière de l'esprit, d'établir en nous l'harmonie entre les tendances diverses qui nous habitent dans la force de l'esprit. «Si, en effet, l'inconscient peut nous dominer autant que Freud le démontre, la seule manière de ne pas le subir est de l'éclairer et de l'ordonner par le fond, en purifiant les racines de notre être. Nos passions, j'entends tout ce dynamisme instinctif qui bouillonne sous le seuil de la conscience comme un immense «Le devoir humain est simplement le devoir d'être.»
Réservoirs d'énergies, nos passions seront mises, par cette harmonisation foncière, au service de notre libération, Le plus souvent elles nous égarent, parce que nous engageons en elles, à l'envers, toute notre capacité d'infini, comme si elles pouvaient réellement nous donner l'infini dans une tumultueuse vibration qui aboutit toujours, finalement, à la domination sur nous des instincts non rectifiés. Nous pouvons faire heureusement de nos passions un meilleur usage, en les intériorisant, en les personnalisant : jusqu'à cet apaisement diaphane où le bruit se transforme en musique. Alors elles deviennent le clavier des Vertus» (J.E. pp. 70-71). C'est dans cette lumière et dans cette perspective que M. Zundel parlera de la sexualité humaine comme d'un «altruisme scellé dans notre chair» et de la nécessaire vertu de chasteté pour tous et pour chacun (R.P., pp. 169197 et J.E., pp.145-160, etc.).
Fondamentalement, cette libération des contraintes intérieures appelle une désappropriation radicale de soi, une pauvreté qui s'épanouit dans un amour oblatif, dans le don de soi. Désappropriation, dépossession, désaliénation, autant d'expressions pour exprimer cette bienheureuse pauvreté de soi dont M. Zundel voit la source et l'exemplaire dans «la désappropriation qui fait de chaque personnalité divine une pure relation aux deux autres, par le don total de soi qui la constitue» (5). Cette libération intérieure, ce passage du moi-biologique captatif au moi-personne, au moi-valeur, au moi-oblatif n'est pas chose facile ; elle est un long et patient processus. «Elle correspond à la grandeur de notre vie, qui a la Croix pour mesure» (J.E., pp. 27 et 72).
La morale sociale
La conquête de notre liberté implique aussi la libération des contraintes extérieures. Je ne peux donner ici qu'un bref aperçu de la morale sociale de l'abbé Zundel. Nous l'avons vu, la morale veut permettre l'éclosion du moi-personne. C'est donc aussi la personne qui est au centre de la morale sociale de M. Zundel la société humaine doit favoriser l'épanouissement de la personne humaine et non l'asservir, elle doit créer un contexte social qui favorise sa libération intérieure (6).
C'est ainsi que le droit de propriété et le travail doivent permettre le développement du moi-personne dans la relation aux autres. Ainsi, écrit-il, «la définition du droit de propriété qui s'est imposée à nous - un espace de sécurité qui garantit un espace de générosité - implique précisément cette régulation interne qui en rend l'abus strictement impossible. Comment pourrais je, en effet, réclamer pour moi les conditions matérielles qui me permettent d'accéder à la dignité humaine, de devenir source et fin, valeur et générosité, et accepter qu'autrui demeure écrasé par sa biologie dans une situation qui l'empêche d'émerger ? Et, à plus forte raison, comment pourrais-je, en étendant indûment mon espace de sécurité au détriment du sien, assumer la responsabilité de son écrasement ? Il est clair qu'à ce point le droit m'abandonne et me condamne, qu'il cesse de couvrir ma propriété et qu'elle en perd immédiatement toute légitimité» (7). Quant au travail, M. Zundel reviendra souvent sur cette affirmation qu'il considère comme un principe fondamental : «Le travail doit produire des hommes avant de produire des choses ou, plus exactement, doit viser essentiellement à une promotion humaine à travers la production des choses» (J.E., p. 190). Pour cela «il en faut modifier essentiellement la structure» (C.V.H., p. 89.).
Dès les années 30, M. Zundel est préoccupé, angoissé devant le développement des structures économiques mondiales. Il serait urgent, dit-il, «d'organiser l'école et l'usine, la ferme et la cité, en faisant de chacun de ces milieux un instrument d'humanisation» (C.V.H., p. 89). Aussi appelle-t-il les chrétiens à s'engager pour sauver l'homme : «II faut que les chrétiens n'aient point de repos avant d'avoir fait aboutir toutes les réformes que la justice réclame et que la charité exige avec l'urgence infinie qui émane de 1 Esprit» (R.P., p. 217). Lui-même s'est essayé à faire des propositions concrètes comme celle d'une Union économique universelle dont il détermine les buts et les structures (8).
Une morale de l'amour
Libération intérieure et libération extérieure doivent permettre l'élan vers les valeurs infinies, absolues. Cet élan vers l'Infini est lui-même libérateur car: «Il n'y a que le don de soi qui rende libre» (IT., p. 92). En effet, «être libre, c'est d'abord être libre de soi et, comme un oiseau qui ne serait que vol, se projeter tout entier en élan où le don de soi s'accomplit» (IT., p.186) .
Morale de libération, la morale telle que la conçoit Maurice Zundel est une morale de l'amour. L'épanouissement de notre être est dans l'amour. Un amour oblatif, un amour don de soi, un amour qui nous libère de nous-mêmes, nous arrache à nous-mêmes, nous fait sortir de nous-mêmes. L'amour est extatique. L'amour, dira M. Zundel, «est la clé de voûte d'une morale de libération» (J.E., p.73). On le sent, lorsqu'il parle d'une morale de l'amour, très marqué par la pensée de saint Augustin. «L'amour, dit l'abbé Zundel, est vraiment la seule clé de ce monde de l'esprit où résident toutes nos valeurs. Nous n'y pouvons pénétrer, progresser et demeurer que par un engagement sans cesse renouvelé, que par un amour toujours plus généreusement donné, que par un dépouillement plus profond. Il n'y a pas d'autre voie pour résoudre le problème que nous sommes, qui est au fond le seul problème» J.E., p. 29).
Si l'amour-don me libère de moi-même, s'il est (épanouissement authentique de mon être dans l'ouverture aux autres et à l'Autre, il est alors vraiment ma suprême règle de vie. C'est pourquoi, M. Zundel citera souvent la parole d'Augustin : «Aime et fais ce que tu veux» Saint Paul ne dit-il pas lui aussi
«La charité est donc la Loi dans sa plénitude» (Rm, 13,10). Réaliste, M. Zundel est bien conscient des risques d'une telle assertion car, dit-il, «cette formule ambiguë est invoquée par le moi-biologique pour se dissimuler sous les traits usurpés du moi-personnel» (LT., p. 108). Il faut donc l'entendre selon la pensée d'Augustin «d'un amour parfait du souverain Bien, devenu l'unique principe d'action, l'unique foyer de tout amour» (LT., p. 108). De même, bien conscient qu'en l'homme pécheur la raison est obscurcie, captive de notre moi-biologique, M. Zundel met en garde contre un mépris de la loi divine décalogue, béatitudes - précieuse pour éclairer notre intelligence dans la connaissance de notre vrai bien. (J.E., p. 72).
Aime et fais ce que tu veux, oui s'il s'agit de l'amour de Celui qui habite au fond de nous-mêmes et qui est Lui-même l'Amour. C'est cet amour qui est libérateur. «La seule possibilité d'un tel affranchissement est de nous donner, par le fond de nous-mêmes et jusqu'à la racine de notre être, à un Amour capable de nous accueillir et de nous combler. C'est par là que nous devenons des ex-sistant, que nous sortons de nous-mêmes pour parvenir à nous-mêmes : à travers une Présence plus intime à nous-mêmes que le plus intime de nous-mêmes» (J.E., p. 68).
Une vie dans le Christ
La conception de la morale de l'abbé Zundel peut nous apparaître comme un idéal inaccessible. Il l'est certainement si nous sommes livrés à nos seules forces. Mais pour M. Zundel, cet idéal moral est rendu accessible par le Christ et le don de son Esprit d'amour. Commentant dans une homélie le passage de l'épître aux Philippiens - «pour moi, vivre c'est le Christ. Ce n'est plus moi qui vit, c'est le Christ qui vit en moi» = il disait: «C'est une découverte qu'il faut faire sans cesse. Le Bien est Quelqu'un, le Bien est une Personne, le Bien est une Vie, le Bien est un Amour et toute la sainteté est là : laisser vivre cet Autre en nous, qui est confié à notre amour, nous retirer devant Lui, Lui être un espace, Lui devenir toujours plus transparent afin que notre vie soit la révélation de la sienne ...»
C'est aussi le conseil qu'il nous donne lorsque nous sommes tentés de nous replier sur notre moi-biologique, sur nos instincts et nos passions : «Une lutte exaspérée contre nous-mêmes ne fait que rendre la tentation plus violente et plus fascinante. Il s'agit bien plutôt d'échapper à nous-mêmes en nous rassemblant en Dieu, en nous recueillant dans sa Présence, en cessant de faire du bruit avec nous-mêmes» (T.V.M., p. 311).
Finalement, toute la morale de M. Zundel est une invitation à devenir ce que nous devons être dans et par une union toujours plus profonde avec le Dieu d'amour qui habite en nous et qui va inspirer tous nos actes. C'est dire que la frontière entre morale et mystique s'estompe. C'est pourquoi, il pourra dire dans une homélie : «Il n'y a pas de morale chrétienne. Il y a une mystique chrétienne. L'immense majorité des chrétiens ne s'en sont pas aperçus» (T.V.M., p. 290).
Une morale de l'intériorité
Dans le même sens et dans toute la perspective de sa morale, il a pu dire : «Permis ou défendu, ce sont des choses qui n'ont pas de sens au regard de 1 Évangile, parce que Dieu n'est plus perçu comme extérieur à nous, comme étranger levé sur la montagne, et qui donne sa loi parmi le déchaînement de la foudre et du tonnerre. Nous voyons dans ]Évangile s'esquisser cette nouvelle morale ... C'est l'ordre de l'amour qui importe, c'est le don de soi, c'est la générosité provoquée par la générosité divine» (TV.M., p. 290). Dans l'optique de toute la morale de l'abbé Zundel, le péché n'apparaît plus comme une désobéissance au commandement d'un Dieu qui, à l'extérieur de nous-mêmes, dicte ses volontés mais comme un refus de devenir ce que je dois être, un refus de l'amour qui me sollicite intérieurement pour me conduire au véritable épanouissement de mon être
«C'est se river à son individu, en exaltant ses limites, en refusant d'être universel, en refusant d'être éternel, ou comme dit saint Paul d'un mot unique, en éteignant 1'Esprit» (R.P., pp. 178 -179).
Décrire en un article toute la conception de la morale de l'abbé Zundel, c'est un peu la quadrature du cercle. La richesse de sa pensée est telle qu'il est difficile d'en faire saisir toute la profondeur et toutes les nuances. Dans la crise actuelle que connaît la morale, M. Zundel nous donne les fondements d'un enseignement de la morale renouvelée. Morale de l'être, morale de libération et d'amour, la morale de l'abbé Zundel est une morale de l'intériorité et de la personne. Elle appelle des éducateurs et des accompagnateurs avisés, des éveilleurs à l'intériorité de la personne et aux exigences d'un amour authentique. Dans la préface de Quel homme et quel Dieu, le Père Carré écrit : «L'actualité de son message ne fait que commencer.» Cela me paraît particulièrement vrai de son message moral.
11:01 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans MAURICE ZUNDEL. | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
21/09/2008
La crise économique n’est pas une excuse pour ne pas lutter contre la pauvreté.
Benoît XVI évoque la réunion à l’ONU sur les objectifs du millénaire
ROME, Dimanche 21 septembre 2008 (ZENIT.org) - Le pape Benoît XVI a déclaré ce dimanche que la crise économique et financière actuelle n'est pas une excuse pour ne pas respecter les engagements pris pour lutter contre la pauvreté.
Le pape a lancé cet appel depuis la résidence pontificale de Castel Gandolfo, après la prière de l'Angélus, en présence des pèlerins réunis dans la cour de la résidence.
Benoît XVI a rappelé que le 25 septembre prochain aura lieu à New York « une rencontre de haut niveau pour vérifier l'accomplissement des objectifs fixés dans la Déclaration du Millénaire, le 8 septembre 2000 ».
« A l'occasion de cette importante réunion, qui rassemblera les responsables de tous les pays du monde, je voudrais renouveler l'invitation à prendre et à mettre en œuvre avec courage les mesures nécessaires pour éradiquer la pauvreté, la faim, l'ignorance et le fléau des pandémies, qui touchent surtout les plus vulnérables », a-t-il dit.
« Un tel engagement, même s'il demande des sacrifices particuliers, en cette période de difficultés économiques mondiales, ne manquera pas d'entraîner des bénéfices importants aussi bien pour le développement des Nations qui ont besoin d'aide de l'étranger que pour la paix et le bien-être de la planète tout entière », a poursuivi Benoît XVI.
Avec la Déclaration du millénaire, les chefs d'Etat et de gouvernement ont adopté huit objectifs, le premier étant celui d'éradiquer la pauvreté extrême et la faim.
Les autres objectifs sont : Assurer l'éducation primaire pour tous ; promouvoir l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes ; réduire la mortalité infantile ; améliorer la santé maternelle ; combattre le VIH/sida, le paludisme et d'autres maladies ; préserver l'environnement ; nettre en place un partenariat pour le développement.
21:44 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Lire Zundel m’a appris à voir le monde avec un regard d'enfant.
Comment passe-t-on de la recherche et de l’enseignement à la vie d’un curé de montagne dans le village le plus haut d’Europe, après quinze années dans l’industrie comme ingénieur de recherche en mécanique (hydraulique, nucléaire, acoustique sous-marine, aéro-spatiale).? Il fallait sans doute tomber " Très-bas " pour monter aussi haut. Quelle folie créatrice, quel vide fallait-il traverser pour faire ce passage? Dans quel abîme de désespoir fallait-il être plongé pour aller chercher si haut quelque chose que l’on cherchait ici-bas? Chercheur de vérité et de beauté, ne suis-je pas toujours en marche vers de nouveaux horizons, vers de nouvelles découvertes, de nouveaux visages, toujours émerveillé par la beauté et sensible au désespoir des hommes d’aujourd’hui.
La rencontre de Maurice Zundel m'a permis de sortir d'un regard soi-disant scientifique sur le monde. Soi-disant, car en fait ce regard était un regard rempli de désespérance, fruit d'une éducation trop exclusivement rationnelle. Avec Zundel, je suis progressivement sorti du monde de l'extériorité, de l'horizontalité et du bruit, pour atteindre des sommets de silence et de la solitude. N’oublions pas que Zundel est né et a vécu aux pieds du Jura et des Alpes, à Neufchâtel, à Lausanne et à Bex, entre lac et montagne où la beauté des paysages ouvre le regard sur l’autre coté du monde. En montagne, la nature nous invite à prendre de la hauteur, à changer de perspective, à voir les choses autrement, à passer des vérités de la plaine aux vérités de la montagne.
Lire Zundel m’a appris à voir le monde avec un regard d'enfant, c’est-à-dire avec plus de simplicité et de transparence; Zundel ne sacralise pas, il ne cherche pas à idéaliser, mais il accueille la présence des choses et des êtres dans leur nudité, tels qu’ils adviennent dans leur apparaître. Il ne s’agit pas ici ni de rêver ni de fuir dans un autre monde mais de voir et de vivre, ce monde-ci, autrement. Zundel ne nous fait pas changer de monde, mais plutôt de vision du monde. Il m'a libéré de la simple subjectivité de l’artiste mais surtout de la froide objectivité du scientifique pour m’initier à un regard autre sur un monde Ouvert, Vierge et Transfiguré.
Ce regard zundelien ne vit pas dans un rapport fusionnel avec les choses, ni ne s'en sépare en les jugeant de l'extérieur, mais, simplement, il s'émerveille de leur présence, sans jugement ni exaltation. Ce regard d’espérance, n’est pas une simple illusion, ni un optimisme béat, mais une douce folie, celle de l'évangile; par-delà les illusions et les désillusions, l’enchantement et le désenchantement du monde, Zundel nous apprend à écouter la musique silencieuse des choses, celle que le Verbe chante à travers sa création. Par delà les contradictions de l’existence, Zundel nous initie à une logique autre que celle de la simple rationalité fondée sur le principe d’opposition. Zundel nous fait retrouver dans la grande tradition Taoïste, que l’on rencontre chez Nicolas de Cuse, qui est réconciliation des contraires et coïncidence des opposés. Folie humaine ou divine sagesse? Ou simplement " Docte Ignorance " de l’expérience du vide chez nombres de mystiques d’Orient et d’Occident?
Ne voir que les contradictions ne nous enferme-t-il pas dans le monde clos de la rationalité. Ne voir les choses que du dehors, n'est-ce pas méconnaître leur intériorité et donc la dignité et la grandeur de l'homme, c'est à dire sa liberté. En ne regardant que les oppositions, ne risque-t-on pas de ne voir que la face défigurée du monde en oubliant son coté transfiguré? Notre foi ne nous appelle-t-elle pas, d’abord, à regarder du coté de la Lumière de Pâques? C'est là le pari et peut-être la folie zundelienne. Les signes de désespérance ne sont-ils pas aujourd'hui les traces du Visage défiguré du Christ dans l'agonie de notre civilisation?
Les choses, alors, n'engendrent-elles qu’angoisse du vide et ne plongent-elles pas l'homme dans le néant et l'absurde? Ne sont-elles pas aussi des appels à la liberté et à l’éveil de la conscience. Zundel a ce regard d’éternité, qui sauve l’homme parce qu'il le libère de lui-même, en le libérant de tout jugement sur les événements, sur les autres et sur Dieu. Le monde visible n'est plus clos sur lui-même, il s'ouvre sur l'infini. "L'univers n'est plus qu'un immense sacrement, l'infini est au cœur de la matière transfigurée". Zundel nous apprend à devenir libre des jugements qui nous enferment, et donc vide d’angoisse et rempli d'espérance. Pourquoi croire en quelque chose, dans des espoirs humains quand il nous faut croire en Quelqu'un. Alors le donné est transformé en don, le visible n'est plus désespérant car il est la trace de l'invisible.
Par delà les espoirs et les désespoirs humains, l'espérance zundelienne est une épreuve, celle d’un saut dans le vide,… de l'abandon et de la confiance en la vie. Elle n'est pas seulement une espérance sur un Au-delà, elle se tient dans la pure éclaircie du tombeau Vide, dans l'attente de la résurrection qui est à la fois déjà là et pas encore. "La présence efficace, quelle qu’elle soit, écrivait Heidegger, se tient dans la pure éclaircie du Vide ou du Rien…Ce vide n’est pas l’évacuation du monde, le Rien n’en est pas l’anéantissement, mais la condition de sa manifestation." Le vide est le contrepoids de la pesanteur. Ou plutôt, entre la pesanteur et la grâce, il y a le vide, qui est le centre de gravité de tous les équilibres physiques et spirituels. Depuis Pascal, ce n'est plus la nature qui a horreur du vide, mais la pensée des hommes. Si l'homme désespère, c'est parce qu'il a peur du vide et de la pauvreté, qu'il a peur d'avancer sans voir et sans maîtriser son avenir. Au contraire à l'épreuve de la réalité, Zundel nous montre que le vide, l’abandon et la pauvreté en esprit sont, au cœur de l'être, la condition nécessaire à tout équilibre sur terre comme dans le ciel.
Il y a un temps pour tout, un pour le plein, un pour le vide, il y a un temps pour construire, un temps pour détruire. il y a un temps pour naître et un pour mourir. Un avant et un après. Mais entre les deux il y a le "maintenant", " l’entre-deux " de nos deux mains vides, il y a le temps de vivre la grâce de l’instant présent. Entre le vide et le plein, " il y a ", ce " je ne sais quoi ", ce " presque rien " qui ne mène " nulle part ", sinon à la dynamique créée par la tension entre l’ombre et la lumière. Entre l'absence et la présence, il y a une porte étroite, un vide qui permet de passer de l'autre coté des choses, il y a un saut dans le vide, celui de la foi, comme l’écrit G. Bernanos : "La foi, c’est vingt quatre heures de doute, moins une minute d’espérance". De cette foi de Zundel, jaillit alors son espérance dans l’homme, comme espérance de Dieu. "La vraie vie, alors, ne peut se saisir et la mort ne l'arrête pas. Au delà du tombeau, où le cœur spirituel bat éternellement, des mains invisibles sont tendues vers nous, écrivait Zundel. La vie, par delà les espoirs et les désespoirs humains, aboutit inévitablement à cette rencontre, à cette Présence inépuisablement nouvelle où la personne respire."
François Darbois, le 15 juin 1997
19:45 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans MAURICE ZUNDEL. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
BRILLER DANS LA NUIT.
Le premier mode de propagation de l’enseignement de Jésus est sa mise en pratique : « voyez comme ils s’aiment », nous dit ailleurs l’évangile ! La lumière reçue, qui déchire nos propres ténèbres intérieures et nous place dans le dynamisme de la résurrection, est faite pour être mise sur le lampadaire qu’est une vie exemplaire. Ainsi, elle rejoindra tout homme qui cherche dans la nuit et à qui elle est destinée.
Que Jésus prenne le temps de développer cette nouvelle image pour décrire notre rapport à sa parole, nous enseigne également sur la nature de cette parole qui est lumière pour les hommes. Puisqu’elle est faite pour être mise sur le lampadaire, elle ne peut être traitée autrement sans dommage. C'est-à-dire que celui qui tenterait de la mettre « sous un couvercle » ou « en dessous du lit » l’étoufferait et la perdrait pour lui-même.
Nous comprenons dès lors l’insistance de Jésus : « faites attention à la manière dont vous écoutez ». Il ne faut pas écouter pour savoir mais pour connaître, il ne faut pas accueillir la parole de Jésus pour être informé mais pour en vivre. La parole est divulguée par la vie de ceux qui l’ont reçue.
Faire fructifier ainsi la Parole est d’ailleurs un cercle vertueux : plus on la reçoit et plus on la met en pratique, plus on devient capable de la recevoir et de la mettre en pratique. Au contraire, si elle reste lettre morte, même le peu que l’on croit savoir est perdu, car la parole de Jésus n’apporte pas une science mais la connaissance de celui qui l’énonce ; elle n’est pas un discours sur Dieu mais le visage du Père qui se dévoile.
Si la mise en pratique fait partie de l’écoute que Jésus attend de nous, elle fait aussi partie de la connaissance que la parole apporte. En effet, les enseignements de Jésus sont une source inépuisable. Ils nous comblent, quel que soit notre maturité spirituelle. Mais en les mettant en pratique, une maturité nouvelle est acquise, une lumière nouvelle nous éclaire, qui donne de comprendre autrement et plus profondément la parole reçue. Ainsi, vivre les enseignements de Jésus donne de pouvoir les écouter. « Cela qui a, recevra encore ».
Quand à celui qui en reste à un discours, celui pour qui la parole reste abstraite et n’a pas de lien avec la vie, il s’étiole et s’assèche. La parole n’est plus un ferment de vie pour lui. Bien qu’il ait accueilli la parole, « il perd ce qu’il paraît avoir ».
Seigneur Jésus, nous avons un profond désir de briller dans la nuit comme des repères pour mener nos frères les hommes à te rencontrer. Renouvelle notre façon d’écouter ta parole, de vivre tes sacrements, pour que nous portions un fruit qui fasse grandir l’Église tout entière.
Frère Dominique.
19:29 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
SOEUR EMMANUELLE NOUS PARLE.
Rester un homme debout. un homme de lutte, un homme d'optimisme
Le monde d'aujourd'hui a tellement besoin d'un message d'optimisme, de foi en Dieu et de foi en l'homme ! Toute ma vie s'est résumée en cela: dans un combat pour que l'homme puisse devenir homme. J'ai l'impression que les médias trop souvent nous présentent des situations et des individus où tout est vraiment pessimiste. C'est à croire que l'homme vit de violence, de massacres, de haine, de viols. Mais sur quelle planète sommes-nous ?
Mon expérience, c'est justement le contraire. J'ai été là où il y a la violence, de la souffrance et la mort, mais j'ai partout trouvé des hommes et des femmes qui luttaient contre la mort et pour la vie. Mon message c'est cela : à travers toutes les difficultés, nous devons lutter car nous pouvons être vainqueurs! Lorsque je passe à la télévision ou à la radio, ce que je dis est amplifié et parvient à des millions de personnes. Cela vaut le coup, non ? Lorsque je suis passée récemment à l'émission de Michel Drucker, j'ai senti que les gens discutaient et disaient: « Elle a tout de même raison, la Sœur, . il y a encore du bon sur la terre! »
Il ne s'agit pas de mener une lutte contre, mais une lutte pour. Je ne suis contre personne. Je suis pour l'homme. Et ce message est fort bien compris. Je ne m'adresse pas aux catholiques, aux musulmans ou aux bouddhistes. Je m'adresse à l'homme, pour lui dire: aie confiance en toi, crois en toi, crois aux autres, donne la main aux autres et en avant pour le combat, pour la justice ;..Tu n'as pas idée du nombre de demandes et d'invitations que je reçois. Il faut filtrer tout cela. Heureusement, je suis très aidé par mon association, « Les amis de Sœur Emmanuelle ».
- Nous, les chrétiens, nous avons un message extraordinaire: la foi en Dieu et la foi en l'homme. Ce message est d'une modernité incroyable, parce qu'on a perdu la foi en l'homme. Beaucoup de jeunes que je rencontre n'ont plus confiance, ni en eux-mêmes ni dans les autres. C'est pourquoi le chrétien doit répéter partout: croyez en vous-mêmes, car vous avez en vous-mêmes une capacité d'intelligence, de volonté et de cœur extraordinaire. Faites-la sortir de vous-mêmes. C'est la méthode socratique, cela s'appelle la maïeutique(1). Cela a plus de deux mille ans et c'est toujours vrai. C'est un message humain et chrétien en même temps. le chrétien doit essayer, avec ses faiblesses, de rester un homme debout, un homme de lutte, un homme d'optimisme.
En parlant à l'autre comme à un frère, tu le mets tout de suite à un niveau d'égalité avec toi; si tu as de la sympathie pour lui, il en aura pour toi. Le monde est un miroir. Souris au monde, le monde te sourira ! C'est tout simple. Il ne faut jamais rien craindre. Je répète souvent cette phrase: « Fends le cœur de l'homme, tu y trouveras un soleil. » Dans tout homme que j'ai rencontré, je te l'assure, j'ai rencontré un soleil.
(1) Dans le philosophie socratique, art de faire découvrir à l'interlocuteur, par une série de questions, les vérités qu'il porte en lui
Sœur Emmanuelle.
10:28 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans TÉMOINS DE CE TEMPS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |