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04/10/2007

Un ange marche à tes côtés.

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Les Anges sont des créatures merveilleuses que Dieu a mis à nos côtés pour nous accompagner vers le Ciel, pour nous aider à gravir les degrés de l’échelle de la perfection, de la communion toujours plus intime avec la Très Sainte Trinité. Ils « montent » et « descendent » ces degrés pour conduire l’homme à l’Amour infini, à l’Océan sans limites de son origine où tout est plénitude de grâce. Les Anges viennent de là et n’ont d’autre intérêt que d’aimer Dieu et de Le faire aimer par les hommes pour les amener tous à participer à la fête avec Lui.

Le jour précisément de la fête des Saints Archanges Michel, Gabriel et Raphaël, le Pape Benoît XVI nous a expliqué la « véritable nature » des Anges : c’est « l’existence, en vue de Lui-même et pour Lui-même ». En outre, le Pape déclare : « les Anges, « précisément parce qu’ils sont auprès de Dieu, peuvent être aussi très proches de l’homme. Dieu, en effet, est plus intime à chacun de nous que nous ne pouvons l’être nous-mêmes. Les Anges parlent à l’homme de ce qui constitue son être même, de ce qui, dans sa vie est trop souvent caché et enseveli. Ils l’appellent à rentrer en lui-même, en le touchant de la part de Dieu » (Benoît XVI, homélie de la Messe du 29 septembre 2007).

Les Anges, pourrions-nous dire en utilisant une expression humaine, s’approchent de nous « sur la pointe des pieds », ils nous encouragent et attendent patiemment que nous nous décidions en faveur du Seigneur ; ils n’exercent envers nous aucune « ingérence », ils n’interfèrent d’aucune manière dans notre liberté qu’ils respectent en tout et pour tout. Si nous voulons rester fermés à leur présence, ils se mettront de côté ; mais, en revanche, si nous demandons leur aide, alors ils ne tarderont pas à nous secourir parce que c’est là leur joie : nous aider à trouver toujours plus Jésus en nous-mêmes et dans nos frères, pour Le servir, pour L’aimer comme eux : de tout notre être ! Ils sont les messagers de Dieu rappelait samedi le pape Benoît XVI. (Ibid)

L’existence des Anges nous est révélée par Dieu lui-même, et se manifeste dans toute la Sainte Écriture. Dès notre enfance, notre Sainte Mère l’Eglise nous a enseigné la belle prière à adresser à notre Ange Gardien, prière dans laquelle nous demandons chaque jour à notre compagnon céleste « de nous éclairer, de nous garder, de nous diriger et de nous guider », en reconnaissant que cette action est un don de la « piété céleste », de la miséricorde divine ! Saint Bernard, à propos de cette protection angélique déclare : « ‘Il donnera ordre à ses Anges de te garder dans toutes tes voies’. Quelle révérence ces paroles ne doivent-elles pas susciter en toi, quelle dévotion ne doivent-elles pas t’apporter, quelle confiance ne doivent-elles pas mettre en toi ! Révérence pour la présence, dévotion pour la bienveillance, confiance pour la protection. Ils sont donc présents, et ils te sont présents, non seulement avec toi, mais aussi pour toi. Ils sont présents pour te protéger, ils sont présents pour t’être utiles » (Saint Bernard)

Pourquoi donc parle-t-on si peu des Anges aux baptisés, et pourquoi recourt-on si rarement à leur aide pour vaincre les passions, et avancer dans la voie de la sainteté ? Pourquoi oublie-t-on si souvent d’en parler dans nos écrits, dans nos conférences, dans les homélies ou dans la catéchèse. Pourquoi accorde-t-on si peu d’attention aux Anges ?

Les Saints nous enseignent, à partir de leur vie, un grand amour envers les saints Anges. Combien de pages merveilleuses a écrit à leur sujet le « Docteur Angélique » par exemple, Saint Thomas d’Aquin ! Mais, en réalité, pour alimenter la dévotion envers les Anges, il suffit d’ouvrir la Sainte Écriture, et en particulier le Nouveau testament, et redécouvrir que c’est précisément à un Ange, Saint Gabriel, qu’a été confiée la mission d’apporter l’Annonce qui nous a tous sauvés, parce que la Vierge Marie a répondu « oui », « fiat » !

Il est beau de contempler tout cela dans la
prière de l'Angélus : « Angelus Domini nuntiavit Mariae » ! On ne peut imaginer quelle fut la gratitude da la jeune Marie de Nazareth, quand un Ange est venu pour l’aider à découvrir le Mystère le plus grand de l’Amour de Dieu : l’Incarnation du Verbe ! Le pape Benoît XVI évoquant l'Ange souligne que Gabriel est le messager de l'incarnation de Dieu. le pape ajoutait qu'en entrant nous-mêmes en union avec le Christ, nous pourrons également assumer la fonction de Gabriel: apporter l'appel du Christ aux hommes(Ibid)

C’est seulement ceux qui sont humbles qui peuvent comprendre les Anges, créatures les plus humbles de Dieu. Les Anges, avec à leur tête Saint Michel Archange, dont le nom veut dire « Qui est comme Dieu », nous rappellent que nous ne sommes rien sans Dieu, que notre grandeur réside uniquement en Dieu, et que Dieu se fait trouver par les petits, par ceux qui deviennent des enfants, les seuls qui soient capables d’entrer dans son royaume (cf Mathieu 18, 3) ! Aux séminaristes le pape Benoît XVI précisait que les anges de Dieu, quelle que soit la distance qu'ils parcourent pour leurs missions, sont toujours en chemin en Dieu. Ils sont toujours avec Lui. (Benoît XVI à ses séminaristes- être avec Lui et être envoyés)

Ce sont eux précisément les plus grands alliés des Anges, et, dès les toutes premières années de leur vie, ils devraient entendre parler de ces créatures célestes, en apprenant à les prier. Les enfants sont en effet les collaborateurs les plus dociles des Anges. Car leur esprit est encore ouvert au mystère, sensible au « toucher » des Anges ; leur esprit est simple et non pas compliqué comme celui des « grands », qui ont eu honte de rester des « enfants » dans leur cœur, et qui ont ainsi perdu le trésor le plus grand, celui de leur innocence. Les Anges veulent nous aider à la retrouver, et c’est pour cela que, dans notre vie ils nous font rencontrer de nombreux « enfants », non seulement les petits par leur âge, mais aussi les « petits » par leur humilité, pour faire renaître en nous la nostalgie de Dieu, qui aime révéler Son Visage à travers eux précisément !

Repères :
Le Christ est le centre du monde angélique. Ce sont ses anges à lui : « Quand le Fils de l'homme viendra dans sa gloire avec tous ses anges » (Mt 25,31). Ils sont à lui parce que créés par et pour lui : « Car c'est en lui qu'ont été créées toutes choses, dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles : trônes, seigneuries, principautés, puissances ; tout a été créé par lui et pour lui » (Col 1,16). Ils sont à lui plus encore parce qu'il les a faits messagers de son dessein de salut : « Est-ce que tous ne sont pas des esprits chargés d'un ministère, envoyés en service pour ceux qui doivent hériter le salut ? » (He 1,14)  (Le Catéchisme de l'Eglise catholique § 328-332)

22:14 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

L'APOSTOLAT DES LAÏCS.

AVANT-PROPOS

1. Le Saint Concile dans sa volonté de rendre plus intense l'activité apostolique du peuple de Dieu (1), se tourne avec une grande attention vers les chrétiens laïcs, dont il a déjà rappelé en d'autres documents le rôle propre et absolument nécessaire dans la mission de l'Eglise (2). L'Apostolat des laïcs, en effet, ne peut jamais manquer à l'Eglise car il est une conséquence de leur vocation chrétienne. L'Ecriture elle-même montre parfaitement (voir Act . XI, 19-21; XVIII, 26; Rom . XVI, 1-16; Phil . IV, 3) combien cette activité se manifesta spontanément aux premiers jours de l'Église et combien elle fut féconde.

Notre temps n'exige pas un moindre zèle de la part des laïcs; les circonstances actuelles réclament d'eux au contraire un apostolat toujours plus intense et plus étendu. En effet l'augmentation constante de la population, le progrès des sciences et des techniques, la solidarité plus étroite entre les hommes ont non seulement élargi à l'infini le champ de l'apostolat des laïcs, en grande partie ouvert à eux seuls, mais ils ont fait surgir de nouveaux problèmes, qui réclament de leur part une vigilance et une recherche toutes particulières.

Cet apostolat devient d'autant plus urgent que s'est affirmée, comme c'est normal, l'autonomie de nombreux secteurs de la vie humaine, entraînant parfois un certain délaissement de l'ordre moral et religieux, au grand péril de la vie chrétienne. Il faut ajouter qu'en de nombreuses régions les prêtres sont très peu nombreux ou parfois privés de la liberté indispensable à leur ministère, de sorte que, sans le travail des laïcs, l'Eglise et son action ne pourraient que difficilement être présentes. Le signe de cette urgente nécessité aux multiples aspects est l'action manifeste du Saint-Esprit qui rend aujourd'hui les laïcs de plus en plus conscients de leur propre responsabilité et les incite partout à servir le Christ et l'Eglise (3).

Dans ce décret le Concile se propose d'éclairer la nature de l'apostolat des laïcs, son caractère et sa variété, d'en énoncer les principes fondamentaux, et de donner des directives pastorales pour qu'il s'exerce plus efficacement. La révision du droit canon concernant l'apostolat des laïcs devra prendre pour règle tout ce qui est contenu dans ce décret.

CHAPITRE I

VOCATION DES LAÏCS À L'APOSTOLAT

Participation des laïcs à la mission de l'Eglise

2. L'Eglise est faite pour étendre le règne du Christ à toute la terre, pour la Gloire de Dieu le Père; elle fait ainsi participer tous les hommes à la rédemption et au salut (1); par eux elle ordonne en vérité le monde entier au Christ. On appelle apostolat toute activité du Corps Mystique qui tend vers ce but: l'Eglise l'exerce par tous ses membres, toutefois de diverses manières; en effet, la vocation chrétienne est aussi, par nature, vocation à l'apostolat. Dans l'organisme d'un corps vivant, aucun membre ne se comporte de manière purement passive, mais participe à la vie et à l'activité générale du corps, ainsi dans le Corps du Christ qui est l'Eglise, "tout le corps opère sa croissance selon le rôle de chaque partie" ( Eph . IV, 16). Bien plus, les membres de ce corps sont tellement unis et solidaires (cf. Eph . IV, 16), qu'un membre qui ne travaille pas selon ses possibilités à la croissance du corps doit être réputé inutile à l'Eglise et à lui-même.

Il y a dans l'Eglise diversité de ministères, mais unité de mission. Le Christ a confié aux Apôtres et à leurs successeurs la charge d'enseigner, de sanctifier et de gouverner en son nom et par son pouvoir. Mais les laïcs rendus participants de la charge sacerdotale, prophétique et royale du Christ assument dans l'Eglise et dans le monde leur part dans ce qui est la mission du Peuple de Dieu tout entier (2). Ils exercent concrètement leur apostolat en se dépensant à l'évangélisation et à la sanctification des hommes: il en est de même quand ils s'efforcent de pénétrer l'ordre temporel d'esprit évangélique et travaillent à son progrès de telle manière que, en ce domaine, leur action rende clairement témoignage au Christ et serve au salut des hommes. Le propre de l'état des laïcs étant de mener leur vie au milieu du monde et des affaires profanes, ils sont appelés par Dieu à exercer leur apostolat dans le monde à la manière d'un ferment, grâce à la vigueur de leur esprit chrétien.

Fondements de l'apostolat des laïcs

3. Les laïcs tiennent de leur union même avec le Christ Chef le devoir et le droit d'être apôtres. Insérés qu'ils sont par le Baptême dans le Corps Mystique du Christ, fortifiés grâce à la Confirmation par la puissance du Saint-Esprit, c'est le Seigneur lui-même qui les députe à l'apostolat. S'ils sont consacrés sacerdoce royal et nation sainte (cf. I Petr . II, 4-10), c'est pour faire de toutes leurs actions des offrandes spirituelles, et pour rendre témoignage au Christ sur toute la terre. Les Sacrements et surtout la Sainte Eucharistie leur communiquent et nourrissent en eux cette charité qui est comme l'âme de tout apostolat (3).

L'apostolat se vit dans la foi, l'espérance et la charité que le Saint-Esprit répand dans les coeurs de tous les membres de l'Église. Bien plus, le précepte de la charité, qui est le plus grand commandement du Seigneur, presse tous les chrétiens de travailler à la gloire de Dieu par la venue de son règne et à la communication de la vie éternelle à tous les hommes: "qu'ils connaissent le seul vrai Dieu et celui qu'Il a envoyé, Jésus-Christ" (Cf. Jn XVII, 3).

A tous les chrétiens donc incombe la très belle tâche de travailler sans cesse pour faire connaître et accepter le message divin du salut par tous les hommes sur toute ta terre.

Pour l'exercice de cet apostolat, le Saint-Esprit qui sanctifie le Peuple de Dieu par les Sacrements et le ministère accorde en outre aux fidèles des dons particuliers (cf. I Cor . XII, 7) les "répartissant à chacun comme il l'entend" (cf. I Cor . XII, 11) pour que tous et "chacun selon la grâce reçue se mettant au service des autres" soient eux-mêmes "comme de bons intendants de la grâce multiforme de Dieu" (I Petr . IV, 10), en vue de l'édification du Corps tout entier dans 1a Charité (cf. Eph . IV, 16).

De la réception de ces charismes même les plus simples résulte pour chacun des croyants le droit et le devoir d'exercer ces dons dans l'Église et dans le monde, pour le bien des hommes et l'édification de l'Église, dans la liberté du Saint-Esprit qui "souffle où il veut" ( Jn III, 8), de même qu'en communion avec ses frères dans le Christ et très particulièrement avec ses pasteurs. C'est à eux qu'il appartient de porter un jugement sur l'authenticité et le bon usage de ces dons, non pas pour éteindre l'Esprit, mais pour éprouver tout et retenir ce qui est bon (cf. I Thess . V, 12-19-20) (4).

De la spiritualité des laïcs dans l'ordre de l'apostolat

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21:40 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans VIVRE L'ÉVANGILE. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

La vie après la mort, espérance du chrétien.

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Bruno ayant un petit coup de fatigue.

Dieu a créé l’homme pour qu’il soit heureux sur la terre et aussi, plus tard, dans le ciel. Cet essai est une courte réflexion sur la nouveauté que suppose la doctrine chrétienne face à la réalité de la mort.


Un sens de nouveauté parcourt l’Évangile tout entier, depuis l’Annonce faite à la Vierge Marie jusqu’à la Résurrection du Seigneur. Le Nouveau Testament parle de différentes façons d’un nouveau commencement pour l’humanité. Le mot même d’« évangile » signifie justement cela : la « bonne nouvelle ». Dès le début de son ministère public, le Christ annonce ouvertement l’accomplissement des temps et la venue du Royaume de Dieu : Le temps est accompli et le Royaume de Dieu est tout proche : repentez-vous et croyez à l’Évangile [1]. Or, cela ne signifie pas que le Seigneur souhaite tout changer. Il n’est pas un révolutionnaire ou un illuminé. En fait, par exemple, pour parler de l’indissolubilité du mariage, il prend comme point de départ ce que Dieu a fait à l’origine, lorsqu’il créa l’homme et la femme [2]. C’est pourquoi il a déclaré : N’allez pas croire que je sois venu abolir la Loi ou les Prophètes : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir [3] ; et, à plusieurs reprises, il ordonna aux disciples d’accomplir fidèlement les commandements que Moïse avait communiqués au peuple de la part de Dieu.

Cependant, dans la prédication du Seigneur il y a, sans aucun doute, un air nouveau, libérateur. D’un côté, la doctrine de Jésus développe des éléments déjà présents dans l’Ancien Testament, tels que la droiture d’intention, le pardon ou la nécessité d’aimer tous les hommes sans restriction, en particulier les pauvres et les pécheurs. En lui se réalise l’accomplissement des anciennes promesses que Dieu a faites aux prophètes. D’un autre côté, l’appel du Seigneur s’adresse de façon radicale et péremptoire non seulement à un peuple, mais à tous les hommes, qu’il appelle un par un.

La nouveauté de la présence et de l’action de Jésus-Christ se perçoit aussi d’une autre façon, déconcertante à première vue : beaucoup d’hommes l’ont rejeté. Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas accueilli [4], dit saint Jean. Ce rejet de la part des hommes met encore davantage en relief, si c’est possible, le caractère inconditionnel du don du Seigneur et de sa charité envers l’humanité. En plus, ce rejet l’a conduit tout droit à la mort sur la Croix, librement acceptée, sacrifice unique et définitif, source salvifique pour tous les hommes.

Or, Dieu a été fidèle à sa promesse et la puissance du mal n’a pas pu éteindre la générosité divine de Jésus, comme la Résurrection l’a manifesté. La force salvifique que Dieu a introduite dans le monde par l’Incarnation de son Fils et surtout par sa Résurrection, est la nouveauté absolue, universelle et permanente. Cela se voit dès le début de la prédication apostolique : avec une joie débordante, les apôtres proclament dans toute la Judée, dans l’Empire romain et dans le monde entier que Jésus est ressuscité ; que le monde pouvait changer, que chaque femme, chaque homme pouvait changer ; que nous n’étions plus soumis à la loi du péché et de la mort éternelle. Le Christ, assis à la droite du Père, dit : Voici, je fais l’univers nouveau [5]. Dans le Christ, Dieu a pris d’une façon nouvelle les brides du monde et de l’histoire humaine, plongés dans le péché, pour les conduire à leur réalisation plénière. Malgré toutes les difficultés que les chrétiens de la première heure ont rencontrées, ils regardaient vers l’avenir avec espérance et optimisme. Et ils transmettaient sans cesse leur foi à toutes les personnes qui se trouvaient auprès d’eux.

La nouveauté de la vie éternelle après la mort

Dans le monde païen il était fréquent de considérer l’avenir comme une simple réplique du passé. Le cosmos existait depuis toujours et, à l’intérieur des grandes mutations cycliques, il demeurerait pour toujours. Selon le mythe de l’éternel retour, tout ce qui s’est produit dans le passé se reproduira dans le futur. Dans ce contexte anthropologico-religieux, l’homme ne pouvait se sauver qu’en sortant de la matière, dans une sorte d’extase spirituelle, séparé de la chair ; ou en vivant dans ce monde, comme saint Paul le disait, sans peur ni espérance [6]. Dans les premiers siècles du christianisme, les païens s’en tiennent à une éthique plus ou moins droite ; ils croient en Dieu ou dans les dieux et ils leur adressent un culte assidu, en quête de protection et de réconfort ; mais ils n’ont pas l’espérance certaine d’un avenir heureux. La mort n’était qu’une rupture brutale, un non-sens.

D’un autre côté, la volonté de vivre pour toujours est profonde chez l’homme, comme le montrent les philosophes, les littérateurs, les artistes, les poètes et, de façon éminente, ceux qui s’aiment. L’homme aspire à perdurer. Ce désir se manifeste de multiples manières : dans les projets humains, dans la volonté d’avoir des enfants, dans le désir d’influer sur la vie d’autres personnes, d’être reconnu et de rester dans la mémoire des gens ; dans tout cela, on peut deviner la tension humaine vers l’éternité. Il en est qui pensent à l’immortalité de l’âme ; il en est qui comprennent l’immortalité comme une réincarnation ; il en est enfin qui, devant le fait certain de la mort, décident de mettre en œuvre tous les moyens pour obtenir le bien-être matériel ou la reconnaissance sociale : des biens qui ne seront jamais suffisants, parce qu’ils ne rassasient pas, parce qu’ils ne dépendent pas que de notre propre volonté. En cela le christianisme est réaliste, car il sait que la mort est le terme de tous les rêves vains de l’homme.

Au milieu du dilemme de la mort et de l’immortalité, le chrétien a la certitude que Dieu lui a donné la vie en le créant à son image et selon sa ressemblance [7]. Il sait que lorsqu’il éprouve l’angoisse de la mort qui approche, le Christ agit en lui, transformant ses peines et sa mort en une force corédemptrice. Et il est sûr que Jésus lui-même, qu’il a servi, imité et aimé, l’accueillera au Ciel, le comblant de gloire après sa mort. La grande et joyeuse vérité de la foi chrétienne est que, par la foi dans le Christ, l’homme peut surclasser largement le dernier ennemi [8], la mort, et s’ouvrir à la vision perpétuelle de Dieu et à la résurrection de son corps à la fin des temps, lorsque toutes les choses se seront accomplies dans le Christ.

La vie ne finit pas ici bas ; nous sommes sûrs que le sacrifice caché et le don de soi généreux ont un sens et une récompense qui, par la miséricorde magnanime de Dieu, vont bien au-delà de ce que l’homme pourrait attendre avec ses seules forces. Si parfois la pensée de notre sœur la mort t’inquiète, parce que tu te sens si peu de chose, prends courage et pense en toi-même : que sera ce Ciel qui nous attend, lorsque toute la beauté et la grandeur, toute la félicité et l’Amour infinis de Dieu se déverseront dans ce pauvre vase d’argile qu’est la créature humaine, et l’assouviront éternellement, avec la constante nouveauté d’un nouveau bonheur ? [9]

Dans le temps présent

S’il est certain que la nouveauté chrétienne concerne principalement l’autre vie, l’au-delà, l’Église enseigne aussi que la nouveauté de la Résurrection du Christ est déjà présente, d’une certaine façon, sur la terre. Quelle que soit la durée de l’univers tel que nous le connaissons, nous sommes déjà « dans les derniers temps », sûrs que le monde a été racheté, puisque le Christ a vaincu le péché, la mort, le démon.

Le Royaume de Dieu est au milieu de vous [10] ; au milieu, non seulement comme une présence extérieure, mais aussi au-dedans du croyant, dans l’âme en état de grâce, d’une présence réelle, actuelle, efficace, bien que pas encore tout à fait visible et complète. « Nous voilà donc déjà parvenus à la fin des temps (cf. 1 Co 10, 11) ; le renouvellement de l’univers est irrévocablement établi et, en un certain sens, il a vraiment commencé dès ici-bas. Dès ici-bas l’Église est, en effet, auréolée d’une sainteté véritable, si imparfaite qu’elle soit. […] Nous sommes appelés fils de Dieu et en vérité nous le sommes (cf. 1 Jn 3, 1) ; mais nous n’avons pas encore paru avec le Christ, dans la gloire (cf. Col 3, 4). C’est là que nous serons semblables à Dieu, car nous le verrons tel qu’il est (cf. 1 Jn 3, 2) » [11].

L’Église est dépositaire sur la terre de cette présence anticipée du Royaume de Dieu ; elle avance dans son pèlerinage terrestre. Cependant, tout le pouvoir salvifique de Dieu agit déjà d’une certaine manière dans le siècle présent, grâce à la Parole révélée et aux sacrements, spécialement celui de l’Eucharistie. Un pouvoir salvifique qui se manifeste aussi dans la vie sainte des chrétiens qui vivent dans le monde, sans être mondains [12]. Le chrétien est, face au monde et dans le monde, alter Christus, ipse Christus, un autre Christ, le Christ lui-même : ainsi s’établit une certaine polarité dans la vie de l’Église et de chaque croyant entre le déjà et le pas encore, entre le moment présent — occasion d’accueillir la grâce — et la plénitude finale ; tension qui a beaucoup de conséquences pour la vie du chrétien et pour la compréhension du monde.

Le chrétien vit abîmé en Dieu et pour Dieu et s’efforce de communiquer les biens divins aux autres hommes. Dans la vie future, la grâce, ou la vie surnaturelle, se transformera en gloire, et l’homme atteindra une immortalité complète lors de la résurrections des morts. En revanche, dans la vie présente, l’existence humaine, même si elle est déjà perfectionnée par la grâce, garde ses lois propres, qui doivent s’appliquer dans les différents domaines : personnel, familial, social et politique. La vie surnaturelle accueille, perfectionne et conduit à sa plénitude la nature, sans l’annuler ni s’y substituer.

Une autre conséquence de cette tension s’exprime dans la notion chrétienne du temps et de l’histoire. Pour la pensée païenne, presque toujours fataliste, les événements de l’histoire étaient prévus et déterminés d’avance par le fatum, le destin. Le temps passait, intouchable et imperturbable, en spectateur muet et passif, encadré dans le flux de l’histoire. Mais le temps chrétien n’est pas seulement le temps qui passe ; c’est l’espace créé par Dieu pour la croissance et le progrès, pour l’histoire et la rédemption. Dieu agit par sa Providence dans le temps, pour conduire le monde et l’histoire vers leur plénitude.

Le Seigneur a voulu compter sur la réponse intelligente et libre des hommes, sur les prières des saints et les bonnes actions de beaucoup, pour influer sur le cours des événements. Étant son image, les hommes peuvent changer l’histoire : dans certains cas pour le pire, comme dans le cas du péché d’Adam et d’Ève ; mais, surtout, d’une manière positive, en participant activement à la réalisation du dessein divin, précisément parce que l’événement le plus important et efficace, celui qui a fait prendre au monde le tournant le plus radical, a été l’Incarnation du Fils de Dieu. C’est pourquoi la collaboration humaine la plus profonde et durable aux plans divins pour changer le cours de l’histoire a été celle de la Sainte Vierge, lorsqu’elle accueillit le Fils de Dieu dans son sein, par un fiat ! résolu.

Les chrétiens vivent dans le monde conscients de leurs péchés et de ceux d’autrui, mais convaincus que la meilleure façon de profiter du temps est de servir Dieu, pour améliorer le monde qu’il nous a confié. D’une certaine manière, le monde est façonné par l’homme, il est humanisé. La tension eschatologique devient patente dans la Providence divine, toujours présente dans la vie de l’Église et de chaque chrétien. « La création a sa bonté et sa perfection propres, mais elle n’est pas sortie tout achevée des mains du Créateur. Elle est créée « en état de voie » (in statu viæ) vers une perfection ultime encore à atteindre, à laquelle Dieu l’a destinée. Nous appelons divine providence les dispositions par lesquelles Dieu conduit sa création vers cette perfection. » [13] Le Seigneur n’a pas tout fait, jusqu’au dernier détail, dès le début. Petit à petit, en comptant sur la collaboration intelligente et persévérante des créatures, il les fait avancer, toutes et chacune, vers leur but. Comme nous l’avons vu, le pouvoir salvifique de Dieu se rend normalement présent dans la vie de l’homme de façon cachée et intérieure ; de façon analogue, la Providence divine agit doucement et simplement, non seulement dans les grands événements, mais aussi en ceux qui, en apparence, sont plus petits. C’est pourquoi le Seigneur invite à une confiance pleine : Ne vous inquiétez donc pas en disant : Qu’allons-nous manger ? Qu’allons-nous boire ? De quoi allons-nous nous vêtir ? Ce sont là toutes choses dont les païens sont en quête. Or votre Père céleste sait que vous avez besoin de tout cela. Cherchez d’abord son Royaume et sa justice, et tout cela vous sera donné par surcroît [14].

Dieu — expliquait saint Josémaria—, qui est la beauté, la grandeur, la sagesse, nous annonce que nous sommes siens, que nous avons été choisis comme terme de son amour infini. Quelle vie de foi il faut avoir pour ne pas dénaturer cette merveille que la Providence divine met entre nos mains ! Une foi comme celle des Rois Mages : la conviction que ni le désert, ni les tempêtes, ni la tranquillité des oasis ne nous empêcheront de parvenir à ce Bethléem éternel qu’est la vie définitive avec Dieu [15].

Depuis le début de son existence terrestre, le Seigneur a comblé celle qui serait la Mère de son Fils d’une abondance extraordinaire de dons, humains et surnaturels. Conçue sans le péché originel, elle est comblée de grâce [16]. Tout au long de sa vie, au milieu d’un nombre sans fin d’épreuves et d’obscurités, elle a vécu héroïquement sa foi, en fortifiant par son exemple les premiers disciples. À la fin de sa vie, exempte de tout péché, elle fut élevée au ciel corps et âme, pour participer à jamais, comme Reine des anges et de toute la création, à la gloire du Seigneur. En elle, la promesse divine de conduire les hommes à la gloire s’est pleinement accomplie. C’est pourquoi la Sainte Vierge est pour chaque homme spes nostra, phare qui nous éclaire et cause de notre espérance.

[1]              . Mc 1, 15.

[2]              . Cf. Mt 19, 3-9 ; Gn 2, 24.

[3]              . Mt 5, 17.

[4]              . Jn 1, 11.

[5]              . Ap 21, 5.

[6]              . Cf. 1 Th 4, 13 ; Ep 2, 12.

[7]               [7]. Cf. Gn 1, 27.

[8]               [8]. 1 Co 15, 26.

[9]              . Saint Josémaria, Sillon, n° 891.

[10]            . Lc 17, 21.

[11]            . Concile Vatican II, Const. dogm. Lumen gentium, n° 48.

[12]            . Cf. Jn 17, 14.

[13]            . Catéchisme de l’Église Catholique n° 302.

[14]            . Mt 6, 31-33.

[15]            . Quand le Christ passe, n° 32.

[16]            . Lc 1, 28.

 

21:20 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

Y’a quelque chose qui t’ennuie ?

  Nous sommes un groupe de jeunes chrétiens, désirant servir Dieu d’un cœur entier et sans partage. Pour nous aider à avancer face à toutes les pressions qui nous entourent, nous avons décidé de partager régulièrement de petites réflexions sur un texte de la Bible qui nous a particulièrement parlé, un témoignage…
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Michael - Damaris - Sandy - Nathanael - Caroline

Pour visualiser le diaporama, cliquez sur le lien ci-dessous :

Bonne fin de semaine !

Debout Jeunesse

Pour retrouver les archives : le site internet

 


 

20:50 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

LE VÉRITABLE TÉMOIN.

 

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En nous rapportant l’envoi en mission des soixante-douze disciples choisis par Jésus, l’évangile nous invite à méditer sur l’identité du disciple et les exigences qui lui sont liées.

Le nombre « soixante-douze » n’est pas sans nous rappeler les soixante-douze nations de Genèse 11 qui peuplent l’ensemble de la terre. A travers les soixante-douze disciples, c’est donc l’universalité du salut mais aussi l’universalité de l’appel du Seigneur à porter ce salut que nous sommes invités à discerner.

Le Seigneur nous redit donc dans ce passage d’évangile que tous, d’une manière ou d’une autre, nous sommes appelés à être des disciples porteurs de la Bonne Nouvelle.
Mais qu’est-ce qu’être disciple ? La première chose que Jésus demande à ceux qu’il vient de choisir comme tel c’est de prier le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers à sa moisson. Etonnant… La première mission des disciples n’est pas de partir « tambour battant » proclamer l’évangile mais de prier le Père d’envoyer d’autres disciples à leurs côtés. Quelle leçon d’humilité ! Jésus invite ces hommes à reconnaître le besoin d’avoir des frères pour les aider dans leur ministère.

Etre conscient de ne pas être essentiel, de ne pouvoir répondre à tout. Voilà peut-être bien ce qui doit, avant toute chose, habiter le cœur d’un disciple. Ce dernier pourra alors découvrir que ce qu’il réalise ou met en œuvre ne vient pas d’abord de lui mais est don de Dieu. A cette seule condition, il portera un fruit qui demeure.
Et le premier fruit qu’il est appelé à porter, c’est « la paix ». Le disciple aura beau enseigner les choses les plus savantes sur Dieu, s’il ne porte pas la paix à ceux vers qui le Christ l’envoie, il passera à côté de l’essentiel de sa mission. Car la paix est le don premier que le Christ ressuscité fait aux hommes. C’est en elle que s’opère leur réconciliation. « La Paix soit avec vous » dit Jésus à ses disciples lorsqu’il leur apparaît « le soir du premier jour de la semaine » (Cf. Jn 20, 19). La paix est un don offert aux hommes par le Seigneur ressuscité et elle est le fruit de la vie nouvelle inaugurée par sa résurrection. Ce don, les disciples sont appelés tout particulièrement à le conserver et à le faire fructifier avec maturité et responsabilité.

Un autre point fondamental que Jésus révèle au disciple est qu’il est envoyé comme une brebis au milieu des loups. Evangéliser n’est pas une sinécure. A un autre endroit de l’évangile, Jésus dira que le disciple n’est pas au-dessus du maître. Il est appelé à la même destinée, à boire à la même coupe, à faire de toute sa vie une offrande vivante et aimante pour le salut du monde. N’est-ce pas le témoignage que nous donnent tous ceux qui souffrent la persécution parce qu’ils osent proclamer la vérité de l’évangile, tous ceux qui vont jusqu’à verser leur sang pour le Seigneur ? Oui, la croix est vraiment l’unique gloire du disciple ! Acceptée avec amour « pour le règne de Dieu », elle est le signe de la victoire de Dieu sur le mal, la mort et le péché. Pour l’intelligence, cela est incompréhensible. Aux yeux de chair, cela demeure invisible. Il n’y a ici que l’abandon dans la foi qui permette d’entrer dans ce mystère. Voilà sans doute pourquoi Jésus invite ses disciples à la plus grande pauvreté afin qu’ils n’aient de cesse de se dépouiller d’eux-mêmes pour laisser toujours davantage vivre en eux et à travers eux celui qu’ils annoncent.

« Seigneur fais de nous de véritables témoins de la paix pour notre temps. Notre monde est en feu. Il a faim et soif de paix, d’espérance et d’amour. Ton désir de porter le salut à tout homme ne saurait attendre. Seigneur, nous voici. Envoie-nous et fais-nous la grâce de demeurer en ton Nom afin que tu puisses agir en nous et à travers nous. »

Frère Elie.

19:55 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

Grandir dans la foi.


La foi est un don de Dieu, elle se reçoit et en même temps, elle ne cesse d’être cherchée. Vivre par la foi ouvre le cœur à des espaces intérieurs immenses, mais qui restent incompréhensibles pour les incroyants. Si la foi « déplace les montagnes », c’est que Celui en qui nous croyons a déjà transformé toutes choses. Le credo en Jésus-Christ est notre véritable force. « Tout est possible à celui qui croit. » Lui seul a « déraciné » le péché des hommes et l’a vaincu définitivement en le plantant dans l’eau de son baptême. Avoir la foi donne d’accueillir le Verbe de Dieu qui confère sens à toute vie : elle nous justifie et nous offre la vie éternelle. Les « montagnes » de problèmes de notre quotidien ne sont écrasantes que lorsqu’elles prennent la première place. La foi nous introduit dans une autre dynamique : demeurer dans la confiance, et cela avec constance. « Je peux tout en celui qui me fortifie », s’écrie saint Paul. Grandir dans la foi n’est possible qu’avec notre engagement personnel, notre adhésion du cœur et la mise en pratique de la Parole de Dieu à travers ses commandements. Montons sur la montagne (de notre cœur et par la prière) pour écouter le Seigneur : c’est toujours de là que Dieu, dans la Bible, parle à son peuple.

Cette écoute de Dieu par la foi fait grandir l’attitude d’être « serviteur ». Devenons humblement le serviteur de Dieu et répondons à son amour en faisant pour lui gratuitement « notre service » de chrétien.

 

 

 

P�re Tanguy Marie
Père Tanguy-Marie
Prêtre de la Cté des Béatitudes
Auteur du livre : La parole, don de Vie, EDB, 2006


   

 

19:27 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

Qu’est-ce que l’estime de soi ?

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Le problème de l’estime de soi semble n’épargner personne et bon nombre de personnes ne s’en sortent pas. Regardons de plus près ce qu’est cette fameuse estime de soi et comment nous tentons d’y remédier.

Qu’est-ce que l’estime de soi ?

Nous ressentons tous le besoin de voir notre valeur personnelle reconnue. Ce sentiment de valeur comporte deux éléments : le sentiment de sécurité et celui d’importance, ou d’utilité. Pour se sentir en sécurité, il faut se sentir aimé et accepté comme on est, quoi que l’on fasse ou dise. Pour se sentir important et utile, il faut savoir qu’elle est notre place dans ce monde, savoir ce pour quoi on est fait et se sentir compétent pour ça.

Malheureusement, nous nourrissons une série d’idées fausses sur les possibles réponses à ces besoins. Ces idées fausses sont généralement mises en place dans notre façon de penser pendant l’enfance. Un enfant qui ne bénéficie pas d’un amour inconditionnel sentira le besoin écrasant de le trouver plus tard. Et s’il doute de ses capacités, il faudra qu’il se le prouve d’une façon ou d’une autre plus tard. Ces deux besoins fondamentaux sont à la base de la majeure partie de nos comportements (notre façon d’être dans nos relations, notre attitude face à l’échec ou à la réussite...). C’est le fait qu’ils ne sont pas comblés qui nous fera réagir en période de stress.

Le sentiment de valeur « intrinsèque » d’un enfant peut être affecté pas plusieurs choses, entre autres par la maltraitance, verbale et physique. Être ridiculisé, rabaissé, rend l’enfant vulnérable et peu sûr de lui-même à l’âge adulte. Les mots, la façon de parler, peuvent le blesser et l’affecter au-delà de ce que l’on croit. Un enfant qui entend sans cesse des propos négatifs et un ton coléreux va « enregistrer » cette façon de communiquer et a de fortes chances de reproduire la même chose plus tard, quand bien même il se dirait de ne pas le faire. Certains parents mettent une pression énorme à leurs enfants pour qu’ils réussissent. Ces enfants deviennent souvent perfectionnistes ; ils gardent pour longtemps en mémoire le ton désapprobateur de leurs parents. D’autres parents au contraire donnent l’impression de beaucoup plus « aimer » leur enfant en étant moins sur son dos, en lui laissant faire beaucoup de choses. Mais paradoxalement le résultat est aussi une estime de soi peu construite, car nous avons besoin d’un cadre pour pousser harmonieusement.

As-tu l’impression de toujours chercher l’approbation des autres et de te dire qu’il faut que tu sois toujours prêt(e) à faire plaisir aux autres pour te faire accepter ? Est-ce qu’il t’arrive de changer de comportement ou d’opinion, en t’adaptant à la personne que tu as en face de toi ? Te semble-t-il qu’en étant en vue aux yeux des autres, ta valeur est reconnue ? As-tu déjà pensé qu’en faisant des choses comme ça, tu cherchais en fait ton estime de toi ? Nous sommes chacun trop préoccupés par notre besoin de reconnaissance pour pouvoir vraiment répondre sans arrière-pensées aux besoins des autres. Et ce qui pour moi peut m’aider à me sentir bien ne marche pas forcément pour mon voisin. La recherche de l’approbation des autres, de la reconnaissance de ce que l’on fait, est éphémère. Il faut toujours en faire plus, sans être satisfait de nous-mêmes.

Se sentir utile et compétent vient quand nous découvrons quelle est notre place dans ce monde, ce pour quoi nous sommes fait. Qu’est-ce que ça veut dire ? Comment y parvenir ?

C’est dans notre enfance que le sentiment d’être aimé inconditionnellement devait être construit en nous. Arrivé à l’âge adulte, c’est plus difficile de trouver autour de nous des personnes qui nous communiquent ce regard indulgent, même s’il reconnaît nos fautes. Certains trouvent une certaine « force » en s’aimant soi-même et cela les satisfait. C’est vrai que dans une certaine mesure il faut s’aimer soi-même, mais nous puisons les ressources nécessaires à cela dans un réservoir de notre personne où nous avons intériorisé l’amour des autres. Tout commence par notre mode de pensée. Notre façon de penser détermine largement notre conduite.

A vous de trouver votre chemin et surtout,le sens que vous donnez à votre Vie. On ne peut avoir d’estime de soi si l’on est vide ou mort de l’intérieur.Il faut alors tenter une guérison avec l’aide d’un psychothérapeute afin de mieux déterminer ce qui nous blesse de façon déraisonnée et aussi, retrouver une juste relation avec autrui dont on attend trop, parfois jusqu’à la pathologie. Les autres ne sont guère parfaits et ne peuvent en aucun cas combler nos manques...même en Amour !

Bruno LEROY.

16:05 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

03/10/2007

PRIÈRE DU PÈLERIN.

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21:05 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans Prières. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

Arrêtez De Nuire ! ( A.D.N )

Un peu d'humour sur des problèmes éthiquement graves qui portent atteinte à la Dignité Humaine !!

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10:30 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans HUMOUR SPIRITUEL | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

ROMPRE LA SOLITUDE C'EST AIMER !

Pour faire réagir l’opinion publique, la Société de Saint-Vincent-de-Paul lance sa troisième campagne nationale contre la solitude à la Pentecôte.

Une "campagne" alors ? Pour dire quoi ? Pour faire quoi ?


Les bénévoles de la Société de Saint-Vincent-de-Paul vont diffuser, à partir du week-end de la Pentecôte, des dépliants et des affiches. Ils seront à même, localement, d’organiser des animations de leurs choix pour :

  • Sensibiliser le grand public aux conséquences de la solitude sur les personnes les plus fragiles de notre société (jeunes, mères isolées, personnes âgées, sans abris…).
  • Valoriser l’action du bénévolat en montrant comment un simple geste, une petite attention, une visite peuvent soulager et rompre la solitude. Chacun peut devenir acteur en devenant bénévole ou en réalisant un acte de générosité autour de lui.
  • Recruter de nouveaux bénévoles. La Société de Saint-Vincent-de-Paul aurait besoin de 2000 membres supplémentaires pour développer ses actions de proximité auprès des isolés et des démunis.
  • Détecter de nouvelles situations de détresse. Chacun pourra mettre en relation une personne souffrant de solitude avec la Société de Saint-Vincent-de-Paul.



    Vous aussi, devenez acteur contre la solitude !

    Les 1.000 Conférences de la Société de Saint-Vincent-de-Paul se mobilisent à l’occasion de la Pentecôte pour mieux faire connaître leurs actions contre la solitude:

  • Visite à domicile ou en institution des personnes isolées
  • Soutien scolaire
  • Accompagnement des familles
  • Accueil et écoute des démunis et des sans abris, de plus en plus jeunes...
    podcast

Pour en savoir davantage sur la problématique de la solitude qui ronge nos sociétés. Qui rend presque inexistants ceux et celles qui nous entourent. Si vous avez le sens de l'indignation évangélique et celle du coeur.

Cliquez sur le lien ci-dessous :

Merci et Fraternellement !!
Bruno LEROY.

09:45 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |