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15/07/2008

LES SILENCES.

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Les silences, les mots,
La lumière du jour,
La nuit, l'aube, le silence,
les tendresses de l'amour.
Des chansons, un silence,
quelqu'un part au petit jour
Un silence, un enfant
une femme, un grand amour.
Tout donner, tout attendre
attentif et sans recours
S'habituer au silence
Dans le bruit de tous les jours.
Un plaisir, un silence,
quelques pas, encore un tour
Puis un autre silence
dans la magie de l'amour.
Un appel, la prière,
la solitude toujours
En silence et profonde
comme l'eau du temps qui court.
J'ai crié en silence
dans la nuit et dans le jour
Déchiré mon silence,
traversé le monde sourd.
Sont venus tous ensemble
les gens qui manquent d'amour
Tous ensemble sont venus
les gens qui manquent d'amour.
Me prier de comprendre
leur silence à mon tour
J'ai dansé une danse,
mais mon pas était trop lourd.
Un enfant, une femme,
l'homme passe dans la cour
Et la ville en silence
construit des murs et des tours.
On s'y fait, on renaît
et l'on rit des mauvais tours
Du destin, chacun fait
du mieux qu'il peut toujours.
C'est la vie, un silence,
la lumière, un autre jour,
La nuit, l'aube, le silence,
la tendresse de l'amour.
Bruno LEROY.

10:28 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans POÉSIE DE L'INSTANT. | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

12/07/2008

“La prière : entretien amoureux avec Jésus”

J'ai toujours compris la prière du chrétien comme un entretien amoureux avec Jésus, un entretien qui ne doit jamais s'interrompre, même aux moments où nous sommes physiquement éloignés du tabernacle; en effet, toute notre vie est tissée de ces refrains d'amour humain transposés sur un plan divin... et parce qu'aimer, nous le pouvons toujours. (Forge, 435)

Notre journée ne devrait pas être exempte de moments spécialement consacrés à parler avec Dieu, moments où notre pensée s'élève vers Lui, où les mots n'ont pas besoin de venir aux lèvres, parce qu'ils chantent déjà dans le cœur. Réservons à cette pratique de piété un temps suffisant; à heure fixe, si possible ; près du Tabernacle, en tenant compagnie à Celui qui est resté là par Amour. Et s'il n'est pas possible de faire autrement, n'importe où, car notre Dieu se trouve de façon ineffable dans notre âme en état de grâce. Je te conseille néanmoins d'aller à l'oratoire chaque fois que tu le peux (…)

Chacun d'entre vous peut, s'il le veut, trouver sa voie personnelle pour cette conversation avec Dieu. Je n'aime pas parler de méthodes ni de formules, parce que je n'ai jamais voulu contraindre personne à se plier à un modèle: je me suis efforcé d'encourager tout le monde à s'approcher du Seigneur, en respectant chaque âme telle qu'elle est, avec ses caractéristiques personnelles. Demandez-Lui de faire pénétrer ses desseins dans votre vie: non seulement dans votre tête mais aussi au plus profond de votre cœur et dans toute votre activité extérieure. Je vous assure que vous vous épargnerez ainsi une grande partie des ennuis et des peines de l'égoïsme et que vous vous sentirez la force de répandre le bien autour de vous. Combien de contrariétés disparaissent, quand nous nous plaçons intérieurement tout près de notre Dieu, Lui qui ne nous abandonne jamais ! Avec des nuances différentes, c'est cet amour de Jésus envers les siens, envers les malades, envers les infirmes qui se renouvelle; de Jésus qui demande : que t'arrive-t-il ? Il m'arrive que... Et aussitôt vient la lumière ou, au moins, l'acceptation et la paix.

En t'invitant à ces confidences avec le Maître, je fais spécialement allusion à tes difficultés personnelles, parce que la plupart des obstacles à notre bonheur naissent d'un orgueil plus ou moins caché. Nous nous estimons d'une valeur exceptionnelle, doués de qualités extraordinaires; et, lorsque les autres ne pensent pas ainsi, nous nous sentons humiliés. Excellente occasion pour accourir à la prière et pour rectifier, certains qu'il n'est jamais trop tard pour changer de direction. (…) (Amis de Dieu, 249) 
       
http://www.opusdei.fr/art.php?p=17441

08:51 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SAINT JOSÉMARIA. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

11/07/2008

Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ?

Les contrepoints crépitent comme un feu d’artifice : « le monde voile ? Eh bien dévoilez. Il murmure dans l’ombre ? Proclamez sur les toits. Ce qu’il garde secret : faites-le connaître ». On comprend qu’à force de nous mettre ainsi en porte à faux par rapport à la mentalité ambiante, nous finirons par nous faire traiter de Démons !
Jésus nous répond : « Qu’à cela ne tienne : le monde et ceux qui lui appartiennent ne peuvent rien contre vous. Non seulement ils n’ont aucun pouvoir sur votre âme, mais ils n’en ont sur votre corps que dans la mesure où votre Père le permet. “Sois sans crainte petit troupeau” (Lc 12, 32) : de même que le Père m’a arraché à la mort pour me glorifier auprès de lui, ainsi vous sauvera-t-il vous aussi, et il vous donnera part à sa propre vie dans l’Esprit ».
A force de ruminer et de se laisser pénétrer par ces versets, la première impression un peu oppressante cède progressivement le pas à un sentiment de liberté et de joie : « Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? Il n’a pas refusé son propre Fils, il l’a livré pour nous tous : comment pourrait-il avec lui ne pas nous donner tout ? » (Rm 8, 31-32). Le monde entier pourrait bien se déchaîner contre nous : ne sommes-nous pas dans la main de Dieu ? Or « nul ne peut rien arracher de la main du Père » (Jn 10, 29). Oui, « j’en ai la certitude : ni la mort ni la vie, ni les esprits ni les puissances, ni le présent ni l’avenir, ni les astres, ni les cieux, ni les abîmes, ni aucune créature, rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui est en Jésus Christ notre Seigneur » (Rm 8, 38-39).
A condition bien sûr de ne pas le « renier devant les hommes » ; car Notre- Seigneur ne s’impose pas à nous : il s’offre à notre liberté, pour qu’en le choisissant nous puissions retrouver notre orientation originelle vers Dieu, Source et Fin de notre vie. Jésus s’engage même solennellement à intercéder auprès de son Père en faveur de ceux qui ne craignent pas de se compromettre, en prenant position pour lui devant les hommes. « Je me prononcerai pour eux devant mon Père » signifie que Notre-Seigneur se fait notre avocat, bien plus : notre « goël » (Lev 25, 48), le frère aîné qui rachète, fût-ce au prix de sa propre liberté, le petit cadet devenu insolvable.
Nous touchons à nouveau le paradoxe de l’Evangile. Nous rêvions d’un Dieu manifestant sa toute-puissance en nous préservant de la souffrance, qu’il n’aurait aucune peine à maîtriser du haut de sa grandeur. Or lorsque Dieu se révèle, il n’apparaît pas « au-dessus » de nous, mais au-dessous, et même au plus bas, lui qui s’est « s’abaissé jusqu’à mourir et à mourir sur une croix », afin qu’aucun des enfants du Père tombés dans le péché n’échappe à sa miséricorde.
Ne cherchons pas à être « au-dessus de notre Maître » : c’est sous les ailes de la poule que les poussins sont à l’abri ! Ne désirons pas une autre condition que celle qui nous échoit, puisque le Verbe, en l’assumant, lui a donné un poids de gloire éternelle. « Contentons-nous d’être comme notre Maître », recevant tout de la main du Père et lui rendant grâce en toutes circonstances : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos. Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger » (Mt 11, 28-30).

« Dieu qui as envoyé ton Fils pour nous sauver et pour faire de nous tes enfants d’adoption, regarde avec bonté ceux que tu aimes comme un père ; puisque nous croyons au Christ, accorde-nous la vraie liberté et la vie éternelle, par ce même Jésus, le Christ, notre Seigneur » (Or d’ouv.).

Père Joseph-Marie.

22:33 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

La prochaine encyclique de Benoît XVI portera sur la doctrine sociale.

Elle pourrait être publiée en automne prochain

ROME, Vendredi 11 juillet 2008 (ZENIT.org) - Le débat sur la lutte contre la pauvreté, contre l'analphabétisme ou pour la préservation de la planète, relancé lors du récent sommet des pays les plus industrialisés du monde (le G8), rend la prochaine encyclique de Benoît XVI (qui portera sur les questions sociales) particulièrement actuelle et importante.

Le cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d'Etat, affirmait le 27 mai dernier dans un entretien à l'agence APCOM, que cette nouvelle encyclique pourrait être publiée à l'automne prochain, avec le titre Caritas in veritate.

« Pour le moment, ce n'est qu'une hypothèse, a souligné le cardinal. Je ne dis pas que le titre sera forcément celui-là. Il est probable, et pour le moment, c'est l'idée qui demeure mais une nouvelle inspiration peut se présenter ».

« L'encyclique est en phase d'élaboration, elle passe continuellement par le bureau du pape qui ne veut pas répéter des lieux communs de la doctrine sociale de l'Eglise mais souhaite apporter des éléments originaux, répondant aux défis de notre temps ; pensons au grand problème de la mondialisation et à d'autres problèmes qui affligent la communauté internationale, comme les urgences humanitaires, les changements climatiques », a-t-il déclaré.

Benoît XVI a déjà affronté à plusieurs reprises les thèmes sociaux qu'il présentera dans son encyclique. Il en a notamment parlé le 3 mai, en s'adressant aux membres de l'Académie pontificale des sciences sociales.

Présentant les quatre principes fondamentaux de la doctrine sociale catholique - la dignité de la personne humaine, le bien commun, la subsidiarité et la solidarité (cf. compendium de la doctrine sociale de l'Eglise, 160-163), il a présenté les impératifs auxquels l'humanité se trouve confrontée en ce début du XXIème siècle « comme la réduction des inégalités dans la distribution des biens, l'extension des opportunités d'éducation, la promotion d'une croissance et d'un développement durable et la protection de l'environnement ».

« La dignité humaine est la valeur intrinsèque d'une personne créée à l'image et à la ressemblance de Dieu et rachetée par le Christ. L'ensemble des conditions sociales qui permettent aux personnes de se réaliser collectivement et individuellement, est le bien commun. La solidarité est la vertu qui permet à la famille humaine de partager en plénitude le trésor des biens matériels et spirituels et la subsidiarité est la coordination des activités de la société qui soutient la vie interne des communautés locales », avait-il affirmé.

« La solidarité qui unit la famille humaine et les niveaux de subsidiarité qui la renforcent de l'intérieur doivent cependant toujours être placés sur l'horizon de la vie mystérieuse du Dieu Un et Trine (cf. Jn 5, 26; 6, 57), dans laquelle nous percevons un amour ineffable et partagé par des personnes égales, bien que distinctes », avait-il expliqué.

Pour cette raison, « la responsabilité des chrétiens d'œuvrer pour la paix et pour la justice et leur engagement irrévocable pour le bien commun sont inséparables de leur mission de proclamer le don de la vie éternelle, à laquelle Dieu a appelé chaque homme et chaque femme ».

La paix n'est pas seulement une absence de conflit, avait rappelé le pape mais se réfère à la « paix civile » qui est « concorde entre citoyens », et à la « paix de la cité céleste » qui est « jouissance harmonieuse et ordonnée de Dieu, et réciproque en Dieu », comme disait saint Augustin.

« Les yeux de la foi nous permettent de voir que les cités terrestres et célestes s'interpénètrent et sont intrinsèquement ordonnées l'une à l'autre, dans la mesure où elles appartiennent toutes les deux à Dieu le Père, qui est ‘au dessus de tous, par tous, et en tous' (Ep 4, 6). Dans le même temps, la foi souligne davantage l'autonomie légitime des réalités terrestres qui sont établies selon leur consistance, leur vérité et leur excellence propres, avec leur ordonnance et leurs lois spécifiques », avait-il ajouté.

La solidarité sous toutes ses formes

L'encyclique soulignera le devoir des croyants « d'améliorer la solidarité avec leurs concitoyens et entre eux et d'agir en se fondant sur le principe de la subsidiarité, en promouvant la vie familiale, les associations de volontariat, l'initiative privée et l'ordre public qui facilite le fonctionnement correct des communautés fondamentales de la société ».

« Jésus nous exhorte à faire aux autres ce que nous voudrions qu'on nous fasse (cf. Lc 6, 31), et à aimer notre prochain comme nous-mêmes (cf. Mt 22, 35). Ces commandements sont inscrits par le Créateur dans la nature humaine elle-même (cf. Deus caritas est, n. 31). Jésus enseigne que cet amour nous exhorte à consacrer notre vie au bien des autres (cf. Jn 15, 12-13) », précisait-il encore aux membres de l'Académie.

« C'est pourquoi la solidarité authentique, bien qu'elle commence par la reconnaissance de la valeur égale de l'autre, ne s'accomplit que lorsque je mets volontairement ma vie au service de l'autre (cf. Ep 6, 21) », avait-il ajouté.

« De même, la subsidiarité, qui encourage les hommes et les femmes à instaurer librement des rapports vitaux avec ceux qui sont les plus proches et dont ils dépendent le plus directement, et qui exige des plus hautes autorités le respect de ces relations, manifeste une dimension "verticale" adressée au Créateur de l'ordre social », avait expliqué le pape.

« Une société qui honore le principe de subsidiarité libère les personnes du sentiment de découragement et de désespoir, en leur garantissant la liberté de s'engager réciproquement dans les domaines du commerce, de la politique et de la culture », estime Benoît XVI.

« Lorsque les responsables du bien commun respectent le désir naturel de l'homme d'un autogouvernement fondé sur la subsidiarité, ils laissent place à la responsabilité et à l'initiative individuelles, mais, surtout, ils laissent place à l'amour (cf. Rm 13, 8; Deus caritas est, n. 28), qui reste toujours la "voie supérieure à toutes les autres" (1 Co 12, 31) », avait-il dit.

Le pape est convaincu que si les croyants défendent réellement la solidarité et la subsidiarité ils pourront « proposer les modalités les plus efficaces pour résoudre les multiples problèmes qui frappent l'humanité au seuil du troisième millénaire, en témoignant également de la primauté de l'amour, qui transcende et réalise la justice dans la mesure où il oriente l'humanité vers la vie authentique de Dieu ».

Jesús Colina.

21:47 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

La foi d'Ingrid Betancourt enracinée dans l'enfer de la jungle.

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Tout au long de sa captivité, la foi a porté Ingrid Betancourt, qui a rendu « grâce à Dieu » pour sa libération

 

L’image est saisissante. À peine descendue de l’avion qui venait de l’arracher à l’enfer de la guérilla, Ingrid Betancourt s’est agenouillée, avec sa mère et les autres otages, pour prier quelques instants sur le tarmac de l’aéroport de Bogota. Revêtu d’une aube blanche, un prêtre était sur place pour accueillir les rescapés et les bénir.

 

À plusieurs reprises, l’ex-otage se signe de la croix, mains jointes et paupières closes, profondément recueillie malgré la frénésie ambiante. Et, d’emblée, devant les caméras du monde entier, l’ex-otage affiche une intense ferveur, n’hésitant pas à voir dans sa libération un signe de la Providence.

 

« La Bible » était son « unique luxe »

 

« Je veux d’abord rendre grâce à Dieu et aux soldats de Colombie », répétait-elle, quelques minutes plus tôt, remerciant pour « leurs prières » tous ceux qui ont pensé à elle. « C’est un miracle », lançait-elle encore, débordante d’énergie. Cette foi inébranlable, qu’on avait déjà pu percevoir par divers témoignages ces derniers mois, a sans aucun doute aidé à sa survie pendant ces six longues années et quatre mois de captivité.

 

Dans une longue lettre rendue publique en décembre dernier, elle confiait que, dans le dénuement, « la Bible » était son « unique luxe ». « Ici rien n’est à soi, rien ne dure », écrivait-elle. « Chaque jour, je suis en communication avec Dieu, Jésus et la Vierge (…). Ici, tout a deux visages, la joie vient puis la douleur. La joie est triste. L’amour apaise et ouvre de nouvelles blessures… c’est vivre et mourir à nouveau. »

 

"Lorsque Ingrid sera libérée, notre premier voyage sera à Lourdes"

 

Elle poursuivait : « Durant plusieurs années, j’ai pensé que tant que j’étais vivante, tant que je continuerai à respirer, je dois continuer à héberger l’espoir. Je n’ai plus les mêmes forces, cela m’est très difficile de continuer à croire. » Elle formait le vœu « que Dieu nous vienne en aide, nous guide, nous donne la patience et nous recouvre. Pour toujours et à jamais. »

 

Dans une vidéo diffusée en 2003, l’otage invitait ses proches « à un rendez-vous tous les samedis » pour s’unir avec elle à la prière du chapelet. Son éducation dans un milieu catholique – elle fut élève à l’Institut de l’Assomption de Paris – et son enracinement à la culture latino-américaine, où la foi est toujours sous-jacente, ont certainement favorisé ce retour à Dieu, cet abandon consenti en captivité.

 

Les siens ne failliront jamais à sa demande de communion spirituelle, puisant eux aussi un secours précieux dans la foi. « Je crois que c’est ma foi qui me pousse, affirmait Yolanda Pulecio, sa mère, en 2005. Je crois en Dieu et j’aime énormément la Vierge. D’ailleurs, lorsque Ingrid sera libérée, notre premier voyage sera à Lourdes, toutes les deux. Je l’ai promis à la Vierge. »

 

« D’abord, je crois qu’il y a Dieu… Je crois en Dieu »

 

En février, Yolanda Pulecio s’est rendue à Rome : « Je suis très émue, avait-elle confié après sa rencontre avec Benoît XVI, j’ai eu beaucoup de mal à retenir mes larmes pendant que j’expliquais au pape qui j’étais et de qui j’étais la mère. Le pape m’a dit : “Je prie pour cette jeune femme et je connais bien la situation difficile dans laquelle elle se trouve.” »

 

Quinze jours avant son enlèvement, dans une émission de la RTBF diffusée le 8 février 2002, Ingrid Betancourt évoquait avec lucidité les risques pris dans son combat contre la corruption. « D’abord, je crois qu’il y a Dieu… Je crois en Dieu », affirmait-elle avec force.

 

Jeudi 3 juillet, elle a eu quelques mots pour ses anciens ravisseurs. « J’ai vu le commandant, qui pendant tant d’années a été responsable de nous, et qui en même temps a été si cruel avec nous. Je l’ai vu au sol, les yeux bandés. Ne croyez pas que j’étais joyeuse, j’ai senti de la pitié pour lui, parce qu’il faut respecter la vie des autres, même s’ils sont vos ennemis. »

 

François-Xavier MAIGREFin de l'article

 

Source : LA CROIX

17:10 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans ACTUALITÉS SOCIALES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

10/07/2008

Lourdes : Pèlerinage de Mme Ingrid Betancourt confirmé.


Elle s’est rendue au Sacré Cœur de Montmartre


ROME, Jeudi 10 juillet 2008 (ZENIT.org) -  Le pèlerinage à Lourdes de Mme Ingrid Betancourt est confirmé et prévu ce vendredi 11 juillet et samedi 12. Elle s'est rendue, dimanche dernier, au Sacré Cœur de Montmartre.

Un communiqué des sanctuaires rappelle qu'Ingrid Betancourt avait été enlevée par les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) le 23 février 2002, et qu'elle a été libérée le 2 juillet 2008.

Durant sa captivité, sa mère, Mme Yolanda Pulecio Vélez, avait exprimé le souhait de se rendre en compagnie de sa fille aux Sanctuaires Notre-Dame de Lourdes : « Lorsque Ingrid sera libérée, notre premier voyage sera à Lourdes, toutes les deux. Je l'ai promis à la Vierge ».

À l'initiative de François Vayne, directeur de Lourdes Magazine, le vendredi saint dernier - 21 mars 2008 -, après l'angélus, une prière silencieuse avait été organisée à l'intention des personnes retenues comme otages à travers le monde, y compris la plus connue d'entre elles, Ingrid Betancourt.

Mme Betancourt pourrait participer, vendredi soir, à la procession aux flambeaux, et samedi, elle pourrait faire certaines ou toutes les étapes du « Chemin du Jubilé, pour rejoindre la grotte pour l'angélus de midi, retransmis en direct en Colombie.

Dimanche dernier, Mme Betancourt s'est rendue au sacré-Cœur de Montmartre, pour remercier le Christ du don de sa libération.

Elle a en effet confié au « Pèlerin magazine » de ce 10 juillet : « Le 1er juin, j'écoutais Radio Catolica Mundial et j'apprends que le mois de juin est celui où l'on célèbre le Sacré-Cœur. Or, la dernière fois que j'ai vu mon père, à la veille de mon enlèvement, nous étions assis dans sa chambre, sous une image du Sacré-Cœur. Papa m'a alors pris la main, a regardé l'image et a demandé : ‘Sacré-Cœur, prends soin de mon cœur, prends soin de mon enfant'. Aussi, quand j'ai entendu parler du Sacré-Cœur à la radio, j'ai aussitôt tendu l'oreille ».

Ingrid Betancourt précise : « Sur l'instant, je n'ai pas bien saisi l'histoire de sainte Marguerite-Marie - en fait, je viens juste d'apprendre son nom. Mais j'ai compris que si, comme elle, on se dévouait au Sacré-Cœur, on recevait des bénédictions. Je me souviens d'une bénédiction, en particulier, celle de Jésus promettant de toucher les cœurs durs qui nous font souffrir. Alors, j'ai fait cette prière : ‘Mon Jésus, je ne t'ai jamais rien demandé parce que tu es tellement grand que j'ai honte de te solliciter. Mais là, je vais te demander quelque chose de très concret. Je ne sais pas ce que cela signifie exactement ‘se consacrer au Sacré-Cœur', mais si tu m'annonces, au cours du mois de juin qui est ton mois, la date à laquelle je vais être libérée, je serai toute à toi'. Et le 27 juin, un commandant de la guérilla rentre au campement et nous ordonne de préparer nos affaires, car peut-être l'un d'entre nous va être libéré. Quand il a parlé, j'ai pensé : « Voilà ! Il est au rendez-vous. » Ma libération s'est déroulée de manière très différente, mais le fait est que Jésus a tenu parole : je vis un miracle ».

Anita S. Bourdin

 

21:51 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

09/07/2008

Sachez profiter des critiques !


podcast

Regardez la vérité en face. Chacun d'entre nous peut améliorer sa manière de vivre, ses attitudes et ses pensées. Il n'est jamais trop tard pour apprendre à mieux faire !

Écoutez cette réflexion sur les critiques injustifiées et justifiées. Afin d'effectuer un bon discernement, je vous souhaite une excellente écoute !

Votre Frère, Bruno.

20:06 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

LE SAINT CONCILE VATICAN II

LUMEN GENTIUM

LE PEUPLE DE DIEU

Léonce Grattepanche

FOI - DOCTRINE ET CULTURE CHRETIENNE

LE SAINT CONCILE VATICAN II


La Nouvelle Alliance et le Peuple nouveau :

Dans ce second chapitre de
Lumen Gentium, les pères conciliaires ont eu à cœur de redéfinir le nouveau peuple élu, non que l’ancien peuple – les Juifs – ait cessé de l’être. Il convenait pour les pères d’affirmer qu’avec l’Incarnation du Verbe, la mission du peuple juif avait été accomplie, que cette Nouvelle Alliance était contractée par le moyen de l’ancien peuple à l’adresse de toute l’humanité : « J’appellerai tous les hommes à moi. » Si de fait, nous chrétiens sommes les héritiers spirituels de nos frères aînés dans la foi au Dieu unique "Au moment de votre célébration la plus solennelle, je me sens particulièrement proche de vous, précisément parce que Nostra Aetate rappelle aux Chrétiens de toujours garder en mémoire ceci: l’Église « a reçu la révélation de l’Ancien Testament par ce peuple avec lequel Dieu, dans sa miséricorde indicible, a daigné conclure l’antique Alliance, et qu’elle se nourrit de la racine de l’olivier franc sur lequel ont été greffés les rameaux de l’olivier sauvage que sont les gentils » (Nostra Aetate, n. 4). En m’adressant à vous, indiquait le pape Benoît XVI, je souhaite réaffirmer l’enseignement du deuxième Concile du Vatican sur les relations entre Catholiques et Juifs, et confirmer l’engagement de l’Église dans le dialogue qui, au cours de ces quarante dernières années, a fondamentalement transformé nos relations, en les améliorant." (Message du pape Benoît XVI à la communauté juive pour la fête de Pesah), notre avenir est le Christ, car la Loi de Moïse trouve son accomplissement en lui, vrai Dieu incarné et vrai homme :

"[…] C’est pourquoi il s’est choisi le peuple d’Israël pour être son peuple avec qui il a fait alliance et qu’il a progressivement instruit, se manifestant, lui-même et son dessein, dans l’histoire de ce peuple et se le consacrant. Tout cela cependant n’était que pour préparer et figurer l’alliance Nouvelle et parfaite qui serait conclue dans le Christ, et la révélation plus totale qui serait apportée par le Verbe de Dieu lui-même, fait chair : « Voici venir des jours, dit le Seigneur, où je conclurai avec la maison d’Israël et la maison de Juda une Alliance Nouvelle […] Je mettrai ma foi on fond de leur être et je l’écrirai dans leur cœur. Alors je serai leur Dieu et eux seront mon peuple. Tous me connaîtront du plus petit au plus grand, dit le Seigneur. » (Jér. 31, 31-34)"

Le Nouveau Peuple est constitutif de l’Incarnation du Fils de Dieu, du Verbe, dans la nature humaine. Le Nouveau peuple naît du Christ Jésus. Il naît d’une humanité qui renaît dans le baptême d’eau et de sang du Serviteur Souffrant, le Crucifié, Jésus-Christ :

"[…] Cette Alliance Nouvelle, le Christ l’a instituée : c’est la Nouvelle Alliance dans son sang (cf. 1 Cor. 11, 25) ; il appelle la foule des hommes de parmi les Juifs et de parmi les Gentils pour former un tout non selon la chair mais dans l’Esprit et devenir le Nouveau Peuple de Dieu, […] ceux-là deviennent ainsi finalement « une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple que Dieu s’est acquis, ceux qui autrefois n’étaient pas un peuple étant maintenant le peuple de Dieu. » (1 Pierre 2, 9-10)"

Cette « nouvelle race élue », c’est une élection ordonnée au service de l’amour de charité, elle a sa source dans la Croix de Jésus-Christ. Elle est liée à la nécessité du Sacrifice dont elle ne peut se distendre, se désolidariser ; si l’accès au Salut est à la portée de tous, il n’efface pas la nécessité de vivre en esprit de sacrifice à l’exemple du doux Maître. On est uni à Jésus dans sa Joie, sa Souffrance, sa Lumière et sa Gloire pour parfaire la Rédemption du monde. Le Peuple Nouveau est un peuple dont les citoyens sont co-rédempteurs les uns envers les autres et envers tous les autres membres de l’humanité. Ils sont collaborateurs de l’œuvre rédemptrice du Dieu fait homme et nécessairement en union avec Marie, l’Immaculée qui est la première collaboratrice à cette œuvre de Rédemption, car en donnant sa chair et son sang pour l’humanité du Verbe, elle devient la Mère Spirituelle universelle de tous les baptisés : l’Immaculée est Co-rédemptrice de son fils qui est son Dieu, Créateur et Sauveur, de la même manière qu’elle en est la co-procréatrice, car la chair et le sang de Jésus-Christ sont la chair et le sang de Marie. Ce nouveau peuple élu est devenu le peuple messianique de droit, car en s’associant par le sacrement du baptême à la Passion et à la Résurrection de Jésus-Christ, Dieu fait homme, il devient l’héritier de la Promesse de Gloire dont il jouira dans la Présence de Dieu le Père. Il est peuple messianique puisque son identité est celle du Messie, celle de son Corps Mystique ; il en est les membres et il a Le Messie pour Chef :

Ce peuple messianique a pour chef le Christ, « livré pour nos péchés, ressuscité pour notre justification. » (Rom. 4,25), possesseur désormais du Nom qui est au-dessus de tout nom et glorieusement régnant dans les cieux. La condition de ce peuple, c’est la dignité et la liberté des fils de Dieu, dans le cœur de qui, comme dans un temple, habite l’Esprit-Saint. Sa loi est d’aimer comme le Christ lui-même nous a aimés (cf. Jean 13, 34).

Il y a deux conceptions du peuple sanctifié :

1- Le peuple messianique qui englobe ceux qui sont marqués par le sacrement du baptême et ceux qui vivent de et dans l’amour de charité – un petit nombre – véritablement messianique.

2- Le peuple de Dieu qui se compose des deux premiers et auxquels vient s’ajouter tout le reste de l’humanité qui est dans la volonté d’amour et créatrice de Dieu et qui connaîtra son Créateur et Rédempteur de l’autre côté grâce, entre autres, à la prière et au sacrifice du petit nombre qui vit de l’amour de charité. Le concept de peuple de Dieu s’élargit à tout l’ensemble du genre humain pour autant que chacun des membres veuille et désire le Salut.

La grâce, de ce Saint Concile Vatican II, fut d’avoir su se mettre à l’écoute de l’Esprit-Saint de façon qu’il comprenne la nécessité de recentrer le Corps Mystique du Christ et le peuple de Dieu sur l’Alliance Nouvelle et l’épanouissement de la relation d’amitié entre Dieu et les hommes, plutôt que de demeurer fixé sur un christocentrisme. "Le christocentrisme fut nécessaire pour affirmer la divinité du Christ et, c’est à partir de cette construction qu’on peut approfondir toute la théologie pour autant, il n’eût pas fallu en faire un dogme, le sacralisé comme c’est encore le cas pour saint Thomas ou pour le Saint Concile Vatican II". Certes, celui-ci fut nécessaire et le demeure mais non pas comme une fin en soi, car c’est en fait un moyen qui illumine toute la Doctrine chrétienne :

"[…] C’est pourquoi ce peuple messianique, bien qu’il ne comprenne (au sens de contenir) pas encore effectivement l’universalité des hommes et qu’il garde souvent les apparences d’un petit troupeau, constitue cependant pour tout l’ensemble du genre humain le germe le plus fort d’unité, d’espérance et de salut. Établi par le Christ pour communier à la vie, à la charité et à la vérité, il est entre ses mains l’instrument de la rédemption de tous les hommes, au monde entier il est envoyé comme lumière du monde et sel de la terre (cf. Mat. 5, 13-16)."

Le caractère messianique de l’Église, épouse du Christ Jésus, le Messie, confirme sa mission universelle qui est de se présenter et se proposer comme le seul instrument de Salut pour tout le genre humain. Non que le païen, selon la notion qu’il a du bien et du juste ne puisse faire son salut, il le fait sans aucun doute au-delà de la vie terrestre, non sans avoir préalablement reconnu le Christ qui se révèle à lui comme étant l’unique porte, l’unique Salut : « j’appellerai tous les hommes à moi. » :

"L’ensemble de ceux qui regardent avec la foi vers Jésus, auteur du salut, principe d’unité et de paix, Dieu les a appelés, il en a fait l’Église, pour qu’elle soit, aux yeux de tous et de chacun, le sacrement visible de cette unité salutaire. Destinée à s’étendre à toutes les parties du monde, elle prend place dans l’histoire humaine, bien qu’elle soit en même temps transcendante aux limites des peuples dans le temps et dans l’espace. Marchant à travers les tentations, les tribulations, […] elle ne défaille pas à la perfection de sa fidélité mais reste de son Seigneur la digne Épouse, se renouvelant sans cesse sous l’action de l’Esprit-Saint jusqu’à ce que, par la Croix, elle arrive à la lumière sans couchant. (Lumen Gentium C. 2. 9)" - "À cet égard, a expliqué le pape Benoît XVI, il faut ajouter un autre aspect : celui de la vision théologique des Actes des Apôtres en ce qui concerne le chemin de l'Église de Jérusalem à Rome. Parmi les peuples représentés à Jérusalem le jour de Pentecôte, Luc cite aussi les « étrangers de Rome » (Act 2.10). A ce moment là, Rome était encore lointaine, « étrangère » pour l'Église naissante : elle était le symbole du monde païen en général. Mais la force de l'Esprit Saint guidera les pas des témoins « jusqu'aux extrémités de la terre » (Act 1.8), jusqu'à Rome. Le livre des Actes des Apôtres termine justement lorsque Saint Paul, grâce à un dessein providentiel, arrive à la capitale de l'empire et là, annonce l'Évangile (cfr Act 28.30-31). Ainsi le chemin de la Parole de Dieu, commencé à Jérusalem, arrive à son but, parce que Rome représente le monde entier et incarne donc l'idée lucanienne de la catholicité. L'Église universelle, l'Église catholique, qui est le prolongement du peuple élu et dont elle s’approprie l'histoire et la mission, s'est réalisée." (Benoît XVI médite l'acte même de la naissance de l'Église, Homélie pour la Pentecôte 2008)

L’Église est bien l’instrument d’amour de charité proposé à chaque homme comme moyen et passage obligé pour assurer son Salut dans lequel tous et chacun s’accomplissent sans rien perdre de ce que l’on est en tant que personne et être.

Le Sacerdoce Commun :

Le sacerdoce commun à tous les baptisés est l’un des points que les pères conciliaires ont sorti des ensevelissements de tous les conformismes. C’est un sujet qui dormait et, il faut reconnaître que son utilisation reste délicate. Bien longtemps après le Concile, on ne considère intellectuellement et culturellement qu’une seule forme de sacerdoce, celui qui est ordonné. On n’envisage pas qu’il puisse y en avoir un que l’on peut qualifier de commun au peuple de baptisés. Entre la réaffirmation du concept du sacerdoce commun et son assimilation réfléchie dans la vie quotidienne du baptisé, il y a un manque : il manque une pédagogie réaliste qui consiste à former le baptisé, à réaliser en lui la vie d’union avec son Sauveur. C’est un programme pastoral et pédagogique qui n’est toujours pas pris en compte par les pasteurs, alors qu’il est l’un des plus précieux joyaux de ce Saint Concile.

Si le sacerdoce ordonné souffre toujours d’une perception hyper-élitiste dans certains milieux fixés dans des conservatismes, la cause est à rechercher du côté du jansénisme et d’une perversion du Concile de Trente à savoir l’hiératisme de la hiérarchie qui a contribué à l’hypertrophie du christocentrisme au point qu’il en est devenu une sorte d’idole ."Cette déviance s’explique par la nature du concile de Trente qui eut pour objet de barrer l’avance de l’hérétique mouvement de la Réforme, puis au fil de l’histoire, sont rayonnement culturel fut, d’une certaine manière dévoyé, pour venir en appoint au pouvoir personnel des anciens régimes. La culture de la hiérarchie catholique encouragea cet hiératisme fâcheux dont le dernier reliquat fut l’épiscopat espagnol qui paya très cher de ne pas avoir entrepris son aggiornamento … - Guerre civile espagnol -"

A l’opposé, tout aussi radical et erroné, on a dans les mouvements dits libéraux, une conception réductrice affligeante du sacerdoce ordonné ; c’est au point que certains prêtres et évêques donnent l’impression de ne plus connaître l’identité de leur consécration sacerdotale. C’est une illustration du relativisme pratique qui, dans sa finalité, peut aboutir à une apostasie culturelle, pastorale plus ou moins consciente. Ils ne sont plus capables d’identifier dans leur quotidien leur caractère sacerdotal.

Le christocentrisme fixé en un absolu contribua à cristalliser une attitude hiératique de l’Église, hiératisme qui se répercuta dans toutes les couches sociales des laïcs, ce qui, vu de l’extérieur, donna l’image catastrophique de l’inaccessibilité. Attitude ravageuse dans les couches sociales les plus humbles qui favorisera l’invasion des idéologies dans les membres du Corps Mystique du Christ ; cet hiératisme développa le cléricalisme si souvent odieux, orgueilleux, suffisant et autoritariste et, c’est par rejet, que des pans entiers de la société ont fini par se détourner de l’Église . "On observe encore de nos jours dans les milieux très conservateurs de pareilles attitudes ; et une fixité qui s’exprime par le refus d’analyse sociologique de ces mouvances rejetant la faute de la crise toujours sur l’autre, incapables de  reconsidérer l’histoire à laquelle ils ne cessent de se référer".

Cette fixation sur le christocentrisme est également le fruit d’une culture idéologique en relation avec les bouleversements sociaux et politiques. C’est une culture que l’on peut qualifier de réactionnaire dans son sens le plus désolant, le plus étranger à l’esprit de l’Évangile. Cet excès rejoint d’assez près le fondamentalisme musulman dans ce sens qu’il rejette l’amitié avec Dieu pour lui préférer une soumission d’obéissance particulièrement malsaine, car dans cette démarche de soumission, il y a le désir de l’irresponsabilité spirituelle et sociologique. On se soumet à un dieu envers lequel, on espère qu’il prendra tout ce qu’on ne veut pas ou plus assumer et surtout cette liberté qui pourrait me faire perdre mon salut. On en vient à douter de la Miséricorde de Dieu.

Les intégristes se sont fourvoyés dans une impasse théologique, pastorale et théologale, leur liturgie est l’habillage de ce fourvoiement, en même temps qu’elle devient leur caisse de résonance, dans leurs cercles, on peut encore entendre cette parole : « on nous a enlevé la pierre angulaire ! » Le Saint Concile Vatican II, pour eux, « a décentré le Christ pour y mettre à la place l’homme !... » Le comportement particulièrement coupable des courants progressistes avec leurs entêtements diaboliques à la désacralisation et leur opposition enfantine à Rome ne contribua pas à éclairer les courants fondamentalistes, ils les confortèrent dans leur errance.

L’intégrisme chrétien est une sorte de névrose, une grave pathologie des différents orgueils. Leur position anti-conciliaire est davantage liée à une culture « contre-révolutionnaire » qu’à un véritable souci de salut certes, c’est leur principal argument de vente mais leurs mécanismes sociologiques, leurs références culturelles affirment le contraire.

Quant aux courants progressistes, envers lesquels il faut se garder des amalgames, ils présentent un réel engagement idéologique lié à la culture révolutionnaire. Ils sont issus du désastreux et trop fameux « toast d’Alger » du cardinal La Vigerie qui, pour autant qu’il fut un grand pasteur n’eut pas la grâce du discernement politique. A cette filiation, il faut bien évidemment ajouter le courant du modernisme qui aboutit à un véritable cataclysme culturel et pastoral. La position de ces courants face à la mise en relief de la théologie de l’Alliance du Concile fut logiquement excessive et infantilisante. Il faut bien reconnaître que cette errance doctrinale généra un bouleversement culturel et pastoral peu en rapport avec les réformes du Saint Concile Vatican II.

Le sacerdoce commun au peuple des baptisés est scripturaire dans ses fondations, sa mise à jour correspond au besoin, à la nécessité de sortir du fixisme christocentrique pour recentrer le Corps mystique du Christ dans l’Alliance de l’amitié, dans une relation de confiance et d’amour véritable : la crainte de Dieu devient celle de l’offenser, de la même manière qu’on veut éviter d’offenser, de peiner une personne aimée et aimante. Le recentrage de l’Église sur l’Alliance permet de revenir à une relation de personne à Personne avec la divinité ; nous ne sommes plus serviteurs mais amis.

Le christocentrisme n’est rien de moins que le lieu de la théologie fondamentale ; s’il y a dans le mot fondement l’idée d’immuabilité de la vérité – ce qui est juste – cela n’implique pas une fixation de la science théologique "Il faut ici préciser, que très souvent durant ces quarante décennies des écoles théologiques crurent bon de publier des articles en les popularisant alors qu’ils n’étaient adresser qu’à des savants sans même en référer à Rome, ce qui dénota une volonté de provocation et un manque de charité envers les membres du Corps Mystique du Christ qui n’est pas nécessairement formé à ces recherches ni à cette science. L’absence de prudence est toujours une fleur d’orgueil." ; le christocentrisme n’est pas une fin en soi. C’est le cœur vivant de la science de Dieu ce qui implique qu’elle-même est vivante et connaît donc une nécessaire adaptation face aux évolutions sociologiques objectives sans qu’il faille remettre pour autant en question ces mêmes fondements. Qu’on m’explique comment adapter la pastorale qui ne tombe pas sous le coup de l’infaillibilité si la théologie ne l’accompagne pas afin qu’elle demeure bien dans sa mission d’apporter le Salut au monde ?

"Le Christ Seigneur, grand prêtre pris d’entre les hommes a fait du peuple nouveau « un royaume, des prêtres pour Dieu son Père » ; Les baptisés, en effet, par la régénération et l’onction du Saint-Esprit, sont consacrés pour être une demeure spirituelle et un sacerdoce saint, pour offrir, par toutes les activités du chrétien, autant de sacrifices spirituels, et proclamer les merveilles de celui qui des ténèbres les a appelés à son admirable lumière. C’est pourquoi tous les disciples du Christ, persévérant dans la prière et la louange de Dieu, doivent s’offrir en victimes vivantes, saintes, agréables à Dieu, porter témoignage du Christ sur toute la surface de la terre, et rendre raison, sur toute requête, de l’espérance qui est en eux d’une vie éternelle. Le sacerdoce commun des fidèles et le sacerdoce ministériel ou hiérarchique, bien qu’il y ait entre eux une différence essentielle et non seulement de degré, sont cependant ordonnés l’un à l‘autre : l’un à l‘autre, en effet, chacun selon son mode propre, participent de l’unique sacerdoce du Christ. Celui qui a reçu le sacerdoce ministériel jouit d’un pouvoir sacré pour former et conduire le peuple sacerdotal, pour faire, dans le rôle du Christ, le sacrifice eucharistique et l’offrir à Dieu au nom du peuple tout entier ; les fidèles eux, de par le sacerdoce royal qui est le leur, concourent à l’offrande de l’Eucharistie et exerce leur sacerdoce par la réception des sacrements, la prière et l’action de grâces, le témoignage d’une vie sainte, et par leur renoncement et leur charité effective. (Lumen Gentium C. 2. 10)"

Le sacerdoce commun des fidèles est participation spirituelle et substantielle au sacerdoce ministériel, tous les deux se donnent la légitimité. Ce texte et bien d’autres qui suivront condamne sans nuance les dérives progressistes qui consistent à ôter l’Eucharistie ou du moins à la relativiser de la vie journalière des fidèles en mettant l’accent sur l’action sociale… A quand une pastorale qui intégrera réellement la réalité du sacerdoce commun ? Pour cela, il faut instruire le peuple par des sermons construits sur une véritable pédagogique et surtout, attiser l’appétit de l’âme pour qu’elle recherche la vie d’union avec Jésus-Christ. Il faut que dans chaque diocèse il y ait un centre de formation à la prière intérieure, il faut reprendre l’enseignement des sacrements dans cette perspective. Il faut enfin donner la place aux laïcs, toute leur place mais à leur place sans qu’il puisse s’établir de confusion avec le sacerdoce ordonné. On doit réintroduire le concept du baptisé-pèlerin dans une pastorale réaliste qui doit d’urgence s’ordonner à la vie d’union au Christ Jésus.

20:04 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

“Ne néglige pas la pratique de la correction fraternelle”

Ne néglige pas la pratique de la correction fraternelle, qui est une manifestation évidente de la vertu surnaturelle de la charité. Il en coûte! Il est tellement plus facile de ne rien faire. C'est plus facile! Mais ce n'est guère surnaturel. -Et de ces omissions, tu devras rendre compte à Dieu. (Forge, 146)

(…) C'est pourquoi, lorsque nous remarquons dans notre vie personnelle ou dans celle des autres quelque chose qui ne va pas, quelque chose qui requiert le secours spirituel et humain que nous, les enfants de Dieu, nous pouvons et devons apporter, une manifestation claire de prudence consistera à appliquer le remède opportun, pleinement, avec charité et avec fermeté, avec sincérité. Il n'y a pas de place pour les inhibitions. Il est faux de penser que les problèmes se résolvent à force d'omissions ou de retards.

La prudence veut que, chaque fois que la situation l'exigera, on ait recours au médicament, entièrement et sans palliatif, après avoir mis la plaie à nu. Dès que vous remarquez les moindres symptômes du mal, soyez simples, francs, aussi bien si vous devez soigner que si vous devez vous-mêmes être secourus. Dans ces cas-là, celui qui est en mesure de guérir au nom de Dieu doit pouvoir presser la plaie, de loin, puis de plus en plus près, jusqu'à ce que tout le pus en sorte, afin que le foyer d'infection finisse par être parfaitement propre. Nous devons agir de la sorte, en premier lieu envers nous-mêmes, et aussi envers ceux que nous avons l'obligation d'aider, pour des raisons de justice ou de charité: je prie particulièrement pour les pères et les mères de famille et pour ceux qui se vouent à des tâches de formation et d'enseignement. (Amis de Dieu, 157) 
       
http://www.opusdei.fr/art.php?p=17296

08:55 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SAINT JOSÉMARIA. | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

07/07/2008

Bienheureux les fêlés, ils laisseront passer la lumière !

 

J’aime beaucoup cette “béatitude” qui rejoint en tout point celles du Christ.

Faudrait-il que nous soyons “fêlés” pour laisser passer Jésus ? Lui qui est la Lumière, passerait-il par nos fêlures au travers de nous ? Cela peut sembler choquant au premier abord, et pourtant n’est-ce pas tout le message de l’évangile…

Ecoutez cette histoire vraie.
En Chine on fabrique des tasses en porcelaine d’une grande finesse.
Quand une tasse se casse, on ne jette pas les débris, non, on recolle délicatement chaque morceau avec... de l’or fin. Ce qui fait que, plus une tasse ce casse, plus on la répare, et plus on la répare plus elle prend de la valeur !
Ainsi on trouve encore aujourd’hui de très vieilles tasses recollées de partout avec l’or fin et celles-ci ont une très très grande valeur, elles sont vendues comme pièce unique à de riches collectionneurs…

Ne somme- nous pas comme ces tasses ?
Notre Dieu de tendresse répare nos coeurs et recolle les morceaux brisés de nos vies avec l’or pur de sa miséricorde et de son amour.
Comme la brebis perdue, plus nous sommes abîmés et plus notre
Seigneur nous recherche pour nous consoler et nous guérir.

La Bible fourmille d’exemples !
Parmi les plus grands apôtres, ne trouve-t-on pas Marie-Madeleine, la femme aux sept démons ou Paul le persécuteur des chrétiens ? Dieu est venu pour les pécheurs... J’aime beaucoup ce film, “Barrabas”, où l’on voit le bandit sauvé par Jésus se convertir pour évangéliser son milieu et finir martyr par amour pour le Christ.

Alors, offrons nos fêlures à Jésus !
Bonheur si nous exposons à Dieu notre part d’ombre, nos ténèbres, nos blessures et nos penchants mauvais, alors Dieu déposera l’or de sa miséricorde en chacun de nous, alors comme les vitraux de nos églises, nous laisserons passer la lumière !

Comme nous le dit Jésus :
« Vous êtes la lumière du monde ! » (Mat 5, 15)

Qu’Il vous bénisse !

Thierry F.



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07:50 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |