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04/10/2009

VALEURS ET CONVICTIONS.

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Les valeurs sont les convictions que nous considérons comme particulièrement importantes pour nous, celles qui constituent nos repères essentiels, qui nous servent pour effectuer nos choix les plus cruciaux, et qui orientent donc pour une large part nos actions et notre comportement.

Elles donnent une structure à notre façon de penser et d’agir ; elles constituent le noyau de notre « vérité » personnelle.

La notion de « vérité » est à considérer ici comme quelque chose de limitatif, de personnel, et non d’universel : chacun a sa propre vérité, ses propres convictions. En ce sens, nous pouvons définir notre vérité individuelle comme un ensemble de croyances confirmées par l’expérience vécue.

Nos valeurs sont pour une part un héritage, un acquis provenant de notre éducation, de notre milieu socioculturel, de notre religion, en somme de toutes les personnes ou groupes sociaux ayant eu une influence sur nous.

Nous pouvons aussi nous forger des valeurs propres, qui peuvent être sensiblement différentes, voire à l’opposé de celles qui nous ont été inculquées pendant notre enfance.

Une autre catégorie de valeurs mérite une attention particulière : celles dont nous réalisons au fil des ans le caractère fondamental, inné peut-être, en tout cas très profondément ancré au fond de notre être. Elles ne semblent pas provenir directement d’un acquis éducatif ; elles se révèlent plutôt de façon naturelle, spontanée. Ces valeurs fondamentales correspondent à autant de besoins essentiels : il est indispensable pour notre équilibre et notre épanouissement qu’elles puissent être satisfaites. Nous pouvons les reconnaître au bien-être profond et intense qu’elles génèrent en nous lorsqu’elles sont justement satisfaites.

Nos valeurs peuvent être par exemple : l’amitié, l’honnêteté, la modestie, la sincérité, la générosité, la responsabilité, l’argent, la gloire, le pouvoir…

Le mot « valeur » n’implique cependant pas que la nature de la croyance élevée à ce niveau d’importance puisse être universellement reconnue comme positive ou louable : les doctrines et idéologies les plus extrémistes et les moins humaines ont bel et bien leurs propres valeurs. Ceci souligne combien les valeurs constituent, comme toutes les croyances, des « vérités subjectives », qui ne sont pas nécessairement acceptées par tous.

Au même titre que de simples croyances, nos valeurs peuvent fort bien présenter pour nous à la fois des avantages et des inconvénients. Ainsi, accorder une grande importance au respect des traditions d’un groupe social dont nous faisons partie pourra nous procurer un fort sentiment d’appartenance à ce groupe, avec tous les avantages de sécurité, de solidarité, et les repères que cela comporte. Mais cela peut aussi avoir pour inconvénients de nous séparer d’autres groupes sociaux de traditions différentes, de limiter notre curiosité, de restreindre notre ouverture d’esprit.

Nous avons vu que l’être humain tend spontanément à s’attacher à ses croyances, à les défendre comme autant de « vérités » qu’il lui est le plus souvent insupportable de voir remises en cause, surtout par autrui ! Ceci vaut à fortiori pour nos valeurs : nous considérons naturellement nos convictions les plus fortes et les plus profondes comme « sacrées ».

Du fait de leur statut de croyances essentielles, les valeurs peuvent pousser jusqu’à l’intolérance et aux conflits. En ce sens, elles peuvent constituer de sérieux obstacles à des relations interpersonnelles harmonieuses : étant fortement attaché à ses valeurs, l’être humain a le plus souvent bien du mal à accepter que les valeurs d’autrui puissent être différentes des siennes.

Il nous faut remarquer enfin que l’aspect « idéaliste » de nos valeurs personnelles n’a pas toujours l’avantage face au côté réaliste et pragmatique de nos besoins : ainsi nous pouvons croire sincèrement que l’altruisme est une chose importante et chercher à le pratiquer ; dans les faits, nos besoins de niveaux plus « terrestres » peuvent pourtant l’emporter sur cet idéal, et nous pouvons constater que nos actions correspondent souvent à la recherche de notre intérêt, de notre plaisir, de notre sécurité, laissant l’altruisme au second plan lorsqu’il paraît s’opposer à la satisfaction de ces besoins…

Nos valeurs peuvent se modifier au fil de notre évolution : il arrive que ce qui nous paraissait important à une époque de notre vie passe peu à peu au second plan et que d’autres valeurs se révèlent comme essentielles, générant de nouveaux besoins.

Sources de besoins, nos valeurs sont aussi une très importante source de motivations.

Par la nécessité qu’elles ont d’être satisfaites, elles orientent profondément, et souvent inconsciemment, nos choix de vie. Les valeurs répondent à la question : pour quoi ?

Il nous est nécessaire pour pouvoir les satisfaire et en retirer toute la force qu’elles produisent, de les identifier clairement.

Certaines de nos valeurs ont un lien étroit avec notre identité profonde : elles en sont comme l’émanation, la manifestation.

Ces valeurs sont un reflet du Soi, et c’est pourquoi elles correspondent à des besoins essentiels. Tout être humain a par nature même besoin d’amour, d’authenticité, de paix, de sagesse et de sérénité, d’harmonie, d’unité…

Leur manque dans notre vie quotidienne crée en nous une sorte de nostalgie profonde que nous ressentons parfois intensément, voire avec quelque souffrance, et que nous avons difficulté à expliquer, faute de connaître notre nature véritable.

Reconnaître la présence de ces valeurs fondamentales en nous nous éclaire sur notre nature, sur notre identité profonde.

Les valeurs constituent une passerelle du niveau logique des croyances vers celui essentiel de l’identité.

Elles exercent aussi au quotidien une influence discrète mais bien réelle sur notre comportement, sur notre attitude. Pour discerner nos valeurs et mieux nous connaître, il nous appartient donc de nous observer dans les moments les plus ordinaires de notre vie.

Porter attention à nos comportements, à nos réactions à certaines situations, aux émotions que nous ressentons nous renseigne en effet très efficacement sur nos besoins et donc sur nos valeurs.

Bruno LEROY.

18:49 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

01/10/2009

LA JOIE CHRÉTIENNE.

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Maurice Zundel

Article publié dans Foi Vivante, revue des Carmes à Bruxelles en 1964
puis Dans le silence de Dieu, Éd. Anne Sigier


Le grand poète Oscar Wilde écrivit, en prison, que la plus grande bénédiction de sa vie lui advint quand la société lui imposa cette réclusion, qui scellait son déshonneur en le privant à jamais de son foyer et de tous ses biens.  Il lui fallut du temps pour parvenir à cette conviction. Pendant une année il ne connut guère que la révolte et le désespoir.  Le souvenir de l'hommage rendu à sa détresse, le jour de sa condamnation, par le seul ami qui lui fût demeuré fidèle, finit par s'imposer à lui avec la force d'une présence.  Quelqu'un avait cru en lui quand sa déchéance avait paru irrémédiable; quelqu'un s'était incliné devant une valeur qui pouvait encore vivre en lui; quelqu'un, bravant le mépris public qui l'accablait, n'avait pas cessé de l'aimer.
     
C'est dans la lumière de cette amitié qu'il découvrit l'Amour infini qui l'attendait au plus intime de lui-même et auquel il suffisait de consentir pour jouir d'une liberté qu'il n'avait jamais connue et que les murs de sa prison ne pouvaient aucunement restreindre.  Il n'était plus seul dans sa cellule. Un Ami invisible ne cessait de le visiter, en ouvrant à son âme un espace illimité.
     
En des circonstances bien différentes, une femme totalement  paralysée depuis 39 ans et aveugle depuis 30 ans me confiait le  secret de son courage et de sa sérénité:  dans le bonheur d'avoir été épousée avec cette double infirmité par l'homme qui l'avait aimée - avant qu'elle n'en fut atteinte - dans tout l'éclat de sa jeunesse et qui attestait, par cette fidélité, la valeur unique qu'il attachait à sa personne, véritable sanctuaire de la Divinité.

En des conditions peut-être plus tragiques encore, une Française déportée au cours de la dernière guerre, eut la grâce de découvrir Dieu dans le camp de Ravensbruck où elle endurait d'exceptionnelles privations.  Elle en éprouva un tel bienfait que, libérée par la victoire, elle craignit de perdre, dans la dispersion d'une vie dite "normale", la permanence du seul contact qui la pouvait combler.
     
Qui se douterait de la misère matérielle de Mozart en entendant sa musique, où sa foi ingénue anticipait la joie qu'il espérait de la rencontre avec le Seigneur dont son Requiem respire l'attente Qui sentirait autre chose que pure jubilation dans le "Te decet hymnus" du Requiem de Gilles, où toute chair ressuscite dans la gloire de la Jérusalem nouvelle, dont le Gloria de la Messe en si de Bach semble saluer l'avènement.
               
L'amour est plus fort que la mort... Il n'y a pas de douleur qu'il ne puisse transfigurer, pas d'infirmité dont il n'allège la pesanteur. Les aveugles sont les grands voyants du monde sonore et c'est à un sourd que nous devons  l'Hymne à la Joie le plus triomphant.
          
Mais si de grandes âmes ont pu vaincre la souffrance, la pauvreté, la prison, les deuils, les humiliations et rendre grâce au poteau d'exécution, comme d'Estienne d'Orves,  et chanter jusqu'à l'échafaud comme les Carmélites de Compiègne, on ne s'étonnera pas que l'Amour qui les portait confère à toute existence, pourvue du nécessaire sans épreuve héroïque, un surcroît infini de bonheur et de grandeur, dont témoignent, chacun dans son langage tous les génies, tous d'accord pour reconnaître dans cet Amour qui aimante leur recherche:  "La Vie de leur vie."
     
"Pourquoi vouloir être quelque chose quand on peut être quelqu'un?" écrit Flaubert dans son journal, scandalisé par un billet de Baudelaire qui lui demande de pousser sa candidature à  l'Académie Française.  C'est qu'il n'ambitionne, lui, Flaubert, d'autre récompense que d'exprimer toujours mieux, en s'effaçant devant elle, cette "Beauté toujours ancienne et toujours nouvelle" qui ravissait le coeur de Saint Augustin.  Avec la même humilité Einstein affirmait que "l'homme qui a perdu la faculté de s'émerveiller et d'être frappé de respect est comme s'il était mort", car il n'aspirait qu'à ce dialogue "mystique" avec un univers perçu dans la Pensée créatrice dont la nôtre tire toute sa lumière.  Et qui a mieux chanté "la joie de connaître" que Pierre Termier déchiffrant la genèse de la terre dans le grand Canyon du Colorado?
     
Mais non moins admirable est ce témoignage d'une pauvre bergère illettrée qui n'arrivait jamais au bout de son "Notre Père" parce qu'elle éclatait en sanglots dès les premiers mots, en pensant qu'une chétive créature comme elle jouissait du privilège incroyable d'invoquer Dieu comme son Père.
     
Si le message de Jésus s'achève dans ce testament de Joie: "Je vous ai dit ces choses pour que ma joie soit en vous et que votre joie soit parfaite", c'est que tout l'Evangile est la révélation et la communication personnelle du Dieu-Charité, du Dieu qui n'est qu'Amour et dont le Coeur est le berceau de toute réalité.
     
Ce dimanche rose de "Laetare" oriente nos regards, au milieu du Carême, vers l'univers pascal qui doit fleurir de la Croix, où la création sera ré-engendrée par le Verbe fait chair, en qui l'Amour éternel s'immole pour faire contrepoids à tous nos refus d'amour.
     
La Musique qui est le chant du Silence, par le ministère des grands Artistes qui sont nos hôtes, va nous disposer à entendre selon le mot de Saint Ignace d'Antioche, ce "mystère de clameur accompli dans le silence de Dieu", dont chaque Liturgie renouvelle la présence et l'appel.
          
Il ne suffit pas, en effet, que Dieu se donne pour que sa joie soit en nous.  Seul le consentement de notre amour peut fermer l'anneau d'or des fiançailles qu'Il ne cesse de nous proposer, comme en témoigne Saint Paul aux Corinthiens dans cette parole qui s'adresse à nous:  "Je vous ai fiancés à un Epoux unique pour vous présenter au  Christ comme une vierge pure".
     
Mais comment cela peut-il nous atteindre réellement?  Allons- nous verser dans une sensiblerie pseudo-mystique en nous imaginant favorisés, plus que le commun des hommes, des prédilections divines?
     
Toute illusion à cet égard est écartée par le mandatum qui fait de l'amour effectif envers les hommes le critère exclusif de notre amour envers Dieu.  C'est d'abord dans le jardin d'autrui que doit fleurir, par nos soins, la rose du Laetare.
 
Qu'exige de nous, en famille, au travail et dans toutes nos relations humaines la joie des autres?  Nous verrons, sans tarder, qu'elle réclame une attention si constante. un effacement de nous-même si soutenu, qu'ils sont rigoureusement impossibles sans une permanente reprise de contact avec Dieu.
     
C'est là le noeud des deux préceptes qui n'en font qu'un: l'amour de Dieu et l'amour de l'homme.

L'Evangile  est la bonne nouvelle de l'Emmanuel: "Dieu est avec nous". Mais comment l'apprendra l'homme d'aujourd'hui, si le sourire de notre amitié ne lui rend pas sensible le Visage qu'un coeur humain, ne peut reconnaître qu'à travers un amour humain où il transparaît?

Le Testament de joie est remis entre nos mains, comme le plus urgent appel à notre générosité qui en peut seule assumer  l'accomplissement dans le monde contemporain, au cours du temps  dont chacun de nous dispose pour s'éterniser.

20:44 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans MAURICE ZUNDEL. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

23/09/2009

LE SYNCRÉTISME SPIRITUEL DE NOS CONTEMPORAINS.

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Dans notre société actuelle, il existe une spiritualité dominante que l'on pourrait qualifier de confort.
Cette expression " spirituelle " cherche une Harmonie ontologique se servant des approches psychologiques de base afin d'acquérir une sorte de relativisme avec le relationnel divin.
Tout cela n'a strictement rien à voir avec l'engagement chrétien prôné par la Bible.
Nous assistons à un fast-food spirituel dans lequel les efforts se doivent d'être limités afin de ne pas déstabiliser l'existence même de l'individu.
C'est une spiritualité aux pourtours d'une paix intérieure, celle des cimetières.
Le moindre effort est requis pour obtenir la véritable harmonie " cosmique ".
Ce syncrétisme est dangereux dans le sens où la personne n'affronte pas réellement les réalités parfois hostiles.
Et lorsque surviennent des problèmes graves et sérieux nous voyons l'individu sombrer dans une profonde dépression. La sérénité n'était que vernis de surface.
Il en va tout autrement de la Foi en Christ qui demande un combat spirituel de chaque instant.
La résistance spirituelle du chrétien le fait grandir en maturité. L'Amour de Dieu accompagne ses pas sur ce chemin escarpé.
C'est dans cette expérience d'un Dieu évangélique à la fois aimant et exigeant que se construit la conscience chrétienne.
La prière étant la manne qui nourrit le combattant tout au long de sa vie.
La Foi, l'espérance et l'amour sont les triptyques qui permettent au chrétien de savourer la présence de l'Esprit-Saint.
En tant qu'éducateur de rue, je puis affirmer que ces valeurs manquent cruellement à bon nombre de Jeunes.
J'ai écrit de multiples articles pour alerter les chrétiens de la nécessité du Témoignage par l'exemple.
Il est temps et grand temps que des adultes authentiques et vivant leur Foi telle une lumière dans leur coeur, se lèvent pour affirmer, confronter leurs repères spirituels aux ados.
Il faut des chrétiens n'ayant pas peur de clamer leur Amour de Dieu à la face du Monde.
Il serait temps de ne plus être frileux dans notre existence chrétienne.
Dire aux autres sans la violence du prosélytisme, les valeurs qui nous animent et nous mettent debout.
Expression de Dieu dans nos gestes, sur notre visage rayonnant et notre langage de sagesse.
Puis, montrer la source dans laquelle nous puisons cette Force d'aimer envers et contre-tout.
L'Amour venant de Dieu est toujours contagieux.
Soyons des combattants de l'Amour et de l'Espérance avant que le monde ne soit plus qu'un vaste champs de morts-vivants cherchant vainement le sens intrinsèque de l'existence. Il serait temps...!
Bruno LEROY.

Ps : Ceux et celles qui se façonnent leur petite " religion " en dehors des grands principes institutionnels sont dangereux dans le sens où ils se construisent un univers purement intuitif. Pensant que leur mission est inspirée par Dieu, sans vérification aucune. Ce sont des personnes qui, au départ, ont été blessées par l'autorité parentale. Ils se réfugient alors dans ce qu'ils pensent être vrai et qui n'est qu'une extension de leurs névroses. Ils sont à l'origine de bons nombres de sectes tout en réfutant cette appellation, évidemment. Si un jour vous rencontrez ce genre de personnage, passez votre chemin. Ils sont fondamentalistes au point de ne plus connaître le mot tolérance et font souffrir beaucoup de monde au nom de Dieu. Mais, Dieu ne veut que notre Bonheur. Alors, n'écoutez pas ces anges noirs du malheur. Ils font partie aussi de ce syncrétisme spirituel puisqu'ils interprètent la Bible en fonction de leurs émotions et non des recherches théologiques fondées sur la Vérité.

10:47 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

22/09/2009

CETTE ESPÉRANCE QUI NOUS TIENT DEBOUT.

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Le chrétien ne place pas son Espérance dans les modèles de société, dans les objets, dans les idéaux, mais bien en quelqu’un : Jésus-Christ, Fils de Dieu.

Pour le chrétien, le surgissement de Jésus, homme et Dieu, est dans l’histoire ; il est l’annonce de la fin, la voie de la fin réalisée et à réaliser encore.

Dans tout l’Évangile, Jésus annonce que le Royaume de Dieu s’est approché par sa personne, qu’il est déjà présent et que cependant il doit encore venir.

A ceux qui veulent un roi qui éliminera les Romains pour enfin clore l’attente, à ceux qui veulent un Maître qui réalisera le Royaume et fermera l’histoire, Jésus répond en refusant toute annexation ; il se met à l’écart et recrée une distance dans l’attente pour que le désir de ce qui n’est pas encore et de ce qui doit encore venir, s’avive de commencement en commencement sans jamais se clôturer dans l’instant présent, dans l’histoire présente.

A ceux qui sont tentés de désespérer, de se résigner ou de se consoler dans l’espoir d’une fin hors du temps, au-delà du temps, Jésus répond en disant que le Royaume est déjà là ; il multiplie les gestes de libération : « Les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont guéris, les sourds entendent, les morts ressuscitent, la bonne nouvelle est annoncée aux pauvres » ( Lc, 6, 22 ).

Pour les chrétiens aussi, le Christ est présent et pourtant il est encore Celui qui doit venir. Il nous quitte et reste parmi nous. Boutade ? Non. Par sa vie et par sa mort, par la manifestation de sa résurrection et par son ascension où il se dérobe à notre volonté de le retenir et de le posséder, Jésus nous révèle que la présence passe par l’absence. Contre toute attente qui réduirait jésus et son message à une fin mondaine, le christianisme réinstaure l’homme en relation à Dieu et refuse le rêve des espérances purement horizontales. Jésus est celui qui ouvre l’histoire humaine à Dieu en lui interdisant de se clôturer sur-elle même ou de croire qu’elle peut réaliser le Royaume de Dieu.

Mais contre toute attente qui réduirait Jésus et son message à une fin hors de l’histoire humaine, le christianisme réinstaure l’homme en relation avec Dieu et aux autres hommes dès maintenant et refuse le rêve des espérances purement verticales. Jésus est l’irruption du Royaume de Dieu dans notre histoire ; il ouvre dès maintenant le temps de Dieu et la libération des hommes.

Ni hors de l’histoire, ni dans l’histoire exclusivement, l’Espérance chrétienne vit le paradoxe de devoir réaliser l’attente et en même temps de la déplacer constamment sans la fixer. L’Espérance chrétienne au nom de jésus-Christ prend corps dans le temps sans cependant jamais s’y enfermer.

Le Royaume de Dieu est donc présent dans la pratique du croyant comme une instance critique permanente, une force de contestation qui l’empêche de se satisfaire de ce qui est, qui réveille son Espérance et l’ouvre sans cesse à un avenir qui transcende l’horizon de l’histoire. Seule est véritable la Foi qui se fait Amour, vérité et Justice, indivisiblement.

Bruno LEROY.

18:56 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

19/09/2009

NE VOUS LAISSEZ PAS ENFERMER !

Ne laissez pas les gens vous enfermer dans une boîte, ne jouez aucun rôle. Si vous vous laissez emprisonner, vous ne serez plus que la caricature de vous-même.

Vous trouverez toujours des gens pour vous dire qui vous devez être. Mais n’oubliez jamais que vous êtes la personne la mieux placée pour savoir ce que Dieu attend vraiment de vous. Et la meilleure façon de le savoir, c’est d’être vous-même !

Vous ne serez jamais pleinement épanoui, si vous n’êtes pas vous-même. Être vous-même vous rendra plus efficace, plus performant ; et vous serez en bénédiction pour les autres, aussi bien pour votre église locale que pour le royaume de Dieu.

Attention ! Il ne s’agit pas de faire uniquement ce que vous avez envie de faire ; mais il est plutôt question de ne pas subir les pressions que votre entourage voudrait vous imposer. 

Êtes-vous toujours en train de vous sacrifier pour les autres ? Bien sûr, il est parfaitement biblique d’aider son prochain, mais n’oubliez pas que vous avez également des besoins légitimes à satisfaire. Comme tout le monde, vous avez besoin d'affection, de repos, de soins... Par excès de zèle, trop de chrétiens ont refoulé leurs besoins et sont tombés dans une forme de déséquilibre qui frôle parfois la mortification.

Il est vrai que la Bible nous appelle à renoncer à nous-mêmes et à mettre les besoins des autres au même rang que les nôtres. Mais si, d’une manière excessive, nous renonçons constamment à nos besoins légitimes, un déséquilibre ne tardera pas à s’installer.

Ne cherchez surtout pas à vous comparer aux autres ! Le Saint-Esprit n’oindra jamais un acteur. Soyez vrai et transparent devant Dieu afin de développer une vie authentique. Cette vie découle d’une relation intime avec le Seigneur. Une telle proximité avec Dieu, lui permettra de réaliser son plan d’action pour vous.

Souvenez-vous : seule la vérité libère ! En étant faux et hypocrite, vous ne faites que vous lier vous-même et vous ne pourrez libérer ceux qui vous côtoient. Car, malheureusement, s’ils ont en face d’eux des gens qui jouent un rôle, ils ne pourront bénéficier de la réalité de la vie que Dieu voudrait déverser en eux.

L’hypocrisie porte de lourds préjudices à l’oeuvre de Dieu. Soyez vous-même !

20:20 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUES. | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

CETTE LIBERTÉ D'AIMER.

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S'il est un domaine où les limites spirituelles de l’homme se dévoilent dans toute leur incohérence, c’est bien celui des conditionnements et plus précisément celui des préjugés. Et que nous le voulions ou non, nous sommes tous plus ou moins conditionnés par notre éducation et, plus largement, par une société qui ne peut s’empêcher d’étiqueter les êtres en fonction de leurs croyances ou de leurs comportements sexuels.

Ainsi, au lieu de reconnaître un bon arbre à ses fruits, nous préférons le juger à la couleur de son écorce et la comparer à la nôtre pour savoir s’il nous faut l’abattre ou le respecter. Les conséquences ? D’innombrables manques d’Amour à l’égard de millions de personnes et autant de clous que nous enfonçons dans le Corps de l'humanité dont nous faisons partie...

De toute évidence, nos rapports avec autrui sont trop conditionnés par la vision limitée que nous en avons et qui nous conduit à une sorte d’acceptation aveugle ou à un rejet du même ordre. Deux positions radicales générées par notre manque d’ouverture, de tolérance et d’adaptation à tout ce qui est autre ; deux positions qui signent notre difficulté à reconnaître la valeur d’un être à travers sa capacité à aimer et à créer.

Aussi, là où la psychologie commence à s’enliser dans des analyses comportementales, sentimentales et sexuelles, sans tenir compte de la véritable dimension de l’individu, la spiritualité nous offre une vision plus illimitée de l’âme humaine, des modalités et des choix de son incarnation. En somme, que nous soyons attirés par des femmes ou par des hommes, nous sommes tous sur le chemin de l’évolution avec ses expériences, ses épreuves, ses joies et ses souffrances. Qu’importe les raisons psychologiques ou physiologiques de l’attirance sexuelle d’un être pour tel ou tel sexe dès lors que nous le considérons comme une partie de nous-mêmes, une âme à respecter et à aimer. Il y a du bon en chacun et de l’Amour vrai au sein de nombreux couples hétéro ou homosexuels. La densité, la recherche du plaisir personnel, les relations psychiques négatives du type dominant/dominé concernent malheureusement l’humanité en général et pas spécialement les homosexuels !

Il faut donc cesser d’enfermer les âmes dans des ghettos. Il faut cesser de faire des généralités sur un groupe d’individus alors que le monde est fait de personnes uniques, désireuses de construire leur propre histoire d’Amour avec la divine Présence qui est en l’Autre, qu’il soit homme ou femme.
En fait, si les homosexuels suscitent autant de négativité, c’est parce que nous les considérons trop souvent comme des obsédés sexuels, et qu’implicitement, ils mettent en relief notre propre vision culpabilisante d'une sexualité dont nous avons ôté le caractère sacré. Il faut donc absolument réaliser qu’en jugeant un être sur sa vie intime, nous lui faisons porter notre propre “densité” en même temps que nous renforçons notre armure psychique imperméable à la divine lumière élévatrice.

Et puisqu’il faut encore parler en ces termes, c’est aux hétérosexuels, majoritaires sur cette planète, qu’il appartient de tout mettre en œuvre pour que la minorité des homosexuels soit reconnue socialement mais surtout spirituellement. Il est temps d’enlever la poutre qui nous aveugle, il est temps de regarder l’Autre comme un frère ou une sœur susceptible de nous donner quelques conseils en matière d’amour, d'union… et d’évolution.


Bruno LEROY.

20:17 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY. | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

13/09/2009

NOS TALENTS PARFUMENT LE COEUR DE DIEU.

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En lisant, ce matin, la Bible sur la parabole des talents, je me disais quelle terrible maladie cette timidité qui paralyse certaines personnes. Allez savoir pourquoi des questions comme celles-ci vous viennent en tête après une lecture sur les talents. Peut-être que l’épanouissement des talents doit provenir d’un être épanoui.

Et pourtant, tant d’artistes semblent frustrés et mettent à profit leurs talents. Le secret est qu’ils savent dépasser leurs névroses, leurs barrières. Il savent qu’en eux, fomente un don pour l’écriture ou la musique et se jettent à l’eau malgré les peurs. Dieu nous a tous et toutes octroyés des Dons. Il faudrait savoir dans un premier temps si nous les avons découverts. Et dans un second temps si nous les partageons avec autrui, au sens large du terme. Nous revenons sans cesse sur les mêmes thématiques qui construisent notre vie. Je crois que c’est le mystère de la prière, de nous faire tourner autour de nous mêmes pour revenir au centre, à l’essentiel. Car, le thème de la confiance revient comme une mélodie dans la symphonie du monde. Pour exprimer, exploiter, développer un talent, il faut avoir une solide et ferme confiance en soi. Sinon, nous vivons une frustration sans nom. Et notre existence devient un champs de blé jamais cultivé.

Ma mère avait la passion en étant petite, de devenir danseuse de ballets. Elle suivit des cours et arriva jusqu’au plus haut sommet de l’art de la danse. Puis, une banale visite médicale révéla qu’elle était cardiaque et devait abandonner la danse. Toute sa vie fut une blessure intérieure où elle regretta de ne point mettre son talent au service des autres. Elle exerça ensuite une profession dans la recherche médicale. Malgré, ce métier qui lui donna une certaine notoriété, elle regretta toute sa vie de ne point être danseuse. Elle me répétait sans cesse, presque au quotidien, ma vocation a été contrariée. Je parle d’elle au passé car, elle a rejoint Dieu à l’âge de 52 ans avec ce regret de n’avoir pu exercer son talent. Elle ne comprenait pas que l’on puisse ne pas s’épanouir au soleil des Dons de Dieu. Pour elle, refuser d’exploiter ses talents, c’était refuser d’aimer Dieu.

En effet, Dieu nous fait de somptueux cadeaux et nous les mettons la plupart du temps aux ordures. Quelle belle preuve d’Amour, n’est-ce pas ? Nous refusons ce que Dieu nous offre avec Amour. C’est comme si une de nos meilleures amies venait manger chez nous et offrait un magnifique cadeau dont nous ne prendrions pas la peine d’ouvrir mais de mettre à la poubelle directement. Quelle belle preuve d’amour, n’est-ce pas ? C’est pourtant ce que nous faisons lorsque nous jetons nos dons dans les oubliettes de notre mémoire.

Je parle de tout cela avec aise d’autant que l’éducateur doit être un chercheur, un révélateur de talents. Et les Jeunes en ont des tonnes à revendre. Il suffit de canaliser et de mettre en place leurs projets pour eux, jamais sans eux. L’éducateur qui sait écouter les jeunes ou les moins jeunes a déjà un talent fantastique. Il pourra révéler à l’autre sa part de lumière. Nous pouvons trouver mille excuses pour ne point assumer nos talents. Vous comprenez, c’est mon éducation qui veut que je mène telle vie alors que j’étais fait pour être guitariste ou écrivain. Excuses que tout cela...

Lisez la vie de certains grands personnages de notre histoire, la découverte de leurs talents, les a mis en porte à faux avec leur famille, leurs amis. Mais, ils n’ont jamais pliés sur les tas de mauvaises raisons qu’on leur donnait pour faire autre chose. Et ils sont devenus de grands ou moins grands, peu importe, personnages de notre histoire.Ce qui est merveilleux dans le talent, c’est qu’il doit être partagé pour exister. Dieu a vraiment bien fait les choses. Nous sommes dans l’obligation de partager nos talents au monde afin qu’ils soient reconnus. Un talent cultivé égoïstement est un talent mort. La preuve est là, Dieu-Amour veut que nous travaillons les uns les autres au service du monde. Donc, si nous suivons ce raisonnement, les timides et les personnes qui manquent d’audace devraient prier Dieu pour faire éclore leurs Dons.

Quel mirifique programme de vie, tout se trouve dans cette dimension du sens. Le sens que nous devons donner à notre existence est de cultiver au mieux nos talents. Et là, je plains les personnes athées qui cherchent continuellement un sens à leur vie qu’ils considèrent absurde. Nous chrétiens ( nes ), nous devons découvrir les Dons que Dieu nous donne gratuitement pour faire avancer les autres et la société. Ayons l’audace de ne point refuser ses cadeaux et ouvrons-les pour nous ouvrir au monde. Christ en Ton Amour parfait donne-moi le discernement nécessaire pour découvrir les potentialités que Tu m’as offert pour les donner aux autres. Amen !

Bruno LEROY.

20:05 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

09/09/2009

POUR UNE ÉDUCATION AUTHENTIQUE.

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Il peut être utile de discerner quelques exigences communes d'une éducation authentique. Elle a besoin avant tout de cette proximité et de cette confiance qui naissent de l'amour ; je pense à l'expérience première et fondamentale de l'amour que font, ou du moins devraient faire, les enfants avec leurs parents. Mais tout éducateur véritable sait que pour éduquer il doit donner quelque chose de lui-même et qu'ainsi seulement, il peut aider les jeunes à surmonter leurs égoïsmes et à devenir, à leur tour, capables d'un amour authentique.
Chez le petit enfant déjà, il existe un grand désir de savoir et de comprendre qui se manifeste dans ses questions et ses demandes d'explications incessantes. Une éducation qui se limiterait à fournir des notions et des informations, mais qui laisserait de côté la grande question concernant la vérité, surtout cette vérité qui peut servir de guide dans notre vie, serait une pauvre éducation.
La souffrance aussi fait partie de la vérité de notre vie. Par conséquent, en cherchant à tenir les plus jeunes à l'écart de toute difficulté et expérience de la douleur, nous risquons de faire grandir, malgré nos bonnes intentions, des personnes fragiles et peu généreuses : la capacité d'aimer correspond de fait, à la capacité de souffrir et de souffrir ensemble.
Nous arrivons sans doute au point le plus délicat de l'œuvre éducative : trouver un juste équilibre entre la liberté et la disciple.
Sans règles de comportement et de vie, mises en évidence jour après jour jusque dans les petites choses, on ne forme pas le caractère et on n'est pas préparé à affronter les épreuves qui ne manqueront pas à l'avenir. Cependant, la relation éducative est avant tout la rencontre de deux libertés et l'éducation bien réussie est une formation au bon usage de la liberté. Au fur et à mesure que l'enfant grandit, il devient un adolescent, puis un jeune ; nous devons donc accepter le risque de liberté, en demeurant toujours prêts à l'aider à corriger des idées et des choix erronés. En revanche, ce que nous devons jamais faire, c'est de le seconder dans les erreurs, faire semblant de ne pas voir, ou pire de les partager, comme si elles étaient les frontières du progrès humain.
L'éducation ne peut donc pas se passer de cette autorité morale qui rend crédible l'exercice des rapports d'autorité. Elle est le fruit de l'expérience et de la compétence, mais s'acquiert surtout par la cohérence de sa vie propre et par l'implication personnelle, expression de l'amour véritable. L'éducateur est donc un témoin de la vérité et du bien : certes, il est fragile lui aussi et peut se tromper, mais il cherchera toujours à être en harmonie avec sa mission.
Combien est décisif, dans l'éducation, le sens des responsabilités : responsabilité de l'éducateur, certes, mais aussi, et dans une mesure croissante avec l'âge, responsabilité du fils, de l'élève, du jeune qui entre dans le monde du travail. Celui qui sait se répondre à lui-même et répondre aux autres est responsable. En outre, celui qui croit cherche avant tout à répondre à Dieu qui l'a aimé le premier.
La responsabilité est en premier lieu personnelle, mais il existe aussi une responsabilité que nous partageons ensemble, comme citoyens d'une même ville et d'une nation, comme membres de la famille Humaine et, si nous sommes croyants, comme fils d'un unique Dieu et membres de l'Église.
De fait, les idées, les styles de vie, les lois, les orientations globales de la société dans laquelle nous vivons, et l'image qu'elle donne d'elle-même à travers les moyens de communication, exercent une grande influence sur la formation des nouvelles générations, pour le bien, mais souvent aussi pour le mal. La société n'est toutefois pas une abstraction ; à la fin, nous sommes nous-mêmes, tous ensemble, avec les orientations, les règles et les représentants que nous nous donnons, bien que les rôles et les responsabilités de chacun soient différents.
La contribution de chacun de nous est donc nécessaire, de chaque personne, famille ou groupe social, car la société est un terreau favorable à l'éducation.
Seule, une Espérance fiable peut être l'âme de l'éducation, comme de la Vie tout entière. Aujourd'hui notre Espérance chrétienne est assiégée de toutes parts et nous risquons de redevenir nous aussi, comme les païens d'autrefois, des hommes " sans espérance et sans Dieu en ce monde " comme l'écrivait l'apôtre Paul aux chrétiens d'Éphèse ( Ep 2,12 ). C'est ici précisément que naît la difficulté peut-être la plus profonde pour une véritable oeuvre éducative : à la racine de la crise de l'éducation se trouve, en effet, une crise de confiance dans la Vie.
Je ne peux donc pas terminer sans une chaleureuse invitation à placer en Dieu notre espérance. Lui seul est l'espérance qui résiste à toutes les déceptions ; seul son Amour ne peut pas être détruit par la mort ; seuls sa justice et sa miséricorde peuvent panser les injustices et récompenser les souffrances subies.
L'Espérance qui s'adresse à Dieu n'est jamais une espérance pour moi seul, c'est toujours aussi une espérance pour les autres : elle ne nous isole pas, mais nous rend solidaires dans le bien, nous stimule à nous éduquer réciproquement à la vérité et à l'amour.
Bruno LEROY.

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L'ENGAGEMENT SOCIAL DE MAURICE ZUNDEL.

L'engagement_social_de_Maurice_Zundel[1].pdf

10:32 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans MAURICE ZUNDEL. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

08/09/2009

LA LIBERTÉ DU RISQUE.

 

N’est-il pas vrai que le plus grand danger dans la vie, c’est de ne rien risquer du tout. Celui qui ne risque rien, n’a rien ; celui qui ne risque rien, n’est rien, affirme un auteur contemporain. Seuls celles et ceux qui risquent sont libres.

Si la liberté est le prix du risque, en amont de celle-ci nous sommes conviés à vivre l’expérience de la confiance. Et Dieu nous enjoint, à l’instar d’Abraham, de partir, de quitter les contrées de nos certitudes pour repartir vers des horizons moins connus, voire inconnus. Ce départ-là se vit d’abord au plus profond de notre être, à l’endroit précis où Dieu aime venir se poser, se reposer, là où se noue l’humain et le divin.

Nous devons, ici aussi, oser faire confiance, prendre le risque de prendre Dieu au sérieux. « Pars, ne crains pas, je suis avec toi, jusqu’à la fin des temps », susurre-t-il dans une brise légère au cœur de notre désert. Un peu comme si nous étions invités à nous quitter pour mieux le rencontrer. Tout au long de notre existence, nous avons reçu de celles et ceux qui ont croisé notre chemin. 

Et aujourd’hui, c’est à nous de partir et de marcher sur les destinées sinueuses de nos histoires. Cette démarche commence par chacune et chacun d’entre nous, là où nous en sommes. Je pars de qui je suis. J’ose clamer mon identité de croyant. Pour ce faire, je dois connaître mes repères intérieurs, ceux qui me rassurent et ceux qui me donnent des ailes pour voler dans la vie.

Fort de cette connaissance, je pars, je me quitte, sans pour autant jamais me nier ; je me quitte tout simplement pour partir à la rencontre de Dieu en moi ou chez l’autre avec cette conviction d’en revenir transfiguré. Ayant dépassé mes propres peurs, je fais l’expérience lumineuse, merveilleuse d’un dépassement, d’une autre manière de regarder la vie et le monde.

Mon regard s’illumine de lumière divine. Ayant quitté mes certitudes et pris la main de Dieu tout en confiance, je découvre à nouveau ce bonheur de croire en celui qui se transfigure sous nos yeux. L’expérience de la transfiguration devient ainsi l’invitation constante à quitter la plaine de nos raisonnements pour grimper la montagne de Dieu. Au sommet de celle-ci, au sommet de nos vies, Dieu se donne en lumière pour éclairer nos départs incertains. Que la lumière du Transfiguré nous ouvre la route de cette destinée à accomplir, à réaliser. 

 Les risques à prendre pour vivre notre vie chrétienne s’enracinent donc bien au cœur de nos identités.  Osons alors être pleinement nous-mêmes.

 

Bruno LEROY

Éducateur-Écrivain.

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11:30 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |