24/03/2009
L'ÉTHIQUE DU JOURNALISTE-ÉCRIVAIN.
18:36 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
L'espérance.
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11:22 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans POÉSIE SPIRITUELLE. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
23/03/2009
Le Pape et le Sida - Petit exercice pratique.
Simples fidèles catholiques, nous prenons l'initiative d'agir dans l'urgence pour faire entendre une parole de raison au coeur de la tourmente médiatique.
Puisqu'il est dit que la parole du Pape est incompréhensible, voici un exercice pédagogique et non polémique qui permet de mieux la comprendre.
Etape numéro 1
Lisez cette phrase
« (…) on ne peut résoudre ce fléau en distribuant des préservatifs : au contraire, cela risque d’augmenter le problème. »
Etape numéro 2
Lisez l’ensemble du texte suivant (question et réponse)
Philippe Visseyrias, France 2 : Saint-Père, parmi les nombreux maux dont souffre l’Afrique, il y a en particulier la propagation du sida. La position de l’Eglise catholique sur les moyens de lutter contre le sida est souvent considérée irréaliste et inefficace. Allez-vous aborder ce thème durant votre voyage ?
Benoît XVI : Je dirais le contraire. Je pense que l’entité la plus efficace, la plus présente sur le front de la lutte contre le sida est justement l’Eglise catholique, avec ses mouvements, avec ses réalités diverses. Je pense à la communauté de Sant’Egidio qui fait tellement, de manière visible et aussi invisible, pour la lutte contre le sida, je pense aux Camilliens, à toutes les soeurs qui sont au service des malades… Je dirais que l’on ne peut vaincre ce problème du sida uniquement avec des slogans publicitaires. S’il n’y a pas l’âme, si les Africains ne s’aident pas, on ne peut résoudre ce fléau en distribuant des préservatifs : au contraire, cela risque d’augmenter le problème. On ne peut trouver la solution que dans un double engagement : le premier, une humanisation de la sexualité, c’est-à-dire un renouveau spirituel et humain qui implique une nouvelle façon de se comporter l’un envers l’autre, et le second, une amitié vraie, surtout envers ceux qui souffrent, la disponibilité à être avec les malades, au prix aussi de sacrifices et de renoncements personnels. Ce sont ces facteurs qui aident et qui portent des progrès visibles. Autrement dit, notre double effort pour renouveler l’homme intérieurement, donner une force spirituelle et humaine pour un comportement juste à l’égard de son propre corps et de celui de l’autre, et notre capacité à souffrir, à rester présent dans les situations d’épreuve avec les malades. Il me semble que c’est la réponse juste, l’Eglise agit ainsi et offre par là même une contribution très grande et très importante. Remercions tous ceux qui le font.
Verbatim des déclarations de Benoît XVI lors de la conférence de presse dans l’avion vers l’Afrique Source : salle de presse du Saint-Siège (traduction La Croix)
Etape numéro 3
Répondez aux questions suivantes
1. Recevez-vous les propos du pape exactement de la même manière après l’étape 1 et après l’étape 2 ?
2. Qu’arrive-t-il lorsqu’on isole un morceau de phrase d’un propos global ?
Etape numéro 4
Sachant que
L’Eglise catholique est l’une des institutions internationales qui a le plus d’expérience de la réalité du Sida sur le terrain, parce que 25% des malades du Sida dans le monde sont pris en charge par des institutions catholiques. L’homme qui s’exprime ici n’est pas un hurluberlu un peu simplet, mais un homme de très haut niveau intellectuel et spirituel qui connaît très bien à la fois la pâte humaine et la question du Sida.
Répondez à la question suivante :
Les propos du pape ne méritent-ils pas qu’on leur accorde un minimum de considération et de réflexion ?
Guillaume de Prémare
Pour obtenir cet article sous forme de tract (PDF) imprimable :
http://catholique-nanterre.cef.fr/Le-pape-et-le-Sida-Petit-exercice
20:55 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
QUI EST THIERRY VISSAC ?
Thierry s'adresse aux chercheurs spirituels à bout de course, ceux qui ont réalisé que la course se poursuit au sein même de la quête spirituelle. La course en question est une fuite de soi. La fin de la course permet une rencontre que nous avons longtemps retardée.
Thierry invite le chercheur spirituel à un échange profond et intime sur les rouages de sa quête, à cette rencontre avec soi défrichée du poids du jugement et des espoirs excentriques de l'ego spirituel. Il a rencontré des centaines de personnes avec lesquelles il poursuit ce travail de couture à l'envers, cette libération que tous les jeux qui la précèdent ne font que retarder.
Thierry est l'auteur de six ouvrages : « L'Alliance Bleue - Entretiens avec le Divin » (aujourd'hui épuisé), « Istenqs - Ici Se Termine Enfin Notre Quête Spirituelle » (aujourd'hui épuisé), « A bout de course - le dernier dialogue », « Ni singe ni sage ou l'éveil de l'homme nouveau », « Ni singe ni sage - Outils pour l'atelier du quotidien » et « Le singe sur le sentier du sage - Pièges et illusions de la démarche spirituelle » ; d'un CD audio « Qu'est-ce qu'aimer ? » et un DVD vidéo : « Entretien avec Thierry Vissac » (diffusé par Alizé Diffusion).
Thierry anime régulièrement des rencontres et des ateliers dans différentes villes de France :
« Pièges et illusions du chercheur :
De la quête affective à la quête Spirituelle, de l'errance "non-duelle" à l'Accueil,
de l'extraordinaire à l'ordinaire, de l'autre comme seul horizon à l'amitié avec soi,
de la fascination des modèles à l'amour de ce qui est »En 2007, Thierry a commencé un nouveau cycle d'entretiens durant lesquels il partage son regard sur les aléas de la quête spirituelle. Ces dialogues ne laissent aucun des repères habituels intacts, ouvrant une brèche dans l'univers fortifié des croyances spirituelles les plus répandues et éclairant dans le même temps la demande d'amour à l'origine de toutes nos quêtes. Les illusions des chercheurs seront exposées, afin d'offrir un aperçu, peut-être une saveur, d'une véritable liberté.
Voir également les articles de Thierry parus dans divers magazines.
« Après quinze ans d'une quête spirituelle déterminée, de méditations régulières et de stages, j'ai vécu, par surprise, un effondrement salutaire.
C'est en tombant du lit que je me suis réveillé.La chute n'a pas immédiatement révélé son secret mais je peux dire aujourd'hui que j'ai tout de suite pressenti ce qu'elle contenait.
Les milliers d'heures de méditations ferventes, mes appels à ne jamais m'égarer du droit chemin, cet espoir lancinant d'un « autre que moi » et tous les artifices de la quête se sont consumés en un instant ne laissant que cendres et silence.
Alors que je croyais avoir tout perdu, jusqu'au sens même de la vie, je gagnais tout à coup la liberté d'être ce que je suis.
C'est à partir de ce dénuement brutal que l'éveil spirituel, que je croyais auparavant fait de masques pathétiques, s'est révélé dans toute sa splendeur épurée.
La tension de la quête laissait la place à un espace vivant d'ouverture duquel émergeait une « connaissance » non livresque, non mentale de ma véritable nature et, du même coup, de la danse infernale des stratégies douloureuses que nous pratiquons continuellement pour nous tenir, involontairement, à distance de nous-mêmes.
Le désir de témoigner s'est naturellement imposé, hors de tout cadre sécurisant, de toute tradition.
C'est aujourd'hui ce que je fais quotidiennement parce qu'il n'existe plus d'autre impulsion que celle de partager ce miracle simple d'être vivant.
J'invite les chercheurs et ceux qui ont cessé de chercher, de tous « bords » et de tous « milieux», de la non-dualité comme du New Age, à venir sur la plage des âmes nues partager la Joie de l'Abandon.Thierry
Site Internet: www.istenqs.org
« Le chercheur construit et solidifie la démarche spirituelle afin de ne pas lâcher prise. Il s'empare de la pensée spirituelle pour en faire un refuge qu'il prend pour l'objectif de sa quête. L'éveil spirituel n'est pas une compréhension mentale. L'ego spirituel est le dernier gardien du seuil. »
19:58 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Introduction à l'éveil spirituel ...
par Thierry Vissac
Qu’est-ce que l’éveil spirituel ?
On parle d’éveil dans toutes les écoles spirituelles, depuis le bouddhisme jusqu’aux courants New Age plus récents. Après avoir connu des « saints », des « sages » et des « illuminés », nous avons, depuis quelques temps, affaire à des « éveillés ». L’éveil spirituel est une notion qui désigne quelque chose de précieux mais qui, comme beaucoup d’autres, a perdu un peu de son sens.
Quel est donc le sens de cette expression ? Que désigne-t-elle ?
À l’origine, l’invitation à l’éveil spirituel est faite aux êtres assoupis dans un certain sommeil. Le sommeil en question signifie le fait de vivre dans le rêve ou dans l’illusion. L'éveil spirituel est donc l'émergence de la conscience hors du monde fantasmagorique des illusions, un peu comme la conscience sort du sommeil après une nuit de cauchemars.
Quelles sont les illusions ?
La première illusion, qui fonde toutes les autres, est la croyance que la vie s'organise par notre intelligence personnelle (contrôle, maîtrise, projections sur l'avenir). Cette illusion indique que l’on a perdu de vue l'Intelligence de la Vie qui organise toute chose à tout moment.
La seconde illusion, qui découle de la précédente, est la croyance que nous sommes une "personne isolée", face aux autres ou contre les autres, séparée de tous et en danger permanent (d’où nécessité de se protéger continuellement). Une telle perception est cause de guerre, de conflit, de violence et conduit à l'impossibilité d’être réellement en relation avec qui ou quoi ce que ce soit.
Une troisième illusion, plus dynamique celle-là, et fondée sur les précédentes, se trouve dans le fait d’investir notre énergie exclusivement dans le transitoire comme si les choses étaient éternelles (famille, profession, propriétés). Cette illusion amène à la révolte et la souffrance chaque fois que nos projets s’effondrent.
Une autre illusion dynamique est de croire qu'il existe un(e) ou des autres capables denous apporter le bonheur (cette illusion a créé le mythe de l'âme-soeur) ou, au contraire, responsables de notre malheur. Beaucoup de larmes sont versées à partir de cette croyance parce que cette quête « vers l’extérieur » est sans fin et toujours vaine.
Enfin, la dernière illusion, particulièrement active dans les milieux philosophiques et spirituels, conduit à croire en l'autorité et en la suprématie de la pensée, de l'intellect et donc du jugement. Son corollaire consiste à se fixer des objectifs à partir de fantasmes, un des plus courants étant celui qui promet d’« atteindre un état de béatitude permanente » et, bien entendu, de se désespérer de ne jamais y parvenir.
Que produit l'éveil spirituel ?
L'éveil spirituel, par la dissolution des croyances et illusions évoquées ci-dessus, révèle notre unité intrinsèque avec les mouvements de la vie (contre lesquels nous luttions en permanence), notre lien avec nos congénères (voilé par le sentiment de séparation), l'éternité de l'existence (au-delà des projets et objets de l'univers personnel). Dans cet éveil, nous réalisons que nos illusions étaient la cause de toutes nos souffrances. Mais nous voyons surtout émerger la joie et la paix qui naissent de l'accueil de ce qui est etl'ouverture du coeur qui en résulte relâche spontanément l'emprise du mental, l’étau de la certitude intellectuelle et tous les cadres étroits que nous avions pris pour "notre vie".
Et maintenant ?
Il est peu probable que ces mots produisent spontanément un quelconque éveil. Le mental y trouvera peut-être des confirmations intellectuelles ou encore des occasions de discuter mais pour que l’éveil soit une réalité vivante, il faut, un jour, faire le pas hors du cadre des conceptions. Pour cela, l’Intelligence de la Vie glisse parfois malicieusement quelques peaux de bananes sous nos pieds (que nous prenons pour des obstacles se dressant dans notre course effrénée vers nulle part), elle provoque des surprises dans le continuum de nos projets personnels (que nous prenons pour des entraves à notre besoin de contrôle), elle nous met en présence de rappels de notre vraie nature (que nous accueillons tragiquement comme un sentiment de perte, alors que seule l’illusion peut être perdue), et nous invite (parfois sans ménagement) à revenir à ce qui est, à nous réveiller du mirage de ce que l’on voudrait qui soit et à redevenir participants et serviteurs d’un processus immense et magistral qui s’appelle la Vie.
Extrait du site de Thierry Vissac : http://www.istenqs.org/
19:52 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Exigeons une justice juste pour les enfants.
La Garde des Sceaux, Rachida Dati, a lancé la réforme de l’Ordonnance de 1945, texte fondateur de la justice des mineurs en France. Depuis deux ans, l’Unicef France se mobilise pour exiger le respect d’une justice spécifique et adaptée aux enfants. Pour en savoir plus :
19:42 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans MILITANTISME. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
22/03/2009
Nous cheminerons vers Pâques.
C’est avec le quatrième évangile que nous cheminerons désormais vers Pâques. Nous y entrons au chapitre 4 avec le second signe que Jésus accomplit, et qui se situe, comme le premier, à Cana en Galilée. Jésus est en provenance de Judée et a pris le temps de s’arrêter deux jours en Samarie où il a reçu un bon accueil après la rencontre avec la femme samaritaine au bord du puits de Jacob (Jn 4, 1-42).
Notre-Seigneur revient en Galilée, mais sans trop se faire d’illusion : la parenthèse de l’évangéliste nous rappelle que « lui-même avait attesté qu’un prophète n’est pas honoré dans son propre pays ». Pourtant les galiléens semblent heureux du retour de leur compatriote qu’ils avaient vu accomplir des signes et prodiges à Jérusalem. Sans doute espèrent-ils qu’il en fera autant sur sa terre, attirant ainsi les foules pour le plus grand bien de l’économie locale.
« Ainsi donc » Jésus arrive à Cana ; un haut fonctionnaire du tétrarque Hérode l’y attend pour lui demander de descendre à Capharnaüm où son fils se meurt. La première réponse de Notre-Seigneur résonne comme un refus ; ou plutôt une plainte douloureuse devant le manque de foi qu’il rencontre sur sa route. Tout comme les hommes de Galilée, ce fonctionnaire royal ne semble voir en lui qu’un « faiseur de signes et de prodiges ». La plainte de Jésus est cependant exprimée sous forme interrogative ; aussi le père éploré insiste-t-il afin de convaincre Jésus de venir au chevet de son enfant. La réponse de Notre-Seigneur a de quoi surprendre : il donne abruptement congé à cet homme, lui annonçant que son fils est vivant, c’est-à-dire sauvé de la maladie mortelle qui le menaçait. Il s’agit d’une véritable épreuve pour cet homme : il attendait de Jésus une intervention semblable à celle des thaumaturges de l’époque, qui prononçaient sur le patient des incantations accompagnées de gestes rituels. Et voilà que Notre-Seigneur se contente d’annoncer la guérison, sans même se rendre physiquement auprès du malade !
Sans doute l’homme a-t-il dû marquer un temps d’arrêt, le front soucieux. Mais puisant sa force dans le regard de tendresse bienveillante du Seigneur, il « crut à la parole que Jésus lui avait dite et il partit ». Ce verset reprend exactement l’attitude d’Abraham en Gn 12 : le patriarche crut en la parole de Dieu et « partit comme le Seigneur le lui avait dit » (Gn 12, 4).
On imagine la tension de ce père sur la route, son inquiétude en voyant au loin ses serviteurs venir à sa rencontre, puis sa joie en apprenant la guérison. Immédiatement il s’enquiert de l’heure où son fils fut délivré de sa fièvre : il n’y avait pas de doute : c’était bien au moment où Jésus avait prononcé cette parole : « ton fils est vivant ». Il n’en faut pas davantage pour que cet homme comprenne que ce Rabbi de Nazareth est infiniment plus qu’un thaumaturge particulièrement puissant. Dieu seul peut agir ainsi, par la seule autorité de sa parole, et sans que la distance n’en altère la puissance. La guérison du fils conduit au salut par la foi le père et toute sa maison. C’est parce que cet homme probablement païen a « cru à la parole que Jésus lui avait dite », que la grâce de Dieu a pu faire son œuvre non seulement dans son enfant, mais aussi en lui et dans les siens.
Nous n’avons donc pas à « jalouser » les contemporains du Seigneur qui l’ont vu physiquement, qui ont pu le toucher. La parole de Jésus peut agir dans nos vies comme dans celle de ce fonctionnaire et de son fils, en raison de la seigneurie que le Christ s’est acquise sur toute chair à l’Heure de sa victoire sur les ténèbres, un certain vendredi « au début d’après-midi ». Désormais, l’Epoux des noces de Cana est entré dans la plénitude de la vie. Lui le Fils unique « est vivant » par la puissance d’amour du Père, afin de partager cette vie divine qu’il possède en plénitude, avec tous ceux qui se tournent vers lui dans la foi. L’eau est changée en vin, « le deuil se change en une danse » (Ps 29), car « le ciel nouveau et la terre nouvelle » (1ère lect.) s’annoncent pour ceux qui savent reconnaître celui qui vient nous visiter.
« Je crois, Seigneur, que du haut du ciel où tu es allé me préparer une place, tu peux me rejoindre dans ma vie et la transformer, dans la mesure où j’accepte de me mettre en route et de “partir” dans l’obéissance de la foi. Je crois que tu es avec moi chaque instant, pour me conseiller, me guider, m’aider, me porter jusqu’en la demeure du Père. Je le crois, mais réveille ma foi, Seigneur, que je bâtisse ma vie sur ta Parole en quittant résolument l’esprit du monde. Oui je veux faire partie du “peuple d’allégresse” (1ère lect.) qui te “rend grâce en rappelant ton nom très saint” (Ps 29), dans “la Jérusalem de joie” (1ère lect.) où “Dieu essuiera toute larme de nos yeux” (Ap 21, 4)».
20:34 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
LES MARCHANDS CHASSÉS DU TEMPLE.
Le récit de la rencontre de Jésus avec Nicodème suit immédiatement celui de l'expulsion des vendeurs du Temple, que nous avons médité dimanche dernier. Par cette action prophétique, Jésus s’était opposé ouvertement au parti des grands prêtres et autres notables appartenant au parti des Sadducéens. Ceux-ci gouvernaient le Temple de Jérusalem et la vie religieuse du peuple, mais la légitimité de leur pouvoir était contestée par les Pharisiens. Il n’est dès lors pas impossible que la démarche de Nicodème ait une dimension « politique » : peut-être venait-il suggérer à ce Maître de plus en plus populaire, de se rallier à la cause de son parti dont il semblait épouser les positions. Pour les pharisiens en effet, ce ne sont pas les sacrifices du Temple, mais l’observance de la Loi qui conduit au salut. Voilà pourquoi Nicodème annonce en préambule : « L’acte prophétique que tu as posé dans le Temple, nous a confirmé dans notre opinion : “tu es un maître qui vient de la part de Dieu ». Certes la remarque est pertinente ; cependant Nicodème doit encore découvrir que Jésus n’est pas un commentateur particulièrement inspiré de la Loi ancienne, mais qu’il vient instaurer la Loi nouvelle de l’Esprit. Contrairement aux pharisiens, Notre-Seigneur ne promet pas le salut au prix d’une observance scrupuleuse des préceptes ; mais il invite tous ceux qui croient en lui, à accueillir gratuitement la vie nouvelle qu’il leur offre de la part du Père : « c’est par grâce que vous êtes sauvés, à cause de votre foi. Cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu » (2nd lect.). Car « Dieu a tant aimé le monde, qu’il a envoyé son Fils unique dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé » (Ibid.).
La Loi nous condamne en dénonçant notre péché ; la foi nous sauve en nous incorporant en celui qui non seulement accomplit parfaitement la Loi d’amour dans tous ses faits et gestes, mais qui offre également dans le Temple de son corps et en notre nom, le sacrifice parfait qui nous rétablit dans l’Alliance. En son Fils Jésus-Christ, Dieu a ouvert devant nous une voie nous permettant d’« échapper au jugement » ; à condition bien sûr que nous fixions nos yeux avec amour et reconnaissance sur celui qui accepta d’être « élevé » sur la croix « afin que tout homme qui croit, obtienne par lui la vie éternelle ». Voilà pourquoi l’Eglise nous invite à nous réjouir au cœur même de ce Carême, en ce dimanche dit du « laetare » - d’après la première parole de l’antienne d’ouverture : « Réjouissez-vous avec Jérusalem, exultez à cause d’elle, vous tous qui l’aimez ! Avec elle, soyez pleins d’allégresse, vous tous qui portiez son deuil ! Ainsi vous serez nourris et rassasiés de l’abondance de sa joie » (Is 66, 10-11).
La justice de la foi ne nous est cependant pas simplement imputée : la justification est une nouvelle création en Jésus-Christ ; elle est participation à la vie divine dans l’Esprit, et devrait dès lors se manifester en des œuvres qui sont reconnaissables comme « des œuvres de Dieu ». Croire ne saurait se limiter à une attitude passive : il s’agit de choisir concrètement le camp de la Lumière - ce qui implique de nous arracher à « nos œuvres mauvaises » pour adhérer au Christ. C’est donc à un exode que nous sommes conviés : en son Fils, « le Seigneur, le Dieu du ciel » (1ère lect.) est intervenu avec puissance dans le cours de l’histoire ; nous tous qui faisons partie de son peuple, il nous convoque à Jérusalem (cf. 1ère lect.) pour y rebâtir la ville sainte sur la Pierre angulaire : le Christ Jésus Notre-Seigneur. Si par le passé nous avons « multiplié les infidélités en imitant toutes les pratiques sacrilèges des nations païennes » (Ibid.), aujourd’hui il ne doit plus en être ainsi : « Nous qui étions morts par suite de nos fautes, Dieu dans sa miséricorde nous a fait revivre avec le Christ ; il nous a recréés en lui, pour que nos actes soient conformes à la voie qu’il a tracée pour nous et que nous devons suivre » (2nd lect.), « afin que nos œuvres soient reconnues comme des œuvres de Dieu ».
Il nous faut donc apprendre à vivre dans la mémoire continuelle de Dieu, de ce qu’il a fait pour nous en son Christ. Dieu est Maître de l’histoire : il peut tout faire concourir au bien de ceux qui l’aiment et se confient à lui. Tout comme il s’est servi du roi païen Cyrus pour ramener son peuple sur sa terre afin qu’il lui bâtisse un Temple, ainsi pourra-t-il tirer profit de tous les événements de notre vie, y compris de notre péché, pour nous attirer jusqu’à lui. A travers l’image du Serpent de bronze, l’Evangile de ce jour nous apprend en effet que loin d’être un obstacle à l’action de Dieu, le péché est tout au contraire l'endroit décisif où le don de Dieu se communique dans toute sa plénitude. A condition que nous acceptions d’exposer notre péché au grand jour de la miséricorde, au lieu de le cacher dans les retranchements de notre conscience enténébrée. C’est en levant les yeux vers le Christ élevé en croix, que nous pouvons voir notre péché dans la lumière de la miséricorde divine et que nous pouvons pressentir le sens du verset de l’Exultet que nous chanterons dans la nuit pascale : « Heureuse faute qui nous valut un tel Rédempteur ! » - comprenons : heureuse faute qui nous valut la révélation de l’infinie miséricorde de Dieu à notre égard. Comment ne pas nous émerveiller devant un tel Amour, qui dans un seul et même élan, pardonne, recrée et donne part à sa propre vie : « à cause du grand amour dont il nous a aimés, nous qui étions morts par suite de nos fautes, il nous a fait revivre avec le Christ ; avec lui il nous a ressuscités ; avec lui il nous a fait régner aux cieux, dans le Christ Jésus » (2nd lect.). Telle est « la richesse infinie de sa grâce » par laquelle le Père a voulu que nous, pécheurs, devenions bien réellement ses enfants, rassemblés par son Fils unique pour partager dans l’Esprit, un même amour et une même vie.
« Seigneur apprends-nous à vivre de la mémoire de tes bienfaits. Puissions-nous ne jamais oublier le don que tu nous fais en ton Fils Jésus-Christ, et laisser la grâce divine dont nous sommes héritiers, produire en abondance son fruit de justice, de paix et de joie : “Je veux que ma langue s’attache à mon palais si je perds ton souvenir, si je n’élève ton Nom au sommet de ma joie” (Ps 136). »
Père Joseph-Marie.
20:27 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
21/03/2009
GUY GILBERT DÉFEND LE PRÉSERVATIF.
video Le « curé des loubards » défend le préservatif - société, religion, pape - videos kewego.mp4
Cliquez sur le lien ci-dessus. Real player s'ouvrira et vous verrez la photo de Guy apparaître en entendrez ses propos.
Je suis en plein accord avec Guy sur ce sujet ( que j'élaborerai plus tard ).
Il ne faut pas ajouter la mort à l'Amour. Toutes expressions d'amour sont dignes de connaître la tendresse de la vie et non le regard morbide de la mort. Nul n'a le droit de juger et d'évoquer ce sujet à la légère. Les chrétiens qui sont contre le port du préservatif, ne sont pas des hommes ou femmes de terrain. Ils vivent leur Foi dans le confort de leur conscience bien-pensante.
Facile d'imaginer des valeurs morales lorsqu'on est pas même capable de regarder l'étranger droit dans les yeux avec amour.
Il est plus facile de juger que d'analyser les divers paradigmes de nos sociétés en mutations et en affirmations.
Affirmer que l'on aime différemment devrait être accueilli avec la tolérance du coeur plutôt que le mépris sous des prétextes évangéliques.
L'Amour n'a pas de frontières dans l'âme des humains. La haine non plus, d'ailleurs.
Bruno LEROY.
13:43 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Amour fugitif comme la brume du matin.
« Que vais-je te faire, Ephraïm ? Que vais-je te faire, Juda ? Votre amour est fugitif comme la brume du matin, comme la rosée qui s’évapore à la première heure » (Première lecture : Os 6, 1-6). Pourquoi cette plainte du Cœur de Dieu ? Pourquoi ce gémissement impuissant ? Les fils d’Israël ne sont-ils pas pleins de bonnes intentions ? Ne viennent-ils pas d’exprimer la décision de se convertir, de revenir au Seigneur et de chercher sa face ?
Sans doute, mais leur discours trahit que leur cœur est encore loin de Dieu ; ils ne le connaissent pas vraiment. D’ailleurs ce n’est pas à lui qu’ils s’adressent : il s’agit d’une délibération collective qui parle du Seigneur à la troisième personne.
Comme le fils prodigue, leur contrition est intéressée : ils veulent échapper au châtiment et jouir de la bénédiction du ciel mais sans s’engager vraiment envers Dieu dans une relation filiale. Leurs paroles trahissent même un arrière-fond de revendication : « puisqu’il nous a déchiré, qu’il nous guérisse ; puisqu’il nous a meurtris, qu’il panse nos blessures » ; voire de complot : « allons-y, pour sûr « il » sera bienfaisant, et nous nous vivrons à nouveau en sa présence ». Devant ce marchandage, voire ce chantage, le Seigneur proteste douloureusement : « c’est l’amour que je désire et non les sacrifices ».
Le psalmiste a compris la leçon ; aussi confesse-t-il : « le sacrifice qui plaît à Dieu c’est un esprit brisé ; tu ne repousses pas, ô mon Dieu un cœur brisé et broyé » de repentir. Voilà ce qui fait cruellement défaut dans l’attitude des fils d’Israël, comme dans celle du pharisien de la parabole proposée par Jésus dans l’Evangile.
La traduction de Gen 1,26 la plus proche du sens hébreux serait selon les spécialistes : « Dieu crée l’homme debout » (nous traduisons habituellement : « à son image »). Nous avons hélas perdu la dignité de cette position par le péché qui nous courbe vers la terre. Jésus seul peut nous « relever » dans la puissance de sa résurrection et nous donner de nous tenir à nouveau « debout » devant notre Dieu. Or, le pharisien adopte cette attitude comme un droit qu’il possèderait par nature - ou en raison de son appartenance au peuple élu - oubliant l’abîme qui le sépare du Très-Haut. Son discours confirme cette suffisance : il « rend grâce » certes, mais c’est davantage pour étaler sa « justice » - acquise par ses bonnes œuvres - que pour glorifier Dieu, dont il n’attend apparemment rien ; il ne formule en tout cas aucune demande. Le publicain par contre adopte spontanément l’attitude juste, l’attitude vraie : il sait combien son péché l’éloigne du Seigneur ; c’est pourquoi il se tient « à distance », n’osant pas « lever les yeux vers le ciel », mais les gardant tournés vers la terre, s’abaissant devant son Dieu. La prière, qui exprime le repentir de son cœur est une confession de foi : « Mon Dieu » ; une supplication : « prends pitié » ; et un aveu : « du pécheur que je suis ».
Le psaume 50 (51) reprend cette humble prière pour en expliciter toutes les harmoniques et en faire le plus bel hymne de pénitence qui soit monté vers le ciel ; hymne inspiré que le Seigneur met à notre disposition pour que notre cœur en le méditant, puisse se mettre au diapason du sien et accueillir son pardon : « quand ce dernier rentra chez lui, c’est lui qui était devenu juste ».
« “Seigneur Jésus, Fils de Dieu, Sauveur, prends pitié de moi, pécheur”. Que cette prière comme une flèche traverse les nuées et parvienne jusqu’à toi, Seigneur. Je ne suis pas capable de faire de longues oraisons : mes distractions et mes soucis me rejoignent et m’envahissent. Je ne suis pas capable de prouesses ascétiques : ma volonté est trop faible, je ne tiens pas mes résolutions. Mais je t’offre ce que je peux : ces cris que je lance vers toi ; autant pour me rappeler que je suis sous ton regard, que pour invoquer ta miséricorde sur le pauvre type que je suis : “Seigneur Jésus, Fils de Dieu, Sauveur, prends pitié de moi, pécheur”. Inscrit cette prière sur mon cœur en lettres de feu, qu’elle ne quitte pas ma mémoire ; que je la murmure jour et nuit, que je sois levé ou que je sois couché ; et qu’elle monte vers toi avec mon dernier souffle quand tu rappelleras mon âme, et que l’heure sera venue de me présenter devant toi. »
Père Joseph-Marie.
12:34 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |