10/04/2007
LA PAROLE VERBALISE LA RUPTURE DE SENS.
On ne sait guère avec certitude où se situe le « village appelé Emmaüs, à deux heures de marche de Jérusalem ». Il aurait sans doute sombré depuis longtemps dans l’oubli s’il n’y avait pas eu deux pèlerins, bientôt rejoints par un troisième, qui s’y étaient rendus « le troisième jour après la mort de Jésus ». Nous ne connaissons le nom que d’un de ces deux hommes : Cléophas ; l’autre pourrait être chacun de nous aux heures sombres du doute, de la tristesse, de la lassitude, du découragement. N’avons-nous pas tous connu des jours où, suite à certains évènements, tout devient absurde ; notre vie nous apparaît comme un échec, et rien ne semble pouvoir changer le cours des évènements ? La tentation qui nous guette alors est la fuite : partir, en laissant derrière nous nos problèmes - comme si nous ne les portions pas d’abord en nous-même - tourner le dos à la réalité devenue un fardeau trop pesant ou un sac de nœuds trop complexes, et fuir par le chemin d’Emmaüs.
La plupart des maîtres spirituels parlent abondamment de cette épreuve. Ce qui ne signifie pas qu’elle serait spécifique à ceux qui cheminent vers des états « mystiques » : elle est probablement le lot de toute trajectoire humaine. Mais la vie spirituelle est-elle autre chose que l’intégration de notre vie « ordinaire » dans la perspective nouvelle offerte par l’Evangile ? La grâce ne se superpose pas à la nature de manière extrinsèque ; mais elle l’éclaire et la féconde de l’intérieur, donnant une valeur surnaturelle aux péripéties de notre vie toute humaine, si du moins nous consentons à les lire à la lumière de la foi et de l’espérance que nous offre l’Esprit Saint.
Chemin faisant, nous découvrons que ceux que la tradition appelle « les disciples d’Emmaüs » ne l’étaient pas vraiment - ou du moins pas encore - au début de leur parcours. Ils avaient suivi ce « Jésus de Nazareth » parce qu’ils « espéraient qu’il serait le libérateur d’Israël ». C’est pourtant à ce point de leur cheminement que le Seigneur les rejoint, les invitant à exprimer leur souffrance, leur déception, leur découragement. Le changement de perspective sur les événements de notre vie nécessite cette mise à distance dans la parole qui verbalise la rupture de sens, cause de la souffrance.
Le second temps consiste à reconnaître notre perplexité - « Vous n’avez donc pas compris ! » -, à nous tourner pauvrement vers Dieu, à lui redire que nous croyons que nos vies sont dans ses mains, et à lui demander de nous éclairer sur le sens des évènements que nous subissons.
« Comme votre cœur est lent à croire : ne fallait-il pas que le Messie souffrît tout cela pour entrer dans sa gloire ! » Nous ne marchons jamais seul sur nos chemins de souffrance, car le Christ nous y a précédé pour pouvoir nous y accompagner. Pour entendre ce mystérieux compagnon nous expliquer le sens de nos épreuves, il faut l’écouter là où il nous parle : dans les Ecritures où il interprète sa vie et la nôtre à la lumière des promesses de Dieu. Mais il n’est pas facile d’arrêter de « ressasser » nos problèmes, pour nous mettre à l’écoute d’un Autre qui nous adresse une Parole n’ayant, à première vue, pas grand-chose à voir avec ce que nous vivons. Pourtant, tous ceux qui en ont fait l’expérience peuvent en témoigner : c’est là, dans l’humble écoute de la Parole, que Dieu donne sa paix. « Notre cœur n’était-il pas tout brulant tandis qu’il nous parlait sur la route et qu’il nous faisait comprendre les Ecritures ? »
Certes, nous ne devons pas attendre une réponse toute faite, mais nous donnant la paix de son Esprit, le Seigneur nous met dans les conditions requises pour trouver la solution, ou du moins pour persévérer courageusement sur notre chemin de croix, sans dévier ni à droite ni à gauche, tant que nous n’aurons pas la certitude que c’est lui qui nous y invite.
La vie est-elle autre chose qu’un long pèlerinage vers la cité sainte ? Au cours du voyage, nous jouissons d’aubes claires, mais nous avons inévitablement à traverser des nuits d’angoisses. Lorsque nous nous enfonçons dans les ténèbres, « efforçons-nous de retenir » le Seigneur : « Reste avec nous : le soir approche et déjà le jour baisse ». Approchons-nous de la Table où il rompt le Pain après nous avoir expliqué les Ecritures ; il ouvrira nos yeux et nous découvrirons sa présence. Alors nous pourrons confesser, pleins d’espérance : « C’est vrai ! Le Seigneur est ressuscité ! De quoi aurions-nous peur ? »
« Seigneur, tout comme aux disciples d’Emmaüs, c’est dans l’Eucharistie que tu nous donnes rendez-vous : c’est là que nous sommes invités à déposer nos fardeaux, à retrouver la joie dans le renouvellement de l’Alliance, et le courage de reprendre notre route. Chaque célébration n’est-elle pas le mémorial de ta victoire sur toute mort ? Aussi est ce là que nous pouvons entendre l’Église nous redire, avec l’autorité que tu lui as conférée : “Au nom de Jésus-Christ, le Nazaréen, lève-toi et marche” (1ère lect.). »
Père Joseph-Marie.
20:25 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Vivre la résurrection au quotidien.
Vivre la résurrection au quotidien. |
Vivre la résurrection au quotidien signifie pour moi se lever du tombeau de ma peur et de mon obscurité, sortir du tombeau de ma résignation, de mon désespoir. La pierre de mon tombeau, cette pierre qui bloque mes énergies, qui me coince dans le corset du doute, qui me tient dans l'insécurité, la voilà roulée sur le côté par la puissance de Dieu triomphante de la mort, victorieuse de toutes les douleurs. C'est le signe que je peux me lever pour une vie nouvelle, plus libre, plus ample. Alors, les liens qui me retenaient prisonnier se mettent à craquer. C'est pourquoi la résurrection a aussi une dimension politique. Elle donne le courage d'oser la résistance contre tout ce qui handicape notre vie, de nous battre pour les gens qui n'ont aucun statut dans notre société, et pour redresser tous ceux qui sont à terre. |
11:56 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans RÉFLEXIONS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
PRIÈRE DES COMBATTANTS DE L'ESPÉRANCE.
09:05 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans COMBAT SPIRITUEL. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite, poesie | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
POURQUOI LE FEU DANS LES BANLIEUES ?
-
Nous savons que les mots humilient et tuent : l'insécurité dont sont victimes en premier lieu les hommes et femmes qui y vivent ne sera pas combattue par des insultes à l'emporte pièce ou des généralisations hâtives. Or, les slogans sécuritaires ont largement remplacé les relais permettant l'égalité éducative, économique et sociale.
-
Nous savons que la violence règne : violence institutionnelle car le travail, le logement décent, l'éducation, le simple respect humain y résonnent comme des mots creux. Violence quotidienne car les actes délinquants deviennent monnaie courante : rien ne tient qui puisse contenir la violence latente. Or les associations de quartier, les trop rares églises qui y sont présentes, les écoles… ne reçoivent pas tout le soutien qu'elles seraient en droit d'attendre.
-
Nous savons enfin que le dialogue, l'écoute et l'action y sont possibles. Nous le montrons jour après jour en cheminant avec des hommes et des femmes de convictions. Mais l'indispensable rappel à la loi ne peut avoir de portée que lié à un engagement politique qui intègre la nouvelle réalité multiculturelle de notre pays et qui s'enracine dans un projet d'égalité et de fraternité qui fonde la Nation.
-
Le soulèvement des casseurs conduit ceux qui ont des oreilles pour entendre et des yeux pour voir à une redécouverte : alors que le règne du fric donne aux sociétés une surface pacifique, le retour de l'humain est sauvage. Après trop longtemps de consommation marchande comme seul horizon et d'exclusion sociale comme seule perspective, les symboles non-marchands ont la violence et la force d'un fleuve empêché de couler -jeunes gens électrocutés, policiers honnis, voitures incendiées, écoles profanées. Nous sommes tous dans l'impasse. Les fausses réponses sont prêtes : la répression démagogique en est une. L'intégrisme en est une autre à laquelle sont vulnérables les brebis sans bergers.
08:47 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite, social | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
09/04/2007
Pâques mort et Résurrection du Fils de Dieu.
"Et voici que Dieu l’a ressuscité e troisième jour" Ac 10, 34.37-43 Col 3, 1-4 (ou 1 Co 5, 6-8) lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit et il crut"Jn 20, 1-9 | |
La mort et la Résurrection du Christ changent toute l’histoire de l’humanité : elle doit aussi transformer notre vision de la vie. Le Triduum Pascal, du Vendredi Saint au Dimanche de Pâques, raconte comment Dieu s’est fait, dans le Christ son Fils, Sauveur du monde. Mort sur le bois de la Croix, il a consenti à être bafoué, rejeté par les hommes pécheurs, «comme un agneau qu’on mène à l’abattoir», sans rien dire, par pur amour. Dans le silence du Samedi Saint, il descend aux enfers, pour rejoindre les hommes de tous les temps, afin de prendre sur lui le péché du monde. Dès lors, la plus grande distance entre Dieu et l’homme est traversée, renversée : dans le Christ, tout homme est sauvé, ce qui signifie que la présence de Dieu s’est faite plus forte que le péché des hommes. En Jésus, par le don de la foi, l’homme a accès à Dieu, pour autant qu’il dise : «Oui, je veux croire.» La Résurrection, événement qui transcende l’histoire, ouvre notre vie à l’éternité : dorénavant et définitivement, le chrétien entre dans la vie de Dieu, rien ne peut plus l’empêcher d’être fils de Dieu par grâce. À lui de ratifier le don de Dieu pour que la réalité de la Résurrection devienne sa vie quotidienne. Comme Jean, courons vers le tombeau pour y demeurer un instant, à son seuil, en silence. Considérons le linceul «resté là», le linge «roulé à part à sa place» et demandons à Dieu de nous faire grandir dans le don de la foi : « Il vit et il crut. » Croire que Jésus est le Sauveur du monde, qu’il est donc aussi mon sauveur.
|
19:01 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Gloire au Christ Ressuscité !
Le Christ est ressuscité des morts !
Par sa mort il a vaincu la mort !
A ceux qui sont dans les tombeaux ,
Il a donné la vie !
Amen ! Alléluia ! Alléluia ! Alléluia !
Qu'exulte désormais la troupe angélique des cieux !
Que soient célébrés dans l'allégresse les divins mystères,
et que pour la victoire d'un si grand Roi résonne la trompe du Salut !
Que la Terre se réjouisse, irradiée de tant de splendeur et,
illuminée de l'éclat du Roi éternel,
qu'elle perçoive qu'elle a été délivrée des ténèbres sur toute sa surface !
Voici cette nuit dans laquelle le Christ,
en brisant les chaînes de la mort,
est remonté victorieux des enfers.
O heureuse faute, qui nous a valu un tel Rédempteur !
Extrait de l’Exultet
Oui la mort est mise à mort et Jésus-Christ nous ouvre à tous les portes de la vie éternelle ! C'est incroyable, indiscible !
Quelle folle et belle espérance !
Belles et saintes fêtes de Pâques !
Que Dieu vous bénisse ainsi que toutes vos familles !
Thierry Fourchaud
Cité de l'Immaculée
BP24 - 53170 Saint Denis du Maine (France)
Tel : 02.43.64.23.25.
E.mail : communion@mariereine.com
A bientôt sur : www.mariereine.com
Notre site d’évangélisation: www.labonnenouvelle.fr
18:53 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
MARIE PLEURE...
Marie est revenue au tombeau, elle pleure. Quel bel enseignement pour nous en cette octave pascale. La joie de la résurrection est si proche d’elle, et elle ne voit rien. La rencontre du ressuscité est à sa portée, mais elle reste aveuglée et accablée par ses soucis.
Pourtant le Seigneur est touché par son amour, il entend le cri de sa détresse. Il redouble d’attentions envers elle : ce sont deux anges qui lui sont envoyés pour lui faire entendre la Bonne Nouvelle de la résurrection. Passionnée, entêtée, Marie n’entend rien. Au point qu’elle se coupe du réel. « On a enlevé le Seigneur mon Maître, et je ne sais pas où on l'a mis. » Elle n’a pas évolué depuis dimanche matin où elle serinait déjà sa conclusion. Rien ne semble pouvoir la rejoindre dans son obstination à retrouver le corps disparu de Jésus.
Le doux reproche des anges n’ébranle pas sa déception. Cette rencontre se révèle assez décevante pour le lecteur, presque saugrenue. Comment peut-on ne pas voir ces deux anges, placés bien en vue à l’endroit du corps qu’elle cherche et dont elle scrute l’absence ? En préférant poursuivre obstinément ses propres objectifs, en restant rivée sur sa propre interprétation de la portée réelle des événements.
Dehors, elle rencontre quelqu’un qu’elle prend pour un jardinier. Elle est tellement égarée dans son monde de douleur, qu’elle n’imagine pas une seconde que cet inconnu puisse ignorer son tracas : « dis-moi où tu l’as mis ! » lance-t-elle sans voir qu’il pourrait être nécessaire d’expliquer de quoi elle parle…
A celle qui eut le courage et l’amour de le suivre jusqu’à sa mort, de s’occuper de sa dépouille, de le pleurer avec une souffrance qui fit vaciller son âme, Jésus offre une nouvelle naissance. Il appelle Marie Madeleine à quitter définitivement les rivages morbides du royaume de la mort et l’interpelle : « Marie ! ».
Marie se retourne. Ce retournement fait un redoublement avec le précédent (« elle se retourne et aperçoit Jésus »), et montre le bouleversement intérieur qui s’opère à l’appel de son nom. Marie peut enfin entendre le Maître qui lui ordonne de quitter les désirs violents qui la retiennent prisonnière de ses larmes. Il l’invite à entrer enfin dans le dessein de Dieu. Chacune de ses larmes peut devenir luminaire pascal. Mais Jésus, qui la ressuscite jusque dans son nom, la met aussi en garde : « Ne me retiens pas », le seul désir qui doit l’habiter désormais est celui de faire la volonté du Père. Elle doit renoncer à sa volonté de capturer Dieu, de l’enfermer dans les bras de ses propres projets, de ses propres affections, pour accueillir la mission qui la rendra libre.
« Va plutôt trouver mes frères pour leur dire ». En même temps qu’il appelle à la vie, Jésus envoie. L’appel à accomplir notre mission particulière est exactement contemporain de notre appel à la vie dans l’Esprit. Notre vocation surnaturelle fait partie du nom dont Dieu nous appelle. Au matin de la résurrection, Dieu nous appelle et nous oriente vers lui.
Ce matin, puissions-nous entendre l’appel du Ressuscité à le rencontrer personnellement, puissions-nous entendre la voix du Bon Berger nous orienter vers l’astre de nos âmes, puissions-nous entendre en nous la source de l’Esprit qui jaillit à nouveau et pour toujours, qui murmure « va vers le Père » et qui nous pousse vers nos frères.
Frère Dominique.
18:47 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
06/04/2007
Journée de la non-violence en milieu scolaire.
| ||||||||||||||||||||||
|
09:10 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans PÉDAGOGIE. | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite, social | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
04/04/2007
Chemin de Croix et de Guérison.
“Par ses blessures, nous sommes guéris” (Is 53, 5)
Jésus me demande de lui donner tout le mal qui m’est arrivé et que j’ai fait, et Il me donne les bons moments et grâces divines du passé, du présent et du futur.
1ère station : Jésus est condamné a mort
Mon enfant, donne-Moi chaque occasion où tu as condamné autrui, et celle où tu as été condamné injustement, et tiens-toi ici en Ma présence, tranquillement, sans te plaindre.
Je te donnerai force et aide pour supporter dorénavant injustice et condamnation dans le silence et l'offrande.
Donne-moi ton orgueil, et je te donnerai Mon humilité.
Ensemble, nous nous tiendrons côte à côte pour racheter cette situation et pour le salut des âmes. Si tu devais tomber, dans ta faiblesse, Je serai là pour porter ce que tu ne peux pas porter, et Ma main te relèvera par la confession, et nous recommencerons...
2ème station : Notre Seigneur reçoit sa Croix
Mon enfant, donne-Moi ton innocence perdue, toutes les blessures et les plaies du passé et du présent. Donne-Moi ta solitude et ta douleur. Donne-Moi ta pureté perdue, tes espoirs rompus et tes rêves brisés. Donne-Moi tes croix et je prendrai avec joie tes fardeaux Moi-Même.
Merci pour toutes ces fois où tu as porté la croix avec courage. Oui, malgré ta faiblesse, tu l'as fait pour les âmes que J'aime. Je guérirai les blessures de ton passé et de ton présent. Je te rendrai ton innocence et ta pureté. Je mettrai en ton cœur une nouvelle espérance, et tu renaîtras dans l'amour, la lumière, la beauté.
Ton innocence ressuscite dans Ma Résurrection.
Voici ton héritage : tu es Mon enfant, un enfant de Dieu. Sans ta bonne volonté, Je suis impuissant car J'ai besoin de ton amour pour m'aider à porter cette Croix de l'Innocence Crucifiée en ceux qui t'entourent, et aussi en toi-même.
Ensemble, nous gagnerons la victoire. Je suis toujours avec toi.
3ème Station : Notre Seigneur tombe pour la première fois
Mon enfant, donne-Moi toutes tes chutes et tes échecs, tes découragements et tes abandons... quand tu t'es détourné de Moi et que tu M'as écrasé de tes péchés, que tu as broyé Ma Vie Divine en toi et en d'autres. Donne-Moi tes retours sur toi-même, ta complaisance dans la tristesse et la mélancolie.
Laisse-Moi te donner en retour ma gratitude, pour chaque fois que tu as réussi à te relever et à continuer ton chemin. Permets-Moi de te remercier de t'être tourné vers Moi humblement avec un profond regret du cœur.
Je me réjouis avec toi à chaque nouveau commencement, sur ton chemin vers le Ciel.
4ème station : Notre Seigneur rencontre sa Mère affligée
Mères et Pères, donnez-Moi votre peine et votre douleur lorsque vous ne pouvez pas secourir vos enfants souffrants, lorsque le péché et le mal vous les ravissent.
Donnez-Moi votre impuissance lorsque vous les voyez s'éloigner de Moi.
Enfants, donnez-Moi votre angoisse quand vous devez suivre des chemins que vos parents ne comprennent pas pleinement, et que vous ne pouvez pas expliquer.
Placez-vous dans le regard d'amour constant entre Ma Mère Très Pure et Moi-même, et tout s'arrangera. Je vous donne Ma Mère pour être votre Mère ! Je vous montre Mon Père, pour être votre Père. “Je Suis le Chemin, la Vérité, la Vie” (Jn 14, 6)
Venez, suivez-Moi sur ce chemin d'amour.
5ème station : Simon de Cyrène aide Notre Seigneur
Mon enfant, donne-Moi tous ces refus d'aider un autre lorsqu'il était en ton pouvoir de le faire. Donne-Moi toutes les occasions où tu as rendu le fardeau de quelqu'un d'autre plus lourd au lieu de l'alléger ; quand tu as résisté ou pris la Croix à contre c¦ur. Donne-Moi le fardeau de tes lâchetés. Je me souviendrai en échange de toutes les fois où tu as aidé quelqu'un d'autre, où tu as endossé joyeusement le poids de la douleur d'autrui, où tu as partagé le poids de Ma croix.
Je te guiderai et Je t'aiderai à l'avenir à mieux faire et à être plus généreux, car ce que tu fais à autrui, tu Me le fais à moi-même.
6ème station : Véronique essuie le visage de Notre Seigneur
Mon enfant, donne-Moi tout ce respect humain qui t'a empêché de “sortir du rang”, et de témoigner de mon amour devant tous, pensant d'abord à ce que d'autres pourraient penser de toi. Donne-Moi ta crainte d'être jugé, tes indifférences, ton manque de compassion, tes duretés de cœur. Je te donnerai de vivre sous Mon regard et non sous le regard des hommes. Je te donnerai la force dans la tendresse, les gestes d'amour dans la douceur et la discrétion. J'ai tant de personnes à consoler !
Donne-Moi ton regard hautain et les images qui éveillent en toi le trouble.
Je te donnerai Mes yeux de miséricorde et d'amour et Je purifierai ta mémoire et ton imagination. Toi et Moi, ensemble, nous consolerons Mes chers enfants.
7ème station : Notre Seigneur tombe pour la deuxième fois
Mon enfant, donne-Moi le poids de tes péchés. Ils t'écrasent tant ! Tu as l'impression que tu n'as pas la force de te lever, et même quand tu y parviens, tu es trop faible pour ne pas retomber immédiatement. Alors, tu demeures dans la peine, et la souffrance.
Je suis venu te relever, pour prendre ce terrible fardeau qui t'écrase au point de désespérer. Donne-Moi simplement tes péchés, peu importe leur horreur. Je ne viens pas te condamner mais te consoler et t'aimer. Viens à Moi dans la confession !
Ne t'inquiète pas si tu ne sais pas par où commencer. Viens au prêtre et explique tes difficultés, et demande lui de t’aider. Ainsi, viens à Moi souvent, Je t'attends.
8ème station : Notre Seigneur console les femmes de Jérusalem
Mon enfant, donne-Moi toutes les fois où tu as négligé les prières à ton intention et à l'intention de ta famille. Quand tu as cessé de prier, te disant : “Personne n'écoute, ni n'entend mes prières, Dieu ne répond pas à mes prières, Dieu ne se soucie ni de moi ni de ma famille”. Donne-Moi toutes les prières auxquelles Je n'ai pas répondu à ta manière, et toutes les prières exaucées auxquelles J'ai répondu à Ma manière, mais que tu as rejetées. Toutes ces prières te mènent à la sainteté. Parfois ce don se présentera sous l'aspect de la souffrance, d'une perte ou d'une peine pour que ton âme grandisse en courage, en amour, en abnégation. Parfois, il sera enveloppé de joie, de paix et de bonheur. Il n'y a aucune prière de Mes enfants que Je n'exauce, parce que Je vous aime.
Toute la création te dit, tous les jours : "Je t'aime !"
Souviens-toi de Moi, car Je ne t'oublie jamais, même un seul instant.
9ème station : Notre Seigneur tombe une troisième fois
Mon enfant, donne-Moi toutes les fois où tu ne peux plus avancer, car je comprends bien ce que tu ressens ! Je gisais ici par amour pour toi. Donne-Moi ta détresse et crois au pouvoir de Mon Nom. Fais appel à Mon Nom : “Jésus”.
Je t'aime tant et Je te connais par ton nom. Donne-Moi toutes tes paroles inutiles, celles qui ont blessées les autres et qui t'ont blessées toi même. Je mettrai sur ta bouche le silence de l'amour et les paroles de bénédictions et de louanges. Regarde Ma Mère, dont le cœur si tendre me donna le courage de me relever et de continuer.
10ème station : Notre Seigneur est dépouillé de ses vêtements
Mon enfant, donne-Moi tous les biens que Je t'ai donnés au départ, mais dont tu as tellement de mal à te détacher. Donne-Moi tes biens les plus précieux et Je te donnerai la vraie liberté de cœur et d'esprit. Donne-Moi toutes tes richesses matérielles, intellectuelles et spirituelles.
Offre-Moi tout ce que Je t'ai donné, et en retour Je t'inonderai avec encore plus de grâces. Pourquoi as-tu peur ; Mon enfant ! Je Suis Dieu et bien capable de prendre soin de toi !
Donne-Moi ton manque de générosité et Je te donnerai toute Ma générosité.
11ème station : Notre Seigneur est cloué à la Croix
Donne-Moi tous tes mauvais gestes, tes mauvaises habitudes et tes déviations. Donne-Moi tout ce que tu as touché qui a sali ton corps, ton esprit, et ton âme. Je purifierai ton sens du toucher et j'ajusterai tes gestes et tes attitudes.
Je t'établirai dans le réel des choses bonnes et belles que J'ai créées pour toi. Donne-Moi toutes les fois où tu t'es plaint tandis que Je te proposais de demeurer avec Moi sur la croix par amour des autres.
Donne-Moi ta crainte pour toi et ta crainte pour les autres.
Moi, Je te donnerai le courage de devenir une victime volontaire de réparation et d'amour. Ne crains rien, Je suis avec toi, et regarde, ta Mère céleste nous accompagne !
12ème station : Jésus meurt sur la croix
Mon enfant, donne-Moi ta crainte de la souffrance et Je t'accompagnerai dans ta souffrance te donnant la joie d'unir ensemble nos cœurs transpercés, avec Ma Mère, pour le salut du monde.
Donne-Moi ta révolte et ta crainte de la mort pour toi et pour ceux que tu aimes, car sur la croix, J'ai vaincu la haine et la mort ! Donne-Moi ton cri d'angoisse, et Je te donnerai le cri de la victoire : “Que Ta volonté soit faite”.
Tu n'as qu'à te souvenir de Moi, et la vie en Ma présence t'appartiendra !
13ème station : Jésus repose dans les bras de sa Mère
Mon enfant, donne-Moi ton innocence crucifiée. Donne-Moi tous tes manques de tendresse et de chaleur humaine, du passé et du présent.
Repose-toi et abandonne-toi, dans les bras de l'Amour Maternel que J'ai pour toi.
Fais appel à ta Mère céleste. Ses bras reçoivent ton esprit, ton corps et ton âme blessée. Tu es autant son enfant que Moi-même. Ses larmes intercèdent pour toi. Aime-la ! combien Elle t'aime !
14ème station : Notre Seigneur est mis au tombeau
Repose ici dans le silence.
Mon enfants, donne-Moi tout ce qui en toi, a goût de solitude et de mort. Je te donnerai la confiance, la foi, l'amour de Ma volonté, le goût de la Vie, le désir de Mon Amour et de l'amour fraternel. Tu n'es jamais seul, pas même un seul instant. Donne-Moi ton vide et ton néant.
Je te donne Ma plénitude. Donne-Moi tes larmes et ton chagrin, je te donne Ma paix, Mon espérance et Ma Résurrection Glorieuse.
Prière de Guérison
Ô Innocence Divine ! Triomphe de mon innocence crucifiée. Rends à mon corps, mon esprit et mon âme, santé et guérison, réconfort et consolation. Dépose en moi l’esprit de louange, d’adoration et d’action de grâce. Accorde-moi et renouvelle en moi les dons du Saint Esprit.
Guide-moi vers une vie de sainteté et un service rempli de joie.
Je t'en prie, au nom de Jésus, Sauveur de toute l’humanité et par l’intercession de la Sainte Vierge, des Anges et des Saints.
Je te le demande en l’honneur des Cœurs Eucharistiques de Jésus et de Marie, à la louange et en action de grâce, rendues à la Très Sainte Trinité.
AMEN
Pendant la méditation, à chaque station, on peut dire :
“Nous t’adorons, ô Christ, et nous te bénissons, car tu as racheté le monde, par ta Sainte Croix.”
Un “Notre Père”, un “Je vous salue Marie” et un “Gloria”.
Chemin de Croix traduit et adapté par Thierry et Myriam Fourchaud
Existe en petit livre couleur avec les photos du film "La Passion" de Mel Gibson.
Vous pouvez vous le procurer à :
Cité de l'Immaculée - BP 24 - 53170 Saint Denis du Maine (France) Tel : 02.43.64.23.25
site : www.mariereine.com
Prix : 5€ + 2€ de port.
09:06 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
03/04/2007
Des Souhaits aux secrets de t'Aimer !
10:18 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans POÉSIE | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite, poesie | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |