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04/11/2006

SAINT PHILIPPE NÉRI.

le saint de la joie - fêté le 26 mai

La sainteté étonnante de Philippe Neri, ce prêtre italien décédé en 1595, lui a valu de la part de Goethe le titre de " Saint humoristique ". Or ce saint de la joie a vécu à une époque des plus sombres de l’Histoire de l’Église. En effet, il a vécu non seulement durant le terrible schisme qui a engendré en peu de temps au XVIe siècle le protestantisme luthérien et toutes sortes d’autres " réformes " qui ont divisé aujourd’hui les chrétiens issus du catholicisme en plus de 30,000 Églises différentes. Non seulement cela, mais il a aussi vécu au temps la réforme de l’Église catholique qui impose une stricte discipline en mettant en place le saint-office et l’Index des livres proscrits, en resserrant de plus la sévérité de l’Inquisition. Or voilà donc que surgit grâce à l’Esprit ce saint de la joie, des excentricités, des tours pendables et surtout de la foi profonde. Saint Philippe Neri jaillit comme une lumière dans la nuit. Il y a aussi au XVIe siècle beaucoup d’autres saints merveilleux comme Thomas More, autre saint de l’humour, et Ignace de Loyola, Thérèse d'Avila et Jean de la Croix, François Xavier et François de Borgia et je ne sais trop combien d’autres.

 

Saint Philippe Neri, lui, est un simple prêtre séculier, originaire de Florence, qui vit durant de longues années presque sans bouger en plein coeur de Rome. Rien de si fantastique si ce n’est qu’il convertit des milliers de gens. Si bien qu’on décerne bientôt à Philippe le titre de " Réformateur de Rome ". L’illustre Henri Bremond en rajoute : " Philippe était l’un des grands créateurs de la contre-réforme, peut-être le plus grand de tous, aucun autre n’ayant sans doute travaillé avec autant de succès à modifier le visage de la Ville Éternelle en une époque totalement désespérée ". Cela dérange ses contemporains (les saints dérangent et irritent bien des gens) au point que saint Philippe est jalousé, calomnié et très souvent menacé de diverses condamnations, même par des papes. Mais il ne se décourage jamais tant son amour pour Dieu est immense. Voilà un exemple pour tous ceux que " l'Église fait souffrir " comme on dit souvent. Oui, il arrive trop souvent que ce que l'on appelle " l'Église " nous fasse souffrir. Heureusement les saints persécutés savent demeurer fidèles à l’Église.

 

Philippe, lui, a si bien su faire la part des choses que Dieu s'en est même servi, sans même qu'il ne s'en aperçoive vraiment, pour fonder une association de prêtres qui existe toujours et qui demeure l'une des plus importantes de l'Église: les Oratoriens. Ces prêtres oratoriens sont souvent très remarquables. Pensons au cardinal Newman dans l'Angleterre du XIXe siècle ou aux Pères Louis Bouyer et François Houang en France au XXe siècle, tous trois oratoriens, tous trois d'éminents convertis soit de l'anglicanisme, du protestantisme ou du communisme athée.

 

Sans doute que la joie un peu folle de Philippe Neri l’a sauvé, même si l’on sait bien que c’est surtout son attachement total au Christ qui le rendait inébranlable. Ses frasques ou ses excentricités sont paraît-il innombrables. On peut en lire plusieurs dans biographie du Père Türk. Il va même jusqu’à tirer la barbe d’un garde suisse. Son humour parfois audacieux lui attire heureusement l'estime de beaucoup de jeunes curieux qui sont alors happés par la foi profonde qui se dégage de tout ce qu’il leur raconte comme aussi de ses conseils quand il demande bientôt à se confesser.Les conversions parmi eux sont très nombreuses et parfois retentissantes. En somme, Dieu utilise le tempérament très spécial de ce prêtre un peu trop original pour permettre à des milliers de gens de se laisser prendre par sa mystique et par cet amour si particulier qui l'habite. Cet amour étrange et puissant en arrive souvent à dégager une telle chaleur qu'il ne ressent plus le froid glacial des hivers romains. On s'étonne de le retrouver en oraison sur le toit du couvent en plein hiver. Conscients de ce phénomène, on cherche à être parfois invité à mettre la main sur son coeur et l'on est bouleversé non seulement par la chaleur presque brûlante de son corps mais aussi par les battements retentissants de son cœur. Son amour pour Dieu et pour les âmes est presque sans limites. Difficile à croire au XXIe siècle, et pourtant les témoins importants sont très nombreux. Ce phénomène permet aux témoins de prendre vraiment conscience que notre Dieu est le Dieu de l’Amour.

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Son plus récent biographe, Paul Türks, oratorien allemand, a publié en 1986 un " Philippe Neri ou le feu de la joie " traduit en français et paru en 1995 chez Bayard/Centurion. Je ne saurais trop vous recommander ces 200 pages que je ne regrette pas d'avoir lues tant l'auteur m’a fait comprendre que tout n'est pas perdu aux jours sombres de l'histoire de l'Église. Au contraire, c'est le temps aujourd’hui de se laisser saisir par l'Esprit, de rejeter la crainte et le désespoir pour faire confiance aveuglément à la force de Dieu. Dieu est présent et patient, même dans le noir. Il cherche ceux qui vont oser accepter de se consacrer comme Philippe Neri à " la réforme de l'Église et qui osent le faire aussi d'une manière trop peu classique pour être facilement comprise ". Il ose même faire ce qui se fait couramment aujourd’hui depuis une cinquantaine d’années : il osait en effet serrer dans ses bras le " hérétiques ", c’est-à-dire ses frères chrétiens séparés. Voilà une frasque inspirée de l’évangile. Mais on ne comprenait pas…

 

A l’exemple de Philippe Néri, disons-nous bien que si l'on est vraiment sincère et fidèle, il ne nous importe peu que l'on ne soit pas compris et que l'on soit même condamné par certaines personnes influentes. Sachons que notre Église est le Corps du Christ ressuscité. Comme Philippe Néri, il suffit de vivre et de persévérer dans l’amour malgré les chagrins et les peines terrifiantes comme celles que ce saint a endurées alors qu'il était menacé par l'Inquisition, menacé aussi par un important cardinal, même par deux papes, Paul IV et Pie V. Philippe ne lâche pas. Il s'attache sans cesse au Christ et à son Église.

 

Son action principale est et demeure la même : réunir les jeunes de tous les horizons pour les conduire au Christ. Il a le don de les faire méditer et prier, de les faire se déplacer tous ensemble dans Rome pour se réunir ici ou là, au vu et au su de tous. Il ose même leur donner la parole. Ses jeunes dans la vingtaine s’inspirent de la Bible et surtout des Évangiles pour adresser la parole à la foule. Cela ne peut qu'entraîner d'autres jeunes de 20 ou 30 ans qui sont surpris d’entendre ainsi des jeunes qui croient au point de témoigner. Touchés par ces jeunes convertis et surtout par ce saint surprenant, il se mettent à la recherche du Christ puis finissent par se convertir en cessant de se plier aux mœurs et à la décadence de la Rome de cette époque. Il deviennent vraiment, amoureux du Christ et de son Évangile eux aussi.

 

Mais surtout, il faut bien spécifier que la façon de saint Philippe Néri de parler est saisissante. D’abord, sa foi est brûlante. Ses messes sont si priantes, dit-on, que personne ne peut y assister sans être bouleversé. Il ne joue pas la comédie. Il est tout simplement " prêtre " et il l’est totalement. Tout chez lui est le fruit de sa vie intérieure, même ses frasques et ses blagues. Ses sermons n’ont rien de convenu et ne sont pas des déclarations recherchées. Il parle simplement et directement, sur un ton qui pénètre les cœurs. Avec une profonde conviction qui étonne tout le monde, il émeut. Car il n’a pas peur d’émouvoir et de développer la sensibilité spirituelle de ses auditeurs.

 

Né à Florence le 21 juillet 1515, ce jeune Florentin est déjà un joyeux blagueur qui mêle à ses jeux la prière intense. Il est rapidement envahi par l’Esprit Saint.On dirait peut-être aujourd’hui qu’il est très tôt un charismatique. Sa plus grande expérience spirituelle lui est d’ailleurs survenue le Jour de la Pentecôte. Et comme tous les saints, il a décidé que cette expérience serait au cœur de sa vie. C’est là qu’il puise et développe une charité bien concrète pour les pauvres et un zèle missionnaire dévorant. " Il lui arrive de parcourir les rues de Florence en interpellant les passants, les exhortant à la conversion. " Il rêve brièvement de se faire moine bénédictin au Mont-Cassin, mais un fois ordonné prêtre à Rome, Dieu en fait un apôtre foudroyant de bonté et de ferveur communicatives. Sa spiritualité est très particulière. " Il ne réprouve pas la mode immorale, la richesse excessive. Il n’interdit pas les excroissances exubérantes de la culture de son temps. Il fait confiance à l’amour de Dieu qui agit dans le cœur des hommes comme du feu ". Si bien que l’on considère Philippe Néri comme le deuxième Apôtre de Rome après saint Pierre!

 

L’expérience de Dieu vécue par Philippe Néri est un témoignage vivant de la présence agissante de l’Esprit dans ce monde corrompu de la Renaissance. C’est un expérience contagieuse qui s’étend : qui a vu et entendu Philippe prier et célébrer l’eucharistie a acquis une connaissance plus profonde que celle qu’aurait pu lui apprendre des tas de cours de théologie spirituelle. Saint Philippe Néri lui-même voyait dans son expérience pentecostale une expérience de l’amour de Dieu. Il disait parfois : " L’amour a fait de moi une seule plaie ". C’est qu’il considérait cette blessure et cette marque de l’amour comme sa véritable souffrance. Son disciple Tarugi a témoigné lors du procès de canonisation : " Son cœur bouillonne et émet des flammes et un tel incendie qu’il en a les passages du gosier brûlés comme par du vrai feu " (lettre du 29 janvier 1586). L’amour, en somme, consumait saint Philippe Néri.

 

Raymond Beaugrand-Champagne

21:11 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans MAÎTRES A PENSER ET A VIVRE. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

03/11/2006

Sa femme prie Jean-Paul II pour sa guérison : stupeur des médecins !

L’archevêque de Salerne révèle le cas lors de la messe de la Toussaint

ROME, Vendredi 3 novembre 2006 (ZENIT.org) – Très gravement malade, un jeune Italien aurait été guéri par l’intercession de Jean-Paul II : les médecins ne s’expliquent pas cette guérison immédiate et durable.

La guérison a été annoncée en Italie, à Salerne, par l’archevêque, Mgr Pierro, comme le rapporte le quotidien de la conférence épiscopale italienne, Avvenire.

« Je sens de mon devoir de vous dire que j’ai besoin de votre prière pour un événement qui pourrait toucher notre Eglise et qui concerne la cause de canonisation de Jean-Paul II », a déclaré l’archevêque de Salerne, Mgr Gerardo Pierro, à l’occasion de la célébration, en la cathédrale de Salerne, de la fête de la Toussaint, qui coïncidait aussi avec l’anniversaire de l’ordination sacerdotale de Jean-Paul II, le 1er novembre 1946 : il y a donc 60 ans.

La foule des grandes fêtes a accueilli ainsi la nouvelle de cette intervention prodigieuse attribuée à l’intercession de Jean-Paul II. L’évêque indiquait qu’un malade de Salerne hospitalisé aux « Hôpitaux réunis » a été guéri alors que sa femme venait de rêver de Jean-Paul II auquel elle s’était adressée dans sa prière.

Il s’agit d’un jeune de Salerne affecté d’une tumeur et guéri il y a un an et demi. Les métastases avaient déjà atteint tous les organes, le cancer se répandant vite étant donné la jeunesse du patient.

Sa femme a raconté avoir imploré avec ténacité l’intercession de Jean-Paul II, et avoir ensuite rêvé que le pape Wojtyla lui promettait son intervention. Le lendemain, au réveil, elle avait retrouvé son mari en bonne santé, libéré de cette terrible maladie à l’improviste, suscitant la grande stupeur des médecins.

En racontant ces faits, l’archevêque a voulu souligner le sérieux de la documentation médicale rassemblée attestant le diagnostic. La guérison s’est « prolongée dans le temps » et elle est confirmée « un an et demi après », et « de façon inexplicable ».

Le pape Jean-Paul II s’était rendu dans la ville de Campanie, au sud de Naples, en 1985 pour la conclusion d’un congrès sur le pape Grégoire VII, et en 1999 pour inaugurer le séminaire métropolitain.

L’ancien secrétaire de Jean-Paul II, le cardinal Stanislas Dziwisz, archevêque de Cracovie s’était récemment rendu à Salerne, à l’occasion de la fête du Saint Patron de la ville, saint Matthieu.

Ce serait la seconde guérison miraculeuse attestée comme due à l’intercession de Jean-Paul II, après la guérison, en France, d’une religieuse atteinte de la maladie de Parkinson et travaillant dans une maternité.

Rappelons qu’il existe un site Internet, instrument de communication des grâces reçues par l’intercession du pape Jean-Paul II, accessible également en français (http://www.vicariatusurbis.org/beatificazione), et une revue éditée par la postulation : « Totus Tuus ».

Le site publie dans de nombreuses langues cette « Prière pour obtenir des grâces par l’intercession du Serviteur de Dieu le pape Jean-Paul II » :

« O Sainte Trinité,
Nous Te rendons grâce pour avoir fait don à Ton Eglise
du Pape Jean-Paul II
et magnifié en lui la tendresse de Ta paternité,
la gloire de la croix du Christ
et la splendeur de l’Esprit d’Amour.
Par son abandon sans condition à Ta miséricorde infinie
et à l’intercession maternelle de Marie,
il nous a donné une image vivante de Jésus Bon Pasteur
et nous a indiqué la sainteté,
dimension sublime de la vie chrétienne ordinaire,
voie unique pour rejoindre la communion éternelle avec Toi.
Par son intercession, accorde-nous, selon Ta volonté,
la grâce que nous implorons,
animés du vif espoir qu’il soit élevé au plus tôt
aux honneurs des autels.
Amen ».
ZF06110301


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Réflexions personnelles...

 Être dépendant de Dieu, ces mots impliquent un renoncement délibéré de mon indépendance, et ma soumission à la seigneurie de Jésus-Christ.

Dieu peut me mettre trois cent soixante-cinq fois par an devant cette nécessité, mais il ne peut faire à ma place ce que j'ai à faire.
Il faut que la dure coque de mon égoïsme qui me sépare de Dieu se brise, pour que ma personnalité s'en échappe et vienne s'unir dans une communion parfaite avec Dieu lui-même.
Cela non pour réaliser mes propres idées, mais pour être fidèle à Jésus. Quand j'en suis là, tout devient clair. Bien peu d'entre nous connaissent vraiment la fidélité absolue à Christ : "A cause de moi" (Matt 5, v. 11) .C'est cette attitude-là qui fait le saint authentique.

Cet abandon est-il accompli ? Tout le reste n'est que pieuse fraude. Le seul point décisif est celui-ci : Est-ce que j'accepte de m'abandonner, d'être soumis sans réserve à Jésus-Christ, sans poser de conditions sur la manière dont mon esprit d'indépendance sera brisé ?
Dès lors se produit l'union surnaturelle avec Christ, et le Saint-Esprit m'en donne une claire confirmation : "J'ai été crucifié avec Christ".
 Pour être un véritable disciple, je dois en venir là : renoncer à tous mes droits, et devenir le reflet de Jésus-Christ. Sans cet abandon, ma sanctification ne peut pas commencer.

Il faut que Dieu puisse nous utiliser à son gré. Ce n'est pas à nous de décider ce que nous devons faire, c'est à Dieu seul.
Bruno LEROY.

21:09 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans MÉDITATIONS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

Les "messes-spectacle" tuent l'intériorité des fidèles !

Nous, les catholiques, nous avons une fâcheuse tendance à "surcharger" nos eucharisties, notamment quand il s'agit de célébrations pour les jeunes. Oui, très souvent, chaque partie de la messe (la procession d'entrée, la demande de pardon, les lectures, la prière universelle…) fait l'objet d'une mise en scène extrêmement élaborée et extrêmement longue : sketchs, mimes, diapos, installation de panneaux de photos, lectures ou chants à plusieurs voix… tant et si bien que nos célébrations durent un temps fou.
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11:55 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

LES SILENCES DE DIEU.

Dieu vous a-t-il témoigné sa confiance en gardant le silence - ce silence qui a un sens si profond ? Les silences de Dieu sont ses réponses. Représentez-vous ces jours de silence absolu, dans la maison de Béthanie. Connaissez-vous actuellement, dans votre vie, quelque chose de semblable ? Dieu peut-il vous témoigner de cette manière-là sa confiance, ou réclamez-vous encore une réponse manifeste ?

Dieu vous accordera sans doute les bienfaits que vous réclamez, s'il vous semble impossible de vous en passer; mais son silence est la preuve qu'il veut vous faire parvenir à une plus merveilleuse connaissance de lui-même. Vous plaignez-vous à Dieu de ce que vous n'avez pas reçu de réponse ? Vous verrez Que Dieu vous a, par son silence, manifesté une plus grande confiance, parce qu'il a vu que vous étiez capable de supporter une révélation plus sublime.

Il ne voulait pas vous plonger dans le désespoir, mais vous rendre plus heureux. Si Dieu vous a répondu par le silence, louez-le, car il veut vous entraîner vers de plus hautes destinées. Le moment où il vous manifestera qu'il a entendu vos prières viendra ; c'est lui qui, dans sa souveraine sagesse le détermine. Pour lui, le temps ne compte pas. Vous vous dites peut-être : " J'ai demandé à Dieu du pain, et il m'a donné une pierre." Mais vous vous trompez, et aujourd'hui vous vous apercevez qu'il vous a donné le pain de vie.

Ce qui est merveilleux, lorsque Dieu se tait, c'est que ce silence est contagieux. Vous devenez vous-même pleinement calme et confiant: " Je sais que Dieu m'a entendu. " Son silence même le prouve. Aussi longtemps que vous pensez que Dieu doit vous bénir par une réponse à votre prière, il le fera; mais il ne vous accordera pas la grâce du silence. Si Jésus-Christ travaille à vous révéler le but véritable de la prière, qui est de glorifier son Père, il vous donnera le premier signe de son intimité: le silence.
Bruno LEROY.

11:54 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

Maurice Zundel, libre et pauvre.

Le texte qui suit présente une biographie plus complète de Maurice Zundel. Il provient de l'article de Marc Donzé publié par les Documents Épiscopats, Bulletin du secrétariat de la conférence des évêques de France, no 12, juillet-août 1989 (reproduction interdite).

Maurice Zundel, libre et pauvre

Maurice Zundel est né en 1897, à Neuchâtel (Suisse). Son père était fonctionnaire des postes; sa mère travaillait à la maison. Sa ville, bourgeoise, un peu froide, très protestante à l'époque.

Le petit Maurice fréquente l'école, puis le collège de sa ville, où il est à peu près le seul catholique. Il a pour camarade de classe Jean Piaget, le célèbre psychologue. Très tôt, il prendra goût aux sciences et formera avec Piaget un club d'amis de la nature, où l'on réalisait des études fouillées sur les insectes, les mollusques ou les oiseaux. Cette passion de la science ne le quittera jamais; sa vie durant, il lut avec frénésie les ouvrages scientifiques les plus significatifs. Il alla jusqu'à lire dans le texte la théorie de la relativité d'Einstein. Il avait une grande admiration pour Jean Rostand, dont le désintéressement le fascinait. Pour Zundel, la science est plus que la science. Elle est recherche de la vérité sur l'univers et en même temps dialogue obscur, émerveillé ou lumineux avec la vérité du Créateur. Pour lui, le savant véritable est celui qui cherche à comprendre, qui sert la vérité et qui se réjouit de la lumière ineffable et gratuite qui se lève en lui, dès lors qu'il atteint à une vérité profonde, essentielle. Le savant est celui qui cherche à faire grandir l'homme dans une connaissance et une maîtrise plus responsables de l'univers.

À quatorze ans, il fut saisi par une expérience spirituelle profonde. Et qui devint décisive. Comme souvent, il était allé prier dans l'église Notre-Dame de Neuchâtel, un bâtiment néogothique fort sombre. Il se tenait devant la statue de l'Immaculée de Lourdes. Soudain, la présence de la Vierge le bouleversa jusqu'au plus intime et il reçut dès ce moment la vocation à la virginité, qui ne le quitta plus tant l'image de Marie s'était imprimée en lui. Marie devint pour lui le sacrement de l'amour maternel et virginal de Dieu, de cet amour plein de tendresse et qui jamais ne veut posséder. «Je l'appelle Virgo Virginans: O Vierge qui nous virginise! Virgo Virginans: c'est délicieux.» Zundel eut dès lors une approche toute particulière de l'amour virginal: c'est l'amour qui ne referme pas les bras, qui est toujours en état de don. Un peu comme l'eau chaste du Cantique du Soleil de saint François, l'eau qui s'écoule, sans jamais s'arrêter.

À la même époque, il fréquentait un camarade protestant, apprenti mécanicien. Ce dernier était pieux: il avait tapissé sa chambre de versets de saint Jean. Il était de condition très modeste. Ensemble, ils parlaient de la condition des pauvres, mais aussi de la béatitude de la pauvreté. Ils se mirent à lire Les Misérables de Victor Hugo et Zundel resta impressionné toute sa vie par l'accueil magnanime que Mgr Myriel fit à Jean Valjean. Dès lors, il voulut porter secours aux pauvres et surtout il voulut leur faire sentir leur dignité. Ce souci ne le quitta jamais. L'abbé Zundel donnait tout; les clochards de Lausanne le savaient et hantaient sa porte. Tout donner, c'était sa manière de montrer aux mendiants qu'ils étaient des «princes». Et si une comtesse -- il y en avait sur les bords du lac Léman -- lui donnait une enveloppe, il la donnait à son tour, sans prendre garde à la somme qu'elle contenait. Dès cette période, il est sensible aux problèmes de justice sociale. En 1921, il prend pratiquement seul parti publiquement en faveur du vote des femmes. Et à partir des années trente, il écrit sur le chômage, en proposant les solutions d'aujourd'hui. Il aborde les problèmes démographiques, etc. C'était alors peu commun dans le clergé.

De seize à dix-huit ans, il passa deux ans au collège de l'abbaye bénédictine d'Einsiedeln. Il fut saisi par la liturgie, à laquelle il consacrera plus tard son ouvrage le plus connu : Le Poème de la sainte liturgie. Mais surtout, il fut subjugué par le silence des moines. Le silence lui devint indispensable, car il est le seul chemin vers Dieu, vers la beauté, la vérité, l'amitié. Il dira: «Le silence est forme d'ouverture, de démission, de pauvreté. S'il est impossible de rencontrer la beauté et l'amour en dehors du silence, c'est que Dieu est silence, comme il est pauvreté.»

Il fit ensuite ses études de théologie au Grand Séminaire de Fribourg, où il eut pour condisciple le futur cardinal Journet. Ce fut pour lui une période difficile et sèche. Il n'y retrouvait pas le silence et la belle ordonnance liturgique des bénédictins. Mais surtout, il avait peine à supporter la scolastique qui lui semblait enfermer Dieu dans un système. Il avait peur qu'on en fasse un «grand souverain dominant le monde», alors que le seul Dieu dont il faille parler est le «Dieu du coeur de l'homme», selon l'expression de saint François de Sales. Toute sa vie, il voulut parler uniquement du Dieu de Jésus Christ, du Dieu trinitaire, du Dieu humble et pauvre, qui avait touché son coeur et transformé sa vie. Sa théologie est née de son expérience. Il le dit dans une formule suggestive: «Dieu n'est pas une invention, c'est une découverte.» Ou encore: «Dieu, c'est une expérience.»

C'est la force de l'approche zundélienne que de puiser au coeur de l'expérience. Car si l'expérience est profonde, elle va rejoindre le chemin de beaucoup, qui trouveront alors dans les écrits et la vie de Zundel une consonance avec ce qu'ils vivent.

Mais c'est aussi, évidemment, sa faiblesse. Car la pensée de Zundel peut demeurer étrangère -- voire énigmatique -- pour celui qui s'approche de Dieu ou de sa propre intériorité par des voies très différentes de la sienne. En ce sens, il n'est guère étonnant que l'abbé Zundel, dans son originalité, colorée par le personnalisme et la rencontre du Poverello, et le cardinal Journet, thomiste et systématicien, ne se soient guère compris.

En 1919, Maurice Zundel est ordonné prêtre à Fribourg. Il est envoyé comme vicaire à la paroisse Saint-Joseph, la plus grande de Genève. Très vite, son apostolat attire l'attention, car il ne fait rien comme tout le monde. Il se trouve incapable d'enseigner le catéchisme tel qu'il est; il préfère conduire les enfants à Dieu à travers l'émerveillement devant les grandes oeuvres d'art ou à travers la lumière des récentes découvertes scientifiques. Avec les jeunes gens et les jeunes filles, il parlait de problèmes socio-économiques, du mariage et même d'éducation sexuelle. Une de ses anciennes enfants du catéchisme me disait récemment: «Il avait un tel sens de la grandeur de l'homme qu'il voulait nous la communiquer. Parfois, nous ne comprenions rien ou nous étions déroutés, mais nous le suivions, car il nous respectait et il nous élevait.»

Mais l'originalité et le zèle ne sont pas toujours de mise. Un de ses confrères, que Zundel avait surpris sans le vouloir en fâcheuse posture morale, le dénonça calomnieusement pour ses audaces, etc. L'évêque d'alors, Mgr Besson, était très prudent. Il porta sur Zundel un jugement dont les conséquences devaient s'avérer graves: «C'est un franc-tireur, et l'Église n'aime pas beaucoup les francs-tireurs.»

L'évêque choisit d'éloigner cet «original». Alors commença une longue et douloureuse période d'exil, de 1925 à 1946. Zundel est d'abord envoyé à Rome, à l'Angelicum, pour y «refaire» sa théologie avec le P. Garrigou-Lagrange. Il y approfondira le thomisme. Il choisit la philosophie et sa thèse de doctorat s'intitulera: L'Influence du nominalisme sur la pensée chrétienne.

En 1927, l'évêque l'envoie à Paris. Zundel passe six mois comme troisième vicaire à Charenton. Seul, presque sans travail pastoral, il croit mourir de dessèchement. Mais, plus tard, il rendra grâces pour cette terrible expérience et il n'en gardera aucune amertume. «Car, dira-t-il en substance, c'est à ce moment-là que j'ai éprouvé jusque dans le creux de ma chair le silence, la pauvreté, la croix et que j'ai dû trouver mon propre chemin dans la pensée et l'action. Sans cette période de mort, je ne serais jamais allé si loin.»

Bientôt, il trouve un poste de second aumônier chez les bénédictines de la rue Monsieur. Il commence à respirer à nouveau. Il y noue de grandes amitiés avec l'abbé Montini, Charles Du Bos, Louis Massignon...

De ce temps-là date la rencontre de Zundel avec saint François d'Assise. Le Dieu pauvre devient à tout jamais vie en lui: «La présence de saint François d'Assise, je l'ai rencontrée à ce moment-là. Je ne pouvais pas imaginer l'influence qu'il devait avoir sur moi, qui concordait avec ce que la théologie m'avait apporté de meilleur [...]. L'incendie s'est allumé en moi; je percevais que la mystique trinitaire était l'expression d'une générosité, l'esprit pouvait aller plus loin. Saint François m'est apparu comme celui qui a eu la mission unique de chanter la pauvreté comme une personne et de voir en elle Dieu Lui-même. Ce que les théologiens disaient admirablement, sèchement, devenait vivant et le regroupement s'est fait de lui-même, la sagesse de Dieu s'identifiait avec la pauvreté.»

Dès lors, l'hymne à dame Pauvreté illuminera toute sa pensée et Zundel désignera le Poverello, non sans quelque humour, comme le plus grand «théologien» de tous les temps.

L'exil lui donna aussi la possibilité d'écrire. Et son premier ouvrage -- qui demeure le plus célèbre -- traite justement du silence et de la liturgie avec le lyrisme de la contemplation. Il s'agit du Poème de la sainte liturgie que Mgr Montini prit la peine de faire traduire en italien, dans le souvenir des belles heures de la rue Monsieur.

La vie errante continua. Zundel fut successivement aumônier chez les assomptionistes de Londres, aumônier de pensionnats de jeunes filles à La Tour-de-Peilz (Suisse) et à Neuilly. Il publia deux ouvrages d'une grande limpidité et d'une saveur spirituelle intacte: L'Évangile intérieur et Notre-Dame de la Sagesse.

En 1937, il peut enfin réaliser un de ses rêves les plus chers; il va passer une année à l'École biblique de Jérusalem. Il y étudie les langues et le texte bibliques avec une véritable frénésie, ne dormant souvent que moins de quatre heures par nuit. Il voulait de toutes ses forces comprendre qui était le Pauvre de Bethléem, de Nazareth et de la Croix.

J'aimerais noter ici qu'on a souvent reproché à Zundel son «mépris» de l'Ancien Testament. Car il en parlait souvent de façon critique. Il est clair qu'il n'ignorait pas la Loi et le Prophètes et qu'il savait en goûter la grandeur (son temps à Jérusalem l'atteste). Mais Zundel était si pénétré de la grandeur et de la merveille du Dieu trinitaire, il était si jaloux du Dieu d'Amour, que tous les passages de l'Ancienne Alliance où Dieu apparaît sous des traits de colère, de punition, d'interdit, lui paraissaient indignes de Dieu. Il y voyait simplement la patiente pédagogie divine, où le Tout Amour a dû parfois laisser qu'on le désigne d'une manière indigne de lui à cause de la faiblesse des hommes et de la lenteur de leur cheminement. Pour lui, il faut donc tout interpréter à partir de la nouveauté radicale apportée par la Révélation de Jésus-Christ.

De retour à Neuilly, en 1938, il publie un nouveau livre: Recherche de la personne. Ce livre sera retiré du commerce sur ordre de son évêque. Zundel y parlait de façon trop réaliste et audacieuse du mariage et de l'amour. C'était à l'époque inconvenant sous la plume d'un prêtre. Mais par ailleurs Zundel n'était pas moins exigeant que Paul VI dans sa manière d'entrevoir la morale conjugale, tout en n'enfermant personne dans des catégories culpabilisantes.

À la déclaration de guerre, en 1939, il retourne en Suisse et il est hébergé pendant quelque temps dans une chambrette du clocher de Bex (canton de Vaud). Comme il est toujours sans travail, il écoute les conseils de ses amis Louis Massignon et Mary Kahil. Il se rend au Caire, où il assumera jusqu'en 1946 toutes sortes de ministères. Il se sent utile -- enfin -- d'autant plus que beaucoup de prêtres ont dû quitter l'Égypte à ce moment-là.

Inévitablement, il rencontre l'islam. C'est un choc, où se mêlent l'admiration et l'effroi. Il admire la poésie et la grandeur du Coran; il goûte les mystiques musulmans, notamment Hallaj. Mais il est gêné par le poids sociologique de la religion, lui qui est si attentif à la liberté de la personne. Surtout, il vit comme un cauchemar le Dieu de l'islam, quelque belle que puisse être la litanie de ses quatre-vingt-dix-neuf noms. Dans ce Dieu solitaire, il craint de voir une sorte de «pharaon tout-puissant», de «despote inaccessible» devant lequel on ne peut que plier et qui est totalement incompréhensible pour la vie spirituelle d'un homme libre.

Il découvre alors avec une profondeur nouvelle le mystère trinitaire. «Dieu est unique, mais pas solitaire», «Dieu est Don», «Dieu est Amour», «Dieu est Partage», dans son être même. Dieu crée l'homme dans une structure d'Alliance; il crée l'homme libre. Dieu rachète l'homme dans une structure d'Alliance.

Dès lors, il ne cessera de clamer avec toute son énergie que la Révélation trinitaire constitue la clé de tout le mystère de l'homme et qu'elle représente le fondement de la libération de l'homme, qui, libre de soi et de tout, peut se jeter dans les bras d'un Dieu qui est Liberté. Il ne cessera de parler du mystère de la Trinité avec fougue, mais aussi avec précision, car il est probable, dit-il, que si Mahomet avait connu avec exactitude la révélation trinitaire, il n'aurait pas parlé ainsi du Dieu révélé en Jésus-Christ.

De ce passage au Caire, il gardera beaucoup d'amis, qu'il continuera de visiter jusqu'à sa mort.

En 1946, il revient en Suisse. Enfin, il reçoit à nouveau une affectation dans son diocèse: le poste assez vague d'auxiliaire à la paroisse du Sacré-Coeur-d'Ouchy à Lausanne. Il le gardera jusqu'à sa mort.

Pendant près de trente ans, il mène une vie de prédicateur itinérant, qui le conduit à Paris, à Londres, en Égypte, au Liban. Il donne d'innombrables retraites et récollections. Il fait de la direction spirituelle avec une disponibilité de chaque instant. Il vide ses poches pour les pauvres. Il écrit quelques livres: Dialogue avec la Vérité, Morale et Mystique, Je est un Autre, etc.

Sa parole est flamboyante. Elle est authentique, parce que parfaitement accordée à sa profonde vie spirituelle. Elle est riche et séduisante, appuyée sur une immense culture. Surtout, elle dit l'homme et elle dit Dieu, avec une transparente conviction. Quelques-uns y trouveront une ineffable nourriture. Trop peu nombreux... le succès ne fut pas son lot. Mais il existe des fécondités d'après la mort.

C'est dans cette vie humble, tragique parfois, qu'arriva l'appel de Paul VI à prêcher la retraite au Vatican en 1972. Sainte audace du pape. Le petit abbé, si souvent incompris, parla en grande simplicité devant l'auditoire le plus auguste que l'on puisse imaginer. À la fin de la retraite, le pape dans son homélie dira: «Nous venons de suivre [...] toutes ses méditations si spirituelles, si profondes, et en même temps si près de nous, si proches de notre expérience. [...] Mais plutôt que le ressort d'une dialectique ou d'une méditation discursive, il me semble que nous avons été invités à découvrir une méthode et à imprimer dans notre âme une attitude: celle de rechercher la profondeur des choses, de faire germer l'intériorité de ce que nous connaissons et vivons, à commencer par notre propre personne.»

Au début de 1975, il subit une embolie cérébrale qui le priva de la parole. Dernier dépouillement pour lui qui savait tant de langues. Une sourde angoisse l'étreignit devant sa vie qui se disloquait. Il écrivit: «Toi dont le silence est créateur, dans l'excès de mes maux, ne laisse pas s'éteindre mon esprit. Apaise mon angoisse par Ta présence de lumière.»

Il vit la Lumière éternelle le 10 août 1975. Beaucoup de ceux qui l'ont connu dirent qu'il était un saint.

11:52 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans MAURICE ZUNDEL. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

02/11/2006

La prière.

La prière, votre roue de secours ou votre volant ?
N’est-il pas fréquent lorsqu’on est en mauvaise posture, de se rappeler tout d’un coup l’existence de Notre Père Céleste tenu respectueusement éloigné de nos occupations quotidiennes, en se disant qu’il serait bien opportun en ce moment précis de lui demander un petit coup de pouce … On quémande alors piteusement de l’aide « pour changer notre pneu crevé». Puis hop, on retourne aussitôt dans notre routine en chantant les louanges d’une reconnaissance éphémère, un peu honteuse quand même de ne prier qu’en de telles circonstances. « Promis, demain, je m’y mets… »

C’est bien l‘apanage de nombreuses chrétiennes contemporaines débordées, pleines de bonnes intentions et d’activisme, persuadées d’être sincères dans leur relation avec Dieu, et se donnant bonne conscience parce que « tant de gens ne savent même pas que Dieu existe » ?
« Et puis franchement, avec mon travail à l’extérieur, l’école du dimanche à préparer, les leçons de solfège du petit, les entraînements de sport du grand, un mari à combler et une maison à m’occuper, sans oublier les rendez-vous chez l’orthodontiste et la liste de courses, où trouverais-je le temps dans mes 24 heures, de prier et méditer tous les jours ? ».

Et pourtant Mesdames, lorsqu’on a goûté au bonheur que procure la prière quotidienne et au rafraîchissement que nous apportent ces moments d’intimité réguliers pris avec notre Seigneur, on ne peut envisager de ne pas le mettre à la première place en Lui confiant, non pas les réparations de fortune et les petites crevaisons, mais plutôt le volant de notre vie. Cela devient alors tout naturel de Lui parler de tout ce qui nous tracasse comme à un ami, de se confier entièrement à lui et de penser à le remercier lorsqu’un petit souci se dissipe, lorsque le soleil brille, qu’une place de parking se libère ou que la pluie arrose le jardin...

Si vous ne vous sentez pas capable de vous lever à 5 heures tous les matins pour prendre ce face à face avec le Seigneur avant de vaquer aux diverses activités du jour, il est toujours possible de demander à Dieu de gérer votre temps pour lui en consacrer un peu plus.

Je connais une femme très engagée dans son église, qui depuis sa reprise professionnelle a remis son emploi du temps à Dieu et qui fait maintenant son culte personnel quotidien dans le bus (3/4 d’heure de trajet), chérissant les bouchons qui lui donnent tout le temps de lire sa bible et de prier avant de retourner « dans le monde ». C’est juste une question d’organisation mêlée d’un peu de volonté : pour certaines, le bon moment se présentera plutôt le soir, pour d’autres, à la pause déjeuner. L’endroit choisi sera la voiture ou le bureau, dans un jardin botanique ou une petite salle isolée, tout comme le suggère la Parole de Dieu dans 1 Tim. 2-8 : « je veux que les hommes prient en tout lieu… ». Vous sentirez très vite le bénéfice de cet investissement personnel et gagnerez en qualité de vie, plus détendue et sereine en étant ressourcée et surtout bien armée en cas de sinistre à l’horizon.

L’apôtre Paul enseignait les chrétiens à prier en les exhortant pour que leur vie de prière soit riche : « afin que le Dieu de notre Seigneur Jésus-Christ …vous donne un esprit de sagesse et de révélation dans sa connaissance ; qu’il illumine les yeux de votre cœur, pour que vous sachiez quelle est l’espérance qui s’attache à son appel…et quelle est envers nous qui croyons, l’infinie grandeur de sa puissance… » selon Ephésiens 1.17-19.

Chères sœurs, faites donc de la prière votre volant quotidien, et votre Seigneur pilotera votre vie. Il pourra ainsi « illuminer les yeux de votre cœur » dans ce rendez-vous quotidien.
Sylvie Corman

22:15 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

Appel aux blogueurs pour la défense de la démocratie.

A vos blogs citoyens, pour la défense de la démocratieNous, blogueurs, avons un devoir républicain, celui de contribuer de manière déterminante à l'assainissement de la vie politique française.

 

La corruption politique passe par le mensonge, la calomnie, la diffamation, l'intimidation, l'abus de pouvoir, la confiscation des médias et autres pratiques liberticides.

 

La nouvelle aire d'expression libre en notre possession qu'est la blogosphère est seule capable de créer un contre-pouvoir ayant pour conséquence le changement de comportement dans la gestion des affaires publiques par les politiques.

 

Contre les nombreux agissements délétères des politiciens peu scrupuleux, seules la transparence et la vérité diffusées publiquement peuvent modifier la donne. Il est de notre devoir de relayer systématiquement toute information contribuant à cette transparence et venir en aide à tout blogueur qui ferait l'objet de pressions et d'intimidations dans une telle démarche. La diffusion massive de la vérité est la seule arme pouvant faire reculer l'élu-voyou, car en mettant sur la place publique les dessous de son action, on fait obstacle à ses recours traditionnels à l'intimidation.

 

Mais attention : la blogosphère ne doit en aucun cas se transformer en tribunal populaire. Il s'agit ici de relayer une information neutre, objective et vérifiable, et non de prendre parti pour tel ou tel camp politique. Notre souci doit se situer au-dessus des opinions politiques et des idéologies en se cantonnant à la manière dont on fait de la politique, en ne s'occupant que de déontologie, d'éthique, et de morale politique. Il s'agit non pas de s'attaquer à tel ou tel programme politique, mais de défendre le système démocratique et républicain dans ses principes mêmes.

 

Il s'agit d'appeler tous les citoyens de la République ayant connaissance de pratiques politiques malhonnêtes, à prendre le clavier, en créant un blog ou en participant à un blog ou journal citoyen existant, et de rendre public, d'une manière transparente, objective et vérifiable, les faits et les pratiques dont ils sont témoins. Et plus nous serons nombreux dans cette démarche, plus l'auto-régulation de la blogosphère pourra être effective.

 

Il est du devoir de tout un chacun d'accomplir, en son âme et conscience, ce devoir citoyen. Sinon, notre république sera définitivement livrée à la frange la plus sombre du corps politique: celle qui, à force de collusions, de manipulations et de coups tordus, se croit au dessus des lois et accapare à des fins personnelles le pouvoir que le peuple lui a démocratiquement confié.

 

Nous avons aujourd'hui l'outil technologique nous permettant de lutter, chacun à son niveau, contre les dérives qui remettent en cause la démocratie dans ses principes fondamentaux : nous soustraire à notre responsabilité serait moralement inacceptable.

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22:02 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans MILITANTISME. | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

La beauté a-t-elle tellement d'importance ?

On accorde aujourd’hui énormément d’importance à la beauté physique. Jenna Franklin, par exemple, une adolescente de seize ans, demanda pour son anniversaire l’augmentation du volume de ses seins. Plus précisément, elle voulait changer sa taille 75 pour 90, au moyen d’implants en silicone.
Le plus curieux est que ses parents furent d’accord, selon la BBC.
Cette adolescente y pensait depuis l’âge de douze ans et elle prit sa décision à quatorze ans.
Voici ce que Jenna déclara : « Il me faut de beaux seins pour avoir du succès. Toutes les personnalités qu’on voit à la télévision ont eu des implants. Je veux me sentir bien dans mon corps et je pense qu’avoir une poitrine plus saillante me donnera davantage de confiance en moi-même. »
De même que Jenna, de nombreux adolescents, garçons et filles, pensent que l’apparence physique est ce qu’il y a de plus important pour avoir du succès dans la vie.
Au contraire, la Bible affirme : « La grâce est trompeuse, et la beauté est vaine ; la femme qui craint l’Eternel est celle qui sera louée.» (Proverbes 3 1.30)

Comment se fait-il que tant de jeunes désirent transformer leur aspect physique ?
Fréquemment, ils veulent ressembler à l’artiste qu’ils idolâtrent. Certains, comme Jenna, ont même recours à la chirurgie esthétique , par qu'ils pensent ainsi accroître leur estime de soi.

Qu’est-ce qui importe aux yeux de Dieu ?

1. Dieu regarde au coeur et non à l’apparence extérieure.
La culture populaire accorde énormément de valeur à l’apparence extérieure, mais Dieu regarde au coeur. Si tu as une image négative de toi-même, tu dois comprendre les bases de l’estime de soi. Le chemin que tu prends pour acquérir une image salutaire est important. Le meilleur chemin consiste à comprendre que tu es enfant de Dieu et qu’il t’aime.
Tu es estimé parce que Dieu t'a créé et t'a choisi.Tu ne peux rien faire pour te rendre plus acceptable devant Dieu.
Tu es accepté ,parce que tu as été créé.

2. Tu es le reflet de l’image divine.
Lorsque Dieu déclara que tout ce qu’il avait créé « était très bon », il parlait de toi aussi.Tu n’as pas seulement été créé à l’image de Dieu (Genèse 1.26,27), mais tu es « la gloire de Dieu » (1 Corinthiens 11.7).
Ceux qui ne connaissent pas le Christ ne peuvent discerner ce fait, et c’est pourquoi ils ne s’estiment pas comme ils le devraient.

3. Imiter le Christ. Choisis un bon exemple à suivre.
Le Christ seul doit être imité et adoré, Il est intéressant de constater que dans la Bible il n'existe aucune description du physique de Jésus, Il est curieux qu’il soit seulement écrit : « Il n’avait ni beauté, ni éclat pour attirer nos regards.» (Esaïe 53.2) Mais Jésus s’estimait en tant que Fils de Dieu et il avait une saine notion de sa propre valeur. Ses enseignements montrent comment vivre en bonne santé mentale et spirituelle.

4. Jésus enseigna comment s’aimer soi-même de façon équilibrée.
Il enseigna que nous devons nous aimer nous-mêmes comme nous devons aimer les autres, mais nous ne devons pas avoir une trop haute opinion de nous-mêmes (Romains 12.3).

5. Adopte les valeurs divines.
Adopte une vision du monde qui s’inscrit dans la perspective biblique et mène ta vie en accord avec cette perspective. On
détermine la valeur d’une chose par ce qu’on a payé pour l’acquérir. Jésus t’a acheté par sa vie même.
Il est évident qu’il t'accorde une grande valeur.

Pedro Canales est titulaire d’un doctorat en psychothérapie pastorale. Il est président de L'Église adventiste dans L‘Est de Porto Rico.

17:50 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

LA PENSÉE DU JOUR.

La pensée du jour
« Le talent ne confine au sublime que lorsqu’il s’allie à l’enthousiasme. »
Zhang Chao

13:26 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LA PENSÉE DU JOUR. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite, poesie |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |