03/10/2006
Devenir prophètes d'un Dieu d'Amour et de Justice.
Le problème auquel devaient faire face les prophètes de ce temps était la fausse adoration du Dieu vrai.
La nouveauté radicale de leur message est que l'élection divine n'exclue pas la possibilité d'être rejeté. Les prêtres et le peuple pensaient avant eux que le pouvoir de Dieu était de leur côté et que Dieu se faisait le défenseur de leurs valeurs, de leurs intérêts et de leurs styles de vie.
Vivre avec Dieu signifie désormais, pour les prophètes, le chercher dans son coeur et vivre dans la droiture de Dieu en relation avec les autres (les humains et la terre). Alors le Dieu invisible devient visible à travers la création et les créatures.
Les temps sont graves. Le jugement de Dieu est comme suspendu au dessus d'Israël. En politique, en matière de finances ou de religion, on ne peut plus compter faire comme d'habitude. Les gens sentent qu'ils ont un certain " contrôle " sur Dieu (Amos 5,14 ; Michée 3,11 ; Isaïe 7,14).
Mais la manière dont Dieu voit le futur n'est pas la nôtre. Dieu interpelle notre présent et il n'y a pas de possibilité de fuir . Le choc d'une possible catastrophe est la manière dont Dieu use pour infliger une divine thérapie aux humains.
Le problème est présenté comme si les humains souffraient d'une forme d'amnésie (oubliant Dieu ou se détournant de lui) et de schizophrénie (en divisant sa vie : d'un côté la religion de l'autre la vie socio-économique). La seule manière de soigner ces maladies est un acte chirurgical radical : terrifier le peuple avec un verdict de mort.
En tant que messager de Dieu, le prophète a pour fonction de rendre efficace, dans le présent, le choc eschatologique que prépare Dieu pour le futur afin qu'Israël retrouve son identité et sa vocation et ainsi repasse de la mort à la vie.
Pour le prophète la pauvreté et l'injustice qui existent de son temps ne sont pas normales ; elles sont vues comme le résultat de l'orgueil de certains au détriment de la majorité des autres, réduits à la misère.
Dieu a créé le monde pour tous et veut que tous partagent ; quelque chose doit être dit et fait pour rétablir cette vérité . Il doit y avoir une conversion, un changement assez radical de style de vie qui ne soit plus celui de l'urbain prospère mais plutôt celui du nomade vivant de manière précaire dans le désert, la place où Dieu a d'abord fait alliance avec son peuple.
Le message du prophète c'est qu'il faut chercher Dieu (sortir de l'amnésie) et pratiquer la justice (sortir de la schizophrénie), mais aussi qu'il faut développer une plus grande perception spirituelle (de l'attention, du discernement et de la disponibilité par rapport à Dieu) et une sensibilité morale (sensibilité à l'injustice et à l'iniquité qui sont contraires au projet de Dieu ; solidarité à avoir avec le peuple de Dieu tout entier et pas seulement avec l'élite).
Se retourner vers Dieu , ce qui semble presque impossible (comment peut-on accepter de changer de style de vie ?) , requiert une ouverture aux dons de Dieu, car Dieu est un dieu qui prend soin de nous, un Dieu de compassion. C'est pourquoi les prophètes ne sont pas des personnes du désespoir mais de l'espérance.
Faire justice aux pauvres (à tout le peuple) est la condition pour bénéficier de la justice de la part de Dieu.
Les prophètes sont des " révolutionnaires sociaux " parce qu'ils sont fondamentalement des " conservateurs religieux ".
Bruno LEROY.
19:28 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans COMBAT SPIRITUEL. | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Vivre en cohérence avec sa Foi.
L’évangéliste avait précisé que « Jésus durcit sa face pour faire route vers Jérusalem » (Lc 9, 51). La remontrance que Notre-Seigneur vient d’adresser aux disciples qui voulaient détruire par le feu le village Samaritain ayant refusé l’hospitalité à leur Maître, prouve que le « durcissement » dont il est question ne concerne pas la relation de Jésus aux hommes, pour le salut desquels il s’apprête précisément à entrer dans sa Passion. Les dialogues avec trois disciples potentiels, rassemblés par Saint Luc en une seule péricope, vont nous permettre de mieux comprendre en quel sens le compagnon de Jésus est appelé à « durcir sa face ».
« Je te suivrai partout où tu iras » : cet homme a perçu ce qui constitue l’essence de l’attitude du disciple : suivre le Maître avec une disponibilité inconditionnelle. Cependant, ce Rabbi n’est pas comme les autres : banni de sa patrie, repoussé par les Samaritains, soupçonné par ses coreligionnaires, il « passe au milieu de ses détracteurs et va son chemin » (cf. Lc 4, 30), qui le conduira bientôt au Golgotha. Devenir disciple d’un tel Maître mérite réflexion : on ne s’engage pas à la légère à la suite d’un Rabbi qui s’est mis tous les responsables religieux à dos. Même les renards ou les oiseaux, qui comptent parmi les animaux les plus prudents, se réservent un lieu de repli où ils pourront se mettre à l’abri. Tel n’est pas le cas de Jésus « qui n’a pas d’endroit où reposer la tête » - entendons : qui ne dispose à proprement parler d’aucun lieu de refuge, si ce n’est le Cœur du Père qu’il rejoint dans la prière. Tout comme son Maître, le disciple n’appartient plus à ce monde (cf. Jn 17, 14), car sa patrie n’est pas sur terre mais au ciel. Aussi demeure-t-il en errance tant qu’il n’a pas rejoint sa demeure d’éternité. Avons-nous accepté cette pauvreté radicale ? Sommes-nous disposés à adopter ce statut de pèlerin permanent, consentant par avance à tous les risques d’exclusion au nom de l’Evangile que comporte cet état ?
L’inconnu dont l’intervention occupe la première partie de notre péricope, avait pris l’initiative de la demande. C’est bien ainsi que les choses se passaient dans la tradition juive, mais la pratique de Jésus est tout autre ; contrairement aux Rabbis de l’époque, c’est lui qui choisit ceux qu’il appelle à le suivre : « Il appela ceux qu’il voulait » (Mc 3, 14).
Le second personnage - que cette fois Jésus prend l’initiative d’appeler à sa suite - demande un délai pour enterrer son père. En Israël, l’obligation de rendre les honneurs d’une sépulture à ses parents, prime sur toutes les autres obligations légales ; la requête semble donc tout à fait justifiée. Pourtant, l’appel ne souffre aucun délai : « Laisse les morts enterrer leurs morts. Toi, va annoncer le règne de Dieu ». La rupture entre le monde ancien où règne la mort, et le Royaume de la vie que Jésus vient inaugurer de la part de Dieu, est totale. Le disciple doit faire un choix radical, manifestant ainsi qu’il est lui-même né à la vie nouvelle, par la foi en celui qui par sa mort nous délivre de la mort, et par sa résurrection, nous ouvre à la vie divine. S’il est vrai que « celui qui croit en Jésus, même s’il meurt, vivra ; et que tout homme qui vit et qui croit en lui ne mourra jamais » (Jn 11, 26), il est clair que l’unique urgence est « d’annoncer le règne de Dieu » à ceux qui sont confrontés au drame de la mort physique, comme à ceux qui sont dans les filets de la mort spirituelle, c'est-à-dire dans le péché.
Il est difficile de savoir si le troisième personnage prend l’initiative de présenter sa candidature - comme le premier - ou s’il répond à un appel de Jésus que l’évangéliste n’a pas mentionné. Quoi qu’il en soit, il reconnait Jésus comme « Seigneur » et se déclare prêt à le suivre, sous-entendu inconditionnellement. Il demande simplement, comme Elisée à Elie, de pouvoir « faire ses adieux aux gens de sa maison » (cf. 1 R 19, 20s). La réponse de Jésus dépasse l’exigence d’Elie, qui avait attendu le retour d’Elisée. La mission du Fils de l’homme ne souffre d’aucun préalable ; elle n’est conditionnée par rien : autant dire qu’elle est une priorité absolue, qui l’emporte même sur les règles élémentaires de convivialité humaine. Une telle radicalité dans le détachement, ne se justifie que par l’urgence d’annoncer le Royaume qui vient ; bien plus : qui est déjà là dans la personne de Jésus. Lorsque l’espérance nous ouvre les yeux sur le monde nouveau qui surgit là où est semé l’Evangile, comment ne pas garder nos regards fixés sur l’avenir que Dieu ouvre devant nous ? « Vous êtes ressuscités avec le Christ. Recherchez donc les réalités d’en haut : c’est là qu’est le Christ, assis à la droite de Dieu. Tendez vers les réalités d’en haut, et non pas vers celles de la terre. En effet, vous êtes morts avec le Christ, et votre vie reste cachée avec lui en Dieu. Quand paraîtra le Christ, votre vie, alors vous aussi, vous paraîtrez avec lui en pleine gloire » (Col 3, 1-4).
« Seigneur, à la lecture de ta Parole, je me rends compte combien je suis tiède, et comme je suis loin de répondre aux exigences que tu poses à tes disciples ! Ouvre mes yeux sur la radicale nouveauté introduite dans le monde par ta venue, et fais moi réévaluer mon existence quotidienne à la lumière de ta présence, afin que je puisse vivre en cohérence avec la foi que je professe. »
Père Joseph-Marie
19:23 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
NE VOUS LAISSEZ PLUS ÉCRASER.
Cette terrible histoire est peut-être la vôtre. Un homme va se faire écraser par les autres. Votre vie est si souvent écrasée par d’autres personnes. Dans le cadre de votre travail, suite à un drame familial, à cause de vos enfants difficiles. Il est malheureusement facile de constater que vos circonstances présentes vous écrasent complètement, elles sont trop lourdes pour vous ; que ce qui se passe à l’intérieur de vous, vos soucis, vos tracas, vos angoisses, vos craintes, vous écrasent littéralement. Bref, l’officier de ce récit d’hier, c’est vous aujourd’hui ! Lui va mourir, mais vous, vous allez vivre ! Il est intéressant de noter pourquoi cet homme va mourir écrasé, et ainsi éviter de commettre les mêmes erreurs que lui. Lui n’a pas cru Dieu. Il est évident que votre foi dans les promesses de Dieu vous dégagera de toutes formes d’oppression. Ne vous contentez pas de savoir cela, vivez-le ! Ensuite il a confondu les genres ; il n’a vu en Élisée qu'un prophète comme un autre, rien de plus ! Dieu utilise des moyens faibles pour atteindre ses objectifs dans votre vie ; cet homme va donc passer de manière catastrophique à côté du plan de Dieu pour sa vie. Aujourd’hui ces quelques lignes sont le faible moyen que Dieu va utiliser pour que vous en finissiez avec tout ce qui vous écrase. Enfin, il était l’officier principal du roi, celui sur lequel le roi se reposait ; il n’a pas voulu perdre la face ; il s’est cru plus intelligent et plus sage, bien au-dessus des histoires du prophète. Bref, il avait le droit de penser ainsi, mais il en est mort. Ayons l’humilité, quand le Seigneur s’adresse clairement à nous, de croire simplement qu’il sait mieux que nous comment faire pour nous bénir, nous délivrer et nous sauver de tout ce qui nous écrase. Seigneur Jésus, tu sais tout ce qui écrase ma vie, tout ce qui est si lourd pour moi, cet emploi du temps dément, ces responsabilités impossibles, ce chef qui me fait peur, ces collègues qui ne m’aiment pas, etc. Je viens tout te confier et m’abandonner entre tes mains. Ce qui m’écrase et qui voudrait finir par me tuer, je l’abandonne à tes pieds, Jésus. Amen | |
Samuel Foucart |
09:55 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CONSEILS SPIRITUELS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Étrange clair de Lune.
Il n'y a pas si longtemps de cela, avant la généralisation de l'éclairage électrique, les agriculteurs comptaient sur le clair de Lune pour mener à bien leurs moissons d'automne. Avec tout ce qui arrivait à maturité simultanément, il était hors de question d'arrêter le travail au coucher du Soleil. Dans ces circonstances, une brillante pleine Lune était une précieuse alliée. C'était ce qu'on appelait alors, et encore aujourd'hui, " la lune des moissons ".
http://www.cidehom.com/science_at_nasa.php?_a_id=258
À l'aube des planètes
Grâce à l'instrument Visir installé sur le VLT de l'Observatoire Austral Européen, une équipe de chercheurs majoritairement français est parvenue à mettre en évidence un disque protoplanétaire autour d'une jeune étoile.
http://www.cidehom.com/astronomie.php?_a_id=350
Les plus belles images
Le microquasar du cour est enfant de bohème
http://www.cidehom.com/apod.php?_date=061003
La victoire en roulant
http://www.cidehom.com/apod.php?_date=061002
Le Lion, le crane et le visage
http://www.cidehom.com/apod.php?_date=060926
Galaxies sens dessus dessous
http://www.cidehom.com/apod.php?_date=060929
Soyez les premiers à annoncer ces nouvelles à vos amis en leur faisant suivre ce message !
http://www.cidehom.com
09:50 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans ADOS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Qui sont les chrétiens spirituels ?
C'est une tentation permanente, surtout chez ceux qui insistent sur le sérieux de la vie chrétienne, de faire un tri entre les chrétiens et de distinguer les " spirituels " des autres. Robert Somerville, qui a longtemps été le directeur de l'Ecole Pastorale, essaie de prévenir ce danger dans cette étude principalement centrée sur les écrits de l'apôtre Paul. |
Des chrétiens fiers d'être spirituels
Spirituels ou psychiques (1 Corinthiens 2)
Spirituels ou charnels
Une distinction à faire avec prudence
Quels critères ?
L'humilité
L'amour
Robert Somerville
05:30 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
02/10/2006
NOTRE DAME...
Notre-Dame du Grand Large.Sous son voile les yeux baissés,
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Daniel Facérias |
21:04 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans Prières. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
NOS ANGES GARDIENS.
C'est une vérité de foi que les Anges, tout bienheureux qu'ils sont, reçoivent une mission de Dieu auprès des hommes; les paroles de Notre-Seigneur, l'enseignement des Docteurs et des Saints, l'autorité de l'Église, ne nous permettent pas d'en douter. Si les démons, en légions innombrables, rôdent autour de nous comme des lions prêts à nous dévorer, selon la parole de saint Pierre, il est consolant pour nous de songer que Dieu nous a donné des défenseurs plus nombreux et plus puissants que les démons.
C'est au plus tard dès sa naissance que tout homme venant au monde est confié à la garde d'un esprit céleste; les païens, les hérétiques, les pécheurs eux-mêmes, ne sont pas privés de ce bienfait de Dieu. Il est même certain que divers personnages, en raison de leur situation, comme les rois, les pontifes, ou en raison des vues spéciales de Dieu sur eux, comme nombre de saints, ont parfois plusieurs Anges gardiens. Il semble indubitable que non seulement les individus, mais les sociétés et les institutions, sont confiées aussi spécialement à la garde des Anges; l'Église, les royaumes, les provinces, les diocèses, les paroisses, les familles, les ordres religieux, les communautés, ont leurs angéliques protecteurs.
Les Anges nous préservent d'une foule de maux et de dangers, ils éloignent de nous les occasions du péché; ils nous inspirent de saintes pensées et nous portent à la vertu, nous soutiennent dans les tentations, nous fortifient dans nos faiblesses, nous animent dans nos découragements, nous consolent dans nos afflictions. Ils combattent avec nous contre le démon et nous prémunissent contre ses pièges; si nous tombons, par fragilité ou par malice, ils nous relève par le remords, par les pensées de la foi, par la crainte des jugements de Dieu, et nous procurent divers moyens de conversion: ils portent nos bonnes oeuvres et nos prières à Dieu, réparent nos fautes, intercèdent pour nous auprès de la divine miséricorde, suspendent la vengeance céleste au-dessus de nos têtes; enfin ils nous éclairent et nous soutiennent dans la maladie et à l'heure de la mort, nous assistent au jugement de Dieu, visitent les âmes du purgatoire.
Saint Bernard résume nos devoirs en trois mots: "Quel respect, quel amour, quelle confiance de notre part ne méritent pas les anges! Respect pour leur présence, amour à cause de leur bienveillance, confiance en leur protection." Ajoutons un quatrième devoir, la docilité à leur bonnes inspirations.
Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.
20:40 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CONSEILS SPIRITUELS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
« Ses armées, serviteurs de son désir » (Ps 102,21)
Homélies sur Ezéchiel I, 7 (trad. SC 352, p 71-73 rev)
Les anges descendent vers ceux qui sont à sauver. « Les anges montaient et descendaient au-dessus du Fils de l'homme » (Jn 1,51) ; et « ils s'approchèrent de lui et ils le servaient » (Mt 4,11). Or les anges descendent parce que le Christ était descendu le premier ; ils craignaient de descendre avant que l'ait ordonné le Seigneur des puissances célestes et de toutes choses (Col 1,16). Mais quand ils ont vu le Prince de l'armée céleste demeurer sur la terre, alors, par cette voie ouverte, ils sont sortis à la suite de leur Seigneur, obéissant à la volonté de celui qui les a répartis comme gardiens de ceux qui croient en son nom.
Toi, hier, tu étais sous la dépendance du démon, aujourd'hui, tu es sous celle d'un ange. « Gardez-vous, dit le Seigneur, de mépriser aucun de ces petits » qui sont dans l'Eglise, « car en vérité je vous le dis, leurs anges voient constamment la face de mon Père qui est dans les cieux ». Les anges se vouent à ton salut, ils se sont déclarés au service du Fils de Dieu, et ils disent entre eux : « Si lui il est descendu dans un corps, s'il s'est revêtu d'une chair mortelle, s'il a supporté la croix, s'il est mort pour tous les hommes, pourquoi nous reposer, nous, pourquoi nous épargner ? Allons, tous les anges, descendons du ciel ! » C'est pourquoi quand le Christ est né, il y avait « une multitude de l'armée céleste louant et glorifiant Dieu » (Lc 2,13).
Source : Évangile au quotidien.
20:30 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
LES SAINTS ANGES GARDIENS.
« Qui donc est le plus grand dans le Royaume des Cieux ? ». La question des disciples dit beaucoup de l’idée qu’ils ont du Royaume que Jésus est venu annoncer. Ils semblent d’abord avoir bien perçu qu’ils ont un statut particulier, qui leur permet de s’approcher du maître et de lui poser des questions en particulier. Ils ne sont pas comme les autres. Ils sont peut être plus grands que les autres. La question est donc pour eux de savoir qui est plus grand, et au nom de quoi.
Jésus n’entre pas dans cette discussion erronée, il répond par un geste, en plaçant un enfant au milieu d’eux. L’acte est symbolique, mais il est surtout efficace. Il montre l’attitude médiocre qui est la nôtre : sans cesse à nous regarder les uns les autres, à nous comparer, et bientôt à nous jalouser. Ce que Jésus attend, c’est que nous regardions ensemble dans la même direction. Plutôt que comparer nos tailles, découvrir la grandeur à laquelle nous sommes appelés.
Si Jésus nous donne en exemple un enfant, ce n’est pas pour exalter l’idée d’une perfection passée, d’une innocence innée à retrouver, ni pour nous infantiliser. Sainte Thérèse, fêtée le 1er octobre, l’a bien rappelé. L’enfant ne représente pas un paradis perdu mais la nouveauté, il incarne l’avenir, il est celui qui vient. L’enfant est le monde nouveau qui doit advenir et devant lequel le monde ancien doit s’effacer.
Cela ne va pas sans résistance malheureusement. En effet, la nouveauté que Jésus désigne ne se fabrique pas, elle ne se construit pas, elle s’accueille : « celui qui accueillera un enfant », celui-ci connaîtra la joie d’appartenir au Royaume.
Ainsi les adultes que nous sommes n’ont pas tellement à se construire par rapport aux autres ou par rapport à leur rêves, mais nous avons à travailler sur nous-mêmes pour devenir l’enfant que Jésus désigne, pour prendre possession de la filiation dont nous fait grâce le Père des Cieux. Nous avons à accueillir l’autre, qui a pour nous le visage de Jésus lui-même. C'est-à-dire non seulement apprendre à nous tenir sans cesse dans une joyeuse et reconnaissante dépendance vis-à-vis de notre Père des Cieux, mais permettre aux autres d’être eux-mêmes fils dans le Fils en les reconnaissant comme tels et en les y encourageant.
L’enfant placé par Jésus au milieu de nous est donc un exemple de simplicité. Une simplicité qui sait reconnaître les choses pour ce qu’elles sont, sa dépendance pour ce qu’elle est, ses frères pour ce qu’ils sont appelés à devenir. Une simplicité angélique.
Nos anges gardiens sont en effet déjà totalement dans la logique de la nouveauté du Royaume. Ils sont continuellement devant la face de Dieu, rappelle Jésus. Preuve de leur grandeur, certes, et donc de la nôtre, qui recevons l’aide de telles créatures. C’est leur mouvement ascendant vers le Père qui nous indique la route, leur secours quotidien qui nous garde de nous perdre.
Demandons leur, à eux et à la « petite » Thérèse, de nous apprendre à louer pour les dons de sa grâce. Sans doute est-ce une porte d’entrée aisée vers l’attitude d’enfant que Jésus voudrait pour nous. Qu’ils nous apprennent à quitter le mode des comparatifs pour entrer dans le monde du superlatif de l’amour de Dieu, qui est sans égal, qui est le seul qui puisse nous combler, pour que nous puissions accueillir pleinement la grâce d’être fils de Dieu.
Frère Dominique
20:23 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
L'altération des sentiments un risque pour la Foi.
Ce dont nous avons le plus à nous garder, ce n'est pas tant de l'affaiblissement de notre foi en Dieu, que du changement de nos sentiments chrétiens. " Prenez donc garde en votre esprit, et ne soyez pas infidèles. " L'altération des sentiments a de terribles effets.
L'ennemi trouve là une brèche par laquelle il pénètre dans notre âme et la détourne de Dieu.
Il y a des sentiments que nous ne devons jamais tolérer, car ils nous détourneraient de la foi en Dieu, et nous pousseraient à mettre notre confiance dans la puissance et dans la sagesse humaines.
Méfiez-vous des " soucis de ce monde ", car ce sont eux qui produisent de l'amertume.
Il est extraordinaire de constater le pouvoir qu'ont les petits problèmes de l'existence pour nous éloigner de Dieu.
Refusez de vous laisser submerger par les soucis de la vie.
Autre chose encore qui nous éloigne de Dieu: le désir de nous justifier. Saint-Augustin priait ainsi: " O Seigneur délivre-moi du désir de vouloir toujours me justifier! " Ce sentiment détruit la foi en Dieu. " Il faut que je m'explique. Il faut qu'on arrive à me comprendre ", voilà notre désir.
Notre Seigneur n'a jamais tenté de " s'expliquer ", il laissait les erreurs se corriger d'elles-mêmes.
Quand nous nous apercevons que la vie spirituelle de ceux qui nous entourent ne fait pas de progrès, et que nous laissons cette constatation tourner à la critique, nous nous coupons de Dieu. Car Dieu ne nous a pas donné le discernement pour que nous jugions notre frère, mais pour que nous intercédions en sa faveur.
Bruno LEROY.
12:09 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CONSEILS SPIRITUELS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |