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04/06/2009

AF 447 : la piste d'une désintégration en vol.

Delphine Chayet et Cyrille Louis
04/06/2009 | Mise à jour : 08:40
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Crédits photo : AP

INFO LE FIGARO - Pour avancer cette hypothèse, les experts notent que les débris sont très dispersés, parfois distants de plus de 300 km.

Deux jours après la disparition de l'Airbus A 330 d'Air France au milieu de l'Atlantique, les experts disposent d'un premier indice matériel tendant à démontrer que l'appareil s'est désintégré en haute altitude. De premières observations ont en effet permis de constater que la zone de dispersion des débris en mer est très étendue. «On peut observer des fragments à plus de 300 km les uns des autres, confie ainsi une source proche de l'enquête technique. Sous réserve de plus amples informations, ce premier élément plaide en faveur d'une explosion qui aurait touché l'aéronef en plein vol.» Si elle devait être confirmée, une telle désintégration à une altitude d'environ 10 000 mètres pourrait s'expliquer aussi bien par l'action d'un phénomène météorologique exceptionnellement violent, plausible dans la zone de convergence intertropicale empruntée par le vol, que par une brusque dépressurisation ou par un attentat terroriste.

Quatre groupes de travail

Chargés d'enquêter sur cette catastrophe, les experts du Bureau d'enquête et d'analyse (BEA) affirment pour l'heure ne privilégier aucun scénario malgré les nombreux indices déjà recueillis. Mercredi, de nouveaux débris, dont une pièce métallique de 7 mètres de diamètre et une trace de kérosène de 20 km, qui s'ajoutent au siège et à une bouée orange déjà trouvés mardi, ont été détectés par la marine brésilienne.

Dès lundi soir, deux enquêteurs assistés de deux représentants d'Air France et d'Airbus se sont envolés pour le Brésil. Par ailleurs, quatre groupes de travail ont été constitués pour se concentrer respectivement sur les recherches en mer, la maintenance de l'appareil, son exploitation et ses équipements. «Nous avons déjà beaucoup d'informations et nous travaillons maintenant pour analyser leur pertinence dans la compréhension de l'événement», résume le directeur du BEA, Paul-Louis Arslanian, qui ajoute : «Mon objectif est de remettre un premier rapport d'ici la fin du mois de juin.» Refusant à ce stade d'interpréter la cascade de messages d'alerte Acars transmis par l'appareil peu avant le crash, M. Arslanian a simplement précisé mercredi que le pilote du vol AF 447 a évoqué «de fortes turbulences» lors de son ultime contact avec les contrôleurs du ciel brésiliens. Abordant l'historique de l'avion, il relève : «Rien ne permet de penser que l'avion a connu un problème avant le départ.»

Sans cacher qu'il sera sans doute très difficile de retrouver les deux boîtes noires de l'avion par les grands fonds qui s'étendent sous la zone du crash, M. Arslanian a enfin concédé : «L'enquête risque fort d'être longue et je ne peux exclure qu'on ne soit finalement pas en mesure d'aboutir à une certitude totale.» De son côté, le parquet de Paris s'est saisi hier de l'enquête avant d'annoncer l'ouverture prochaine d'une information judiciaire.

» Catastrophe de l'Airbus AF 447 : le film de la journée

» DOSSIER SPECIAL - Les mystères du vol AF 447

10:23 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite, informations |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

“C'est l'héroïsme que l'on attend d'un chrétien”

Combien qui se laisseraient clouer sur une croix, devant des milliers de spectateurs stupéfaits, ne savent pas supporter chrétiennement les piqûres d'épingle quotidiennes! — Juge, par là, ce qu'il y a de plus héroïque. (Chemin, 204)


Aujourd'hui comme hier, c'est l'héroïsme que l'on attend d'un chrétien. Héroïsme dans les grandes luttes, s'il le faut. Héroïsme — et c'est cela qui est normal — dans les petites batailles de chaque jour. Quand on lutte continuellement, avec Amour, de cette façon qui paraît insignifiante, le Seigneur est toujours aux cotés de ses enfants, comme un pasteur plein d'amour: Moi-même, je paîtrai mes brebis; moi, je les ferai reposer. Je chercherai celle qui était perdue, je ramènerai celle qui était égarée; je panserai celle qui est blessée, et je rendrai force à celle qui est infirme... Ils seront en sécurité sur leur terre, et ils sauront que je suis Yahwé, quand je briserai les barres de leur joug, et que je les délivrerai de ceux qui les asservissent.

Je fais appel à sa miséricorde, à sa compassion, pour qu'Il ne regarde pas nos péchés, mais les mérites du Christ et ceux de sa sainte Mère, qui est aussi notre Mère, ceux du Patriarche saint Joseph qui lui tient lieu de Père, ceux des saints.

Le chrétien peut vivre avec l'assurance que, s'il désire lutter, Dieu le saisira de sa main droite, comme on peut le lire à la Messe d'aujourd'hui. Jésus, qui entre à Jérusalem en chevauchant un pauvre âne, est le Roi de paix qui nous dit: le royaume des cieux est emporté de force, et ce sont les violents qui le conquièrent. Cette force ne doit Pas se traduire par la violence envers les autres: c'est la force qui s'exerce à combattre nos propres faiblesses et nos misères; c'est la vaillance qui nous empêche de déguiser nos infidélités personnelles; c'est l'audace qui nous fait confesser la foi, même quand l'ambiance lui est contraire. (Quand le Christ passe, 82) 

http://www.opusdei.fr/art.php?p=15700


       

09:36 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SAINT JOSÉMARIA. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

03/06/2009

Dieu ne nous imposera jamais l’écoute de sa voix.

 Un scribe s'avança vers Jésus et lui demanda : ‘Quel est le premier de tous les commandements ?’ Jésus lui fit cette réponse : ‘Voici le premier : Écoute, Israël…’ » Le premier des commandements que le Seigneur nous donne c’est de l’écouter, c’est d’accepter d’être accueillant à sa Parole de vie. Et que commence par nous dire cette Parole ? « Le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur ». Unicité, radicalité. Il n’en est pas d’autres vers qui notre cœur puisse tendre l’oreille car personne en dehors de lui ne peut légitiment prétendre à ce titre.

La conséquence pour nous d’une telle affirmation ? « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force ». Quelle exigence ! Avec le cœur partagé qui est le nôtre, comment prétendre y être arrivé, ne serait-ce qu’une fois dans notre vie. Certes, nous en avons le désir, mais ce précepte nous bouscule parce qu’il nous renvoie à notre incapacité à l’accomplir. N’aurions-nous pas envie de répondre à Jésus : ‘Ecoute Seigneur, laisse-moi tranquille, j’essaye de faire ce que je peux, mais ne me demande pas l’impossible’ ?

Et pourtant le Seigneur nous demande bien de l’aimer et non pas de faire seulement notre possible pour l’aimer. Ne passons pas trop facilement à côté de l’exigence de ces paroles, même si nous ne devons pas nous laisser enfermer par celle-ci.
Pour ce faire, il est essentiel de nous souvenir qu’il s’agit en premier lieu d’écouter. Ecouter la beauté d’une telle parole : « Le Seigneur notre Dieu est l’unique, tu aimeras… » ; écouter l’amour du Seigneur qui résonne en elle et ce jusque dans la première épître de saint Jean où il nous est dit : « Dieu le premier nous a aimés ». Dieu ne peut nous demander de l’aimer de tout notre cœur, de toute notre âme, de tout notre esprit et de toute notre force que parce que lui-même nous a aimés le premier. Dieu ne peut nous demander de rester fidèle à ce précepte que parce que lui-même, le premier, demeure fidèle.

La première exigence n’est donc pas d’aimer le Seigneur mais de l’écouter et en l’écoutant de se laisser ajuster à lui. Ecouter pour se laisser ajuster, pour se laisser transformer et pour pouvoir aimer du même amour dont nous sommes aimés. Somme toute, n’est-ce pas cela être juste ?

Mais Dieu ne nous imposera jamais l’écoute de sa voix. La Parole de Dieu ne vient pas comme une voix qui se surajouterait à tous nos bruits, à tous nos propos vains et futiles, quitte même à les dominer de sa force.
Parce qu’elle est plénitude, la Parole de Dieu ne peut pas ne pas tout emplir. Elle ne peut donc que jaillir du silence le plus profond. Lui seul veut dire quelque chose. Oui, derrière les bruits, derrière les cris, il y a en moi ce silence qui existe plus que moi, il y a ce silence de quelqu’un qui est sur le point de parler et qui commence ainsi : « Ecoute,… ». Ouvrons l’oreille de notre cœur et écoutons. Ce qui suit sera unique pour chacun d’entre nous.


Frère Elie.

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“Le fort souffre parfois, mais il résiste”

La façade n'est qu'énergie et solidité. — Mais quelle faiblesse et quel manque de volonté à l'intérieur! — Décide-toi plus fortement à faire de tes vertus non pas des faux-semblant, mais des habitudes qui dessinent ton caractère. (Sillon, 777)


(…) Le chemin du chrétien, comme celui de tout homme, n'est pas facile. Il est vrai qu'à certains moments tout semble se dérouler selon nos prévisions; mais d'ordinaire, cela ne dure pas. Vivre c'est affronter des difficultés, ressentir joies et peines dans son cœur; et dans cette forge, l'homme peut acquérir force, patience, magnanimité, sérénité.

Est fort celui qui persévère dans l'accomplissement de ce que sa conscience lui dicte de faire; celui qui ne mesure pas la valeur d'un travail exclusivement aux bénéfices qu'il en retire, mais aux services qu'il rend aux autres. Le fort souffre parfois, mais il résiste; il pleure peut-être, mais il boit ses larmes. Quand la contradiction redouble, il ne cède pas. (…)(Amis de Dieu, 77) 

       
http://www.opusdei.fr/art.php?p=15698

11:33 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SAINT JOSÉMARIA. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite, action sociale chrÉtienne. |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

01/06/2009

« Prier, travailler … et lire »

Le P. Lombardi évoque les propos de Benoît XVI pour humaniser la société


ROME, Lundi 1er juin 2009 (ZENIT.org) - C'est sous la devise « Ora et labora e t lege », « Prie, travaille et lis » que Benoît XVI a présenté la clef qui peut ré-humaniser la société et la culture, souligne le porte-parole du Saint-Siège, le père Federico Lombardi s.j.., qui demande de ne pas négliger « l'actualité éternelle » du message de Saint Benoît de Nursie, proposé par le pape durant sa visite du 24mai à l'abbaye de Mont-Cassin, fondée par le patriarche du monachisme occidental. 

Dans l'éditorial du dernier numéro « Octava Dies », bulletin hebdomadaire du Centre de télévision du Vatican, dont il est le directeur, le père Lombardi approfondit les éléments de cette devise, s'arrêtant d'abord sur la prière, « primat de Dieu et de Jésus Christ dans la vie personnelle et communautaire ; puis sur le travail : la fatigue quotidienne à humaniser et spiritualiser en découvrant et respectant la valeur et l'ordre de la création ; enfin sur la lecture, autrement dit la culture et l'éducation ».

« À vrai dire, nous avions tous et depuis toujours en tête l'« ora et labora », mais nous n'avions pas tous aussi présent le troisième élément : « et lege », c'est-à-dire « lis, étudie ». Ce n'est pas un hasard que ce soit justement le pape Benoît qui nous le fasse remarquer, un pape chez qui la synthèse entre prière, service et culture se présente non seulement comme message, mais encore avant cela comme témoignage personnel », relève le porte-parole qui est aussi le directeur de la salle de presse du Saint-Siège.  ;

Le père Lombardi a rappelé le « grand discours » au monde de la culture à Paris, où le pape avait mis en lumière comment la « recherche de Dieu était la force à l'origine de la croissance de la culture européenne dans ses diverses dimensions ».

A Mont-Cassin il a repris ce discours et, parlant des archives et de la bibliothèque de l'Abbaye, il a dit qu' « ils rassemblent d'innombrables témoignages de l'engagement d'hommes et de femmes qui ont médité et ont recherché comment améliorer la vie spirituelle et matérielle de l'homme. Pour cela aussi, après 1500 ans et quatre destructions, Mont-Cassin a encore quelque chose de très important à nous dire ». 

« Lis, étudie », conclut le porte-parole du Saint-Siège. « Il ne suffit pas de naviguer, de cliquer et de faire du zapping, ou du copié-collé sans fin. Autrement, il ne restera rien, ni pour toi, ni pour les autres »


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31/05/2009

N'ÉTEIGNONS POINT L'ESPRIT-SAINT.

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La vie des pauvres est une ascèse continue. Aucun modèle de vie ascétique forgé par les religieux n'atteint le niveau de dépouillement et de privations des pauvres. Ceux-ci appartiennent au royaume de Dieu à cause de leur condition même et n'ont pas besoin de cette voie. De même que le pauvre Lazare de la parabole, leur place dans le futur royaume de Dieu est déjà préparée.
 
Cependant, les pauvres sont sensibles aux prestiges de la richesse. Lorsqu'ils ont l'occasion de s'approcher d'une culture supérieure, ils sont facilement envoûtés. On observe, par exemple, la fascination qu'exercent sur les pauvres les feuilletons de la télévision. Nombreux sont les endroits où la communauté des pauvres est morte le jour même où la télévision y est entrée.
Sacrifier un feuilleton pour participer à une réunion spirituelle, politique ou sociale exige désormais un véritable héroïsme.
 
On parle d'ascèse lorsqu'il s'agit de gens éduqués pour un niveau de vie supérieur à la pauvreté. Pour ces gens, l'engagement dans la libération des pauvres exige une ascèse. Il n'est cependant pas nécessaire d'inventer des méthodes de détachement, de mortification des passions ou de lutte contre l'égoïsme. La vie commune avec les pauvres réalise tout cela de façon implacable.
 
La caractéristique de cette ascèse est qu'il ne s'agit pas d'une méthode appliquée par le sujet lui-même mais imposée par le contexte.
 
 
Partager la vie des pauvres est une mortification corporelle : problèmes de nourriture, d'eau, de bruit, de manque d'espace, d'excès de chaleur ou de froid, de manque de confort en tous genres. Cela demande une patience et une constance qu'on peut très bien comparer aux exercices des anciens moines du désert.
 
Le deuxième niveau d'ascèse est mental ou intellectuel lorsqu'on vit avec un peuple d'une autre mentalité, d'autres valeurs, d'autres critères de vie personnelle ou sociale. Les pauvres se construisent une culture propre adaptée à leur condition. Celui qui veut s'engager aux côtés des pauvres devra accepter leur culture et en faire l'instrument de son travail d'évangélisation.
 
Cette ascèse mentale est plus dure et plus exigeante que la première.
 
Enfin, celui qui s'engage avec les pauvres subit la persécution des " puissants " et des autorités économiques, sociales et politiques.
Celui qui se place du côté des pauvres est victime du mépris permanent de tout ce qui est " important " dans la société, du discrédit et de la méfiance. Il est plus ou moins " excommunié " dont il est issu et qui l'a éduqué. Voilà la forme d'ascèse la plus exigeante et rares sont ceux qui supportent cette condition de " rejetés ".
 
Ce qui explique aujourd'hui, le refus de certains éducateurs de rue ou de simples chrétiens de vivre leur vocation auprès des plus meurtris de la vie.
 
Et pourtant, c'est ainsi que s'ébauche un nouveau cheminement, une nouvelle imitation de la croix de Jésus-Christ.
Personne ne peut s'imposer ce chemin ; il vient de lui-même, amené par l'Esprit-Saint.
Encore faut-il que la prière vraie ne soit pas contrainte mais surgit de la réalité de la vie pour demeurer fidèle à l'Esprit qui nous murmure dans son Souffle de liberté que l'existence chrétienne est au service des plus petits.
 
N'éteignons point l'Esprit-Saint qui nous demande humblement de revêtir le manteau d'Amour de Jésus-Christ.
Pour servir ceux que notre société exclue sur l'autoroute du libéralisme sauvage.
Seule, notre vie  auprès des plus pauvres témoignera de leurs cris de révolte face à ce monde qui a oublié le message premier du Christ.
 
Bruno LEROY.
 
* Je vous souhaite à Toutes et Tous une Pentecôte bénie et attisée par le feu de l'Esprit.

14:59 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

30/05/2009

L’effusion du Saint Esprit.



©F&L-D.Lefèvre

La Pentecôte.

Il est de coutume d’assimiler l’Esprit Saint à l’Amour, comme voudrait le souligner l’image du souffle qui envahit la chambre haute où se trouvaient les disciples le jour de la Pentecôte. Mais l’Esprit Saint est avant tout « l’Esprit de Vérité », ce qui nous permet de mettre en évidence avec le psalmiste le lien inséparable entre la vérité et l’amour : « Amour et vérité se rencontrent, justice et paix s’embrassent. » L’Esprit Saint réalise les œuvres du Christ : il témoigne « en sa faveur ». Non seulement il ne dit rien de lui-même, mais il annonce la vie même de Jésus : « Il redira ce qu’i l a entendu, il me glorifiera, il reprend ce qui vient de moi pour vous le faire connaître. » L’Esprit Saint est l’exégète du Fils : il rend vivant sa présence. Celle-ci produit des fruits qui sont de solides critères pour discerner l’authenticité de la vie chrétienne. L’Esprit donne la vie en transformant de l’intérieure toute l’existence dans « l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la foi, l’humilité et la maîtrise de soi ». L’Esprit Saint configure l’être du croyant à la personne du Christ en lui faisant éprouver ses sentiments de Fils. L’Église, « Corps du Christ », est toute disponible à l’œuvre de l’Esprit : elle l’instruit de ses dons, à la fois institutionnels et charismatiques, les deux étant indissociables.

 

Invoquons l’Esprit Saint avant chacune de nos prières afin qu’il peigne en nous le visage tant aimé et si aimant de Jésus.

Extrait de Feu et Lumière de Mai 2009 (n° 283)

 


 


P?re Tanguy Marie
Père Tanguy-Marie
Prêtre de la Cté des Béatitudes
Auteur des livres : La parole, don de Vie, EDB, 2006
Libres en Christ, EDB, 2008

 

19:48 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

La pleine connaissance spirituelle vers laquelle nous guide l’Esprit.

Le fil rouge de la liturgie de cette fête de Pentecôte me semble être le passage de la Seigneurie du Christ à celle de l’Esprit au cœur du disciple et au cœur de l’Eglise. Par trois fois, Saint Paul insiste auprès des chrétiens de Galatie afin qu’ils « se laissent conduire par l’Esprit ». Il ne s’agit pas pour autant de changer de Maître : Celui que Jésus envoie d’auprès du Père ne fera que « reprendre ce qui vient du Fils pour nous le faire connaître ». Et comme le Verbe prononce les paroles du Père, c’est ultimement au Père que l’Esprit tout comme le Fils rendent témoignage.
Il semble pourtant qu’il y ait une contradiction dans les propos de Notre-Seigneur, puisqu’il affirme d’abord qu’il aurait « encore beaucoup de choses à nous dire, mais que pour l’instant nous n’avons pas la force de les porter » ; puis il ajoute que l’Esprit se limitera à nous « redire tout ce qu’il aura entendu ». Dans ces conditions, qui donc va compléter l’enseignement que Jésus n’a pas pu achever en raison de notre faiblesse ?
Si nous interprétons ces paroles comme la révélation d’un manque dans l’ordre du savoir, il y a effectivement une difficulté ; mais s’il s’agit d’un déficit dans l’ordre de la connaissance - au sens d’une intuition spirituelle de la véritable identité du Christ - la contradiction disparaît
: seul l’Esprit du Père et du Fils peut nous révéler la vérité de leur relation, et par là leur identité profonde. Littéralement, l’Esprit de vérité nous guidera dans la vérité toute entière, c'est-à-dire qu’il nous introduira dans le mystère de la Personne du Père en nous donnant part à la vie filiale du Christ. L’Esprit ne nous livre pas de « nouvelles informations sur l’affaire Jésus », mais il le « glorifie » : il révèle sa gloire, la gloire qu’il tient du Père en tant que Fils unique, venu nous introduire dans « la grâce et la vérité » (Jn 1, 17).
La parole de Jésus ne suffit donc pas pour « rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersés » : il faut davantage ; un autre don est nécessaire : celui de l’Esprit, qui glorifie le Fils, c'est-à-dire qui met en lumière le caractère divin de sa mission. La parole s’écoute ; la gloire se contemple : la parole nous constitue en interlocuteurs de Dieu, la contemplation de sa gloire nous unit à lui dans l’amour, tout en nous unissant entre nous dans une même communion.
Nous avons donc besoin d’un double accompagnement : celui de la parole, et celui de l’Esprit. Nous pourrions dire que nous n’allons vers le Père qu’en donnant la main au Fils et à l’Esprit : « Si vous ne devenez pas comme les petits enfants – sous-entendu qui se laissent conduire par la main – vous n’entrerez pas dans le Royaume des cieux » (Mt 18, 4). Et où allons-nous ainsi ? La seconde lecture de ce jour nous précise que notre marche nous conduit d’un état à un autre. En devenant sujet du Christ Jésus et en obéissant à son Esprit, nous passons de la sujétion à la Loi, à la liberté des enfants de Dieu ; ou encore : de l’esclavage de la chair à la liberté de l’esprit ; et enfin : de la mort à la vie. Ce passage n’est cependant pas une promenade de santé : Jésus nous parle de l’Esprit comme d’un Défenseur, un Témoin, un Avocat ; le contexte est donc celui d’un procès, d’une mise en accusation. Certes l’issue de l’affrontement ne fait pas de doute puisque Jésus est passé par c e chemin avant nous pour nous ouvrir la voie qui conduit au Père ; mais si notre Maître est déjà dans la gloire, nous sommes encore au cœur du combat. D’où l’importance de demeurer soumis à celui que Jésus nous a envoyé d’auprès du Père pour nous protéger, nous conseiller, nous guider et nous introduire dans la vérité toute entière.
Si Jésus nous dit avec autant d’insistance qu’il est « le chemin, la vérité et la vie » (Jn 14, 6), et s’il nous envoie « l’Esprit de vérité » dont la mission est de nous « guider dans la vérité toute entière », c’est donc que ce qui nous barre l’accès à la vie en plénitude, c’est le mensonge. Le diable est en effet « Père du mensonge », et par le fait même, « homicide, et cela depuis les origines » (Jn 8, 44-45). D’où l’importance de proclamer à temps et à contretemps la parole de vérité, car c’est elle qui ouvre le chemin de la vie. Le poison mortel réside dans le mensonge - subtilement entretenu par le démon - selon lequel l’homme serait divin par nature, et n’aurait dès lors nullement besoin de salut. Enfermé dans son autonomie carcérale, ce petit dieu ne voit pas qu’il est esclave de la chair, aliéné de lui-même, voué à la mort ; alors qu’il est de toute éternité appelé par le Père à partager sa propre vie dans la lumière de l’amour.
La pleine connaissance spirituelle vers laquelle nous guide l’Esprit est donc à la fois « théorique » et « pratique » : il s’agit de coopérer avec la grâce à une transformation profonde de notre être afin de « devenir participants de la vie divine » (2 P 1, 4). Nous laisser conduire par l’Esprit signifie nous soumettre en toutes choses à ses directives afin de ne plus « obéir aux tendances égoïstes de la chair » (2nd lect.), et de vivre selon la loi de charité. Tel est le chemin que sont invités à suivre ceux qui « sont au Christ » (Ibid.) et progressent vers la vie filiale.
L’Esprit nous donne d’abord de croire en Jésus, Seigneur et Sauveur ; puis il nous conduit vers un attachement toujours plus radical à sa Personne, afin de vivre de sa vie. Sur ce chemin, il s’agit pour chacun de nous de faire la vérité sur nos comportements, afin d’extirper les agissements du vieil homme, qui sont incompatibles avec une vie en Christ. Il suffit de parcourir la liste des « actions auxquelles mène la chair » que nous énumère Saint Paul, pour découvrir que nous n’avons pas encore « crucifié en nous la chair, avec ses passions et ses tendances égoïstes », pour laisser « vivre l’Esprit en nous ». Telle est précisément la raison pour laquelle nous revivons chaque année la solennité de la Pentecôte : nous avons besoin de nous laisser purifier dans le Feu de l’Esprit afin de pouvoir « rendre témoignage en faveur de Jésus », et « proclamer par toute notre vie les merveilles de Dieu » (cf. 1ère lect.).

« Aujourd’hui, Seigneur, par le mystère de la Pentecôte, tu sanctifies ton Eglise chez tous les peuples et dans toutes les nations ; répands les dons du Saint Esprit sur l’immensité du monde, et continue dans les cœurs des croyants l’œuvre d’amour que tu as entreprise au début de la prédication évangélique, par Jésus le Christ, Notre-Seigneur » (Or. d’ouv.).



Père Joseph-Marie.


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“Ne serais-tu pas timoré, parce que ton amour est étriqué ?”

La grâce de Dieu ne te manque pas. Par conséquent, si tu lui réponds, tu dois être sûr de toi. Le succès ne tient qu'à toi: unis à cette grâce, ta force et ton entrain sont un motif plus que suffisant pour te donner l'optimisme de qui est sûr de la victoire. (Sillon, 80)


Ne soyez pas des âmes "à œillères", des hommes ou des femmes mineurs, myopes, incapables d'embrasser l'ensemble de notre horizon surnaturel et chrétien d'enfants de Dieu. Dieu et Audace! (Sillon, 96)

L'audace n'est ni imprudence, ni témérité irréfléchie, ni simple hardiesse.

L'audace c'est la force, vertu cardinale, nécessaire à la vie de l'âme. (Sillon, 97)

J'ai lu un proverbe très populaire dans certains pays: "Le monde est à Dieu, mais Dieu le loue aux courageux", voilà qui m'a fait réfléchir.

— Qu'attends-tu? (Sillon, 99)

Je ne suis pas l'apôtre que je devrais être. Je suis... un timide.

— Ne serais-tu pas timoré, parce que ton amour est étriqué? — Réagis! (Sillon, 100)
 

        http://www.opusdei.fr/art.php?p=15702

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“Docile au Saint Esprit”

C'est Notre-Seigneur Jésus-Christ qui le veut: nous devons Le suivre de très près Il n'y a pas d'autre chemin. Telle est l'œuvre du Saint-Esprit dans chaque âme, et dans la tienne. Et tu dois être docile, afin de ne pas mettre d'obstacles à Dieu. (Forge, 860)


En vue de concrétiser, ne serait-ce que de façon très générale, un style de vie qui nous pousse à fréquenter le Saint-Esprit et, avec Lui, le Père et le Fils, et à entrer en rapports familiers avec le Paraclet, nous pouvons nous arrêter à trois réalités fondamentales: docilité (j'y insiste), vie de prière, union à la Croix.

Docilité, tout d'abord, parce que c'est le Saint-Esprit qui, par ses inspirations, imprime un ton surnaturel à nos pensées, à nos désirs et à nos actes. C'est Lui qui nous pousse à adhérer à la doctrine du Christ et à l'assimiler en profondeur. C'est Lui qui nous éclaire, nous rend conscients de notre vocation personnelle et nous donne la force de réaliser tout ce que Dieu attend de nous. Si nous sommes dociles au Saint-Esprit, l'image du Christ se formera sans cesse davantage en nous et nous nous approcherons ainsi chaque jour davantage de Dieu le Père. Tous ceux qu'anime l'Esprit de Dieu sont fils de Dieu.

Si nous nous laissons guider par ce principe de vie présent en nous qu'est le Saint-Esprit, notre vie spirituelle se développera et nous nous abandonnerons dans les mains de Dieu notre Père avec la spontanéité et la confiance d'un enfant qui se jette dans les bras de son père. Si vous ne retournez à l'état des enfants, vous ne pourrez entrer dans le Royaume des Cieux, a dit le Seigneur. C'est le vieux chemin intérieur de l'enfance, toujours actuel, et qui ne procède ni de la mièvrerie ni d'un manque de qualités humaines, mais d'une maturité surnaturelle qui nous fait approfondir les merveilles de l'amour divin, reconnaître notre petitesse et identifier pleinement notre volonté à celle de Dieu. (Quand le Christ passe, 135)
       
http://www.opusdei.fr/art.php?p=15701

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