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21/11/2020

Je ne pouvais supporter que des jeunes crèvent d'indifférence.

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Adolescent, ma vocation oscillait entre celle de prêtre et éducateur. J'avais, déjà à l'époque un esprit rebelle qui s'insurgeait contre toutes misères humaines. Je fis mes études de Théologie au séminaire et la rupture de la prêtrise vint lorsque je tombais amoureux d'une femme merveilleuse qui partage mon existence. Mais, autour de moi, je ne pouvais supporter que des jeunes crèvent d'indifférence. Je suivis des études d'éducateur et me mis à travailler dans un Centre accueillant des meurtriers adultes. Je n'avais que 17ans et pour une première expérience, cela forme un homme à jamais. Puis, mon esprit toujours fixé vers les Jeunes me fit prendre le chemin de la rue. Je découvrais des potentialités énormes chez ces jeunes, ces mozarts assassinés. Pour parfaire, mes actions à mener, je repris des études de psycho,socio etc...
  
  
Je me base essentiellement sur le désir, les projets des Jeunes. Ils en ont plein la tête et ce serait dommage de tuer leurs rêves. Je puis dire que je n'ai jamais eu peur car, j'estime que ma vocation est d'aller vers eux, prioritairement. Et pourtant, je ne compte plus le nombre de fois où je me suis retrouvé avec un couteau sous la gorge. Il suffit dans ce métier, d'avoir le sens du discernement, et d'analyser la symbolique du geste. Je dirai aussi qu'il faut un cœur qui Aime par dessus tout, ces jeunes. De plus, il faut avoir un équilibre psycho-affectif solide, savoir prendre de la distance. Hier, j'étais leur grand frère et aujourd'hui avec mes 62 ans, je suis le père. Ce père qui leur a tant manqué dans sa capacité de gérer l'autorité. Être autoritaire sans autoritarisme mais, avec fermeté. Seul, le terrain vécu au quotidien auprès des ados, fait saisir l'importance de leurs attentes et l'indifférence des pouvoirs publics. Il faut entrer de plein pieds dans leur monde tout en affirmant ses convictions. La Foi chevillée au corps, je ne fais jamais de prosélytisme car, c'est une violation de conscience !. Les aimer par l'action, la présence et les projets éducatifs.
 
 
Les respecter également, eux qui ne savent pas ce qu'est le respect faute de l'avoir appris. Il faut aimer leurs parents et ne jamais leur jeter la pierre car, ils ont vécus aussi une misère sans nom. Chaque jour je suis obligé de me battre pour leur dignité. Il faut une grande ouverture d'esprit et surtout, le sens de l'humour, il est toujours bon d'apporter le rire comme lumière dans la grisaille du temps. L'acte éducatif est de responsabiliser l'individu afin qu'il s'épanouisse au soleil de la Vie.
 
 
Bruno LEROY.

27/05/2014

Construisons une société alternative.

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Le Libéralisme semble avoir triomphé de toutes les tempêtes. Rien n’est plus faux. Son cortège macabre peut être contrebalancé par un contre-pouvoir. Des alternatives existent et devraient se mettre en place afin de refuser ce fatalisme de la pensée unique. C’est l’espoir pour les plus petits qui se voient broyés dans cette machine économique sans philosophie propre. Il nous faut remettre les valeurs Humaines avant l’économie. Les libéraux semblent sans âme face à la mondialisation. Seuls, les esprits contestataires et lucides redonneront une philosophie de Vie aux paradigmes politiques. Sinon, la mort de nos sociétés est déjà programmée...

 

Le néo-libéralisme nous offre son cortège de drames Humains avec son non-respect des travailleurs intérimaires, des précaires, chômeurs, rmistes, tous exclus de la société de consommation. Les exclus de la machine à profits aussi, les retraités ayant à peine de quoi survivre en attendant au bout du chemin la misère, la mort, froide, ou caniculaire, mais finalement planifiée. Tout cela présenté dans les journaux, sauf certains, comme une fatalité. Nos vies ne valent plus que ce que les statistiques en font.

 

 La destruction de la planète fomentée par quelques poignées de dirigeants de multinationales anonymes. Les êtres humains que nous sommes ont-ils perdus tout espoir, tout désir de vivre une vie épanouissante, libre ? Une vie basée sur le partage, la solidarité, la fraternité. Une vie débarrassée des entraves du travail inutile, du fric, de la valeur marchande, du pouvoir. Une vie sans dominants ni dominés.

 

Une vie où nous prendrons le temps de vivre, de profiter nous aussi. Nous qui produisons par notre labeur toute la richesse, nous n’avons droit qu’à des miettes. Consommation de survie pour beaucoup d’entre nous, alors qu’il y a de quoi donner à tous couverts, soins et logis. Consommation de choses, de besoins inutiles que l’on se crée, que l’on nous crée, et que l’on paye de toute notre vie par le travail et l’allégeance au système. Créons une société de liberté non basée sur le profit. Nous savons tout faire. Nous savons produire ce qui est nécessaire à l’homme.

 

La nourriture, l’abri, les soins. Nous pouvons nous organiser autrement. Vivre en fabriquant du plaisir, de la joie de la fraternité plutôt que continuer dans la spirale mortifère de l’exploitation, de la guerre, de l’anéantissement quotidien de la planète sur laquelle nous ne sommes qu’un infiniment petit souffle de vie. L’heure est venue de partager autre chose que la galère, la misère pendant qu’ils jouissent de tout sur notre dos. Le néo-libéralisme nous offre la souffrance emballée dans un joli papier cadeau et nous rend irresponsable de notre devenir. Nous sommes capables de construire une société alternative dont l’homme ne serait plus un loup pour autrui.

 

 

Les politiques sécuritaires sont des mesures fascistes et de contrôle des humains sans notre autorisation. Nous ne pouvons continuer à vivre dans un monde qui laisse crever ses ados, ses enfants mais, parle de profits constamment. Je dis non au capitalisme sauvage qui détruit toute idée de Vie !

 

 

Bruno LEROY.

17/11/2013

Le Dimanche, un jour comme les autres ?

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Le dimanche, jour pour Dieu et pour le prochain : est-ce encore une évidence pour les chrétiens d'aujourd'hui ?
Le travail, la vie familiale, les obligations nous poursuivent même le Dimanche.
La maladie, la vieillesse, les situations douloureuses ne s'arrêtent pas pour autant.
Alors le Dimanche, un jour comme les autres ?
Qu'avons-nous fait de nos Dimanches ?
Rendons ce jour à son originalité première !
 
Ne pouvons-nous pas plutôt, ce jour-là, nous recentrer sur l'essentiel de notre vie, à travers tout ce qui la compose ?
Et pour le chrétien, l'Essentiel n'est-il pas le Christ ?
Découvrir comment le Christ nous appelle à vivre de Sa vie dans nos occupations quotidiennes.
Mais pour bien le découvrir, il est bon de s'arrêter un peu, de prendre de la distance par rapport au rythme de la semaine.
 
Réaliser ce que nous fêtons le Dimanche, c'est la Résurrection de Jésus, et qu'Il veut nous faire passer, nous aussi, de la mort à la Vie, de notre égoïsme à l'existence donnée par Amour.
 
Se rendre compte également que le lieu par excellence où le Seigneur nous invite à Fêter Sa résurrection, la Vie divine qu'Il veut nous partager, c'est l'Eucharistie.
 
Aller à la messe le Dimanche, ce n'est pas tant une question " est-ce que j'en ai envie ? ", c'est répondre à une invitation de Dieu qui veut nous donner Sa Vie, pour que nous vivions chaque jour davantage et que nous soyons porteurs de cette vie auprès de tous, par des actes concrets de Don de soi-même.
 
Et si vraiment nous retrouvons le Dimanche comme jour pour Dieu et le prochain, c'est toute la semaine, toute notre Vie qui en sera illuminée et fécondée.
Redonnons au Dimanche cette saveur de Foi authentique qui bannit tout esprit de rentabilité.
Donnons au Dimanche des vertus d'imagination conviviales, de souplesse dans les gestes donnés, de silence intérieur.
 
Ainsi, nous retrouverons la consistance originelle de ce repos dominical qui fera éclore notre fleur spirituelle aux senteurs de Bonheur.
 
Bruno LEROY.

14/12/2012

Noël Fête de la consommation ?

20/09/2011

Rien ni personne ne m'empêchera de vivre au coeur de votre misère.

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( Pour un Jeune qui vient de se suicider )

Je sais ton enfance fut un désert suintant de souffrances,

Tes sentiments le monde proche n'en avait connaissance,

Tes yeux cherchaient dans l'azur les raisons d'un amour,

Je sais toutes tes blessures jamais cicatrisées un seul jour,

J'ai vu tes larmes de sang couler sur les berges sans retour,

Pour toi, le présent était toujours la mort telle une compagne,

Te souviens-tu de nos rires dans les champs de la campagne,

Te souviens-tu des lèvres du vent qui embrassaient nos visages,

Comme la mer spumeuse vient se reposer le long du rivage,

La vie était en ton sourire une promesse d'éternité inachevée,

Alors, pourquoi avoir précipité le temps avant qu'il ne te trouve,

A dix huit ans les rêves sont toujours présents pour inventer,

Les heures, les jours et sûrement les années qui viennent te créer,

Je t'avais expliqué mes combats contre la bêtise humaine intolérante,

Mes homériques colères contre les jugements hâtifs que tu entendais,

Oui, je gueulais contre cet esprit de mort devenu culture flagrante,

Contre cette indifférence qui atteint des sommets jamais égalés,

Depuis que tu as décidé de mettre treize étages de vide dans ta vie,

Les jours semblent encore plus vides qu'autrefois, sans toi...

Tu désirais la mort comme une amie qui t'aimerait dans tes cris,

Ton corps n'était plus qu'un amas d'os broyés qui semblait me regarder,

J'ai fermé tes yeux comme pour te rendre à ton éternel destin,

Tu fais partie de ces nombreux jeunes que j'ai enterré avec tant de peine,

De ceux pour qui la vie n'aura été qu'un berceau de rancunes et de Haine,

Tu sais, je gueule encore contre la connerie et ce jusqu'à ma mort aussi,

Mes combats sont plus vifs depuis que ton feu s'est éteint dans mes yeux,

L'Espérance demeure en moi comme une source claire et limpide d'Amour,

Je me bats pour les autres jeunes afin qu'ils ne meurent pas de mépris,

C'est l'ultime sens que j'ai donné à ma vie avec l'aide d'un Dieu épris,

D'une tendresse incommensurable à tel point que je devine dans ton vide,

La douce musique venant de ton bonheur de n'être plus au creux de la vague,

Dis-moi mais dis-moi que tout cela n'est que vaste blague !

Il me faut continuer mon chemin de mendiant ou d'apôtre comme tu voudras,

Mais, il me faut persévérer pour que d'autres ne se tuent pas,

Je t'en fais le serment mon existence est vouée à vous jeunes mal aimés,

Qui cherchaient dans le regard franc et direct de l'adulte une raison d'exister.

A Dieu, Christian du haut de tes treize étages tu as rencontré le Dieu vivant,

Moi, je cherche d'autres survivants auxquels donner la splendeur d'un chant,

Le sens de vivre autrement que dans une société de cons et d'indifférents,

Il est des gens de coeur sur cette terre et j'en connais la lumière,

Je continue mes combats avec vous à la vie à la mort loin des enfers,

Loin des drogues qui vous laissent le cul par terre et la tête au cimetière,

Rien ni personne ne m'empêchera de vivre au coeur de votre misère.

Bruno LEROY.

Éducateur de rue.

18:32 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., COUPS DE GUEULE., CRITIQUE SOCIALE. | Lien permanent | Commentaires (3) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

19/05/2011

J'exprime ma solidarité à toutes les femmes agressées.

DSK aurait tenté de violer une femme de chambre dans un hôtel de New York.

 

Une partie des politiques, prompt-es à condamner les petits voleurs ou les supposé-es fraudeurs du RSA, crient à la présomption d’innocence. D’autres vont à la curée, trop heureux et heureuses de voir disparaître un concurrent de poids. On en trouve même pour déplorer un piège qui nuit à l’image de la France.

 

Et personne pour rappeler qu’il s’agit d’abord d’un problème d’oppression sociale et patriarcale, lorsque des hommes riches et de pouvoir agissent selon ce qu’il croient être leur bon droit, agresser sexuellement une travailleuse qui les côtoie.

 

J'exprime ma solidarité à toutes les femmes agressées et à toutes les femmes de chambre que les hommes de pouvoir pensent faire partie des meubles. Et regarde avec mépris le cirque médiatico-politique qui démarre autour d’enjeux électoraux dont nous n'avons rien à attendre.

 

Bruno LEROY.

09:27 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., COUPS DE GUEULE., HOMMES POLITIQUES. | Lien permanent | Commentaires (1) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

12/04/2011

Notre système fonctionne dans le délire.

Nous sentons que notre système fonctionne dans le délire : d'un côté, la rationalité des techniques et la rentabilité ; de l'autre , l'absurdité et l'irrationnel. Ne pas être dans ce délire, c'est être hors du réel, un exclu qui n'a que le droit de se taire. Comment faire entendre une parole ? Les personnes en difficulté veulent vivre autre chose et sortir de leur état qui ne les satisfait pas.
Nous avons à consentir à un changement de civilisation, c'est dérisoire de le dire. Il faut travailler dans une perspective d'ensemble à long terme, sans déserter notre lieu. C'est une mentalité neuve qui décourage fanatisme et sectarisme : créer, susciter, innover, savoir que c'est du provisoire, mais jamais vain et insignifiant, toujours nécessaire et indispensable.

Si accompagner une personne en difficulté est de l'ordre d'une naissance, nous devons allier savoir, faire et savoir-faire, avoir équipements, matériaux et outils nécessaires. Il nous faut sortir de la logique économique de rentabilité pour une autre logique qui n'est plus marchande, mais humaine : que chacun puisse naître à lui-même, trouver sa voie, sa consistance, sa taille.
Accepter de parier sur des rêves et d'avancer de pari en pari, d'aventure en aventure, d'épreuve en épreuve, se laisser altérer, mettre à mal ses certitudes et renverser les tables de la loi...Oser la relation de confiance, emmagasiner son lot de joies, de souvenirs heureux, d'expériences nouvelles, retrouvailles avec et dans le chemin de la personne. N'est-ce-pas de l'ordre du regard qui désarme et ne juge pas ? Plein de joie et d'intelligence, il autorise l'autre à naître à lui-même et à exister. Ce regard qui ne se contente pas de soutenir le nôtre, mais l'appelle, est présence et discrétion. Ce regard ne tue jamais, il élargit l'espace des possibles.

Pourquoi un délinquant voudrait-il se réinsérer dans la société ? Il est inséré dans cette société, en tant que délinquant, N'oublions pas que la marge fait partie de la page. Notre rôle d'adulte éducateur est la réinsertion du jeune dans son propre être : lui faire découvrir la formidable potentialité de l'être humain, lui faire pointer du doigt que sa situation de jeune en difficulté lui fait développer des capacités de résistance et de vie étonnantes dont nous ne serions peut-être pas capables. Notre rôle est de faire un bout de chemin avec eux pour leur montrer autre chose, leur ouvrir d'autres horizons, leur amener de la culture. Pour cela tous les moyens sont bons, toutes les portes sont possibles, à une condition : le partage des vécus. Le travail social n'est pas de dire : " Tu devrais faire " . Il faut faire- avec, aller-avec. Notre présence active c'est la reconnaissance de l'autre, c'est ce qui fait grandir qu'on ait douze ou trente ans. Il faut aller au devant d'eux, se mettre en situation difficile de déséquilibre d'où surgira la réflexion à deux, adulte et jeune.

Nous devons avant tout retrouver la personne. La pratique éducative ne devrait fonctionner en tout premier lieu qu'avec cette conviction. Toute société se vit de mythes et d'histoires constitutives, l'être humain ( et le jeune qui nous préoccupe ici ) est à la fois plus simple et plus complexe que la société. S'il a besoin " d'histoire " , pourquoi cette histoire que nos sommes sensés aider à restituer ne serait-elle que pragmatique, normative, adaptée aux besoins de la marche sociale ? Pourquoi ne serait-elle pas, au niveau de notre tâche éducative, la recherche de moments heureux, de souvenirs marquants, de déstabilisations consenties avec la protection d'un adulte ? Toute joie emmagasinée est un sacré pas sur le chemin du grandir. Nous l'oublions souvent. Nos prétentions de réinsertion des jeunes en difficulté sont souvent éloignées de la réalité. Or, la réalité, ce sont eux. Nos convictions mises en oeuvre et nos paroles étant vraies, les exclus pourront être associés aux mesures économiques, remis dans le circuit de leur responsabilité. Le cercle infernal de l'exclusion pourra être brisé, ouvert. Si les éducateurs de rue partent du principe que l'exclusion n'est pas une fatalité, elle peut se combattre. Mais il y a nécessité et urgence à renouveler notre conception de la vie et du travail social. Seul, notre regard anticonformiste sur les raisons et les causes de l'exclusion des jeunes, nous fera changer nos relations éducatives et nous empêchera de penser la réinsertion en terme de production, comme souvent la société nous le demande. Je suis, de part mes fonctions, au service des jeunes et non de politiques capitalistes qui rêvent de rendre productives toutes les machines humaines. Je travaille pour l'épanouissement des jeunes et non leur aliénation au nom de quelques idéologies que ce soient, c'est mon regard d'éducateur de rue qui aime voir grandir l'adolescent en fonction de sa personnalité intérieure en pleine liberté de son devenir, qui me donne la force de continuer à temps et contre-temps.

 Bruno LEROY.

19:39 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., CHRONIQUES., CONSEILS ÉDUCATIFS., COUPS DE GUEULE., CRITIQUE SOCIALE., CULTURE., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

27/03/2011

IL NE SORT PLUS DE CHEZ LUI.

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Il ne sort plus de chez lui,
Le téléphone ne peut le déranger,
Il demeure toujours muet.
 
Il ne sort plus de chez lui,
Ainsi les voisins ne sauront pas,
Il ne fait presque pas de bruit,
Les voisins ne devineront rien de sa vie.
 
Il fait parfois ses courses aux heures,
Où le monde travaille pour son bonheur,
Puis, il rentre vite dans son antre,
Pour que les voisins n'entendent pas chanter
Son ventre affamé...
 
Il s'endort sur le canapé de sa solitude,
Ses yeux trahissent une douloureuse lassitude,
Il ne sort plus de chez lui,
Depuis que ses mains ne servent à rien.
Pour du boulot, il verra bien demain.
 
Dans cette aventure sa femme,
Ne lui a pas tenu la main,
Elle est partie pour un autre destin,
Avec les enfants au petit matin.
 
D'ailleurs il ne saurait plus donner d'amour,
Lui qui se déteste tant depuis que son âge,
A sonné le glas du chômage.
 
Ce n'est pas facile de retrouver,
Et surtout de reconstruire une existence,
Bousillée par les lois économiques,
Des années de labeur parties en fumée,
Sans parler de ceux qui prétendaient l'aimer.
 
Que reste-t-il dans cette putain de société,
L'augmentation des prix n'augmente pas ses indemnités,
Il ne peut rester enfermer à gémir sur son passé,
Il faut se remettre debout ou se tuer,
Là est la question fondamentale.
 
C'est décidé il ira puiser ses forces,
Dans l'ignorance de ce que peuvent penser,
Les autres qui ne sont pas passés sur ce chemin.
Et puis, il goûtera le vent aux parfums mystérieux,
Il s'extasiera devant l'éclatement d'une rose,
Se régalant de joie aux rayons de lumière.
 
Qu'importe les tares de notre monde immonde,
Il scintille en son sein les plus subtiles émeraudes.
Oui, il a décidé que les petites joies quotidiennes,
Assemblées au fil du temps lui fera connaître le bonheur vraiment,
Une sorte d'Espérance de combattant.
 
L'avenir aura le visage qu'il lui donnera,
Un sourire enfanté aux passants qui ne font que passer,
Un éclat de rire pour une blague racontée,
Le fera surgir de sa léthargie sociétale,
Où le travail seul semble recommandable,
Mais qu'ont-ils fait de cette valeur,
Ces assoiffés du pognon ces chacals de malheur.
 
Point n'est besoin d'épouser les délires d'une société,
Pour se sentir exister,
Il suffit dans sa peau de mettre du bon sens,
Pour devenir guerrier d'une soudaine espérance,
Une paix intérieure telle une réjouissance.
 
Bien-sûr, la situation reste dans le même état qu'autrefois,
Mais la façon de l'aborder et de la regarder est différente,
Elle met de la chaleur dans les plaies,
Et une liberté d'esprit de ne pas vouloir être jugé par autrui,
C'est la notion du respect, de la dignité et de la force des projets.
Ne pas être un mouton bêlant face à une situation non voulue.
 
Il sort désormais de chez lui pour aider ses voisins,
Leur montrer que la solidarité est une pépite à partager,
Il s'occupe des autres et s'oublie si souvent,
Les malheurs sont plus grands vécus par les autres.
 
Il se croyait seul à tourner dans sa tête,
Et s'aperçoit que d'autres ne veulent plus même tourner,
Ils veulent sombrer définitivement sombrer,
Dans les abîmes de leur présent imparfait.
 
Il faut les soutenir pour qu'ils ne coulent pas,
Se dit-il dans sa conscience élargie,
Où les joies et les pleurs ont cheminés,
Pour laisser place à un vrai bonheur,
Celui d'aimer et d'être aimé,
N'est-il pas plus authentique vérité ?
Pour avancer et faire avancer cette société,
Loin du paraître impalpable.
 
Bruno LEROY.

05/02/2011

Pédophilie les prédateurs du Net.


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20:35 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans ADOS, Blog, COUPS DE GUEULE., PÉDAGOGIE., SOCIAL., SOCIÉTÉ. | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

02/11/2010

LES SAINTS SONT DES CASSEURS.

Les saints ne sont pas des noms figés sur nos calendriers. Ils n'excellent pas en vertus sur les chemins de la pureté. Ils boivent, se défoncent, insultent les bourgeois et meurent dans l'indifférence absolue.
Peu m'importe que tel bonhomme appelé François, Bruno, Guy ou même Térésa furent représentatifs d'une symbolique de sainteté à un moment donné, dans un contexte bien précis. Ils firent leurs devoirs de chrétiens en aimant l'infini de l'amour à travers l'Homme. Ces saints-là ne font que nourrir mon cheminement. Ils me permettent de mieux rencontrer Johnny, Amed, Quentin dans la sérénité. Même s'ils sont défoncés au point de ne pas me reconnaître et de vouloir me tuer.
 
Je m'en moque éperdument. Ils sont le miroir d'une société qui déconne à plein tubes. Cette Société qui ne respire que le fric même si l'argent n'a pas d'odeur. Méphitiques senteurs qui remontent des entrailles.
 
Pour moi, les Saints sont les casseurs, les violents, les ados consumés de désespérances. Ce sont les prostituées déjà tuées par des mains odieuses. Les saints,sont ceux et celles qui pleurent un amour perdu,  comme cette femme qui va sur la tombe de son fils fauché par un chauffard ivre. Le Saint est aussi et surtout le SDF qui crève sur le bord de la route, parce que toute sa vie il ne fut jamais reconnu tel un Citoyen sur notre terre. Le Saint est l'enfant abusé et qui dénonce sans haine celui qui l'a tué vivant. Le saint est le Jeune qui me marche un peu trop sur les pieds auquel je fiche mon poing dans la gueule pour qu'il comprenne que des repères existent. Le saint est le vieillard que personne n'est venu visiter aujourd'hui.
  
Les saints sont dans la rue ou près de nous. Ils nous tendent la main, veulent être reconnus et aimé. Si nous fermons notre regard sur ces réalités, alors nous ne serons jamais saints. Dans ce cas, inutile de prier.
 
Vous ne feriez que déranger Dieu pour rien. Il doit s'occuper de ceux et celles qui souffrent, gémissent d'effroi. Il doit vous remplacer dans cette tache que vous n'assumez pas. Sachez qu'il n'y parviendra pas sans votre présence spirituelle. Alors cessez de prier pour ces abysses que vous construisez. Il ne vous écoutera plus ! Votre foi de confort est morte. Alors retroussez votre cœur et aimez tendrement tout ce qui n'est pas aimable. Embrassez votre ennemi même si vous avez envie de lui cracher dessus. Il faut se transcender au quotidien, plutôt que clamer sans cesse un monde plus fraternel. C'est nous qui le construirons avec les petits pas de l'amour. Nous sommes tous saints et saintes. Encore faut-il l'observer dans les yeux des autres. Je sais, c'est difficile d'être saint. Demandons de l'aide aux figurants du calendrier. Ils nous donneront le temps de nous améliorer en Dieu, toujours en Dieu. C'est Lui le matin de notre Amour à partager avec les autres.
 
Bruno LEROY.
 
Chers Amis ( es ),
Par ce texte, je n'ai point voulu faire l'apologie de la violence. Je l'ai écrit d'un seul jet après avoir appris qu'un ami SDF était mort dans l'indifférence la plus totale. C'est vrai qu'il était obligé de montrer un aspect rude et violent face aux personnes qui le dévisageaient avec mépris. C'était sa force extérieure pour résister à ces rejets sans nom. Mais, je puis vous affirmer qu'il était d'une tendresse infinie, au fond de lui-même. Le soir, avant de s'endormir, il écoutait de la musique sur sa petite Radio. Il était très croyant et me disait, Bruno tous les soirs j'assiste à ma propre messe. La musique est poésie disait-il.
J'ai voulu, peut-être l'ai-je maladroitement narré, montrer que derrière les souffrances, les actes de violences gratuits etc..etc Et derrière les addictions, il est de grandes plaies purulentes, d'immenses blessures irréversibles. Le clochard, mon ami de toujours, qui est mort dans l'indifférence absolue était autrefois directeur d'une entreprise très connue. La société ne veut plus reconnaître ses fragilités dans les rouages de son système. Sans cautionner leurs gestes. Il faut, que nous chrétiens, nous cessions de les juger, comme le Christ l'a fait avec la prostituée. Il était venu pour les malades. Alors, écoutons ces malades de l'amour pour nous battre à leurs côtés afin de leur redonner une Dignité qu'ils croient avoir perdue. Ce sont les Saints de Dieu. Les ignorer, c'est nous ignorer et fuir les réalités de la Vie !
Je vous souhaite une bonne Journée.
Bien Fraternellement, Bruno.
 

10:05 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., COUPS DE GUEULE. | Lien permanent | Commentaires (3) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |