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19/11/2005

POURQUOI TOUTES CES LARMES ?

Pourquoi ce matin ton coeur pleurait,
En cette immense peur d'exister,
Pourquoi ces larmes salées,
Alors que Dieu est à tes côtés,
Le doute est aussi une histoire d'amour,
Il ne lâchera jamais ta main même demain,
Celui dont Tu as fais don de ta Vie,
Laisse tomber ce futile chagrin,
Il a souffert pour Toi de ton manque,
De Foi et de certitudes à aimer,
Les fleurs s'épanouissent même dans ses déserts,
Pourquoi ces jeunes qui meurent d'indifférence,
Te font porter une peine sans raison,
Pourquoi tes colères sont-elles toujours de passion,
Pourquoi cette impression de n'être point compris,
Par tes contemporains que tu aimes à la folie,
Pourquoi toutes ces questions te reviennent,
Tel un coup de couteau dans tes illusions,
Pourquoi le fonctionnement du monde,
Ne tourne plus comme tu le désirais,
Pourquoi ne veux-tu point te poser,
Comme les autres le font pour ne pas s'inquiéter,
Pourquoi ton esprit est empli de regrets,
L'impression d'avoir vécu pour personne,
De n'être plus qu'un pâle fantôme,
Homme de peu de Foi je t'Aime,
Et c'est ma raison de te faire vivre à fond,
Loin des superficielles visions d'un autre temps,
Je suis de toutes éternités,
Avant de pleurer il suffisait de me parler,
Je suis là pour écouter ton âme gémir,
Et te donner l'Espérance qui donne la Force,
De vivre en assumant toutes tes fautes,
Tes déraisons, tes coups de gueule.
Tes combats contre les Injustices,
Sont les miens aussi...
Alors, je t'en prie ne pleure plus,
L'avenir commence aujourd'hui,
C'est ainsi que je l'ai voulu,
Sois mon combattant d'Amour,
Et le monde sera splendeur plus que chagrin.
Crois-moi !
Bruno LEROY.

13:30 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans POÉSIE DE L'INSTANT. | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

17/11/2005

LA VIE SPIRITUELLE.

"La spiritualité a pour fondement les lois qui régissent la vie psychique de l'homme. Aussi les scientifiques doivent-ils reconnaître son territoire en comprenant qu'il existe une science de la vie spirituelle, puisque la vie spirituelle repose sur des lois. Je les invite donc tous à élargir leur champ d'investigation: ils découvriront peu à peu que leurs propres découvertes ne font que souligner la véracité de l'Enseignement des Initiés. Tant qu'ils opposeront le monde physique au monde spirituel, tant qu'ils les sépareront, quels que soient les progrès des sciences, ces progrès les laisseront insatisfaits car ils restent extérieurs à eux. Bien sûr, ils leur procurent les moyens d'agir sur la matière, mais on peut avoir tous les moyens d'agir sur la matière et se sentir dans le vide: les découvertes scientifiques et techniques ne nourrissent pas l'âme et l'esprit.
Le travail spirituel est certainement une entreprise de longue haleine dont les résultats sont lents à apparaître, mais celui qui se lance dans ce travail se lie chaque jour au monde des principes, il découvre un sens, et c'est ce sens qui lui donne la plénitude."

Omraam Mikhaël Aïvanhov

09:39 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans MAÎTRES A PENSER ET A VIVRE. | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

16/11/2005

L'INTELLECT ET L'ÂME...

"L'accent qui est mis, à notre époque, sur le développement de l'intellect a pour conséquence d'amener les humains à se montrer critiques, intolérants, agressifs. Mais oui, c'est cela la caractéristique de l'intellect: il dissèque, il sépare, il pousse à l'individualisme et à l'affrontement. C'est pourquoi, malgré tous les progrès qui ont été réalisés grâce au développement de l'intellect, les humains ne sont pas heureux. Pour être heureux ils doivent chercher à développer un autre principe en eux-mêmes: leur âme.
L'âme ne peut s'épanouir que dans la vie fraternelle où, semblables à des abeilles réunies pour préparer le miel, tous travaillent à accomplir la volonté de Dieu afin de faire descendre son Royaume sur la terre. Lorsqu'ils auront compris les ravages produits par le développement de l'intellect au détriment de facultés qui lui sont supérieures, peut-être les humains se décideront-ils à mettre l'accent sur les échanges fraternels et c'est là qu'ils trouveront le bonheur."

Omraam Mikhaël Aïvanhov

09:33 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans MAÎTRES A PENSER ET A VIVRE. | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

15/11/2005

LA CHARTE.

La charte

Nous affirmons :

- La primauté des convictions sur les doctrines.


- La valeur et la dignité intrinsèques de toute personne.


- La vocation de l'homme à la liberté.


- La liberté de pensée comme droit inaliénable.


- La constante nécessité d'une critique réformatrice,
   par la méthode du libre examen, dans la recherche de la vérité,
   du sens de la vie et de la signification des choses.


- La valeur relative des institutions.


- La justice, l'équité et la compassion
   comme fondements des rapports humains.
- Le respect mutuel
   et l'encouragement à la croissance spirituelle de chacun .


- La responsabilité de chacun dans le processus démocratique
   de l'ensemble de la société.


- Le respect du caractère interdépendant de toutes les formes
d'existence qui constituent une trame dont nous faisons partie.
   

- L'aspiration à une Humanité
   où régneront la paix, la liberté et la justice pour tous.


 

Bruno LEROY.

09:05 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LA CHARTE. | Lien permanent | Commentaires (2) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

14/11/2005

L'OPPRESSION.

Il fut un temps, qui n'est pas si lointain, où l'identification à l'opprimé était le mode d'être d'une génération, un temps où nous étions tous des juifs allemands. Je persiste à croire, à tort me diront certains, que cette identification-là donnait comme un supplément d'âme. Avec les jeunes des banlieues rien de tel apparemment. Au mieux, on comprend leurs frustrations, au pire on en a peur. Au mieux, on leur reconnaît le droit à manifester leur colère, mais on trouve qu'ils expriment ce droit de façon irresponsable. Au pire, on voit derrière leur révolte l'ombre des imams. Pourquoi ne pas reconnaître tout simplement qu'en ce moment, et de la seule façon sans doute qui puisse porter, la façon médiatique, ces jeunes, pour la première fois occupent un espace qui leur était inconnu, inaccessible, étranger ou interdit, l'espace du politique. Ils sont entrés en politique, ceux-là mêmes dont on dit qu'ils ne votent pas, qu'ils se désintéressent de la chose publique. Sous le poids de l'insulte, d'autant plus grave peut-être qu'on leur renvoyait à la figure leurs propres mots, ces mots dont on prétend les guérir pour mieux les intégrer, ils ont découvert leur force. Ils ont découvert un pouvoir qu'ils n'avaient jamais eu l'occasion de manifester. Ils sont en train de faire vaciller un ministre que d'aucuns voyaient déjà président de la République. Ils sont en train de montrer qu'ils existent et que peut-être après tout cette République qui se veut égalitaire et universelle, ils peuvent eux aussi contribuer à la transformer. En un mot, ils sont devenus en quelques heures et quelques soirées d'incendies des acteurs, des acteurs de cet espace public qu'on leur recommandait d'intégrer tout en leur en déniant l'accès. La rue, lieu d'errance et de désoeuvrement, est devenue pour eux un lieu de manifestation. Et qu'on ne s'étonne pas qu'ils ne défilent pas de la République à la Bastille, infidèles en cela à une tradition et une mémoire qui n'est pas la leur. Paris n'est pas leur territoire et si les étudiants de mai 1968 incendiaient les voitures du boulevard Saint-Germain, en un temps rappelons-le où les voitures étaient plus rares et plus chères, c'étaient aussi celles de leurs parents. Autres temps, autres moeurs : Ceux qui récusaient la société de consommation en ces jours heureux des "trente glorieuses" ont malgré tout à voir avec ceux qui rêvent de l'intégrer. Ils demandent du respect. Les uns subissaient le poids d'une société répressive et dénonçaient le racisme antijeunes. Les autres subissent le poids d'une société qui en fait des êtres de seconde zone, qui les marginalise et les méprise, qui les écrase sous les contrôles de police et fait de la couleur de leur peau, de leurs noms et leurs prénoms un véritable handicap social. Et que serait leur colère sans les incendies de voitures ? Les télévisions du monde entier se seraient-elles alors déplacées ? Que fallait-il qu'ils fassent : qu'ils déposent une pétition au Palais-Bourbon ? Les moyens qu'ils utilisent sont sans doute les seuls efficaces en ces temps où les médias font et défont l'actualité. Combien de grèves ouvrières ont récemment encore été projetées sur la scène publique du seul fait de leur usage de menaces criminelles. Osons le mot, ces émeutes, révoltes, flambées de colère, violences, la gamme sémantique est large, sont un mouvement social. Il ne s'agit pas d'une révolte ouvrière mais de celle d'enfants de la classe ouvrière. Les buts ? Au moins le respect, et au plus l'intégration. Le projet politique ? La lutte contre le chômage, contre la précarité. Ils demandent aussi la démission d'un ministre de l'intérieur, comme on a pu demander, en d'autres temps, celle d'un Marcelin. Et on a envie de dire haut et fort : bravo à tous ceux qui, à force de mépris, ont pu aider à l'émergence d'un nouvel acteur collectif. Et un nouvel acteur collectif, dans une France engluée dans ses querelles de chapelle et ses peurs de l'avenir, n'est-ce pas une chance ?

 

L'oppression

Ces mains bonnes à tout même à tenir des armes
Dans ces rues que les hommes ont tracées pour ton bien
Ces rivages perdus vers lesquels tu t'acharnes
Où tu veux aborder
Et pour t'en empêcher
Les mains de l'oppression

Regarde-la gémir sur la gueule des gens
Avec les yeux fardés d'horaires et de rêves
Regarde-là se taire aux gorges du printemps
Avec les mains trahies par la faim qui se lève

Ces yeux qui te regardent et la nuit et le jour
Et que l'on dit braqués sur les chiffres et la haine
Ces choses défendues vers lesquelles tu te traînes
Et qui seront à toi
Lorsque tu fermeras
Les yeux de l'oppression

Regarde-la pointer son sourire indécent
Sur la censure apprise et qui va à la messe
Regarde-la jouir dans ce jouet d'enfant
Et qui tue des fantômes en perdant ta jeunesse

Ces lois qui t'embarrassent au point de les nier
Dans les couloirs glacés de la nuit conseillère
Et l'Amour qui se lève à l'Université
Et qui t'envahira
Lorsque tu casseras
Les lois de l'oppression

Regarde-la flâner dans l'œil de tes copains
Sous le couvert joyeux de soleils fraternels
Regarde-la glisser peu à peu dans leurs mains
Qui formerons des poings
Dès qu'ils auront atteint
L'âge de l'oppression

Ces yeux qui te regardent et la nuit et le jour
Et que l'on dit braqués sur les chiffres et la haine
Ces choses défendues vers lesquelles tu te traînes
Et qui seront à toi
Lorsque tu fermeras
Les yeux de l'oppression


Léo Ferré -1972-

20:15 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans PENSÉES PERSONNELLES | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

LE SECRET DE CHARLIE CHAPLIN.

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Qui ne reconnaîtrait tout de suite le petit homme à la moustache noire, affublé en permanence d’une cane, habillé de pantalons bouffants, chaussé de souliers bizarres et coiffé d’un chapeau melon noir ?

Dans les années vingt Charlie Chaplin était l’homme le plus célèbre du monde. Pauvre de naissance, il s’était mis à travailler dans un théâtre très jeune et à dix-sept ans était déjà devenu un acteur chevronné. En 1918 il signa, à l’âge de vingt-neuf ans le contrat le plus fabuleux de l’époque dans le monde du show-business: un contrat qui lui rapporta un million de dollars ! Mais le succès de Chaplin n’était pas dû seulement à son immense talent: il demeura jusqu’à son dernier jour, capable d’apprendre quelque chose de nouveau ! Il ne cessa jamais de perfectionner son talent. Même à l’apogée de sa gloire, l’acteur le mieux payé de son temps ne se reposait pas sur ses lauriers. “Quand j’assiste à la projection de l’un de mes films”, disait-il, “je ne cesse d’observer le visage des spectateurs pour reconnaître les moments du film où ceux-ci ne rient pas. Si différents groupes de spectateurs ignorent l’un de mes sketches, je m’empresse d’en disséquer chaque minute pour découvrir ce qui n’a pas marché. Par contre si des spectateurs rient à un moment incongru, je cherche à découvrir tout de suite ce qui a touché particulièrement ces gens.”

Si Charlie Chaplin, une fois célèbre, avait remplacé son désir de toujours apprendre par l’arrogance de ceux qui croient tout savoir, il serait probablement oublié de nos jours. Mais  il ne cessa jamais au contraire de revenir aux choses élémentaires et d’apprendre un peu plus. Il fut l’un des fondateurs d’United Artists, une compagnie qui est encore bien connue de nos jours dans le domaine du cinéma.

Bruno LEROY.

18:41 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans ARTISTES. | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

AU SECOURS LES BANLIEUES SONT EN FEU !

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Les Banlieues sont en feu pouvait-on entendre dans tous les médias. La focalisation du phénomène de violences urbaines fut une réelle entrave au travail éducatif d'apaisement que nous effectuons sur le terrain. Beaucoup de personnes m'ont interrogées dont les radios, pour me demander mes impressions sur cette insurrection soudaine. Les éducateurs que nous sommes savent souvent ce qu'il ne faut pas faire ou dire mais, ne possèdent pas la science infuse pour expliquer tous les malaises de notre société. Ce n'est guère faute de réfléchir, c'est l'urgence des problématiques à régler qui prime. La réflexion vient après. Quoique, j'ai abordé le sujet à plusieurs reprises durant les années 80 en disant que les Jeunes par désarroi risquaient de mettre le feu si nous continuons une Politique Sociale vide de Sens. Les personnes venues assister à mes interventions ne voyaient en moi qu'un prophète du malheur, un oiseau de mauvaise augure. Le dossier sur les problématiques des Banlieues se referma consciemment...
Et puis, cette révolte qui fomentait depuis longtemps est passée à l'acte. C'est étrange comme les regards diffèrent désormais. Je semble détenir la vérité. Mais, quelle vérité ?
On me demanda si les propos de Sarkozy furent à l'origine de ces émeutes. Je réponds catégoriquement : NON !
Ils furent certes, l'étincelle qui alluma la mèche, longtemps préparée.
Le problème des ados n'est pas dans le langage de Sarko. Cette analyse est trop réductrice en cherchant un bouc-émissaire responsable de la flambée de violences.
Tout le monde sait dans son fort intérieur que le malaise est plus profond. D'abord, la peur des ados d'être ce qu'ils sont. Je m'explique. L'adolescence est une phase de construction individuelle. Pour cela, il faut que les jeunes aient des projets d'avenir sur lesquels s'appuyer, se construire.Or, notre société est celle du chômage. Celle qu'on nous présente sans avenir, sans devenir. Alors, les adultes demeurent les uniques référents face à ces angoisses existentielles de l'ado. Simplement, ils ne tombent pas toujours sur la personne "providentielle" qui pourrait les extraire de leur mal être. Les dealers, voire une maffia interne a rapidement maîtrisée la situation. La drogue et surtout l'alcool sont les addictions substitutifs d'une ghettoïsation en marche contre la désespérance.
Mais pourquoi, les jeunes éprouvent-ils un tel désespoir ?
Je parlais précédemment de la peur. Cette peur du flic qui représente l'autorité souvent insultante, méprisante. Il est de très bons policiers qui effectuent leur travail humainement. Loin de moi, l'idée de décrier la police.
Ces jeunes ne se sentent appartenir à personne, à rien et surtout pas la France qui les rejette, par peur.
Oui, nous revenons sans cesse à la problématique de la peur. Les Français, en général, ont peur des jeunes estimant qu'ils vivent dans un autre monde, une autre planète. Tant que nous ne reviendrons pas à l' éducation globale, rien ne pourra se construire de réellement concret. Qu'est-ce que l'éducation globale ? C'est la prise de conscience chez chaque Citoyen que l'enfant d'un autre pourrait être le sien. C'est intervenir auprès de lui lorsqu'il fait une connerie et lui expliquer les raisons de son geste. Et faire en sorte que cela ne se reproduise plus. Il en était ainsi autrefois lorsque les religieux, les communistes, les travailleurs sociaux, les policiers et toute la population voyait un ado mal tourner.
Tout ce petit monde a déserté les Banlieues involontairement et les jeunes se sont retrouvés seuls face à eux-mêmes. Cette solitude qui fait venir des éléments extérieurs néfastes et qui met les familles livrées à elles-mêmes dans l'ingérence des problèmes. La vie est belle en Banlieue contrairement à l'image qu'on puisse en donner. Les gens se parlent, se chahutent, s'affrontent et c'est l'horizon d'une micro-société qui palpite au vent de l'existence. Non, les Banlieues ne sont pas des poubelles où s'entassent les cadavres de la délinquance juvénile. Cette vision est fausse. Elle est l'endroit certes, où se concentrent toutes les blessures humaines et sociales.
Il faut redonner de cette confiance perdue par ce sentiment d'abandon de la part des Jeunes. Il faut davantage de proximité de la part de tous citoyens qui sent la jeunesse basculer. Nous leur volons leur adolescence. Ils répondent aux agressions en fonction de leur âge. Il faut soutenir également les parents et cesser de les insulter en disant qu'ils ont démissionnés. C'est nous qui avons désertés. Nous sommes dans une dynamique de peur, dès que nous voyons une bande, nous pensons agression. Nous devons redevenir des Hommes et des Femmes attentifs aux autres. Davantage dans une pulsion de solidarité permanente, plutôt que de jugements et de trouille. Cautionner leurs actes délictueux, jamais. Ce serait les déresponsabiliser totalement. Insulte suprême. Il est temps de réinvestir les lieux avant qu'une génération maffieuse instaure ses propres lois. C'est en partie déjà présent. Mais, de grâce levons-nous pour une politique de proximité au sens noble du terme. Et n'écoutons pas les discours des pseudo-libertaires qui attisent le feu de la révolte. Il ne s'agit nullement d'une révolte organisée sauf, par certains adultes opportunistes. Mais, d'une désespérance exprimée par des Jeunes en recherche d'identité, et qui ne la trouveront jamais sans notre soutien. Rien n'est perdu, tout commence par une nouvelle prise de conscience, je l'espère. Je suis conscient de n'avoir pas tout évoqué dans cet article, notamment la pauvreté endiguée par une économie parallèle.
Bruno LEROY.
Éducateur de Rue.

12:35 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN | Lien permanent | Commentaires (2) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

UN SENTIMENT D'ABANDON...

Sentiment d'abandon de la part des autorités, mauvaises relations entre jeunes et policiers, mort de Zyed et Bouna à Clichy-sous-Bois, "provocations" de "Sarko", nuits d'émeutes : des adolescents décrivent le mal-être et la violence. 
 
Un collégien de 13 ans sort de sa poche une cartouche argentée de flash-ball, ramassée dans sa cité des 3.000, à Aulnay-sous-Bois: "Ici, mercredi, les CRS étaient en panique, ils appelaient des renforts !", raconte-t-il, fasciné. Le sigle des compagnies républicaines de sécurité et le nom du ministre de l'Intérieur - Sarkozy, "Sarko" - reviennent sans cesse dans la conversation des adolescents qui "prennent l'air", vendredi après-midi, dans le quartier de la Rose des Vents, loin de leur collège "en travaux". Mercredi soir, des jeunes "ont brûlé le poste de police et le garage Renault", raconte Fatou, 14 ans, adolescente noire, longiligne, dont les cheveux tressés disparaissent sous une capuche. "D'un côté, je suis fière (qu'ils fassent ça) parce qu'on dirait que Sarkozy ne nous aime pas. Il nous fait la misère, c'est un raciste, il a mis... l'huile au feu!". "Sarko cherche, il trouve !", ajoute un garçon de 13 ans, portant un appareil dentaire et un sweat-shirt "Boston".

Fatou - quatrième d'une famille de neuf enfants, dont la mère est "à la maison", le père "éboueur" - en sait beaucoup sur la mort, à Clichy-sous-Bois, le 27 octobre, des deux adolescents électrocutés dans un transformateur EDF où ils s'étaient réfugiés parce qu'ils se croyaient poursuivis par la police. "L'un des deux était mon cousin, dit Fatou (dont le prénom a été changé). Quand il a appris sa mort, mon père n'a pas dormi, il ne pensait qu'à ça. Mes frères ont brûlé des poubelles. Tous les affrontements, là, c'est à cause des morts à Clichy". "Non, c'est plein de trucs en même temps, la coupe le garçon au sweat "Boston", énumérant d'une traite "les provocations de la police qui nous contrôle pour rien du tout, même les petits; plein de bavures; pas de moyens, rien du tout pour les cités... Et aussi le manque d'animation, de travail".

"C'était calme depuis longtemps ici"

Les adolescents assurent que "ceux qui cassent tout ont 16, 17, 18, 19 ans... Ce ne sont pas les vraiment grands". Ils approuvent un homme de 22 ans venu affirmer: "C'était calme depuis longtemps ici. S'il n'y avait pas eu les paroles de Sarko - le "Kärcher", la "racaille" - y'aurait pas eu tout ça". Ils multiplient les anecdotes pour témoigner des mauvaises relations entre jeunes et policiers. Billal, 13 ans, assure qu'un soir à 22H, les CRS l'ont "braqué" avec une lampe et un flash-ball. "J'étais au 4e étage, à la fenêtre. Ils m'ont dit : rentre chez toi ! Mais j'y étais, chez moi !", dit le garçon d'une famille de cinq enfants, dont le père "travaille - Hamdullah! ("grâce à Dieu", en arabe) - comme conducteur d'engins".

"Boston" décrit un quartier mal entretenu, sans aire de jeux: "Même notre collège est défoncé, sale, loin d'ici. On est dans une zone d'éducation prioritaire mais ils nous ont grillé la priorité !" Devant le bâtiment 10, un adolescent noir de 15 ans patiente avant l'entraînement de foot. Evoquant "les Français qui ont les bonnes places", il précise être né en 1990 à Villepinte (Seine-Saint-Denis): "Nous, les noirs et les arabes, on n'est pas Français, puisqu'ils font la différence..." "Pendant les émeutes, j'étais chez moi. Mais s'il n'y avait pas les parents...", glisse-t-il, devant des amis. "Sérieusement, brûler les voitures, ils n'ont pas raison, dit-il, on s'excuse ! Mais brûler le commissariat, c'est bien: les policiers ont déménagé".
Source : AFP

09:44 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans PRESSE. | Lien permanent | Commentaires (1) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

LES ÉDUCATEURS ET L'ACTE ÉDUCATIF.

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Une caractéristique majeure de l’éducation spécialisée est que la part du réel dans la réalité de l’activité éducative est incompressible. Le réel auquel se confronte immanquablement le travail éducatif résiste à la maîtrise et à l’effort de symbolisation. Il nécessite d’inventer, de penser, d’imaginer en permanence des réponses cliniques avec les autres professionnels. Le secteur social et médico-social semble évoluer actuellement vers la taylorisation des tâches des travailleurs sociaux : quelle ineptie lorsqu’on sait que le travail éducatif nécessite la mobilisation de la subjectivité des éducateurs et des ajustements constants de leurs activités en fonction des désirs, des besoins et des demandes des personnes dont ils s’occupent !

Mendel différencie deux formes de pensée. En premier lieu, la pensée du cogito, rationnelle-théorique, est la pensée de l’action mise en forme dans le pré-acte et que le sujet maintient durant l’acte en tant que projet. Elle est consciente, intentionnelle, verbale, discursive. C’est une forme de pensée socialement reconnue, valorisée. Verbalisée et formalisée, elle peut se transmettre et s’imposer par le discours des sciences sociales, avec des hypothèses qui deviennent des quasi-certitudes au détriment d’une seconde forme de pensée qui est pourtant celle des travailleurs sociaux mais que nous avons beaucoup de difficultés à exprimer : c’est la pensée du faire. Celle-ci affronte directement la réalité et ses inconnues. Elle se décline selon deux composantes. D’une part, la pensée du savoir-faire, le talent, l’acquisition d’une technique, d’une méthodologie de travail, tout ce que nous apprenons par l’expérience, cette pensée du savoir-faire se constitue à la faveur d’actes anciens qui sont intégrés. On s’y prendra de telle ou telle façon plus tard en fonction des expériences passées, c’est l’acquisition de ce type de pensée que tentent d’évaluer les jurys de validation des acquis de l’expérience). D’autre part, la pensée inventive consiste à « inventer pour des situations compliquées et inédites, des solutions originales qui vont permettre de traiter le problème d’une manière élégante. »

L’éducateur est en permanence confronté dans l’acte éducatif à l’épreuve de la réalité, à la sanction du réel, à la réaction des enfants, adolescents ou adultes, toujours inattendue. Il doit pouvoir mettre en œuvre des réponses adaptées au contexte, aux personnes, à l’organisation. Dans une relation éducative, il n’y a que des situations nouvelles. L’intelligence pratique et rusée implique une aptitude à atteindre le but projeté, « avoir l’œil sûr, viser juste », rapidité et justesse représentent les caractères spécifiques. La réussite du travail éducatif doit plus au coup d’œil et à la vivacité de l’esprit qu’à un savoir imperturbable. Les méthodologies rigides ne conviennent pas en éducation spécialisée, l’éducateur doit conserver « le pouvoir sur ses actes », car c’est par ce levier qu’il pourra modifier une partie de la réalité au sein de laquelle se réalise son acte éducatif.

Chaque acte éducatif est une aventure qu’il est souhaitable de partager avec les pairs afin d’enrichir en permanence la culture du métier. C’est par « le pouvoir sur l’acte » éducatif que peut se déployer « le pouvoir de l’acte » qui peut intervenir sur la réalité et introduire des effets de changements. C’est à ce niveau que le pouvoir de l’éducateur s’exerce : pouvoir sur l’acte plutôt que pouvoir des uns sur les autres. »

Bruno LEROY.

09:05 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SCIENCES SOCIALES. | Lien permanent | Commentaires (2) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

La Prière Authentique.

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Le point capital dans la vie du chrétien peut s'exprimer ainsi : Regardez à Dieu, ne regardez pas les hommes. Ne priez pas afin qu'on sache que vous êtes un homme de prière. Trouvez moyen d'être tout seul, là où personne ne saura que vous priez, fermez votre porte, et là parlez avec Dieu seul à seul. Ne priez pas pour un autre motif que pour être en contact avec votre Père céleste. Vous ne pouvez pas être un disciple du Christ si vous n'avez pas des moments réguliers pour la prière secrète.

"Quand vous priez, ne bredouillez pas de vaines litanies..." Les païens, dit Jésus, s'imaginent naïvement que plus ils insistent, plus Dieu les exaucera. Dieu n'a pas du tout besoin que nous insistions pour nous exaucer, puisque nous sommes au bénéfice de la Rédemption. La prière n'est pas simplement un moyen d'obtenir de Dieu ce que nous lui demandons. La prière a pour but d'entrer avec Dieu en une communion parfaite. Grâce à la naissance d'en-haut, le Fils de Dieu vient demeurer en moi, il me transforme à son image et m'apprend à prier comme il faut.

"Quiconque demande reçoit." Nos prières sont du patois de Canaan, notre volonté n'y joue aucun rôle, et puis nous nous étonnons que Dieu ne nous exauce pas! Mais c'est que nous n'avons jamais demandé vraiment. "Vous demanderez ce que vous voudrez", dit Jésus. Il faut que notre volonté intervienne. Il faut demander comme un enfant demande, Jésus ne se lasse pas de nous le répéter. Bien entendu, nos demandes doivent être en harmonie avec le Dieu que Jésus nous a révélé.
Bruno LEROY.

08:30 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |