05/11/2005
L'ARBRE DU BONHEUR.
C'était l'heureux temps des journées d'insouciance et l'arbre en était heureux. Mais le garçon grandit, et il passa de moins en moins de temps avec son arbre. "Viens jouer avec moi", lui disait l'arbre. Mais le jeune homme ne s'intéressait plus qu'à l'argent. "Cueille donc mes pommes et vends-les", dit l'arbre. Le jeune homme le fit et l'arbre fut heureux. Un jour le jeune homme partit pour longtemps. Quand il s'en revint, l'arbre sourit et lui dit: "Viens donc jouer avec moi". Mais maintenant, l'homme était plus âgé et fatigué de ce monde; il voulait simplement se retirer de tout. "Alors coupe-moi. Prends mon tronc et fabrique-toi un bateau, ainsi tu pourras voguer sur les mers". L'homme le fit et l'arbre fut heureux. Beaucoup de saisons passèrent et l'arbre attendait patiemment. Enfin, le vieil homme revint, trop fatigué pour jouer ou poursuivre les richesses, ou même voyager sur les mers. "Mon ami, il me reste une solide souche", dit l'arbre, "Pourquoi ne pas t'y asseoir pour te reposer ?" Il le fit et l'arbre fut heureux.
Combien d’arbres comme celui-ci avez-vous rencontrés dans votre vie ? Combien de personnes se sont-elles sacrifiées pour que vous puissiez grandir, atteindre vos buts, trouver votre satisfaction ? Si vous êtes comme moi, vous y avez peut-être pensé des milliers de fois, sans jamais leur dire quoi que ce soit. Ne restez pas plus longtemps silencieux ! Trouvez un moyen de les remercier : une carte, un coup de fil, un e-mail, une visite ! Dites-leur combien vous les appréciez.
Bruno LEROY.
11:00 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRISTIANISME SOCIAL. | Lien permanent | Commentaires (1) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
TEXTE INÉDIT DE LÉO FERRÉ.
09:35 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans TÉMOINS DE CE TEMPS. | Lien permanent | Commentaires (10) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
LE VÉRITABLE ARTISTE...
Évidemment, n'importe qui peut se prétendre artiste. Mais le véritable artiste est un être qui est capable d'entrer intérieurement en relation avec le monde divin et de maintenir ce lien. Qu'il soit peintre, sculpteur, architecte, danseur, musicien, poète, seul ce lien avec le monde divin introduira dans son travail de création cet élément d'éternité qui donne son prix à une oeuvre d'art.
Pour devenir de véritables créateurs, les artistes doivent, avant de se mettre au travail, se recueillir, méditer, et demander la bénédiction du Ciel, car le Ciel seul peut leur apporter cette lumière qui éclaire l'imagination. L'effort qu'ils font pour s'élever, pour se déplacer, leur donne la révélation de la vraie beauté ainsi que la possibilité de l'exprimer et de la transmettre. Si, lorsqu'il est inspiré, l'homme peut réaliser des chefs-d'oeuvre, c'est parce que tout son être est imprégné de cette lumière spirituelle qu'il a reçue. Seul l'esprit en lui est capable de produire des créations immortelles.
Omraam Mikhaël Aïvanhov
09:10 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans RÉFLEXIONS. | Lien permanent | Commentaires (3) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
04/11/2005
NOUS AVONS BESOIN DE TÉMOINS.
Cette petite et modeste réflexion m'est inspirée du Frère Bob Gass. Nous ne devons jamais permettre à qui que ce soit de réglementer notre existence. Nous sommes uniques dans notre structure génétique et uniques dans notre pensée. Bien-sûr, cela n'exclut point les autres mais, les jugements ne devraient plus être de rigueur. Qui a le droit de se positionner juge d'autrui ?
13:20 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans RÉFLEXIONS. | Lien permanent | Commentaires (2) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
03/11/2005
UNE FOI MATURE.
Nous avons l'idée que Dieu nous récompense pour notre foi; cela est possible au début de la vie chrétienne. Mais la foi en elle-même ne nous fait rien acquérir. Elle établit entre Dieu et nous des rapports normaux, et permet à Dieu d'agir en nous. Si vous êtes chrétien, il est souvent nécessaire que Dieu anéantisse ce que vous croyiez posséder d'expérience religieuse, pour vous ramener à lui. Dieu veut vous faire comprendre que vous devez vivre une vie de foi et non une vie où l'on jouit de ses bénédictions.
Votre vie spirituelle était concentrée, au début, sur un tout petit point lumineux, sur une expérience que vous aviez faite, et qui vous était particulièrement douce et précieuse; mais elle était faite de sentiment autant que de foi. Puis Dieu retira ses bénédictions conscientes pour vous apprendre à marcher par la foi. A ses yeux, vous avez beaucoup plus de valeur maintenant, que lorsque vous aviez conscience d'émotions bouleversantes et où votre témoignage était vibrant.
La foi n'existe réellement que lorsqu'elle est mise à l'épreuve. Et l'épreuve la plus effective ne résulte pas tant de ce que nous avons de la peine à nous confier en Dieu, que du fait que nous n'arrivons pas à saisir clairement la nature et la puissance de Dieu.
Pour que notre foi devienne forte, il faut qu'elle soit éprouvée par les souffrances que produit un sentiment de complet abandon. Ne confondez jamais l'épreuve de la foi avec les ennuis habituels de l'existence. Bien des contrariétés, que nous considérons comme des épreuves de la foi, sont simplement les difficultés inévitables qui viennent de ce que nous vivons sur la terre. La foi biblique, c'est une foi en Dieu qui tient ferme contre tout ce qui peut Le contredire. "Je resterai fidèle à Dieu quoi qu'il fasse."
20:30 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (3) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
CES ADOLESCENTS...
Tout adolescent revendique inconsciemment mais légitimement, le droit de rester un être autonome. Rien ne peut le blesser plus que l'idée qu'on lui témoigne un amour intéressé. D'où cette attitude de défense si fréquemment rencontrée chez les adolescents qui se veulent " durs " et s'accrochent désespérément à une formule qui montre bien au fond leur faiblesse : " on ne m'aura pas ". Ils s'efforcent par cette affirmation ( qui est une sorte d'engagement vis-à-vis d'eux mêmes ) de consolider leur résistance. Ils ne se défendent pas seulement contre l'humiliation de céder, mais contre la déception sentimentale. L'essentiel pour eux est d'être assurés qu'on s'intéresse à eux pour autre chose que pour les " avoir ". Ils se méfient d'ailleurs en général des déclarations et des démonstrations ; ils préfèrent souvent les chefs qui se montrent fermes et stricts, avec une bienveillance réelle mais tacite, à ceux qui se prétendent d'emblée leurs amis et font appel aux ressources de la plus séduisante persuasion. " On ne m'aura pas" ne signifie pas tellement " on ne me fera pas céder ", mais plutôt : je ne me laisserai pas prendre à la duperie des sentiments. Malgré l'apparence, c'est une attitude plus affective que rationnelle. Le rôle de l'éducateur avec ces " durs " n'est pas tant de les enchaîner que de les libérer d'eux-mêmes. Seuls, des adultes vivant des convictions et valeurs humaines sans les imposer mais par une cohérence de vie, deviendront les modèles identificatoires salvateurs dont les jeunes éprouvent une criante nécessité et qu'ils cherchent désespérément dans certaines stars de la télévision ou joueurs de football dont le quotient intellectuel est rarement élevé. Le drame de notre société est de manquer cruellement de personnes ressources dont les adolescents pourraient puiser quelques pensées pour forger leur personnalité.
Bruno LEROY.
19:00 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans RÉFLEXIONS. | Lien permanent | Commentaires (2) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
02/11/2005
LA VIE SPIRITUELLE.
La vie spirituelle est une entreprise par laquelle la personne humaine tend à la réalisation de soi en s'unifiant autour d'un sens et de valeurs, dans le dépassement. Elle est ce qui permet à l'homme trinitaire de devenir vraiment lui-même, d'accéder à l'humain intégral. Elle est principe d'humanisation. Le dynamisme spirituel est posé en l'humain comme semence, comme structure de possibilités de devenir. Mais cette entreprise suppose une décision, un projet et une réflexion. La spiritualité mord à la fois sur la philosophie, parce qu'elle comporte une question de sens à articuler, et sur la religion, parce qu'elle fait appel à un certain dépassement.
La vieille expérience humaine de la division fait partie de la panne actuelle. Nous sommes sollicités par toutes sortes de théories, invitations, publicités, divisés entre le travail, les responsabilités, nos amours… Les requêtes de la personne qui est en nous sont étouffées, nous sommes des objets pour la science, les médecins qui nous soignent… Cette division est source de souffrance. Nous recherchons le pôle unificateur sans lequel la personne disperse ses énergies et ne peut se construire.
L'homme trine doit se mettre en relation avec des lieux propices à son épanouissement. À partir de sa propre vocation, de ce qu'il est et des appels du dedans, l'être spirituel réorganise ses rapports pour qu'ils soient justes et profitables, et non pas négatifs et destructeurs. Toutes les spiritualités ont cherché à régler le rapport aux biens, par exemple (par des vœux de pauvreté notamment), pour que l'être humain n'y soit plus dominé de façon négative. La spiritualité se vit en chair et en os. Le corps, le cosmos, mes biens, ma maison, c'est ce que je suis. Ai-je avec le monde des rapports de domination, d'écrasement, de fusion, d'harmonie ? Suis-je dominé par les modes, la consommation qui détruit ?
À côté du rapport cosmique, du rapport aux autres et du rapport à soi, constitutifs de l'identité de l'être au niveau de son essence et de sa nature, il y a le rapport au divin, qui se situe au niveau du fondement de l'être, et jaillit de la conception que cet être est contingence absolue et n'a aucune explication de lui-même en lui-même. Le christianisme parle d'une source créatrice qui est nécessairement Dieu, et qui est, que je le veuille ou non, que j'en sois conscient ou non, en rapport créateur avec moi. Si quelqu'un, même un athée, fait un acte de bien, c'est l'action créationnelle de Dieu qui agit en lui. Je reçois mon être d'une source permanente, qui n'est pas donnée, mais qui est donnée comme processus.
Dieu ne prend pas les décisions à ma place et n'agit pas à ma place. La difficulté de la spiritualité au cours des siècles a justement été d'articuler le mérite et la grâce, la responsabilité personnelle et le jeu de la liberté absolue. Rien n'arrive si tu ne poses action. Il faut faire comme si tout dépendait de toi, disait Ignace, et faire en même temps comme si rien ne dépendait de toi.
Je touche au rapport au divin en m'établissant spirituellement dans le rapport à l'autre. Mon rapport au divin ne s'exprime pas à la messe, par une petite partie de moi-même. C'est avec tout mon être que Dieu entre en rapport. Quand tu agis dans la vérité de ton rapport à l'autre, c'est à Dieu que tu donnes le verre d'eau. De même quand tu agis dans la dignité et la fidélité de ton rapport avec toi-même.
Bruno LEROY.
21:40 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
01/11/2005
VIVRE LES SIGNES DE DIEU.
Le Seigneur ne me donne pas de règles, mais il me propose très clairement un idéal de vie. Si j'ai pour lui un véritable amour, je ferai ce qu'il me dit sans aucune hésitation. Si j'hésite, c'est parce qu'il y a quelqu'un que j'aime plus que lui, et ce quelqu'un, c'est moi-même. Jésus-Christ ne m'obligera pas à lui obéir, il faut que je le fasse de moi-même, et en le faisant, j'accomplirai ma véritable destinée spirituelle. Mes journées peuvent être remplies d'une quantité de petits incidents négligeables et médiocres. Mais si j'obéis à Jésus-christ dans ces circonstances qui paraissent survenir par hasard, elles deviendront comme des trous d'épingles par lesquels Dieu m'apparaîtra.
Bruno LEROY.
21:15 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (3) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
LES MORTS SONT NOTRE AVENIR.
Les morts ne sont ni des choses, ni réductibles à une poussière retombée qui n'a même pas la forme d'une trace... Ce que la personne a en propre c'est d'abord ce qu'elle a pensé et parlé: sa parole retentit encore avec le droit d'être restituée telle qu'elle a été prononcée. Ne pas faire parler autrement la personne c'est respecter son droit, et aussi sa dignité. Parce que la personne a une valeur absolue, les morts sont notre avenir malgré la danse macabre de l'égalité: ils ont droit à autre chose qu'à une mascarade qui s'efforce de faire grimacer ce qui n'a plus de visage. Nous n'avons donc pas à les re-présenter ou à les faire agir. Parce que la volonté d'une personne mérite le respect, notre liberté peut se transformer en piété filiale, ce qui est une manière de les rencontrer en agissant comme ils auraient aimé que nous agissions, une façon de les reconnaître sans pour cela connaître ce qu'ils sont devenus: en quelque sorte les morts sont les ombres de nos souvenirs. Tout cela peut sembler très négatif; mais comment trouver des droits positifs à ce qui n'est plus observable? Le devoir ne serait-il pas de faire notre deuil de ce qui n'est plus? Ce serait alors le droit des morts, ce qu'ils exigent des vivants. Paradoxalement, ils deviendraient notre lumière : |
12:29 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans RÉFLEXIONS. | Lien permanent | Commentaires (2) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
LE MOUVEMENT INTÉRIEUR.
"Imaginez que vous soyez sur une plage au bord de l'océan. Là, avec un petit bâton vous remuez l'eau en faisant des cercles: peu à peu des brindilles, des morceaux de papier, des bouchons commencent à tourner. Et si vous persévériez, ce seraient bientôt de petits bateaux, puis de gros bateaux. le monde entier qui se mettrait à tourner aussi! L'océan éthérique dans lequel nous sommes plongés est pareil à l'océan liquide, et par la pensée, à condition de s'exercer et d'être persévérant, on pourrait remuer le monde entier.
Efforcez-vous donc de comprendre les quelques règles sur lesquelles est basée la vie spirituelle, afin de devenir des conducteurs du monde divin, des ouvriers dans le champ du Seigneur. Par la pensée, ne cessez pas d'entretenir ce mouvement intérieur jusqu'à ce que toutes les particules de votre être soient mobilisées pour la réalisation de ce travail lumineux que vous avez entrepris, non seulement sur vous-même, mais sur toutes les créatures de la terre, et plus loin encore, dans l'univers entier."
Omraam Mikhaël Aïvanhov
09:45 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |