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05/11/2005

L'ARBRE DU BONHEUR.

 

Enfant, il se balançait aux branches de cet arbre, il mangeait ses pommes et dormait à son ombre.

C'était l'heureux temps des journées d'insouciance et l'arbre en était heureux. Mais le garçon grandit, et il passa de moins en moins de temps avec son arbre. "Viens jouer avec moi", lui disait l'arbre. Mais le jeune homme ne s'intéressait plus qu'à l'argent. "Cueille donc mes pommes et vends-les", dit l'arbre. Le jeune homme le fit et l'arbre fut heureux. Un jour le jeune homme partit pour longtemps. Quand il s'en revint, l'arbre sourit et lui dit: "Viens donc jouer avec moi". Mais maintenant, l'homme était plus âgé et fatigué de ce monde; il voulait simplement se retirer de tout. "Alors coupe-moi. Prends mon tronc et fabrique-toi un bateau, ainsi tu pourras voguer sur les mers". L'homme le fit et l'arbre fut heureux. Beaucoup de saisons passèrent et l'arbre attendait patiemment. Enfin, le vieil homme revint, trop fatigué pour jouer ou poursuivre les richesses, ou même voyager sur les mers. "Mon ami, il me reste une solide souche", dit l'arbre, "Pourquoi ne pas t'y asseoir pour te reposer ?" Il le fit et l'arbre fut heureux.


Combien d’arbres comme celui-ci avez-vous rencontrés dans votre vie ? Combien de personnes se sont-elles sacrifiées pour que vous puissiez grandir, atteindre vos buts, trouver votre satisfaction ? Si vous êtes comme moi, vous y avez peut-être pensé des milliers de fois, sans jamais leur dire quoi que ce soit. Ne restez pas plus longtemps silencieux ! Trouvez un moyen de les remercier : une carte, un coup de fil, un e-mail, une visite ! Dites-leur combien vous les appréciez.

Bruno LEROY.

11:00 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRISTIANISME SOCIAL. | Lien permanent | Commentaires (1) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

TEXTE INÉDIT DE LÉO FERRÉ.

 

Comment puis-je posséder un texte de Léo Ferré que, même Matthieu son Fils, ne semble pas avoir connaissance ?
En vérité, ce texte sublime n'est pas en ma possession mais, dans les mains et le coeur  d'une amie.
Christine Letellier, alors étudiante en Lettres Modernes, fit une thèse pour son Doctorat sur Léo Ferré.
Puis, poussée par son admiration pour ce poète et ce génie ; elle voulut qu'il en prenne connaissance.
Son secret désir était d'avoir l'avis du "Maître" sur le contenu très élaboré de son travail.
Dans un premier temps, Léo Ferré, fut enthousiasmé par une telle profondeur de ses écrits et lui conseilla de se faire éditer.
Toute cette communication entre le poète anar et Christine ne se fit que par missives interposées...
La galère commença pour trouver un éditeur ayant l'audace de libérer du fric sans savoir ce que cela provoquerai comme résultat. Car, vous le savez certainement, rares sont les éditeurs qui aiment l'art ou la littérature, ils préfèrent le pognon, c'est plus concret... Bassesse d'esprit, bassesse de notre société de merde.
Enfin, mon amie trouva un éditeur qui se fichait bien d'en extraire quelques succès, le contenu l'avait séduit. C'était suffisant pour que Christine édita son livre intitulé : LÉO FERRÉ. L'UNIQUE ET SA SOLITUDE.
Elle écrivit immédiatement à Léo pour lui annoncer la bonne nouvelle. Celui-ci enchanté par son combat mené pour se faire éditer, lui envoya un texte pour agrémenter le livre et lui écrivit ceci :
" Mademoiselle Letellier a fait un travail qui dépasse la mesure habituelle de l'université. Elle a trouvé un éditeur, elle va donc faire connaître, aux gens qui aiment la littérature, qu'il existe tout de même un travail d'université qui a ses adeptes.
Je lui donne un texte qui signifiera bien, je pense, sa façon d'avoir " étudié " et son plaisir, avec le mien, de prolonger son coeur et son savoir dans la pratique courante et appréciable de l'intelligence...Rare ! "
Léo Ferré
Ce fut une joie inégalée de recevoir ce texte qu'elle s'empressa de partager et dont je vous partage la teneur, par
pure amitié, et par amour pour Léo Ferré.
JE SUIS UN RÉVOLTÉ PERMANENT et je m'emploie à trouver le bonheur, où qu'il soit, pour le traduire et le réinventer toujours à propos et en dehors des idées reçues. Je ne crois pas au bonheur permanent parce que rien n'est permanent, parce que les conditions d'asservissement dans lesquelles nous vivons - les artistes aussi - nous voilent le vrai sens des choses et des êtres. Il est possible de se désengager de cette tourbe dans laquelle on nous a mis depuis le lait de maman jusqu'aux prétentions exagérées de l'avidité et des manies sexuelles qui dérivent toujours- en tous cas souvent - vers une maternité, attente comprise de ce mâle qui se prend pour la réincarnation de la force même. Je crois que le bonheur est une suite de malheurs contournés, muselés. Je crois qu'il est bâti sur des fondations de misère. Et l'Artiste, dans tout ça ? Et l'Artiste ? Nous sommes les délégués des passions crépusculaires. Nous ne vivons pas. Nous sommes...et encore !
En ce qui doit me concerner absolument, je suis un de la " RÉVOLTE ", vraiment. Et je la tiens avec une laisse, comme on tiendrait un animal monstrueusement éloquent et furieux. Je ne tiens pas à la laisser partir dans les " associations " ou à l'Académie. Et il faut veiller, sans trêve. Les parfums du bien-être souvent vous assaillent et vous racontent votre vrai visage et, en tous cas, votre âge. Je n'ai pas d'âge et me surveille, sur ce plan, très objectivement. Si je me voyais, chaque soir, enfiler des pantoufles, alors je ne serais plus qu'un citatin fichu et chiffré.
La révolte qui a réussi est un asservissement pour d'autres révoltes. La révolte acquise, installée, devient  la tyrannie. La révolte doit être permanente parce qu'elle dépasse le fait historique. Elle est antérieure à l'histoire, c'est une clef qui ouvre, parfois. Il suffit de la joindre à une serrure. L'Artiste doit toujours chercher la serrure pour lui, et, en tous cas, pour l'Autre. Le révolté fait l'amour avec les clôtures. Il défonce les portes. Les bat derrière lui, sauvagement, mais il ne doit jamais laisser l'entrebâillement par où soufflent les idées d'apaisement. La révolte apaisée annule le geste de destruction. Il faut détruire, détruire encore. Il faut que l'idée même de destruction n'arrête jamais de procréer la " négation "...
Je vous dis : NON, NON. Le moment où j'acquiesce me retire tout à fait du monde de la proscription. Si je dis, OUI, c'est terminé.
LA RÉVOLUTION ? CA TOURNE. Je ne crois qu'en l'insurrection quotidienne, voire minutée. Les syndicats ont tué le libre arbitre du citadin et les citadins ne le savent pas. Lénine disait bien : " Pour un oeil, deux yeux, pour une dent, toute la gueule "...ça doit être ça, la RÉVOLUTION.
Les révolutionnaires ? Ce sont les employés de la révolution.
La jeunesse du monde actuel est un ferment d'anarchie. L'heure est venue de leur donner la main et l'esprit afin qu'éclatent les anciens cadres dans lesquels nous essayons encore de nous montrer ineptes et retardés. Il ne faut pas que les jeunes ratent le train et finissent, à la trentaine, dans les camps du pouvoir, quels qu'ils soient. LE MARXISME EST RESTÉ A LA CONSIGNE DE 1917 et personne n'a été le réclamer.
Ce ne sont plus les prolétaires qui doivent s'unir. Les prolétaires sont divisés et dans les syndicats, et dans le rang social, et dans le coeur.
JEUNES DE TOUS PAYS, UNISSEZ-VOUS POUR DÉFENDRE VOTRE SEUL BIEN : LA VIE.
IL FAUT DÉSAPPRENDRE TOUT.
LÉO FERRÉ.
(1989).
Ps : Je ne vous cacherai pas que j'ai dû supprimer une phrase qui aurait pu être mal interprétée dans notre contexte actuel où il n'est pas bon d'exprimer une certaine violence. Merci de votre compréhension !
Je tiens à préciser également, pour les novices, que Léo Ferré n'était nullement violent, sauf dans ses textes pour provoquer les gens à l'intelligence, comme il le disait lui-même. Toutes les violences sont les antithèses de l'esprit réellement révolutionnaire.
Bruno LEROY.

09:35 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans TÉMOINS DE CE TEMPS. | Lien permanent | Commentaires (10) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

LE VÉRITABLE ARTISTE...

 

Évidemment, n'importe qui peut se prétendre artiste. Mais le véritable artiste est un être qui est capable d'entrer intérieurement en relation avec le monde divin et de maintenir ce lien. Qu'il soit peintre, sculpteur, architecte, danseur, musicien, poète, seul ce lien avec le monde divin introduira dans son travail de création cet élément d'éternité qui donne son prix à une oeuvre d'art.
Pour devenir de véritables créateurs, les artistes doivent, avant de se mettre au travail, se recueillir, méditer, et demander la bénédiction du Ciel, car le Ciel seul peut leur apporter cette lumière qui éclaire l'imagination. L'effort qu'ils font pour s'élever, pour se déplacer, leur donne la révélation de la vraie beauté ainsi que la possibilité de l'exprimer et de la transmettre. Si, lorsqu'il est inspiré, l'homme peut réaliser des chefs-d'oeuvre, c'est parce que tout son être est imprégné de cette lumière spirituelle qu'il a reçue. Seul l'esprit en lui est capable de produire des créations immortelles.

Omraam Mikhaël Aïvanhov

09:10 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans RÉFLEXIONS. | Lien permanent | Commentaires (3) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

04/11/2005

NOUS AVONS BESOIN DE TÉMOINS.

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Ne permettez jamais à l’opinion des autres de façonner l’opinion que vous avez de vous-même ! C’est donner bien trop de pouvoir aux autres. Si personne n’apprécie votre valeur, c’est le problème des autres, et leur perte, à moins que vous ne souscriviez à leur opinion ! Être rejeté et méprisé signifie que les autres n’ont pas la capacité de voir à l’intérieur de vous, ni de comprendre la signification réelle de vos paroles, ni d’apprécier la douceur avec laquelle vous auriez aimé les toucher. Ils ont cru à un mensonge à votre égard; veillez à ne pas y croire vous aussi !
Cette petite et modeste réflexion m'est inspirée du Frère Bob Gass. Nous ne devons jamais permettre à qui que ce soit de réglementer notre existence. Nous sommes uniques dans notre structure génétique et uniques dans notre pensée. Bien-sûr, cela n'exclut point les autres mais, les jugements ne devraient plus être de rigueur. Qui a le droit de se positionner juge d'autrui ?
Je préfère les conseillers bienveillants qui vous font avancer sur le chemin de la liberté intérieure.
Ces Maîtres spirituels détachés de leurs ambitions personnelles, tels que Guy Gilbert, l'Abbé Pierre, Stan Rougier et bien d'autres, pour les chrétiens. Il en existe à foison dans toutes religions. Trouver le Témoin qui dynamisera notre Vie est essentiel aussi bien pour les Adultes que pour les Jeunes. Nous avons besoin d'un regard extérieur qui ne juge jamais pour construire notre destin.
L'opinion des autres ainsi glissera sur notre peau telle, une mauvaise pluie. Les Jeunes ont besoin de commencer leur devenir en s'identifiant à un être ayant des valeurs qui transpirent l'exemple incarné. Et les Adultes également pour ne pas laisser sombrer leur destinée dans les mains d'un Hasard aliénant.
Mais, nous devons dépasser nos Maîtres pour acquérir notre vraie personnalité et assumer notre existence. Ce n'est pas le culte des idoles, c'est la nécessaire transmission des savoirs et des connaissances pratiques pour réaliser notre propre Humanité. Le monde a besoin de Témoins qui remuent les consciences et donne à chaque être une colonne vertébrale solide pour affronter les adversités.
Puisse-t-il devenir réalité ce voeu que je formule pour tant de personnes désespérées et notamment les ados qui ont besoin d'Êtres de Lumière pour réaliser leurs rêves.
Bruno LEROY.

13:20 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans RÉFLEXIONS. | Lien permanent | Commentaires (2) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

03/11/2005

UNE FOI MATURE.

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Nous avons l'idée que Dieu nous récompense pour notre foi; cela est possible au début de la vie chrétienne. Mais la foi en elle-même ne nous fait rien acquérir. Elle établit entre Dieu et nous des rapports normaux, et permet à Dieu d'agir en nous. Si vous êtes chrétien, il est souvent nécessaire que Dieu anéantisse ce que vous croyiez posséder d'expérience religieuse, pour vous ramener à lui. Dieu veut vous faire comprendre que vous devez vivre une vie de foi et non une vie où l'on jouit de ses bénédictions.

Votre vie spirituelle était concentrée, au début, sur un tout petit point lumineux, sur une expérience que vous aviez faite, et qui vous était particulièrement douce et précieuse; mais elle était faite de sentiment autant que de foi. Puis Dieu retira ses bénédictions conscientes pour vous apprendre à marcher par la foi. A ses yeux, vous avez beaucoup plus de valeur maintenant, que lorsque vous aviez conscience d'émotions bouleversantes et où votre témoignage était vibrant.

La foi n'existe réellement que lorsqu'elle est mise à l'épreuve. Et l'épreuve la plus effective ne résulte pas tant de ce que nous avons de la peine à nous confier en Dieu, que du fait que nous n'arrivons pas à saisir clairement la nature et la puissance de Dieu.

Pour que notre foi devienne forte, il faut qu'elle soit éprouvée par les souffrances que produit un sentiment de complet abandon. Ne confondez jamais l'épreuve de la foi avec les ennuis habituels de l'existence. Bien des contrariétés, que nous considérons comme des épreuves de la foi, sont simplement les difficultés inévitables qui viennent de ce que nous vivons sur la terre. La foi biblique, c'est une foi en Dieu qui tient ferme contre tout ce qui peut Le contredire. "Je resterai fidèle à Dieu quoi qu'il fasse."

Bruno LEROY.

20:30 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (3) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

CES ADOLESCENTS...

 

Tout adolescent revendique inconsciemment mais légitimement, le droit de rester un être autonome. Rien ne peut le blesser plus que l'idée qu'on lui témoigne un amour intéressé. D'où cette attitude de défense si fréquemment rencontrée chez les adolescents qui se veulent " durs " et s'accrochent désespérément à une formule qui montre bien au fond leur faiblesse : " on ne m'aura pas ". Ils s'efforcent par cette affirmation ( qui est une sorte d'engagement vis-à-vis d'eux mêmes ) de consolider leur résistance. Ils ne se défendent pas seulement contre l'humiliation de céder, mais contre la déception sentimentale. L'essentiel pour eux est d'être assurés qu'on s'intéresse à eux pour autre chose que pour les " avoir ". Ils se méfient d'ailleurs en général des déclarations et des démonstrations ; ils préfèrent souvent les chefs qui se montrent fermes et stricts, avec une bienveillance réelle mais tacite, à ceux qui se prétendent d'emblée leurs amis et font appel aux ressources de la plus séduisante persuasion. " On ne m'aura pas" ne signifie pas tellement " on ne me fera pas céder ", mais plutôt : je ne me laisserai pas prendre à la duperie des sentiments. Malgré l'apparence, c'est une attitude plus affective que rationnelle. Le rôle de l'éducateur avec ces " durs " n'est pas tant de les enchaîner que de les libérer d'eux-mêmes. Seuls, des adultes vivant des convictions et valeurs humaines sans les imposer mais par une cohérence de vie, deviendront les modèles identificatoires salvateurs dont les jeunes éprouvent une criante nécessité et qu'ils cherchent désespérément dans certaines stars de la télévision ou joueurs de football dont le quotient intellectuel est rarement élevé. Le drame de notre société est de manquer cruellement de personnes ressources dont les adolescents pourraient puiser quelques pensées pour forger leur personnalité.

Bruno LEROY.

19:00 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans RÉFLEXIONS. | Lien permanent | Commentaires (2) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

02/11/2005

LA VIE SPIRITUELLE.

 

La vie spirituelle est une entreprise par laquelle la personne humaine tend à la réalisation de soi en s'unifiant autour d'un sens et de valeurs, dans le dépassement. Elle est ce qui permet à l'homme trinitaire de devenir vraiment lui-même, d'accéder à l'humain intégral. Elle est principe d'humanisation. Le dynamisme spirituel est posé en l'humain comme semence, comme structure de possibilités de devenir. Mais cette entreprise suppose une décision, un projet et une réflexion. La spiritualité mord à la fois sur la philosophie, parce qu'elle comporte une question de sens à articuler, et sur la religion, parce qu'elle fait appel à un certain dépassement. 

La vieille expérience humaine de la division fait partie de la panne actuelle. Nous sommes sollicités par toutes sortes de théories, invitations, publicités, divisés entre le travail, les responsabilités, nos amours… Les requêtes de la personne qui est en nous sont étouffées, nous sommes des objets pour la science, les médecins qui nous soignent… Cette division est source de souffrance. Nous recherchons le pôle unificateur sans lequel la personne disperse ses énergies et ne peut se construire. 

L'homme trine doit se mettre en relation avec des lieux propices à son épanouissement. À partir de sa propre vocation, de ce qu'il est et des appels du dedans, l'être spirituel réorganise ses rapports pour qu'ils soient justes et profitables, et non pas négatifs et destructeurs. Toutes les spiritualités ont cherché à régler le rapport aux biens, par exemple (par des vœux de pauvreté notamment), pour que l'être humain n'y soit plus dominé de façon négative. La spiritualité se vit en chair et en os. Le corps, le cosmos, mes biens, ma maison, c'est ce que je suis. Ai-je avec le monde des rapports de domination, d'écrasement, de fusion, d'harmonie ? Suis-je dominé par les modes, la consommation qui détruit ?

À côté du rapport cosmique, du rapport aux autres et du rapport à soi, constitutifs de l'identité de l'être au niveau de son essence et de sa nature, il y a le rapport au divin, qui se situe au niveau du fondement de l'être, et jaillit de la conception que cet être est contingence absolue et n'a aucune explication de lui-même en lui-même. Le christianisme parle d'une source créatrice qui est nécessairement Dieu, et qui est, que je le veuille ou non, que j'en sois conscient ou non, en rapport créateur avec moi. Si quelqu'un, même un athée, fait un acte de bien, c'est l'action créationnelle de Dieu qui agit en lui. Je reçois mon être d'une source permanente, qui n'est pas donnée, mais qui est donnée comme processus.

Dieu ne prend pas les décisions à ma place et n'agit pas à ma place. La difficulté de la spiritualité au cours des siècles a justement été d'articuler le mérite et la grâce, la responsabilité personnelle et le jeu de la liberté absolue. Rien n'arrive si tu ne poses action. Il faut faire comme si tout dépendait de toi, disait Ignace, et faire en même temps comme si rien ne dépendait de toi.

Je touche au rapport au divin en m'établissant spirituellement dans le rapport à l'autre. Mon rapport au divin ne s'exprime pas à la messe, par une petite partie de moi-même. C'est avec tout mon être que Dieu entre en rapport. Quand tu agis dans la vérité de ton rapport à l'autre, c'est à Dieu que tu donnes le verre d'eau. De même quand tu agis dans la dignité et la fidélité de ton rapport avec toi-même. 

Bruno LEROY.

21:40 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

01/11/2005

VIVRE LES SIGNES DE DIEU.

Notre Seigneur ne nous contraint jamais à l'obéissance. Il nous dit très catégoriquement ce que nous avons à faire, mais ensuite il nous laisse libres. Notre obéissance doit résulter de notre communion avec lui. C'est pourquoi, lorsque le Seigneur nous invite à être ses disciples, il y met toujours un "Si". - "Si quelqu'un veut être mon disciple, qu'il renonce à lui-même." Le Seigneur ne nous propose pas de nous assurer une "bonne situation" dans l'éternité, mais de nous utiliser en nous gardant sous sa dépendance, c'est pourquoi ses paroles nous semblent si sévères (voir Luc 14, v. 26) : "Si quelqu'un vient à moi, et s'il ne hait pas son père..." Mais attention, n'interprétez jamais ces paroles en les séparant de Celui qui les a prononcées.

Le Seigneur ne me donne pas de règles, mais il me propose très clairement un idéal de vie. Si j'ai pour lui un véritable amour, je ferai ce qu'il me dit sans aucune hésitation. Si j'hésite, c'est parce qu'il y a quelqu'un que j'aime plus que lui, et ce quelqu'un, c'est moi-même. Jésus-Christ ne m'obligera pas à lui obéir, il faut que je le fasse de moi-même, et en le faisant, j'accomplirai ma véritable destinée spirituelle. Mes journées peuvent être remplies d'une quantité de petits incidents négligeables et médiocres. Mais si j'obéis à Jésus-christ dans ces circonstances qui paraissent survenir par hasard, elles deviendront comme des trous d'épingles par lesquels Dieu m'apparaîtra. 

Bruno LEROY.

21:15 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (3) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

LES MORTS SONT NOTRE AVENIR.

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Les morts ne sont ni des choses, ni réductibles à une poussière retombée qui n'a même pas la forme d'une trace...

    Ce que la personne a en propre c'est d'abord ce qu'elle a pensé et parlé: sa parole retentit encore avec le droit d'être restituée telle qu'elle a été prononcée. Ne pas faire parler autrement la personne c'est respecter son droit, et aussi sa dignité. Parce que la personne a une valeur absolue, les morts sont notre avenir malgré la danse macabre de l'égalité: ils ont droit à autre chose qu'à une mascarade qui s'efforce de faire grimacer ce qui n'a plus de visage. Nous n'avons donc pas à les re-présenter ou à les faire agir. Parce que la volonté d'une personne mérite le respect, notre liberté peut se transformer en piété filiale, ce qui est une manière de les rencontrer en agissant comme ils auraient aimé que nous agissions, une façon de les reconnaître sans pour cela connaître ce qu'ils sont devenus: en quelque sorte les morts sont les ombres de nos souvenirs.

   Tout cela peut sembler très négatif; mais comment trouver des droits positifs à ce qui n'est plus observable? Le devoir ne serait-il pas de faire notre deuil de ce qui n'est plus? Ce serait alors le droit des morts, ce qu'ils exigent des vivants. Paradoxalement, ils deviendraient notre lumière :
  
" Les morts sont notre lumière et non nos ténèbres ou plutôt, ils sont la lumière qui éclaire nos ténèbres."
Car la mort fait partie de notre avenir, ce qui signifie qu'elle ne le ferme pas,  qu'il n'y a peut-être pas de mort...

BRUNO LEROY.

12:29 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans RÉFLEXIONS. | Lien permanent | Commentaires (2) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

LE MOUVEMENT INTÉRIEUR.

 

"Imaginez que vous soyez sur une plage au bord de l'océan. Là, avec un petit bâton vous remuez l'eau en faisant des cercles: peu à peu des brindilles, des morceaux de papier, des bouchons commencent à tourner. Et si vous persévériez, ce seraient bientôt de petits bateaux, puis de gros bateaux. le monde entier qui se mettrait à tourner aussi! L'océan éthérique dans lequel nous sommes plongés est pareil à l'océan liquide, et par la pensée, à condition de s'exercer et d'être persévérant, on pourrait remuer le monde entier.
Efforcez-vous donc de comprendre les quelques règles sur lesquelles est basée la vie spirituelle, afin de devenir des conducteurs du monde divin, des ouvriers dans le champ du Seigneur. Par la pensée, ne cessez pas d'entretenir ce mouvement intérieur jusqu'à ce que toutes les particules de votre être soient mobilisées pour la réalisation de ce travail lumineux que vous avez entrepris, non seulement sur vous-même, mais sur toutes les créatures de la terre, et plus loin encore, dans l'univers entier."

Omraam Mikhaël Aïvanhov

09:45 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |