12/06/2007
L'INSOLENCE DES ÉVANGÉLIQUES.
C'est à une Eglise latino-américaine en crise que rend visite Benoît XVI, du 9 au 14 mai. A Aparecida (Brésil), le pape doit ouvrir la cinquième assemblée du Conseil des épiscopats latino-américains (Celam), succédant à celle de Saint-Domingue en 1992. Pour la première fois, les responsables catholiques du sous-continent vont s'affronter sur la délicate question de leur érosion numérique au profit d'Eglises évangéliques ou pentecôtistes, dont la croissance et l'appétit de pouvoir déroutent les observateurs. En vingt-cinq ans, l'Eglise catholique du Brésil aurait perdu un quart de ses fidèles. Chaque année, 600 000 personnes la quittent, et les évangéliques représenteraient jusqu'à 18 % de la population. Des chiffres qui ne prennent pas en compte ceux qui "zappent" d'une Eglise à une autre, "cathos évangéliques" ou "cathos candomblés", du nom de la religion traditionnelle d'origine africaine. La force des évangéliques est aussi médiatique et politique. Edir Macedo, évêque, chef de l'Eglise universelle du royaume de Dieu, contrôle TV-Record, la troisième chaîne nationale, des dizaines de radios locales et un journal gratuit distribué à des millions d'exemplaires. Regroupés dans le Parti républicain brésilien, ils ont fait campagne pour la réélection du président Luiz Inacio Lula da Silva et sont présents au gouvernement, avec José Alencar, vice-président. Marina da Silva, ministre de l'environnement, appartient au Mouvement progressiste évangélique. En Argentine, en vingt ans, ce sont 4 millions de fidèles (10 %) qui se seraient éloignés de l'Eglise catholique, et les évangéliques représenteraient 10 % de la population, le double dans les quartiers les plus défavorisés des grandes agglomérations. Au Mexique, depuis 1970, la population catholique a chuté de 10 points et le dynamisme des évangéliques se traduit par des rachats d'immeubles et des opérations médiatiques. Le clergé catholique compte 14 000 prêtres, soit 1 pour 90 000 habitants. Les pasteurs évangéliques, autoproclamés ou formés de manière expéditive, sont déjà presque trois fois plus nombreux. En Amérique centrale, le boom des évangéliques est encore plus spectaculaire. Au Guatemala, les nouvelles Eglises recrutent dans les populations indiennes et tirent le bénéfice de leur participation au mouvement antiguérilla lors des années 1960-1996. Leurs lieux de culte poussent comme des champignons au Nicaragua, au Honduras, au Salvador. Les pratiques syncrétistes sont également répandues en Haïti où, depuis 2003, le vaudou est reconnu au même titre que les autres religions, et à Cuba, où la majorité des catholiques pratique la santeria, le culte afro-américain local. Comment en est-on arrivé là ? Le catholicisme latino-américain a longtemps servi de modèle : nombre record de fidèles - 40 % des catholiques dans le monde (1,1 milliard) -, inventivité théologique, engagement dans les luttes sociales. Sans oublier la palme du martyre : lors des dictatures et conflits des années 1970-1990 - Chili, Argentine, Brésil, Haïti, Salvador, Guatemala, Nicaragua -, des évêques (Mgr Romero au Salvador, Mgr Angeleli en Argentine), des prêtres, des religieux et religieuses (les Françaises Alice Domont et Léonie Duquet, "disparues" sous la dictature argentine de 1976-1983) et de nombreux militants laïques ont payé du prix du sang leur soutien non violent aux forces de restauration de la démocratie, de défense des pauvres, des paysans sans terre et des populations indigènes. Lors des conférences des évêques du Celam à Medellin (Colombie), en 1968, en présence du pape Paul VI, et à Puebla (Mexique) avec Jean Paul II, en 1979, une minorité d'évêques et de théologiens progressistes avait réussi à imposer une "option préférentielle pour les pauvres", qu'ont incarnée ensuite des "prophètes" comme Helder Camara, évêque du Nordeste brésilien (mort en 1999), Mgr Proano, évêque des Indiens en Equateur, le cardinal Silva Henriquez, archevêque de Santiago (Chili), fondateur du Vicariat de la solidarité sous la dictature de Pinochet, Mgr Samuel Ruiz, avocat des Mayas du Mexique. Parallèlement, la "théologie de la libération", née au Pérou avec Gustavo Gutierrez, étendue au Brésil avec les frères franciscains Leonardo et Clovis Boff, au Salvador avec le jésuite Jon Sobrino - que Benoît XVI vient encore de sanctionner -, au Chili avec Pablo Richard, au Mexique avec Enrique Dussel, est devenue la bête noire des stratèges nord et sud-américains de l'anticommunisme, qui y voient une sorte de bible marxiste pour les guérillas d'Amérique latine. Les blâmes du Vatican, qui a réduit au silence Gustavo Gutierrez et Leonardo Boff, n'ont pas peu contribué à la diabolisation de cette théologie de la libération, qui se voulait, plus modestement, une analyse de la "force historique des pauvres" à partir de la relecture des textes bibliques menée au sein de "communautés ecclésiales de base", lieux d'éducation populaire, de catéchèse, de liberté et de résistance. C'est dans ces milieux catholiques que Lula da Silva, au Brésil, a construit le succès de son Parti des travailleurs. Si l'on s'en tient à la lecture des documents préparatoires à la conférence épiscopale d'Aparecida (Brésil), qu'ouvrira le pape, deux lignes divisent aujourd'hui le catholicisme sud-américain. D'abord, une ligne néoconservatrice, représentée par des mouvements inégalement puissants - Opus Dei au Pérou, Légionnaires du Christ nés au Mexique -, par de nouvelles générations d'évêques, par des prédicateurs du Renouveau charismatique comme le célèbre Père Marcelo Rossi qui, à la mode pentecôtiste, remplit des stades brésiliens. Pour eux, la "politisation" de l'Eglise est largement responsable de son érosion numérique. Elle a touché les classes moyennes, intellectuelles, les forces d'opposition, mais négligé les besoins spirituels des populations marginalisées. Cela aurait profité aux groupes évangéliques, plus prompts à former des "pasteurs", à quadriller les quartiers pauvres avec leurs réseaux d'entraide, à promettre des bienfaits immédiats en termes de santé, de lutte contre l'alcool ou la drogue. Pour ces néoconservateurs, la solution est celle du "verrouillage" : l'Eglise catholique ne doit pas céder à la pression de ses concurrentes évangéliques. Il lui faut rester elle-même, revenir à un strict formalisme dans ses séminaires, dans la formation de ses laïcs, dans ses formes liturgiques, dans l'éducation religieuse, dans son combat pour la vie (anti-avortement, anticontraception). Déjà, lors de la dernière conférence du Celam, à Saint-Domingue en 1992, les courants conservateurs et le Vatican avaient imposé ce rééquilibrage et une ligne de "nouvelle évangélisation des cultures", comprenant un investissement massif dans la communication et la formation à destination des zones urbaines et sécularisées. Puis il y a la deuxième ligne, très minoritaire, dite "prophétique", celle qui ne se résigne pas au recul de l'"option prioritaire pour les pauvres". Dans la revue espagnole Adital de février 2007, le Brésilien Jung Moi Sung - qui fait partie de la nouvelle génération de théologiens de la libération capable de faire la critique de la précédente - écrit : "Il nous faut reconnaître que le rêve caressé par les communautés de base et notre théologie, selon lequel la masse des chrétiens en Amérique latine adopterait le christianisme de libération, a été mis en déroute." Il déplore que "les méthodes de marketing pour augmenter le nombre des fidèles soient devenues plus importantes que le rôle prophétique du christianisme dans la construction d'une société plus juste et plus humaine". Mais il ne désespère pas du rôle d'avant-garde que les chrétiens sont appelés à jouer dans les luttes écologiques, auprès des populations indiennes, des femmes et de tous les laissés-pour-compte des économies néolibérales. L'"option préférentielle pour les pauvres" demeure celle d'évêques comme Mgr Amazzini au Honduras ou Mgr Fernando Lugo au Paraguay qui, plébiscité par la population, vient de renoncer à sa fonction pour se présenter à la prochaine élection présidentielle. Au Venezuela, en Argentine, au Chili ou ailleurs, l'Eglise catholique sait aussi protéger son indépendance, lutte contre la corruption politique, participe aux manifestations de rue, apparaît dans les sondages comme l'institution la plus crédible. En Argentine, par exemple, les relations sont tendues entre la hiérarchie et le président Nestor Kirchner, critiqué dans ses homélies par le cardinal jésuite José-Maria Bergoglio, archevêque de Buenos Aires. "Avec la mondialisation, les idées, les religions, les Eglises circulent, résume le Père Philippe Klöckner, responsable du Centre épiscopal France-Amérique latine (Cefal). Si l'Eglise catholique en Amérique latine fait le choix de se barricader contre les évangéliques, elle mourra avec ses certitudes." Henri Tincq (avec nos correspondants en Amérique latine) |
19:11 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans THÉOLOGIE DE LA LIBÉRATION. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
TOUTES LES VALEURS SONT RESPECTABLES.
François Bayrou raconte la naissance de l’UMP. Pour l 'ex candidat à la présidentielle, vouloir réunir dans un même parti, la droite et le centre comme si c’était le même électorat, c’est ne rien connaître de l’Histoire de France. François Bayrou reproche aux architectes de l’UMP d’avoir voulu créer un système politique à l’Américaine. Un sytème où il n’y aurait plus que deux grands partis qui font semblant de s’opposer. En réalité, ils défendent les mêmes intérêts. Aux Etats-Unis, l’argent nécessaire pour mener une campagne électorale tient les deux principaux partis. François Bayrou a estimé qu’il était de son devoir de résister et il est allé le dire devant 7000 personnes lors du fameux meeting de Toulouse de février 2002.
"Que quelqu’un puisse croire qu’on peut prendre les grandes familles politiques françaises, du centre français et de la droite française, il faut vraiment ne rien connaître à l’Histoire pour penser que ces familles, c’est la même chose, c’est le même électorat. Ducon. C’est le même électorat parce que personne ne défend des idées. Qu’on puisse les mettre ensemble autour de Jacques Chirac, et de [Jérôme] Monod, [Alain] Juppé et [Philippe] Douste-Blazy, et les faire disparaître par une manœuvre absolument concertée et dont même à Toulouse, je ne voyais pas quelle était la mécanique, je n’avais pas tout vu mais j’avais vu l’inspiration. Et que d’un coup de baguette magique, tout ça va être réglé, c’était pour moi de l’ordre du combat… C’était Galilée. Comme l’univers entier perd la boussole, au fond, il vous revient de dire : "Mais pas du tout, le Nord n’est pas là, il est là !". C’est la défense de la plus élémentaire vérité sur laquelle repose la démocratie. Derrière tout cela, il y a au fond l’idée que c’est l’Amérique qui a raison. On va faire deux partis, mon pote. On fera comme s’ils s’étaient opposés. Mais en réalité ils représenteront les mêmes intérêts. La même sécurité pour un certain nombre de puissances qui tiendront tout. Parce que c’est pas mal aussi quand l’argent tient les deux. Ce qui est la vie politique américaine : elle repose sur le nombre de dizaines de millions de dollars que vous êtes capable de récupérer, donc il faut bien être copain avec les détenteurs des millions de dollars. Alors on va faire le système américain en France : un parti qu’on appellera socialiste et un parti qu’on appellera UMP mais en réalité les mêmes relations. Avec les mêmes candidats identiquement construits médiatiquement. Ce qu’ils disent n’a plus d’importance parce qu’au fond ils disent la même chose. Alors vous faites ça et vous allez imposer ça à la France, avec l’Histoire de la France, avec les vicissitudes de la France, avec les cicatrices de la France. Eh bien, il était de mon devoir, aussi faible que j’ai été à cette époque-là - et Dieu sait que ça a été dur parce qu’au moment où cela se produit je suis entre 2 et 3 dans les sondages en février 2002 - mais simplement il faut pouvoir se regarder dans une glace. Donc je décide tout seul - parce que mes proches et mes amis ne sont pas enthousiasmés par cette idée - mais je décide parce que je ne peux pas faire autrement que j’irai à Toulouse puisqu’ils avaient invité tout le monde et que je leur dirai ce que j’avais à leur dire. Donc j’y suis allé dans une grande ambiance de Corrida avec 7000 personnes en face de moi d’un avis et défendant tout seul l’autre avis, pour leur dire ce que je n’ai jamais cessé de penser : "Vous dites qu’on pense tous la même chose mais si on pense tous la même chose c’est qu’on ne pense plus rien". Précisément la démocratie c’est qu’on ne pense pas tous la même chose, il est sain qu’on essaie d’accorder les avis différents, les convictions différentes. Je suis allé plus loin depuis cette époque... Un pays a besoin de tout le monde ! La France a besoin des valeurs de gauche parce qu’elles sont des valeurs républicaines, respectables et importantes. Par exemple, il y a beaucoup d’enseignants qui ont ces valeurs-là, ils méritent qu’on les écoute et qu’on les entende. La France a besoin des valeurs de droite. Les gens qui disent que le mérite, l’ordre et la sécurité, c’est important… Ils ont raison. La France a besoin des valeurs du centre : de la tolérance et d’équité. La France ne pourra s’en sortir que si tous ceux-là son reconnus et se sentent bien dans l’effort national".
François Bayrou.
14:51 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans HOMMES POLITIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne, politique | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
LE JUSTE ÉQUILIBRE.
par Alexandre Vatimbella
Penser le Centrisme et le Centre, c’est aller au-delà du positionnement central et d’un milieu entouré d’extrêmes qui renvoie à des « modérés » assez flous dans leurs idées politiques et au portrait assez fuyant. Car, le Centre n’est pas milieu mais équilibre. Un Juste équilibre, c’est ce qui définit sa politique, c’est-à-dire cette recherche constante de cette ligne où tel un fil-de-fériste, le Centrisme tangue avant d’avancer en ayant trouvé la bonne balance.
Cette vision dynamique et au-delà d’un simple partage des extrêmes - puisque définissant positivement un courant de pensée - ne fait pourtant pas fi de l’histoire politique, ni des hommes qui se sont positionnés au Centre. Ainsi, cette volonté constante de ne pas tomber dans la démagogie d’une idéologie promettant tout et n’importe quoi, cette vision d’une société apaisée où tout le monde trouverait sa place, cette revendication de la liberté comme fondement essentiel de la personne humaine mais aussi le rappel de la solidarité nécessaire dans une société qui unit les êtres humains sont des héritages que le Centre du Juste équilibre revendique, les succès comme les échecs qui ont jalonné depuis plus de deux cent vingt ans le parcours du centre politique.
14:33 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans POLITIQUE. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne, politique | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
11/06/2007
LE SEL DE LA TERRE.
C’est un appel pressant qui résonne dans l’évangile de ce jour. Appel pressant adressé par Jésus à ses disciples mais qui nous rejoint, par delà les siècles, dans l’aujourd’hui de notre existence. Ces paroles du Christ font suite à l’évangile des béatitudes. Ce sont donc des paroles de vie qui nous ouvrent au bonheur de la possession de la vie éternelle. D’une certaine manière, elles sont une invitation à choisir la vie, à dire « oui » à la vie de Dieu. Comment ? En accueillant la vérité de ce que nous sommes.
Car, en effet, dans ces paroles de Jésus, c’est bien de notre identité de chrétiens dont il est question : « Vous êtes le sel de la terre… Vous êtes la lumière du monde ». Remarquons que Jésus précise que nous ne sommes pas simplement « sel » et « lumière » mais « le » sel de « la terre » et « la » lumière « du monde ». Ces paroles sont donc celles d’un envoi en mission. Etre et agir chrétien se retrouvent ainsi liés, le second ne se révélant tel que dans la mesure où il découle du premier.
Par l’emploi des articles définis, ces paroles nous révèlent aussi que cette mission de « saler » et d’« illuminer » le monde nous est propre et que personne ne l’accomplira à notre place. Elles nous invitent donc à être responsables de ce que nous sommes en tant que chrétiens.
Revenons sur l’image du sel. Le sel est utilisé pour conserver et maintenir saine la nourriture. Quelle est la nourriture des hommes si ce n’est la présence du Christ dans ses sacrements, sa Parole et dans l’action aimante et miséricordieuse de son Esprit ? C’est donc à nous qu’il revient de garder vive la conscience de la présence du Christ-Sauveur au milieu des hommes, particulièrement dans la célébration de l’Eucharistie, mémorial de sa mort et de sa résurrection glorieuse et dans l’annonce de la puissance de salut qui réside dans son Evangile.
Le sel est aussi ce qui relève le goût et la saveur des aliments. Ainsi, le chrétien est appelé à améliorer la « saveur » de l’histoire des hommes. Cela, il le réalise tout particulièrement en vivant des trois vertus théologales qu’il a reçu le jour de son baptême. Ce qui nous vient de Dieu nous rend toujours plus homme, car toujours plus à son image et à sa ressemblance. Par la foi, l’espérance et la charité, nous sommes donc invités à illuminer et humaniser un monde qui vit dans la nuit de la défiance, du désespoir et de l’indifférence.
La « lumière » que le Christ nous invite à faire resplendir aux yeux de tous signifie que toute notre vie devrait être le reflet de la flamme de l’Esprit Saint dont nous avons reçu la marque au baptême et qui désormais habite en nos cœurs (cf. 2 Co 1, 22). Une flamme naturelle, aussi faible soit-elle, soulève toujours le lourd manteau de la nuit. Combien plus une flamme, nourrie de la grâce même de Dieu, dissipera les ténèbres du mensonge qui donne l’illusion de pouvoir vivre sans Dieu et de la mort qui s’ensuit !
« Seigneur Esprit-Saint, en ces jours qui font suite à la Pentecôte, apprends-nous comment professer notre foi, faire don de notre amour et communiquer notre espérance. Fais de nous le peuple des Béatitudes pour que nous soyons le sel de cette terre et la lumière de ce monde qui a tant besoin de ta grâce qui sauve. »
Frère Elie.
22:00 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
JÉSUS ÉVANGILE SELON ST JEAN.
19:37 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans VIVRE L'ÉVANGILE. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
ACTION SOCIALE AU QUOTIDIEN.
Pour les acteurs du social, usagers, décideurs, professionnels, les états généraux préparés dès 2002 et réunis en 2004, ont été l’occasion d’une prise de parole, certains ont même dit de re-prise de parole. Et il est vrai que le cours actuel de nos politiques sociales appelle plus que jamais ce sursaut.
La semaine des états généraux du social du 18 au 24 octobre 2004. Le film retrace les moments forts de cette manifestation illustrés par des séquences de vie tournées dans la région parisienne :
- la marche de nuit ;
- les interventions du théâtre du Forum, du théâtre du Fil et
des intermittents qui ont soutenu 7.8.9. ;
- le débat sur la décentralisation de la formation ;
- un extrait de la conférence d’Albert Jacquart ;
- les questions des étudiants du secteur social, des sociologues, des professionnels et des usagers ;
L’association 789 en collaboration avec l’équipe d’Aximage sont donc heureuses de vous proposer ce DVD en accompagnement de l’ouvrage collectif « Reconstruire l’action sociale ».
Avec la participation de François Astolfi, Jean-Michel Belorgey, Michel Chauvière, Jean-Paul Fantou, christiane Henry, Albert Jacquart, Marcel Jaeger, Jean-René Jalenques, Jacques Ladsous, François Lapena, Annie Léculée, Martine Noalith, Frédéric Signoret…
Ce DVD est en vente avec le livre Reconstruire l'action sociale
sous la direction de Michel Chauvière, Jean-Michel Belorgey et Jacques Ladsous.
Livre édité chez les éditions Dunod, sortie en avril 2006
| Aximage © mars 2006 | 26 min |
19:20 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SOCIAL. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne, politique | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
RIMBAUD : LE BATEAU IVRE.
18:48 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans ARTISTES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne, poesie | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
LE LIBÉRALISME SEMBLE TRIOMPHER.
Le Libéralisme semble avoir triomphé de toutes les tempêtes. Rien n’est plus faux. Son cortège macabre peut être contrebalancé par un contre-pouvoir. Des alternatives existent et devraient se mettre en place afin de refuser ce fatalisme de la pensée unique. C’est l’espoir pour les plus petits qui se voient broyés dans cette machine économique sans philosophie propre. Il nous faut remettre les valeurs Humaines avant l’économie. Les libéraux semblent sans âme face à la mondialisation. Seuls, les esprits contestataires et lucides redonneront une philosophie de Vie aux paradigmes politiques. Sinon, la mort de nos sociétés est déjà programmée...
Le néo-libéralisme nous offre son cortège de drames Humains avec son non-respect des travailleurs intérimaires, des précaires, chômeurs, rmistes, tous exclus de la société de consommation. Les exclus de la machine à profits aussi, les retraités ayant à peine de quoi survivre en attendant au bout du chemin la misère, la mort, froide, ou caniculaire, mais finalement planifiée. Tout cela présenté dans les journaux, sauf certains, comme une fatalité. Nos vies ne valent plus que ce que les statistiques en font. La destruction de la planète fomentée par quelques poignées de dirigeants de multinationales anonymes. Les êtres humains que nous sommes ont-ils perdus tout espoir, tout désir de vivre une vie épanouissante, libre ? Une vie basée sur le partage, la solidarité, la fraternité. Une vie débarrassée des entraves du travail inutile, du fric, de la valeur marchande, du pouvoir. Une vie sans dominants ni dominés. Une vie où nous prendrons le temps de vivre, de profiter nous aussi. Nous qui produisons par notre labeur toute la richesse, nous n’avons droit qu’à des miettes. Consommation de survie pour beaucoup d’entre nous, alors qu’il y a de quoi donner à tous couverts, soins et logis. Consommation de choses, de besoins inutiles que l’on se crée, que l’on nous crée, et que l’on paye de toute notre vie par le travail et l’allégeance au système. Créons une société de liberté non basée sur le profit. Nous savons tout faire. Nous savons produire ce qui est nécessaire à l’homme. La nourriture, l’abri, les soins. Nous pouvons nous organiser autrement. Vivre en fabriquant du plaisir, de la joie de la fraternité plutôt que continuer dans la spirale mortifère de l’exploitation, de la guerre, de l’anéantissement quotidien de la planète sur laquelle nous ne sommes qu’un infiniment petit souffle de vie. L’heure est venue de partager autre chose que la galère, la misère pendant qu’ils jouissent de tout sur notre dos. Le néo-libéralisme nous offre la souffrance emballée dans un joli papier cadeau et nous rend irresponsable de notre devenir. Nous sommes capables de construire une société alternative dont l’homme ne serait plus un loup pour autrui. Les politiques sécuritaires sont des mesures fascistes et de contrôle des humains sans notre autorisation. Nous ne pouvons continuer à vivre dans un monde qui laisse crever ses ados, ses enfants mais, parle de profits constamment. Je dis non au capitalisme sauvage qui détruit toute idée de Vie !
Bruno LEROY.
18:20 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne, politique | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
UNE VAGUE BLEUE ÉCUME L'ASSEMBLÉE NATIONALE.
Au vu des projections pour la droite - 383 à 500 sièges - Nicolas Sarkozy devrait disposer le 17 juin de la large majorité qu'il appelait de ses voeux pour mettre en oeuvre son programme de "rupture". Ce serait la première fois depuis 1978 qu'une majorité serait reconduite à l'Assemblée (46,7% pour la droite à l'époque).
Selon les estimations des instituts de sondage, la gauche, avec 36,4% à 38,9%, réalise un meilleur score en voix qu'aux législatives de 2002 (35%), mais la logique du scrutin uninominal à deux tours est sans appel pour le Parti socialiste et ses alliés, crédités de 69 à 185 sièges.
Organisé cinq semaines après le second tour de l'élection présidentielle, le scrutin a été marqué par une désaffection sans précédent de l'électorat depuis 1958 avec une abstention de 37% à 39,5%. Cette faible participation devrait limiter les triangulaires. La participation avait avoisiné les 85% lors de la présidentielle.
La gauche a lancé un appel à la mobilisation pour le 17 juin afin de limiter les dégâts, l'oeil rivé sur la centaine de circonscriptions où l'écart droite-gauche est inférieur sur le papier à cinq points.
Comme la présidentielle l'avait préfiguré, les législatives confirment un retour de la bipolarisation droite-gauche au détriment des formations minoritaires.
CONTRE-PERFORMANCE DU MODEM
Le centre ne peut prétendre au statut de troisième force, écartelé entre le Nouveau Centre des ex-UDF ralliés à Nicolas Sarkozy, qui tirent leur épingle du jeu, et le MoDem de François Bayrou, qui n'a pu capitaliser sur son score du premier tour de la présidentielle (18,6%).
Le Mouvement Démocrate dépasserait de peu les 7% avec des projections de zéro à quatre sièges.
Le scrutin confirme le recul du vote d'extrême droite, désormais majoritairement acquis à l'UMP. Le Front national oscille entre 4,5% et 5%, son plus mauvais score depuis son apparition sur l'échiquier politique dans les années 80.
Onze ministres avaient mis leur destin gouvernemental entre les mains des électeurs.
Le Premier ministre, François Fillon, a été élu dès le premier tour dans la 4e circonscription de la Sarthe avec 53,4% des inscrits (55% en 2002), selon le ministère de l'Intérieur.
Hervé Morin (Eure, 3e), Jean-Louis Borloo (Nord, 21e), Xavier Bertrand (Aisne, 2e), Dominique Bussereau (Charente-Maritime, 4e), Eric Woerth (Oise, 4e), Valérie Pécresse (Yvelines, 2e) sont aussi élus au premier tour.
Le ministre de l'Ecologie Alain Juppé, qui affrontait la partie la plus serrée dans la 2e circonscription de Gironde, est en ballottage favorable avec 43,73%. Christine Boutin, Roselyne Bachelot, Michèle Alliot-Marie sont également en ballottage favorable.
François Fillon, qui avait réuni à Matignon les représentants de la majorité et plusieurs membres du gouvernement, a appelé de ses voeux "une majorité pour agir", se projetant déjà dans l'après-second tour.
LE PEN PLACE SES ESPOIRS EN MARINE
"L'élan est là. Mais il ne peut être concrétisé qu'avec une majorité présidentielle large, cohérente et bien décidée d'aller de l'avant", a souligné le Premier ministre.
Le nouvel exécutif entend faire voter dès le mois de juillet, à la faveur d'une session parlementaire extraordinaire, son premier train de réformes : "paquet" fiscal, autonomie des universités, lois contre la multirécidive et la délinquance des mineurs, service minimum.
Le premier secrétaire du Parti socialiste, François Hollande, a lancé un appel à "tous les républicains" pour faire barrage à une droite "absolue".
L'ex-candidate socialiste à la présidentielle Ségolène Royal a exhorté ses électeurs, jeunes et classes populaires, à revenir vers les urnes "pour la République, la France, la justice sociale".
"Allons-y, mobilisons-nous, il nous reste encore quelques jours pour faire un beau vote", a lancé la secrétaire nationale du Parti communiste, Marie-George Buffet.
"Il y a une démoralisation électorale qui a joué", a jugé pour sa part le porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire, Olivier Besancenot, qui a invité à faire "barrage" à la droite.
Les Verts appellent à voter au second tour pour le candidat de gauche le mieux placé mais ne promettent pas de "désistement systématique".
"On n'arrivera pas réellement à empêcher une vague bleue, on peut en revanche empêcher un tsunami bleu", a dit Dominique Voynet.
François Bayrou a mis en garde contre "un déséquilibre terriblement marqué" à l'Assemblée que "la France regrettera".
Le président du MoDem est en ballottage favorable avec 24,56% des inscrits (37,25% des suffrages exprimés) dans la 2e circonscription des Pyrénées-Atlantiques, où les candidats UMP et PS sont en mesure de se maintenir au second tour.
Le député-maire socialiste d'Evry (Essonne) Manuel Valls a appelé les électeurs de François Bayrou à faire le choix de la diversité en votant à gauche au second tour.
Quant à Jean-Marie Le Pen, il a prédit que Nicolas Sarkozy "l'illusionniste" descendrait "de scène à un moment donné". Le dirigeant du FN place ses espoirs dans sa fille Marine, deuxième dans la 14e circonscription du Pas-de-Calais derrière le candidat socialiste Albert Facon.
Bruno LEROY.
Source : L'Express.
14:24 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans POLITIQUE. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne, politique | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Déclaration de François Bayrou.
« Nationalement, nous avons assisté à une vague dont tout le monde connaît l’ampleur. Cette vague, elle est le prolongement et l’amplification du résultat du deuxième tour de l’élection présidentielle. Cela crée un déséquilibre dans la représentation à l’Assemblée nationale. Un déséquilibre terriblement marqué. Et ce déséquilibre, un jour ou l’autre, la France le regrettera. Il n’est pas sain d’avoir des institutions qui ainsi portent les uns à un nombre de sièges jamais atteint probablement jusqu’à maintenant, et n’offre aux autres qu’une représentation minorée, trop faible naturellement pour que l’équilibre soit réalisé à l’Assemblée nationale.
Je veux saluer tous les candidats et candidates du Mouvement Démocrate qui se sont vaillamment battus en France bien que pour la plupart d’entre eux, cette élection ait été leur baptême du feu. Ils se sont battus avec courage dans une période trop courte naturellement pour s’imposer et se faire entendre. Mais, je veux les saluer parce qu’ils représentent pour moi un très grand espoir.
A partir de maintenant, nous avons deux objectifs : le premier objectif, c’est que dimanche prochain, on trouve en France, le meilleur équilibre possible. Le déséquilibre le moins marqué possible bien que les résultats d’aujourd’hui laissent présager naturellement que ce déséquilibre sera fort. Je veux dire que l’UMP a des devoirs particuliers avec le résultat qui est le sien, c’est de réaliser les objectifs qu’elle s’est elle-même fixés. Pour nous, à l’Assemblée nationale, ceux d’entre nous qui seront élus, nous serons vigilants - constructifs et vigilants. Nous serons là pour soutenir ce qui va dans le bon sens et pour dire les yeux dans les yeux, ce qui ne va pas, le jour où nous aurons le sentiment que les décisions prises vont dans un sens inquiétant.
Et puis, notre deuxième objectif, au-delà de ces élections législatives, ce sera de préparer l’avenir. Préparer l’avenir de deux manières possibles : préparer l’avenir en faisant naître des générations nouvelles de responsables politiques. Et parmi les dizaines de milliers de Français qui ont rejoint le MoDem, le Mouvement Démocrate, il y a une infinie ressource pour offrir à la France, une génération politique nouvelle. Et nous avons aussi à préparer des idées neuves, ne serait-ce que pour le fonctionnement de la démocratie française comme on le voit ce soir. Et puis aussi pour que nous portions un projet de société qui corresponde à l’attente des Français et aux exigences du temps.
Alors c’est au nom de cet avenir-là que je voulais, mesdames et messieurs, vous saluer, vous dire merci, habitants des Pyrénées-Atlantiques et citoyens français qui pensez qu’un jour il va falloir en effet que la politique française trouve un cours nouveau.
Je vous remercie »
07:56 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans POLITIQUE. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne, politique | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |