06/07/2009
La mort de Jean Cardonnel.
Jean cardonnel en janvier 2008
© France 3Le père dominicain s'est éteint à Montpellier à l'âge de 88 ans. Il était une figure de la contestation et de mai 68.
Jean Cardonnel est mort à Montpellier, le père dominicain était hospitalisé depuis plusieurs semaines. Cette figure libre de l'Eglise avait été expulsée de sa cellule en 2002 et était en procès avec le prieur des dominicains de Montpellier. L'une de nos équipes l'avait suivi en février 2008.Interdit de parole et d'écriture en 1968, après la publication de son livre :"Dieu est mort en Jésus-Christ", il ne cessera de prêcher entre Evangile et Révolution. Il était né en 1921 à Figeac dans le Lot, entré aux dominicains en 1940 et ordonné prêtre en 1947. A l'âge de 30 ans , il est élu supérieur au Couvent de Marseille et soutient le mouvement des prêtres ouvriers. En 1958, il entre au couvent de Montpellier et son prêche dénoncant la torture durant la guerre d'Algérie le contraint à partir. Il a enseigné la théologie au Brésil et sera dans les années 68 l'une des figures du mouvement contestataire.
Il avait été expulsé de sa cellule des Dominicains en 2002 et avait mis l'affaire devant la justice. Le père Cardonnel a obtenu gain de cause le 5 mars 2008. Michel Mathieu le prieur de l'époque avait été mis en cause par le père dominicain. et il a été condamné pour violation de domicile à 1.000 euros d'amende. C'était la première fois qu'une cellule est considérée par la justice, comme un domicile.
Il est mort, samedi 4 juillet vers 22 h 00 à la clinique du Parc à Montpellier.
Un contestataire surnommé le "Prêtre rouge" :
Militant soixante-huitard à la Mutualité, féministe convaincu, le défenseur des prêtres-ouvriers, porte-parole des pauvres au Brésil et pourfendeur de la torture en Algérie, est mort samedi soir, a précisé une source proche de la clinique où il était hospitalisé depuis plusieurs semaines.
Pendant 44 ans, de 1958 à 2002, Jean Cardonnel, électron libre de son ordre, avait fait du couvent des Dominicains de Montpellier son quartier général, militant contre les "hypocrisies" de l'Eglise et prônant sa "dé-romanisation" au profit d'une "évangélisation de Dieu".
En 2002, Jean Cardonnel était parti se reposer à la Réunion, une habitude prise dans cette île où il avait fait scandale en célébrant une messe dans l'ancien cimetière des esclaves. A son retour, le couvent avait vidé sa chambre en l'envoyant demander asile chez les religieuses de l'Ange gardien à Quillan (Aude), où sont accueillis des enfants maltraités.
Le prêtre estimait alors avoir payé le prix de sa "libre parole" tandis que le couvent niait l'avoir mis à la porte, évoquant un départ volontaire.
Trois ans plus tard, Jean Cardonnel avait stigmatisé une "homosexualisation croissante" de l'Eglise en lui reprochant d'avoir fait de la femme "l'incarnation du démon", dans un livre brûlot intitulé "Verbe incarné contre sexe tout puissant". Le couvent de Montpellier avait déploré "délire" et "mensonges".
http://sud.france3.fr/info/languedoc-roussillon/La-mort-de-Jean-Cardonnel-55902272.html
13:20 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans PRESSE. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
03/07/2009
FAUX CROYANTS CANCERS DE NOS ÉGLISES.
Les bigots n’aiment pas Dieu. Ils Le veulent à leur service, par lâcheté. Ne serions-nous point dans une ère nouvelle de bigoterie par la pensée unique ?
Le bigot ne connaît ni l’ambition ni la vue d’ensemble. Il est myope pour les choses de l’esprit. Le bigot manquera toujours d’originalité. Un plagiaire, un peintre débutant ignorant des techniques et de la création. Il essayera peut-être de peindre, dans la solitude et à grands traits, mais ne pénétrera ni ses mobiles ni sa force vivifiante. Bigots sont donc ceux qui se contentent de vivre, par les formes, une vie intérieure qu’ils ne connaissent pas. Le bigot est un sentimental à l’intelligence bornée.
Tels sont ces individus : beaucoup de signes de croix, beaucoup de médailles, des images saintes dans tous les livres. De leur profession ils ne s’embarrassent guère. Pas plus que de se faire des amis. On ne peut pas s’approcher d’eux dans l’espoir d’un peu de chaleur, car ils ont le coeur froid ; dans la conversation, il nous faut prendre garde, parce que nous les scandalisons. Parlez-leur de dévotion, de procession, mais non de leur vie intérieure : ils l’ignorent.
Ils connaissent les offices et l’heure des messes sur le bout des ongles, mais non l’apostolat personnel : ils n’y comprennent rien !
Ils se débrouillent aisément dans le petit monde qui entoure les églises, mais ils ne savent pas se conduirent dans la vie. Et c’est eux qu’on voit le plus souvent, eux qui passent pour être les bons, eux qui se vantent d’être les meilleurs et qui font partout figure de chrétiens.
Or ce n’est pas la vie de ces gens-là qui peut démontrer que Christ est Vivant, car voici comment sont les bigots : ouvrier, mauvais camarade ; employé, mauvais collègue ; étudiant, mauvais condisciple.
Leurs façons rebutent et leur physionomie fait peine à voir. Ils manquent d’assurance et ne savent même pas aimer ce qui est humain. On ne saurait nier que cette vie doit leur paraître bien gênante, factice et douceâtre comme elle est.
Mélange de saint en apparence et de lâche. Fleurs de serre, ils connaissent la tiède lumière des temples, mais ignorent la clarté du soleil qui dispense la Vie.
Bigot, celui qui attend tout de Dieu, et ne fait pas le moindre effort pour accomplir ce qui lui incombe. Et cela, c’est tenter Dieu !
La pensée unique dans laquelle nous vivons au quotidien, n’aurait-elle pas fait naître de ces individus informes, incapables de ripostes ; des bigots et bigotes des temps modernes même s’ils ne croient pas en Dieu. Le fond et le comportement demeurent semblables. Serions-nous dans l’ère de la bigoterie institutionnalisée ?
Malheureusement, je répondrai par l’affirmatif.
Bruno LEROY.
11:05 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY. | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
02/07/2009
Gilles Vigneault sur la route du temps.
Le poète et chroniqueur sort un 45e disque et revient sur la réalisation d’un rêve d’enfant : écrire une grand-messe
Pour son 45e album, Gilles Vigneault évalue le chemin parcouru. Il évoque, à 80 ans, le pas plus lent qu’il a adopté mais non moins leste, du voyageur, dans la vie, et du danseur, sur scène. Le verbe est vif et le talent du conteur se vérifie à tout instant.
Gilles Vigneault parle d’abondance des récents spectacles qu’il a donnés au Québec, retrouvant un public fervent. De passage à Paris, avant son retour en octobre prochain, l’ancien séminariste et le cousin de prêtre revient d’abord sur la messe qu’il a composée avec son complice, Bruno Fecteau. La commande leur en a été passée pour le 400e anniversaire de la fondation de Québec, en 2008. Le duo s’est réfugié dans un monastère pour écrire.
L’œuvre, baptisée Grand-messe, de facture classique, suivant l’ordinaire du rituel, en latin, en français et en langage des Indiens, a été créée et enregistrée l’an dernier dans des théâtres et des églises dans le cadre du Festival de musiques sacrées de Québec.
Il en existe trois versions dont une pour les paroisses, avec orgue ou harmonium. Gilles Vigneault mentionne, non sans malice, qu’il a reçu le Nihil Obstat d’un cardinal lors de la représentation de la messe dans sa version pour chanteurs lyriques, grand orchestre et chœurs. « Toute mon enfance est là-dedans. C’est la messe du dimanche qui nous a faits », assure ce fils de marin.
"Il faut croire pour continuer de croître"
À Natashquan, la rivière aux ours, on s’endimanchait pour aller célébrer l’heure du mystère. « Tout y était », poursuit-il. L’art du théâtre, le concert, avec les chants et les instruments mais aussi ce besoin de se recueillir, se cueillir de nouveau, en gardant le silence. « Nous faisions le point comme le navigateur sur son bateau sur l’océan. » Ce sont ces instants mémorables que le chanteur a voulu transmettre aux nouvelles générations. En s’exposant à cette occasion sur sa foi qui tient en quelques mots : il faut croire pour continuer de croître. Horizontalement et verticalement. Ce qui ne chasse pas le doute. « Les jeunes ne se contentent pas de la religion du coffre-fort », lance le père et le grand-père.La messe est donc dite. Il faut toujours prendre la direction de chez soi. C’est ce que partage Gilles Vigneault dans son nouveau disque. Quatorze chansons à goûter comme on décline les couleurs des sentiments et de l’âme. Parfois en révolte. Il faut pour cela accepter la voix de Vigneault, désormais en mission dans les hautes notes et flottante en bien des cas. Merci à Francis Cabrel d’avoir aidé à la sortie du disque en France où le poète saisit l’air du temps sans oublier de poser son sac pour parler de l’essentiel. La vie, l’amour, l’avenir de la planète, et la force d’une chanson pour traduire tout cela.
En 2009, Vigneault offre une note audacieuse en s’aventurant dans nos us et coutumes contemporains. L’ancien prof de lettres met en scène une des addictions universelles, le portable et l’Internet. Moraliste, sans être internaute lui-même, du Web, Vigneault salue les liens que permettent de nouer les ordinateurs. Il s’inquiète aussi de la solitude qui touche les plus assidus à cette toile sans maître. La chanson a mûri deux ans et le dernier couplet a été changé, à la dernière minute. Celui qui dresse un portrait en forme d’avertissement : « Solitaire/Je me terre/sous la terre/de mes mots/ma console/qui m’isole/me désole/À huis clos ». Sur scène, il présente la chanson en parlant de son père, celui qui l’a mené sur le chemin des mots.
Il y a encore cette chanson d’hommage à son village natal de Natashquan, ce bout du monde, fondé il y a 150 ans, sur la côte nord du Saint-Laurent. « Là où le temps s’arrête et m’attend. » La contrée avait déjà été évoquée dans une chanson écrite pour Gilbert Bécaud qui avait demandé jadis à son ami Vigneault de lui raconter cette terre. La chanson a été un peu oubliée. « Au fond, je suis un scribe public », conclut-il. « Écris ! Chante ! Parle et prie ! M’ont répété mille voix pour que notre barbarie s’achève avant les grands froids ! » Un disque de Vigneault c’est bon pour sortir le bateau de l’eau et voir comment va la coque. Avant de reprendre la course en mer.
Robert MIGLIORINI
Gilles Vigneault, Arriver chez soi, un disque Chandelle Productions/Pomme music/Sony BMG. En concert le 26 octobre à
l’Olympia de Paris.
http://www.la-croix.com/article/index.jsp?docId=2380564&a...
19:56 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LA POÉSIE DE LA VIE | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Les catholiques de Donum vitae, au service de la vie.
Malgré l’interdiction faite aux catholiques exerçant une fonction dans l’Église de participer aux centres pré-avortement, de nombreux fidèles allemands tiennent à cette présence auprès des femmes souhaitant avorter
Place Heumarkt, l’une des places les plus animées du centre de Cologne, avec ses terrasses de restaurant pleines à craquer midi et soir, quand la météo le permet. Au numéro 54, une entrée d’immeuble discrète. Au troisième étage, une porte d’entrée d’appartement avec une simple plaque « Donum vitae ».
« Le don de la vie » : c’est ce que veulent défendre les trois assistantes sociales travaillant à temps partiel dans cet appartement de Cologne. « Donner la vie à la femme d’abord, pour qu’elle reçoive sa propre vie comme un cadeau, mais aussi pour qu’elle reçoive son enfant à venir comme un cadeau. Car la vie est le bien le plus précieux », souligne Claudia Kitte-Fall.
Mariée et mère de trois enfants, elle travaille dans ce centre Donum vitae de Cologne depuis son ouverture, mais elle a travaillé auparavant dans le centre de conseil de Cologne, de 1968 à 1984, puis de nouveau de 1997 à 1999. Un engagement qu’elle a toujours vécu sous le signe de sa foi dans le Christ. « Je me suis demandé ce que Jésus, s’il revenait, dirait aux femmes qui avortent », raconte cette catholique pratiquante qui a longtemps préparé les enfants à la première communion et à la confirmation. Elle a également été membre d’un conseil paroissial pendant plus de vingt ans, « jusqu’en 2006, quand mon curé m’a dit, à regret, qu’il ne pouvait pas me garder ».
"Conflit de grossesse"
En 2006, en effet, la Conférence épiscopale allemande a interdit aux laïcs exerçant une fonction dans l’Église catholique de prendre part aux activités de Donum vitae. « Toute ma vie, j’ai travaillé pour l’Église », résume Claudia qui se dit « triste » de savoir que la hiérarchie ecclésiale ne la soutient pas. Elle ajoute cependant aussitôt que « le pape et les évêques ont raison, bien sûr, de défendre le droit à la vie de tout embryon, car Dieu seul peut décider de qui doit vivre ou pas. Mais Dieu nous a aussi donné à chacun le devoir de prendre nos responsabilités et ni le pape ni les évêques ne peuvent décider à la place d’une femme. »
Dans ce centre Donum vitae de Cologne, 1 500 femmes ont été accueillies en 2008, dont un tiers pour « conflit de grossesse » – comme le disent les Allemands à propos des femmes qui se posent la question de l’avortement. « Nous faisons vraiment un bon travail pour l’Église, insiste Claudia. D’ailleurs, beaucoup de prêtres nous connaissent et nous encouragent ; nous leur adressons très souvent des femmes qui veulent parler avec un prêtre, mais cela doit rester secret. »
Les femmes ont besoin de parler de l’ambivalence de leurs sentiments. « Presque toutes celles qui connaissent un conflit de grossesse ont vécu des blessures, des trahisons, des traumatismes », poursuit Claudia. Et de raconter l’histoire d’une femme de 35 ans, venue consulter récemment, qui a été abandonnée par ses parents à l’âge de 7 ans, puis à nouveau abandonnée par son mari après la naissance de son premier enfant. « Le jour même où cette femme a appris qu’elle était enceinte de son compagnon, celui-ci lui a annoncé qu’il allait la quitter. »
"Nous sommes toujours du côté de l’enfant à naître"
« Qu’est-ce qui vous a aidée à surmonter ces expériences douloureuses du passé et qui pourrait vous aider à nouveau ? », interroge souvent Claudia devant ces femmes blessées. Et leur réponse, qu’elles soient catholiques, protestantes ou musulmanes, est toujours la même : « Ma foi. »
Les femmes qui viennent ici savent qu’il s’agit d’un lieu d’inspiration catholique. « Nous sommes très claires, insiste Ruth Richter, une autre assistante sociale travaillant au centre Donum vitae de Cologne. Nous sommes toujours du côté de l’enfant à naître et les femmes voient bien que, pour nous, sa vie est le bien le plus précieux. » À l’écoute de ces femmes, Claudia et Ruth disent qu’elles ont grandi en compassion. « On accepte la femme comme elle est ; on respecte sa façon de vivre », poursuivent les assistantes sociales qui ne cachent pas que, du fait de la crise économique et de la précarité croissante, un plus grand nombre de femmes vient au centre.
« Nous sommes là pour les aider à y voir plus clair, et s’il le faut nous les soutenons financièrement. » Grâce aux subsides de l’État, l’association a ainsi distribué 139 000 € au total l’an dernier. L’association offre aussi, sur le long terme, un soutien humain, psychologique et matériel aux femmes qui décideront de poursuivre leur grossesse, et ce jusqu’à la troisième ou quatrième année de l’enfant. En amont, Donum vitae assure une éducation à la sexualité dans les établissements scolaires publics. À Cologne, Donum vitae se rend également dans la prison des femmes.
Si bon nombre des femmes qui arrivent à Donum vitae disent qu’elles veulent « juste » le papier prouvant qu’elles ont consulté un organisme de conseil, certaines repartent transformées. Et pour d’autres encore, le dialogue ouvert ici fera son chemin. « Nous ne savons pas ce qui se passe pour chacune », poursuit Claudia. Mais elle a parfois revu par hasard des femmes venues au centre… avec « le » bébé dont elles étaient enceintes.
Source : La Croix |
19:51 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Ingrid Bétancourt remercie Dieu et la Vierge.
"Accompagnez-moi d'abord pour remercier Dieu et la Vierge" : ce furent les premiers mots d'Ingrid Bettancourt, juste après sa libération, devant l'appareil des autorités colombiennes qui l'avait transportée avec ses compagnons à la base de Catam, près de Bogota.
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17:11 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
AIDE AUX ÉDUCATEURS DE RUE.
15:13 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SOCIÉTÉ ET POLITIQUE. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |