15/10/2013
A ceux qui sont tentés de désespérer, de se résigner.
Pour le chrétien, le surgissement de Jésus, homme et Dieu, est dans l’histoire ; il est l’annonce de la fin, la voie de la fin réalisée et à réaliser encore.
Dans tout l’Évangile, Jésus annonce que le Royaume de Dieu s’est approché par sa personne, qu’il est déjà présent et que cependant il doit encore venir.
A ceux qui veulent un roi qui éliminera les Romains pour enfin clore l’attente, à ceux qui veulent un Maître qui réalisera le Royaume et fermera l’histoire, Jésus répond en refusant toute annexation ; il se met à l’écart et recrée une distance dans l’attente pour que le désir de ce qui n’est pas encore et de ce qui doit encore venir, s’avive de commencement en commencement sans jamais se clôturer dans l’instant présent, dans l’histoire présente.
A ceux qui sont tentés de désespérer, de se résigner ou de se consoler dans l’espoir d’une fin hors du temps, au-delà du temps, Jésus répond en disant que le Royaume est déjà là ; il multiplie les gestes de libération : « Les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont guéris, les sourds entendent, les morts ressuscitent, la bonne nouvelle est annoncée aux pauvres » ( Lc, 6, 22 ).
Pour les chrétiens aussi, le Christ est présent et pourtant il est encore Celui qui doit venir. Il nous quitte et reste parmi nous. Boutade ? Non. Par sa vie et par sa mort, par la manifestation de sa résurrection et par son ascension où il se dérobe à notre volonté de le retenir et de le posséder, Jésus nous révèle que la présence passe par l’absence. Contre toute attente qui réduirait jésus et son message à une fin mondaine, le christianisme réinstaure l’homme en relation à Dieu et refuse le rêve des espérances purement horizontales. Jésus est celui qui ouvre l’histoire humaine à Dieu en lui interdisant de se clôturer sur-elle même ou de croire qu’elle peut réaliser le Royaume de Dieu.
Mais contre toute attente qui réduirait Jésus et son message à une fin hors de l’histoire humaine, le christianisme réinstaure l’homme en relation avec Dieu et aux autres hommes dès maintenant et refuse le rêve des espérances purement verticales. Jésus est l’irruption du Royaume de Dieu dans notre histoire ; il ouvre dès maintenant le temps de Dieu et la libération des hommes.
Ni hors de l’histoire, ni dans l’histoire exclusivement, l’Espérance chrétienne vit le paradoxe de devoir réaliser l’attente et en même temps de la déplacer constamment sans la fixer. L’Espérance chrétienne au nom de jésus-Christ prend corps dans le temps sans cependant jamais s’y enfermer.
Le Royaume de Dieu est donc présent dans la pratique du croyant comme une instance critique permanente, une force de contestation qui l’empêche de se satisfaire de ce qui est, qui réveille son Espérance et l’ouvre sans cesse à un avenir qui transcende l’horizon de l’histoire. Seule est véritable la Foi qui se fait Amour, vérité et Justice, indivisiblement.
Bruno LEROY.
11:33 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
QUAND LA MÉMOIRE S'EN VA IL FAUT QUE L'AMOUR DEMEURE...
11:25 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans Ces petits bouts de Vie., CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO., Web | Lien permanent | Commentaires (2) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
08/10/2013
L’humour est un signe d’éveil spirituel.
On considère généralement l’humour comme un jeu de l’esprit qui consiste à exposer la réalité sous un aspect inattendu et singulier. Il y a, de ce fait, autant de formes d’humour que d’“états d’esprit”. Car même si l’on parle communément d’humour tendre, débridé ou cinglant, ne dit-on pas souvent « j’aime son humour », autrement dit, « j’aime sa propre vision des choses et sa propre façon de les exposer » ?
Il y a donc dans l’humour une forme d’élan créateur, une manœuvre habile de l’âme désireuse de se faire connaître pour interagir avec autrui. Un “instinct” spirituel manifestement lié à la présence de Dieu en nous. Car tous les mystiques en témoignent : si le Divin cherche à se faire connaître par son Esprit d’Amour, c’est pour nous permettre d’accéder avec Lui et par Lui à la Suprême Communion. En fait, si la présence de Dieu en nous est la pure expression de Son Amour, l’humour est le langage de l’esprit qui recherche, dans l’échange, sa propre divinité. Voilà pourquoi il est indispensable de promouvoir l’humour dans ce qu’il a de plus élevé.
Dans la réalité, c’est la reconnaissance et la compassion que nous recherchons à travers l’allégresse d’autrui. Ce faisant, nous courrons immanquablement le risque de ne pas être compris, suivis et en fin de compte aimés. De même, si nous redoutons de ne pas saisir l’humour d’autrui, ce n’est pas seulement par fierté mais par crainte de ne pas satisfaire une demande des plus légitimes.
Aussi, peut-on affirmer que l’humour est à la fois une forme d’appel et de don, tous deux empreints d’une certaine abnégation. D’autant que celui qui en use s’applique instinctivement, devant son public, à ne pas se délecter lui-même de son “génie”, un peu à l’image d’un chef cuisinier qui se fait connaître à travers ses préparations et s’efface pour laisser aux autres la liberté d’aimer ou de ne pas aimer… Un peu à l’image de Dieu qui, par respect de notre libre arbitre, s’est logé en nous de la façon la plus discrète qui soit. C’est sans doute, en partie, cette pudeur indicible que l’on ressent dans l’humour d’autrui qui nous attire et crée en nous une ouverture propice au rapprochement.
Il convient donc de savoir déceler dans toute forme d’humour une humble démarche, dissimulée certes, mais pour le moins authentique. Une démarche qui consiste à négocier une proximité avec l’autre que l’on érige, en outre, en témoin de nos besoins et parfois même de nos angoisses…
Mais l’humour est avant tout un signe d’ouverture à une autre dimension de la réalité, un signe d’éveil spirituel et de désir d’illimitation. Ce faisant, le plaisir qu’il induit est beaucoup plus lié à une détente spirituelle unificatrice qu’à un relâchement psychique. C’est ainsi qu’utilisé avec finesse et compassion, il permet parfois de désamorcer la négativité d’autrui favorisant ainsi son ouverture. Aussi, ce n’est pas seulement le rire qui est thérapeutique mais le fait même de faire de l’humour et d’y être sensible. Et c’est sans doute ce qui poussait Freud à dire que « l’humour a non seulement quelque chose de libérateur mais encore quelque chose de sublime et d’élevé ».
Cela dit, comme pour tout langage, un humour vide d’Amour n’est souvent qu’un support à l’ego ou, pire encore, aux jugements et à la négativité. Autrement dit, il y a des limites au-delà desquelles on ne peut répondre à l’appel lancé au risque d’enfermer l’autre dans son ego ou de participer à un manque d’Amour à l’égard d’autrui.
Car s’il y a dans l’humour une quête de vrai, un besoin de sortir de soi pour accéder à une autre facette du Divin, autrement dit, si l’humour peut servir l’union, il peut aussi la desservir : subtil dosage pour un enjeu Divin…
Bruno LEROY.
12:27 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
05/10/2013
Une manière de marcher et de se frayer un chemin dans l'existence.
La vie dans l'alliance est une manière de marcher et de se frayer un chemin dans l'existence. Il est le chemin qui conduit à faire la vérité, à perdre sa vie et à la recevoir en retour comme lui-même a perdu la sienne et l'a reçue en retour luxueusement de son Père. La vie dans l'alliance imprime donc à l'existence un mouvement qui la porte constamment vers l'avant, de commencement en commencement, sans fixation ni nostalgie. Elle est donc passage, traversée, exode : travail de la vie à travers la mort, car il n'est pas de traversée sans abandon.
Aussi bien la vie dans l'alliance permet-elle d'affronter la mort sans dépit car, il y a identité entre l'amour et le mystère pascal. Étant donné la charité, la mort n'est plus vécue comme ce qui entraîne à la désespérance, mais comme l'occasion de donner sa vie comme on l'a reçue, gratuitement, ou, en d'autres termes, de se rendre dans un geste d'abandon.
L'espérance chrétienne est la capacité de vivre dans le temps, de vieillir et même de mourir sans nostalgie. Car le Dieu auquel on accorde sa Foi grâce au témoignage de ceux qui nous ont précédés est aussi le Dieu qui vient, que l'on cherche et que l'on attend ; Dieu vient aussi de l'avenir La Foi en Dieu qui aime et que l'on aime, est ainsi inséparable de l'espérance.
Cette espérance est sans mesure. Car le monde qui vient, même si Jésus nous le laisse entrevoir dans ses paraboles du Royaume, excède toutes nos représentations. Le don de Dieu à venir dépasse tout ce que nous pouvons imaginer à partir de notre expérience présente. Aussi l'espérance est-elle l'acte même d'espérer sans autre assurance que la relation à Dieu qui donne la Vie et auquel on se rend sans réserve.
Foi, espérance, charité sont les attitudes fondamentales qui articulent la vie des chrétiens, leurs relations à Dieu et aux autres hommes. Elles sont la marque de la nouvelle alliance au nom du Dieu de Jésus-Christ, instaurée le jour de la Pâque. Chacun et chacune s'y trouve convié gratuitement.
La crucifixion du Christ est également cette puissante libération de l'esclavage de la peur de la mort que peuvent éprouver les hommes. Car la résurrection est la seule conclusion face au monde clos de notre finitude, elle ouvre la porte vers une vie nouvelle, une Alliance nouvelle, celle d'un amour vécu en actes au quotidien dans une Joie parfaite.
La Joie des ressuscités en Christ et qui propagent à travers le monde cette conviction que même la mort n'a jamais le dernier mot, lorsque nous sommes des hommes d'espérance et de confiance en cette Pâque qui est la preuve que l'amour consiste à donner sa vie pour ceux qu'on aime car, l'amour bannit toutes craintes et nous rend audacieux par-delà la pure raison. Cette pseudo-raison qui masque subtilement la peur qui n'est que lâcheté de ne jamais risquer sa vie au nom d'un absolu.
Bruno LEROY.
14:50 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
03/10/2013
Qu’est-ce que la maturité humaine ?
Nous connaissons tous des hommes et des femmes qui veulent vivre selon ce qu’ils croient, poursuivre leurs rêves et atteindre leurs objectifs ... et qui pour une raison ou une autre sont incapables de le faire. Ce genre de personnes ne peuvent donner suite à leurs propres décisions et poursuivre leurs propres objectifs. Elles commencent des études mais n’étudient pas, ne vont pas en cours ... se marient, puis divorcent, obtiennent un emploi ... mais le perdent ... ont de grands projets et les abandonnent. Elles finissent frustrées et mécontentes d’elles-mêmes enchaînant les échecs moraux, financiers, et familiaux. Pourquoi cela se produit-il dans la vie de certaines personnes ? La cause sous-jacente est souvent un simple manque de maturité humaine.
Qu’est ce que la maturité humaine ?
La maturité humaine consiste en la cohérence fondamentale entre ce que nous sommes et ce que nous prétendons être. La preuve la plus convaincante de notre maturité est notre fidélité et notre responsabilité dans l’accomplissement de nos engagements et nos obligations.
La maturité ne vient pas du jour au lendemain, tout comme on n’apprend pas à exécuter une grande symphonie du jour au lendemain. Chaque faculté doit être à sa place et le péché originel ayant tout mis sens dessus dessous, remettre de l’ordre exige un effort réel. La maturité humaine implique l’ordre et l’harmonie de nombreux éléments intérieurs. Voici une radiographie du monde intérieur d’une personne mûre :
• Au lieu de laisser ses émotions dicter ses perceptions et ses actions, la personne mûre fait de sa raison et de sa foi les guides de sa compréhension de la vie et des événements. Il fait un effort pour voir la vérité en face et clairement sans céder aux jugements téméraires, basés sur des impressions, des humeurs, ou des préjugés. Il éduque sa conscience en lisant et en réfléchissant sur les causes et les raisons qui soutiennent les lois morales et éthiques.
• Au lieu d’agir de manière aléatoire, émotive, ou bien égoïste, la personne mûre fait des choix raisonnés et intelligents. Sa volonté, pénétrée d’amour et éclairée par la raison et la foi, l’amène à rechercher le vrai bien, à tout moment. Elle réfléchit attentivement avant de prendre ses décisions, elle n’est donc pas facile à berner par de faux biens. Elle vit avec des principes et des convictions qu’elle a librement embrassés. Elle est persévérante et tenace dans ses engagements.
• Parce que son esprit et sa volonté sont droits et centrés sur ce qui est vrai et bon, elle jouit de la paix intérieure. La paix peut se lire sur son visage, parce que nos états intérieurs se reflètent souvent dans nos yeux et à travers les expressions habituelles de notre visage.
• Sa paix intérieure et sa droiture lui permettent d’avoir de bonnes relations avec les autres. Elle n’est pas paralysée par l’insécurité et ses actions n’ont pas pour moteur le besoin de prouver quelque chose aux autres. Elle n’est pas du tout centré sur elle-même. Cette ouverture fondamentale aux autres la rend capable d’écouter et de comprendre leurs besoins, et de leur offrir de les aider, quand c’est nécessaire.
• L’intégrité de son être intérieur fait d’elle une personne forte, sereine en ce qu’elle est, et en ce qu’elle veut réaliser. De même, elle est humble et prête à apprendre et à s’adapter aux nouvelles circonstances de la vie. Elle ne s’attache pas avec rigidité à ses propres idées ou à ses habitudes, mais elle est plus souple, capable de bien répondre à de nouveaux défis. Et quand une personne mûre s’ouvre totalement à la conduite de l’Esprit Saint, alors elle va vers la sainteté.
Comment former nos enfants à la maturité :
1. En tant que parents, soyez des exemples vivants de maturité. En pratiquant vous-même ce que vous prêchez et en vivant ce que vous enseignez vous gagnez la moitié du combat.
2. Ne cédez pas aux caprices de vos enfants. Lorsque nos enfants réalisent que s’ils nous harcèlent suffisamment, ils peuvent obtenir que maman ou papa cède, ils apprennent que leurs émotions sont capables de gouverner le monde autour d’eux.
3. Lorsque vos enfants sont confrontés à des réalités qui les déstabilisent, conduisez-les doucement et affectueusement vers une compréhension plus équilibrée de la situation. Aidez-les à réfléchir de sorte que le "monstre" (une mauvaise note injuste, une amitié perdue) soit remis à sa juste place.
4. Lorsque vos enfants sont jeunes vous, en tant que parents, représentez Dieu. Enseignez à vos enfants que de dire la vérité (même après qu’ils aient fait quelque chose de mal) est toujours une expérience libératrice, et qu’il y a toujours un pardon et une chance de repartir d’une page blanche.
5. Dans le même temps, aidez-les à comprendre que quand il y a des conséquences disciplinaires, celles-ci sont toujours raisonnables et proportionnées à l’infraction. Si les enfants sentent qu’ils sont punis par colère ou frustration, ils auront moins de respect pour votre autorité et pour les règles du bien et du mal qui sont leur premier niveau de compréhension de la morale.
6. Lors du dîner, alors que vous partagez les événements de la journée, soyez attentifs aux possibilités de les aider à apprendre à juger les événements de façon juste et équilibrée. Ne laissez jamais vos enfants vous entendre critiquer les autres d’une manière dure. Ils doivent apprendre, en suivant votre exemple, à parler des actions d’autres personnes de manière impartiale, en insistant sur le bien, en donnant le bénéfice du doute, en refusant de porter un jugement fondé sur une information incomplète, etc. Quand il s’agit d’une habitude familiale modelée par les parents, il devient facile pour les enfants d’acquérir le même sens de l’équité.
7. Dans les conversations familiales, partagez des anecdotes et des exemples de personnes qui ont pris des décisions positives et nobles pour le bien des autres. Entendre parler de ces exemples (les vies de saints, des histoires de héros ordinaires) donne à vos enfants un point de référence. Assurez-vous de féliciter souvent vos enfants quand ils font quelque chose de noble et généreux.
8. Donnez des responsabilités à vos enfants (s’occuper d’un animal de compagnie, par exemple, est un bon outil de formation) et félicitez-les de bien s’en occuper. Donnez-leur des responsabilités plus importantes seulement lorsqu’ils auront réussi à remplir les plus petites.
9. Ne laissez pas vos enfants abandonner trop rapidement leurs objectifs. S’ils s’inscrivent dans une équipe de football, il est préférable qu’ils finissent la saison. S’ils prennent des leçons de piano, ils devraient finir l’année. Enseignez-leur qu’avoir du caractère signifie aller jusqu’au bout, même si c’est dur ou ennuyeux à certains moments.
10. Laissez vos enfants mener leurs propres combats. Ne soyez pas sur protecteur toujours présent pour éviter qu’il leur arrive quelque chose. Les laisser surmonter par eux-mêmes de petites adversités (accompagné de conseils discrets) les rend plus forts et plus matures. Si les enfants sont surprotégés, ils ne grandissent pas et sont incapables d’aller de l’avant à travers les obstacles.
11. Ne laissez pas vos enfants déraper dans des comportements égoïstes. Apprenez-leur à être les premiers à partager et à tendre amicalement la main aux autres.
Bruno LEROY.
12:42 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (3) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
29/09/2013
L'affirmation de soi et de sa différence.
L'affirmation de soi et de sa différence prend toujours le visage du refus et de l'opposition. Dès l'âge de deux ans, l'enfant sait dire non. Il met son entourage à l'épreuve et enregistre les réactions qu'engendre l'exercice de sa fragile autonomie. Il peut, par son entêtement, paralyser les projets de toute la famille, faire perdre patience à ses parents, obtenir parfois de guerre lasse ce qu'on lui refusait, centrer toute l'attention sur lui au détriment de ses frères et soeurs. L'adolescence est, on le sait, une autre période privilégiée pour exister en s'opposant. Il faut tout de même du temps, souvent jusqu'à l'âge adulte, pour parvenir à la véritable capacité de dire " NON ", sans blesser l'autre et sans culpabilité, simplement se respecter soi-même et se faire respecter des autres.
S'affirmer positivement ou afficher refus et résistance sont deux façons d'atteindre l'identité personnelle et de la manifester. L'incapacité d'emprunter l'une ou l'autre voie, chez un adulte, est signe d'une maturité inachevée. Affirmation et refus prennent racine dans l'individu et lui permettent de se poser différent face à l'autre. Mais l'autre contribue aussi à façonner l'identité en jouant le rôle de miroir et en reflétant à l'individu sa propre valeur.
C'est le cas de l'amour maternel et paternel, de l'amour du couple ou de l'estime qui se développe entre collègues de travail. Ces relations sont normalement marquées par l'acceptation mutuelle.
Cela n'implique pas, tout le monde le sait, que les partenaires soient toujours d'accord ni qu'ils partagent les mêmes goûts et les mêmes vues sur tout .. Mais cela signifie que chacun est accueilli et apprécié comme il est de façon globale et positive. On peut dire à l'autre son désaccord, le reprendre, l'encourager à repousser une limite ou à combattre un défaut. C'est une autre façon de lui refléter qu'on croit en lui et qu'on désire qu'il grandisse davantage en devenant pleinement lui-même. La confiance est contagieuse lorsqu'elle révèle à un être tout ce qui l'habite et lui tend la main pour lui ouvrir la porte de son destin.
Rêvons d'une société où notre confiance serait force de persuasion avec ce regard d'amour qui fait grandir l'autre en son humanité afin qu'il puisse s'affirmer face à la rudesse d'un monde qui néglige mortellement nos individualités. Rêvons d'une humanité libérée et faisons en sorte que nous aidions à cette libération par notre confiance donnée avec amour à ceux et celles dont les pas hésitant demandent qu'on les soutienne dans leur titubation vers leur affirmation.
Bruno LEROY.
11:53 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
25/09/2013
L'intégrité cette fidélité à ses propres vérités.
Elle consiste à s'accrocher en tout temps à son sens le plus élevé de la vérité et à sa propre vision, quel qu'en soit le coût. Elle consiste à résonner avec la fibre la plus profonde de notre être, qui nous pousse à ne pas céder un centimètre de terrain, quel que soit le prestige ou l'autorité de la personne ou de l'institution qui s'oppose à nous. Et cela, non pas par obstination, mais à cause du courage tranquille d'une voix intérieure qui nous dit: " Ceci par-dessus tout : sois fidèle à toi-même... "
Être intègre signifie suivre à tout moment sa plus haute idée de ce qui est juste, quelles que puissent en être les conséquences, aussi solitaire que soit le sentier, et aussi fortes que soient les railleries et les moqueries de la foule et des pharisiens.
Être intègre, c'est encore " oser proclamer la vérité à tout pouvoir " quand le silence avantagerait mieux tes intérêts. C'est s'accrocher au pouvoir de la vérité quand tous ceux qui t'entourent acceptent des compromis ou prétendent: " Ce n'est pas vraiment important ". C'est rester intrépide et ferme quand les autres disparaissent dans les abris souterrains de leurs peurs et de leur timidité.
L'intégrité, c'est encore refuser de diluer son sens intérieur de la véracité, serait-ce même pour satisfaire, apaiser ou gagner l'approbation d'un bien-aimé ou d'une bien-aimée.
Par-dessus tout, l'intégrité consiste à refuser de tricher avec soi-même, mentir à soi-même, ou demeurer dans la pénombre des demi-vérités. On peut mentir à d'autres, voire les tromper - et se faire pardonner. Mais quand tu te mens à toi- même, qui est là pour te pardonner ? Et après une défaite de ce type-là, qui t'aidera à te mettre debout ? Même si tu es assez ignorant pour te laisser aller à cette absurdité suprême consistant à te tromper toi-même, ta force intérieure ne quittera-t-elle pas le vaisseau de celui qui le coule volontairement de cette façon? Dans de tels moments, la grâce seule peut te sauver.
Se tromper soi-même tue le discernement qui est à la base du vrai jugement et d'un choix valable. Éviter consciemment ce que l'on sait être vrai ou se mentir à soi-même est le péché contre l'esprit qui réside au fond de chacun de nous. L'intégrité, en tant que centre le plus intime de l'essence de notre être, constitue la moelle de notre identité, la fondation de toutes nos qualités, à commencer par l'amour. Elle est la trame sur laquelle nous tissons leurs textures exquises sur la tapisserie de notre existence. Pas de trame, pas de tapisserie. Quand elle est mariée à l'amour dans la danse joyeuse de celui dont l'existence est une célébration de la vie, elle forme le couple parfait.
Alors, quand les vents et les tempêtes hurlent ou que le tentateur murmure: " Une compromission est de rigueur " et cherche à nous faire éviter les défis dont nous avons besoin pour grandir et rester éveillés, tenons-nous fermement, amie, ami, quel que puisse en être le coût, à cette fontaine intérieure qu'est notre véritable intégrité - car en elle réside la vie.
Bruno LEROY.
11:39 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
22/09/2013
Nos jeunes en ont marre de vivre dans cette société aseptisée.
Des conférences, des réunions, des ministres déconnectés essaient de comprendre ce problème de violence. Sans toutefois, trouver des solutions effectives.
Ces violences semblent récentes et pourtant, elles datent de plusieurs années déjà sans qu'on s'en préoccupa.
Nos jeunes en ont marre de vivre dans cette société aseptisée. La drogue est malheureusement une réponse à l'existence de cons des adultes amorphes. Ils nous crient du fond de leur être, qu'ils sont l'avenir de nos sociétés. Ils attendent des réponses d'adultes vrais et authentiques. Ils n'ont que le langage de bois en retour. Les jeunes sont de plus en plus violents et nous sommes entièrement responsables. Ils répondent par la violence parfois abominablement destructrice face à une société qui les violente constamment...Nos sociétés libérales où les gagnants prennent le pas sur les perdants, fragilisent le psychisme de nos ados. Il ne faut pas s'étonner que la cause de mortalité prioritaire soit, le suicide. Que pensons-nous faire pour endiguer ce malaise social ? Avant de les juger, cherchons la part de cristal qui les habite, pour mettre à profit leurs potentialités.
Voyons ensemble le monde possible à construire avec des adultes ayant une cohérence de vie qui leur donnera une colonne vertébrale solide. Sachons également leur dire " NON ", ce principe essentiel éducatif qui permet les repères. Soyons des hommes et des femmes debout qui ne craignent plus leurs Jeunes mais, les aime inconditionnellement en leur originalité. Ces quelques bases changeraient le visage de nos sociétés. Puissions-nous engager maintenant des actes qui seront porteurs, pour eux !
Mais de grâce, cessons de jouer aux victimes. Cette pensée négative et ce comportement victimaire que nous arborons depuis des années n'aide personne et surtout pas les Jeunes qui attendent autre chose que des pleurnichards adultes qui, ne pensent qu'à leur petite vie mesquine. Cessons d'avoir peur de tout et de rien. Le Monde ne se construit pas avec des trouillards mais des hommes ayant une confiance sans mesure en l'Avenir, notamment des Jeunes.
Bruno LEROY.
18:09 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
17/09/2013
Si nous manquons de Foi, à quoi pouvons-nous nous fier ?
Le découragement de ton âme se doit au fait que tu apportes dans ta vie intérieure la même frivolité que dans tes œuvres humaines.
Ne t’agite pas en surface : pénètre, descends dans ton âme par la prière et la méditation, et oublie les sentimentalismes.
Certains rament furieusement, à contre-courant, bénissent Dieu quand le ciel les favorise et ne se découragent point quand la vague se hérisse.
Qu’il est donc douloureux de voir ces âmes généreuses qui ont la soif et la nostalgie des hauteurs et qu’abat le découragement !
Ces intelligences manquent d’une valeur divine qui est absolument nécessaire à tout ce qui est humain : la vie de foi, une joie indestructible.
Si nous manquons de Foi, à quoi pouvons-nous nous fier ?
Si la vertu de fermeté est en toi, qui est la sève et la vitalité de tous tes actes, tu guériras l’anémie de ton esprit. Arrache ton âme, grâce à ta confiance dans la bonté divine, arrache cet épouvantail, ce fantôme qui t’effraie et qui t’arrête, cette lèpre insidieuse qui ronge toute vigueur, ce découragement pessimiste qui te fait mener une vie d’animal bourgeois.
Ce sont les de fausses appréciations, des erreurs funestes de l’intelligence, qui s’opposent à tout progrès intérieur. La suavité dont s’entoure la Présence de Dieu, au début, petits cadeaux que Dieu fait à son gré et parce qu’Il le veut bien et qui ne signifient rien au progrès d’une âme, doit se changer en une « présence » de volonté, qui exige des efforts et des recours humains, si l’on veut garder le Christ présent devant les yeux.
Rejette ces petites dévotions, ces sensibleries trompeuses. Sinon, tu t’exposes à n’avancer que lentement dans cette vie chrétienne que tu dois mener sur un rythme accéléré.
Prends garde que la vie intérieure n’admet pas la stagnation : ou l’on avance ou l’on recule.
Tu es resté sur les hauteurs à regarder les montagnes, la terre vide et immobile. Et il faut porter les yeux beaucoup plus haut ; tu as besoin de perspectives insondables, qui sont par-delà les nues, par-delà les soleils…Tu dois fixer le regard du Christ.
Et Le contempler , et L’examiner sérieusement, et te laisser absorber, et te laisser entraîner, et devenir fou de ce grand idéal. Et alors ta jeunesse sera quelque chose, sera beaucoup, sera tout.
Alors, tu auras vaincu, tu auras trouvé l’issue victorieuse à ton inquiétude et découragement ; à ton insécurité, à ce doute lancinant qui maintenant te torture le cœur.
Les nuages s’estomperont pour laisser place à la Lumière d’une vie épanouie, la tienne au service des autres.
Bruno LEROY.
18:32 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
11/09/2013
Je n’ai pas été élevé dans la religion de la culpabilité, mais de l'Amour.
J’entends encore souvent cette question ; pourtant, j’avoue avoir un peu de mal à la comprendre car je n’ai pas été élevé dans la « religion de la culpabilité ».
Je sais bien qu’autrefois, on disait aux enfants – et aux adultes aussi, qu’on traitait alors un peu comme des enfants – que Dieu, « le Père Tout-Puissant », voyait tout du haut du grand balcon du ciel et qu’il notait dans un grand livre tous nos péchés pour mieux nous faire expier nos fautes au grand jour du « Jugement dernier »
C’était le temps où les prêcheurs parlaient davantage de l’enfer que de l’amour et où Dieu ressemblait davantage à un « garde chiourme » qu’à un Père plein de tendresse ! J’ai connu un vieux monsieur qui, pendant des années, n’a pas osé lever la tête au moment de l’élévation de l’hostie par le prêtre, lors de la consécration.
On lui avait appris que c’était une faute très grave. Il ne fallait pas regarder la mystérieuse transformation du pain… Un jour, pourtant, cet ami, s’est rebellé : il a levé le front, regardé le pain eucharistique et les foudres ne lui sont pas tombées dessus !
Je crois que cet homme a eu raison d’agir ainsi ce jour-là car, en brisant la fausse image d’un Dieu « gendarme », il a commencé son chemin de libération et sa marche vers un Dieu de l’Amour ! Pour être tout à fait franc : je crois que Dieu se fiche éperdument de noter la liste de nos péchés dans son vieux registre ! Car, pour lui, le mot « péché » ne s’écrit pas au pluriel, mais toujours au singulier. La liste de nos fautes ennuie prodigieusement Dieu ! Le seul « péché » qui le touche et l’attriste, c’est notre lenteur à aimer, notre désinvolture devant la seule grande affaire de notre vie : l’Amour !
Nous faisons si souvent le même constat que St Paul : « Ce que je veux, je ne le fais pas ; et ce que je ne veux pas, je le fais » ! Je ne crois pas que le rôle de la religion catholique soit de nous culpabiliser : un Dieu qui, sans cesse, nous plongerait dans les ornières boueuses de notre culpabilité (culpabilité inhérente à notre condition humaine, comme l’a très bien montré la psychanalyse) serait un Dieu pervers… Dieu ne veut pour nous qu’une chose : notre bonheur !
Et Jésus, pendant sa vie terrestre, a passé son temps à tendre la main aux pécheurs, aux prostituées, aux collecteurs d’impôts… La seule religion qui vaille est celle qui propose le visage d’un Dieu qui relève, qui met debout, qui « sauve » ; pas un Dieu qui condamne, pas un Dieu « très haut » et hautain mais un Dieu « très bas » (selon la belle expression de Christian Bobin) c’est à dire un Dieu toujours proche de l’homme et de ses fragilités ; un Dieu qui nous aime : qui que nous soyons et quoi que nous ayons fait. « Dieu est assez grand pour faire de nos erreurs mêmes, une vocation ! » disait Emmanuel Mounier…
Bruno LEROY.
21:10 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LA PENSÉE DU JOUR., LA POÉSIE DE LA VIE, LA PRIÈRE DU JOUR., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |