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30/11/2007

Saint André, apôtre du monde grec.

La première caractéristique qui frappe chez André, le frère de Simon Pierre, c'est son nom ; il n'est pas hébraïque, comme on aurait pu s'y attendre, mais grec, signe non négligeable d'une certaine ouverture culturelle de sa famille... A Jérusalem, peu avant la Passion, des Grecs étaient venus dans la ville sainte...pour adorer le Dieu d'Israël en la fête de la Pâque. André et Philippe, les deux apôtres aux noms grecs, servent d'interprètes et de médiateurs auprès de Jésus à ce petit groupe... Jésus dit aux deux disciples, et par leur intermédiaire au monde grec : « L'heure est venue pour le Fils de l'homme d'être glorifié. Amen, amen, je vous le dis, si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul, mais s'il meurt, il donne beaucoup de fruit » (Jn 12,23-24). Que signifient ces paroles dans ce contexte ? Jésus veut dire : oui, la rencontre entre moi-même et les Grecs aura lieu, mais non pas comme un entretien simple et bref entre moi et d'autres personnes, poussées surtout par la curiosité. Avec ma mort, comparable à la chute en terre d'un grain de blé, viendra l'heure de ma glorification. De ma mort sur la croix viendra la grande fécondité. Le « grain de blé mort », symbole de moi-même crucifié, deviendra dans la résurrection pain de vie pour le monde ; il sera lumière pour les peuples et les cultures... En d'autres mots, Jésus prophétise l'Église des Grecs, l'Église des païens, l'Église du monde comme fruit de sa pâque.

      Des traditions très anciennes voient en André...l'apôtre des Grecs dans les années qui ont suivi la Pentecôte ; elles nous font goûter que, dans le reste de sa vie, il a été annonciateur et interprète de Jésus pour le monde grec. Pierre, son frère, de Jérusalem en passant par Antioche, est parvenu à Rome pour y exercer sa mission universelle ; André a été au contraire l'apôtre du monde grec. Ils apparaissent ainsi, dans la vie et dans la mort, comme de vrais frères -- une fraternité qui s'exprime symboliquement dans le rapport spécial entre les Sièges de Rome et de Constantinople, Églises vraiment soeurs.

 


Saint André

l'Apôtre Saint André
SAINT ANDRÉ Apôtre • vers l'an 62

Saint André, frère de saint Pierre, est le premier des Apôtres qui ait connu Jésus-Christ, aussitôt après Son Baptême sur les bords du Jourdain. Toutefois son appel définitif ne date que du moment où Jésus le rencontra avec son frère Simon, jetant les filets pour pêcher, dans le lac de Tibériade, et leur dit à tous deux: "Suivez-Moi, Je vous ferai pêcheurs d'hommes."

Après la Pentecôte, André prêcha dans Jérusalem, la Judée, la Galilée, puis alla évangéliser les Scythes, les Éthiopiens, les Galates et divers autres peuples jusqu'au Pont-Euxin. Les prêtres de l'Achaïe prirent soin d'envoyer aux églises du monde entier la relation de son martyre, dont ils avaient été les témoins oculaires. Menacé du supplice de la croix: "Si je craignais ce supplice, dit-il, je ne prêcherais point la grandeur de la Croix." Le peuple accourt en foule, de tous les coins de la province, à la défense de son Apôtre et menace de mort le proconsul. Mais André se montre, calme la foule de chrétiens ameutés, les encourage à la résignation et leur recommande d'être prêts eux-mêmes au combat.

Le lendemain, menacé de nouveau: "Ce supplice, dit-il au juge, est l'objet de mes désirs; mes souffrances dureront peu, les vôtres dureront éternellement, si vous ne croyez en Jésus-Christ." Le juge irrité le fit conduire au lieu du supplice. Chemin faisant, l'Apôtre consolait les fidèles, apaisait leur colère et leur faisait part de son bonheur. D'aussi loin qu'il aperçut la Croix, il s'écria d'une voix forte:
"Je vous salue, ô Croix consacrée par le sacrifice du Sauveur; vos perles précieuses sont les gouttes de Son sang. Je viens à vous avec joie, recevez le disciple du Crucifié. O bonne Croix, si longtemps désirée, si ardemment aimée, rendez-moi à mon divin Maître. Que par vous je sois admis à la gloire de Celui qui par vous m'a sauvé."

Il se dépouilla lui-même de ses vêtements, les distribua aux bourreaux, puis fut lié à une croix d'une forme particulière, appelée depuis croix de Saint-André. Le Saint, du haut de sa Croix, exhortait les fidèles, prêchait les païens, attendris eux-mêmes. Une demi-heure avant son dernier soupir, son corps fut inondé d'une lumière toute céleste, qui disparut au moment où il rendit l'âme.

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame.

21:10 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans GUIDE DE VIE SPIRITUELLE. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

Libre accès !


podcast

Bonne écoute de la Parole de Dieu quotidienne pour nourrir notre spiritualité !

Très Fraternellement, Bruno.

10:09 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

29/11/2007

TÉMOIGNAGE DE STEVEN GUNNEL.


podcast

 

 LES MÉDTITATIONS DE RADIO FRANCE ÉMERGENCE :


Humilité, force du pardon et Foi dans l'Espérance.
Steven raconte son histoire qui révèle la puissance et la patience de Dieu le Père envers son fils aujourd'hui retrouvé.

Auteur de deux ouvrages publiés aux Presses de la Renaissance, Steven édite son prochain livre dans les mois à venir. Connu pour sa disponibilité il sillonne notre pays en témoignant. Acteur et chanteur, il offre ses talents à Dieu, dans le soucis de porter le monde dans l'amour miséricordieux du Christ.

Voir le
site officiel de Steven

19:26 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans RADIO FRANCE ÉMERGENCE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne, poesie |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

Comment méditer sur la Parole de Dieu.


podcast

La méditation de la Parole est accessible à chacun. Il faut pour cela écouter les battements profonds du coeur de Dieu.

Et cette courte réflexion vous en dira davantage encore pour vivre main dans la main avec Christ.

Donc, bonne écoute à Toutes et Tous sur ce sujet que j'estime IMPORTANT !

Pour vivre une spiritualité au quotidien.

Votre Frère, Bruno.

11:06 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

Se tenir prêt à recevoir Jésus.

"C’est de Sion que vient la Loi du Seigneur,

de Jérusalem la Parole du Seigneur." Is 2, 1-5
"Frère, vous le savez, l’heure

est venue de sortir de votre sommeil." Rm 13, 11-14
"C’est à l’heure où vous n’y penserez

pas que le Fils de l’Homme viendra." Mt 24, 37-44


 

L’avènement du Fils de l’Homme renvoie au retour du Christ. Tandis que le Christ est venu d’abord dans notre chair pour être l’Emmanuel et qu’il vient chaque jour par l’Esprit en notre âme, il reviendra aussi en notre monde afin de mettre en lumière toute chose, toute personne, toute histoire sous le regard de l’amour de Dieu. C’est le troisième avènement et ce sera un jour de justice et de miséricorde. Pour bien nous préparer à cet événement décisif, l’évangile de ce dimanche invite le chrétien à s’établir dans la vraie disposition du cœur : celle d’une profonde attente. Comme une famille attend la venue d’un nouvel enfant, de même, en ce temps d’Avent qui commence, attendons la venue du Christ de manière radicale. Pourquoi ? Parce que le retour du Christ se passera comme à l’époque de Noé de façon surprenante : « Ils ne sont doutés de rien, jusqu’au déluge qui les a tous engloutis. » Le déluge a été pour eux le signe de l’absence de Dieu dans leurs vies, alors que le réel du réel, c’est la présence de l’amour de Dieu.

En ces jours qui nous conduisent à Noël, demandons au Seigneur de nous préparer le cœur, non pas d’abord pour recevoir, dans la joie, des cadeaux, mais afin de recevoir le plus beau des cadeaux du monde : le Sauveur de l’univers et de notre vie.

 

 

 

P�re Tanguy Marie
Père Tanguy-Marie
Prêtre de la Cté des Béatitudes
Auteur du livre : La parole, don de Vie, EDB, 2006


   

11:01 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CONSEILS SPIRITUELS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne, poesie |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

Redécouvrir notre intériorité spirituelle

L’automne, et bientôt l’hiver, étendent leur manteau de brouillard et de bruines sur la terre. Les arbres se sont dépouillés de leurs feuilles ; la sève se retire des branches : la nature s’intériorise, se recueille. Le chant des oiseaux se fait plus discret comme pour ne pas interrompre le silence de la nuit qui se prolonge. Tout nous porte à entrer nous aussi en « retraite », comme nous y invite le temps liturgique de l’Avent. Le mot « retraite » est à prendre au sens étymologique : il s’agit de nous retirer autant que faire se peut de l’éparpillement dans nos activités débordantes, pour nous tourner vers l’intérieur, et nous mettre à l’écoute du silence.

Quelle est la lumière qui nous guide dans notre vie quotidienne ? Celle des spots publicitaires ? des flash-infos ? des bandes annonces du dernier film ? des devantures ruisselantes des magasins ? Réussissons-nous à prendre de la distance par rapport à ces multiples sollicitations extérieures ? Gardons-nous notre liberté intérieure ou sommes-nous prisonniers de notre société de consommation qui érige le bien-être et la jouissance en valeurs suprêmes ? 

 Nous ne sommes pas invités à nous soustraire au monde, mais à redécouvrir notre intériorité spirituelle, afin de nous conduire comme « des fils de la lumière, des fils du jour » ; car « nous n’appartenons pas à la nuit et aux ténèbres. Dès lors, ne restons pas endormis comme les autres, mais soyons vigilants et restons sobres » (1 Th 5, 5-6).
Le message est clair : la sobriété a pour but de nous soustraire à la fascination des sollicitations extérieures ; la vigilance doit nous garder attentifs aux motions intérieures de l’Esprit.
Pour qu’une telle attitude devienne habituelle, il faut bien sûr s’y exercer en des temps privilégiés durant lesquels nous nous efforçons de nous recueillir, de nous intérioriser, de revenir à nous-mêmes. La difficulté est que nous avons perdu la clé de notre chambre intérieure ; lorsque nous essayons de faire silence, nous sommes bientôt submergés par le bruit de nos pensées en cavale et par le tintamarre de nos émotions débridées. Aussi risquons-nous de nous décourager : comment pourrions-nous revenir à nous-mêmes alors que nous ne savons plus qui nous sommes ?
 C’est bien pourquoi Paul nous invite à « revêtir le Seigneur Jésus Christ pour le combat de la lumière ». N’est-il pas le vrai visage de l’homme réconcilié avec Dieu et rétabli dans la lumière de la grâce ? N’est-il pas le chemin qui nous conduit à notre vérité profonde et à la source de la vie ? Revêtir le Seigneur Jésus Christ signifie épouser sa manière de voir les personnes, les événements ; évaluer les situations à la lumière de ses critères ; pour agir conformément à ce qu’il attend de nous. Autrement dit : pas d’oraison chrétienne qui ne soit enracinée dans la lectio divina, c’est-à-dire dans une « lecture savoureuse de la Parole », qui nous fasse entrer dans l’intimité du Seigneur Jésus, et nous donne de le connaître « en Esprit et vérité » (Jn 4, 23).

Tel est bien le cœur de la conversion à laquelle nous sommes invités en ce temps béni de l’Avent : nous laisser conduire jour après jour par les textes de la liturgie, afin de retrouver l’attitude de vigilance intérieure qui convient à un disciple en attente du retour de son Maître. Comme Noé, il nous faut « entrer dans l’arche » de l’Église - de notre « église intérieure », c’est-à-dire de notre cœur - pour nous y tenir prêts à « l’avènement du Fils de l’Homme ».
Mieux vaut ne pas faire étalage de notre démarche : ce serait contradictoire avec sa finalité. Saint Jean de la Croix conseillait d’éviter d’exposer trop tôt au vent du monde, la flamme encore vacillante de notre vie intérieure commençante, afin d’éviter qu’elle ne s’éteigne. L’important est de nous « tenir prêts » dans la discrétion d’un cœur vigilant et dans l’ardente espérance de la venue du « Maître de maison ».

« Deux hommes seront aux champs : l’un est pris, l’autre laissé. Deux femmes seront au moulin : l’une est prise, l’autre laissée ». Nous suggérons que les hommes représentent la dimension extérieure de notre humanité - l’être « charnel » dont parle Paul ; et que les femmes symbolisent notre intériorité psychique, c’est-à-dire notre dimension affective et nos facultés.
Chacune de ces polarités - masculine et féminine - est présentée en binôme, pour signifier que nous sommes « doubles » : notre être psychique et notre être charnel sont en partie autonomes, et en partie soumis à l’être spirituel, c’est-à-dire à l’homme nouveau, au Christ intérieur. « L’un(e) est pris(e), l’autre laissé(e) » : l’être naturel en nous ne subsistera que dans la mesure où il se sera soumis à l’Esprit, c’est-à-dire dans la mesure où il aura accueilli la grâce du salut. Peut-être pouvons-nous deviner, en filigrane des personnages masculins et féminins qui « sont pris », Joseph et Marie chez qui l’être charnel et psychique sont pleinement intégrés dans l’être spirituel, et mis au service du dessein de Dieu.
Tous deux vivent dans le monde, mais ne sont pas du monde : leurs pensées, leurs paroles, leurs actions sont entièrement finalisées sur l’accueil du Sauveur. Qui mieux que Marie et Joseph pourrait nous introduire dans ce temps de conversion à l’unique nécessaire ?

10:46 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans COMBAT SPIRITUEL. | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne, poesie |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

28/11/2007

LES PAUVRES ABANDONNÉS...?!

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Veuillez cliquer sur la photographie et mettre le son pour participer à cette recherche.
Merci !
Votre Frère, Bruno.

20:58 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans ACTUALITÉS SOCIALES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

L'église est toujours un sujet d'actualité !


podcast

Excellente Méditation sur les messages que nous envoie l'Esprit !

Très Fraternellement, Bruno.

12:36 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

RADIO FRANCE ÉMERGENCE.

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Chers Amis ( es )
UNE NOUVELLE ÉMISSION  sur RADIO FRANCE ÉMERGENCE  intitulée :

"TÉMOIGNAGE D'UNE CONVERSION. "
est actuellement en ligne.

Porteurs de valeurs de spiritualité, d'écologie et de solidarité que nous voulons voir s'épanouir au coeur de notre société.
RADIO FRANCE ÉMERGENCE vise à ouvrir les horizons à tous ceux et celles qui souhaitent voir advenir un changement,
et à éveiller et nourrir la flamme de nos consciences.
Bruno LEROY.
RADIO FRANCE ÉMERGENCE.
***********************
http://radioemergencebrunoleroy.hautetfort.com/...

12:36 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans RADIO FRANCE ÉMERGENCE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite, social, poesie |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

A CAUSE DE SON NOM.

« A cause de mon Nom » ; en d’autres passages de l’Évangile Jésus dira « à cause de moi ». Ainsi dans le sermon sur la montagne Jésus déclare : « Heureux si l’on vous insulte, si l’on vous persécute et si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous à cause de moi » (Mt 5, 11). Dans la tradition juive le « nom » appelle la présence spirituelle de celui qui est nommé. C’est donc parce que le Seigneur Jésus se rend effectivement présent lorsqu’ils l’appellent, que les disciples ont à subir le même sort que lui. Le Prince de ce monde se déchaîne contre ceux qui appartiennent au Seigneur : « Si le monde a de la haine contre vous, sachez qu’il en a eu d’abord contre moi. Si vous apparteniez au monde, le monde vous aimerait car vous seriez à lui ; mais vous n’appartenez pas au monde puisque je vous ai choisis en vous prenant dans le monde ; voilà pourquoi le monde a de la haine contre vous. Rappelez-vous la parole que je vous ai dite : le serviteur n’est pas plus grand que son maître. Si on m’a persécuté on vous persécutera vous aussi » (Jn 15, 18-20).
Le thème du « Nom » est particulièrement important sur l’horizon de l’espérance d’Israël. A l’Horeb, le Seigneur affirme : « Je suis celui qui suis » (Ex 3, 14) - littéralement : « Je suis celui qui était avec vous, qui demeure à vos côtés et qui marchera toujours avec vous ». Il ne s’agit pas du dévoilement du Nom de Dieu, mais plutôt d’un refus opposé par le Seigneur à Moïse, qui cherche à lui faire décliner son identité. Le nom sous lequel Dieu se fait connaître au désert nous est donné au verset suivant : « Le Seigneur Dieu de vos pères, Dieu d’Abraham, Dieu d’Isaac, Dieu de Jacob » (Ex 3, 16). Le Nom mystérieux qui nous donne accès à Dieu lui-même, ne nous est révélé qu’en Jésus. « En dehors de lui, proclame fièrement saint Pierre devant le Sanhédrin, il n’y a pas de salut. Et son Nom donné aux hommes est le seul qui puisse nous sauver » (Ac 4, 12). Le Nom par lequel Dieu s’est fait connaître et veut désormais être invoqué par les hommes, n’est plus le tétragramme sacré que le grand prêtre prononçait derrière le voile le jour de la fête du Yom Kippour pour la rémission des péchés du peuple, mais le Nom de « Jésus » en qui nous trouvons le pardon de nos péchés, la réconciliation avec Dieu, le salut.
Cependant appartenir au Christ n’est pas de tout repos, sa simple présence déchaîne la violence des forces du mal : « Que nous veux-tu Jésus de Nazareth ? Es-tu venu pour nous perdre ? Je sais fort bien qui tu es : le Saint, le Saint de Dieu » (Mc 1, 24). Rien d’étonnant dès lors que le croyant qui reflète sur son visage la gloire de Jésus ressuscité, suscite lui aussi une telle opposition. Nous sommes toujours surpris d’entendre de la bouche de Jésus l’annonce d’une possible trahison par un de nos proches : « Vous serez livrés même par vos parents, vos frères, votre famille et vos amis ». N’oublions pas cependant que Jésus désigne comme « ses frères », et même comme « sa mère », ceux qui « écoutent la Parole de Dieu et la mettent en pratique » (Lc 8, 21). Il faut donc entendre ce réseau familial au sens de la nouvelle famille des croyants. Or c’est bien par un de ses disciples les plus proches, Judas, que Jésus a été trahi. L’avertissement de Notre-Seigneur ne doit cependant pas nous conduire à la défiance, car telle n’a pas été son attitude : jusqu’au bout il a cru en Judas et lui a offert son amitié. Le verbe « livrer » est ici significatif. Parlant de lui-même Jésus dit : « Il faut que le Fils de l’homme soit livré aux mains des pécheurs, qu’il soit crucifié et que le troisième jour il ressuscite » (Lc 24, 7). Le « il faut que », ainsi que le passif « soit livré », soulignent que cette étape douloureuse fait partie du dessein de salut de Dieu. Jésus ne subit pas sa Passion : il garde l’initiative des événements qu’il anticipe dans l’institution eucharistique : « La nuit même où il était livré, le Seigneur prit du pain puis ayant rendu grâce il le rompit et dit : “Ceci est mon corps donné pour vous, faites cela en mémoire de moi” » (1 Co 11, 24). Jésus consent à sa passion, pour y triompher de la haine par l’amour : « “Vous serez détestés de tous à cause de mon Nom”, mais je vous ai dit “Aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est dans les cieux” (Mt 5, 44-45) ».
Le Seigneur nous certifie « que nous n’avons pas à nous soucier de notre défense. Lui-même nous inspirera dans l’Esprit Saint un langage et une sagesse à laquelle tous nos adversaires ne pourront opposer ni résistance ni contradiction ». Cette prophétie se réalise de façon exemplaire au livre des Actes des Apôtres lorsque Pierre et Jean suscitent la perplexité du Sanhédrin : « Ils étaient surpris en voyant l’assurance de Pierre et de Jean et en constatant que c’était des hommes quelconque et sans instruction » (Ac 4, 13). C’est l’Esprit de Jésus qui vient au secours de ceux qui lui appartiennent, parlant à travers eux comme leur Paraclet, c'est-à-dire leur « avocat » (Jn 14, 16 ; 14, 26 ; 15, 26).
Impossible de se mettre à la suite du Christ sans lui appartenir totalement. Tôt ou tard survient l’épreuve qui nous oblige à un choix radical : ou bien nous « affirmons ouvertement de notre bouche que Jésus est Seigneur, nous croyons dans notre cœur que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts » (cf. Rm 10, 9), et Jésus vient à notre aide pour se faire lui-même notre défenseur ; ou bien nous le renions devant les hommes par peur des représailles, et nous nous rangeons sous la bannière du Prince de ce monde.
Que l’Esprit Saint nous donne de croire « du fond du cœur », et d’« affirmer notre foi avec assurance pour obtenir le salut » (cf Rm 10, 10).

« Alors qu’il traversait les lignes musulmanes pour se rendre auprès du sultan Malek Al Kamil, Saint François d’Assise répétait intérieurement le verset du Psaume 22 : “Tu es mon berger je ne manque de rien. Sur de frais pâturages tu me fais reposer. Tu me mènes auprès des eaux tranquilles et me fais revivre” (Ps 22, 1-2). Accorde-nous Seigneur de puiser nous aussi dans cette Parole la force pour soutenir notre foi et dominer nos peurs, sûrs que tu es fidèle et que tu accomplis ce que tu dis. Nous oserons alors affronter dans la confiance et dans la paix, les contradictions, l’ironie, le mépris, auxquels tout témoin de l’Évangile est tôt ou tard confronté, dans notre monde de plus en plus sécularisé. »


Père Joseph-Marie.

12:35 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |