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11/03/2009

OSER S'AIMER.

LE COMBAT SPIRITUEL :

 

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11:21 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

09/03/2009

PRIONS LE NOTRE PÈRE.

19:56 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans Prières. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

Théologie de la libération ?

Théologie de la libération ?

Nous vous communiquons en direct l'excellente contribution de Bruno LEROY, éducateur de rue, qui a été déposée aujourd'hui sur notre site.

Paraboles.net est une plateforme participative, profitez-en, exprimez-vous, réagissez !

Le drapeau de la théologie de la libération
continue à flotter au vent de l'histoire !
 

Il signale que pour l'histoire de la Foi s'ouvre aujourd'hui la troisième grande époque, celle de la construction.

En effet, la Foi a déjà exercé par le passé une fonction de contestation : aux premiers siècles du christianisme, au temps de l' Église des Apôtres, des martyrs et des vierges. Ensuite, avec l'entrée dans la grande période constantinienne, la foi a joué un rôle de conservation de l'ordre social, consacrant le statu quo et acceptant de collaborer avec les pouvoirs de ce monde.

Aujourd'hui, la Foi assume avec décision une fonction de construction : elle conteste l'ordre établi, et par là elle se rapproche de l'Église primitive, mais en allant au-delà, c'est-à-dire en exerçant sa responsabilité historique pour conformer la société à l'utopie du Royaume.

Par conséquent, la théologie de la libération manifeste son impatience et lutte pour une société nouvelle dès maintenant en ce monde : pour une société alternative à la société capitaliste, mais réellement alternative, et qui aille donc bien au-delà des socialismes existants, mais dans le sens de leurs projets et de leurs potentialités intrinsèques, car ceux-ci trouvent une profonde résonance dans la tradition de la Foi.

La théologie de la libération a l'intuition que, la Foi ne peut perdre sa chance de dire une parole nouvelle dans l'histoire ; elle ne peut pas retomber dans les sentiers déjà battus par les sociétés et dont on sait où ils mènent.

A partir de l'utopie absolue du royaume, la Foi peut contribuer à indiquer des chemins nouveaux vers une société nouvelle, une société alternative au capitalisme et alternative de socialisme, une société plus accomplie et plus humaine, société libre et libérée, en un mot, une société d'hommes libérés.

Tentons de définir les traits fondamentaux de ceux qui sont dès maintenant à l'œuvre pour faire progresser le rêve de cette société d'hommes libérés :

a) Homme solidaire :

Exactement comme le bon Samaritain penché sur le voyageur tombé, pour que tous deux ensuite se relèvent ensemble. Il n'est pas de lutte de libération qui ne soit aussi sa lutte, car il est attentif aux formes les plus diverses de soutien et même d'identification, il en accepte toutes les conséquences, parfois très lourdes, qui peuvent en découler.

b) Homme prophétique :

Doué d'un esprit critique lucide, il dénonce les mécanismes créateurs d'oppression, il détecte les intérêts secrets qui se cachent derrière les projets des groupes dominants, il annonce en parole et en pratique l'idéal d'une société de frères et d'égaux, et ne négocie jamais avec la vérité.

c) Homme engagé :

C'est l'action inspirée par une droite compréhension qui transforme la réalité. Voilà pourquoi l'engagement auprès des opprimés pour leur libération n'est digne de ce nom que lorsqu'il se concrétise dans un cheminement aux côtés de ceux qui partagent le même rêve, y appliquent toute leur énergie et y dépensent leur Vie avec générosité.

d) Homme Libre :

Il cherche à se libérer des schémas et des illusions imposés par le système, afin d'être libre pour créer avec les autres des façons plus appropriées de vivre, de travailler, d'être chrétien ; il s'efforce d'être libre de lui-même afin d'être plus libre et plus disponible pour les autres, et même disposé à mourir en témoignage pour la justice de ce Royaume de Dieu qui envahit l'histoire dans la noble lutte des opprimés pour leur dignité et le droit à la Vie.

e) Homme jovial :

Se définir clairement en faveur des pauvres et pour leur libération soulève des conflits. L'effort pour réaliser l'avènement évangélique en soi-même, dans les structures de la société et à l'intérieur de l'Église engendre fréquemment des tensions et de douloureuses ruptures. Assumer avec jovialité de telles situations, comme prix à payer pour la libération intégrale, constitue un signe de maturité et une caractéristique de l'esprit des béatitudes, ainsi que le montrent tant et tant de chrétiens engagés avec le peuple.

f) Homme contemplatif :

Malgré la lutte, il ne perd pas le sens de la gratuité, de la valeur propre attachée à chaque dimension de la vie humaine, l'amour, la fête, la célébration et les relations fraternelles. Tout comme jésus, il sait se recueillir, le cœur dépouillé, pour prier ; il sait contempler la présence de Dieu dans l'histoire des hommes, en particulier dans les luttes et les résistances des humbles. Il apprécie autant la tendresse d'un enfant que le courage d'un militant, et sait se montrer magnanime, sans servilité, devant ses adversaires.

g) Homme utopique :

Il ne se repose pas dans les succès, il ne perd pas courage dans les revers. Il traduit l'Espérance eschatologique du Royaume de Dieu en espérances historiques dans son environnement personnel, social, dans le monde de la santé, du travail, de la culture. La "petite utopie", voir le monde manger au moins une fois par jour, la " grande utopie ", une société sans exploitation et fondée sur la participation de tous, et finalement " l'utopie absolue ", la communion avec Dieu dans une création totalement rachetée, habitent le cœur de celui qui s'engage pour une libération intégrale.

La libération sociale ne peut s'établir sur terre que si les hommes, imprégnés de Foi et de passion pour l'Évangile, unis à tous les assoiffés et affamés de justice, en ont auparavant créé les dispositions humaines et préparé les conditions matérielles. Alors seulement la terre ne sera pas une autre terre et le ciel un autre ciel, mais plutôt un ciel nouveau et une terre nouvelle. L'ancien avec ses oppressions aura passé. Le nouveau sera don de Dieu et conquête de l'effort humain. On verra continuer dans l'éternité ce qui aura commencé dans l'histoire : le Royaume des hommes libérés, frères et sœurs, dans la grande maison du Père.

Bruno LEROY.
Éducateur de rue.


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19:12 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

07/03/2009

LE TOUR DE FRANCE HUMANITAIRE NOUVEAU A DÉMARRÉ.

Pour la troisième année consécutive, les principales organisations de solidarité françaises, parmi lesquelles les petits frères des Pauvres, se rassemblent pour un événement unique et original : le Tour de France Humanitaire.
La première étape du Tour a eu lieu à Lyon  dans le cadre du 2e Forum de l’Emploi et des Métiers dans l’Economie Sociale et Solidaire.

Conférence, témoignages, guides d’information, forum et entretiens individuels d’orientation… chaque étape est une occasion unique pour s’informer, rencontrer et échanger avec des acteurs solidaires.

Plus d’infos sur www.tdf-humanitaire.net.

17:11 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

La vie est une série de Pâques.

La vie est une série de Pâques, c'est-à-dire de naissances impliquant le consentement à une mort préalable ; depuis la sortie du sein maternel, jusqu’au dernier soupir, où nous devrons accepter de mourir à notre vie naturelle pour entrer dans la vie de Dieu lui-même. Entre ces extrêmes, deux autres étapes sont fondamentales : le passage de l’enfance à l’adolescence, et celui de l’état adulte à la maturité, c'est-à-dire à la découverte de notre identité véritable. Or devenir soi-même ne peut se faire qu’au prix d’une mort aux personnages que nous avons endossés pour paraître aux yeux des autres - et des nôtres. Ce passage est particulièrement délicat, car il se fait le plus souvent à l’occasion d’une épreuve, d’un échec, d’une « crise » qui remet en cause ce que nous avions soigneusement mis en place. La liturgie de ce jour présente le franchissement de cette étape déterminante par deux personnages clés de l’histoire sainte : Abraham qui ouvre la lignée des patriarches, et Jésus qui scelle l’Alliance définitive. Le récit biblique annonce clairement la couleur : « Dieu mit Abraham à l’épreuve ». Le Seigneur lui demande de lui « offrir en sacrifice son fils, celui qu’il aime » - on devine tout l’attachement que pouvait ressentir ce vieux père pour cet unique descendant sur qui reposait tous ses espoirs. Mais là où Adonaï lui demande de « sacrifier » ce fils, c'est-à-dire de le « rendre sacré » en le consacrant au Dieu de la vie afin qu’il vive, Abraham comprend que le Seigneur lui demande de l’offrir en holocauste, ce qui implique la mort de la victime. Cette interprétation erronée de l’appel de Dieu trahit une paternité abusive, qui croit pouvoir disposer de la vie et de la mort de son enfant. L’« épreuve » du patriarche consiste précisément à renoncer au droit auquel il prétend, conformément à la mentalité de l’époque. Il s’agit pour lui de découvrir que pour pouvoir transmettre la bénédiction divine - conformément à sa mission particulière - il lui faut immoler non pas l’enfant de la promesse, mais sa paternité possessive, symbolisée par le bélier.
L’épreuve est bien plus radicale encore pour Jésus : elle ne consiste pas à renoncer à disposer de la vie d’un autre, mais à la sienne. Pour transmettre la bénédiction divine à sa descendance de génération en génération, Abraham devait laisser vivre son fils ; « à la plénitude des temps », pour que cette bénédiction puisse enfin devenir agissante, Jésus devait descendre dans notre mort pour y déposer le germe de vie divine, comme un grain de blé doit être enfoui en terre pour pouvoir donner son fruit. Tous autant que nous sommes, nous subirons notre mort, cette dernière Pâque qui nous introduira dans la définitivité de la vie éternelle. Jésus l’a choisie délibérément ; car lui qui n’avait pas été effleuré par le péché, n’aurait pas dû goûter la mort. S’il est passé par ce chemin, c’est uniquement par solidarité avec nous, et afin de pouvoir triompher de la mort en y déversant la vie divine qu’il tient du Père. Sur la montagne, en présence de trois de ses proches auxquels il venait d’annoncer sa Passion prochaine, Jésus s’est offert intentionnellement au Père pour le salut du monde ; il a fait son choix : il ira jusqu’au bout. Par ce libre et plein consentement à sa mission, son humanité adhère parfaitement à son identité véritable de Fils unique, que « le Père a livré pour nous tous » (2nd lect.). La lumière resplendissante que contemplent les apôtres n’éclaire pas leur Maître de l’extérieur, mais de l’intérieur : elle jaillit du plus profond de sa divinité, d’où elle illumine son humanité. La voix dans la nuée confirme l’option que Jésus vient de faire : il est le Fils bien-aimé, celui qui accomplit la promesse annoncée par la Loi et confirmée par les prophètes. Il est la Parole vivante qui donne la vie ; c’est lui désormais qu’il nous faut écouter. Moïse et Elie peuvent disparaître : tout est dit en Jésus-Christ.
Un jour ou l’autre, nous serons tous invités à offrir librement notre « Isaac » ; à accepter de mourir à ce qu’il y a en nous d’inauthentique, à ce qui fait obstacle à la transmission de la vie. Cette « épreuve » est pour chacun de nous la condition d’accès à notre identité profonde. Certes nous désirons tous nous débarrasser des oripeaux du vieil homme et devenir ce que nous sommes aux yeux de Dieu ; mais sommes-nous prêts à payer le prix ? Nous aimerions bien revêtir notre vêtement de lumière par-dessus nos guenilles, mais le Seigneur a dénoncé clairement la vanité de cette démarche : « personne ne raccommode un vieux vêtement avec une pièce d’étoffe neuve ; à vin nouveau outres neuves » (Mc 2, 21-22). Ce qui signifie que pour entrer dans la vie nouvelle de l’Esprit, il nous faut d’abord accepter de mourir à la vie selon la chair - entendons : renoncer à être les seuls maîtres à bord de notre barque. On comprend que dans de telles conditions, nous hésitions à faire le grand saut : qui aurait le courage de quitter ses vieux repères, ses sécurités si chèrement acquises, sans avoir la moindre certitude sur ce qui l’attend ? Pourtant c’est bien le pas qui un jour ou l’autre nous sera demandé à tous. Comme Saint Pierre au matin de Pâque, nous nous entendrons dire par le Seigneur : « Amen, amen je te le dis : quand tu étais jeune, tu mettais ta ceinture toi-même pour aller là où tu voulais ; quand tu seras vieux, tu étendras les mains, et c’est un autre qui te mettra ta ceinture, pour t’emmener là où tu ne voudrais pas aller » (Jn 21, 18). Simon avait déjà répondu à l’appel du Seigneur et s’était mis généreusement à sa suite ; pourtant c’est ce second appel, dans le dépouillement le plus radical, qui est véritablement fondateur de sa mission. Il a fallu que Pierre apprenne à connaître Jésus en cheminant avec lui, puis qu’à travers sa trahison, il fasse l’épreuve de sa fragilité, avant de pouvoir saisir à la fois la gratuité de l’appel de son Maître, et la radicalité de la réponse qu’il convient de lui donner.
Tel est le chemin du disciple - de tout disciple. Ne croyons pas que Dieu prenne plaisir à nous faire souffrir : « Il en coûte au Seigneur de voir mourir les siens ! » (Ps 115), mais il n’y a pas d’autre chemin pour venir jusqu’à lui, que celui de la Pâque, sur lequel Jésus nous précède. Le Seigneur désire ardemment « briser les chaînes » qui nous empêchent de quitter ce vieux monde qui passe, pour accéder au monde nouveau ; mais il ne peut le faire sans notre consentement. Pour oser le grand passage, puisons notre courage dans la parole de l’Apôtre : « Si Dieu n’a pas refusé son propre Fils, alors comment pourrait-il avec lui ne pas nous donner tout ? » (2nd lect.). Oui nous le croyons : par le Christ, avec lui et en lui, chacune de nos « morts » peut devenir une Pâque qui s’ouvre sur la vie, une vie toujours plus pleine, plus authentique qui nous rapproche de lui.

« “Jésus ressuscité, toi qui intercède pour nous à la droite de Dieu » (2nd lect.), augmente en nous la foi, l’espérance et la charité ; donne-nous l’audace de te suivre sur le chemin de nos Pâques quotidiennes. Illuminés par la présence intérieure de ton Esprit qui transfigurera nos pauvres vies, nous découvrirons alors qui nous sommes à tes yeux, et nous pourrons « marcher en ta présence sur la terre des vivants » (Ps 115).



Père Joseph-Marie.

17:03 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

Des photographies au service des plus démunis.

 

Les clichés de plus de 200 photographes sont vendus aux enchères

ce samedi au profit de l'association Droit au Logement. 17 photos

16:19 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

06/03/2009

Sommes-nous à l'ère de l'athéisme ou du réveil religieux ?

Entretien avec le père Thomas D. Williams

ROME, Vendredi 6 mars 2009 (ZENIT.org) - La notion de sainteté peut sembler rébarbative à l'homme moderne, mais c'est en réalité l'aventure la plus passionnante de l'existence humaine, déclare le père Williams, théologien et écrivain, bien connu aux Etats-Unis.

Le père Thomas D. Williams, L.C. professeur de théologie à l'Université Regina Apostolorum à Rome, pose la question dans son nouveau livre « Les fondamentaux de la vie chrétienne. Comment devenir le chrétien que vous voudriez être » (cf. http://www.logos-beatitudes.com/logos/livre.asp?ref=EDB0176)

Dans cet entretien avec Zenit, il analyse l'état de la religion et de la spiritualité dans notre société occidentale.

Q - De nombreux livres ont paru récemment avançant des arguments convaincants en faveur de l'athéisme et de la fin de la religion. Dans le même temps, beaucoup semblent se tourner résolument vers la foi religieuse. Où en sommes-nous ? A l'ère de l'athéisme ou d'un nouveau réveil religieux ?


P. Williams - Ce qui apparaît très clairement, c'est un regain d'intérêt pour toutes les choses spirituelles, qu'il s'agisse de théories proposant de démystifier la religion, une spiritualité « lite » ou une exploration plus poussée de la foi chrétienne.

 
Dans certaines régions du monde, la catégorie des livres de spiritualité est chez les éditeurs un secteur florissant. Il semble que beaucoup en aient assez de courir après un succès purement matériel et qu'ils souhaitent approfondir des questions plus importantes de la vie. Que signifie tout ce que je vis ? Pourquoi suis-je là ? Où vais-je ?


Q - Croyez-vous que des livres comme « Pour en finir avec Dieu » et « Qu'est-ce que l'évolution? » de Richard Dawkins, le « Traité d'athéologie » de Michel Onfroy et « L'esprit de l'athéisme - Introduction à une spiritualité sans Dieu » d'André Comte Sponville, constituent une menace sérieuse pour le christianisme ?


P. Williams - Pas vraiment - vous savez, le christianisme a eu affaire à de sérieux adversaires dans le passé - mais il est clair qu'ils peuvent apporter trouble et confusion à de nombreux chrétiens, particulièrement ceux qui n'ont pas été catéchisés.
En réalité, les théories athéistes que ces auteurs proposent ont déjà plusieurs siècles d'existence, et refont surface à chaque génération. Ceux qui les rencontrent pour la première fois les trouvent nouvelles, mais elles pourraient tout aussi bien avoir été sorties de textes de Voltaire, Auguste Comte ou un certain nombre d'écrivains du siècle des Lumières.

La nouvelle menace que représentent des livres comme ceux de Dawkins réside dans le fait qu'ils semblent plausibles à cause de leur vernis « scientifique », qui ajoute du cachet - à défaut de substance - à leurs arguments.


Q - Les livres de Dawkins traitent-ils honnêtement de la nature de la religion ?


P. Williams - Bien évidemment non. C'est comme si on considérait « le Da Vinci Code » comme une enquête honnête sur l'histoire du christianisme.

Dawkins est un généticien darwinien. On serait en droit d'attendre d'un scientifique qu'il soit objectif, impartial et sérieux au plan intellectuel. Malheureusement, avec des auteurs comme Dawkins, ce n'est pas le cas. Il évite délibérément toute preuve qui contredirait ses théories et son intention déclarée est de voir ses lecteurs se rallier à la croisade athée. Il écrit comme un prosélyte, pas comme un scientifique.


Q - Vous travaillez également comme analyste et commentateur pour CBS News. Comment percevez-vous l'attention accordée à la foi religieuse par les media ?

P. Williams - D'une certaine manière, les media ont compris l'intérêt grandissant de leur public pour la religion. Ils offrent donc occasionnellement des histoires qui touchent à la foi chrétienne et à l'Eglise.

Il est vrai que les media laïcs insistent beaucoup trop sur les scandales que traverse l'Eglise, mais ils réalisent également que beaucoup de gens s'intéressent à la foi et la spiritualité pour eux-mêmes.


Q - Dans les dernières années de sa vie, le pape Jean Paul II a inlassablement affirmé que le troisième millénaire ouvrirait la voie à un nouveau « printemps de la foi ». Etait-ce simplement l'expression de son optimisme naturel, ou perçoit-on déjà de vrais signes de ce printemps annoncé ?


P. Williams - Les paroles du Saint-Père révélaient une analyse sérieuse de l'état de notre société à la suite des tragédies du XX° siècle.

Rappelez-vous, le premier signe du printemps, c'est la fin de l'hiver. Avant de voir les petits boutons roses et d'entendre les gazouillis des petits oiseaux, on constate que la neige toute blanche devient un tas de gadoue brunâtre. Le vrai début du printemps, c'est lorsque l'hiver perd son emprise sur la nature...

On voit très bien le parallèle avec le communisme marxiste, le nazisme et le fascisme, autant qu'avec des versions plus subtiles de matérialisme idéologique promettant un paradis sur terre. Pendant longtemps, beaucoup ont mis leur espoir dans ces idéologies. Et cependant, l'une après l'autre, elles sont tombées, sans avoir manqué d'engendrer des souffrances humaines inouïes jusque-là. C'est parce que ces expériences sociales ont vu leur fin que les gens ont compris qu'il leur fallait chercher ailleurs pour trouver un sens et la solution aux problèmes du monde.

 
Q - Cela signifierait-il que nous pouvons croire que juste après viendra un été spirituel ?

 
P. Williams - Cela dépendra. Si nous profitons de l'occasion du moment, oui. Rappelez-vous que le printemps n'est pas un temps d'accomplissement, mais d'espérance et de promesse. C'est avant tout un temps de labeur. La terre labourée peut accueillir tout aussi bien des mauvaises herbes que de la bonne semence. Quelque chose poussera, mais rien ne garantit que ce sera des fleurs et de bonnes plantes. Le printemps ouvre une fenêtre de possibilités, c'est un moment particulièrement favorable pour semer de la bonne graine lorsque la terre a été labourée et préparée dans ce but. Si nous en profitons bien, c'est toute l'humanité qui en récoltera les fruits.


Q - Dans votre dernier livre « Les fondamentaux de la vie chrétienne », vous semblez vouloir tirer parti de ce temps. Que proposez-vous ?

P. Williams - Ce livre est un guide pour tous ceux qui souhaitent progresser dans la vie spirituelle. Beaucoup se rendent compte qu'il ne suffit pas d'être chrétien de nom. La vie chrétienne est essentiellement dynamique et doit être en constante croissance.

Malheureusement, notre formation spirituelle est à la traîne entre notre formation intellectuelle et notre formation professionnelle. Nous avons besoin d'outils pour grandir spirituellement de la même façon que nous grandissons au plan social et intellectuel.

Même si nous avons honnêtement mené une vie de prière et de vertu, le Christ nous invite sans cesse à grandir davantage, et nous propose de nouveaux défis. L'ouvrage est là pour aider les chrétiens à comprendre plus clairement où se diriger dans leur vie spirituelle et comment y parvenir.

Q - En un mot, quel est le but de la vie spirituelle ?

 
P. Williams - Le but de la vie spirituelle, c'est la sainteté et l'union à Dieu. Malheureusement l'idée même de la sainteté semble étrange - sinon repoussante - à notre époque moderne. Je commence le livre en dénouant les fausses conceptions sur la sainteté, expliquant ce qu'elle n'est pas, avant de dire ce qu'elle est.

La sainteté peut paraître ennuyeuse, inatteignable, parfois fanatique. C'est en réalité, l'aventure la plus passionnante de l'existence humaine. Nous avons parfois tendance à croire que nous savons tout sur la vie spirituelle chrétienne, mais nous n'en voyons en fait qu'une caricature. Elle est plus riche, bien plus riche et bien plus passionnante qu'on ne l'imagine.

La sainteté ne consiste pas à rechercher à nous perfectionner - essayant de faire le tri de nos fautes, et comme d'engranger du crédit spiritual. Il s'agit plutôt de nous oublier nous-mêmes, de découvrir à quel point Dieu nous aime, intensément, passionnément, et de répondre en l'aimant et en aimant notre prochain.


Q - Et Dieu dans tout ça ?


P. Williams - Là aussi nous devons balayer toutes les fausses idées qui courent. La volonté de Dieu n'est pas simplement un projet qu'il aurait sur notre vie, à la manière d'un père bien pensant mais oppressant qui ne souhaite qu'une chose, c'est que sa fille devienne avocate.

La volonté de Dieu est simplement un autre nom pour désigner l'amour de Dieu pour nous. C'est parce qu'il nous aime qu'il ne veut que de bonnes choses - les meilleures - pour nous. Chacun de nous a été créé pour une mission spécifique, et ce n'est qu'en répondant à cette mission que nous trouvons la vraie joie. Dieu nous demande un certain nombre de choses, non parce qu'il en a besoin lui-même, mais parce que nous en avons besoin.

Q - Que doivent alors faire les chrétiens ?


P. Williams - Par-dessus tout, il faut courage et confiance. Il nous faut du courage pour nous embarquer dans une vie de foi, sans savoir où elle nous conduit. Il nous faut du courage pour accepter les défis auxquels notre foi chrétienne nous confronte. Il nous faut du courage pour laisser derrière nous nos vieilles sécurités et nos trésors, et mettre notre confiance en Dieu et en ses promesses.

Et il nous faut avoir confiance. C'est peut-être là le plus grand défi auquel sont confrontés les chrétiens d'aujourd'hui. On se sent si souvent trahi par ses plus proches qu'on est plutôt tenté de s'appuyer sur sa propre ingéniosité et créativité.

Mais Dieu demande notre confiance. Il veut que nous croyions en lui, il veut que nous sachions qu'il ne nous laissera jamais tomber. Seul celui qui fait confiance de cette façon trouvera la force d'accepter les magnifiques exigences de la vie chrétienne.

Ce n'est que lorsque nous prendrons vraiment conscience que Dieu est Amour, que nous apprendrons à lui faire confiance de façon inconditionnelle et que nous le suivrons partout où il nous conduira.

 

21:46 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

Le Vatican publie de la musique sur Internet pour le carême.

Interprétée par la Chapelle Sixtine et l’Institut pontifical de musique sacrée


 Pour aider les catholiques à vivre le temps du carême dans un esprit de recueillement, le Vatican publie sur Internet, de la musique adaptée à ce temps liturgique,.

Dans une section spéciale pour le carême, il est possible d'écouter des hymnes liturgiques interprétés par la Chapelle Sixtine, un chœur très ancien, qui assure l'interprétation des chants liturgiques dans presque toutes les célébrations présidées par le pape. Le site propose cinq hymnes, en fournissant les paroles et les partitions musicales.

Mgr Giuseppe Liberto, maître de la « Chapelle Sixtine », expliquait dans un entretien avec Renzo Allegri publié en italien par ZENIT, que cette musique n'a pas été composée « pour un concert ou un spectacle, mais qu'elle naît pour la liturgie ». Pour cette raison, il préfère alors parler de « sainte musique » que de « musique sacrée ».

Le site du Vatican sur le carême propose également des passages interprétés par l'Institut pontifical de musique sacrée de Rome, institution académique et scientifique fondée par le Saint-Siège, dont le président est Mgr Valentín Miserachs Grau.

Pour voir le site, cf. : http://www.vatican.va/liturgical_year/lent/2009/index_len...

Jesús Colina.

21:13 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

RÉPONDRE A L'APPEL ET DEVENIR EXCEPTIONNEL.

Si vous répondez avec détermination à l'appel, vous ne serez pas banal!

L'adhésion du coeur à la volonté de Dieu, déterminée et généreuse contient, comme une graine, une puissance qui se déploiera dans vos vies et toutes vos actions. Enregistré en 2006 (La Fortelle) Intervenant(s) : P.François-Xavier Wallays, Béatitudes

http://www.exultet.net/

18:16 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

UNE IMPARABLE LOGIQUE.

La logique est imparable : « Si vous prétendez avoir Dieu pour père, adoptez son comportement. Or “il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons et tomber la pluie sur les justes et les injustes”. Faites donc de même : comblez de bénédictions vos ennemis - c’est-à-dire “ceux qui ne vous aiment pas” - autant et même davantage que vos amis, afin qu’ils vous reconnaissent comme leurs frères ».
L’invitation de Jésus constitue une véritable révolution religieuse : le Dieu qu’il révèle n’est pas seulement le Père d’Israël, mais de tous les hommes, qu’ils soient juifs ou païens, bons ou mauvais, justes ou injustes. Il est décidément loin le temps où les prophètes prononçaient l’anathème sur les ennemis du peuple saint ! C’était bien sûr avant tout contre les idoles que fulminaient les prophètes - et contre ceux qui, en les adorant, offensaient Dieu et constituaient une tentation pour Israël. Il n’en reste pas moins que c’est au nom du Seigneur que les prophètes prononçaient l’anathème sur les ennemis d’Israël. On comprend dès lors que le caractère universel du message de salut annoncé par Jésus, a dû choquer ses auditeurs - du moins ceux qui demeuraient fermement attachés à la Tradition de leurs pères.
Inutile d’insister sur l’actualité de ce message dans le contexte de la recrudescence de la violence pour des motifs religieux. A la suite de Jean-Paul II, Benoît XVI ne cesse de dénoncer la contradiction qui consiste à tuer au nom de Dieu. Et pourtant, l’histoire de l’Église n’est pas exempte de contre-témoignages sur ce point particulièrement délicat. Certes il ne faudrait pas majorer ces comportements antiévangéliques pour lesquels le pape Jean-Paul II a courageusement fait acte public de repentance à l’occasion du Jubilé de l’An 2000. Mais ces exactions nous invitent à la vigilance : nous ne sommes guères « meilleurs » que ces chrétiens des siècles passés, et chaque époque a sa manière propre de prononcer l’anathème.
En cette période de carême, nous pourrions prendre la résolution de jeûner de toute pensée d’exclusion, de rejet, c’est-à-dire de haine. Si nous nous y rendons attentifs, nous serons sans doute surpris de découvrir à quel point nous sommes habités par ce genre de pensées et de sentiments hostiles - le plus souvent à notre insu. Reconnaissons-le : la différence fait peur, qu’elle soit religieuse, raciale, politique ou culturelle ; et devant la peur, le réflexe spontané est la fuite ou la défense agressive. Or c’est précisément contre ces réflexes « naturels » du vieil homme que Jésus nous invite à réagir vigoureusement.
« Afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est dans les cieux » : cette parole semble s’adresser tout particulièrement à nous, qui avons reçu par le baptême, la grâce de la filiation divine. On peut être « ontologiquement » fils du Père, sans l’être « vraiment », c’est-à-dire sans adopter le comportement qui s’impose à nous au nom de cette filiation universelle de tous les hommes. Or pour être « en vérité » fils de Dieu, il faut nécessairement l’être « en Esprit », c’est-à-dire nous laisser conduire par l’Esprit. C’est bien ce que le Seigneur nous rappelait dans la première lecture : il s’engage à être notre Dieu si nous « écoutons sa voix et gardons et observons de tout notre cœur et de toute notre âme ses commandements, ses ordres et ses décrets ». La communion avec le Christ suppose une appartenance radicale au Seigneur, appartenance que nous manifestons précisément par l’obéissance à sa Parole. Certes cette réponse est un don de Dieu ; elle est participation à l’obéissance du Christ dans l’Esprit ; mais celui-ci ne nous aide que dans la mesure de notre engagement ou plutôt de notre consentement à son action. Le « cœur droit » dont parle le psalmiste est celui qui se laisse instruire par les justes décisions du Seigneur et qui les observe dans la force que lui communique l’Esprit. C’est ainsi et ainsi seulement que nous deviendrons « un peuple consacré au Seigneur notre Dieu », c’est-à-dire un peuple qui lui appartient et qui témoigne par son obéissance au précepte de l’amour fraternel, de la Bonne Nouvelle de la filiation divine offerte à tous les hommes en Jésus Christ notre Seigneur.

« Dieu éternel notre Père, daigne tourner vers toi notre cœur, afin que nous soyons tout entiers à ton service, dans la recherche de l’unique nécessaire, et une vie remplie de charité » (Or. d’ouv.).



Père Joseph-Marie.

18:01 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |