18/01/2010
LES ANGES GARDIENS.
L’Eglise nous invite à faire mémoire des anges gardiens, il est important de nous rappeler que le Christ est le centre du monde angélique. Les anges sont à Lui parce que créés par et pour Lui : « Car c'est en lui qu'ont été créées toutes choses, dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles: trônes, seigneuries, principautés, puissances; tout a été créé par lui et pour lui » (Col 1,16). Ils sont à Lui plus encore parce qu'Il les a faits messagers de son dessein de salut. Le salut, voilà ce que les anges nous annoncent et ce vers quoi ils ont la mission de nous conduire. Dans son Adversus Eunomium, saint Basile nous dit que : « Chaque fidèle a à ses côtés un ange comme protecteur et pasteur pour le conduire à la vie. »
Les anges sont ceux que Dieu a envoyés pour nous guider jusque dans la véritable Terre Promise, sa nature et sa vie divine dont il désire nous rendre participants. Nous touchons ici la mission propre des anges gardiens que nous retrouvons exposée également dans la première lecture de ce jour (Ex 23, 20-23a) : « Je vais envoyer un ange devant toi pour te garder en chemin et te faire parvenir au lieu que je t'ai préparé ».
Pour atteindre cette Terre Promise du Royaume de Dieu, il s’agit d’écouter notre ange gardien qui se fait l’écho auprès de nous de la Parole de Dieu, de la Parole du Verbe, qui annonce et accomplit notre salut dans la mesure où nous l’accueillons et la laissons œuvrer en nous : « Respecte sa présence, écoute sa voix. Ne lui résiste pas : il ne te pardonnerait pas ta révolte, car mon Nom est en lui. Mais si tu lui obéis parfaitement, si tu fais tout ce que je dirai, je serai l'ennemi de tes ennemis, je poursuivrai tes persécuteurs. Mon ange marchera devant toi. » (Cf. 1ère lecture)
Nous trouvons à nouveau le lien entre le Christ et le monde angélique. Grégoire de Nysse disait : « Le véritable ‘ange’ c’est le Fils, le Logos (le Verbe) qui était dans le principe, en tant que c’est Lui qui annonce et réalise pour nous la volonté du Père, à savoir notre salut. »
Notre ange gardien nous remet sans cesse en mémoire ce à quoi nous sommes appelés. C’est en ce sens là qu’il nous garde durant notre pèlerinage terrestre. Cet office, il l’accomplit d’abord et avant tout par le service de louange et d’adoration qu’il rend à Dieu, lui qui, comme nous le rappelle Jésus dans l’évangile, voit sans cesse la face du Père qui est aux cieux (Mt 18, 10).
En effet, l’homme est créé pour louer et adorer Dieu. Les dernières pages du livre de l’Apocalypse nous rappelle que tout le bonheur du ciel – et donc le salut réalisé – c’est d’être devant Dieu, de le bénir, de le louer, d’entrer dans l’adoration : « De malédiction, il n'y en aura plus; le trône de Dieu et de l'Agneau sera dressé dans la ville, et les serviteurs de Dieu l'adoreront; ils verront sa face, et son nom sera sur leurs fronts. De nuit, il n'y en aura plus ; ils se passeront de lampe ou de soleil pour s'éclairer, car le Seigneur Dieu répandra sur eux sa lumière, et ils régneront pour les siècles des siècles. » (Ap 22, 3-5) Puisse notre Ange nous garder dans la louange et l’adoration de notre Dieu. Saint Augustin disait : « Notre exercice ici-bas, ce doit être la louange de Dieu, car notre bonheur dans l’éternité, ce sera la louange de Dieu. Nul ne peut devenir propre à cet avenir, s’il ne s’y exerce dès maintenant. C’est bien pourquoi, dès aujourd’hui, nous louons Dieu. »
« O saint Ange de Dieu […], je vous rends grâces de ce que vous m’assistez si fidèlement, me protégez si constamment, me défendez si puissamment contre les attaques de l’ange des ténèbres. Bénie soit l’heure depuis laquelle vous travaillez à mon salut ; que le Cœur de Jésus rempli d’amour pour ses enfants, vous en récompense. O mon ange tutélaire, que j’ai de regret de mes résistances à vos inspirations, de mon peu de respect pour votre sainte présence, de tant de fautes par lesquelles je vous ai contristé, vous mon meilleur, mon plus fidèle ami. Pardonnez-moi ; ne cessez pas de m’éclairer, de me guider, de me reprendre. Ne m’abandonnez pas un seul instant, jusqu’à celui qui sera le dernier de ma vie ; et qu’alors mon âme, portée sur vos ailes, trouve miséricorde auprès de son juge, et la paix éternelle parmi les élus. Amen. » (Sainte Gertrude)
Frère Elie.
14:33 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
17/01/2010
VERS UNE FRATERNITÉ UNIVERSELLE.
Un Pasteur me dit, un jour, alors que nous assistions à un concert musical : " Regarde la diversité de ces Jeunes qui ont dépassés toutes barrières pour s’unir ensemble dans un concert. A la sortie, ils changeront, ils reverront leurs différences et s’insulteront. Ah ! si la Vie pouvait être un immense concert qui unirait en un florilège magnifique toutes ces différences !".
Comment ne pas être d’accord avec ce Pasteur. Effectivement, si la société dans laquelle nous vivons devenait un gigantesque rassemblement où toutes les divergences seraient gommées, alors notre vie serait harmonieuse. Cependant, je mettrai un bémol à cette affirmation.
Je pense que les jeunes de ce soir là avaient les mêmes centres d’intérêts et je pense que c’est seulement cela qui les unissait. Imaginez, dans ce concert de Rock Chrétien que vous hurliez votre rage de cette musique et que vous affirmiez bien haut que vous préférez de loin, Mozart. Les réactions ne se feraient pas attendre et vous seriez traité de dépassé ou de ringard. L’harmonie serait brisée, pourquoi ? Parce qu’elle n’était que factice et le Pasteur avait raison, après le concert, les différences ressurgissent avec plus de force encore. Je crois que les choses ne sont malheureusement pas aussi simple.
Pour accepter l’autre dans sa différence, il faut faire un travail sur soi. D’abord s’aimer est la priorité essentielle pour aimer l’autre. Tu aimeras ton prochain comme Toi-même, nous dit Christ. Quel beau sens de la psychologie et même aujourd’hui les psychologues ne disent rien d’autre. Dans chaque être rencontré, même le plus terrifiant, existe un reflet de Christ.
Nous aimer tels que nous sommes, c’est aimer Dieu. De là, nous pouvons partir à la rencontre de l’autre en toute sérénité. Oui, Frères et Soeurs, gommer nos différences est une tâche ardue qui demande un Amour inconditionnel d’autrui. Cet Amour que nous puisons en Dieu pourra nous donner, par Son Esprit, la Force d’accepter l’autre dans sa différence.
Alors, la Vie ne sera plus qu’une somptueuse symphonie où les hommes et femmes de cette planète se tiendront par la main. Utopie ? Peut-être, mais n’est-ce pas une merveilleuse Utopie que de vouloir vivre le message de Christ dans un monde qui se déchire. N’est-il pas préférable de vouloir la paix, l’harmonie, la joie de vivre ensemble, plutôt que la haine et la guerre.
Que Dieu-Amour nous donne la Force de toujours vouloir chercher la concorde plutôt que la discorde.
La compréhension de l’autre, plutôt que le mépris. Il nous faut envoyer au visage de la Haine, le visage de Christ en Son Amour. Et les différences doivent d’abord être acceptées auprès de nos voisins avant de vouloir qu’elles le soient à échelle internationale. Il faut demander à Dieu débordant d’Amour pour tous ses enfants.
Que nous vivions sur Terre en tant que Frères et Soeurs d’un même Père et nous aurons déjà fait un bond en avant, vers la Fraternité Universelle.
Bruno LEROY.
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10/01/2010
LE SILENCE.
Trouver le silence qui fait du bien n’est pas facile. Car il ne s’agit pas seulement
d’absence de parole ou de bruits... mais aussi de paix intérieure. Et il ne suffit pas
de s’arrêter dans une belle clairière ou devant un feu de cheminée pour faire taire
notre « tumulte intérieur », bien que ces situations puissent favoriser ce silence.
Dans cette paix, voici qu’une « petite musique » va pouvoir sourdre. Ce silence-là
est la condition d’une triple présence : présence à soi, sans doute, mais qui ouvre
à la présence aux autres et à la présence à Dieu. Voilà l’enjeu d’un silence habité.
12:47 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans MÉDITATIONS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
04/01/2010
VIVRE LA CHASTETÉ PAR AMOUR.
Pour moi, la chasteté est le don de tout mon cœur, de tout mon Amour, de tout mon être à Dieu, au service de mes Frères.
Vivre dans la chasteté, c’est vivre pour Dieu et pour les autres, avec le désir de continuer la mission de Jésus-Christ ; manifester à tous les hommes, sauf exception, les signes de l’Amour Gratuit de Dieu pour chacun.
Aujourd’hui, dans un monde où la publicité et les médias exaltent l’image de la sexualité égoïste et dominatrice, où la femme est considérée comme un objet, ce que la chasteté peut apporter aux personnes, c’est leur révéler la possibilité d’un véritable Don de soi, d’une ouverture aux autres, dans une très grande liberté de cœur.
Cette liberté de cœur fait rayonner une joie profonde, et sereine qui a sa source dans l’Amour de Dieu.
Il est évident que cette disposition d’esprit n’exclut aucunement la construction d’une vie familiale. Nous ne devons point confondre la chasteté qui est l’expression du Respect de Dieu au sein du couple avec l’abstinence, qui est vœu des religieux.
La chasteté est signe du Royaume de Dieu, c’est-à-dire, de la vie même de Dieu, qui est Dieu d’Amour et de Communion. Ce signe m’appelle à faire resplendir autour de moi son Amour Gratuit, et à découvrir dans l’autre son Amour pour Lui.
Cela entraîne des exigences : vivre en relation vraie avec l’autre, le considérer dans sa propre différence comme un être unique et donc m’interdire toute attitude de domination, d’exclusivité, tout retour de complaisance, tout amour possessif, captatif, qui étouffe l’autre...
Vivre avec l’autre une amitié vraie, consciente de plus en plus de sa Dignité, de sa grandeur, de son mystère, du plein épanouissement de sa personnalité.
Faire naître l’être humain, mon épouse ou époux à Dieu, et faire naître Dieu dans l’être humain.
Enfin, collaborer avec Dieu à la naissance d’un monde nouveau. Voilà ce qui a éclairé ma mission d’éducateur, d’époux et d’ami que je continue de vivre chaque jour, dans chaque relation.
Puissiez-vous vivre cette chasteté qui donne à l’autre sa pleine dimension et rend assurément Heureux sous le regard de Dieu Amour.
Bruno LEROY.
21:06 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
30/12/2009
UNE ANNÉE DE LIBERTÉ AU SERVICE DES AUTRES.
19:14 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY. | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
20/12/2009
UN NOËL SOLIDAIRE.
Un enfant naît d’une famille modeste, en déplacement, dans un pays de verdure et de déserts, un pays occupé. Cet enfant, que nous croyons fils de Dieu, est venu « pour qu’il y ait un peu plus de justice dans le monde ». Étonnant tout de même.
Chaque année, un peu avant Noël, ce même groupe d’enfants prépare une vente de jouets, leurs jouets. Avec tous leurs parents qui supportent l’activité, ils vendront aussi des gâteaux, des cartes de souhaits, offriront des breuvages chauds et chanteront des airs de Noël, parfois sous la pluie, souvent sous la neige, toujours au froid de décembre. Ils ont entendu parler d’enfants d’un autre continent qui vivent dans la rue pour gagner quelques sous pour pouvoir manger, sans pouvoir compter sur leur famille. Des organismes leur offre du soutien. Les enfants d’ici veulent leur envoyer des ballons, du matériel scolaire, des mots d’amitié.
Durant la période avant les fêtes, de partout, des gens participent à la guignolée, préparent des paniers de Noël, organisent des concerts de Noël dans les maisons d’aînés, des soupers festifs dans les centres pour les itinérants. Combien d’activités sont préparées par les nombreux bénévoles des organismes communautaires? Chacun cherche à ce que ce soit le « temps des fêtes » pour tous. Les demandes de dons, de temps, de talents sont nombreuses, et les réponses souvent généreuses.
Pas besoin d’être chrétien pour chercher à ce que naisse un peu plus de justice sur la terre. Ces gestes de solidarité nous unissent comme frères et sœurs humains. Mais comme chrétiens, nous les faisons au nom d’une espérance née du Mystère d’une naissance. Puisque Dieu est parmi nous, dans l’Esprit, nous croyons à l’avènement d’un peu plus de justice et de paix… Et nous mettons les mains à la pâte.
Les horaires chargés et brisés des familles ne laissent peut-être pas souvent l’occasion de partager une activité commune. Mais ce pourrait être riche de profiter de ce temps des fêtes pour se découvrir solidaire, en famille, d’une action de partage, de service. Cette action pourrait être suggérée par les enfants, choisie en concertation avec tous, et la contribution de chacun pourrait être diversifiée selon les âges. Sans oublier la joie et les rires au rendez-vous! Et puis surtout, prévoir un temps d’échange pour partager sur l’expérience vécue par chacun, simplement, autour d’un bon chocolat!
Pour un peu plus de Justice et de Paix!
Belle fête de Noël à chacun!
12:42 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
NOËL VÉCU AU QUOTIDIEN.
Dire que le Christ sauve l’homme du péché est une affirmation répétée par des siècles de croyants, au point de se vider pour certains de son poids de réalité. Or, le péché a une dimension structurelle et collective.
Si donc l’affirmation des croyants est plus qu’une formule creuse, c’est que le salut en Jésus-Christ doit pénétrer jusque dans les structures collectives de l’humanité. Bien plus, tout comme le « péché originel » interdisait une conception individualiste du péché, en désignant la solidarité première qui marque les êtres humains, l’initiative libératrice de Dieu en Jésus-Christ concerne les hommes, et chacun d’entre eux, dans leur solidarité fondamentale.
Le salut de chacun se comprend à l’intérieur d’une histoire de salut qui englobe toute l’humanité.
Or le mal qui ronge le monde des hommes porte des noms aujourd’hui : sous-développement, marginalisation, inégalités criantes, exploitation des pauvres par les riches, chômage, loi du profit, règne de la violence, de la torture, du délit d’opinion, etc...Ce mal, des systèmes et des personnes en sont les auteurs ; d’autres hommes en sont les victimes. Les expressions de ce mal sont sociales et politiques.
Si la Bonne Nouvelle du salut en Jésus-Christ a un sens concret pour les hommes d’aujourd’hui, comment pourrait-elle être étrangère à ces maux ? Comme le mal, dont elle vient sauver les hommes, elle aura nécessairement une portée sociale et politique. C’est dire que les chrétiens, corps contemporain de Jésus, porteurs de la Bonne Nouvelle de libération, ne peuvent éviter d’être partie prenante dans le débat politique de notre temps, ni de prendre parti pour les victimes de ces maux : les petits, les faibles et les opprimés, avec qui Jésus s’est montré solidaire.
Sa naissance, tel un paria de notre société, doit nous mettre sur la route du Christ et c’est dans la prière silencieuse, que nous entendrons ses Appels et ses gémissements pour nous dire que Noël n’est pas une simple Fête pantagruélique assouvie dans les beuveries des carencés spirituels mais, le signe d’une mémoire qui se réactualise chaque année pour nous rappeler notre vocation au sein du monde. Suivre les pas du Christ-Amour, c’est vivre Noël chaque jour dans les yeux de Dieu.
Puisse ce Noël être pour vous une conversion festive vers davantage d’Amour, celui qui dépasse les haines, les remords et les rancunes.
Notre terre aurait bien besoin d’un Noël quotidien vécu dans une spiritualité authentique faite d’Amour et de compassion. Seigneur, donne-nous ce Noël quotidien pour alimenter notre Foi afin que nos jours aient la fraîcheur des matins dont les parfums sentent bon l’Espérance et la joie de vivre en suivant les pas de ton Esprit de liberté.
Bruno LEROY.
12:40 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
15/12/2009
NOËL UNE JOIE NOUVELLE VIENT DE NAÎTRE.
19:37 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
NOËL SPIRITUALITÉ DE L'ÉMERVEILLEMENT.
Les grandes surfaces attendent les clients. Les enfants attendent le père Noël. Les pauvres attendent des gestes de générosité. Nous voici, comme chaque année, dans le temps des attentes. Dans ce monde qui tourne à l’envers, bien souvent, nous sommes deux mille ans après, dans un état d’émerveillement dont bon nombre de nos concitoyens ignorent la Source. Cependant, notre esprit est en Fête face aux mille et une défaites. Les commerciaux s’en donnent à cœur joie pour nous vendre leurs dernières nouveautés qui, souvent ne nous servirons pas. Ainsi vont nos sociétés avec leur lot de néo-paganisme bien ancré dans les mentalités. L’homme tout de rouge vêtu avec une barbe blanche sert à canaliser le surplus d’énergie de nos mômes. Si tu n’es pas sage, tu n’auras pas de cadeaux ! Le paysage décrit par mes propos pourrait paraître sombre au prime abord. Il n’est guère dans mon tempérament de pleurer sur les approches divergentes qui sont miennes. En effet, pour moi Noël est une Fête essentiellement religieuse. Le tout est de savoir ce que nous mettons dans l’étymologie du terme : « religieux ». Relié à, relié aux autres Humains qui habitent sur cette Terre. Et si, l’annonce première de la Bonne Nouvelle n’était point ce signe- là ? Relier les Hommes quelques soient leurs idéologies et convictions. Noël pour nous obliger à dire du bien les uns des autres et à formuler des souhaits qui traduisent l’affection, l’amitié ou tout simplement l’attachement et la considération. Dans de nombreuses familles comme au sein des groupes humains, c’est l’occasion de faire un effort pour renouer les uns avec les autres, pour liquider les vieux malentendus et pardonner les affronts. Oui, Noël nous vient du mot « Emmanuel » qui, en Araméen se prononçait : emmanoël. Ensuite, comme nous avons pour habitude de raccourcir les mots, NOËL est apparu dans toute sa splendeur.
Cela signifie que notre inconscient même si nous sommes Athées militants, ne peut s’abstraire de cette prise de conscience espérant une société sauvée. Combien de gestes généreux éclosent à cette période de grand froid où les plus malheureux sont exclus de la Fête. Combien d’associations, mettent toutes leurs énergies au service des plus pauvres et notamment ceux qui vivent une déréliction sans nom. Voilà comment le Christ Jésus entre dans l’histoire. C’est Lui qui rassemble toutes les générations, qui les porte, qui les saisit dans un seul Amour, dans un seul dessein qui peut les rassembler dans un unique amour qui les éternise.
Oui, Jésus Christ est l’Humain qui contient tous les autres, Il est l’Humain qui est intérieur à chacun de nous, Il est l’Humain qui peut vivre notre vie comme la Sienne. Nous apprenons en l’humanité de Jésus-Christ, que le Dieu qu’il nous communique est la Vie et notre vie. Il est un Amour qui se donne éternellement, un Amour qui n’est rien que l’amour, un Amour qui n’a rien, un Amour qui est éternellement vidé de soi, dont la personnalité est un pur élan. Dans le mystère de l’Incarnation, nous apprenons à connaître un autre visage de Dieu et un autre visage de l’humain. Il nous apprend la Vraie Grandeur, la Sienne, une grandeur d’Amour où il s’agit simplement de tout donner. Et le mystère de l’Incarnation, c’est cela : un monde nouveau, une humanité nouvelle, un Dieu tout neuf, une histoire qui commence, dont l’unité se fait en Celui qui est capable de l’unifier en un seul dessein, en la pénétrant du même souffle d’un éternel amour. Il y a au cœur de notre histoire, le cœur de Dieu, qui parle, dans l’humanité de Jésus Christ. C’est à travers ce cœur de Dieu qui est présent en chacun de nous, que nous pouvons nous rejoindre, nous reconnaître et nous aimer. Oui, je crois profondément que son Esprit de Lumière parvient à fendre les cœurs de pierre. Suis-je un incorrigible optimiste ? Peut-être, mais je préfère observer les scintillements des joyaux Humains plutôt que ternir leurs éclats. Ma Foi est celle de la confiance et j’aime tous les êtres vivants sur cette planète.
Même ceux que notre morale juge trop rapidement comme immoraux. Nous n’avons pas à nous ériger en Juge des autres. Bien-sûr, je sais que le réveillon est pour beaucoup une question de bouffe et de beuveries. Bien-sûr, je sais également que des maris bourrés useront de violence envers leur femme ou leurs enfants. Et d’autres conneries de sauvagerie animale. Je n’excuse pas ces demeurés blessés au profond de leur enfance. Mais, si les chrétiens que nous sommes, ne redonnons pas un souffle de Vie à cette Fête de re-naissance, qui le fera ? Notre Témoignage d’une existence vécue dans les bras de la Tendresse Divine demeure prioritaire. Vous savez pertinemment que faire la Morale à des individus cherchant à se justifier est une démarche provoquant la transgression. Sourions à la Vie naissante chaque matin, même si le soleil refuse de poindre dans le ciel. Un Témoignage de Joie vaut mieux que tous les discours du monde. Être un être de Fête au quotidien. Cela illumine davantage notre Univers et ceux qui veulent entrer dans notre chaleur pour se réchauffer.
La naissance du Christ doit nous unir indéfectiblement quelque soit l’estime que nous nous portons habituellement. Dieu n’est pas venu sur Terre pour nous divertir au sens pascalien du terme, c’est-à-dire pour que nous fassions diversion. Non, Noël appartient à tous et aux souffrants en priorité pour que nous instaurions une convivialité Fraternelle. Noël est certes la nativité de Jésus mais aussi l’annonce de sa mort et de sa résurrection. Soyons ses Témoins qui jamais ne Lui lâcherons la main et rayonnons au quotidien de Sa Lumière intérieure qui pose questions. Notre existence est faite pour aimer et être aimés inconditionnellement. Aussi bien le Sdf, le Jeune paumé, le meurtrier, le prisonnier, la personne âgée, la femme battue, l’homme alcoolisé etc....et ce, sans préjuger. Jésus reçoit tout le monde dans Ses bras accueillants pour que notre civilisation soit celle de l’Amour. Il est venu pour les malades et je sais Seigneur que certains jours au fond de moi règne une précarité spirituelle. De quel Droit jugerais-je autrui alors que des Tribunaux Humains sont actifs pour le faire. Mon rôle est d’Aimer sans mesure au feu de Ton Amour !
Je protège mes proches et regarde le ciel argenté dans un élan spontané de générosité, tel un cri de révolte vers plus de Justice. Et ton étoile vient s’embraser dans les pépites d’or de mon cœur pour faire de Noël un jour d’espérance pour un Monde meilleur. La prière m’aide puissamment à avoir le regard d’émerveillement de Jésus-Christ sur la Vie devenue nouvelle en ses yeux !
Pour Noël 2009 et pour la nouvelle année 2010 qui commence, je vous propose d’abord de vous laisser émerveiller. Comme les bergers de la crèche qui s’émerveillent de la lumière de la nuit, et de ce message des anges leur révélant le sens profond de la naissance du Christ Jésus en notre monde. Comme Marie aussi qui retient en son cœur ces événements autour de la naissance de ce fils bien particulier. Nous nous émerveillons aussi de Marie elle-même, mère de cet enfant dans la mangeoire ; elle, Sainte Marie, elle est en quelque sorte la mère de cette nouvelle humanité, qui est la nouvelle Ève. Oui, il y a toujours de quoi s’émerveiller autour de la crèche. Que ce Noël nous permette de mieux entrer à l’intérieur du salut du Christ et qu’il nous donne de participer à sa réalisation concrète dans les situations que nous vivons. Paix sur la terre à toute personne de bonne volonté ! Bon Noël à tous.
Bruno LEROY.
19:33 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY. | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
CULTIVER CETTE FLEUR.
6 oct 2008 par eXultet.net Une méditation aux accents mystérieux pour nous faire d'autant plus apprécier le précieux secret qui s'y révèle finalement... Intervenant(s) : Bruno Leroy, Laïc Format : MP3 128Kbps Stéréo Taille : 7.3Mo Durée : 07:56 mn d'écoute. exultet - http://www.exultet.net/eshop/ - Références |
19:30 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans MÉDITATIONS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |