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15/12/2009

RÉLEXIONS SUR PAUL CLAUDEL AU VATICAN...

Zenit : Pourquoi avoir choisi Claudel ?

A. Monda : La relation avec Dieu et avec la foi chrétienne est sans doute la racine profonde de l’œuvre de certains acteurs fondamentaux de la littérature du début du XXème siècle et cela vaut plus encore pour Claudel et son catholicisme qui, à partir du célèbre épisode de la conversion, survenue le soir de Noël 1886 dans la cathédrale Notre-Dame de Paris, sera pour l’artiste une source permanente d’inspiration. Il est intéressant d’analyser comment Claudel est arrivé à sa foi « granitique » à travers un parcours véritablement original.

C’est précisément en 1886 qu’il découvrit les « illuminations » d’un grand poète, aussi controversé que l’était Arthur Rimbaud, et cette découverte se révèlera décisive pour la formation poétique de Claudel qui pourra finalement sortir de la « prison » du déterminisme du XIXème et s’acheminer vers le surnaturel. Dans ce sens Claudel est une image formidable, qui se découpe, à cheval, sur ces deux derniers siècles dramatiques. Ainsi, il nous est apparu opportun de ne pas faire tomber dans l’oubli le 50ème anniversaire de sa mort.

Alors qu’au cours des précédentes éditions l’on a réfléchi en particulier sur les traditions littéraires de certaines aires géographiques (la France, l’Europe orientale, les pays de langue espagnole…), l’édition actuelle s’est concentrée sur une figure singulière, dont l’immense ‘renommée’ est déjà révélée dans le titre.

Zenit : Que signifie le titre : Le géant invisible ?

A. Monda : Deux choses : d’une part Claudel est un géant, un monument de la littérature de la fin du XIXème et du début du XXème, mais je dirais plus encore, de la culture et de l’histoire du XXème siècle. Il s’agit en effet d’un génie multiforme et polyédrique : écrivain, poète, dramaturge, critique et théoricien de l’art, diplomate.

Comme a écrit le poète et professeur de littérature française Valerio Magrelli sur le quotidien « Corriere della sera » le 16 février dernier, Claudel est une sorte de « nœud inextricable » : « L’homme de théâtre et le diplomate, le conservateur et le disciple de Rimbaud, le catholique intolérant et l’amant de la culture orientale, le philosophe et l’ami ennemi de Gide. Inutile d’essayer d’harmoniser des aspects aussi disparates. En plus, précisément en accentuant tant de contradictions, les surréalistes l’attaquèrent : l’on ne peut pas être dans le même temps ambassadeur de France et poète’. Et pourtant Claudel fut à la fois l’un et l’autre ».

Cet aspect me semble très intéressant : l’homme, chaque homme, est un ensemble de contradictions qui ne peuvent être simplifiées, poussées à l’extrême, absolutisées. Pour le dire avec les mots de la religion : chaque homme est mystère. Le chrétien le sait bien parce que le chrétien est un mystère encore plus grand et représente toujours une énigme pour le monde qui souvent ne le comprend pas, et ne l’accueille pas.

Il me revient en mémoire ce qu’écrivait le théologien Harvey Cox il a à peu près 40 ans dans son essai : « Le chrétien en tant que rebelle » : « Les chrétiens ne peuvent être présentés avec les paroles du monde, parce qu’ils ne vivent pas simplement en fonction de leur classe ou de leur race, en fonction de leurs intérêts nationaux ou sexuels. Ils présentent au monde une énigme, quelque chose d’inexplicable à propos de laquelle le monde doit finalement demander des explications ».

19:29 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CULTURE. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

06/12/2009

LA VIE DE SAINT NICOLAS.



SAINT NICOLAS
Archevêque de Myre
(+ 324)


Saint Nicolas de Patare, en Lycie, fut le fruit des prières de ses pieux parents. Il eut l'esprit ouvert aux choses divines dès sa plus petite enfance; à peine sut-il manger, qu'il sut jeûner. Il avait un oncle évêque, qui, voyant avec admiration les vertus de Nicolas, l'ordonna prêtre dès qu'il eut l'âge requis et fit de lui cette prédiction: "Il sera la consolation des affligés, le sauveur des âmes en péril, le bon pasteur qui rassemble ses brebis égarées au bercail de Jésus-Christ."

Une de ses premières oeuvres fut de sauver l'honneur de trois filles exposées à la perte de leur vertu; il les dota toutes, l'une après l'autre, et il le fit si discrètement, que c'est à la fin seulement que le père, touché d'admiration, surprit la main du bienfaiteur.

Après un pèlerinage aux Lieux saints, Nicolas se retira à Myre, espérant échapper aux honneurs qu'il voulait éviter avec tant de soin, et à la mort de l'évêque de Myre, qui arriva peu de temps après, il fut élu pour lui succéder. Dès lors il s'appliqua à devenir le modèle de son troupeau. Il ne mangea plus qu'une fois le jour, et jamais de viande; il faisait toujours lire à sa table quelque livre de la Sainte Écriture; ses nuits se passaient en oraison, et la terre dure était sa couche pour le peu de repos qu'il prenait. Levé avant le jour, il réveillait ses clercs pour chanter des hymnes et des psaumes; aussitôt le soleil paru, il allait à l'église et employait le reste du jour à ses diverses fonctions pastorales.

Nicolas, sous la persécution de Dioclétien, fut jeté dans un cachot et mis à la torture; mais on n'osa pas le faire mourir, par peur de la vengeance de son peuple.

Peu de Saints ont opéré de plus nombreux et de plus éclatants miracles. Tantôt il apparaît à Constantin pendant la nuit, pour lui ordonner de mettre en liberté trois innocents qui doivent être exécutés le lendemain; tantôt il se montre, en pleine tempête, à des matelots en danger qui l'ont appelé à leur secours. Il est surtout légendaire entre mille, le miracle de la résurrection de trois enfants tués par un boucher et hachés menu, pour être mêlés à la viande de son commerce. On l'honore comme le patron des écoliers.



Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l'année, Tours, Mame, 1950.

15:32 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

04/12/2009

LE MORALISME TUE LA DIMENSION RELATIONNELLE.

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La morale est nécessaire à la socialisation des individus mais, le moralisme tue cette dimension relationnelle.
Aucun être Humain ne peut juger les sentiments d'autrui, surtout s'ils sont vécus dans le Respect de l'autre en tant qu'autre, c'est-à-dire, différencié et complémentaire. Cessons d'ajouter des péchés même sur les relations amoureuses vécues sainement et qui, pourtant semblent sortir des normes.
L'Amour par essence sort toujours des normes sociales et les grands Spirituels qui sont également de grands contestaires du désordre établi, nous le prouvent chaque jour.
Jésus-Christ n'a jamais exclu personne de son coeur de chair, c'eût été en contradiction de bannir l'Amour, Lui qui était venu pour le répandre dans le monde. Seuls, les Hommes mettent des interdits sur des sentiments nobles et ferment les yeux sur d'autres moins avouables. Le coeur a ses raisons que la raison ne connaît pas, mais il sait la Beauté de l'Amour vécu avec Respect.
Le moralisme est une construction fondamentaliste de l'esprit pour se protéger des peurs. La Foi nous libère de ces peurs et les Authentiques Spirituels n'ont de leçons à recevoir de quiconque concernant l'expression de leurs sentiments amoureux car, il les vivront toujours en accord avec le dessein de Dieu Amour et les injonctions de l'Esprit-Saint.
BRUNO LEROY .

17:29 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

JE TE DONNE MA VIE.


podcast

Profession de Foi en chanson !

Chanter, c'est prier deux fois.

Votre Frère, Bruno.

17:20 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans ARTISTES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne, poesie |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

01/12/2009

C'EST BIENTÔT NOËL.

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Des soleils fatigués chantent ta venue,
Les larmes encombrées des pauvres de la rue,
Coulent sur les ciels étoilés de leurs joues,
Et presque tout le monde s'en fout,
Pressé qu'il est de choisir ses cadeaux,
Pour offrir juste par vulgaire tradition,
Rien dans le cœur et l'âme vide,
Des sourires préfabriqués de chaleur inhumaine,
C'est un Noël païen au manque d'Espérance,
C'est un Avent réservé aux riches sans importance,
Sur le visage des enfants perlent des sentiments,
De désarroi face aux jouets qu'ils n'auront pas,
Pourquoi s'apprêtent-ils à Fêter Noël,
Toutes ces gens qui ne savent pas même,
A qui et vers qui s'adresse cette fête de Lumière.
Pourquoi ?
 Mon Dieu, pourquoi ?
Bruno LEROY.

19:57 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans POÉSIE DE L'INSTANT. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

29/11/2009

Que l'Avent soit riche en vos cœurs.

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Le temps de l'Avent est la période préparatoire qui nous permettra d'accueillir Jésus dans toute sa splendeur. Nous préparons nos cœurs à la fois par la prière et le dépouillement intérieur à recevoir avec le mieux de réceptivité possible la venue du Sauveur sur notre Terre.
 
Que cet état d'humilité nous permette de regarder en face les christs que nos sociétés massacrent au nom d'idéologies économiques. Mais, bien entendu, la réalité porte en elle ses blessures qu'il nous faut essayer, autant que faire se peut, de cicatriser.
 
Puisse l'Avent nous éveiller davantage dans la prière, cette communication vitale avec Dieu, sans nous faire oublier la présence de ceux qui souffrent et que souvent nous ne voulons pas regarder.
 
Ne croyez pas que je sois mieux que vous. Il m'arrive souvent d'être trop fatigué pour écouter les cris de ces personnes fragilisées.
 
Alors, priez pour moi comme je le ferai pour vous dans une union parfaite avec Dieu-Amour, notre unique Maître de l'impossible.
 
Que l'Avent soit riche en vos cœurs en attendant les jaillissements de lumière de Noël !
 
Nous devons mériter cette Fête qui approche à grand pas. Nous devons la vivre au profond de notre âme.
 
Bien Fraternellement,
 
Bruno LEROY.
POÉSIES DE L'AVENT:

 

16:26 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

PÉDAGOGIE DE L'AVENT.

En ce début d’Avent, la liturgie nous recommande de « veiller » ! Autrement dit, d’être attentif aux signes de la nouveauté chrétienne dans l’attente de son accomplissement lorsque notre Seigneur reviendra dans la gloire. Mais être tendu vers le futur ne signifie pas s’évader du présent. C’est au contraire mesurer le présent à l’aune de ce futur, c’est anticiper dans l’aujourd’hui ce futur. L’évangile nous invite à entrer dans cette attitude lorsqu’il nous dit que dans l’attente du retour de leur patron les serviteurs doivent rester fixés à leur travail. C’est dans le présent que je trouve le Seigneur qui déjà vient à moi pour me préparer à le recevoir dans toute sa plénitude lorsqu’il reviendra à la fin des temps.

Veiller signifie également garder ardent et vif le désir de la venue du Seigneur. Cela implique de ne jamais se lasser de l’appeler. Et le présupposé de cela c’est d’en reconnaître le besoin. Ressentir la nécessité de la venue du Seigneur implique que l’on se soit rendu compte de notre besoin d’être sauvé, que l’on ait pris conscience de notre condition de pécheur dont Dieu seul peut nous sauver. « Nous étions tous semblables à des hommes souillés, et toutes nos belles actions étaient comme des vêtements salis… » ; « tu étais irrité par notre obstination dans le péché, et pourtant nous serons sauvés ».

Veiller implique que l’on ne doute pas de la venue de celui qui nous l’a promis. S’endormir signifierait précisément que nous n’y croyons plus. Nous n’aurions plus aucune raison de veiller. Alors, sur quoi peut bien se fonder cette assurance et cette confiance en la venue de notre Seigneur ? Sur la fidélité de Dieu à ses promesses que nous pouvons déjà voir comme réalisées dans l’histoire du salut que nous livre l’Ancien Testament. Dieu est déjà intervenu en faveur de son peuple comme il le lui avait promis. Toutes ces visites de Dieu étaient en fait des préparations et des annonces de la plus belle et de la plus haute : la venue du Verbe qui est descendu habiter parmi nous en prenant chair de notre chair.

Nous touchons ici le cœur de la pédagogie de l’Avent : faire mémoire des faits de salut accomplis en Israël pour assurer notre cœur que Dieu veut tout autant intervenir en notre faveur. La raison ne se trouve pas en nous, en nos mérites, mais en lui qui nous a voulus comme ses enfants, ses fils, son peuple, son héritage : « Pourtant Seigneur, tu es notre Père. Nous sommes l’argile, et tu es le potier : nous sommes tous l’ouvrage de tes mains.

16:23 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

28/11/2009

L'ESPRIT D'UNE INDÉFECTIBLE JOIE.

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On rit et on rit beaucoup. On rit pour se détendre. On rit pour se dégager de l’anxiété et du stress que nous causent les activités quotidiennes. On rit pour fuir, un instant, les dures réalités de la vie. On rit pour faire la fête.

Dans une lettre aux chrétiens de Thessalonique, saint Paul lance cette invitation : « Soyez toujours dans la joie ! » ( 1 Thessaloniciens 5, 16). La tradition liturgique l’a pris au sérieux : elle a même institué un « dimanche de la joie » en plein cœur du temps de l’Avent. « Soyez toujours dans la joie ! » Pas seulement le temps d’un numéro d’humour, pas seulement le temps d’un spectacle comique, mais perpétuellement :

Pourtant, il y a des jours dans la semaine, et même des heures dans la journée où nous n’avons pas le goût de rire. Nous sommes touchés par des événements qui sont loin de susciter l’humour. Ces jours-ci, nous nous sommes souvenus de ces femmes assassinées à l’École polytechnique, il y a quelques années. La télévision nous a montré des otages à Bagdad, menacés de mort par des terroristes résolus. Nous avons vu aussi des enfants en Orient qui travaillent durement dans des conditions inhumaines et pour des salaires dérisoires au profit de la chaîne de magasins Wall-Mart. On parle de prisons secrètes dans certains pays du monde, au service du gouvernement américain, des prisons où on pratique la torture. Ailleurs, même ici, des familles vivent misérablement, dans le dénuement total. Des étudiants, même à l’Université, ne mangent pas à leur faim. Des couples connaissent la violence conjugale.

La joie que souhaite saint Paul ne peut pas ignorer la misère humaine. Elle trahirait le Christ. Le Christ n’est-il pas toujours au côté des malheureux ? N’est-il pas mort pour les pauvres et les petits ? La joie chrétienne ne peut être une simple distraction dans notre quotidien. Elle ne peut se réduire à quelques farces d’humoriste.

La joie chrétienne découle avant tout de la foi, et de la foi pascale. Nous reconnaissons que la mort du Christ est porteuse de vie. Nous avons confiance en sa fécondité. Nous croyons en la résurrection du Seigneur au point de considérer que toute situation humaine, même le pire désastre, peut déboucher sur la vie. Nous croyons en la victoire du Christ sur le mal et sur la mort. Nous portons au fond de nous-mêmes une joie que rien ne peut nous ravir, pas même une détresse extrême, puisque nous sommes appelés à la Vie.

La joie chrétienne découle de la confiance en la présence de l’Esprit dans nos initiatives comme dans le déroulement de la vie du monde. Jean-Baptiste annonçait le Christ en disant : « Au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas. » (Jean 1, 26) Nous pourrions reprendre cette Parole pour annoncer l’Esprit parmi nous. Cet Esprit collabore à notre tâche d’édification de la société humaine. Dans toute sa puissance, il nous réconcilie les uns avec les autres. Il nous fait dépasser les obstacles qui jonchent la route de nos fraternités et de nos entreprises de justice sociale. Voilà pourquoi sa présence est source de joie pour nous.

Par conséquent, la joie chrétienne est témoignage d’hommes et de femmes qui croient en Dieu et en son action dans le monde comme dans nos vies. Nous témoignons de notre foi en la fidélité de Dieu qui tient ses promesses et demeurent à nos côtés tout au long de l’existence. Témoignage qui demande souvent du courage quand nous avons l’impression de nous retrouver seuls avec nos drames et nos problèmes.

Finalement, la joie chrétienne prend la forme de l’engagement pour les autres. La joie qui habite le croyant annonce aux pauvres la bonne nouvelle d’un Dieu qui prend parti pour eux. Elle accompagne des gens au cœur brisé, elle annonce la libération aux prisonniers de toute sorte et la liberté aux captifs.

C’est donc pas drôle, la joie ! C’est même très sérieux ! Et saint Paul a raison de nous dire : « Soyez toujours dans la joie ! »

Bruno LEROY.

11:51 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

LE DON DE JOIE.

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Le don de la  joie selon le père Lev Gillet, moine de l'Église d'Orient.

« Nous sommes les serviteurs de votre joie » saint Paul
Quelles sont les caractéristiques de la joie ? D’abord, c’est un état d’âme qui n’est pas partiel. À l’inverse du plaisir ou du bonheur, la joie ne concerne pas seulement tel ou tel aspect de notre personnalité ; elle nous prend tout entier. Elle élève toute notre vie à un certain niveau, où l’être et le faire ne font plus qu’un. Chez celui qui est joyeux, il n’y a plus cette espèce d’intervalle, de trou que nous rencontrons d’habitude entre l’état de l’âme et l’action. Dans la joie, c’est tout l’univers qui nous apparaît avec une couleur, une atmosphère, une qualité nouvelles

Ensuite, la joie ne se conçoit pas sans une certaine exultation, une expression extérieure liée à un dépassement de ce qui était jusqu’alors. C’est, par exemple, ce qui s’est passé quand saint Paul et les apôtres ont reçu le don des langues. Ce don ne consistait pas en une connaissance des langues étrangères, mais en un état d’exultation et d’exaltation qui permettait à ceux qui en étaient gratifiés de dépasser les limites du langage humain. Ils émettaient alors des sons qui exprimaient leur état d’âme, qui traduisaient ce qui était en eux, mais qui ne correspondait pas à quelque chose de rationnel – c’est pourquoi saint Paul insiste sur la nécessité d’un interprète pour transcrire cet état d’âme. C’est un phénomène que nous rencontrons aujourd’hui assez fréquemment dans les églises pentecôtistes. Cette exultation est une transformation de la parole en chant. Lorsque nous sommes vraiment joyeux, la parole ne nous suffit pas ; instinctivement – surtout si nous sommes seuls – nous nous mettons à chanter, à entonner une mélodie qui peut prendre beaucoup d’aspects et de nuances. La joie nous prend et nous élève hors de nous-mêmes. Elle donne une qualité entièrement nouvelle à tout notre être.


Essayons maintenant de discerner quelle est la structure de la joie. La joie est à base de reconnaissance. Elle est une action de grâce pour tout ce que nous recevons. Elle exprime la conscience que Dieu nous a mis en possession du monde. Nous avons tant de raisons de nous réjouir, d’éprouver une joie surnaturelle ! Pensons, par exemple, que Dieu nous a choisis, élus de toute éternité. Il nous a donné la vie, amenés à l’existence. Nous sommes sortis du monde des possibilités, et nous avons reçu l’Être ; puis, nous avons été comblés de grâces innombrables. Considérons un instant le cours de notre vie : nous y verrons de multiples raisons de rendre grâce. Comme vous vous en souvenez peut-être, Moïse dit un jour à Dieu : « Montre-moi ta puissance », et Dieu lui répondit : « Je ferai passer devant toi toute ma bonté » (Ex 33, 18-19). Dans cette vision simple de toute la bonté de Dieu qui passe devant nous, nous enveloppe et nous couvre, il y a une reconnaissance.

La joie contient encore un autre élément que la reconnaissance : la confiance. Non pas la confiance conditionnelle – « je crois en toi si tu fais telle ou telle chose » –, mais la confiance absolue, inconditionnelle. Puisque nous savons que Dieu a tout fait pour nous, qu’il nous aime et nous a choisis, que nous avons une place définie dans le plan divin et l’univers, qu’avons-nous à craindre ? Nous arrivons alors à l’état d’âme magnifiquement exprimé dans l’Écriture par cette parole du prophète : « Lors même que tu me tuerais, j’espérerai en toi ».

Telle est la joie, cette joie qui est une reconnaissance débordante et une confiance totale. Si nous marchons dans la vie avec ces deux sentiments, avec le souvenir de tout ce que Dieu a fait pour nous et la confiance absolue dans ce qu’il fera pour nous, qu’avons-nous à craindre ?

Extrait de Au cœur de la fournaise,
par un Moine de l’Église d’Orient (Lev Gillet).
Éditions du Cerf/Le Sel de la Terre, 1998.


11:49 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

25/11/2009

LA FOLIE DE L’AMOUR.

 

Depuis que tu partages ma Vie, je sens le Bonheur palpiter chaque matin, dès que la nuit est morte. Et même dans certaines nuits, tu es ce croissant de soleil et de Lumière qui illumine mon destin.

Tu représentes la part qui me manque. Tes douceurs, ton esprit de bonté gratuite, la délicatesse de tes gestes. Tous ces comportements que tu témoignes au quotidien, ravissent mon âme.

Tu mets tant d’énergie dans les moindres actes que tu effectues ; que je ne suis guère surpris de tes fatigues subites. Tu mets tout ton être dans des tâches que beaucoup considéreraient comme banales et sans intérêt.

 

Depuis que nous vivons ensemble, je connais la saveur onctueuse de la Tendresse. Qu’il est bon, chaque matin de savoir que tu seras d’égale humeur. Les yeux chaleureux et immenses comme les océans qui nourrissent la terre de leurs flots bienfaisants et nécessaires.

Je t’Aime me semble être une injonction bien faible par rapport à la puissance de mes sentiments. Mais, les mots sont toujours pauvres pour exprimer nos grandeurs.

Oui, je suis amoureux comme à l’aurore de notre rencontre. Ce jeudi où nos existences ont basculées sans vraiment le savoir.

Tant de projets ensuite sont venus se greffer à notre Amour pour le renforcer. Jamais, je n’aurai imaginé une vie si belle, si magnifique, si pure en cette période de mes automnes.

Tu es la couleur de mon regard lorsque je regarde vers Toi.

Tu es la fleur qui embaume mon cœur de ses parfums subtils et délicats.

La Vie sans Toi serait aussi froide que la banquise du pôle Nord. Et je deviendrais à mon tour, la froideur incarnée de l’homme qui cache ses blessures.

En ce jour, je te redis et je fête la quintessence, la substantifique moelle, de l’Amour.

Je te redis toute la Force de ma Foi en ta destinée forgée par le temps et la réciprocité de nos sentiments.

Tu es ancré dans ma chair, mes entrailles et tu navigues dans mes poumons pour me faire tenir debout.

Sans ta présence, la vie n’aurait aucun Sens. L’Amour que nous vivons à deux a le sens sempiternel que nous lui donnons.

Continuons d’entretenir notre jardin intérieur où poussent des arbres aux multiples couleurs.

Je serai à tes côtés autant que le temps le permettra. Et même si je suis dans un ailleurs que nul ne connaît ; je sais que je demeurerai pour l’éternité à tes côtés.

Dans l’attente de te revoir peut-être…

Tout cela est bien mystérieux pour les hères que nous sommes.

Pour cette raison ultime, il nous faut vivre l’instant présent dans toute son intensité et ne guère se préoccuper du lendemain comme du passé.

 

 

Aujourd’hui, le Mystère auquel nous sommes confrontés est celui de l’Amour et du Respect.

Il faut continuer à nous découvrir au quotidien comme s’il allait durer l’éternité.

C’est en s’aimant, comme nous l’avons toujours fait jusqu’à présent, que nous verrons le visage de notre avenir se profiler.

Le Bonheur que tu m’offres n’a pas de prix car l’Amour est libéré de tous les paradigmes économiques ou de profit. C’est ce qui fait sa grandeur !

 

 

L’Amour n’est absolument pas vénal, c’est ce qui le rend libre de tous déterminismes.

Vivons cette liberté Absolue de nous aimer toujours plus qu’il ne faudrait aux yeux des gens biens intentionnées.

Vivons cette folie qui respecte autrui mais qui nous fait voler dans les ciels aux bleus indiscrets.

Oui, soyons fous de nous Aimer jusqu’au bout de…nous-mêmes.

Et contemplons la terre devenue écrin de nos tendresses.

Devenons contagieux auprès de chaque être rencontré. En leur faisant comprendre que l’Amour vrai existe puisque nous en savourons les senteurs quotidiennement.

 

 

Conserve cette lettre, sur ton cœur, Mon Amour. Elle te parlera encore de moi même si je suis en train de visiter d’autres paysages.

Elle évoquera à jamais la splendeur des horizons que nous avons admirés dans une semblable direction.

Elle te racontera la merveilleuse Histoire d’un Amour qui jamais ne s’est éteint par-delà l’espace.

Je t’Aime et ne me lasserai jamais de te le dire au risque de passer pour un homme ayant perdu la tête.

J’ai perdu la tête dans le corps solidement constitué de notre Amour.

Nous sommes sains de corps et d’esprit grâce à l’Amour qui habite nos jours.

Je ne vois guère d’autres causes fondamentales dont les humains sont à la recherche depuis la création du Monde.

Aimer et être Aimé demeure la seule raison d’Exister et tu restes mon unique raison d’être pour respirer pleinement la Vie !

Je t’Aime infiniment par-delà les contingences !

 

 

Rien ne pourra détruire la Beauté intrinsèque de notre Amour construit au fil des jours depuis des années !

Je suis Heureux avec Toi et cela est bien un juste motif pour vivre indéfectiblement ensemble.

Je te donne mes espérances afin que tu puisses te réfugier dedans lorsque les plaies de ton âme se mettent à saigner.

Je t’Aime et c’est peu dire, d’autant que les mots ne savent pas même en parler.

 

 

Laissons le silence de notre Amour nous parler. Il nous dira que faire plus nous serons attentifs à ses intentions.

Je T’aime avec la limpidité des sentiments et l’indestructibilité des passions qui m’alimentent et te nourrisent aussi.

Je t’embrasse Affectueusement avec la chaleur de mon cœur aimant.

 

 

Bruno pour la Vie.

 

 

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LA FOLIE DE L’AMOUR.(2 ).pdf 

10:47 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY. | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |