17/07/2009
“Ces crises mondiales sont des crises de saints”
Nous appartenons, vous et moi, à la famille du Christ, car c'est ainsi qu'Il nous a élus en Lui, dès avant la création du monde, pour être saints et immaculés en sa présence, dans l'amour, déterminant d'avance que nous serions pour Lui des fils adoptifs par Jésus-Christ. Tel fut le bon plaisir de sa volonté, à la louange de gloire de sa grâce. (…)
Le but que je vous propose, plus précisément celui que Dieu marque à tout le monde, n'est pas un mirage ou un idéal inaccessible. je pourrais vous rapporter bien des exemples concrets de femmes et d'hommes de la rue, comme vous et moi, qui ont rencontré Jésus qui passe quasi in occulto, aux carrefours apparemment les plus ordinaires, et qui se sont décidés à Le suivre, en étreignant avec amour la Croix de chaque jour. A notre époque de décomposition générale, de capitulations et de découragements, ou de libertinage et d'anarchie, j'estime encore plus actuelle que jamais cette conviction simple et profonde que, dès le début de mon travail sacerdotal et sans cesse depuis, je brûle d'envie de communiquer à l'humanité tout entière : ces crises mondiales sont des crises de saints.(…)
La vie intérieure: c'est une exigence inhérente à l'appel que le Maître a fait retentir dans l'âme de tout homme. Nous nous devons d'être saints jusqu'au bout des ongles, pour reprendre une expression typique de mon pays ; des chrétiens vrais, authentiques, canonisables; autrement, nous aurons échoué en tant que disciples du seul Maître. Pensez aussi qu'en s'intéressant à nous, en nous octroyant sa grâce, afin que nous luttions pour atteindre la sainteté au milieu du monde, Dieu nous impose aussi l'obligation de l'apostolat. (…) (Amis de Dieu, nos 2 à 5)
http://www.opusdei.fr/art.php?p=17446
16:51 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
“Essaie de t'en tenir à un plan de vie”
(…) Essaie de t'en tenir à un plan de vie, avec constance: quelques minutes de prière mentale; l'assistance à la Sainte Messe, tous les jours s'il se peut, et la Communion fréquente; un recours assidu au Saint Sacrement du Pardon, même si ta conscience ne te reproche pas de péché mortel, la visite à Jésus dans le Tabernacle, la récitation et la contemplation des mystères du Saint Rosaire, et tant de bonnes pratiques de piété que tu connais bien ou que tu peux apprendre.
Elles ne deviendront pas des normes rigides, des compartiments étanches; elles jalonnent un itinéraire souple, adapté à ta vie au sein du monde, dans ton travail professionnel intense, dans des obligations et des relations sociales que tu ne dois pas négliger, car c'est dans ces occupations-là que se poursuit ta rencontre avec Dieu. Ton plan de vie sera comme ce gant élastique qui s'adapte parfaitement à la main qui l'enfile.
N'oublie pas non plus que l'essentiel n'est pas de faire beaucoup de choses ; limite-toi généreusement à celles que tu peux mener à bien tous les jours, que tu en aies envie ou non. Ces pratiques te mèneront presque insensiblement à la prière contemplative. Des actes d'amour plus nombreux naîtront dans ton âme: jaculatoires, actions de grâce, actes de réparation, communions spirituelles. Et cela, tout en accomplissant tes obligations: en décrochant ton téléphone, en prenant un moyen de transport, en ouvrant ou en fermant la porte, en passant devant une église, avant de te mettre au travail, en le réalisant ou en l'achevant. Tu sauras tout rapporter à Dieu ton Père.(Amis de Dieu, 149)
16:49 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
16/07/2009
Se reposer pour se donner.
©M.Costermans | Préparez votre âme à La Rencontre du Dimanche 19 juillet 2009 16e dimanche du temps ordinaire. | |||
L'annonce que fait le prophète Jérémie, aux mauvais rois de Juda à la veille de l'exil à Babylone, se réalise dans la personne du Seigneur Jésus et de ses disciples : « À mes brebis, je leur donnerai des pasteurs qui les conduiront ; elles ne seront plus apeurées et accablées, et aucune ne sera perdue ». Le Messie soumet cette parole à une condition : au retour de leur mission, les disciples sont invités à se mettre à « l'écart ». Dans la bouche de l'évangéliste Marc, ce terme renvoie à l'intimité de la prière, de même que Jésus se mettait à « l'écart pour prier ». Certes, les disciples sont envoyés en mission mais il leur faut vérifier que celle-ci vient bien « de » Dieu. Partir « dans un endroit désert » signifie se recentrer sur la source qui fait vivre : le feu de l'Esprit par lequel le missionnaire opère des miracles, transmet la grâce. Il s’agit aussi de se reposer seulement « un peu », ce que la présence de la foule, pressante, rappelle : « En débarquant, Jésus vit une grande foule. Il fut saisi de pitié envers eux, parce qu’ils étaient des brebis sans berger. Alors il se mit à les instruire longuement ». À la suite de ces premiers missionnaires le chrétien est appelé à se reposer lui aussi pour se donner sans cesse, mais pour ce faire, il doit centrer son regard sur le Christ, agir comme lui, s’inspirer de sa personne. Pourquoi ? Car lui seul &l aquo; a tué la haine » et « apporté la bonne nouvelle de la paix ».
| N’hésitons pas à nous arrêter régulièrement pour reprendre des forces en Dieu et pourquoi ne pas prendre une matinée de silence chaque semaine autour de la Parole ?
Extrait de Feu et Lumière de Juillet/Août 2009 (n° 285)
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09:34 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : catholique, christianisme, foi, spiritualite | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
14/07/2009
Tel est le miracle de l’amour.
Jésus vient d’exprimer sa souffrance devant l’obstination des villes de Corazine et Bethsaïde. Loin de susciter un mouvement de conversion salutaire, les miracles qu’il y a accomplis comme signes de l’avènement du Royaume, font l’objet de discussions stériles : les chefs religieux accusent Notre-Seigneur de complicité avec le Prince des démons. Ils tentent de jeter ainsi le trouble dans le cœur de ceux qui se sont laissés toucher par la compassion de ce Rabbi qui guérit les malades, ressuscite les morts, chasse les démons et redonne espérance et courage à ceux qui « peinent sous le poids du fardeau » (Mt 11, 28).
Devant cet endurcissement, Jésus va-t-il se décourager et renoncer à une mission dont l’issue apparaît sérieusement compromise ? Va-t-il au contraire laisser éclater une juste colère et faire tomber « le feu du ciel » sur ces villes rebelles ? L’attitude du Seigneur est tout autre : Dieu va réaliser son projet d’amour non pas en renversant les obstacles, mais en se servant d’eux pour en tirer un plus grand bien. Émerveillé devant ce dessein inouï de la miséricorde du Père - auquel il consent pleinement et librement - Jésus exulte intérieurement, et partage sa jubilation dans une prière spontanée de louange : « “Ce que personne n’avait vu de ses yeux ni entendu de ses oreilles, ce que le cœur de l’homme - même le plus sage et le plus savant - n’avait pas imaginé, ce qui avait été préparé pour ceux qui aiment Dieu” (1 Co 2, 9), le temps est venu où tu vas le révéler aux tout-petits. Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bonté ».
Tel est le miracle de l’amour, qui transfigure tout ce qu’il touche : la Sagesse de Dieu se servira de la haine meurtrière de ses ennemis pour réaliser son plan rédempteur. Telle est la folie de Dieu, qui est « plus sage que l’homme, et la faiblesse de Dieu est plus forte que l’homme » (1 Co 1, 25). Aussi Jésus loue-t-il par avance son Père pour cette sagesse qui demeure « cachée aux savants » de ce monde, mais que « dans sa bonté » il va bientôt « révéler aux tout-petits ».
Quelques années plus tard, en faisant le bilan de la communauté de Corinthe, Saint Paul constatera : « Ce qu’il y a de fou dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi pour couvrir de confusion les sages ; ce qu’il y a de faible dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi pour couvrir de confusion ce qui est fort » (1 Co 1, 27).
Les miracles qui fleurissent sur le passage de Jésus ne visent pas à exalter sa personne ; mais ils sont la révélation de la paternité bienveillante du « Seigneur du ciel et de la terre », agissant à travers son Fils afin d’attirer à lui tous les hommes. Les signes qu’il accomplit ont pour but de manifester la relation unique qui l’unit à son Père céleste, et dont il peut accomplir les œuvres car il partage sa toute-puissance : « Tout m’a été confié par mon Père ». C’est dans le Christ et en lui seul que le Dieu trois fois saint, le Créateur Transcendant, se manifeste au cœur de ce monde, pour révéler aux hommes son visage de tendresse et son œuvre de miséricorde : « Personne ne connaît le Fils, sinon le Père, et personne ne connaît le Père sinon le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler ».
C’est parce qu’il « connait » le Fils - lui qu’il engendre éternellement dans une éternelle kénose d’amour - que le Père peut lui confier la mission de lui ramener ses enfants égarés ; et c’est parce qu’il « connait » le Père vers qui il reflue éternellement dans un élan d’amour réciproque, que le Fils ira jusqu’au bout de son ministère rédempteur au prix de sa propre vie.
Mais l’holocauste d’amour de l’Agneau ne révélera le vrai visage du Père qu’« aux tout-petits », c'est-à-dire à ceux dont le cœur est assez désencombré, pour reconnaitre le don de Dieu là où le monde ne verra que scandale et folie (cf. 1 Co 1, 23). .
Une adhésion superficielle et sociologique au christianisme ne résistera pas au défi de la Croix ; seul le regard émerveillé de l’enfant peut décrypter le livre de l’amour, et y lire la Révélation du Père qui nous fait don de ce qu’il a de plus précieux, pour nous sauver de la mort et nous rendre participants de sa propre vie.
« Vierge Marie, aide-nous à nous désencombrer de nous-mêmes, afin d’accueillir le don de Dieu comme des « tout-petits ». Nous pourrons alors entrer dans ton Magnificat et nous joindre à la louange de Jésus, rendant grâce au Père pour tant de bonté, de patience et de fidélité envers les pécheurs que nous sommes. »
Père Joseph-Marie.
18:03 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
QUAND DEUX PERSONNALITÉS SE RENCONTRENT.
La personnalité est cet élément original, unique, échappant à tout calcul, et qui nous distingue, chacun, de tous les autres. Les limites de notre personnalité s'éloignent sans cesse, aussi ne pouvons-nous la saisir. Une petite Île qui émerge au milieu de la mer peut être le sommet d'une grande montagne. La personnalité est à l'image de cette Île; nous ne savons rien des profondeurs où elle s'étend, c'est pourquoi nous ne pouvons pas juger de ce que nous valons. Il nous semble d'abord que nous pouvons le faire, et puis nous réalisons que Dieu seul, notre créateur, nous comprend.
La personnalité est le propre de l'homme spirituel, comme l'individualité est le propre de l'homme naturel. Pour définir notre Seigneur, on ne peut parler d'individualité, d'indépendance, mais seulement en termes de personnalité : "Moi et le Père, nous sommes un." La personnalité ne s'épanouit qu'en communion intime avec une autre personnalité. Lorsque l'amour ou l'Esprit de Dieu saisit un homme, il est transformé et il ne se préoccupe plus de son individualité. Le Seigneur n'a jamais pris en considération l'individualité de l'homme, son individualisme égoïste. C'était la personne qu'il avait en vue : "Qu'ils soient un comme nous sommes un." Si vous abandonnez à Dieu votre droit sur vous-même, la vraie nature de votre personnalité répond aussitôt à la voix de Dieu. Jésus-Christ affranchit la personnalité et l'individualité est transfigurée. Ce qui la transfigure, c'est l'amour et la communion personnelle avec Jésus. L'amour est la fusion de deux personnalités.
Bruno LEROY.
10:21 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
13/07/2009
EUROPE ET TURQUIE PAR DIDIER COLPIN.
- Le « Non » au Traité constitutionnel est encore dans toutes les mémoires. Mais est-ce pour autant l’ « Europe » qui a été ainsi rejetée ? Non, tout le monde en convient ! L’a été une certaine vision, compréhension, conception de l’Europe. Le fameux « sens des mots », trop souvent source d’incompréhension, de confusion …
Et au sein des causes de ce rejet figurent en bonne place la Turquie !
- Alors, ce pays, européen ou pas ?
- Remarquons que répondre par la positive, reviendrait à admettre que l’Iran et l’Irak ont une frontière commune avec le vieux continent... Tout de même estomaquant…
- Décortiquons, autant que faire ce peux en quelques lignes obligatoirement réductrices. Certains mettront en avant le fait que la Turquie est laïque, et que son alphabet est le latin ! Pourquoi donc ne pas l’accepter ?
- Notons d’abord que cette position indique que les frontières (ou leurs absences) ne sont pas que géographiques, elles peuvent également être culturelles.
-Commençons par les géographiques.
La formule de Gaule est connue : l’Europe s’étend de l’Oural à l’atlantique et s’arrête au Bosphore. Cohérent. Mais, en rapport avec notre question, il y a un « hic »… La Turquie se jette sur des deux rives du Bosphore, et les puissances victorieuses du premier conflit mondial qui ont redessinée, avec un trait de plume parfois malheureux, les frontières ont validé cet existant. Aussi, de quel côté faire pencher la balance ? Et si l’ont prenait tout simplement comme unité de mesure le km2 ? Où en trouvent-on le plus ? En Europe ou en Asie ?
Evident, non…
- Frontières culturelles.
Comme « nous », n’est-elle pas laïque, et si l’écriture est un des éléments constituant la culture d’un peuple, comment ne pas mettre en avant son alphabet, latin comme celui que « nous » utilisons ? Effectivement…
Mais tout cela n’est que greffon au devenir incertain… Un risque réel de rejet par la souche existe…
- Osons aborder à présent un sujet tabou, un sujet qui fâche, l’origine chrétienne de l’Europe, de ses valeurs, de sa culture ! Pourtant, est-ce plus choquant que de souligner le poids de l’Islam dans la culture des pays arabes ?
- A la façon d’une plaque photographique classique qui renvoi une image inversée, la laïcité turque est l’inverse de la notre (occultons le fait que la laïcité française n’est pas la laïcité anglaise etc.…) : L’histoire européenne du XX siècle ne manque pas d’exemples -pensons à l’Espagne de Franco- ou un pouvoir « fort » utilise la puissance de l’armée pour imposer une idéologie religieuse au mépris de la laïcité, alors qu’en Turquie, à partir des années 20, le pouvoir a utilisé la force de l’armée pour imposer la laïcité, au mépris de l’idéologie religieuse dominante… D’ailleurs le mot « laïque » est inconnu du vocabulaire arabe et le terme turc utilisé est emprunté au vocabulaire occidental… Car au delà du mot, le concept même véhiculé par « laïcité » est extérieur à l’Islam radical où le rejet de la foi (islamique) ne peut conduire l’ « apostat » qu’à la mort physique ordonnée par un corps social qui en agissant ainsi se purifie… En français cela s’appelle un meurtre, un assassinat, tout comme le sont tout également les « crimes d’honneur », coutumiers en Turquie…
- Revenons en France. La sérénité et le recul que donne l’écoulement du temps, permet de dire que, paradoxalement, et au-delà des déchirements consécutifs à la loi de 1905 sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat, et à l’opposition des « culs bénis » et des « bouffeurs de curés », la laïcité est aussi fille de la célèbre parole christique « Rendez les choses de César à César et les choses de Dieu à Dieu »… Dans la même veine, pourquoi les « Droits de l’homme » peinent-ils tant à s’imposer et à prospérer en pays musulmans ? Car ils ont été conceptualisés sur le terreau fertile des valeurs chrétiennes, de l’humanisme chrétien, pour devenir l’expression d’un christianisme déchristianisé, d’une foi chrétienne désacralisée, laïcisée…
- Ouvrons une parenthèse. Ne confondons pas tolérance et laïcité.
Nous parlions à l’instant de « bouffeurs de curé », terme né à une époque ou le paysage religieux français métropolitain était majoritairement occupé par le catholicisme. Aujourd’hui existe toujours des « Talibans de la laïcité » qui prônent l’athéisme comme Vérité révélée et rêvent de marginaliser les citoyens qui ont pour défaut d’être croyants et de le dire !
Espagne mauresque : L’arrivée des arabes en Espagne au VIII° siècle mit fin à la persécution dont les juifs étaient victimes de la part des Wisigoths qui avaient abandonnés l’arianisme pour le catholicisme. Et pendant de nombreux siècles sous domination musulmane, l’Espagne a été une terre de paix et de tolérance pour les trois religions monothéistes ! Comme quoi, Islam n’est pas toujours synonyme de fanatisme et d’intolérance…
- Fermons la parenthèse.
- Quand-à l’alphabet latin, il est entré en Turquie à la même époque que la laïcité et lui aussi au forceps, l’Empire ottoman utilisant l’alphabet arabe, c'est-à-dire il y a moins d’un siècle. Alors que « chez nous », déjà avant les premiers écrits en « français » du XV° siècle, les lettrés qu’étaient les clercs, écrivaient évidement et depuis « toujours » en latin !
- Aussi, tant pour des raisons géographiques que culturelles, il me semble difficile de prétende que la Turquie puisse avoir vocation à intégrer l’Europe ou la communauté européenne, notions qui sont différentes (La Suisse appartient à la première mais pas à la seconde). Et, pour prétendre le contraire, que l’on ne mette pas en avant un quelconque partenariat économique ! L’Europe peut commercer si elle le souhaite avec l’Afrique du sud sans pour autant que ce pays entre dans l’Europe ! Identique pour la Turquie !
- Prétendrais-je que ce rejet affirmé, que cette position est vérité, réalité objective ? Non...
- Pour prendre conscience de la relativité des certitudes, également des certitudes géographiques, transportons-nous au temps de Rome.
- Si l’Empire romain prétendait à l’universalité, dans les faits, des frontières se sont imposées :
Au nord, l’Ecosse (le mur d’Hadrien).
A l’ouest, évidement l’atlantique.
Au nord/est le Rhin et le Danube.
Au sud l’Afrique noire (les pays de Maghreb étaient partie intégrante de l’Empire -neutralisons Carthage-)
Au sud/est le Tigre et l’Euphrate.
Cela pour souligner que si la géographie peut dire ce qu’est l’Europe, cette définition ne vaut que pour « aujourd’hui » (au sens de l’Histoire).
Si nous demandions à nos contemporains européens où se trouve le centre géographique de l’Europe, qui citerait la capitale de l’Italie ? Personne !
Mais l’Empire s’est construit autour de la Méditerranée avec en son centre cette ville, Rome, elle même située sur cette péninsule, cet appendice pénétrant ce « centre du monde » qu’était la « Grande mer », comme on l’appelait alors.
Toujours à cette époque, le civilisé, était logiquement de type méditerranéen, c'est-à-dire pas très grand, brun et basané. Et le barbare, lui était grand, blond et à la peau très blanche…
Relativité des concepts, disions-nous…
Et parmi ces barbares, il est des tribus germaniques qui allaient nous devenirs « chers » à nous français, celles des Francs…
- Le rapport avec notre sujet ? Dans le monde romain, la région nommée de nos jours Turquie ne posait pas de problème : elle appartenait à l’Empire, tant pour des raisons géographiques que culturelles ! Et elle n’était même pas en zone frontière ! Et le latin, comme ailleurs, y était aussi la langue officielle, administrative !
Mais cela était il y a « deux milles ans »…
- Certitudes, avez-vous un socle digne de ce nom ?
- Pour conclure, maniant le paradoxe, clin d’œil à Edmond Wells et à son Encyclopédie du savoir absolu relatif, je dirais que la Turquie ne fait pas partie de l’Europe et qu’il s’agit là d’une position objective élaborée au sein d’un concept qui lui, ne l’est pas…
Cette affirmation découle d’une prise de conscience selon laquelle il n’y a pas une vision du monde mais plusieurs, indissociables de grilles de lecture, parfois inconscientes, qui sont autant de filtres. Et la pseudo objectivité de la de la stricte géographie s’efface devant le poids de la géopolitique qui elle-même s’efface devant celui de la géoculture, autant de réalités subjectives dans leurs valeurs.
COLPIN Didier
NOTA : Et que répondre à ceux qui avancent le fait que la France possède -par ses DOM TOM- des frontières avec des pays comme le Brésil ? Halte à la démagogie ! ! Car si un jour ces départements et territoires d’outre mer obtenaient leur indépendance, ils ne seraient plus membre de l’U.E. Alors que si le Cantal ou la Creuse le devenaient également, ils resteraient en Europe…
Ps : Cher Monsieur, je vous remercie pour cette analyse pertinente et pleine de finesse. Je me suis permis de la reprendre ici, afin que tous, nous réfléchissions aux arguments que vous avancez. Merci. Bien Fraternellement, Bruno.
17:34 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite, catholique | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
11/07/2009
L’évangélisation est une délivrance.
Comment ne pas être frappé par le contraste entre notre monde qui aime tant le bruit et l’étonnante façon dont notre Seigneur appelle et envoie ses messagers ?
Reprenons les faits. L’histoire commence il y a bien longtemps, au temps des premiers successeurs du roi Salomon. Le royaume d’Israël est divisé en deux, le Nord et le Sud. Au Nord, deux temples ont été désignés au peuple comme remplaçant Jérusalem : Dan, tout au Nord, près des sources du Jourdain, et Béthel, tout au Sud du royaume du Nord.
Le Seigneur a vu les veaux d’or érigés sur les autels de ces deux temples, il a entendu le cri de son peuple opprimé par de mauvais rois. Il a donc envoyé un prophète pour dénoncer le détournement religieux et les injustices sociales. Il a choisi Amos, un riche propriétaire terrien vivant à Téqoa, prospère bourgade toute proche de Jérusalem.
On imagine alors très bien la position de faiblesse d’Amos quand il se présente à Béthel : il est un étranger sur cette terre, et, lui qui vit dans l’aisance, il vient reprocher aux notables leur train de vie. Mais ces considérations sont celles du monde. En réalité, Amos, par la précarité de sa situation, est totalement libre de parler au nom de Dieu. On ne peut le soupçonner de défendre ses intérêts ; s’il parle, c’est parce que le Seigneur l’a envoyé. Le court dialogue entre Amazias et Amos nous confirme qu’il s’agit bien d’une opposition entre le royaume du Nord et le royaume de Dieu. Le prêtre dit en effet de Béthel que « c’est un sanctuaire royal, un temple du royaume », alors que le prophète vient rappeler que Béthel est un nom qui signifie « maison de Dieu ».
Voilà donc la situation : Amos est honnêtement occupé à ses affaires, « Mais, dit-il, le Seigneur m’a saisi quand j’étais derrière le troupeau, et c’est lui qui m’a dit : Va, tu seras prophète ». Amos se retrouve alors sur une terre étrangère, dans une position de faiblesse, pour défendre des intérêts qui le dépassent, lancé dans une aventure qui va tourner court. En effet, il sera bientôt contraint au silence et renvoyé dans sa campagne. La première lecture insiste sur le fait que le Seigneur appelle, il a l’initiative de cette mission, mais sa conclusion nous laisse perplexe : que fait le Seigneur ? Pourquoi tarde-t-il à intervenir en faveur des siens ? Pourquoi se laisse-t-il mettre en échec quand il a les moyens de faire entendre sa voix ?
Et voici, dans l’évangile, un nouvel appel. Jésus appelle ses disciples et les envoie deux par deux. Il les oblige à un état de pauvreté réel. Pas de besace qui contienne un morceau de pain pour le lendemain, ni une pièce d’argent pour la route. Pas de tunique de rechange. Jésus tient manifestement à cette pauvreté, à cet abandon dans la main de Dieu. Il est vrai que les disciples sont pauvres, mais ils ne sont cependant pas démunis : Jésus leur confie le pouvoir de chasser les démons. Il s’agit donc là d’une question de priorité : les aides matérielles ne sont pas aussi précieuses que les armes spirituelles.
Le premier bagage emporté est donc l’autorité reçue sur les esprits mauvais. Elle arrive en tête de liste, bien avant tout autre. Cela nous montre que l’évangélisation n’est pas une dogmatisation. On fait bien des procès d’intention aux chrétiens dès qu’ils annoncent le nom de Jésus, on dénonce leur manque de respect et leur prétention à détenir la vérité. L’évangile nous montre que la question de l’évangélisation n’est vraiment pas celle d’un endoctrinement, elle n’est pas celle de démontrer qu’une théorie est valide ou supérieure à une autre. L’évangélisation est une délivrance. Annoncer l’évangile est délivrer nos frères ! Leur permettre d’accéder à la vérité qui les rendra libres.
Mais le plus surprenant est encore à venir. Jésus envoie en effet ses disciples par les chemins, mais il ne leur donne pas explicitement de message à transmettre. Il n’y a pas de programme préétabli. La situation précaire dans laquelle Jésus place ses apôtres ouvre donc à une obéissance radicale. La même que celle qui permet la multiplication des pains. « Donnez-leur vous-mêmes à manger » leur dira-t-il. Avant d’être envoyés pour annoncer, les disciples sont envoyés pour écouter, pour discerner quelle est la faim des hommes qu’ils rejoindront. Il leur faudra alors entendre sur quels chemins l’Esprit veut faire suivre à ceux qui leur sont confiés. Évangéliser, c’est écouter pour faire jaillir la vérité.
De plus, cette absence de programme explicite, ce silence de Jésus, va clairement de pair avec le fait d’envoyer les disciples deux par deux. La loi mosaïque spécifie, il est vrai, qu’un témoignage n’est valide qu’attesté par deux témoins. Ceux que Jésus envoie sont donc des témoins. Mais des témoins de quoi ? Peut-on être témoin d’un message ? Oui, si ce message n’est pas un slogan mais l’amour. En les envoyant deux par deux, Jésus enseigne à ses disciples que leur façon de vivre doit être la première à parler de l’évangile. Ils doivent être reconnus pour ce qu’ils sont, les disciples de Jésus-Christ, à la façon dont ils s’aiment, des frères en Christ.
Mais, fondamentalement, ces considérations marquent-elles une évolution sensible entre la situation d’Amos et celle des Douze ? Sans doute, non. Les disciples ne vont pas connaître que des succès et il est bien des situations où nous voudrions que Dieu parle. Qu’il dise haut et fort sa façon de voir. La façon dont nous devrions voir. Il est bien des situations où nous voudrions que le Seigneur nous dise quelle vérité asséner à notre monde qui va si mal pour rétablir la vérité et la paix. Nous voulons un Dieu qui répond et qui parle clairement !
Le Seigneur le fait pourtant bien, mais pas en ajoutant du bruit à notre vacarme. Le Seigneur nous introduit dans son silence. Le Dieu d’Israël reste silencieux devant le rejet d’Amos. Jésus reste silencieux à propos des thèmes de la prédication des disciples qu’il envoie. Ainsi tout converge vers le silence des autels. Là, Dieu donne sa réponse, dans la plus grande discrétion. Jésus se livre, loin des bruits du monde, et attire tout à lui. Les combats d’Amos, la pauvreté des disciples, la charité qui unit les apôtres, l’écoute attentive de l’Église des désirs de l’humanité, tout converge vers cet autel où Dieu se donne et devant lequel tout genou fléchit.
Tout converge, car, nous dit saint Paul, Dieu « projetait de saisir l'univers entier », de « saisir » de la même manière qu’il a « saisi » Amos derrière son troupeau, c'est-à-dire d’appeler. Dieu appelle « ce qui est au ciel et ce qui est sur la terre, en réunissant tout sous un seul chef, le Christ ». Voilà le cœur de notre appel et la raison de notre mission : « Il nous a d'avance destinés à devenir pour lui des fils par Jésus Christ, voilà ce qu'il a voulu dans sa bienveillance à la louange de sa gloire ».
Nous voulions un Dieu qui prenne position dans nos débats, voici notre Seigneur qui, par grâce, nous révèle le mystère de sa volonté. Accueillons-la comme elle se donne. Faisons silence en nos âmes pour la laisser s’y établir. Laissons-là transfigurer nos vies. Ainsi nous entrainerons nos frères vers « le jour de la délivrance finale » ; devenus de parfaits missionnaires, toute notre vie sera une hymne « à la louange de sa gloire ».
Frère Dominique.
22:05 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : christianisme, foi, spiritualite | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
SOIS DANS L'ESPÉRANCE !
Dans ce monde, la considération des autres se mérite ; et quoique la Bible te dise que Dieu t'aime sans condition préalable, tu peux être tenté d'essayer de gagner cet Amour.
Question :
Qu'as tu fais parfois pour gagner la considération des autres ? As-tu essayé de faire la même chose avec Dieu ?
Prière :
Remercie Dieu pour son Amour et demande Lui de t'aider à aimer de la même façon, sans attendre quoi que ce soit en retour.
10:47 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
10/07/2009
NOTRE VIE EST UN MIROIR.
Le caractère le plus frappant d'un véritable chrétien, c'est cette ouverture, cette franchise absolue à l'égard de Dieu, qui font de sa vie un miroir, où d'autres peuvent discerner Dieu. L'Esprit qui est en nous nous transforme, et notre regard devient un reflet. On reconnaît aisément celui qui a contemplé Dieu; on sent qu'il est l'image de son Seigneur. Méfiez-vous de tout ce qui peut ternir votre miroir intérieur : c'est généralement quelque chose qui paraît bon, mais de cette bonté qui n'est pas la meilleure.
Pour vous comme pour moi, le secret du bonheur, c'est ce regard central, toujours tourné vers Dieu. Que tout le reste s'efface devant cette unique préoccupation : travail, vêtement, nourriture, tout au monde. La poussée de tout ce qui nous harcèle tend sans cesse à étouffer notre élan vers Dieu. Il nous faut lutter pour maintenir sur tous les points nos positions spirituelles. Que tout le reste s'arrange comme il pourra, que les gens disent tout ce qu'ils voudront, ce qui importe, c'est que rien n'obscurcisse en nous la Vie cachée avec le Christ en Dieu. Ne vous laissez jamais bousculer hors de cette communion, souvent si ondoyante, et qui ne devrait jamais l'être. La tâche peut-être la plus ardue pour un chrétien, c'est de refléter comme un miroir la gloire du Seigneur.
Bruno LEROY.
10:01 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
JE NE SUIS PAS DIFFÉRENT DES AUTRES.
09:53 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY. | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |