09/07/2009
L’Esprit est le principal acteur du témoignage
Rendre témoignage à Jésus, nous y sommes tous prêts. Même au seuil de l’été. Par reconnaissance d’abord : comment lui rendre tout le bien qu’il nous a fait ? Par conviction, sans aucun doute : quand on a découvert le bonheur, le vrai, le seul qui peut combler, comment ne pas le dire, comment ne pas inciter nos frères à y accéder eux aussi ?
Cette motivation positive et altruiste semble devoir être souvent contrariée par l’incompréhension et par le décalage culturel. De nos jours, témoigner du Christ est être exposé, pour le moins, à la moquerie.
Cette expérience immédiate, nous le savons, n’est pas celle qui dit la profondeur de la réalité vécue. Quand Jésus nous envoie en témoins de son amour, il prévoit les persécutions comme contexte de ce témoignage. Elles ne sont pas un accident. Il n’existe pas de témoignage en dehors de cette adversité, quelle que soit sa forme. La raison élémentaire en est que le vieil homme ne veut pas mourir et est prêt à tout, même à détruire l’homme nouveau, pour tenter de survivre. Le témoignage de l’évangile éveillant l’homme nouveau en nous, il suscite toujours l’adversité de l’homme ancien, à quelque degré que ce soit.
Ce contexte peut même aller jusqu’à l’expression de la cruauté. Mais puisque le Christ envoie, son soutien ne fait jamais défaut. Cette certitude est un don et une force pour ses disciples, mais également une ascèse et une responsabilité. Jésus leur recommande de s’armer de l’adresse des serpents et de la candeur des colombes, c'est-à-dire qu’il leur faut se garder de toute confiance irréfléchie dans l’appui du Seigneur et qu’il leur faut se garder de toute compromission avec l’esprit du monde.
Là est la difficulté, l’équilibre délicat et vrai à trouver et à sauvegarder. Tous les risques peuvent être pris, puisque le Seigneur est fidèle. Mais il convient de ne pas être téméraire et de ne pas s’engager inutilement. En effet, s’il n’y a aucun souci à se faire dans les réponses à donner aux tribunaux, ni dans la forme ni dans le fond, c’est parce que l’Esprit vient à notre aide. Le tout est de se laisser guider par lui et de ne pas reprendre les rênes.
L’Esprit est en effet le principal acteur du témoignage. Il ne faut donc pas s’engager sur des chemins où il n’est pas. Il faut garder son âme et son cœur dans un état de pureté et de réception constante de son action. Là est la véritable force du témoin. Car le témoignage de l’apôtre n’a rien à voir avec la transmission d’une information : il s’agit d’une transformation de la création tout entière, à commencer par le cœur des hommes. Cette profonde mutation liée à la réconciliation avec le Père céleste remodèle tout, y compris les liens familiaux qui sont fortement mis à l’épreuve et peuvent également devenir le lieu de l’adversité faite aux témoins de l’évangile. L’Esprit en effet fait de nous des fils. Devenus fils de Dieu, cette filiation érige et maintient l’homme nouveau.
C’est en cela que nous n’avons aucun souci à nous faire : « le Seigneur aime le bon droit, il n’abandonne pas ses amis » disait le psaume. Nous sommes dans la main de Dieu. On peut tout nous enlever, on ne nous enlève rien car cela seul nous suffit.
Frère Dominique.
18:45 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite, catholique | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
ÊTRE LIBRE.
Être libre, c’est apprendre à accueillir notre vie (réelle et bien concrète) comme un don, et non comme un dû. Dans toute existence, il y a des blessures. Notre foi au Christ ne nous fait pas faire l’économie de ces blessures, ni même des épreuves. Notre foi au Christ mort et ressuscité nous permet de croire que notre capacité à aimer, même si elle est blessée, peut nous permettre d’entrer en relation avec Dieu, avec les autres.
Être libre, ce n’est pas être libertin, faire tout ce que je veux, comme je veux, quand je veux … La liberté que le Christ nous propose est en ce sens très différente de la « liberté » que propose la société de consommation (tu as le droit de consommer comme tu veux ; c’est cela être libre : pouvoir disposer des choses, des plaisirs, des loisirs à ta guise , disposer aussi de ton corps …). Ma véritable liberté, c’est de pouvoir servir en me donnant.
Être libre, c’est accepter les médiations. Mes choix doivent être accompagnés par l’Église : accompagnement spirituel, le prêtre de ma paroisse, les autres chrétiens … J’ai à accueillir l’Église dans sa diversité et aussi dans ses imperfections. Mais me passer de l’Église, c’est vouloir me passer « du Corps du Christ » …
Être libre, c’est accepter de demander pardon : à son conjoint, à ses proches … et à Dieu. Il faut ici distinguer le sentiment de la décision (je peux ne pas sentir en moi la joie de vouloir pardonner, et décider pourtant de pardonner). Place importante du sacrement de la Réconciliation car il nous restaure dans notre vocation d’enfants de Dieu et dans notre mission (parents, prêtre …).
Être libre, c’est accepter de vivre la « spiritualité des petits pas » (quel est le petit pas dont je serai capable aujourd’hui pour mieux répondre à l’appel de Dieu ?). Je ne peux pas forcément tout vivre à la fois. Ce n’est pas une question de paresse ! Car je dois être à la fois exigeant et lucide ! Je dois parfois oser des choix courageux. Mais je dois aussi accepter d’avancer dans la patience et l’accueil de mes faiblesses ou de mes limites (« donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour »). Il s’agit d’accueillir le temps comme une grâce, un « partenaire ». Car Dieu porte sur nous ce regard bienveillant qui sait patienter ! Je dois donc apprendre à patienter avec moi-même, et avec les autres !
Être libre, c’est enfin accepter de combattre. Car l’exercice de notre liberté nous associe au mystère de la mort et de la résurrection du Christ. Il s’agit de mourir pour vivre !
Ainsi, la grâce de Dieu (la souveraineté de Dieu, la liberté qu’il manifeste dans son dessein d’amour) ne s’oppose pas à notre liberté, à l’obéissance de l’homme.
Dieu veut faire de nous des hommes libres. Il nous propose de répondre à son appel.
A la suite du Christ, être libre, c’est donc accueillir le projet du Père pour chacun en devenant serviteur de nos frères, quel que soient nos histoires …
Être libre, c’est être capable d’aimer, et de susciter la liberté de ceux qui nous entourent. Notre liberté est authentifiée par notre capacité à aimer.
09:04 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
07/07/2009
CHAQUE JOUR S'ÉMERVEILLER.
JOURNAL CHRETIEN | http://www.journalchretien.net/spip.php?article15 |
LE BONHEUR EST EN DIEU / BRUNO LEROY / Intervenant-éducatif auprès de Jeunes et de Familles en difficultés. Diplômé de Théologie Pratique et Politique. Directeur du Service Éducatif et Action Sociale. |
Nous émerveiller chaque jour, tel un enfant de l’Amour donné par Christ.
Face à tout système fondé sur l’avoir, resplendit un désir d’être autre avec les autres. L’événement arrive comme une surprise, déchirant la grisaille d’une quotidienneté trop prévisible et dévoile, tout à coup, la grâce de visages hier inconnus ou absents. Comment se fait-il que ces visages soient ceux des mêmes hommes et femmes que nous rencontrons dans le métro ou au boulot ?
Moments fugitifs où les choses de la vie et les êtres se transfigurent, où les lois se transgressent, où le paraître laisse l’éclat d’une beauté imprévue, car la beauté est toujours donnée de surcroît.
Cette fête d’Amour et de Foi, dit que la Vie ne se réduit pas à ce qu’on en voit, que ce qui compte le plus ne se comptabilise pas, ce qui vaut le plus est sans prix, cela ne s’achète ni se vend. Elle est subversive dans une économie de profit, elle consume au lieu de consommer, elle pousse à perdre, à sacrifier ses réserves plutôt que les capitaliser. Elle est prodigalité joyeuse et enfantine, son excès et sa démesure subvertissent les normes habituelles de la société et de la raison raisonnante.
N’est-ce point là, une attitude de Vie libératrice ou qui mène vers une libération de la conscience, lorsque l’existence est vue sous l’angle de la gratuité, de l’émerveillement et de la découverte quotidienne, tel le regard de l’enfant qui découvre les mystères fascinants de la beauté des choses et des événements ? La souffrance se trouve ainsi assimilée et relativisée, transfigurée.
Mais, vivre réellement dans une dimension libératrice de Foi, n’est-ce point se ressourcer aux racines festives de la société, même si la lourdeur des contraintes sociétales assombrit le paysage ?
Il est dans l’âme de tout artiste de retrouver cet esprit d’enfance tant prôné par Baudelaire, sans toutefois sombrer dans l’infantilisme, mais trouver des raisons de s’émerveiller d’exister pour enrichir son intériorité. Cependant, cette façon de se positionner face à la Vie ne devrait pas être le seul fait des artistes mais de tout individu qui est en droit de trouver une respiration, une libération, un épanouissement personnels.
Notre Amour de Christ favorise cette recherche de l’intériorité humaine. C’est une mirifique utopie qui donne sens à l’existence. Ne devons-nous point devenir les véritables acteurs de notre destin et non des personnages passifs qui se victimisent en laissant toujours le choix aux autres de notre bonheur ou de notre malheur sur terre ? La libération ne viendra de la prière intense et non de forces extérieures.
Nous devons faire saisir à nos enfants que la Communion avec Dieu-Amour est la certitude d’un Bonheur qu’il nous faut conquérir au fil des jours. Certes, l’utopie comporte sa part d’illusions mais, elle se trouve confrontée à la réalité que la Foi nous fait voir autrement.
Nous devons regarder la Vie autrement pour la Vivre autrement !
Puisse-t-il en être ainsi pour vous afin que vous puissiez atteindre les aspects lumineux que nous offre la terre-mère. Puisse-t-il en être de même pour nos enfants et tout être dans lequel germe une Parole de feu, celle de Dieu.
Bruno LEROY.
13:13 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
06/07/2009
La mort de Jean Cardonnel.
Jean cardonnel en janvier 2008
© France 3Le père dominicain s'est éteint à Montpellier à l'âge de 88 ans. Il était une figure de la contestation et de mai 68.
Jean Cardonnel est mort à Montpellier, le père dominicain était hospitalisé depuis plusieurs semaines. Cette figure libre de l'Eglise avait été expulsée de sa cellule en 2002 et était en procès avec le prieur des dominicains de Montpellier. L'une de nos équipes l'avait suivi en février 2008.Interdit de parole et d'écriture en 1968, après la publication de son livre :"Dieu est mort en Jésus-Christ", il ne cessera de prêcher entre Evangile et Révolution. Il était né en 1921 à Figeac dans le Lot, entré aux dominicains en 1940 et ordonné prêtre en 1947. A l'âge de 30 ans , il est élu supérieur au Couvent de Marseille et soutient le mouvement des prêtres ouvriers. En 1958, il entre au couvent de Montpellier et son prêche dénoncant la torture durant la guerre d'Algérie le contraint à partir. Il a enseigné la théologie au Brésil et sera dans les années 68 l'une des figures du mouvement contestataire.
Il avait été expulsé de sa cellule des Dominicains en 2002 et avait mis l'affaire devant la justice. Le père Cardonnel a obtenu gain de cause le 5 mars 2008. Michel Mathieu le prieur de l'époque avait été mis en cause par le père dominicain. et il a été condamné pour violation de domicile à 1.000 euros d'amende. C'était la première fois qu'une cellule est considérée par la justice, comme un domicile.
Il est mort, samedi 4 juillet vers 22 h 00 à la clinique du Parc à Montpellier.
Un contestataire surnommé le "Prêtre rouge" :
Militant soixante-huitard à la Mutualité, féministe convaincu, le défenseur des prêtres-ouvriers, porte-parole des pauvres au Brésil et pourfendeur de la torture en Algérie, est mort samedi soir, a précisé une source proche de la clinique où il était hospitalisé depuis plusieurs semaines.
Pendant 44 ans, de 1958 à 2002, Jean Cardonnel, électron libre de son ordre, avait fait du couvent des Dominicains de Montpellier son quartier général, militant contre les "hypocrisies" de l'Eglise et prônant sa "dé-romanisation" au profit d'une "évangélisation de Dieu".
En 2002, Jean Cardonnel était parti se reposer à la Réunion, une habitude prise dans cette île où il avait fait scandale en célébrant une messe dans l'ancien cimetière des esclaves. A son retour, le couvent avait vidé sa chambre en l'envoyant demander asile chez les religieuses de l'Ange gardien à Quillan (Aude), où sont accueillis des enfants maltraités.
Le prêtre estimait alors avoir payé le prix de sa "libre parole" tandis que le couvent niait l'avoir mis à la porte, évoquant un départ volontaire.
Trois ans plus tard, Jean Cardonnel avait stigmatisé une "homosexualisation croissante" de l'Eglise en lui reprochant d'avoir fait de la femme "l'incarnation du démon", dans un livre brûlot intitulé "Verbe incarné contre sexe tout puissant". Le couvent de Montpellier avait déploré "délire" et "mensonges".
http://sud.france3.fr/info/languedoc-roussillon/La-mort-de-Jean-Cardonnel-55902272.html
13:20 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans PRESSE. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
03/07/2009
FAUX CROYANTS CANCERS DE NOS ÉGLISES.
Les bigots n’aiment pas Dieu. Ils Le veulent à leur service, par lâcheté. Ne serions-nous point dans une ère nouvelle de bigoterie par la pensée unique ?
Le bigot ne connaît ni l’ambition ni la vue d’ensemble. Il est myope pour les choses de l’esprit. Le bigot manquera toujours d’originalité. Un plagiaire, un peintre débutant ignorant des techniques et de la création. Il essayera peut-être de peindre, dans la solitude et à grands traits, mais ne pénétrera ni ses mobiles ni sa force vivifiante. Bigots sont donc ceux qui se contentent de vivre, par les formes, une vie intérieure qu’ils ne connaissent pas. Le bigot est un sentimental à l’intelligence bornée.
Tels sont ces individus : beaucoup de signes de croix, beaucoup de médailles, des images saintes dans tous les livres. De leur profession ils ne s’embarrassent guère. Pas plus que de se faire des amis. On ne peut pas s’approcher d’eux dans l’espoir d’un peu de chaleur, car ils ont le coeur froid ; dans la conversation, il nous faut prendre garde, parce que nous les scandalisons. Parlez-leur de dévotion, de procession, mais non de leur vie intérieure : ils l’ignorent.
Ils connaissent les offices et l’heure des messes sur le bout des ongles, mais non l’apostolat personnel : ils n’y comprennent rien !
Ils se débrouillent aisément dans le petit monde qui entoure les églises, mais ils ne savent pas se conduirent dans la vie. Et c’est eux qu’on voit le plus souvent, eux qui passent pour être les bons, eux qui se vantent d’être les meilleurs et qui font partout figure de chrétiens.
Or ce n’est pas la vie de ces gens-là qui peut démontrer que Christ est Vivant, car voici comment sont les bigots : ouvrier, mauvais camarade ; employé, mauvais collègue ; étudiant, mauvais condisciple.
Leurs façons rebutent et leur physionomie fait peine à voir. Ils manquent d’assurance et ne savent même pas aimer ce qui est humain. On ne saurait nier que cette vie doit leur paraître bien gênante, factice et douceâtre comme elle est.
Mélange de saint en apparence et de lâche. Fleurs de serre, ils connaissent la tiède lumière des temples, mais ignorent la clarté du soleil qui dispense la Vie.
Bigot, celui qui attend tout de Dieu, et ne fait pas le moindre effort pour accomplir ce qui lui incombe. Et cela, c’est tenter Dieu !
La pensée unique dans laquelle nous vivons au quotidien, n’aurait-elle pas fait naître de ces individus informes, incapables de ripostes ; des bigots et bigotes des temps modernes même s’ils ne croient pas en Dieu. Le fond et le comportement demeurent semblables. Serions-nous dans l’ère de la bigoterie institutionnalisée ?
Malheureusement, je répondrai par l’affirmatif.
Bruno LEROY.
11:05 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY. | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
02/07/2009
Les catholiques de Donum vitae, au service de la vie.
Malgré l’interdiction faite aux catholiques exerçant une fonction dans l’Église de participer aux centres pré-avortement, de nombreux fidèles allemands tiennent à cette présence auprès des femmes souhaitant avorter
Place Heumarkt, l’une des places les plus animées du centre de Cologne, avec ses terrasses de restaurant pleines à craquer midi et soir, quand la météo le permet. Au numéro 54, une entrée d’immeuble discrète. Au troisième étage, une porte d’entrée d’appartement avec une simple plaque « Donum vitae ».
« Le don de la vie » : c’est ce que veulent défendre les trois assistantes sociales travaillant à temps partiel dans cet appartement de Cologne. « Donner la vie à la femme d’abord, pour qu’elle reçoive sa propre vie comme un cadeau, mais aussi pour qu’elle reçoive son enfant à venir comme un cadeau. Car la vie est le bien le plus précieux », souligne Claudia Kitte-Fall.
Mariée et mère de trois enfants, elle travaille dans ce centre Donum vitae de Cologne depuis son ouverture, mais elle a travaillé auparavant dans le centre de conseil de Cologne, de 1968 à 1984, puis de nouveau de 1997 à 1999. Un engagement qu’elle a toujours vécu sous le signe de sa foi dans le Christ. « Je me suis demandé ce que Jésus, s’il revenait, dirait aux femmes qui avortent », raconte cette catholique pratiquante qui a longtemps préparé les enfants à la première communion et à la confirmation. Elle a également été membre d’un conseil paroissial pendant plus de vingt ans, « jusqu’en 2006, quand mon curé m’a dit, à regret, qu’il ne pouvait pas me garder ».
"Conflit de grossesse"
En 2006, en effet, la Conférence épiscopale allemande a interdit aux laïcs exerçant une fonction dans l’Église catholique de prendre part aux activités de Donum vitae. « Toute ma vie, j’ai travaillé pour l’Église », résume Claudia qui se dit « triste » de savoir que la hiérarchie ecclésiale ne la soutient pas. Elle ajoute cependant aussitôt que « le pape et les évêques ont raison, bien sûr, de défendre le droit à la vie de tout embryon, car Dieu seul peut décider de qui doit vivre ou pas. Mais Dieu nous a aussi donné à chacun le devoir de prendre nos responsabilités et ni le pape ni les évêques ne peuvent décider à la place d’une femme. »
Dans ce centre Donum vitae de Cologne, 1 500 femmes ont été accueillies en 2008, dont un tiers pour « conflit de grossesse » – comme le disent les Allemands à propos des femmes qui se posent la question de l’avortement. « Nous faisons vraiment un bon travail pour l’Église, insiste Claudia. D’ailleurs, beaucoup de prêtres nous connaissent et nous encouragent ; nous leur adressons très souvent des femmes qui veulent parler avec un prêtre, mais cela doit rester secret. »
Les femmes ont besoin de parler de l’ambivalence de leurs sentiments. « Presque toutes celles qui connaissent un conflit de grossesse ont vécu des blessures, des trahisons, des traumatismes », poursuit Claudia. Et de raconter l’histoire d’une femme de 35 ans, venue consulter récemment, qui a été abandonnée par ses parents à l’âge de 7 ans, puis à nouveau abandonnée par son mari après la naissance de son premier enfant. « Le jour même où cette femme a appris qu’elle était enceinte de son compagnon, celui-ci lui a annoncé qu’il allait la quitter. »
"Nous sommes toujours du côté de l’enfant à naître"
« Qu’est-ce qui vous a aidée à surmonter ces expériences douloureuses du passé et qui pourrait vous aider à nouveau ? », interroge souvent Claudia devant ces femmes blessées. Et leur réponse, qu’elles soient catholiques, protestantes ou musulmanes, est toujours la même : « Ma foi. »
Les femmes qui viennent ici savent qu’il s’agit d’un lieu d’inspiration catholique. « Nous sommes très claires, insiste Ruth Richter, une autre assistante sociale travaillant au centre Donum vitae de Cologne. Nous sommes toujours du côté de l’enfant à naître et les femmes voient bien que, pour nous, sa vie est le bien le plus précieux. » À l’écoute de ces femmes, Claudia et Ruth disent qu’elles ont grandi en compassion. « On accepte la femme comme elle est ; on respecte sa façon de vivre », poursuivent les assistantes sociales qui ne cachent pas que, du fait de la crise économique et de la précarité croissante, un plus grand nombre de femmes vient au centre.
« Nous sommes là pour les aider à y voir plus clair, et s’il le faut nous les soutenons financièrement. » Grâce aux subsides de l’État, l’association a ainsi distribué 139 000 € au total l’an dernier. L’association offre aussi, sur le long terme, un soutien humain, psychologique et matériel aux femmes qui décideront de poursuivre leur grossesse, et ce jusqu’à la troisième ou quatrième année de l’enfant. En amont, Donum vitae assure une éducation à la sexualité dans les établissements scolaires publics. À Cologne, Donum vitae se rend également dans la prison des femmes.
Si bon nombre des femmes qui arrivent à Donum vitae disent qu’elles veulent « juste » le papier prouvant qu’elles ont consulté un organisme de conseil, certaines repartent transformées. Et pour d’autres encore, le dialogue ouvert ici fera son chemin. « Nous ne savons pas ce qui se passe pour chacune », poursuit Claudia. Mais elle a parfois revu par hasard des femmes venues au centre… avec « le » bébé dont elles étaient enceintes.
Source : La Croix |
19:51 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Ingrid Bétancourt remercie Dieu et la Vierge.
"Accompagnez-moi d'abord pour remercier Dieu et la Vierge" : ce furent les premiers mots d'Ingrid Bettancourt, juste après sa libération, devant l'appareil des autorités colombiennes qui l'avait transportée avec ses compagnons à la base de Catam, près de Bogota.
| ||
MULTIMEDIA : | ||
17:11 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
AIDE AUX ÉDUCATEURS DE RUE.
15:13 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SOCIÉTÉ ET POLITIQUE. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
30/06/2009
L'AMOUR ET L'ESPRIT-SAINT AU QUOTIDIEN.
Il reste notre soleil intérieur, lorsque la tempête veut bouleverser nos horizons paisibles. Il nous bouscule telle une flamme qui nous consume dans la joie de sa présence. Il renverse les tables des marchands pour faire table rase de nos superficialités. Il nous inculque les valeurs existentielles qui nous permettent d'avancer contre vents et marées.Tous les jours que Dieu fait, Son Esprit nous invite au festin de Ses desseins. Bien-sûr, tout cela en fonction de nos dons et de notre intensité de prière.
Prier, c'est parler à Celui qui fait battre nos coeurs aux rythmes de Son Amour. C'est Lui dire, je t'Aime, comme un amant qui comble nos jours. L'Esprit nous donne la Force de combattre tout ce qui pourrait entraver notre marche vers le Christ. Le combat spirituel que nous menons afin que notre société recouvre ses valeurs Humaines et non basées uniquement sur l'argent qui, sait toujours diviser les hommes quand ils doivent s'unir. Oh ! Esprit-Saint, c'est un Hommage que je te donne avec mes Frères et Soeurs souffrants et tous les êtres sur cette terre que j'aime puissamment.
Oui, c'est une Vie dans l'Esprit, celle qui nous fait dépasser toutes frontières, tous formalismes pour entrer dans la pâte Humaine et donner la Lumière qui habite nos âmes. Puisse l'Esprit nous donner cette éternelle saveur de nous savoir aimés de toutes éternités. Mon Dieu, grâce à Ta présence d'Amour et la persévérance de nos prières, dans cette contemplation-action, nous donnerons un visage habité d'Espérance dans ce monde qui en manque tragiquement.
16:56 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY. | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Le paraître inauthentique que nous nous sommes construit.
Inutile de chercher sur la carte où se situe ce « pays des Gadaréniens » : vous ne le trouverez pas. Il fonctionne dans le récit comme le symbole de notre monde soumis au Prince des ténèbres que Jésus est venu affronter pour nous délivrer de sa tyrannie.
Le comité d’accueil en dit long : deux possédés, deux personnes aliénées, sortant du cimetière, c’est-à-dire du séjour des morts. En clair : des morts-vivants qui errent, en quête de leur identité perdue depuis qu’ils se sont coupés de Dieu par le péché. Deux individus qui n’en font qu’un puisqu’ils n’ont qu’un seul discours, qui n’est d’ailleurs pas le leur. Image de notre pauvre humanité divisée en elle-même : nous n’avons plus accès à notre être profond, d’où nous pourrions prononcer une parole vraie, qui nous exprimerait en tant que sujet personnel ; aussi nous n’avons d’autre ressource que d’habiter notre moi superficiel, d’endosser une identité d’emprunt et de produire des discours dont nous sommes absents. Nous nous découvrons ainsi douloureusement divisés entre l’être inaccessible et le paraître inauthentique que nous nous sommes construit et auquel nous sommes attachés, faute de mieux.
La confrontation avec le « Fils de Dieu » qui, lui, possède une identité personnelle clairement définie, puisque en tant que Fils, il est tout entier référé à son Père, cette confrontation suscite l’inquiétude. Car la lumière de la vérité menace, par sa seule présence, les ténèbres du mensonge. Le dia-bolos, le diviseur, celui qui nous détourne de nous-même et de la connaissance du Dieu intérieur en nous tenant captifs de la fascination du monde extérieur, se sent menacé et réagit vivement. Il sait qu’un « moment a été fixé » où son règne prendra fin ; il est conscient qu’il ne pourra pas toujours tromper le genre humain ; mais il veut prolonger autant que possible sa domination en redoublant de ruses, allant jusqu’à proposer des pseudo voies spirituelles pour éviter que l’homme découvre le vrai chemin vers Dieu.
Jésus n’a encore rien dit : c’est sa seule présence qui ébranle l’adversaire et suscite ses cris. De plus en plus inquiets devant le silence de Notre-Seigneur, les possédés - ou plutôt les démons en eux - passent de la menace à la supplication et mendient le droit de changer de « véhicule ». L’animal n’est pas choisi au hasard : il représente l’impur, c’est-à-dire ce qui n’est en aucune manière compatible avec Dieu, et que tout homme qui veut se tenir en présence du Saint, doit à tout prix éviter. Le porc symbolise ici la partie animale de notre humanité dans la mesure où elle n’est pas maîtrisée, orientée, dirigée par la dimension spirituelle. Le fils prodigue, aliéné de son identité filiale profonde, se trouve lui aussi réduit à « garder les porcs » (Lc 15, 15).
Avec l’autorisation du Seigneur, les démons vont quitter les deux hommes et passer dans les animaux, démontrant par le fait même le rapport purement objectivant qu’ils entretiennent avec leur victime : le démon est incapable de vraies relations. Il est l’être non pas impersonnel, mais « a-personnel » par excellence, celui qui refuse toute ouverture à l’autre, et est entièrement replié sur une auto-idolâtrie narcissique. A l’aide de leur nouveau véhicule, les démons ne vont d’ailleurs pas s’attarder en présence de Jésus ; ils retournent à leur lieu propre : la mort, symbolisée non plus par le cimetière mais par la mer où ils s’abîment.
Les témoins de la scène, impressionnés par l’autorité de Jésus, « prennent la fuite » et vont colporter la nouvelle dans le village voisin. Nous découvrons ainsi que cette terre inhospitalière est belle et bien habitée ; mais ses habitants vivaient cachés, enfouis « dans les ténèbres et l’ombre de la mort » (Lc 1, 79). L’intervention de Jésus qui a assaini la région en la débarrassant de ceux qui la tyrannisaient, leur permet de sortir au grand jour, de venir à la lumière. Ils peuvent enfin réfléchir, parler, discerner, décider, agir par eux-mêmes. Mais ils ne reconnaissent pas immédiatement l’identité de celui qui leur donne de naître à leur vie humaine en les libérant de l’aliénation diabolique. Ne sachant comment gérer cette relation, et craignant sans doute de retomber dans une autre aliénation, « ils supplient Jésus de partir de leur région ».
Il est frappant de constater que l’Eglise accepte de prononcer un exorcisme sur une personne non-croyante qui en fait la demande. Peut-être par fidélité à ce que Jésus vient de faire dans notre péricope. Le Seigneur offre gratuitement la délivrance à tous les enfants du Père qui reconnaissent leur aliénation, et font appel à lui par la médiation de son Eglise, pour recouvrer leur liberté. Il ne cherche pas pour autant à s’imposer, car il sait que dans la mesure où nous accéderons à notre identité profonde, nous le retrouverons comme l’Hôte intérieur – à condition bien sûr de persévérer dans notre quête, sans nous égarer sur des chemins sans issue.
« Seigneur, c’est “pour que nous soyons vraiment libres que tu nous as libérés”(Ga 5, 1). Accorde-nous de “tenir bon, et de ne pas reprendre les chaînes de notre ancien esclavage. Que la liberté dans laquelle tu nous as rétablis ne soit pas un prétexte pour satisfaire notre égoïsme ; mais qu’au contraire, nous nous mettions, par amour, au service les uns des autres” (Ga 5,13), comme il convient à des enfants d’un même Père. »
Père Joseph-Marie.
16:54 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |