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05/07/2006

LA JOIE : VISAGE DE DIEU DANS L'HOMME.

 L'homme n'est vraiment homme que par la joie, tout comme le ruisseau n'est ruisseau que par la source. Sans doute les méandres lointains du ruisseau n'en ont-ils aucune conscience, ainsi l'homme, dans son errance, a-t-il oublié l'Essentiel. Alors viennent les philosophes, étymologiquement ceux qui " aiment la sagesse ", celle qui scrute la vie, et ils lui remettent en mémoire, d'Aristote l'ancien (IVe s. av. J.-C.) à Bergson l'actuel (XXe s.), que l'homme ne peut pas vivre sans joie, que seul là où il y a la joie, la vie triomphe... Ils ont plongé leur savoir même très loin, jusqu'à la limite du mystère, puisqu'ils nous enseignent que la joie se révèle comme étant la vérité de notre être, qu'elle est le pouls de l'être, le critère de la vérité, et finalement que joie et vérité sont tout un ! Il a fallu les prophètes, ces " haut-parleurs " de Dieu, pour nous révéler la source de toute joie, ce pour quoi l'homme est fait, d'où il vient et où il va :

Il est donc clair que nous avons dans la Joie la trame sous-jacente à toute la Bible : elle est une " Bonne Nouvelle " dès les origines et portera explicitement le titre d'Evangile (en français : " bonne nouvelle "), quand celle-ci éclatera dans sa plénitude par la venue du Messie, qui est le visage même de la joie.

Ainsi tout est épiphanie, manifestation, d'une Présence aimante pour le coeur éveillé. Mais il y a infiniment plus encore, car ce qui donne le vrai poids à cette vie, c'est qu'elle est un don de Celui qui l'habite. En réalité Présence et Don se confondent : Dieu se donne lui-même à travers ce qui nous arrive.

Cependant, quand Dieu se donne, ce n'est jamais passivement : c'est une Présence créatrice, vitale, qui suscite l'homme et ne cesse de le libérer, de le mettre en chemin vers un accomplissement.

TRANSFORMER LA VIE EN UNE NOCE PERPETUELLE

En effet, si la joie peut être permanente, c'est parce qu'elle émane d'une Présence nuptiale, il s'agit de la joie de l'Alliance : l'amour fou de Dieu est celle d'un Époux. Il est présent en tout, et pas seulement dans la nature, mais aussi en tout espace, dans l'air que nous respirons, dans le temps et à l'intérieur de l'événement qu'il véhicule, en toute situation, dans la petite histoire banale et insignifiante, dans sa trame secrète jusqu'au filigrane..., à travers tout Dieu cherche l'homme comme le Fiancé en quête de sa bien-aimée, tout le Cantique des Cantiques en témoigne : Il veut faire de sa vie le lieu même de cette Alliance. De la vie de l'homme, la plus concrète et réaliste, peut-être " profane " à nos yeux de païens, Dieu veut faire une communion avec lui. C'est déjà le royaume des cieux, car, dira Jésus lui-même il est comparable à des noces ! (Mt 22,2) Saint Maxime le Confesseur (Vie s.) a montré admirablement comment l'homme qui se laisse séduire (Jr 20,7) et accepte d'entrer dans une réciprocité amoureuse avec Dieu, devient réellement le prêtre d'une " Liturgie Cosmique ". De moment en moment, là où il se trouve, il reçoit le monde des mains de Dieu et l'offre à nouveau à Dieu dans une infinie reconnaissance. Cette gratitude est le fond de l'amour, c'est une action de grâces continuelle qui transforme sa vie en une Vie en Dieu, en communion. Le Père Schmemann dit que la définition première, fondamentale de l'homme se trouve dans ce sacerdoce : comme prêtre il se tient debout au centre du monde, il lui donne son unité en bénissant Dieu pour tous ses dons et en rendant grâce d'être tout en tous. En perdant cette vie eucharistique, l'homme a perdu la vie de la Vie même et le pouvoir de la transformer en la Vie par la louange. Ayant cessé d'être le prêtre du monde, il en est devenu l'esclave et ne cesse de communier à la mort à travers une vie morte, puisque vide de Dieu (Cf. Alexandre Schmemann, Pour la vie du monde, Desclée de Brouwer.)

LA JOIE : PREMIER ET DERNIER MOT DE L'EVANGILE

Avec l'avènement du Messie, l'histoire du monde bascule des ténèbres dans la lumière et la joie définitives. L'Incarnation de Dieu en Jésus Christ, c'est le temps lui-même qui s'accomplit et entre dans sa plénitude, la création est à son achèvement, la terre-mère enceinte depuis des millénaires enfante Dieu en personne, l'Emmanuel, qui signifie : " Dieu avec nous ". C'est cette Joie indescriptible qui est l'aboutissement de toutes les Écritures et la réalisation des prophéties ancestrales. Bien plus : cet événement est au coeur même de l'aventure cosmique. L'expansion des galaxies, la naissance et la réussite de la vie sur notre planète, l'apparition et l'histoire de l'homme, tout converge vers cet instant : c'est en lui, le Verbe de Dieu, que tout a été créé. L'univers a mis des milliards d'années à composer son Chef d'oeuvre. Depuis, le plus antireligieux des hommes compte les jours et les siècles à partir de cette date unique qui partage l'histoire en deux: " Avant Jésus Christ " et " Après Jésus Christ "! En lui, l'Absolu s'est fait visage, l'ultime réalité a dévoilé son nom en Jésus Christ : DIEU EST JOIE ! On comprend alors pourquoi la joie est le premier et le dernier mot de son Évangile. Dès que l'Ange proclame aux bergers la bonne nouvelle de la naissance du Christ, il dit : Je vous annonce une grande joie qui sera celle de tout le peuple (Lc 2,10). C'est ainsi que tout commence, mais c'est également ainsi que tout se termine dans la vie terrestre du Christ, lorsqu'il se rendra invisible le jour de son Ascension : Les disciples l'adorèrent et retournèrent à Jérusalem avec une grande joie (Lc 24,52).
Ils retournèrent à Jérusalem pour se préparer à leur mission, car, le jour de la Pentecôte, l'Esprit Saint les enverra proclamer cette joie à toute créature jusqu'aux extrémités du monde (Ac 1,8). À l'Ascension, le Christ s'est rendu invisible en Palestine, parce que désormais il est présent universellement, au coeur de chaque homme et de toute l'histoire jusqu'à la fin des temps (Mt 28,20).Comme dit Saint Grégoire de Naziance (IVe s.) : Celui qui est consubstantiel au Père se fait consubstantiel aux hommes, afin que nous devenions ce qu'il est. Donc la Joie qu'est Dieu est devenue par le Christ notre propre substance ! Saint Paul en a fait la trame de sa prédication : Nous tous qui, le visage découvert, réfléchissons comme en un miroir la gloire du Seigneur, nous somme transformés en cette même image, allant de gloire en gloire, car Dieu est celui qui resplendit dans nos coeurs, pour faire briller la connaissance de la gloire de Dieu, qui est sur la face du Christ (2 Co 3,18 ; 4,6). Il faudrait, comme certains Pères du désert, ne vivre pendant des années qu'avec une seule Parole comme celle-là pour que le Feu du Ressuscité se mette à flamber en nous ! " Le disciple du Christ est un être littéralement consumé par la joie pascale qui est désormais le phare de son existence, le son juste de sa vie, " dit Paul Evdokimov. " L'Agneau ressuscité irradie toutes choses, même les casseroles scintillent d'une étrange lumière pour qui sait les regarder... " Sans cette joie le christianisme lui-même, comme tel, est incompréhensible et l'Église inutile. Avec ou sans elle, je peux à chaque instant traduire l'Amour ou le trahir ! C'est pourquoi Jésus demande à ses disciples d'être joyeux de cette grande joie... Peu de chrétiens savent que c'est là même un commandement : Que la joie qui est en moi soit aussi en vous et que votre joie soit parfaite ! (Jn 15,11)
Plus que cela, il n'y a pas de sainteté sans joie, elle est vraiment le test que nous sommes sur le Chemin : Soyez joyeux, devenez parfaits (2 Co 13,11), et saint Paul insiste constamment : Réjouissez-vous sans cesse dans le Seigneur, je le répète encore : réjouissez-vous ! Motif : Le Seigneur est proche ! (Ph 4,4) 
  Père Alphonse Goettmann et Le Chemin.

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Loi relative à l'immigration et à l'intégration.

La France se veut être un État de droit. Aussi, dans le cadre de la construction de cet État, s'est-elle dotée de l'institution du Conseil Constitutionnel, chargé de contrôler la conformité de la loi à la Constitution, aux libertés et aux droits fondamentaux de valeur constitutionnelle.

Le contrôle exercé par le Conseil Constitutionnel n'est pas automatique. Il doit être saisi. Seuls, le Président de la République, le Premier Ministre, le Président de l'Assemblée nationale, le Président du Sénat ou encore soixante députés ou soixante sénateurs peuvent soumettre une loi, non promulguée, à son contrôle. Or, pour des considérations politiciennes et électoralistes, de nombreux élus et des responsables politiques s'abstiennent, à ce jour, de saisir le Conseil Constitutionnel, le privant, dès lors, d'exercer pleinement son rôle, et ce, en dépit de l'existence de dispositions législatives manifestement contraires à la Constitution. Ce refus de saisine du juge constitutionnel tend malheureusement à devenir une pratique, qui vise à remettre en cause les fondements mêmes de la Démocratie. En outre, la saisine du Conseil ne nous garantit plus aujourd'hui du respect des droits fondamentaux, écartés pour des raisons d'opportunité. L'évolution de la jurisprudence constitutionnelle nous le prouve : si, dans un premier temps, le Conseil Constitutionnel s'est certes imposé comme le garant des libertés et des droits fondamentaux, il apparaît que ses décisions les plus récentes, notamment en matière d'immigration, s'inscrivent davantage dans une logique sécuritaire que dans une réelle volonté de protection des droits fondamentaux.

Parce que nous sommes attachés à la défense et à la protection des libertés et des droits fondamentaux qui doivent prévaloir dans un État de droit et que nous souhaitons vivre dans une société où les notions de liberté, d'égalité et de solidarité ont encore un sens, nous, citoyens, saisissons le Conseil Constitutionnel. Nous savons que cette saisine n'a pas de fondement juridique mais elle a une valeur de symbole. Elle témoigne de notre volonté de contribuer à la construction d'un véritable État de droit et de résister à la logique liberticide et sécuritaire qui prévaut actuellement.

Par cette action, nous appelons aussi à une réforme de l'institution du Conseil Constitutionnel, les carences du système actuel étant inacceptables. Nous demandons la mise en place d'une véritable juridiction constitutionnelle, qui pourrait être saisie directement par les citoyens, notamment dans l'hypothèse où un texte législatif porterait atteinte à leurs droits fondamentaux, à l'instar des cours constitutionnelles qui existent dans la plupart des États européens.

Sur l'inconstitutionnalité de la loi relative à l'immigration et à l'intégration :

La loi réforme, une nouvelle et énième fois, le droit de l'entrée et du séjour des étrangers sur le territoire français. Elle s'inscrit dans un esprit populiste et une logique sécuritaire, visant à rendre les étrangers responsables des principaux maux qui frappent la société.

Cette réforme se révèle particulièrement attentatoire et discriminante au regard des droits de la personne. Elle vise en effet à précariser et à stigmatiser la situation de tout étranger, indépendamment même du fait qu'il soit possesseur ou non d'un titre de séjour. Elle augure la disparition du droit au séjour pour toutes les personnes qui construisent leur vie en France, pour les familles, les conjoints et les enfants. Elle entérine la quasi-disparition de la carte de résident et rend les conditions d'accès à la carte de séjour temporaire encore plus difficiles, en ajoutant, comme condition à sa délivrance, la preuve d'une certaine « intégration républicaine » laissée à l'appréciation de l'administration. Le texte organise aussi le système de l'immigration jetable : les étrangers jugés « utiles » ou « talentueux » par l'administration seront seuls autorisés à venir travailler, jusqu'à ce que l'État français n'ait plus besoin d'eux. La loi évacue l'humain pour ne plus voir que la force de travail. En outre, les possibilités de contester les décisions de l'administration devant les juridictions sont réduites par la nouvelle loi, portant ainsi atteinte aux droits au juge et à une justice équitable.


Citons des exemples particulièrement attentatoires aux libertés et aux droits fondamentaux de valeur constitutionnelle :

1. La violation du droit à une vie familiale normale. La loi tend en effet à rendre impossible la vie familiale des personnes étrangères et des ressortissants français conjoints d'étrangers. Ainsi, le conjoint étranger d'un français ne peut obtenir un titre de séjour que s'il justifie d'un visa long séjour. En conséquence, il devra retourner dans son pays d'origine et être séparé de son conjoint pour y attendre la délivrance hypothétique d'un tel visa afin de pouvoir revenir en France et vivre alors en toute légalité auprès de son conjoint. Par ailleurs, la situation de ceux qui auraient un titre de séjour en tant que conjoint de français sera rendue précaire et particulièrement instable. La loi prévoit en effet que, désormais, la délivrance de la carte de résident relève du pouvoir discrétionnaire - soit du bon vouloir - du Préfet. S'agissant des conjoints et enfants d'étrangers en situation régulière, les conditions du regroupement familial sont encore durcies, rendant le regroupement, de fait, quasiment impossible. De même, concernant l'attribution de la nationalité française, la durée exigée de vie commune passe de 2 ans à 4 ans pour le couple mixte résidant en France et de 3 à 5 ans si le couple réside à l'étranger;

2. La violation du droit au respect de la vie privée. La notion de vie privée recouvre le droit à une vie sociale et à l'épanouissement personnel. La loi abroge la possibilité d'obtenir une carte de séjour temporaire par la preuve de la présence effective en France depuis au moins dix ans. Cette disposition était une reconnaissance des attaches personnelles, nouées par les personnes ayant vécu de longues années en France.


Il ressort de ces dispositions, particulièrement attentatoires aux droits fondamentaux, que la loi visée s'inscrit en porte-à-faux total avec les valeurs d'un État de droit et instaure une société dont nous, citoyens, ne voulons pas.

Nous condamnons donc fermement les atteintes ainsi portées aux libertés et aux droits fondamentaux par la loi relative à l'immigration et à l'intégration. Nous appelons le Conseil Constitutionnel à remplir son rôle et accomplir sa mission de gardien et de protecteur des libertés et des droits fondamentaux. Nous réclamons, à ce titre, qu'il prononce la censure de la loi relative à l'immigration et à l'intégration.
Bruno LEROY Directeur du Service Éducatif et Action sociale
Et l'Association : Place aux Droits

09:46 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SOCIÉTÉ ET POLITIQUE. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : spiritualite-de-la-liberation, GAUCHE, chritianisme, social |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

04/07/2006

L'AMOUR A MORT.

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Je sais ton enfance fut un désert suintant de souffrances,
Tes sentiments le monde proche n'en avait connaissance,
Tes yeux cherchaient dans l'azur les raisons d'un amour,
Je sais toutes tes blessures jamais cicatrisées un seul jour,
J'ai vu tes larmes de sang couler sur les berges sans retour,
Pour toi, le présent était toujours la mort telle une compagne,
Te souviens-tu de nos rires dans les champs de la campagne,
Te souviens-tu des lèvres du vent qui embrassaient nos visages,
Comme la mer  spumeuse vient se reposer le long du rivage,
La vie était en ton sourire une promesse d'éternité inachevée,
Alors, pourquoi avoir précipité le temps avant qu'il ne te trouve,
A dix huit ans les rêves sont toujours présents pour inventer,
Les heures, les jours et sûrement les années qui viennent te créer,
Je t'avais expliqué mes combats contre la bêtise humaine intolérante,
Mes  homériques colères contre les jugements hâtifs que tu entendais,
Oui, je gueulais contre cet esprit de mort devenu culture flagrante,
Contre cette indifférence qui atteint des sommets jamais égalés,
Depuis que tu as décidé de mettre treize étages de vide dans ta vie,
Les jours semblent encore plus vides qu'autrefois, sans toi...
Tu désirais la mort comme une amie qui t'aimerait dans tes cris,
Ton corps n'était plus qu'un amas d'os broyés qui semblait me regarder,
J'ai fermé tes yeux comme pour te rendre à ton éternel destin,
Tu fais partie de ces nombreux jeunes que j'ai enterré avec tant de peine,
De ceux pour qui la vie n'aura été qu'un berceau de  rancunes et de Haine,
Tu sais, je gueule encore contre la connerie et ce jusqu'à ma mort aussi,
Mes combats sont plus vifs depuis que ton feu s'est éteint dans mes yeux,
L'Espérance demeure en moi comme une source claire et limpide d'Amour,
Je me bats pour les autres jeunes afin qu'ils ne meurent pas de mépris,
C'est l'ultime sens que j'ai donné à ma vie avec l'aide d'un Dieu épris,
D'une tendresse incommensurable à tel point que je devine dans ton vide,
La douce musique venant de ton bonheur de n'être plus au creux de la vague,
Dis-moi mais dis-moi que tout cela n'est que vaste blague !
Il me faut continuer mon chemin de mendiant ou d'apôtre comme tu voudras,
Mais, il me faut persévérer pour que d'autres ne se tuent pas,
Je t'en fais le serment mon existence est vouée à vous jeunes mal aimés,
Qui cherchaient dans le regard franc et direct de l'adulte une raison d'exister.
A Dieu, Christian du haut de tes treize étages tu as rencontré le Dieu vivant,
Moi, je cherche d'autres survivants auxquels donner la splendeur d'un chant,
Le sens de vivre autrement que dans une société de cons et d'indifférents,
Il est des gens de coeur sur cette terre et j'en connais la lumière,
Je continue mes combats avec vous à la vie à la mort loin des enfers,
Loin des drogues qui vous laissent le cul par terre et la tête au cimetière,
Rien ni personne ne m'empêchera de vivre au coeur de votre misère.
Bruno LEROY.
Éducateur de rue.

13:26 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans POÉSIE DE L'INSTANT. | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : spiritualite-de-la-liberation, chritianisme |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

03/07/2006

NE JAMAIS DOUTER DE DIEU.

La pensée du jour Par Bruno Leroy

Ne jamais douter de Dieu.

Psaume 52.8 : "Mais moi, je me trouve chez Dieu comme un Olivier florissant, je me fie pour toujours à la bonté de Dieu"

Les doutes ne font point partie de mon horizon de vie. S’il me fallait douter de Dieu, ne serait-ce qu’une seule fois, je n’aurais plus que le vide sur lequel m’appuyer. Dieu est ma Force, ma sève, ma respiration, ma joie de vivre ou de ne jamais désespérer. Face à la mort, à la violence et aux injustices, je ne crains rien, ni personne. Dieu est l’âme de mon âme. L’Amour que j’ai de la Vie me vient de Lui.

Jérémie 17:7-8

23:46 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CONSEILS SPIRITUELS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : spiritualite-de-la-liberation, chritianisme |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

JÉSUS DORT...

Jésus dort. Jésus dort dans la tempête. Si la question pouvait se poser,
voilà sans doute un épisode que nous aimerions bien effacer de l'Évangile,
pour éviter qu'il ne prenne corps dans nos vies ! Combien de crises
avons-nous traversées avec ce sentiment désagréable d'être seuls dans la
barque ? Pire, avec le sentiment que Jésus nous a abandonné dans la tempête
? Certes, même dans ces moments-là, nous savons bien qu'il est là, puisque
la foi nous le dit. Mais l'expérience nous dit aussi que nous ne maîtrisons
alors plus rien et que tout semble reposer sur nous seuls. Tirons au moins
une consolation de voir que les apôtres eux-mêmes ont été déconcertés par ce
genre de situation et réjouissons-nous que Jésus nous apprenne comment les
vivre !
 
En premier lieu, les circonstances montrent qu'il ne s'agit pas strictement
d'un problème de foi. Les apôtres avaient la foi pour choisir de monter dans
la barque avec Jésus. Ils avaient même une foi grande, qui leur permettait
de voir en Jésus, endormi, leur unique sauveur : « Seigneur, sauve-nous,
nous sommes perdus ». Voilà d'ailleurs une interpellation qu'il ne faut
jamais hésiter à faire nôtre.
 
Pourtant, Jésus reproche bien à ses disciples leur manque de foi et, en
illustration de sa maîtrise des éléments et des événements, il calme alors
la mer et les vents. Comment nous expliquer cette contradiction ? Que notre
foi n'est jamais ni assez grande ni assez pure, nous le savons bien. Faut-il
vraiment passer par ces frayeurs pour l'apprendre ?
 
Peut-être la clé de lecture de ce texte est-elle dans l'interpellation des
compagnons de Jésus. Que font-ils ? Ils cherchent à réveiller Jésus. Ils ont
perdu la maîtrise des événements et cherchent un moyen de la reprendre (et
vite, car le naufrage peut venir avec chaque vague). L'attitude que dénonce
Jésus est donc celle qui conduit à donner plus d'importance à ce que nous
pouvons faire de notre vie qu'à ce que la foi nous permettrait d'en faire.
 
En effet, dans cet épisode, ce ne sont pas les disciples qui réveillent
Jésus, mais Jésus qui réveille leur foi chancelante ; il était nécessaire
qu'il le fasse un jour de grande tempête. Quand les jours nous sourient,
nous avons tôt fait de nous attribuer les succès rencontrés ou de nous faire
croire que notre réussite est conséquence de notre fidélité au Seigneur. Or
la foi ne s'exprime pas dans ces registres. La foi nous permet de nous
conduire en enfant de Dieu, elle nous donne de faire une totale confiance à
notre ère des Cieux, en toutes circonstances, et à de tout recevoir de lui
avec reconnaissance. C'est cette attitude filiale que Jésus nous montre en
action et qui lui permet de dormir dans la tempête : il sait que rien ne
peut le séparer de l'amour de son Père, il sait que rien ne lui arrivera qui
ne pourrait contribuer à son bien.
 
Une fois les disciples interpellés, dès que leur foi est réveillée, Jésus
calme les éléments. Mais il ne pouvait intervenir avant que ses disciples
aient retrouvé une attitude de confiance et d'abandon. Jésus n'est pas là
pour nous rendre service mais pour faire de nous des fils.
 
La démonstration ira pus loin, nous le savons. Cet épisode est une
préparation évidente à la Passion, aux jours où Jésus, en toute confiance
malgré la solitude radicale qui écrasera son âme, s'endormira dans la mort,
pour se relever bientôt, dominant les forces du mal, glorieux jardinier du
paradis restauré. Que son interpellation soit pour nous une occasion de le
laisser réveiller notre foi, pour nous apprendre à le laisser diriger notre
vie, en toutes circonstances. Là est un des plus beaux secrets du Royaume.
 
fr Dominique

21:54 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CONSEILS SPIRITUELS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : spiritualite-de-la-liberation, chritianisme |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

LA PENSÉE DU JOUR.

La pensée du jour
« Nous devons reconnaître Dieu dans le visage
de celui qui ne nous ressemble pas. »

Victor Malka

10:14 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LA PENSÉE DU JOUR. | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : spiritualite-de-la-liberation, GAUCHE, chritianisme, social |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

30/06/2006

ASSEZ D'HUMILIATION !

 
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> La campagne, c'est parti !
Annoncée dans plusieurs villes de  France lors de conférences de presse, la Campagne "Assez d'humiliation !" est lancée.
De nombreuses initiatives publiques et actions de solidarité sont prévues jusqu'aux élections présidentielles
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Assez d'humiliation !

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> Action de solidarité

- Réseau de veille contre les expulsion de familles sans papiers avec enfants scolarisés:
Mise en place d'un numéro de téléphone national  destiné à orienter et soutenir les familles.
La Cimade et le RESF appelent tous les citoyens à participer à ce réseau de solidarité

08 20 20 70 70

Plus d'infos sur cette action

> Initiatives

- Mobilisation du 1er juillet :
consultez les sites de l'UCIJ et de RESF pour connaitre les manisfestations dans votre ville.

- Expo photo Ceci n'est pas une prison, sur l'enfermement des étrangers sans papiers
du 4 juillet au 13 août à La Villette (Paris).
Plus d'infos

- Festival d'Avignon : Spectacle théâtrale "votre voisin n'a pas de papiers. du 10 au 14 juillet
Plus d'infos

Toutes les initiatives

20:09 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans MILITANTISME. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : spiritualite-de-la-liberation, GAUCHE, chritianisme, social |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

27/06/2006

QUE FAIRE APRES UN VIOL ?

Origine : http://viol.free.fr/que_faire_apres_un_viol.htm

Auteur : "Le poids du silence"

Site : http://viol.free.fr/

Que faire après un viol? Quelques éléments utiles à connaître pour porter plainte
 Allez voir un médecin!
Comment porter plainte? Si vous ne voulez pas porter plainte

Que faire après un viol? Porter plainte, bien sûr ! C'est presque une évidence, pourtant seul un viol sur trois ou quatre fait l'objet d'une plainte, que ce soit sur une personne majeure ou un enfant. Toutefois, les mentalités évoluent, l'information porte ses fruits et de plus en plus de victimes osent rompre le silence, peut-être est-ce votre cas. C'est ainsi que les autorités compétentes ont enregistré plus de 60 % d'augmentation pour les affaires de viols et d'attentats à la pudeur dans les dix dernières années. C'est un énorme progrès!

Le viol est un crime et porte très gravement atteinte à la dignité d'une personne. Les répercussions sont considérables et d'ordre psychologiques, morales et sociales. Mais déposer une plainte et déclencher une procédure judiciaire représente très souvent un acte positif qui peut aider la victime à se reconstruire. Surtout si cette personne comme moi n'a pas porté plainte au moment des faits. Même si cette démarche est dure, elle soulage, je peux vous le garantir! J'espère que ce site et les renseignements qui contient rendra cette démarche plus facile.

  La suite de ce site est une série de conseils pour aider les personnes victimes d'un viol, adulte ou enfant que ce soit vous ou une personne de votre connaissance. Si vous avez des suggestions, des critiques, des conseils ... contactez-moi!  

Que faire après un viol?                                
 
La première chose à faire est d'en parler, même si ce n'est pas facile. Parlez-en à une personne de confiance. Si vous n'y arrivez pas, écrivez ou exprimez vous par le moyen qui vous convient le mieux. Néanmoins, il faut en parler le plus tôt possible, car plus vous vous tairez plus il sera difficile de le faire. Si vous ne savez pas à qui le dire ou que vous préférez rester anonyme vous pouvez appeler la permanence téléphonique de:

S.O.S. VIOLS - FEMME - INFORMATIONS 0800.05.95.95 ( appel anonyme et gratuit pour toute la France).

Sur la page liens
http://viol.free.fr/liens.htm
,
il y a des sites qui peuvent également vous apporter une aide, n'hésitez pas à aller les consulter.

  Juste après une agression, il faut:
    - Prévenir la police ou la gendarmerie
    - Consulter un médecin, la police ou la gendarmerie pourra vous conduire à l'hôpital
    - Dans la mesure du possible, conservez dans un sac tous les vêtements souillés car ceux-ci pourront servir à identifier le violeur.

  Un conseil à ne pas négliger c'est de ne pas se laver car toutes les traces ( sperme, sang, peau griffée ...) que votre agresseur a laissé peuvent être utilisées pour le retrouver et le compromettre et que justice soit rendue.

  Mais surtout quelles que soient les circonstances de ce viol, vous n'êtes pas coupable de ce qui vous est arrivé. Vous n'avez pas à en avoir honte. Et la colère et la révolte que vous éprouvez sont normales, vous avez besoin que le violeur soit retrouvé et que justice soit faite et soyez sûr que se sera fait pour que vous obteniez réparation.

Allez voir un médecin!                     

  Une consultation est nécessaire et indispensable pour vous prescrire les examens nécessaire. Un docteur pourra vous écouter, vous conseiller, vous aider. De plus, il sera apte à vous prescrire:
    - la "pilule du lendemain", pour éviter ou prévenir une possible grossesse
    - un traitement contre d'éventuelles MST ( Maladies Sexuellement Transmissibles)
    - un dépistage contre d'éventuelles MST, vous serez convoqué(e pour les résultats.

  Il vous remettra un certificat qui constate les traces visibles du viol ( griffures, traces de strangulations, ecchymoses...), et de votre état général après le viol ( angoisse, larmes, agitation...). Un tel certificat sera utile lors du procès et pour une demande de dommages et intérêts. Demandez lui aussi un certificat d'incapacité Totale du Travail ( I.T.T. ), qui sera lui aussi nécessaire pour des dommages et intérêts.

   Des prélèvements vaginaux nécessaires pour l'identification du violeur seront effectués ainsi que l'analyse de toutes traces que vous aurez "prises" à votre agresseur( griffures, cheveux,....). C'est pour cela que vous devez apportez tous les vêtements, linge et objet souillés que vous aurez conservé.

      Si cette première consultation est pratiquée dans un service hospitalier d'urgence médico-judiciaire, elle est faite par un médecin "expert" et cela peut éviter la répétition d'expertises médicales au cours de l'instruction du procès.

Comment porter plainte?                           

Il y a deux façons de le faire:
    - Porter plainte à la police ou à la gendarmerie
    - Porter plainte en écrivant directement au Procureur de la République.

Porter plainte auprès du commissariat de police ou de la gendarmerie

   Vous serez entendu par un inspecteur (  inspectrice ) de la police judiciaire. Il ( elle ) enregistrera votre plainte et rédigera un procès-verbal de vos déclarations que vous devez relire et signer. Si un ou plusieurs éléments déclarés ne  sont pas ou mal relatés ne signez pas votre déposition et faite là modifier jusqu'à ce quelle soit le reflet exact de ce que vous avez vécu et ressenti.

   Le premier rôle de la police est de recueillir votre récit. L'inspecteur va vous poser des questions précises, voire même indiscrètes pour  aider les besoins d'enquête mais aussi débusquer les faux témoignages des vrais, surtout dans les cas où le viol n'est pas récent. Donnez tous les détails de ce que vous avez subi, même les plus intimes. N'hésitez pas à décrire  le piège dans lequel l'agresseur vous a conduit, ses menaces, la peur que vous avez ressentie, le viol, les sévices,  toutes les circonstances qui l'ont accompagné et tous ceux qui étaient présents sur le lieu, l'heure, le visage de l'agresseur, ses paroles, ses gestes, sa voiture et tout autre élément qui peuvent l'accuser. Et n'oubliez pas les éventuels témoins de ce crime!

  Après cette première étape la police ou la gendarmerie est tenue de transmettre votre plainte au procureur de la république où des démarches pour faire suivre votre plainte seront effectuées.

Porter plainte directement au procureur de la République

  Il s'agit d'une démarche plus longue, néanmoins elle est possible. Faites-le par lettre recommandée avec accusé de réception, datée et signée, adressé au Tribunal de Grande Instance de votre département, en précisant:
    - votre adresse
    - votre état civil
    - le détail précis des faits ( date, lieu, circonstances ...)
    - la description du violeur
    - en y joignant le certificat médical et toutes les autres preuves. Déclarez tous ce que vous auriez dit à l'officier de Police ou de Gendarmerie.

Néanmoins, cette démarche est plus longue alors privilégiez la solution d'aller porter plainte auprès des Officiers de Police ou de Gendarmerie.

  Pour faire cette démarche vous pouvez vous faire aider par un avocat, ou par l'un des conseils juridiques gratuit auprès de beaucoup de mairies ou des bureaux d'aide aux victimes.

Quelques éléments utiles à connaître pour porter plainte               

  Toute personne accusée de crime, comme le viol, est présumée innocente jusqu'à son jugement et il a droit de ce fait à une défense par l'avocat de son choix avec lequel il sera toujours accompagné. Le violeur sera donc désigné par les termes de prévenu, suspect ou accusé.

  En portant plainte vous avez le rôle de témoin. Néanmoins afin de participer pleinement à la procédure, vous pouvez vous constituer partie civile. En le faisant, vous n'êtes plus devant la justice comme un simple témoin mais comme une victime qui demande des dommages et intérêts en réparation des préjudices subis :
    - préjudice corporel ( frais médicaux )
    - préjudice moral
    - préjudice matériel ( pertes de salaire, frais d'avocats et autre frais occasionnés par le procès ).

   Cela vous permet de prendre un avocat par qui vous serez représenté, avec qui vous aurez accès au dossier durant toute l'instruction. Vous connaîtrez ainsi tous les arguments que l'agresseur utilisera pour sa défense ainsi vous pourrez mieux assurer la votre et contrer ces arguments.

  Vous pouvez vous porter partie civile à tout moment de la procédure par lettre simple au Doyen des juges d'instruction, ou au juge saisi de l'affaire. Vous avez aussi la possibilité de le faire par lettre recommandée adressée au Tribunal 24 heures avant l'audience, ou encore en vous présentant personnellement pendant l'audience. Afin de vous aider une association de lutte contre le viol peut se porter partie civile à vos côtés, vous serez mieux soutenu de cette façon.

  La procédure pour viol dure environ deux ans, il est donc essentiel que vous vous fassiez aider par une personne de confiance. Vous pouvez pour cela vous adresser à un de vos proches, soit à un membre d'une association de lutte contre le viol ou encore à une personne faisant partie de l'aide aux victimes de votre département ( dont vous pouvez avoir le numéro de téléphone et l'adresse à la gendarmerie ou au commissariat de police de votre commune ). Ne négligez pas de telles personnes car elles offrent d'innombrables services qui peuvent vous réconforter, je peux vous l'assurer. De plus, moralement c'est important de se sentir soutenu et aidé. Alors n'hésitez pas. Vous pouvez aussi m'écrire pour me faire part de vos sentiments. 

Si vous ne voulez pas porter plainte                                 

  C'est votre droit mais néanmoins n'oubliez pas que porter plainte aide énormément, vous pouvez me croire car je me base sur ma propre expérience. Le silence ne profite qu'aux agresseurs. Ils recommenceront peut-être tant qu'ils ne seront pas inquiétés par la police, ils se croiront plus fort voire à l'abri d'un châtiment et sans prise de conscience voire même pas coupable.

   Vous disposez d'un certain délai pour porter plainte :
        - de dix ans pour porter plainte  et en cas de viol sur mineur( e) à partir de la majorité de la victime
        - de trois ans en cas d'agression sexuelle autre que le viol.

   N'oubliez pas que plus vous attendez, plus il sera difficile de retrouver votre agresseur et d'établir des preuves pour étayer vos dires. Vous vous exposez aux interrogations de la police ou du tribunal quant à votre attente pour porter plainte. Sachiez que de toute façon vous pouvez obtenir le soutient de groupes de solidarité entre femme qui s'organisent un peu partout en France.

11:29 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans Problèmes de société. | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : spiritualite-de-la-liberation, chritianisme |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |