22/04/2007
L'ANNUAIRE DE "CHÈRE GOSPA".
08:55 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
LA PENSÉE DU JOUR.
La pensée du jour |
Un bulletin de vote est plus fort qu'une balle de fusil. Abraham Lincoln |
08:43 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LA PENSÉE DU JOUR. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
20/04/2007
CONTEMPLER LA BEAUTÉ...
22:23 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite, poesie | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Nous autres, gens des rues...
Il y a des lieux où souffle l'Esprit
mais il y a un Esprit qui souffle en tous lieux.
Il y a des gens que Dieu prend et met à part.
Il y en a d'autres qu'il laisse dans la masse,
qu'il ne retire pas du monde.
Ce sont des gens qui font un travail ordinaire,
qui ont un foyer ordinaire
ou sont des célibataires ordinaires.
Des gens qui ont des maladies ordinaires,
des deuils ordinaires.
Des gens qui ont une maison ordinaire,
des vêtements ordinaires.
Ce sont les gens de la vie ordinaire.
Les gens que l'on rencontre dans n'importe quelle rue.
Ils aiment leur porte qui s'ouvre sur la rue,
comme leurs frères invisibles au monde
aiment la porte qui s'est refermée définitivement sur eux.
Nous autres, gens de la rue, croyons de toutes nos forces
que cette rue, que ce monde où Dieu nous a mis
est pour nous le lieu de notre sainteté.
Nous croyons que rien de nécessaire ne nous y manque,
car si ce nécessaire nous manquait,
Dieu nous l'aurait déjà donné.
Nous autres, gens de la rue,
sommes bien sûrs que nous pouvons aimer Dieu
autant qu'il a envie d'être aimé de nous.
Nous ne savons que deux choses :
la première, que tout ce que nous faisons
ne peut être que petit ;
la seconde, c'est que tout ce que Dieu fait est grand
On sonne ? Vite, allons ouvrir :
c'est Dieu qui vient nous aimer.
Un renseignement? ... le voici ...
c'est Dieu qui vient nous aimer.
C'est l'heure de se mettre à table ?
Allons-y c'est Dieu qui vient nous aimer.
Laissons-le faire.
Madeleine Delbrêl.
22:20 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans Prières. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite, poesie | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
PARABOLES.NET
Envie de nourriture solide ?
Envie d'aller de l'avant, d'avancer en eau profonde ?
Envie d'ouverture, d'aventure, de découverte ?
Soif de nouveaux horizons, besoin d'oxygène, de liberté ?
Paraboles.net, un portail chrétien pas comme les autres,
souhaite vous offrir un espace de rafraîchissement,
une plateforme de réflexion, de débats, voire même de controverses,
une zone de " no man's land " conviviale on line !
Rubriques et interviews se succèdent, proposant un regard différent
et renouvelé sur la foi, le christianisme, la psychologie,
mais aussi sur la vie quotidienne et les questions d'actualité...
N'hésitez pas à visiter ce site formidablement très riche en thématiques diverses que vous soyez croyant ou non. L'important est d'acquérir par de multiples découvertes, selon les différents courants de pensées, une maturité spirituelle dans un esprit de liberté pour découvrir l'univers des autres.
L'art, la poésie, la philosophie, la spiritualité, la psychologie, la théologie sont abordés ici avec un immense sérieux mais, loin de tous discours dogmatiques figés dans les certitudes passées. Voici un site très créatif proposé aux âmes libres et en recherche de Vérité.
Veuillez cliquer sur le lien ci-dessous :
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Très Fraternellement !!!
Bruno LEROY.
22:19 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
L’apparition au bord du lac et la tâche pastorale de Pierre.
"Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes." Ac 5, 27-32.40-41 puissance et richesse, sagesse et force, honneur, gloire et bénédiction." Ap 5, 11-14 | |
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Jésus apparaît à ses disciples au bord du lac de Tibériade pendant qu’ils pêchent et il leur dit : «Jetez le filet à droite de la barque et vous trouverez. » Faisant confiance, ils jettent leur filet et la pêche est miraculeuse. C’est à ce moment-là qu’ils reconnaissent que cet homme, comme l’exprime Jean, « c’est le Seigneur ». La scène se centre ensuite sur la relation entre Jésus et Simon-Pierre qui n’ose pas lui demander son identité. Les « cent cinquante-trois poissons » pêchés sont comme l’arrière-plan théologique de ce qui va se passer. Par trois fois, Jésus demande à Pierre s’il l’aime : «Simon, fils de Jean, m’aimes-tu plus que ceux-ci ? » À chaque fois, la réponse est positive : «Seigneur, tu sais tout, tu sais bien que je t’aime.» L’évangéliste Jean fait une distinction importante dans l’utilisation des termes : à l’amour d’amitié succède l’amour d’agapé, l’amour gratuit utilisé pour qualifier l’amour divin. C’est en raison de cet amour divin que Pierre va recevoir sa mission : «Sois le berger de mes brebis.» Les cent cinquante-trois poissons renvoient au monde connu de l’époque. Pierre est donc chargé d’aller annoncer la bonne nouvelle à toute la terre. Pour ce faire, il devra se laisser faire pour aller là « où il ne voudrait pas aller ». Jésus nous demande également si nous l’aimons. Quelle sera notre réponse ? Prenons le temps, en ce dimanche ou tout au long de la semaine, de nous tourner vers Dieu dans le silence de la prière et de lui répondre sincèrement. De même, demandons-lui la grâce de connaître Son amour : un amour divin, gratuit.
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22:13 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Dieu agit en personne.
La scène est un peu déroutante. Elle se passe de nuit, temps favorable à la révélation chez saint Jean. Les disciples ont à traverser la mer, pour rejoindre l’autre rive. La mer ne représente donc qu’une étape, un chemin à emprunter.
Certes, la tempête fait rage, ce qui est toujours un phénomène impressionnant. Mais les disciples en ont vu d’autres ; ils sont de bons navigateurs, ils sauront rejoindre leur but à bon port. La peur qu’ils éprouvent ne vient pas du vent ni des vagues. Ils ont peur parce qu’ils voient, tâche lumineuse sur un écran obscur et agité, Jésus, marchant à leur rencontre.
Tous les regards convergent en effet vers la personne de Jésus. Les eaux démontées ne sont pas un adversaire dont il faudrait venir à bout. Comme jadis dans le livre de l’Exode, elles ne sont qu’un chemin par lequel Dieu nous conduit. Aujourd’hui, celui qui guide le voyage est Jésus, le nouveau Moïse. Grâce à lui, l’eau qui sépare les deux rives devient le chemin qui réunit, qui mène à la vraie vie. Voilà le grand passage, la nouvelle Pâque qui s’accomplit. Par ce signe Jésus nous révèle que Dieu agit en personne. Les disciples l’ont bien compris, la crainte qu’ils éprouvent en est la preuve.
La révélation culmine dans la parole de Jésus. En effet, quand Dieu dévoile sa présence, il bannit toute peur. Et dans le « c’est moi », Jésus prononce le « Je suis » divin. Jésus est à la fois le nouveau Moïse et Dieu lui-même.
Si jamais la Pâque avait à nos yeux l’image d’un clivage entre deux Jésus différents, le Jésus charnel proche de nous et le Jésus glorieux déjà près du Père, entre l’homme extraordinaire et le Dieu unique, cet épisode nous rappelle que Jésus n’a jamais cessé d’être pleinement homme et pleinement Dieu. C’est ce que reconnaissent les disciples quand ils veulent le prendre avec eux dans la barque, dans un geste de coopération confiante. Ils demandent à Dieu qui montre le chemin de partager leur route.
C’est alors que la barque touche terre. On s’attendait à ce qu’il reste du chemin, mais il n’y en a plus à parcourir. Ainsi en va-t-il lorsque nous reconnaissons la présence du Ressuscité dans nos vies. Une fois que nous lâchons prise et que nous laissons le don de sa paix porter son fruit de confiance et d’abandon, la terre ferme prend la place de la mer démontée. Vouloir prendre Jésus dans notre barque, c’est lui demander d’établir en nous son règne de paix. Parvenir à demander à Jésus d’être le capitaine de nos vies est faire entièrement le voyage de la foi.
Seigneur Jésus, garde nos yeux fixés sur toi. Que la douceur de ta présence illumine la nuit de nos peurs et nous donne d’avancer fermement sur le chemin de la foi, dans la force de la résurrection.
Frère Dominique.
22:09 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Présidentielle : place aux jeunes !
Pour assurer le temps de parole des jeunes pendant la campagne présidentielle, la JOC lance www.laminutejeune.net. Le concept de ce vidéo blog est simple : chaque jour un jeune s’exprime pendant une minute sur un sujet en lien avec la campagne électorale.
Avec cette opération symbolique, la JOC dénonce le fait que les jeunes ne sont ni écoutés ni entendus pendant la campagne, mais qu’en revanche nombreux sont ceux qui parlent à leur place. La JOC a donc décidé de réagir.
Chaque jour, du lundi au vendredi, à partir du jeudi 1er mars et jusqu’au second tour, un jeune s’exprimera en vidéo sur laminutejeune.net. Critiques, propositions, messages aux candidats ou témoignages de vie trouveront leur place sur le blog. Une cinquantaine de vidéos seront mises en ligne jusqu’à la fin de la campagne électorale. La JOC entend ainsi rendre leur place dans le débat démocratique aux 15-30 ans, notamment ceux des milieux populaires.
Il est important que chaque jeune ait l’occasion de s’exprimer. On parle trop souvent des jeunes sans se soucier de ce qu’ils ont à dire. « Notre démarche est claire : nous lançons un cri d’alarme. Il est urgent d’écouter les jeunes et surtout, de les entendre enfin ! »
Adresse du blog : www.laminutejeune.net
18:52 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite, social | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
19/04/2007
Ma vocation d'éducateur de rue.
Je suis éducateur spécialisé. Ma spécificité ainsi que celle de mes adjoints est de travailler dans le rue. Notre pratique éducative, je la nomme " pratique de désinstitutionalisation ". Nous sommes amenés à rencontrer les jeunes les plus marginalisés parmi ceux qui vivent dans la rue : ce sont ceux qui refusent, n’osent pas, ne peuvent plus aborder les institutions, y compris celles qui pourraient leur venir en aide.
Cette " désinstitutionalisation " signifie : c’est en tant qu’individu que je vais au devant d’eux, sans masque, sans me réfugier derrière ma fonction d’éducateur. Ce n’est pas parce que je suis mandaté pour m’occuper d’eux. Je travaille avec eux sur le principe de la libre adhésion, de la disponibilité, et une forte éthique qui vise à créer une relation de confiance.
La disponibilité signifie que la galère ne s’arrête pas à 19 heures pour reprendre à 8 heures le lendemain, mon action non plus. Cela signifie que galère et coups durs peuvent arriver le week-end !
La relation de confiance est primordiale, base constitutive de la relation éducative qui permet au jeune de progresser. Cette relation de confiance en rue, doit être totale. C’est pour cela que dans le temps passé avec un jeune, il ne s’agit pas d’une relation d’un éducateur avec ses " clients ". C’est la rencontre d’un homme adulte avec un garçon ou une fille désemparé ( e ), victime de son comportement de violence et de son rejet des autres. C’est une relation entre deux êtres humains, entre deux noms, entre deux reconnaissances de l’autre. Ce qui détermine l’évolution des actes éducatifs, ce sera la relation entre deux amis, seul type de relation qui vaille la peine d’être vécue pour celui ou celle qui doute de tout.
Nous sommes loin des éternels débats sur : " Faut-il dire ou non que nous sommes éducateurs ? ... cacher que nous touchons un salaire ? ". Quand la relation de confiance est née, elle balaie ses préoccupations qui ne sont souvent que prétextes à ne pas s’engager. Même problème avec les débats : Vie privée, vie professionnelle ou disponibilité, jusqu’où ?.
Souvent, il nous faut des mois pour entrer en contact avec les jeunes, tant est grande leur méfiance, tant est solide leur système bien compréhensible de défense. Par notre présence quotidienne, discrète, par notre absence de questions, par notre acceptation de ce qu’ils sont, la relation se crée à l’étonnement des jeunes et de nous-mêmes. Ce n’est pas avec un jeune délinquant , un jeune toxicomane que je parle, que je mange, que je bois un coup ou que j’invite à une fête entre amis, c’est à Pierre, Paul, Alim.
Ces actes éducatifs peuvent paraître simples quand on parle à l’heure actuelle de réinsertion, travail, de cette normalité, but suprême à atteindre dans notre société. Mais ces actes éducatifs simples sont primordiaux, ils sont là avant le reste ( par exemple l’entrée dans un dispositif de réinsertion ) et garantissent peut-être sa réussite.
Ce travail éducatif simple, c’est le partage vécu, la création de souvenirs positifs, bêtement heureux, la constitution d’une autre histoire qui ne sera pas faite que d’échecs. C’est la valorisation des capacités du jeune, surtout celles les plus endormies. Il s’agit de casser les barrières faites de peur et de méfiance, souvent légitimes, ne serait-ce qu’en montrant qu’un adulte " normal " peut casser les siennes pour aller au devant de lui sans s’arrêter aux étiquettes qui jalonnent le discours du travail social.
Notre présence active c’est la reconnaissance de l’autre, c’est ce qui fait grandir un être qu’il ait douze ou trente ans. Il faut aller au devant d’eux, se mettre en situation difficile de déséquilibre, de violence d’où surgira la réflexion à deux, adulte et jeune. Cette reconnaissance intégrale des jeunes, je la vis au quotidien depuis plus de 28 ans. Elle devrait règner partout où les relations humaines semblent amputées par des tabous, des silences malsains, des situations inextricables de ressentis etc...Elle n’est pas la spécialisation officielle de l’éducateur. Cette reconnaissance de l’autre est une façon de vivre en acceptant et surtout en intégrant les différences. Toutes les différences qui pourraient gêner notre bonne conscience.
Demain sera la société du rejet ou de l’acceptation inconditionnelle de l’autre à la seule condition que cette relation soit basée sur le respect. Accepter ne signifie pas tout accepter mais se mobiliser pour que la tolérance ne demeure point un vain mot dans un vieux dictionnaire. Nous sommes responsables des relations que nous entretenons avec autrui et notamment les jeunes. Lorsque nous aurons compris cela, nous aurons tout compris ! Les éducateurs n’ont pas le monopole de la prise en considération des jeunes, c’est l’affaire de tous, là où nous vivons, de porter un autre regard sur leur réalité et leur univers afin de mieux nous intégrer. Oui, il s’agit de nous intégrer à leurs paradigmes sinon, nous sommes les inadaptés sociaux qu’ils n’attendent plus et qu’ils ne veulent pas reconnaître. L’insertion n’est pas toujours là où on l’attend puisqu’il s’agit aux adultes de faire le premier pas pour leur accorder de la reconnaissance. Car être reconnu sans condition, c’est commencer à exister !.
Bruno LEROY.
17:48 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite, social | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
IL EST PASSÉ DE L'AUTRE CÔTÉ.
Jésus est « passé de l’autre côté » de la mer : il a accompli sa Pâque ; il a accosté sur l’autre rivage, le rivage de la vie définitive. C’est de là qu’il nous fait signe, qu’il nous appelle, comme il appelait ses apôtres quelques jours après sa résurrection : « Les enfants, auriez-vous un peu de poisson ? » (Jn 21, 5). Notre-Seigneur ressuscité est comme le phare dans la nuit, qui nous conduit au bon port ; à condition bien sûr que nous fixions nos regards sur lui, que nous nous laissions attirer par lui, que sa Parole soit « la lumière de nos pas, la lampe de notre route » (Ps 118, 105).
L’Église est le peuple rassemblé par la Parole de Dieu, qui chemine, sous la conduite de cette Parole, jusqu’aux demeures éternelles où son Seigneur l’a précédé afin de lui préparer une place (cf. Jn 14, 2). Pourtant, alors qu’elle est encore en chemin, elle peut quotidiennement anticiper le terme du voyage : dans chaque Eucharistie, son Époux vient au-devant d’elle et anticipe la rencontre eschatologique. Le temps de la célébration, nous participons déjà aux noces éternelles sur l’autre rivage, où nous accosterons bientôt. Comme la foule de l’Évangile de ce jour, nous gagnons la montagne - lieu de la révélation divine - et nous écoutons le Maître qui nous enseigne - la position assise est celle de l’enseignant - au cours de la liturgie de la Parole.
« Jésus leva le regard et vit qu’une foule nombreuse venait à lui » : du haut de la Croix, Jésus a vu venir à lui les générations de croyants, venant de tous les horizons pour s’abreuver aux sources vives du salut. C’est pour que cette foule innombrable « ne défaille pas en route » (Mc 8, 3) et puisse bénéficier de la grâce de la Rédemption en consommant le véritable Agneau pascal, que Notre-Seigneur a institué l’Eucharistie. Cette manne céleste qui nourrit pour la vie éternelle (cf. Jn 6, 51) n’est pas un pain terrestre que nous pourrions acheter avec le salaire de notre travail : ici bas, nous travaillons « pour la nourriture qui se perd », alors que « le Fils de l’Homme nous donne la nourriture qui se garde jusque dans la vie éternelle » (Jn 6, 27). Hélas, nous ne ressentons pas vraiment la faim d’un tel aliment ; aussi nous contentons-nous de nous rassasier de nos « cinq pains d’orge et de nos deux poissons », en oubliant que nous avons à sustenter une vie bien plus importante, qui a défaut de nourriture adéquate, risque fort de s’étioler et de mourir.
Lorsque Jésus exhorte les Juifs - et nous à travers eux - à « travailler pour la nourriture qui se garde jusque dans la vie éternelle », ceux-ci lui demandent : « “Que faut-il faire pour travailler aux œuvres de Dieu ?” Jésus leur répondit : “L’œuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé” » (Jn 6, 27-29). C'est-à-dire que nous nous unissions à la personne du Christ par un amour sincère ; que nous adhérions à lui dans une confiance sans borne. Concrètement, que nous mettions en pratique le précepte de l’Apôtre : « Tout ce que vous dites, tout ce que vous faites, que ce soit au nom du Seigneur Jésus-Christ, offrant par lui votre action de grâce à Dieu le Père » (Col 3, 17). Tel est le sens des offrandes que nous présentons à Dieu au cours de la célébration eucharistique : avec ce pauvre pain que nous lui offrons, c’est toute notre vie que nous élevons vers le Père, pour qu’elle soit purifiée, transformée, sanctifiée par l’action de l’Esprit et qu’elle devienne, par le Christ, avec le Christ, et en lui, un « sacrifice saint, capable de plaire à Dieu : c’est là pour nous l’adoration véritable » (Rm 12, 1). A ce propos, le pape Benoît XVI souligne dans sa récente Exhortation apostolique post-synodale sur l’Eucharistie que : « L'offrande de notre vie, la communion avec toute la communauté des croyants et la solidarité avec tout homme sont des aspects inséparables de la “logiké latreía”, du culte spirituel, saint et agréable à Dieu (cf. Rm 12, 1), dans lequel toute notre réalité humaine concrète est transformée pour la gloire de Dieu » (Sacramentum caritatis, 94). Puissions entendre cet appel et « montrer par notre vie eucharistique la splendeur et la beauté de notre appartenance totale au Seigneur » (Ibid.).
« Marie très sainte, Vierge immaculée, arche de l'alliance nouvelle et éternelle, accompagne-nous sur ce chemin de la rencontre avec le Seigneur qui vient. Tu es la “Tota pulchra”, la Toute-belle, puisqu’en toi resplendit la splendeur de la gloire de Dieu. En toi l'Église contemple la “Femme eucharistique”, son icône la mieux réussie ; et elle te contemple comme modèle irremplaçable de vie eucharistique. Apprends-nous à devenir nous-mêmes des personnes eucharistiques et ecclésiales, pour pouvoir nous aussi, selon la parole de saint Paul, nous présenter “sans tache” devant le Seigneur, selon son éternel dessein d’amour sur nous (cf. Col 1, 21; Ep 1, 4) » (d’après Sacramentum caritatis, 96).
Père Joseph-Marie.
17:29 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |