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30/04/2009

FAUT-IL CRAINDRE LA GRIPPE MEXICAINE ?

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Hospitalisée au CHU de Purpan, une personne a subi des examens de rigueur dont les résultats devraient être connus aujourd’hui. En réalité, deux cas avaient été signalés dans la Ville rose, mais l’un d’eux a été écarté comme les quatre signalés précédemment. En France, également deux « cas probables » sur 20 sont pour l’heure toujours hospitalisés à Paris la Pitié-Salpétrière et à Necker. Leurs résultats ne seront connus que « dans les 48 ou 72 heures à venir », a expliqué hier Françoise Weber, directrice générale de l’Institut de veille sanitaire. Ce qui l’est moins, c’est l’assurance que le virus se transmet uniquement d’homme à homme. Le Premier ministre français François Fillon, a affirmé hier à propos des deux cas probables de grippe porcine en France que « la probabilité était extrêmement importante ».

L’inquiétude continue de plomber les esprits en France où, hier, un équipage d’Air France et plusieurs hôtesses et stewards ont fait valoir leur droit de retrait depuis samedi pour ne pas embarquer à bord de vols à destination du Mexique. Alors que le Mexique était à l’honneur avec la visite de Nicolas Sarkozy, voilà que la France s’apprête à couper les ponts. Face à l’incertitude qui pèse sur l’étendue de l’épidémie grippale et les nombreux décès liés au virus H1N1, les autorités françaises déconseillent désormais « fortement » les déplacements au Mexique. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) qui avait déclaré la phase 4 signifiant « une montée en puissance » du risque de pandémie est passée hier soir à la phase 5 « pandémie imminente ».

Les voyagistes pourraient annuler les vols vers le territoire mexicain. La question a d’ailleurs fait débat au ministère de la Santé, car il « est dans certains cas impossible de se faire rembourser » en cas d’annulation du vol. Hier après-midi, les agences de voyages n’étaient pas dans cette démarche. La compagnie Air France-KLM, par exemple, a fait savoir qu’elle maintenait ses vols vers le Mexique et offre la possibilité à ses clients de reporter leur voyage sans pénalité tarifaire. Pour l’heure, les deux vols quotidiens Paris-Mexico et Amsterdam-Mexico sont maintenus.

« La suspension des vols retours pourrait avoir sur le plan épidémique des contre-effets, les personnes contournant les mesures d’interdiction et empêchant la traçabilité parfaite des voyageurs », a fait savoir Roselyne Bachelot, ministre de la Santé.

La grippe au cas par cas

Cas possible. Toute personne présentant un syndrome respiratoire aigu brutal se traduisant par des signes généraux (fièvre supérieure à 38°, courbature ou asthénie) et des signes respiratoires (toux ou dyspnée) si dans les 7 jours précédant ces signes : la personne a séjourné dans la zone du virus ou côtoyé un autre cas possible.

Cas probable. Si le test dit PCR (technique d’amplification génique) grippe A réalisé sur un prélèvement naso-pharyngé se révèle positif. A été en contact avec un cas probable ou confirmé dans les 24 heures.

Cas confirmé. C’est un cas possible ayant été confirmé par un test biologique comme une infection liée à un virus grippal de type H1N1 d’origine porcine.

Treize « cas confirmés » en Europe

La liste des victimes du H1N1 n’a manifestement pas fini de se rallonger. Au Mexique, où la pandémie s’est déclarée le 25 avril, le gouvernement a annoncé un bilan aggravé de 159 décès. La maladie ne cesse de s’étendre avec un mort aux Etats-Unis. Un enfant de 23 mois qui est décédé au Texas. En Europe, ce sont déjà treize cas qui ont été confirmés par les autorités sanitaires. En Allemagne, trois cas ont été confirmés en Bavière ; un l’a été en Autriche (une femme de 28 ans revenant du Guatemala). Cinq cas dont trois nouveaux annoncés hier le sont en Grande-Bretagne. Quatre cas confirmés ont également été signalés en Espagne.

Par ailleurs, ont été signalés dix-neuf cas « avérés » au Canada, dont 4 en Nouvelle Ecosse, 3 en Colombie Britannique.

Par ailleurs, La plate-forme téléphonique « grippe +porcine+ A/H1N1 », mise en place samedi par le ministère de la Santé, avait dépassé les 8 000 appels mercredi après-midi, a indiqué un des responsables du centre d’appel.

« La cellule de veille sur la grippe aviaire, qui comptait 6 personnes, a été renforcée depuis samedi pour atteindre 25 à 100 personnes, suivant les moments de la journée », a indiqué Cécile Hennebert, responsable du pôle santé d’Acticall, le groupe de téléconseil qui gère la plate-forme.

« On nous demande : est-ce que je peux partir au Mexique ?, est-ce que je peux prendre le métro ou le train ? Ceux qui reviennent du Mexique s’interrogent sur la quarantaine. Les gens veulent aussi savoir s’il doivent se fournir tout de suite en Tamiflu (l’un des anti-viraux efficaces contre le virus, ndlr) », détaille-t-elle. « Certains ont tendance à rentrer dans la psychose, je leur rappelle qu’il n’y a pas de cas avéré en France », raconte l’une des membres de la plate-forme qui est joignable tous les jours de 7 heures à 22 heures au 0 825 302 302 ou 33 1 53 56 73 23 depuis l’étranger.

« Les Mexicains continuent à vivre malgré tout »

« Dans l’État de Sonora, cette « nouvelle » grippe ne traumatise pas du tout les gens. Au Distrito Federal (ou Mexico DF), où il y a quelque 22 millions de personnes, les gens ne sont pas non plus traumatisés. Ils continuent à vivre en prenant simplement quelques précautions. » explique Marie Resplandy. « Une quarantaine a été mise en place par le gouvernement et toutes les institutions scolaires et unversitaires ont été fermées jusqu’au 6 mai. Cette quarantaine vient d’être mise en place ici dans notre État depuis lundi seulement, bien qu’aucun cas de grippe porcine n’ait été relevé ici, et ça malgré les voyages et vols incessants entre les différents États et Mexico. L’organisme sanitaire a dépêché des groupes de recherches et nous avons eu la visite mardi de ces investigateurs venus de Mexico. La majeure partie des gens ici ne sont donc pas perturbés, ils continuent à vivre normalement, dans leurs conditions habituelles », poursuit Mme Resplandy. « Les professeurs, les enfants et adolescents sont en vacances, il y a plus de mouvement dans les rues, et tout le monde en profite pour continuer à vivre, ou à survivre pour les plus défavorisés. Certaines personnes portent des masques, comme d’ailleurs pour d’autres occasions quand, à certaines périodes de l’année après les ouragans ou les fortes pluies notamment, les égouts se bouchent et que ces eaux sales sèchent ensuite au soleil pour diffuser des poussières chargées de bactéries… Mais pas plus. « Il n’y a pas de grippe porcine, alors que Sonora est un État où il y a un fort cheptel d’élevage de porcs. Mais les gens ici aussi sont très près des USA et connaissent les politiques des Américains. Ils attendent donc avec beaucoup de patience que la tension baisse, et que cette crise suive son cours. En ce qui concerne la communauté française en Sonora, je reçois, comme Déléguée Consulaire dans notre État, des rapports mis à jour régulièrement, quatre fois par jour par le Consulat Général, rapports que je renvoie aux Français résidant en Sonora, pour qu’eux puissent les rediffuser. »

Il est évident que nous devons nous comporter en Citoyens vigilants et non apeurés. Notre prise de conscience avec un juste discernement nous permettra de combattre au mieux le virus à l’origine de cette endémie pernicieuse car, mystérieuse. Ayons confiance dans les potentialités humaines des scientifiques qui recherchent inlassablement la mise en place d’éventuels vaccins de combattre cette maladie émergente.

Bruno LEROY.

( Source :La DEPECHE )

18:46 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, catholique, spiritualite |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

TOUT OU PRESQUE SUR MAURICE ZUNDEL.

C'est cela notre Dieu.

Non pas une menace,

non pas une limite,

non pas un interdit,

non pas une vengeance,

mais l'Amour agenouillé

qui attend éternellement

le consentement de notre amour

sans lequel le Royaume de Dieu

ne peut se constituer et s'établir...

Tout le contraire de ce que l'on imagine.

Maurice ZUNDEL.

 

Maurice Zundel est né il y a plus de cent ans, le 21 janvier 1897, à Neuchâtel. Prêtre, poète, mystique, théologien, il a laissé une vingtaine d'ouvrages, d'innombrables homélies, conférences, retraites, où il livre une pensée très personnelle, née de son expérience passionnée de l'homme et de Dieu. Nourrie à la sève du personnalisme et de saint François d'Assise, l'œuvre de Zundel connaît aujourd'hui, plus de vingt ans après sa mort en 1975 à Lausanne, un écho grandissant. Le Père Carré, dominicain, membre de l'Académie française, n'hésite pas à y voir une des pensées les plus considérables de ce temps.

La vie et l'œuvre de Maurice Zundel sont si intimement liées qu'il est difficile de les présenter sans les associer.
Ainsi, dans ce document, chaque période de sa vie, présentée chronologiquement, met en lumière un thème, un des aspects de la pensée de celui que le Pape Paul VI a pressenti comme génie, « génie de poète, génie de mystique, écrivain et théologien, et tout cela fondu en un, avec des fulgurations ».

TOUT OU PRESQUE SUR MAURICE ZUNDEL.pdf

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La pensée de Maurice Zundel.

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L'apport de la pensée de Maurice Zundel sur mon esprit et sur mon ministère fut comme un printemps théologique et spirituel, comme une bouffée d'air frais, une respiration hors du moule dogmatique dans lequel nous avions été quelque peu enfermés, au temps de notre formation. Ce printemps théologique a inauguré, en moi qui ai fréquenté ce maître, qui l'ai écouté, lu et médité, un véritable retournement de perspective, une libération.


La conception et la pratique du ministère pastoral sont, à l'évidence, fonction directe de l'image que l'on se fait de Dieu et de l'homme - ce couple indissoluble, dans la pensée de Jésus - que, trop souvent, nos discours et même nos liturgies séparent pour mieux, pense-t-on, glorifier Dieu.

Dieu et l'homme furent justement les deux thèmes majeurs de la réflexion et du message de M. Zundel. «Pour la plupart des hommes, affirmait-il, Dieu est plus une interrogation qu'une réponse.» Parmi les chrétiens, beaucoup en sont restés à la conception du Dieu de la Bible, du Dieu d'Israël. Ne serait-ce pas qu'ils aient été plus sacramentalisés qu'évangélisés ? Face à ce constat d'échec tragique, M. Zundel a livré un véritable combat pour nous délivrer des fausses images de Dieu, que les Eglises chrétiennes occidentales n'ont guère tenté d'éradiquer des esprits. Leur «pédagogie» ne fut d'ailleurs pas toujours innocente. Elle visait souvent à culpabiliser les fidèles pour mieux dominer leur conscience. Avant l'incarnation du Fils de Dieu, en Israël comme dans toutes les civilisations païennes, on ne savait pas envisager la grandeur autrement qu'en forme de domination. Les hommes se sont donc construit un Dieu à l'image de la pyramide. Tel un pharaon, un maître absolu, un potentat, Il surplombe tout, Il nous écrase de sa majesté et de sa puissance. Il règne sur une poussière innombrable de sujets, sans dialogue ni relation avec les hommes, sinon celle des rapports de dominant à dominés.

Le nouveau Dieu

Inlassablement, Maurice Zundel nous a montré qu'à la venue de Jésus, nous avons changé de religion, parce que nous avons changé de Dieu. Il a eu ce mot audacieux

«Jésus a évangélisé Dieu». En effet, Jésus nous a fait passer du Dieu tout-puissant, riche de tous les biens, qui se suffit à Lui-même, à qui rien ne résiste et que rien ne peut troubler dans sa félicité, au Dieu pauvre, qu'il révèle en Sa personne : un Dieu qui n'a rien, qui ne peut rien posséder ni prendre, un Dieu qui n'est plus le rival de l'homme, qui n'est jamais une menace, un interdit, une limite, un rouleau compresseur, mais un Dieu partenaire et complice de l'homme ; un Dieu fragile, vulnérable et désarmé que nous pouvons blesser; un Dieu qui est à notre merci, qui s'est remis entre nos mains, nous est confié et nous demande de le protéger, de le défendre et de le sauver du mal en nous-mêmes et dans le coeur des autres ; un Dieu, enfin, dont la grandeur infinie est un amour total et sans frontières, une générosité où seuls comptent le don et l'oubli de soi, qui attend éternellement notre consentement à L'accueillir et à vivre en Lui, qui est la Vie de notre vie.

Une nouveauté radicale, là encore. Jésus nous fait passer du Dieu extérieur à l'univers et à l'humanité, au Dieu intérieur au coeur de l'homme, respectueux de sa liberté et de l'inviolabilité de sa conscience pour engager avec lui un dialogue d'amitié. M. Zundel n'aura de cesse d'évoquer la rencontre de Jésus et de la Samaritaine, où cette révélation majeure nous est donnée. Ou encore l'expérience mystique de saint Augustin, qui découvre qu'il est lui-même, dans toutes ses dimensions, à l'instant où il rencontre, aux tréfonds de son intimité, le Dieu qui était toujours là, alors que lui était dehors.

J'en tire deux conclusions. Le premier acte du culte de tout homme est de prendre conscience de la Présence intérieure à lui-même, dans laquelle s'enracinent sa dignité et sa valeur. Il me paraît aussi évident, qu'avant de déverser, à longueur de temps, des masses de lois, d'obligations et d'interdits sur les gens, pour les ramener au sein de l'Église et les inciter à mener une conduite morale plus haute, il est de nécessité urgente de leur révéler le vrai visage de Dieu qui les aime, les attend et ne les abandonnera jamais.

Avec l'abbé Zundel, on est aux antipodes du «Dieu-objet» de certains discours théologiques, du «Dieu que l'on met sur la table», qu'on soupèse et analyse, oubliant que le Dieu de Jésus, le Christ, est essentiellement une découverte à faire et une expérience à vivre amoureusement

Un nouveau regard sur l'homme

Le deuxième versant de la pensée de M. Zundel, c'est l'homme, sanctuaire de la Divinité qui fonde - à jamais - à un degré éminent, sa grandeur, sa dignité, son inviolabilité et son respect absolu. M. Zundel, qui a confessé qu'il croyait en Dieu parce qu'il croyait en l'homme, a dû, s'il la connaissait, faire sienne l'affirmation de Marcel Jouhandeau : «Dieu est grand, moi aussi». Il nous demandait toujours d'aller au-devant de l'homme dans le visage même que Jésus a de lui. «Jésus, dira-t-il, a la passion de l'homme. Sa religion, c'est la religion de 1'homme.»

Les pages de l'Evangile où jésus nous révèle la vraie grandeur de l'homme, ce sont d'abord celles où Il s'identifie à l'homme qui est dans le besoin et qui souffre celui qui a faim, c'est Moi; celui qui a soif, c'est Moi ; celui qui est nu, c'est Moi ; celui qui est en prison ou malade, c'est Moi (cf Mt 25). Puis, c'est l'agenouillement de jésus, lavant les pieds de ses disciples, geste qu'Il nous demande de réitérer nous-mêmes. C'est enfin la croix du calvaire qui est, dit M. Zundel, la mesure de la grandeur de l'homme. Aux yeux de Dieu, toute vie humaine, même abîmée par l'âge, les infirmités ou la maladie, a valeur infinie. Parce que Dieu, en son Fils crucifié, a pesé toute vie humaine au poids de sa propre vie divine. L'abbé Zundel aura cette affirmation étonnante et magnifique : «Dans l'émerveillement et l'action de grâce, je crois, mon Dieu, à l'équation sanglante du calvaire où, par le don total de ton Fils, tout homme devient l'égal de Dieu.»

L'homme est sensible au regard de Jésus sur l'homme, cette nouveauté de l'Évangile qui est la glorification de la vie. «La vie, jésus l'a prise, II l'a glorifiée, II l'a transfigurée et lui a donné une dimension infinie, afin que nous puissions la vivre avec un émerveillement continuel et une passion infinie.»

Le quotidien sacralisé

Ainsi, «Jésus a glorifié le travail le plus humble : Il est un ouvrier quia passé la plus grande partie de sa vie dans ces travaux communs, propres aux hommes les plus humbles, estimant qu'Il n'était pas indigne de Sa personne - à la fois pour glorifier Dieu et pour sauver les hommes - de mettre simplement la main à la pâte, de gagner son pain comme tout le monde et de consacrer la presque totalité de son existence au travail manuel, à ce labeur matériel qui donne au monde le visage de l'homme et qui permet à 1'homme de s'incarner, en quelque façon, dans la matière.»

«C'est encore de la même manière que jésus a pris l'amour humain et qu'Il en a fait un sacrement. Cet amour humain, si souvent instinctif et passionnel, cet amour fragile et vulnérable, Jésus n'a pas jugé, pour autant, qu'il fût méprisable et condamnable. Au contraire, en consacrant l'amour humain, Il a voulu révéler à 1 homme et à la femme toute la splendeur du lien qu'ils sont appelés à contracter; Il a voulu diviniser leurs échanges et leurs tendresses. En glorifiant l'amour humain, Il en a fait le signe qui représente et qui réalise le mystère de l'alliance de Dieu avec 1'humanité, le mystère du mariage du Christ et de son Eglise.»


M. Zundel aimait à citer cette réflexion d'un moine : «J'ai autant de dévotion à manger ma soupe qu'à célébrer la messe.» Il voulait dire qu'au réfectoire de sa communauté comme à l'autel, il se sentait et se trouvait à la table du Seigneur. «Ce mot est admirable, parce qu'il nous fait découvrir le côté sacré de la vie la plus humble, la plus commune, la plus quotidienne, la plus banale et le côté sacré de tous les gestes de l'existence.» Dans la religion de jésus, il n'y a pas de possibilité pour un monde profane, parce que l'homme est le sanctuaire de Dieu, l'univers entier son royaume et parce que, partout, nous pouvons être avec le Seigneur. Dans la mesure où tout acte humain, tout geste, toute démarche sont revêtus et habités par cette Présence et la communiquent généreusement aux autres, toute la vie ordinaire est religieuse, toutes les activités humaines sont une liturgie.

L'apostolat

L'abbé Zundel répétait sans trêve «Dieu, on ne Le connaît pas, mais on Le reconnaît toujours.» Il signifiait que l'on reconnaît toujours Dieu en ceux et celles qui L'accueillent en leur intimité, qui en vivent, en témoignent et Le reflètent, parce que justement ils sont devenus transparents à Sa présence. Souvent, il donnait comme pénitence sacramentelle ou faisait répéter aux enfants, dans ses homélies, cette courte, mais essentielle prière

«Seigneur, rends-moi transparent à Ta présence et apprends-moi à être le sourire de Ta bonté.»

Il affirmait volontiers, par voie de conséquence, que la première démarche, auprès de ceux qui cherchent, qui doutent ou qui nous interrogent, n'est pas de leur donner la Bible ou l'Évangile, mais de les faire vivre auprès de quelqu'un, d'un groupe ou d'une communauté qui incarne véritablement l'esprit de l'Évangile. Alors seulement, en lisant la Parole inspirée, ils en vérifieront la vérité, parce qu'elle s'enracine concrètement dans une vie.

«Dieu, on ne Le connaît pas, mais on Le reconnaît toujours.» Cette vérité capitale, qui est la clef de tout apostolat, le seul moyen d'évangélisation acceptable et accepté, me semble souvent oubliée des technocrates de la mission, qui se fatiguent et nous fatiguent dans l'élaboration de plans successifs d'action et de nouvelles planifications ! Cette conception de l'apostolat, M. Zundel l'a maintes fois illustrée, en des pages émouvantes et éclairantes.

Prière et présence

Voici un cas limite : celui d'une femme condamnée au silence absolu en matière d'éducation chrétienne de son fils, qui semble apparemment n'avoir rien transmis, mais qui, en réalité, dépossédée d'elle-même et habitée par Dieu, a livré l'essentiel.

«J'ai eu le privilège de rencontrer, dans mon enfance, une femme, morte octogénaire. Elle n'avait jamais connu ses parents qui étaient décédés peu après sa naissance. Elevée dans un orphelinat, où elle n avait jamais reçu le moindre témoignage d'affection, elle atteignit l'âge du travail avec un coeur affamé d'amour. Elle crut l'avoir trouvé chez un camarade d'atelier qu'elle épousa. Elle ne tarda pas à découvrir qu'il était un ivrogne et elle subit la brutalité effrénée de ses colères. Tous ses rêves de bonheur s'écroulaient sous les coups qui blessaient son âme plus que son corps. C'est alors qu'elle rencontra Dieu, comme une présence cachée en elle, où elle puisa le courage de vivre. Son mari comprit que ce refuge intérieur la soustrayait, d'une certaine manière, à son pouvoir. Il résolut de se venger et, ne pouvant lui arracher sa foi, il lui interdit de la transmettre à l'enfant qu'elle mit au monde dans ce triste foyer. Il se réserva de l'élever selon ses principes, en contrecarrant jalousement l'influence de sa mère, et il en fit un être instable, que l'absence de discipline intérieure livra à tous les désordres."

"Sa mère le gardait dans sa prière et ne pouvait l'atteindre autrement, car il ne la voyait guère que pour lui demander de payer ses dettes et de renouveler sa garde robe. A trente-cinq ans, il avait brûlé sa vie et il lui revint, en proie à une tuberculose jugée si évidemment inguérissable qu'aucun sanatorium ne voulut l'accueillir. «Il a raté sa vie, me dit-elle alors, je ne voudrais pas qu'il rate sa mort."

"Et sa prière se fit plus insistante que jamais, pour lui obtenir cet éclair de grâce qui rendrait Dieu sensible à son coeur: cependant, elle ne laissa rien paraître de ce désir qu'il fît de sa mort un acte de vie. Elle sentait que toute intrusion dans son intimité ne pourrait que l'induire à un refus peut-être définitif, et qu'il fallait, comme le Seigneur au lavement des pieds, s'agenouiller devant le sanctuaire qu'il pouvait encore devenir."

«Je n'ai jamais eu de religion, mais maintenant je veux avoir la religion de ma mère.» Ce fut ainsi qu'il livra, d'un coup, le fruit des réflexions dont il avait gardé le secret, au cours d'une conversation avec un ami auquel il confiait les déboires de sa vie. J'ai assisté à sa première communion quelques semaines avant la Toussaint. Il mourut le jour de cette fête, comme sa mère l'avait souhaité. Mais, dans l'intervalle, il avait pris soin de lui dire

«Maman, si tu m'en avais parlé, jamais je ne l'aurais fait. C'est parce que tu ne m'as rien dit qu'à travers toi j'ai tout découvert.»

"Je n'ai jamais mieux compris la puissance d'une présence humaine, transparente à Dieu, que dans cette conversation d'un fils, dont le visage de sa mère a été son seul évangile" (Quel homme et quel Dieu, Fayard, Paris 1976).

Pastorale des malades et des mourants

Dans la même perspective, l'abbé Zundel nous engageait à porter, avec le Christ, d'une façon continue, le poids de l'humanité à sauver. C'est-à-dire à prier, à participer à l'eucharistie, à communier non pas pour soi et pour son confort spirituel, mais «pour tous les homme avec tous les hommes et au nom tous les hommes». Il lui était inconcevable de séparer les actes religieux, comme la prière, les sacrements et la messe, de l'ouverture au monde, donc de l'esprit missionnaire. «Nous ne pouvons aller à Jésus qu'ensemble, disait-il. Nous ne pouvons L'atteindre qu'ensemble, nous ne pouvons entrer en contact avec la Personne de Jésus qu'en faisant de chacun de nous une présence universelle, qu'en assumant toute l'humanité et même toute la création. Il n'y a pas de liturgie privée, il n'y a pas de communion privée. Cela n'a aucun sens. L'évangile est une mission:  l'eucharistie, la prière, le jeûne, les pèlerinages, concrétisent cette mission. Nous sommes donc toujours et partout envoyés, à tous, à toute créature, parce que chargés du Seigneur dont le coeur est illimité et que nous ne pouvons atteindre que si nous nous faisons universels, à la mesure du Sien.»

S'il y a un retournement radical de perspective à opérer, c'est bien celui de nos attitudes et de nos réactions devant la souffrance humaine. Combien de chrétiens, d'évêques même, continuent d'affirmer - obèses de certitudes - que la maladie, du moins certaines d'entre elles, comme le Sida, aujourd'hui, est une punition de Dieu. Dans un manuel catholique, en avant-propos des prières auprès des malades, on peut lire : «Nous ne connaissons jamais mieux les desseins de Dieu à notre égard que lorsque nous somme malades... Nous devons accepter la maladie avec humilité comme un décret de Dieu, intimement persuadés qu'il agit pour le mieux.» Dans un livre de prières, édité par une Eglise soeur, on retrouve ces phrases insupportables : «Ta main, Seigneur, s'est appesantie sur moi... Tu permets que je souffre... Aide-moi à voir dans mon état tes desseins paternels... Père céleste, rien ne peut m'arriver qui ne soit voulu de toi... Tu me châties, mais j'ai confiance, car tu ne châties que ceux que tu aimes.»

Respect de la conscience

Une telle conception, à l'évidence, met gravement en jeu l'image évangélique du Dieu de Jésus, puisqu'elle donnerait à penser que Dieu est responsable du mal qui nous advient, donc coupable. Ici encore, M. Zundel a pris le contre-pied de telles assertions. Il l'a dit, un jour, en des termes violents, dans une conférence à Londres

«J'enrage quand on dit : "Dieu permet le mal." Mais non ! Dieu ne permet jamais le mal; Il en souffre, Il en meurt, Il en est le premier frappé et, s'il y a un mal, c'est parce que Dieu en est d'abord la victime.»

En des termes incomparables, M. Zundel ne cesse de nous dire la compassion de Dieu et sa totale solidarité avec celui qui vit, qui souffre, qui agonise et qui meurt. Avec un acharnement, qui n'a de justification que son amour de Dieu et de l'homme, il affirme que «Dieu, en son Fils crucifié, assume toute la détresse humaine; que la croix du Christ, c'est justement le cri poussé à la face du monde, pour dire aux hommes de tous les temps, que Dieu a partie liée avec tout homme, qu'Il est flagellé dans nos tortures, qu'Il saigne dans nos blessures, qu'Il transpire dans nos sueurs, qu'Il gémit dans nos solitudes, qu'Il pleure dans nos larmes.» «L'amour de Dieu pour nous, ajoute-t-il, est semblable à l'amour d'une mère. C'est un amour d'identification qui prend la couleur de tous les états de son fils dévoyé.»

L'abbé Zundel, ce maître en spiritualité, demande à ceux qui accompagnent les malades en fin de vie, de les aider à faire de leur mort un acte de vie, c'est-à-dire, à l'exemple de Jésus, un acte de liberté, d'offrande et d'amour; de les aider à entrer vivants dans la mort - la véritable question n'étant pas de savoir si nous serons vivants après la mort, mais avant la mort.

Un point sur lequel M. Zundel attirait l'attention, c'est le respect absolu de la conscience du malade ou du mourant, respect qui interdit toute intrusion forcée dans une âme, toute menace et tout harcèlement. La meilleure intention de faire le bien ne le justifiera jamais. Respecter l'inviolabilité d'une conscience exige que nous nous approchions de tout homme, de tout malade et de tout mourant avec une délicatesse infinie. Celui que nous accompagnons dans son ultime étape est unique : il a un passé, une histoire et une mémoire ; il a vécu mille expériences positives ou négatives qui l'ont marqué profondément, ont façonné son âme, son esprit et sa conception de la vie, ont établi son échelle de valeurs et déterminé la nature de ses rapports avec Dieu et avec l'Église. «Cela aussi est à respecter avec compréhension et indulgence, tant il est probable que sa liberté, souvent, n'a guère eu l'occasion de s'exercer pleinement. A l'instar de la plupart des êtres, il a peut-être subi son existence plus qu'il ne l'a prise en charge et ne l'a orientée.»

Un prêtre Anonyme.

18:03 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans MAURICE ZUNDEL. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite, catholique |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

28/04/2009

Le Seigneur marche sur nos routes.

Le Seigneur marche sur nos routes. Il se présente en voyageur au seuil d’une localité dont on ne connaît pas le nom. « Une femme appelée Marthe le reçut dans sa maison ». Ces précisions induisent que Marthe reçut d’abord le Seigneur comme on donne l’hospitalité aux voyageurs. Tel est le désir de notre Seigneur, telle est la grâce qu’il nous fait : nous qui avons appris qu’au désert, lorsque Jésus eu faim et soif, des anges du Ciel le servaient, nous découvrons qu’il souhaite nous faire la grâce d’assurer ce service nous-mêmes. Il se présente à la porte de nos maisons comme un humble voyageur dépendant de notre générosité, mais en le servant c’est Dieu que nous honorons, c’est nous qui grandissons.

« Elle avait une sœur nommée Marie ». Alors que Marthe s’active et entreprend tout ce qui convient pour nourrir le Seigneur, sa sœur préfère être nourrie intérieurement par le Sauveur : « se tenant assise aux pieds du Seigneur, elle écoutait sa parole ». En se tenant ainsi à ses pieds, Marie prend la position de l’humble servante qui n’est rien devant le Maître et qui reçoit tout de lui. Cette attitude d’humilité et d’accueil manifeste un engagement radical de sa part : lorsque Marthe interpelle le Seigneur, « ma sœur me laisse seule à faire le service », Marie ne répond rien. Son unique occupation est de goûter les délices de la parole du Maître, elle lui laisse disposer d’elle-même, elle laisse Jésus répondre à sa sœur qui l’accuse d’oisiveté sans s’en charger elle-même, de peur d’être distraite de sa contemplation.

« Marthe, Marthe ». Jésus interpelle Marthe avec affection, il appelle cette femme généreuse à être tout entière attentive à son enseignement, il appelle son âme et son esprit à se tourner vers lui. « Tu t’inquiètes et tu t’agites pour bien des choses ». Marthe cherche à faire le nécessaire, et même plus. Mais, quel que soit notre zèle, nous ne pouvons jamais suffire à tout ! Si elle demande à sa sœur de l’aider, c’est parce qu’elle veut trop en faire et qu’elle n’y parvient pas. Elle veut s’occuper de tant de choses... Or « une seule chose est nécessaire ». Le Seigneur, en répondant ainsi, ne blâme pas Marthe d’être si dévouée à le servir, il ne lui faisait d’ailleurs aucun reproche avant qu’elle n’intervienne auprès de lui. Mais cette générosité finit par la détourner de l’essentiel, qui est la présence du Sauveur dans sa maison, au point qu’elle veut réduire Jésus à n’être qu’un arbitre dans ses tâches ménagères.

« Marie a choisi la meilleure part ». Il existe une hiérarchie dans nos activités. Celles qui sont les meilleures sont celles qui ne passeront pas. C’est à cela qu’on reconnaît que Marie a choisit la meilleure part : « elle ne lui sera pas enlevée ». Peu importe l’activité, sa valeur est dans sa capacité à nous maintenir aux pieds du Seigneur, à nous maintenir dans une attitude d’abandon confiant qui nous fait tout attendre et tout recevoir de lui. Ainsi, l’oisiveté n’est pas dans l’absence d’agitation mais dans l’absence d’attention à la présence du Seigneur dans nos maisons. Notre seul vrai travail est de rester disponible à son enseignement, en toute situation.

Finalement, notre seul vrai travail est de nous émonder, d’éliminer en nous tout ce qui est mondain, de manière à n’être plus au monde mais à Dieu, à être dans le monde en Dieu. Autrement dit, à être purs.

Seigneur Jésus, appelle-nous comme tu as appelé Marthe, que notre âme et notre esprit découvrent la joie d’être sans cesse présents à ta présence, d’être toujours à ton écoute, de marcher à ta suite sur les chemins de nos vies. Donne-nous l’audace de nous emparer de la meilleure part, celle de nous en remettre à toi en toutes choses, celle de demeurer imperturbablement en ta présence.



Frère Dominique.

16:36 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, catholique, spiritualite |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

ACHAT ET DÉVELOPPEMENT DURABLE.

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16:33 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, catholique, spiritualite |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

TIM GUÉNARD A VOLÉ DE JOLIS REGARDS.

16:27 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans TÉMOINS DE CE TEMPS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite, catholique |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

Interviews diverses.

Interview : Guy Gilbert ne joue pas le jeu !

Interview : Guy Gilbert ne joue pas le jeu !

Des réponses ultra-courtes que j’ai attendues pendant des semaines… Du jamais vu !
Bonjour, Guy. Vous permettez que je vous appelle Guy ? Non, parce que je ne peux décidément pas vous appelez mon père, je ne suis pas votre fille ou alors, ma mère m’a menti.
OK.
D’après les différentes biographies que j’ai pu lire, on vous [...]

Je t’attendrai…

Je t'attendrai...

Photo de Eric Pousse
Septembre 2006
Je t’attendrai au bout du quai. Et moi, je souriais en raccrochant le téléphone.
Septembre 2004
Je pense à toi mais ma vie continue à avancer et tu me connais …J”aime préparer et prévoir les choses …
Définir ma route … et cela prend du temps et occupe l’esprit …
Et puis bien sur, un [...]

Là-bas

Là-bas

Photo de Eric Pousse
Je ne veux regarder que le bleu du ciel.
Ne plus penser à tout ce gris qui m’entoure.
Courir vers la lumière éternelle.
Boire tes larmes et me saupoudrer de tes rires.
M’enrober de tes sourires et me glisser contre ta peau.
Souffler des mots chauds sur tes lèvres douces.
Tourner ma langue dans ta bouche avant de [...]

Cuir

Cuir

Photo de Arnildo
Je t’ai attendu, tu sais.
J’en ai pleuré des larmes de rage.
La nuit est ma complice. Dans le noir, on voit mieux la lumière.
Alors je t’observe, toi, le chasseur de rêves.
Tu cours après des fantasmes et je ne suis qu’être de chair.
Je t’ai attendu, tu sais.
J’en ai pleuré des larmes de rage.
L’aube nouvelle [...]

Interview : Anadema

Interview : Anadema

Depuis 2003, Anadema recherche la femme idéale en passant par une célèbre agence virtuelle de rencontres. Avec cynisme et sans jamais se départir de son humour, il relate sur son blog ses différentes rencontres amoureuses. Il décortique le comportement de la femme et de l’homme en quête de leur double masculin et féminin. Anadema [...]

Interview fleuve : Bruno Leroy, éducateur de rue

Bruno est un personnage hors-norme comme il devrait en exister à chaque coin de rue. L’humanisme transpire dans toutes ses phrases. Il a accepté de répondre à mes questions avec “sa grande gueule”. Quand vous aurez lu son témoignage, vous ne verrez plus la banlieue avec le même regard.
1. Bonjour, Bruno. Votre nom, Leroy, est-il [...]

Des rives

Des rives

Photo de Maury Perseval
Eaux planes pour amours mortes, je vous contemple d’un ?il serin.
Je laisse couler mes pensées dans l’air gelé alors que mon c?ur chante :
« Ecoute, écoute le sang évanescent rythmer le feu de vie qui t’ouvre la voie.
Plonge dans les flammes de ta haine et ressors-en purifiée.
Vois le chemin qui te [...]

Noir désir

Noir désir

Photo de Pierre Magne
Le jour se meurt et mon désir n’en finit plus de naître.
Il en a fallu des heures pour que tu reviennes vers moi.
Perchée en haut de ma tour, je n’ai pas défense d’y voir en tête.
Seules des images de nos corps enchaînés s’y meuvent.
Je rêve à tes mains chaudes qui se poseront [...]

Pas un mais deux francs-maçons soumis à la question

Pas un mais deux francs-maçons soumis à la question

Un matin, curieuse de nature, je me suis réveillée avec l’envie folle de titiller, avec mes questions, un franc-maçon. Ca tombait bien, j’en connaissais un dans mon entourage et ô surprise, un autre est sorti du bois. Et puis un autre encore. Aurais-je découvert un nid ?
Quoi qu’il en soit, deux francs-maçons ont accepté [...]

En barque

En barque

Photo de Maury Perseval
Près de toi je me laisserai flotter.
Je ne me retiendrai pas aux bords.
Laisser couler le temps, nous l’avons déjà fait.
Alors, embarque-moi dans ta vie.
Il me fallait un port d’attache où poser mon c?ur,
Il me fallait une plage de bonheurs où onduler mon corps.
Il me fallait une grotte où murmurer ton nom.
Il [...]

13:19 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, catholique, spiritualite |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

Ce que cache la consommation de masse.

consommation et environnement ENVIRONNEMENT Ce que cache la consommation de masse
Chacune des images de Chirs Jordan embellit mais également

pointe du doigt les excès de la surconsommation. 20 photos

11:53 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans ÉCOLOGIE. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite, spiritualite de la liberation |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

Les Béatitudes.

Nous te proposons de méditer les Béatitudes. C'est un passage important de l’évangile. Il met en cause les manières spontanées dont nous envisageons la vie, et ses valeurs.


Le texte des Béatitudes

A la vue des foules, Jésus monta dans la montagne. Il s'assit, et ses disciples s'approchèrent de lui. Et, prenant la parole, il les enseignait :

"Heureux les pauvres de cœur : le Royaume des cieux est à eux.
Heureux les doux : ils auront la terre en partage.
Heureux ceux qui pleurent : ils seront consolés.
Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice : ils seront rassasiés.
Heureux les miséricordieux : il leur sera fait miséricorde.
Heureux les cœurs purs : ils verront Dieu.
Heureux ceux qui font œuvre de paix : ils seront appelés fils de Dieu.
Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice : le Royaume des cieux est à eux.
Heureux êtes-vous lorsque l'on vous insulte, que l'on vous persécute et que l'on dit faussement contre vous toute sorte de mal à cause de moi.

Soyez dans la joie et l'allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux ; c'est ainsi en effet qu'on a persécuté les prophètes qui vous ont précédés.

(Mt 5, 1-12)


Relire ma journée à la lumière des Béatitudes

Je rencontre Jésus. Je suis au milieu de la foule, l'un d'entre eux et j'écoute. Je relis ma journée à la lumière des béatitudes. Je reprends une à une chacune des béatitudes et je réfléchis sur la manière dont je la vis ou ne la vis pas.

Je ne cherche pas à les voir toutes, mais je reste sur chacune d'elle tant que j'y trouve du grain à moudre. Je reprendrai les autres un autre jour.

Ce texte nous rappel la finalité que le Christ veut pour nous : "LA JOIE SPIRITUELLE", qui nous ai donné par notre vie donnée dans l’amour d’autrui.


"Heureux les pauvres de cœur : le Royaume des cieux est à eux."

- Est ce que je vis dans la pauvreté de cœur, comment je suis au travail, en famille avec les amis ; mon cœur est-il humble devant ces personnes qui partagent ma vie ?
- Cette béatitude est au présent, c’est maintenant que je peux vire dans le Royaume des cieux, la paix intérieure que je ressens lorsque dans mon cœur se trouve une étincelle de l’amour du Christ n’est-elle pas un signe de la "JOIE SPIRITUELLE" promise par le Christ dans ces béatitudes ?


"Heureux les doux : ils auront la terre en partage.
Heureux ceux qui pleurent : ils seront consolés.
Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice : ils seront rassasiés.
Heureux les miséricordieux : il leur sera fait miséricorde.
Heureux les cœurs purs : ils verront Dieu.
Heureux ceux qui font œuvre de paix : ils seront appelés fils de Dieu."

- Ces béatitudes sont au futur, c’est la promesse d'un futur encore plus beau, d’une joie encore plus grande. Comment je vis chaque jour l'amour de Dieu ?


"Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice: le Royaume des cieux est à eux."

- Dans mon quotidien suis-je juste avec toutes les personnes que je côtoie, les amis, la famille, les collègues ? Cette Béatitudes est au présent comme s’il ne tenait qu"à nous de vivre dès aujourd’hui la "JOIE SPIRITUELLE".


" Heureux êtes-vous lorsque l'on vous insulte, que l'on vous persécute et que l'on dit faussement contre vous toute sorte de mal à cause de moi."

- Cette béatitudes est également au futur c’est encore une promesse pour le futur.
- Je peux avoir une pensé pour tous ces hommes et ces femmes qui aujourd’hui souffrent pour leur foi. Dans mon quotidien comment je suis prophète de l’amour de Dieu ? Est-ce que je témoigne de ma foi, ou ai-je peur ?


"Soyez dans la joie et l'allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux ; c'est ainsi en effet qu'on a persécuté les prophètes qui vous ont précédés."

- Voilà ce que nous promet le Christ : c'est la "JOIE SPIRITUELLE" appelée également la paix intérieure. La sérénité que je ressens au fond de mon cœur lorsque je vis en harmonie avec l'amour de DIEU.


Pour aller plus loin... petit texte à méditer

" Me réveiller chaque matin avec un sourire qui éclaire mon visage
Vénérer le jour pour toutes les occasions qu’il offre
Aborder le travail avec un esprit sain
Toujours me souvenir, même en faisant de petites choses
De l’objectif ultime que je veux atteindre.
Rencontrer des hommes et des femmes avec le sourire aux lèvres
Et de l’amour dans le cœur.
Etre aimable, gentil et courtois tout au long des heures.
Aborder la nuit avec la joie qui vient du travail bien fait,
Voilà comment je souhaite passer sagement mes jours. "


Thomas Dekker.

10:32 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans Prières. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, catholique, spiritualite, spiritualite de la liberation |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

INUTILES ?

09:47 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CRITIQUE SOCIALE. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite, catholique |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |