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05/11/2006

La liberté dans la foi.


une nouveauté « qui vaut le détour »

 La liberté dans la foi : Le temps est venu, pour tous les croyants et croyantes, de vivre ce bonheur et d’assumer cette responsabilité, voilà le titre du dernier volume de Jean-Paul Lefebvre, un des co-fondateurs du Réseau Culture et Foi.

La nouveauté tient au fait que ce livre, publié sur internet en trois formats (html, word et pdf), devient accessible à toute personne qui désire en faire la lecture ou même l’imprimer pour le distribuer ou le travailler en équipes...   En voici l’adresse internet : www.lalibertedanslafoi.org.  Allez-y jeter un coup d’œil, vous ne le regretterez pas.

Jean-Paul Lefebvre est un homme de foi, un homme d’Église. Il a mal à l’âme en voyant les sentiers tortueux qu’elle emprunte ces derniers temps.  La centralisation à outrance, l’émasculation des Églises locales et des conférences épiscopales, les énoncés inopportuns sur la moralité conjugale et plusieurs autres sujets sont traités avec beaucoup d’amour pour son Église et beaucoup de peine parce qu’il la voit dépérir.

À ses réactions personnelles, Jean-Paul Lefebvre ajoute des commentaires et confidences  de personnes bien au fait de la vie ecclésiale tels l’évêque brésilien dom Pedro Casaldáliga, Ivone Gebara, théologienne du Brésil, tels ses bons amis au Québec: Mgr Valois, évêque de St-Jérôme, Jacques Grand’Maison, théologien et sociologue, le curé Gabriel Gingras, Rémi Parent, théologien, Roland Leclerc, communicateur très populaire du Jour du Seigneur, les théologiennes Lise Baroni et Marie Gratton, Léo Dorais... Tous ces témoignages, parfois très émouvants, offrent beaucoup à notre réflexion…

Nous vous invitons cordialement à lire ces pages, à les faire connaître autour de vous…

Jean Trudeau

19:15 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans COMBAT SPIRITUEL. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

Accepter de donner sans recevoir.

« Jésus était entré chez un chef des pharisiens pour y prendre son repas ». Pour le remercier de son hospitalité, Jésus lui apprend à aller plus loin dans la vérité des relations sociales, à entrer véritablement dans les relations fraternelles. Profitons de la leçon nous aussi…

Inviter Jésus à sa table peut en effet ne pas être désintéressé. Il y a beaucoup à y gagner. On gagne d’abord en considération car celui qui reçoit quelqu’un d’important doit considérer qu’il est lui-même important. A cette occasion, il faut aussi donner à Jésus la meilleure place, il faut donc le placer à côté de son hôte. Voilà une façon d’obliger Jésus à être à côté de soi. Et bien d’autres choses encore que les conventions sociales demandent et qui nous arrangent.

Jésus ne dénonce pas ces habitudes, il nous invite à en prendre de nouvelles. Il le fait en donnant une béatitude, c'est-à-dire en décrivant une situation paradoxale, désagréable ou insupportable aux yeux du monde, mais qu’il déclare heureuse, réjouissante, parce qu’elle assure le vrai bonheur.

Ainsi, nous dit-il, « n'invite pas tes amis, ni tes frères, ni tes parents, ni de riches voisins ; sinon, eux aussi t'inviteraient en retour ». C'est-à-dire, les conventions sociales sont telles, qu’on finit par ne plus être capable de savoir si l’invitation veut honorer quelqu’un ou flatter celui qui invite. En vérité, notre désir d’avoir, notre désir de reconnaissance sont tels qu’il nous est impossible de formuler une invitation vraiment gratuitement. Cela vaut d’ailleurs pour tout ce que nous entreprenons. Quand nous décidons d’agir de telle manière que Dieu sois content de nous, nous le faisons souvent pour nous, pour la joie d’être bien vu du Seigneur.

Le meilleur moyen de dépasser cette difficulté, Jésus nous le donne : nous mettre volontairement en situation de totale gratuité. Par exemple, inviter à dîner quelqu’un qui ne pourra pas nous le rendre. Alors, nous dit Jésus, « tu seras heureux ». C’est une porte d’entrée dans le Royaume.

En effet, en nous occupant des petits et faibles, nous plaisons nécessairement à Dieu car il se soucie d’abord de ces frères-là. Alors, Dieu, qui ne se laisse jamais vaincre en générosité, contracte envers nous une dette de reconnaissance. Et nous serons heureux, car la récompense qu’il accorde, c’est sa vie donnée en partage. En outre, agir de la sorte nous prémunit contre les séductions de la vie sociale en nous maintenant dans la justice, dans la vérité de nos relations, c'est-à-dire comme prenant leur source en Dieu.

Enfin, ces comportements ouvrent notre cœur. Bientôt en effet notre regard pour ces frères estropiés et boiteux change, et nous découvrons à quel point nous leur ressemblons. Nous réalisons que nous sommes l’un d’entre eux. Leur bonheur d’être ainsi comblé gratuitement nous attire. Car nous cherchons de tout notre cœur la grâce d’être invité gratuitement à un banquet où on n’exige rien de nous sinon d’être là ; où on n’attend rien de nous, sinon d’accueillir le don qui nous est fait.

Voilà le chemin que Jésus nous ouvre. Comme il faut plus d’humilité pour accepter de l’aide que pour en donner, commençons bien vite à suivre la recommandation de Jésus. Nous entrerons alors peu à peu dans l’esprit d’enfance. Nous connaîtrons la joie qu’il y a à donner et à recevoir sans rien attendre en retour. Nous découvrirons la gratuité de l’amour. Nous connaîtrons enfin ce que notre Père des Cieux appelle être heureux avec lui et en lui.


Frère Dominique

18:47 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

L'avortement cette blessure cachée.

L'avortement, tout le monde en convient, est un échec ; il s'oppose au développement d'un être humain autonome déjà en gestation. Personne ne demande ou ne pratique un avortement de gaieté de coeur. L'embryon n'est pas un appendice du corps de la femme qui le porte; il est autre. Enlever une tumeur, extraire une dent ou amputer d'un membre n'est pas une opération du même ordre que l'avortement. Quelles que soient les conceptions morales et religieuses, il y a un large consensus sur ce point : l'avortement fait obstacle au développement d'une vie autonome.

Par respect de la vie, il convient donc de mener à tout prix une politique globale qui empêche qu'on arrive à des situations où l'avortement apparaît comme la seule issue possible. La société, en effet, ne peut se résoudre à récuser l'appel de la vie qui la traverse et vient d'au-delà d'elle même.

Le problème est celui d'une responsabilité collective. Il ne concerne pas uniquement l'homme et la femme qui ont conçu un enfant sans l'avoir désiré. Ceux-ci n'ont pas un droit de vie et de mort sur l'enfant selon qu'ils le désirent ou non. Un enfant conçu non désiré par les parents peut et doit être désiré par la société; celle-ci, par une politique d'aide vigoureuse aux parents en difficulté, doit suppléer à leur manque de désir d'enfant et leur assurer les conditions pour que l'enfant conçu puisse être accueilli.

La prise en compte de l'exigence du respect de la vie par les parents et par la société tout entière implique un certain nombre de mesures : l'édification de centres d'accueil et d'aide aux personnes connaissant une grossesse non désirée ; une information sur les techniques contraceptives pour les couples et surtout pour les jeunes qui éprouvent leurs premiers émois ; une aide et une reconnaissance sociale des mamans célibataires ; une facilitation des procédures d'adoption, une politique d'aide à la famille de telle sorte que les foyers disposent des conditions matérielles pour accueillir une grossesse ; un aménagement global de la société de telle sorte que le rythme de travail et la recherche du bien-être ne deviennent pas une entrave au désir et à l'accueil d'enfants.

L'idée de cet article m'est venue à la suite d'une rencontre éducative avec une jeune fille paroxystiquement angoissée à la perspective inéluctable d'avorter du foetus qu'elle porte en elle car, le garçon qui prétendait l'aimer est parti lorsqu'il a appris qu'elle était enceinte. Cette jeune fille risque de rester meurtrie toute sa vie si des personnes compétentes et aimantes ne la suivent pas jusqu'au bout de cette tragédie. J'ai décidé de l'accompagner aussi longtemps que faire se peut sur ce chemin rocailleux. Nos jeunes ont des relations sexuelles de plus en plus précoces et il faudrait que les adultes révèlent le mystère sublime de l'acte d'amour qui est communion des corps et non, une simple recherche de plaisir sans signification. Il nous faut redonner à l'Amour le sens mystique et merveilleux qu'il porte en sa quintessence. C'est une écologie quotidienne que nous devons mettre en place afin que chacun reconsidère la Vie comme un art avec l'esthétique que cela comporte dans chaque geste effectué avec une tendresse profonde qui révèle toute la symbolique de l'existence. Cette jeune fille n'a que treize ans et c'est à nous de lui faire comprendre que l'acte demandé de se faire avorter n'est nullement sa mort définitive dans cette société qui devrait agir politiquement et humainement afin que de telles histoires aux larmes de sang, ne se produisent plus.

Puissions-nous aider nos jeunes à aimer la vie et ses subtils parfums afin qu'ils habitent harmonieusement leur propre corps et ne le l'évalue point tel un gadget sans limites. Devenons des combattants de la Vie; elle est si belle à contempler chaque matin quand le soleil se lève sur le jour éveillé. Oui, la Vie est une mirifique aventure et la liberté est un projet de chaque instant à construire pour devenir acteur de son destin et non esclave d'une existence qui ne signifie plus rien. Les adultes doivent être les passeurs qui permettent à chaque individu de mesurer sa propre liberté en vue de ne pas être constamment sous la tutelle de sentiments aliénants. Le bonheur des autres est aussi notre bonheur sans cela, la vie n'aurait aucune saveur.
 

Bruno LEROY.

18:38 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite, politique |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

04/11/2006

Tristesse, gaieté…

Tristesse, gaieté…
Maurice Bellet


La longue veille 1934-2002 (Desclée de Brouwer, 2002) est un beau livre. Cette autobiographie de Maurice Bellet fait retour sur des moments-clefs de sa vie, elle retrace le questionnement, le parcours qui ont vu surgir ses principales œuvres. En voici trois petites pages (p. 278-280). Elles sont un exemple de cette lucidité, de cette sincérité, de cet abandon à l’essentiel qui sont réconfort dans nos propres détresses…

 

Au moment même où je témoigne, à ma façon, de l'espérance, voilà que je suis repris par le trouble et la difficulté de vivre, jusqu'à l'amertume, jusqu'à retrouver en moi le goût de cette tristesse que je dénonce comme le mal, la substance du malheur.

 

Je reviens des terres froides. Il y a, dans cette vie mienne qui s'en va vers son terme, des zones de glace et de nuit, C'est ainsi. Vivre avec. Et je suis bien tenté de croire qu'il en est ainsi dans beaucoup de vies, sinon dans toutes; à moins d'aveuglement: et je sais, d'expérience, que l'inconscience peut aller très loin, y compris chez des analystes et des analysés.

 

Vivre avec. Vivre avec ce qu'on a fait ou subi, le mal dont on a blessé autrui. Il court, il suit sa logique à lui, indifférente aux repentances et aux bonnes intentions. L'odeur qui vient de par là, jusque dans les terres habitées et fertiles, est une odeur de crime et de folie.

 

II m'est arrivé, je ne dirai pas de me sentir proche, non, mais de croire que je comprenais – un peu – Adolf Hitler. Cet homme-là, c'est la tristesse même, la grande, l'abyssale, celle qui, à l'aurore de la création, s'enfonce du côté du refus. Premières lignes de l'Évangile de Jean : vie et mort, lumière et ténèbre, le logos, la parole de vie et lumière naît parmi nous – et nous avons vu sa gloire.

 

Le cœur  de tout, cette affaire-là.

 

Et nul n’est prémuni contre l'invasion de la ténèbre.

 

Aux approches de Noël – lumière et joie au cœur de l'hiver –, voici que la nuit s'épaissit, jusqu'aux pensées extrêmes. Cette tentation-là, même les plus grands l'ont connue, même Lui, je pense, au jardin où il veille, pendant que ses amis dorment, écrasés de tristesse.

 

A quoi bon, à quoi bon? Pourquoi ne pas déposer les armes, plutôt que se battre à l'infini contre l'irréparable?

 

Le dernier mot serait-il à ce Sans-Visage, qui peut prendre toute l'apparente douceur de Thanatos, « dormir, rêver peut-être» – non, que le rêve lui-même s'éloigne, dans le grand Froid où se sont consumés tous nos désirs.

 

Pourquoi, pourquoi? Parce que l'amour tant rêvé, celui qui passe tous les amours et les nourrit, la bienheureuse jubilation des humains créés et sauvés, l'amour s'est défait dans la nuit.

 

A certaines heures, il ne reste que cette demande si humble, écrite 
par une main amie sur une toute petite feuille glissée dans un «Nouveau Testament» :

 

« Moi je ne peux pas. 
Ce que tu veux que je sois, donne-le moi. »

 

Mais ma foi – oui, j'emploie ce mot effrayant –, ma foi, c'est qu'il y a toujours un chemin, même pour l'homme d'en bas.

 

Et que c'est cela le cœur de l'heureuse annonce, toujours neuve – ce qui, en grec, se dit Évangile.

 

 

 

Que disparaisse l'amertume! Qu'elle se dissolve, qu'elle s'en aille en fumée poussée par le vent !

 

J'ai quasiment choqué, l'autre jour, les gens qui viennent m'entendre à l'Arbre dans le sous-sol de la gare Montparnasse en leur disant que le fond de l'Évangile était : gaieté. Joie, me dit-on, à la rigueur. Quoique, comme dirait Devos! Joie du moins est assez noble. Mais gaieté! Cette légèreté, ce laisser vivre. Ne dit-on pas que le Christ n'a jamais ri ? (qu'est-ce qu'on en sait ?)

Et moi, je dis : gaieté; cette bonne lumière de la bonne humeur et de la bonne entente, l'agapè de tous les jours, le quotidien de la tendresse divine. Alors que, par ma faute et celle d'autrui, nous buvons tristement la coupe d'amertume.

Je choisis la gaieté, celle-là qui vient justement d'après l'inondation du mal – colombe d'après le déluge – et qui est incroyablement sérieuse. Elle est le sérieux même de la vie, quand la vie surgit d'entre les morts.

 

C'est la façon humble, quotidienne, servante de participer à cette immense Kara, la joie du Christ, dont il témoigne à l'entrée du Supplice.

 

Gaieté industrieuse et patiente; elle suppose immédiatement qu'on renonce à toute revendication, tout règlement de comptes, tout reproche, tout jugement. Elle est le don même, qui ne réclame rien. Elle passe par-dessus la loi de l'échange, do ut des. Elle donne, elle ne mesure pas.

 

Je choisis la gaieté. N'y voyez pas la légèreté de l'inconscience. Si la gaieté plane au-dessus de mes misères, c'est à la façon dont le grand Oiseau, l'Esprit, planait au-dessus des eaux, dans l'imminence du chaos. C'est un choix de combat : préférer la lumière à la ténèbre.

 

Que soit bénie la voix, la voix humaine, où quelque chose s'entend de la délicieuse bonté qui vient à nous de par-delà le mur de l'invisible. Car ce n'est pas moins. Et nommer l'invisible, ce n'est évidemment pas l'attraper et crisper la main dessus, fût-ce par quelque artifice du religieux. C'est au contraire se dessaisir. La douce voix humaine, où coule la divine douceur, elle donne, il n'y a rien à prendre, il n'y a même pas à demander, sinon pour que vienne au jour, mais sans réclamation, sans âpreté, le grand désir, la grande faim humaine, la faim d'amour.

 

 

21:58 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans Ces petits bouts de Vie. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

SAINT PHILIPPE NÉRI.

le saint de la joie - fêté le 26 mai

La sainteté étonnante de Philippe Neri, ce prêtre italien décédé en 1595, lui a valu de la part de Goethe le titre de " Saint humoristique ". Or ce saint de la joie a vécu à une époque des plus sombres de l’Histoire de l’Église. En effet, il a vécu non seulement durant le terrible schisme qui a engendré en peu de temps au XVIe siècle le protestantisme luthérien et toutes sortes d’autres " réformes " qui ont divisé aujourd’hui les chrétiens issus du catholicisme en plus de 30,000 Églises différentes. Non seulement cela, mais il a aussi vécu au temps la réforme de l’Église catholique qui impose une stricte discipline en mettant en place le saint-office et l’Index des livres proscrits, en resserrant de plus la sévérité de l’Inquisition. Or voilà donc que surgit grâce à l’Esprit ce saint de la joie, des excentricités, des tours pendables et surtout de la foi profonde. Saint Philippe Neri jaillit comme une lumière dans la nuit. Il y a aussi au XVIe siècle beaucoup d’autres saints merveilleux comme Thomas More, autre saint de l’humour, et Ignace de Loyola, Thérèse d'Avila et Jean de la Croix, François Xavier et François de Borgia et je ne sais trop combien d’autres.

 

Saint Philippe Neri, lui, est un simple prêtre séculier, originaire de Florence, qui vit durant de longues années presque sans bouger en plein coeur de Rome. Rien de si fantastique si ce n’est qu’il convertit des milliers de gens. Si bien qu’on décerne bientôt à Philippe le titre de " Réformateur de Rome ". L’illustre Henri Bremond en rajoute : " Philippe était l’un des grands créateurs de la contre-réforme, peut-être le plus grand de tous, aucun autre n’ayant sans doute travaillé avec autant de succès à modifier le visage de la Ville Éternelle en une époque totalement désespérée ". Cela dérange ses contemporains (les saints dérangent et irritent bien des gens) au point que saint Philippe est jalousé, calomnié et très souvent menacé de diverses condamnations, même par des papes. Mais il ne se décourage jamais tant son amour pour Dieu est immense. Voilà un exemple pour tous ceux que " l'Église fait souffrir " comme on dit souvent. Oui, il arrive trop souvent que ce que l'on appelle " l'Église " nous fasse souffrir. Heureusement les saints persécutés savent demeurer fidèles à l’Église.

 

Philippe, lui, a si bien su faire la part des choses que Dieu s'en est même servi, sans même qu'il ne s'en aperçoive vraiment, pour fonder une association de prêtres qui existe toujours et qui demeure l'une des plus importantes de l'Église: les Oratoriens. Ces prêtres oratoriens sont souvent très remarquables. Pensons au cardinal Newman dans l'Angleterre du XIXe siècle ou aux Pères Louis Bouyer et François Houang en France au XXe siècle, tous trois oratoriens, tous trois d'éminents convertis soit de l'anglicanisme, du protestantisme ou du communisme athée.

 

Sans doute que la joie un peu folle de Philippe Neri l’a sauvé, même si l’on sait bien que c’est surtout son attachement total au Christ qui le rendait inébranlable. Ses frasques ou ses excentricités sont paraît-il innombrables. On peut en lire plusieurs dans biographie du Père Türk. Il va même jusqu’à tirer la barbe d’un garde suisse. Son humour parfois audacieux lui attire heureusement l'estime de beaucoup de jeunes curieux qui sont alors happés par la foi profonde qui se dégage de tout ce qu’il leur raconte comme aussi de ses conseils quand il demande bientôt à se confesser.Les conversions parmi eux sont très nombreuses et parfois retentissantes. En somme, Dieu utilise le tempérament très spécial de ce prêtre un peu trop original pour permettre à des milliers de gens de se laisser prendre par sa mystique et par cet amour si particulier qui l'habite. Cet amour étrange et puissant en arrive souvent à dégager une telle chaleur qu'il ne ressent plus le froid glacial des hivers romains. On s'étonne de le retrouver en oraison sur le toit du couvent en plein hiver. Conscients de ce phénomène, on cherche à être parfois invité à mettre la main sur son coeur et l'on est bouleversé non seulement par la chaleur presque brûlante de son corps mais aussi par les battements retentissants de son cœur. Son amour pour Dieu et pour les âmes est presque sans limites. Difficile à croire au XXIe siècle, et pourtant les témoins importants sont très nombreux. Ce phénomène permet aux témoins de prendre vraiment conscience que notre Dieu est le Dieu de l’Amour.

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Son plus récent biographe, Paul Türks, oratorien allemand, a publié en 1986 un " Philippe Neri ou le feu de la joie " traduit en français et paru en 1995 chez Bayard/Centurion. Je ne saurais trop vous recommander ces 200 pages que je ne regrette pas d'avoir lues tant l'auteur m’a fait comprendre que tout n'est pas perdu aux jours sombres de l'histoire de l'Église. Au contraire, c'est le temps aujourd’hui de se laisser saisir par l'Esprit, de rejeter la crainte et le désespoir pour faire confiance aveuglément à la force de Dieu. Dieu est présent et patient, même dans le noir. Il cherche ceux qui vont oser accepter de se consacrer comme Philippe Neri à " la réforme de l'Église et qui osent le faire aussi d'une manière trop peu classique pour être facilement comprise ". Il ose même faire ce qui se fait couramment aujourd’hui depuis une cinquantaine d’années : il osait en effet serrer dans ses bras le " hérétiques ", c’est-à-dire ses frères chrétiens séparés. Voilà une frasque inspirée de l’évangile. Mais on ne comprenait pas…

 

A l’exemple de Philippe Néri, disons-nous bien que si l'on est vraiment sincère et fidèle, il ne nous importe peu que l'on ne soit pas compris et que l'on soit même condamné par certaines personnes influentes. Sachons que notre Église est le Corps du Christ ressuscité. Comme Philippe Néri, il suffit de vivre et de persévérer dans l’amour malgré les chagrins et les peines terrifiantes comme celles que ce saint a endurées alors qu'il était menacé par l'Inquisition, menacé aussi par un important cardinal, même par deux papes, Paul IV et Pie V. Philippe ne lâche pas. Il s'attache sans cesse au Christ et à son Église.

 

Son action principale est et demeure la même : réunir les jeunes de tous les horizons pour les conduire au Christ. Il a le don de les faire méditer et prier, de les faire se déplacer tous ensemble dans Rome pour se réunir ici ou là, au vu et au su de tous. Il ose même leur donner la parole. Ses jeunes dans la vingtaine s’inspirent de la Bible et surtout des Évangiles pour adresser la parole à la foule. Cela ne peut qu'entraîner d'autres jeunes de 20 ou 30 ans qui sont surpris d’entendre ainsi des jeunes qui croient au point de témoigner. Touchés par ces jeunes convertis et surtout par ce saint surprenant, il se mettent à la recherche du Christ puis finissent par se convertir en cessant de se plier aux mœurs et à la décadence de la Rome de cette époque. Il deviennent vraiment, amoureux du Christ et de son Évangile eux aussi.

 

Mais surtout, il faut bien spécifier que la façon de saint Philippe Néri de parler est saisissante. D’abord, sa foi est brûlante. Ses messes sont si priantes, dit-on, que personne ne peut y assister sans être bouleversé. Il ne joue pas la comédie. Il est tout simplement " prêtre " et il l’est totalement. Tout chez lui est le fruit de sa vie intérieure, même ses frasques et ses blagues. Ses sermons n’ont rien de convenu et ne sont pas des déclarations recherchées. Il parle simplement et directement, sur un ton qui pénètre les cœurs. Avec une profonde conviction qui étonne tout le monde, il émeut. Car il n’a pas peur d’émouvoir et de développer la sensibilité spirituelle de ses auditeurs.

 

Né à Florence le 21 juillet 1515, ce jeune Florentin est déjà un joyeux blagueur qui mêle à ses jeux la prière intense. Il est rapidement envahi par l’Esprit Saint.On dirait peut-être aujourd’hui qu’il est très tôt un charismatique. Sa plus grande expérience spirituelle lui est d’ailleurs survenue le Jour de la Pentecôte. Et comme tous les saints, il a décidé que cette expérience serait au cœur de sa vie. C’est là qu’il puise et développe une charité bien concrète pour les pauvres et un zèle missionnaire dévorant. " Il lui arrive de parcourir les rues de Florence en interpellant les passants, les exhortant à la conversion. " Il rêve brièvement de se faire moine bénédictin au Mont-Cassin, mais un fois ordonné prêtre à Rome, Dieu en fait un apôtre foudroyant de bonté et de ferveur communicatives. Sa spiritualité est très particulière. " Il ne réprouve pas la mode immorale, la richesse excessive. Il n’interdit pas les excroissances exubérantes de la culture de son temps. Il fait confiance à l’amour de Dieu qui agit dans le cœur des hommes comme du feu ". Si bien que l’on considère Philippe Néri comme le deuxième Apôtre de Rome après saint Pierre!

 

L’expérience de Dieu vécue par Philippe Néri est un témoignage vivant de la présence agissante de l’Esprit dans ce monde corrompu de la Renaissance. C’est un expérience contagieuse qui s’étend : qui a vu et entendu Philippe prier et célébrer l’eucharistie a acquis une connaissance plus profonde que celle qu’aurait pu lui apprendre des tas de cours de théologie spirituelle. Saint Philippe Néri lui-même voyait dans son expérience pentecostale une expérience de l’amour de Dieu. Il disait parfois : " L’amour a fait de moi une seule plaie ". C’est qu’il considérait cette blessure et cette marque de l’amour comme sa véritable souffrance. Son disciple Tarugi a témoigné lors du procès de canonisation : " Son cœur bouillonne et émet des flammes et un tel incendie qu’il en a les passages du gosier brûlés comme par du vrai feu " (lettre du 29 janvier 1586). L’amour, en somme, consumait saint Philippe Néri.

 

Raymond Beaugrand-Champagne

21:11 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans MAÎTRES A PENSER ET A VIVRE. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

03/11/2006

Sa femme prie Jean-Paul II pour sa guérison : stupeur des médecins !

L’archevêque de Salerne révèle le cas lors de la messe de la Toussaint

ROME, Vendredi 3 novembre 2006 (ZENIT.org) – Très gravement malade, un jeune Italien aurait été guéri par l’intercession de Jean-Paul II : les médecins ne s’expliquent pas cette guérison immédiate et durable.

La guérison a été annoncée en Italie, à Salerne, par l’archevêque, Mgr Pierro, comme le rapporte le quotidien de la conférence épiscopale italienne, Avvenire.

« Je sens de mon devoir de vous dire que j’ai besoin de votre prière pour un événement qui pourrait toucher notre Eglise et qui concerne la cause de canonisation de Jean-Paul II », a déclaré l’archevêque de Salerne, Mgr Gerardo Pierro, à l’occasion de la célébration, en la cathédrale de Salerne, de la fête de la Toussaint, qui coïncidait aussi avec l’anniversaire de l’ordination sacerdotale de Jean-Paul II, le 1er novembre 1946 : il y a donc 60 ans.

La foule des grandes fêtes a accueilli ainsi la nouvelle de cette intervention prodigieuse attribuée à l’intercession de Jean-Paul II. L’évêque indiquait qu’un malade de Salerne hospitalisé aux « Hôpitaux réunis » a été guéri alors que sa femme venait de rêver de Jean-Paul II auquel elle s’était adressée dans sa prière.

Il s’agit d’un jeune de Salerne affecté d’une tumeur et guéri il y a un an et demi. Les métastases avaient déjà atteint tous les organes, le cancer se répandant vite étant donné la jeunesse du patient.

Sa femme a raconté avoir imploré avec ténacité l’intercession de Jean-Paul II, et avoir ensuite rêvé que le pape Wojtyla lui promettait son intervention. Le lendemain, au réveil, elle avait retrouvé son mari en bonne santé, libéré de cette terrible maladie à l’improviste, suscitant la grande stupeur des médecins.

En racontant ces faits, l’archevêque a voulu souligner le sérieux de la documentation médicale rassemblée attestant le diagnostic. La guérison s’est « prolongée dans le temps » et elle est confirmée « un an et demi après », et « de façon inexplicable ».

Le pape Jean-Paul II s’était rendu dans la ville de Campanie, au sud de Naples, en 1985 pour la conclusion d’un congrès sur le pape Grégoire VII, et en 1999 pour inaugurer le séminaire métropolitain.

L’ancien secrétaire de Jean-Paul II, le cardinal Stanislas Dziwisz, archevêque de Cracovie s’était récemment rendu à Salerne, à l’occasion de la fête du Saint Patron de la ville, saint Matthieu.

Ce serait la seconde guérison miraculeuse attestée comme due à l’intercession de Jean-Paul II, après la guérison, en France, d’une religieuse atteinte de la maladie de Parkinson et travaillant dans une maternité.

Rappelons qu’il existe un site Internet, instrument de communication des grâces reçues par l’intercession du pape Jean-Paul II, accessible également en français (http://www.vicariatusurbis.org/beatificazione), et une revue éditée par la postulation : « Totus Tuus ».

Le site publie dans de nombreuses langues cette « Prière pour obtenir des grâces par l’intercession du Serviteur de Dieu le pape Jean-Paul II » :

« O Sainte Trinité,
Nous Te rendons grâce pour avoir fait don à Ton Eglise
du Pape Jean-Paul II
et magnifié en lui la tendresse de Ta paternité,
la gloire de la croix du Christ
et la splendeur de l’Esprit d’Amour.
Par son abandon sans condition à Ta miséricorde infinie
et à l’intercession maternelle de Marie,
il nous a donné une image vivante de Jésus Bon Pasteur
et nous a indiqué la sainteté,
dimension sublime de la vie chrétienne ordinaire,
voie unique pour rejoindre la communion éternelle avec Toi.
Par son intercession, accorde-nous, selon Ta volonté,
la grâce que nous implorons,
animés du vif espoir qu’il soit élevé au plus tôt
aux honneurs des autels.
Amen ».
ZF06110301


21:58 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans MAÎTRES A PENSER ET A VIVRE. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

Réflexions personnelles...

 Être dépendant de Dieu, ces mots impliquent un renoncement délibéré de mon indépendance, et ma soumission à la seigneurie de Jésus-Christ.

Dieu peut me mettre trois cent soixante-cinq fois par an devant cette nécessité, mais il ne peut faire à ma place ce que j'ai à faire.
Il faut que la dure coque de mon égoïsme qui me sépare de Dieu se brise, pour que ma personnalité s'en échappe et vienne s'unir dans une communion parfaite avec Dieu lui-même.
Cela non pour réaliser mes propres idées, mais pour être fidèle à Jésus. Quand j'en suis là, tout devient clair. Bien peu d'entre nous connaissent vraiment la fidélité absolue à Christ : "A cause de moi" (Matt 5, v. 11) .C'est cette attitude-là qui fait le saint authentique.

Cet abandon est-il accompli ? Tout le reste n'est que pieuse fraude. Le seul point décisif est celui-ci : Est-ce que j'accepte de m'abandonner, d'être soumis sans réserve à Jésus-Christ, sans poser de conditions sur la manière dont mon esprit d'indépendance sera brisé ?
Dès lors se produit l'union surnaturelle avec Christ, et le Saint-Esprit m'en donne une claire confirmation : "J'ai été crucifié avec Christ".
 Pour être un véritable disciple, je dois en venir là : renoncer à tous mes droits, et devenir le reflet de Jésus-Christ. Sans cet abandon, ma sanctification ne peut pas commencer.

Il faut que Dieu puisse nous utiliser à son gré. Ce n'est pas à nous de décider ce que nous devons faire, c'est à Dieu seul.
Bruno LEROY.

21:09 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans MÉDITATIONS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

LA PENSÉE DU JOUR.

La pensée du jour
« Mieux vaut porter sa croix que la traîner.»
Proverbe breton

12:01 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LA PENSÉE DU JOUR. | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

Les "messes-spectacle" tuent l'intériorité des fidèles !

Nous, les catholiques, nous avons une fâcheuse tendance à "surcharger" nos eucharisties, notamment quand il s'agit de célébrations pour les jeunes. Oui, très souvent, chaque partie de la messe (la procession d'entrée, la demande de pardon, les lectures, la prière universelle…) fait l'objet d'une mise en scène extrêmement élaborée et extrêmement longue : sketchs, mimes, diapos, installation de panneaux de photos, lectures ou chants à plusieurs voix… tant et si bien que nos célébrations durent un temps fou.
La suite sur Chère Gospa, site d'une immense profondeur dans les thématiques analysées et les approches spirituelles.
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11:55 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

LES SILENCES DE DIEU.

Dieu vous a-t-il témoigné sa confiance en gardant le silence - ce silence qui a un sens si profond ? Les silences de Dieu sont ses réponses. Représentez-vous ces jours de silence absolu, dans la maison de Béthanie. Connaissez-vous actuellement, dans votre vie, quelque chose de semblable ? Dieu peut-il vous témoigner de cette manière-là sa confiance, ou réclamez-vous encore une réponse manifeste ?

Dieu vous accordera sans doute les bienfaits que vous réclamez, s'il vous semble impossible de vous en passer; mais son silence est la preuve qu'il veut vous faire parvenir à une plus merveilleuse connaissance de lui-même. Vous plaignez-vous à Dieu de ce que vous n'avez pas reçu de réponse ? Vous verrez Que Dieu vous a, par son silence, manifesté une plus grande confiance, parce qu'il a vu que vous étiez capable de supporter une révélation plus sublime.

Il ne voulait pas vous plonger dans le désespoir, mais vous rendre plus heureux. Si Dieu vous a répondu par le silence, louez-le, car il veut vous entraîner vers de plus hautes destinées. Le moment où il vous manifestera qu'il a entendu vos prières viendra ; c'est lui qui, dans sa souveraine sagesse le détermine. Pour lui, le temps ne compte pas. Vous vous dites peut-être : " J'ai demandé à Dieu du pain, et il m'a donné une pierre." Mais vous vous trompez, et aujourd'hui vous vous apercevez qu'il vous a donné le pain de vie.

Ce qui est merveilleux, lorsque Dieu se tait, c'est que ce silence est contagieux. Vous devenez vous-même pleinement calme et confiant: " Je sais que Dieu m'a entendu. " Son silence même le prouve. Aussi longtemps que vous pensez que Dieu doit vous bénir par une réponse à votre prière, il le fera; mais il ne vous accordera pas la grâce du silence. Si Jésus-Christ travaille à vous révéler le but véritable de la prière, qui est de glorifier son Père, il vous donnera le premier signe de son intimité: le silence.
Bruno LEROY.

11:54 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |