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25/01/2011

Pédagogie : Que faut-il changer à l'école ?

Par Fanny Stolpner

Les élèves de CP de l'école Arthur Rimbaud d'Andrézieux-Bouthéon dans la banlieue de Saint-Etienne sont scolarisés en "réseau réussite scolaire".  Copyright : Philippe Desmases/AFP Des personnalités politiques et universitaires ont appelé récemment à supprimer les notes à l’école primaire. La pédagogie est-elle l’une des sources de l’échec scolaire ? Faut-il s’inspirer des méthodes utilisées dans des établissements pour élèves en difficulté (Lire ici)?

 
Le 18 novembre 2010, vingt personnalités (Marcel Rufo, Michel Rocard, Daniel Pennac, François Dubet…) ont signé un « Appel à la suppression des notes à l’école primaire » (Voir ici).

Selon ce texte, « praticiens, enseignants, médecins, éducateurs, accompagnateurs bénévoles, ont démontré l’impact négatif que peuvent avoir les notes sur certains élèves dans la construction, la confiance et l’estime de soi ».

Sans souhaiter la suppression de l’évaluation des élèves, les auteurs regrettent que les notes génèrent des méthodes d’évaluation plus « quantitatives que qualitatives » et rappellent que « l’école élémentaire ne doit pas être le moment de la sélection et de la compétition ».

ÉLÈVES FAIBLES

Quelques semaines après cette tribune ont été publiés les résultats de l’enquête PISA 2009 (Programme international pour le suivi des acquis des élèves) (1), qui compare les compétences acquises par les élèves de 15 ans dans 75 pays.

Si la France (496 points) se situe dans la moyenne des pays de l’OCDE (500 points), une comparaison avec ses résultats de PISA 2000 révèle un creusement de l’écart entre élèves forts et faibles.

En lecture, la France compte 9,5 % d’élèves parmi les meilleurs en 2009, en augmentation d’1 % depuis 2000. Par contre, les plus faibles sont désormais 20 %, soit 5 % de plus qu’en 2000.

On retrouve cette hétérogénéité dans l’écart entre les résultats des élèves issus de l’immigration et les autres. Les immigrants de première génération ont des résultats autour de 420 en lecture (niveau de la Thaïlande), 448 pour ceux de seconde génération (niveau du Chili), contre 502 pour les « autochtones » (niveau de la Norvège) !

Les résultats montrent aussi que la France est un des pays où l’impact du milieu socio-économique sur la performance scolaire est le plus grand de l’OCDE. Mais impossible de connaître le rapport entre les résultats en lecture des élèves et le statut, favorisé ou défavorisé, de leur établissement. Seule à exercer un droit de retrait sur ce point, le France n’a pas fourni d’information sur les établissements.

Les sociologues Christian Baudelot et Roger Establet (2) voient dans ces résultats une conséquence de l’élitisme du système français, « qui favorise la sélection et laisse tomber ceux qui ne suivent pas » (www.letelegramme.com).

Dans les pays en tête du classement 2009 (Corée, Finlande, Japon), il y a peu d’écart entre les résultats des meilleurs élèves et ceux des plus faibles. Ces pays redoublent de moyens pour laisser le moins de monde à la traîne : beaucoup de soutien individualisé à l’élève, réduction ou suppres­sion du redoublement, importance de la formation des enseignants, etc.

Il s’agit, en somme, d’encourager la mixité scolaire et de considérer la progression personnelle de l’élève plutôt que de la comparer à celle du groupe.

C’est ce type d’approche pédagogique que revendique l’Appel de Bobigny. Un texte lancé en octobre 2010 et porté par le Réseau villes éducatrices, des collectivités locales, une cinquantaine d’organisations et associations (FSU, UNSA, CFDT, FCPE, UNL, Ligue de l’enseignement, etc.) et des mouvements pédagogiques.

Résultat de trois ans de travail, il formule 18 propo­sitions pour « modifier profondément l’École », notamment la suppression du redoublement, prône l’équité et souhaite une réforme de l’évaluation dans le secondaire. L’ambition affichée est de porter la question de l’éducation au cœur de l’élection présidentielle de 2012. 

1. Financée par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), l’enquête PISA compare tous les trois ans la performance des systè­mes scolaires internationaux. Elle mesure les compé­tences des élèves de 15 ans en lecture, mathémati­ques et sciences. Source : www.pisa.oecd.org

2. Auteurs de L’élitisme républicain – L’école française à l’épreuve des comparaisons internationales, Seuil 2009.


Source : Témoignage Chrétien.

11:37 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUES., LES BLOGS AMIS., PÉDAGOGIE. | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

23/01/2011

L'Amour est épanouissement constant de la Vie.

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La plupart de mes articles analysent souvent les possibilités pour l'être Humain de s'affirmer face aux autres.
Non, pour se mettre dans l'état d'une opposition systématique. Et encore moins pour céder à une certaine mode qui tente de résoudre tous vos problèmes existentiels en dix leçons.
Ces textes sont inspirés par le désir de rompre les chaînes qui nous empêchent d'Aimer.
En effet, je trouve que nous prenons souvent les problématiques à l'envers, notamment concernant le couple et la sexualité.
 
 
Tous les pédagogues s'entendent sur le principe même qu'il faut une éducation sexuelle pour nos Jeunes.
Je ne puis évidemment être qu'en plein accord avec ce projet. Mais, faut-il encore que nous n'enseignons pas cette matière comme étant pure fonctionnalité.
Car, les ados même très juvéniles connaissent soit par ouïe-dire, soit par expériences personnelles la mécanisation génitale.
Certaines personnes me diront, vous avez entièrement raison, parlons-leur davantage de la beauté intrinsèque de l'Amour.
 
 
La fusion de deux corps qui s'aiment est une oeuvre d'art de Dieu.
Oui, bien-sûr, leur dire que l'Amour vécu dans l'authenticité et la fidélité ne peut être que résonance des cymbales Divines.
Mais, avant de parvenir à ce point d'enseignement. Il faut se poser la question de savoir pourquoi tant de couples divorcent.
Pourquoi tant de Tendresses qui étaient vraies au départ finissent par s'envoler aux premiers vents de l'hiver ?
 
 
Tout simplement, si je puis m'exprimer ainsi, parce que la plupart des adultes manquent de confiance en eux.
Et c'est là, que j'affirme que notre approche anthropologique de la sexualité et surtout du couple est tronquée d'avance.
Ce qu'il faut apprendre et transmettre aux Jeunes, c'est la confiance en soi.
 
 
De là, tout coule de source vers les plus grands océans de l'existence.
Pourquoi ?
Lorsque nous aimons, nous devons donner ( dans le sens de Don ) une partie de nous-même.
 
 
Nous devons nous accueillir réciproquement pour mieux nous cueillir.
Or, nous ne pouvons offrir ce que nous ne possédons point.
Il faut travailler sur sa propre intériorité pour accepter l'autre en plénitude.
L'amour de soi conduit à l'amour d'autrui. Une mauvaise estime de soi génère invariablement des colères, disputes, incompréhensions ou silences pesants.
 
 
Il ne faut pas oublier que ce qui finit par nous gêner chez l'autre sont souvent nos propres défauts.
Je m'explique. Dans un couple, si un homme trouve que sa femme est nulle, ne comprend rien c'est en fait ce qu'il pense de lui-même et projette sur son épouse.
 
 
Attention, ces projections peuvent être perçues par le mari ou la femme comme des réalités indéniables.
Et petit à petit, le couple devient silencieux par manque de confiance et s'étiole.
Il existe des possibilités psychothérapeutiques pour sortir de ce gouffre.
Mais, n'eut-il point été préférable de se préoccuper de ces problèmes en amont. Avant, qu'ils n'apparaissent.
 
 
En fait, les couples qui divorcent sont la combinaison de deux individus immatures et manquant cruellement de confiance.
Et dire, qu'ils font la une et la gloire des revues poeple...!
Aimer, c'est vivre l'instant présent en relativisant son passé. C'est reconnaître que nos parents, aussi cruels soient-ils, n'ont pas d'emprise sur notre destin.
Bien-sûr, les manques affectifs sont toujours des blessures mais, guérissables.
 
 
Alors, ne serait-ce pas préférable d'élaborer une éducation de résilience où l'adolescent ( e ) trouverait pleine confiance en lui-même ?
Et donc, aux autres.
Mais, pour cela il leur faut des exemples d'adultes qui savent se donner sans se perdre dans le fusionnel.
Il faut des hommes et des femmes qui s'aiment tels qu'ils sont sans être narcissiques.
Sinon, comment leur dire l'importance de construire un couple. Et le risque d'aimer.
 
 
Aimer comporte un risque également. Celui d'édifier son Bonheur chaque jour avec l'imagination du cœur pour l'offrir à l'Aimé.
Ne croyez pas les prophètes de malheur qui disent que l'Amour est impossible et doit être d'abord vécu à l'essai. Ils parlent uniquement pour eux.
Et ne croyez pas les spiritualistes de fausses joies qui disent que l'Amour est sans risques.
 
 
L'Amour est combat pour accepter la différence de l'autre en vue d'une unicité.
L'Amour, c'est d'abord s'aimer sainement pour accorder entièrement sa personne à l'être choisi.
 
 
L'Amour est effectivement un choix. Le choix fondamental de vouloir bâtir son existence, son Bonheur avec la personne dont nous avons décidés de nous consacrer entièrement.
L'Amour est le contraire et même une lutte intraitable contre la mort. Les gens qui n'aiment pas sont comme mortes.
L'Amour est épanouissement constant de la Vie. L'Amour est nécessaire à notre survie sur Terre.
 
 
Sans ce combat essentiel, notre population aurait disparue depuis longtemps.
Sans Amour nous ne pouvons prétendre Aimer Dieu. Heureusement, Dieu nous Aime inconditionnellement. Mais, de grâce ne prétendons pas l'Aimer alors que nous ne savons pas même ce que signifie ce mot.
Comme, je vous le disais antérieurement. La certitude est que Dieu nous Aime.
 
 
Ce manque de confiance en Soi explique aussi la dé-spiritualisation et l'athéisme de notre société.
 
 
Le New-age semble bien adapté au vide intérieur, ce qui explique en partie son succès absolument dangereux pour le psychisme Humain. Il entretient certaines névroses, voire psychoses qui vont jusqu'à la déréalisation. Et surtout, la fragilité mentale.
 
 
Il nous faut dire tout cela aux Jeunes. Pour qu'ils ne se laissent pas piéger par les marchands de désespoir.
Et surtout, leur dire que si leurs Parents sont divorcés par manque de maturité dans leur couple.
 
 
Ce n'est pas une raison pour qu'ils le soient un jour. L'immaturité n'est pas héréditaire. Elle n'est pas atavique et n'altère aucunement les potentialités de ces ados à créer leur Vie en toute lucidité.
 
 
Je pense que nos programmes scolaires seraient plus riches humainement si nous parlions du couple sous l'angle de fondation sociale plutôt, que la description physiologique des mutations de leurs organes génitaux. Dont, franchement ils se fichent éperdument.
 
Bruno LEROY.

25/11/2010

INDISPENSABLE CROISSANCE SPIRITUELLE.

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Les qualités d'une personne mûre sont très étranges, car le mot " maturité " donne l'idée d'avoir de l'expérience, d'être âgé, vieux. Physiquement, il se peut que la personne soit vieille, mais spirituellement, c'est un enfant innocent. Sa maturité n'est pas qu'une expérience acquise à travers la vie. Dans ce cas, elle ne serait pas un enfant, dans ce cas, elle ne serait pas une présence ; elle serait une personne qui a de l'expérience - qui a des connaissances, mais qui n'est pas mûre.


La maturité n'a rien à voir avec les expériences de la vie. Elle a à voir avec notre voyage intérieur, avec notre expérience de ce qui est intérieur.
Plus on entre profondément en soi, plus on est mûr. Lorsqu'on a atteint le centre même de son être, on est parfaitement mûr. Mais à ce moment-là, la personne disparaît, seule la présence demeure ; le moi disparaît, seul le silence demeure ; le savoir disparaît, seule l'innocence demeure.
Pour moi, la maturité est un autre nom pour la réalisation. Vous êtes arrivé à l'accomplissement de votre potentiel. Il s'est actualisé. La graine a fait un long voyage et s'est épanouie.


La maturité a un parfum. Elle donne une immense beauté à l'individu.


La personne mûre ne devient rien d'autre qu'Amour. Son action est Amour, son inaction est Amour, sa vie est Amour, sa mort est Amour. Elle est simplement une fleur de l'Amour.
Nous avons des définitions de la maturité qui sont tout à fait infantiles.Par maturité on entend que nous ne sommes plus innocents, que nous avons mûri à travers les expériences de la vie, qu'on ne peut plus vous tromper facilement, qu'on ne peut plus nous exploiter ; que nous avons en nous quelque chose comme un roc solide - une protection, une sécurité. Cette définition est très ordinaire, très terre-à-terre.Mais ma façon de voir la maturité est totalement différente, diamétralement opposée à cette définition. La maturité ne fera pas de vous un roc ; elle vous rendra si vulnérable, si doux, si simple.
Êtes-vous prêts à subir les outrages de personnes qui se croient matures et ne sont qu'infantiles, puisque nous demandons aux gens désormais de se masquer pour paraître invincibles. Sommes-nous prêts à enlever tous ces masques qu'on nous impose, pour nous rapprocher de Dieu-Amour et progresser en maturité avec tous les risques que cela implique ?

  

 Oui, il est très difficile de devenir mature dans une société qui vous demande tout le contraire.Nous ne l'obtiendrons qu'en Dieu Seul sans nous préoccuper du jugement des autres. La puissance de la prière nous rendra mature selon la Volonté de Christ qui est notre pédagogue ultime vers une croissance spirituelle.


Bruno LEROY.

06/04/2007

Journée de la non-violence en milieu scolaire.

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14 avril 2007
Hommage à Joe Van Holsbeeck
  L'asbl Non-Violence à l'École rendra hommage à Joe Van Holsbeeck, décédé le 12 avril 2006. 
La commémoration aura lieu
le samedi 14 avril 2007 à 18h30, en l'église Saint Jean-Baptiste de Wavre, lors de la célébration eucharistique présidée par le doyen Éric Mattheeuws, en présence du père Guy Gilbert.
 
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14 avril 2007
Inauguration de la journée de la non-violence en milieu scolaire le samedi 14 avril à 20H30 par le Père Guy Gilbert.
 
Guy Gilbert s'exprime toujours avec cet espace de liberté de langage qui le caractérise. Ses mots issus des blessures béantes de la rue, ont la saveur des profondeurs. En effet, Guy est un intellectuel, voire un théologien sans le savoir ou sans le vouloir.
 

Ses approches des problématiques sociétales même si elles sont enrobées d'un certain humour sont toujours d'une grande rigueur analytique.
Cela peut surprendre chez ce prêtre que l'on qualifie souvent de rockeur des rues.
Et pourtant, rien n'est inaccessible chez lui. Rien non plus n'est facile. S'il est bien un domaine dans lequel Guy Gilbert ne transige pas c'est l'éducation inculquée avec laxisme. Chaque parent ou éducateur doit être en capacité de refus. Au risque de voir tomber sur sa pauvre tête les foudres injurieuses des adolescents en révolte.
L'adulte doit poser des repères afin que les jeunes ne se perdent point. Ces Ados dont on a tout accepté par peur du conflit.

Voyez les dégâts dont notre société refuse de comprendre les causes. Les violences sans nom provoquées par le malaise des jeunes qui ne savent plus pour quelles raisons obscures ils respirent dans ce monde qui les ignore allégrement.
Ils n'ont plus rien à perdre pas même la vie. Les adultes que nous sommes devenons chaque jour indifférents aux problèmes qui les habitent.

Guy Gilbert veut tracer de nouveau les balises qui nous ont fait grandir et que nous refusons de transmettre volontairement aux ados.
Volontairement, pas tout à fait, plutôt involontairement par lâcheté, par peur.
Oui, nos sociétés ont peur de leurs jeunes et surtout de leurs réactions. Aurions-nous oubliés que nous avons été enfants avant de prétendre tout savoir ?
Guy Gilbert est éducateur, certes mais également prêtre. Voilà, la source de sa Force. Cette Foi indicible dont transpire toute sa personne. C'est la preuve certaine que Dieu travaille aussi dans le coeur des plus petits.

Son secret, la prière celle qui donne ce souffle de liberté pour mieux s'épanouir.
Guy Gilbert, comme bon nombre de chrétiens, a trouvé depuis sa tendre enfance sens à son existence. Il se fait un devoir de dévoiler ce bonheur qui fomente aux tréfonds de son être.

En fait, ce que nous admirons chez lui, c'est ce que nous ne sommes pas capables de dire ou de faire.

Répandre l'Amour dans les moindres gestes quotidiens devient contagieux pour ceux et celles qui nous entourent et nous regardent vivre.

De plus, l'amour est inventif à l'infini et permet de trouver des solutions face à la misère humaine dont les jeunes sont les premières victimes.

Texte : Bruno Leroy, éducateur de rue et directeur du Service Educatif et Action Sociale Nord-Pas de Calais
Photographies : Christophe Dumortier

UNE CONFÉRENCE DE GUY GILBERT EST TOUJOURS UNE EXPÉRIENCE DE VIE UNIQUE.

De nombreuses personnalités du monde politique et religieux y seront présents :
Son Altesse Royale le Prince Laurent
Madame La ministre-présidente Marie Aréna
Madame la Ministre Catherine Fonck
Madame la Présidente Joëlle Milquet
Madame la Députée Françoise Bertiaux
Monsieur le Ministre Courard
Monsieur le Ministre André Antoine
Monsieur le Député-Bourgmestre Charles Michel
Monsieur le Commissaire Européen Louis Michel
Monsieur le Secrétaire d’État Jean-Michel Javaux
Monsieur le ministre André Flahaut
Monsieur le Président Didier Reynders
Monsieur le Député Willy Borsus
Monseigneur Van Cottem

 
16 avril 2007

Le 16 avril, JOURNÉE DE LA NON-VIOLENCE EN MILIEU SCOLAIRE DE LA COMMUNAUTÉ FRANÇAISE DE BELGIQUE

http://www.nonviolence.be/agenda.html

09:10 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans PÉDAGOGIE. | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite, social |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

02/04/2007

PÉDAGOGIE SELON DON BOSCO.

Accompagnateur L'éducateur, c'est un passeur de gué. Il accompagne le jeune sur le gué qui sépare la rive de l'enfance et celle de l'état adulte. Il est d'abord et avant tout un accompagnateur, un ami.
Père
 
Affection sensible On n'éduque pas par principe ou par programme, mais seulement par amour. "Que non seulement les garçons soient aimés, mais qu'ils se sachent aimés (...), qu'ils soient aimés en ce qui leur plaît, que l'on s'adapte à leurs goûts de jeunes garçons et qu'ils apprennent ainsi à découvrir l'amour en des choses qui naturellement ne leur plaisent guère."
Charité Confiance Familiarité Médiation.
Aimant Dieu aime sans condition. C'est pourquoi l'acte éducatif est acte d'amour: je t'aime comme tu es c'est-à-dire comme Dieu t'aime, et non comme je voudrais que tu sois. Dieu aime le premier. Il est fidèle à son alliance. C'est pourquoi l'éducateur fait toujours le premier pas pour rétablir la relation.
Charité
Appeler No future ? Il ne faut pas s'étonner si les jeunes hésitent entre la violence et l'ennui, quand le seul projet de société qu'on leur offre, c'est de s'armer contre les autres, d'écraser les plus faibles, ou de consommer un maximum ! Comment éduquer si l'on n'offre pas un futur: un métier pour se rendre utile à la société, un avenir dans l'au-delà ? Un père est celui qui ouvre un avenir, qui appelle à être. Pas d'éducation qui ne pense "vocation" et "provocation"...
Charité Citoyen Combat
Aptitude
(au bonheur)
Notre société condamne aux "plaisirs forcés". Aujourd'hui, on s'éclate comme des forcenés. Mais il n'y a pas d'aptitude au bonheur sans désir de vivre, pas de désir de vivre sans un sens àla vie, pas de sens à la vie sans joie. Et que serait une joie qui ne serait pas partagée par tous les autres... et par Dieu ?
Joie Nouvelle
Branché La vérité, I'éducateur la fait en grande partie en étant présent avec les jeunes, effectivement, sur leurs lieux de vie. La cour de récréation, les foyers, les salles de jeux, le stade représentent le lieu idéal pour se brancher. Il partage la vie et les intérêts des jeunes. Dans la mesure du possible, il aime ce que les jeunes aiment.
Pompe
 
Changer Je ne vous donne aucun conseil, mais je crois que vous feriez bien de changer d'idée. Une idée qui dure si longtemps finit par se faner comme une vieille salade. C'était peut-être une bonne idée, et pourtant il est l'heure d'en prendre une plus jeune même si elle n'est pas fameuse (Norge).
Convertir
Charité Don Bosco va jusqu'au bout: quand il parle d'affection, c'est à la charité qu'il pense: "Sans la charité, je ne suis rien..." L'éducateur selon Don Bosco est vraiment le relais, le témoin de l'amour de Dieu envers les petits. C'est pourquoi il aime d'un amour fraternel teinté de bonté, de douceur, d'amabilité, de souci du bien complet de l'enfant, y compris son bonheur en Dieu...
Appeler Affection
Combats Les jeunes d'aujourd'hui ne sont pas moins généreux qu'hier. Beaucoup répondent “présent" aux actions de solidarité qui leur sont proposées. Ils sont plus facilement attirés vers l'Eglise, lorsqu'ils la voient participer aux grands combats pour l'homme en cette fin de siècle.
Parole Appeler Citoyen
Comme Jésus Aimer chrétiennement, c'est aimer comme. Aimer comme Jésus, faire comme Jésus. Don Bosco rappelle très souvent dans ses écrits qu'il faut agir comme Jésus. Il a un sens profond de l'lncarnation. C'est important pour vérifier la vérité de nos attitudes et de nos élans religieux. Jésus est comme un principe de réalité. Les jeunes du Valdocco priaient beaucoup, mais cela n'avait rien d'une secte !
Charité Combat
Confiance "Sans affection, pas de confiance; sans confiance, pas d'éducation". L'éducateur qui a gagné la confiance du jeune pourra exercer son rôle éducatif.
Affection Accompagnateur
Conteur L'éducateur est un conteur. Il est quelqu'un qui raconte des histoires. Des histoires qui aident à vivre. Des histoires de résistance. Le conteur est un résistant et un espérant. Avec les histoires, I'éducateur n'impose pas: il propose. Mais ce sont des propositions fortes qui engagent la vie.
Appeler Espérant

Contemplatif Etre éducateur chrétien, c'est d'emblée considérer le jeune non pas comme un être inférieur sur lequel il faut se pencher de façon hautaine, mais comme un être totalement aimé de Dieu, appelé au même titre que moi à devenir pleinement son fils adoptif. Dans le moindre des enfants auxquels il a à faire, I'éducateur voit le visage du Christ. L'éducateur ne s'en tirera pas sans être quelque part... contemplatif !
Convertir
Convertir Eduquer, c'est toujours "se convertir", se tourner vers. Ce n'est pas tellement convertir les jeunes à nous, à notre foi, à nos valeurs... Ils n'ont pas à devenir nous. D'une certaine façon, nous allons sans doute davantage nous convertir à eux: à nous de voir ce qu'il y a en eux de vrai, de juste, de bon... "Deviens ce que tu es...". Toujours valoriser !
Identité Renforcement
 
Croyant Dieu croit en l'homme. Cet acte de foi de Dieu précède la foi de l'homme. Dieu est fidèle à son alliance: inconditionnellement, quoiqu'il en soit de la réponse de l'homme. Dans l'esprit salésien, I'acte éducatif est acte de foi: il s'agit de croire en la personne du jeune: je me fie à toi, tu es capable de grandir, de surmonter les difficultés; je te fais confiance.
Aimant Espérant
Dialogue Dialogue Don Bosco l'appelle "raison": c'est le caractère raisonnable de la communication entre le jeune et celui qui éduque. L'éducateur brutal dit: "Tu dois faire cela parce que c'est comme ça. Point final". L'éducateur selon Don Bosco rend raison, s'appuie sur les capacités de l'enfant de comprendre où se trouve son bien véritable. Il ne s'impose pas. C'est le bien et le vrai qui s'imposent...
Raison Conteur
 
Discernement Toute réalité humaine, culturelle, sociale... est porteuse de chances et de risques. Nous sommes souvent prompts à saisir les risques, nos peurs nous y aident. Mais l'éducateur ne s'y laisse point aller: il évalue les chances...
Renforcement Positif
Discipline Qu'on donne ample liberté de sauter, de courir et crier à coeur joie". La gymnastique, la musique, la déclamation, le théâtre, les sorties favorisent puissamment la discipline et la bonne santé, soit physique, soit morale.
Système
Erreur (Droit à l') L'enfant a droit à l'erreur. Il ne sera pas abaissé ou humilié par ses éducateurs; il ne sera donc pas démoralisé du fait des infractions commises. Loin de s'irriter des remarques qui pourront lui être faites. Il les considérera au contraire comme des avertissements amicaux et préventifs, et en viendra même à comprendre la nécessité de la sanction, si cette dernière doit être envisagée.
Confiance Punition
 
Espaces Quatre espaces à construire ensemble: Une maison qui accueille, une école qui prépare à la vie, une église qui évangélise, une cour de récréation.
Institution
Espérant L'éducation est espérance: j'espère en toi. Ensemble, nous allons construire un monde plus juste et plus fraternel. Don Bosco est convaincu qu'un être humain ne peut être réduit à ses actes: en aval de ceux-ci, il est toujours capable d'évolution, voire de conversion.
Aimant Croyant Contemplatif
Extraordinaire Penser et vivre dans un même mouvement le quotidien et l'extraordinaire. Associer et gérer des projets ordinaires et des projets en apparence utopiques. Quel que soit l'âge, on n'accepte souvent de vivre les premiers que si l'on sait qu'ils peuvent être à la source des seconds. Ainsi, Don Bosco a pu lancer les promenades d'automne. mobiliser les jeunes pour lutter contre le choléra, ou organiser la première expédition missionnaire en Argentine, parce qu'il y avait une vie ordinaire "porteuse" au Valdocco.
Appeler
Familiarité La familiarité produit l'affection, et c'est l'affection qui engendre la confiance. La méthode préventive forme des jeunes réfléchis auxquels l'éducateur peut à tout moment parler le langage du coeur.
Généalogie Don Bosco a une pensée "généalogique"; il interroge: "As-tu un père ? une mère ? de quelle région viens-tu ?" Il prend la peine d'écrire l'Histoire de l'Eglise, I'Histoire de l’Italie: tout homme est de quelque part, et prend sa place dans la succession des générations.
Histoire Père
Groupe Le Valdocco formait une "communauté éducative": un groupe de jeunes, avec une présence de qualité de quelques adultes. La montée de l'individualisme a des incidences sur le mode de regroupement des jeunes. Ce qui fonctionne aujourd'hui, c'est soit le petit groupe de 4-5, soit le grand groupe de plusieurs milliers. Dans le premier cas, la différence est escamotée. On adopte les mêmes références, aussi bien sur le plan vestimentaire que culturel. Dans les groupes très importants, on vibre à la grande chaleur fusionnelle de mille "Moi, Je" réunis. Dans les deux cas, on sort inchangé de l'expérience groupale. Le "Moi, Je" est conforté. Par contre, faire vivre un groupe de 15 à 30 adolescents pose des difficultés. Car il est alors inévitable d'affronter la différence de l'autre, de se partager des rôles, des responsabilités. On sort nécessairement différent de l'expérience de groupe.
Institution
Humanisme L'idéal humaniste de Don Bosco s'exprime à travers son idée du "citoyen honnête". C'est l'homme utile à la société. C'est en même temps le "bon chrétien", car Don Bosco est convaincu que la figure accomplie de l'homme, c'est le Christ.
Politique Combat Religion
Humour Humour est la contraction de humanisme et amour... L'humour, ce n'est pas la moquerie, la raillerie, faire de l'esprit, car alors, tu te sens encore supérieur à quelqu'un... Non. L'humour, c’est quand tu regardes les autres. Ies choses, les situations, mais surtout toi-même !, avec amour, c'est-à-dire en prenant de la distance et de la hauteur (ça ressemble déjà à la prière !). Tu t'impliques le premier, et tu ne te prends pas trop au sérieux, surtout si c'est sérieux... Je crois que pour cela, il faut que tu t'aimes assez toi-même, pour accepter que le changement commence par toi. Or, si tu changes, tu modifies déjà ta relation à l'autre: il est déjà différent...
Affection
Identité Chacun reçoit et forge son identité parce qu'il est identifié. C'est pourquoi la relation affective compte tellement. L'éducation se fait en groupe. Toutefois, il est bon que, au sein du groupe, chacun soit individualisé, reçoive une parole qui n'est faite que pour lui. Don Bosco glisse volontiers une courte "parole à l'oreille" de chacun.
Institution Un peu à la fois, Don Bosco élabore la formule de l'oratoire. Il crée un milieu éducatif. Tout projet pédagogique s'incarne dans une institution. L'oratoire, c'est une sorte de peau, une membrane poreuse, et qui doit le devenir de plus en plus à mesure que le jeune grandit. Elle est en même temps assez imperméable pour protéger de l'extérieur, et suffisamment perméable pour permettre une respiration, un échange avec l'extérieur. C'est une enveloppe qui protège des agressions excessives de l'extérieur. Don Bosco travaille avec des enfants blessés, trop sensibles au chaud et au froid... C'est une enveloppe sur laquelle s'inscrivent les significations existentielles les plus importantes du sujet: le sens de la foi, le sens de la vie, du travail, etc... C'est ainsi que, de ce qui est devenu nous-mêmes, nous disons que nous "I'avons dans la peau". Et quand nous défendons nos valeurs, nous "défendons notre peau". La peau ne doit pas devenir trop épaisse, sinon, elle empêche le jeune de respirer, Il faut qu'il reste en contact avec le monde extérieur, la société. Elle ne doit pas devenir si ténue, si mince, qu'il n'y a plus aucune protection contre les excitations extérieures, et qu'il n'y a plus d'inscription possible de sens sur cette peau.
Groupe
Joie C'est sur la joie que l'homme fonde le sens de sa vie. La joie est toujours liée à la sainteté: "Ici, nous faisons consister la sainteté à être toujours joyeux". Le climat de joie et de paix est une sorte de vérification permanente de la qualité de "sainteté", et de la qualité du fonctionnement de l'institution éducative. La joie n'est pas à confondre avec la jouissance de l'instant, avec la saturation fusionnelle, mais elle est le fruit d'un mouvement d'humanisation réussie.
Sainteté
 
Libérer Don Bosco ouvre les portes de la prison et emmène les jeunes, tandis que la société cherche à exclure, à enfermer tous ceux dont elle a peur. Et qu'elle n'aime pas. Et notre société a peur de sa jeunesse ! Elle cherche à se rassurer en punissant. Don Bosco aime et joue la confiance, voilà pourquoi il réussit là où l'Etat échoue.
Aimant Croyant Espérant
Marge Si l'éducation a quelque chance de grandir aujourd'hui, de se grandir, c'est lorsqu'elle s'adresse aux plus défavorisés. La chance d'une école, ce sont les "mauvais" élèves. La chance d'un couple, c'est l' enfant "difficile". La chance de l'Eglise, ce sont les jeunes qui ne l'aiment plus beaucoup... Ils empêchent de ronronner dans l'auto-satisfaction. Ils nous font (déc)ouvrir nos trésors de patience, d'ingéniosité, de créativité. Ils nous acculent à la contemplation, à la sainteté, à la nécessaire conversion.
Contemplatif Conversion
Médiation Le système préventif anticipe sur la notion actuelle de "pédagogie de la médiation". Il consiste en effet à introduire un médiateur entre l'enfant, I'adolescent et la société: un adulte qui le prépare à la vie dans le monde en le munissant d'une formation spirituelle et professionnelle adéquates. Cette médiation n'est pas d'ordre technique, ou intellectuelle; elle est surtout affective: la bonté, I'amorevoleza. C'est dans l'affection dont il se sait l'objet de la part de ce "médiateur" que l'adolescent reprendra courage, trouvera la force d'affronter un monde dur et peu accueillant et, peut-être, de rompre avec un passé douloureux. C'est grâce à lui qu'il pourra surmonter son insécurité, ses peurs, ses troubles.
Affection Père
Nouvelle (Bonne) Il faut que l'Evangile soit une bonne nouvelle. Il est donc important de prendre le temps de vérifier que le contenu du message que l'on souhaite transmettre aux jeunes constitue bien pour eux une bonne nouvelle. Si tel n'est pas le cas, mieux vaut se taire... méditer encore, approfondir: le temps n'est pas encore venu d'annoncer.
Aptitude Religion
Optimiste Don Bosco est un "expert en humanité": lucide, il connaît le coeur de l'homme, et il se méfie. Il sait à quel point le mal peut s'emparer de chacun, et défigurer l'image de Dieu. Mais plus encore, il a confiance dans la puissance de Dieu, qui peut tout sauver. C'est l'optimisme qui l'emporte, mais celui-ci n'est pas fondé sur la "bonté de la nature", comme chez Rousseau. Il repose sur la bonté de Dieu. La confiance qu'il fait aux jeunes n'est qu'un aspect de la confiance en Dieu qui peut changer les coeurs. C'est pourquoi l'éducateur s'obstine à affirmer le changement possible et refuse tout fatalisme.
Convertir Contemplatif
Paroles d'Evangile Les mots pour le dire... Il faut tenir compte de la façon dont les oreilles sont faites. Don Bosco s'adaptait à son auditoire. Il prenait les enfants à part pour leur faire le catéchisme. On peut dire Dieu sans utiliser "les mots de la tribu", sans obliger le jeune à entrer dans le jargon des initiés. L'éducateur chrétien peut aider à un authentique éveil de la foi en portant un regard chrétien sur ce qui l'entoure: le jeune, le monde, la culture, etc... C'est pourquoi le salésien aime la formule: évangéliser en éduquant.
Père Don Bosco est une figure de Père. Il voit les jeunes de l'oratoire comme ses fils. Il y a chez Don Bosco une radicale expérience de la filiation. Il est en cela très moderne, car tous les philosophes contemporains mettent l'accent sur le fait que devenir homme/femme c'est d'abord consentir à une filiation, se situer convenablement comme fils et comme filles devant une expérience de paternité et de maternité. Don Bosco renvoie toujours à un Dieu Père, et à la grâce qui nous est faite d'être des fils de Dieu. Le système salésien veut permettre au jeune de vivre une saine expérience de filiation face à la paternité divine. Cette filiation va être médiatisée par une expérience de "parentalité" symbolique éducative. Symbolique au sens fort: elle fait entrer dans l'ordre de la communication.
Généalogie Médiation
Politique Don Bosco ne voulait pas de militantisme politique. Mais il a une vision de la société et de l'homme qui rejoint la politique: il veut former d"'honnêtes" citoyens. Il souhaite une société où la qualité de la vie ne serait pas assurée par une législation contraignante, mais par un sens d'autrui assez fort, c'est à dire un niveau spirituel assez exigeant, une charité assez active, pour aménager entre tous l'entraide que requiert l'Evangile et procurer au plus démuni l'aide bienfaisante qu'exige son esprit.
Appeler Humanisme
Pompe Au Valdocco, les pagnottes étaient souvent très dures et sèches. C'est pourquoi il y avait toujours un attroupement autour de la pompe, où les enfants allaient ramollir leur pain. Quand un éducateur se plaignait que les enfants n'obéissaient plus, Don Bosco lui disait: "Va à la pompe": sois présent là où les jeunes se rassemblent, tu connaîtras leurs préoccupations, leurs centres d'intérêt, leurs désirs...
Branché
Positif L'éducateur salésien ne s'attarde pas à gémir sur son temps, mais il pense à ce qu'il peut changer pour que ça aille mieux.
Optimiste
Provocation “Guillaume, es-tu fier de toi ?" “Euh ... moi ?..." Don Bosco invite chaque jeune qu'il rencontre à être bien dans sa peau. Pour cela, il l'encourage à faire quelque chose de bien. Une saine et sainte provocation.
Appeler Combat
 
Punition Les jeunes oublient très difficilement les sanctions humiliantes. Celles-ci peuvent même les inciter à la vengeance. Loin de convaincre le jeune de cesser de commettre des actes délictueux, elles peuvent même le conduire à les répéter. La méthode préventive ne fait pas de l'éducateur un adversaire, mais un ami qui vient au devant de lui, vient le voir progresser et lui épargne toute forme d'humiliation. Bien souvent, en effet, les jeunes qui commettent des actes délictueux n'ont aucune vision claire des conséquences de leurs actes, et ils auraient pu les éviter si, pour reprendre une expression de Jean Bosco, "une bouche amie les avait prévenus à temps".
Accompagnateur
 
Raison Il faut confronter l'enfant au réel, à la loi. Qu'il la comprenne, afin de se l'approprier, de l'intérioriser. Introduire la raison dans le projet de l'enfant, c'est faire en sorte que ce projet soit ouvert et non fermé, solidaire et non isolé, collectif (ecclésial) et non intimiste.
Dialogue
Rebelle L'éducateur connaît le centre, mais il adopte le point de vue de celui qui est à la lisière de la société et de l'Eglise: le plus pauvre. L'éducateur conteste la société dans ce qu'elle a d'injuste, I'institution dans ce qu'elle a d'oppressant. Et quand il s'agit de défendre les jeunes et de faire valoir leur point de vue, il devient un résistant. Quand il s'agit de leur bien, il part au combat. L'éducateur dérange toujours un peu ce qui est trop confortablement "établi".
Conteur
Religion Puisque le but définitif de l'éducation chez Don Bosco est de tourner l'enfant vers Dieu et de l'engager sur le chemin qui le fera devenir enfant de Dieu, la religion tient une grande place dans la pédagogie salésienne. La religion est également un moyen puissant pour faire surgir l'homme, pour éduquer au bien. C'est pourquoi ie salésien aime la formule: éduquer en évangélisant. Il est donc très difficile d'appliquer intégralement le système préventif dans notre monde sécularisé. Des adaptations sont possibles, à condition de toujours donner une place importante au sens de la vie, à tout ce qui touche la vie morale, à l'élévation spirituelle. D’ailleurs, le jeune lui-même a un sens élevé de son avenir, il cherche à faire quelque chose de bien ...
Charité Humanisme Parole
Renforcement "C'est extrêmement simple, laissez aux jeunes l'entière responsabilité de faire ce qui leur est le plus sympathique. La question est de découvrir les germes de leus bonnes qualités et de faire tout ce qu'il faut pour les développer." "Chacun fait avec plaisir seulement ce qu'il sait pouvoir réussir."
Branché Pompe
Respect "Jésus-Christ n'a pas cassé le roseau déjà brisé, il n'a pas éteint la mèche qui fumait. Voilà notre modèle."
Optimisme
Responsabilité Les jeunes participent eux-mêmes à leur propre éducation. Don Bosco dit toujours à ses jeunes combien il a besoin d'eux. Et il n'hésite pas à confier le nouvel arrivé à un élève choisi parmi les plus anciens qu'il charge de veiller sur lui.
Sainteté Tout le monde n'est pas appelé à devenir Einstein, ou Président de la République, ou Platini. Mais tout le monde est appelé à la sainteté. Dieu offre sa sainteté à tous, et l'éducation consiste à aider le jeune à accueillir en soi ce don de Dieu.
Sanction Les sanctions sont données après explications et si possible échanges. Elles sont mesurées, mais sans faiblesse, en rapport avec la gravité des faits. Une fois réalisée, on "tourne" la page. Puis, I'éducateur et le jeune repartent "en hommes neufs''. Une bonne sanction a le sens de l'affection et du pardon.
Punition Raison
 
Savoir faire L'éducation relève davantage de l'art que de la science. En ce sens, c'est plus un "savoir-faire" qu'un "savoir". Don Bosco n'était pas un théoricien. Il formait ses éducateurs sur le terrain. Il a quand même pris la plume pour exposer ses idées !
Système Don Bosco a raison de parler de "système" éducatif à propos de sa pédagogie, car il établit un lien cohérent entre: d'une part, I'enfant, et d'autre part la méthode appliquée dans une institution appropriée. Il tient compte de trois variables essentielles chez l'enfant: la composante biologique (âge, fatigabilité); la composante psychologique (âge, personnalité, caractère); la composante sociologique pes origines sociales). Il est guidé par une idée, celle de prévention. Il choisit une méthode: la bonté. Il crée un milieu éducatif: le Valdocco.
Affection Institution
Urgent (Subito) Poussé par l'urgence de l'action, I'éducateur ne peut se permettre le luxe d'attendre les réformes, les plans, les programmes parfaits. Il travaille tout de suite, avec des moyens pauvres. Il interprète à sa façon le "Carpe Diem": privilégions le moment présent en saisissant l'occasion.
Vrai L'éducateur salésien est vrai dans son comportement et dans le discours face aux jeunes. Cela nécessite de se dévoiler, de se livrer en partie.

21:00 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans PÉDAGOGIE. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite, social |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

04/06/2006

PÉDAGOGIE DE JEAN-BAPTISTE DE LA SALLE.

Au Frère John Johnston,

Supérieur général des Frères des Écoles Chrétiennes, Patron spécial de tous les éducateurs de l'enfance et de la jeunesse

«Le grand Jubilé de l'Incarnation marquera pour les Frères des Écoles chrétiennes un double anniversaire. Au cours de ce mois de mai, sera fêté le centenaire de la canonisation de saint Jean-Baptiste de La Salle, le fondateur de votre Institut, de même que le cinquantenaire de sa proclamation, par mon prédécesseur le Pape Pie XII, comme Patron spécial de tous les éducateurs de l'enfance et de la jeunesse. Ce double événement me donne l'occasion de m'unir profondément à votre prière et à votre action de grâce, ainsi qu'à celles de tous les membres de votre famille religieuse et d'adresser à tous un cordial salut, notamment au moment où se réunit autour de vous le 43e chapitre général de votre Institut.

Un illustre pionnier de l'éducation populaire

Par son génie pédagogique, saint Jean-Baptiste de La Salle fut un illustre pionnier de l'éducation populaire des enfants et des jeunes. En véritable apôtre, il sut servir les enfants qui venaient dans ses écoles, s'attachant d'abord à former leurs maîtres. Une telle intuition reste fondamentale aujourd'hui, car elle souligne combien l'éducation suppose, d'une part, la transmission des valeurs humaines et chrétiennes, et, d'autre part, le témoignage d'adultes qui montrent aux jeunes ce qu'est une vie belle et équilibrée. L'éducation est donc plus qu'un métier, c'est une mission, qui consiste à aider chaque personne à reconnaître ce qu'elle a d'irremplaçable et d'unique, afin qu'elle grandisse et s'épanouisse. En proclamant votre fondateur Patron de tous les éducateurs de l'enfance et de la jeunesse, l'Église le propose comme modèle à imiter et comme exemple pour tous ceux qui ont une tâche éducative, les invitant à faire preuve d'inventivité, de patience et de dévouement, et à discerner les besoins des jeunes, répondant ainsi à leurs aspirations profondes.

La vision chrétienne d'éducateur de saint Jean-Baptiste

Il revient aux Frères de faire connaître la grandeur de l'apostolat et la vision chrétienne d'éducateur de saint Jean-Baptiste de La Salle, qui conservent toute leur actualité pour le monde d'aujourd'hui. Son charisme, nourri de la contemplation assidue de Dieu, Créateur et Sauveur, et vécu selon l'idéal religieux d'une existence consacrée au Seigneur dans une vie communautaire et fraternelle, montre qu'éduquer, enseigner et évangéliser forment un tout. L'éducation reste incomplète si elle ne conduit pas à l'apprentissage du respect de la vie et de la liberté, du service de la vérité et du désir du don de soi. En annonçant l'Évangile dans les écoles, ce qui est le but de votre apostolat, vous attachez à former chaque homme, à former l'homme intégral.

Auprès des enfants et de la jeunesse pauvres ou en difficulté

J'encourage donc tous les Frères dans leur mission d'éducation et d'évangélisation, notamment auprès des enfants et de la jeunesse pauvres ou en difficulté, leur montrant que chacun est infiniment précieux aux yeux de Dieu. Ils participent ainsi de manière insigne à la mission de l'Église. Je les exhorte à être de véritables fils de saint Jean-Baptiste de La Salle, se soutenant mutuellement dans la voie de la sainteté. En prenant leur part à l'«ouvrage de Dieu» et en vivant pleinement la dimension catéchétique de leur noble tâche, qu'ils relèvent toujours, dans les nombreux pays où ils sont présents, les défis présents et à venir, particulièrement en ces temps où, dans un monde en évolution, bien des repères de la vie morale disparaissent! Comme je vous le disais lors de votre dernier chapitre général, le 14 mai 1993, «soyez en toutes circonstances des maîtres, des témoins du Christ, des éducateurs chrétiens, par l'exemple et la parole»! Puissiez-vous, par cette double commémoration au coeur de l'année jubilaire, raviver la mission qui est la vôtre et appeler des jeunes à suivre l'idéal lassaient dans la vie religieuse!
En vous confiant à l'intercession de la Vierge Marie et de saint Jean-Baptiste de La Salle, ainsi que tous vos Frères, les Professeurs, les élèves de vos écoles et leur parents, les anciens élèves et la famille lasallienne, qui collaborent avec vous dans votre mission, j'accorde à tous de grand coeur la Bénédiction apostolique.»

Du Vatican, le 2 mai 2000
IOANNES PAULUS II


ZENIT (
15 mai 2000) - www.zenit.org/french. Droits réservés.

11:23 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans PÉDAGOGIE. | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |