19/11/2011
LA LIBERTÉ SPIRITUELLE.
La liberté spirituelle parfaite est une impossibilité absolue de mal choisir. Lorsque tout ce que nous désirons est vraiment bon, et que le choix que nous faisons non seulement tend vers le bien, mais l’atteint, nous sommes libres parce que nous faisons tout ce que nous voulons, et que chaque acte de notre volonté aboutit à une parfaite exécution.
La liberté ne consiste donc pas à établir une sorte d’équilibre entre nos bons et nos mauvais choix, mais à aimer et accepter ce qui est vraiment bon, à détester et à refuser ce qui est mauvais, de sorte que tout ce que nous faisons est bon et nous rend heureux, et que nous refusons, repoussons et ignorons tout ce qui pourrait nous conduire au malheur, aux illusions et aux peines. Seul l’homme qui a rejeté si complètement tout mal qu’il est incapable de le désirer est complètement libre. Dieu, en qui ne se trouve absolument aucune ombre ou possibilité de mal ou de péché, est infiniment libre. En fait, Il est la Liberté. Seule Sa volonté est indéfectible. Toute autre liberté peut se tromper et se détruire par un choix erroné. Toute véritable liberté est un don surnaturel de Dieu, une participation à Sa propre Liberté essentielle par l’amour qu’Il inspire à nos âmes, en les unissant à Lui d’abord par l’accord total, puis par l’union transformante des volontés.
L’autre liberté, la prétendue liberté de notre nature, c’est-à-dire l’indifférence à l’égard de choix bons ou mauvais, n’est qu’une disponibilité attendant d’être transformée par la grâce, la volonté et l’amour surnaturel de Dieu.
Tout bien, toute perfection, tout bonheur, se trouvent dans la volonté de Dieu infiniment bonne, parfaite et sainte. Et comme la véritable liberté n’est que la possibilité de désirer et de choisir, toujours, sans erreur, sans défaillance, ce qui est bon, la liberté ne se trouve que dans une union et une soumission parfaites à la volonté de Dieu. Si notre volonté suit la sienne, elle atteindra le même but, jouira de la même paix et sera remplie de même bonheur infini. Aussi la définition la plus simple de la liberté est-elle celle-ci : être libre, c’est faire la volonté de Dieu. Résister à Sa volonté, ce n’est pas être libre ; il n’y a pas de vraie liberté dans le péché.
Il existe certains avantages dans ce qui entoure le péché -dans les péchés de la chair il y a par exemple les plaisirs de la chair. Mais ce ne sont pas ces plaisirs qui sont mauvais. Ils sont bons, voulus par Dieu, et même lorsqu’on en jouit contre la volonté de Dieu, Il permet cependant cette jouissance. Mais bien que ces plaisirs, en eux-mêmes, soient bons, c’est la volonté qui les recherche dans des circonstances contraires à la volonté de Dieu qui devient mauvaise. Et comme cette direction de la volonté est mauvaise, elle n’atteint pas la fin qu’elle se propose. C’est pourquoi ne trouve-t-on finalement aucun bonheur dans le péché.
Imbéciles que nous sommes ! Nous avons fait, en réalité, ce que nous ne voulions pas faire ! Dieu nous a laissé le plaisir, parce que telle était Sa volonté : mais nous avons négligé le bonheur qu’Il nous destinait en plus du plaisir, ou peut-être le bonheur plus profond qu’Il voulait nous donner sans le plaisir, et qui le dépassait de beaucoup !
Nous avons mangé l’écorce et jeté l’orange. Nous avons gardé le papier qui n’était qu’un emballage, et nous avons jeté l’écrin, la bague et le diamant. Et maintenant que le plaisir -qui a toujours une fin- est terminé, nous n’avons pas le bonheur qui nous aurait enrichis pour toujours. Si nous avions pris (ou refusé) le plaisir comme Dieu le voulait pour notre bonheur, nous aurions encore ce plaisir en même temps que notre bonheur ; il ne nous quitterait pas et nous accompagnerait partout, dans la volonté de Dieu que nous aurions accomplie. Car un homme sain d’esprit ne peut jamais regretter sérieusement un acte fait consciemment, en union avec la volonté divine.
La liberté est donc un talent donné par Dieu, un instrument de travail, l’instrument qui nous permet de construire nos vies, notre bonheur. Ne sacrifions jamais notre véritable liberté, car y renoncer c’est renoncer à Dieu même. Ce qu’il faut sacrifier, c’est la fausse spontanéité du caprice, la pseudo- liberté du péché. Nous devons défendre notre liberté au prix même de notre vie, car c’est ce que nous avons le plus précieux. C’est elle qui fait de nous des personnes ressemblant à l’image divine. L’Église, société surnaturelle, a, comme principale mission, de préserver notre liberté spirituelle d’enfants de Dieu. Combien peu le comprennent !
Bruno LEROY.
17:27 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY. | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
23/10/2011
OFFRIR LES INSTANTS DE SA VIE.
Avec Christ dans l’aventure du travail ; avec Christ dans l’aventure de la douleur ; avec Christ dans l’aventure de la mort.
Chaque jour, dans mes fonctions d’éducateur de rue, je vois Christ me parler lorsque tu évoques tes blessures. Je vois Christ rire quand ton rire éclate comme le diamant sur ton visage meurtri. Je vois Christ pleurer quand tes parents ont fermé la porte de leurs coeurs. Je vois Christ bafoué, battu, massacré mais aussi, heureux de vivre quelques moments de paix. Je vois Christ trop souvent crucifié par la haine des hommes. Ou leur indifférence.
Alors, je me dis intérieurement que Dieu est partout au milieu des hommes et surtout, dans la rue là où le malheur, la pauvreté, la violence s’abattent comme des fatalités qu’elles ne sont pas. Oui, je me dis, Dieu est dans la rue et c’est bien ainsi. Le soir en rentrant chez moi, je prie en me souvenant des visages qui habitent encore ma conscience et je confie tout à Dieu. Il sait bien ce que tu vis et mieux que moi, puisqu’Il te suit jours et nuits dans les rues que tu arpentes avec ton désespoir.
Offre au Seigneur tous les instants de ta Vie !
12:34 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite, poesie | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
31/07/2011
LA RECONNAISSANCE DU BÉNÉVOLAT.
10:36 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY. | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
26/07/2011
LES YEUX DES AUTRES.
Vous entrez dans une pièce pleine de gens inconnus. Trente paires d’yeux se tournent vers vous ! J’ai une question : il n’y a maintenant qu’une seule personne dans cette pièce qui n’a jamais vu votre visage. Qui est-ce ? C’est vous ! Vous avez vu votre reflet. Vous avez vu votre photo. Mais à moins que vous louchiez sérieusement !?, vous ne pouvez pas retourner vos yeux pour voir votre propre visage. Même quand je me regarde dans un miroir, l’image est renversée.
Qui sait ? J’ai peut-être un look tout à fait contraire à ce que je pense. Cette idée est réconfortante. Peut-être que je ressemble à Tom Cruise, la vedette de cinéma, et que je ne le sais même pas !
Nous sommes souvent surpris face à un enregistrement vidéo en nous voyant ou en entendant notre voix dans un enregistrement audio. Nous bougeons ou notre voix a un ton qui est différent de ce que nous avons supposé. Les hommes des cavernes avaient la belle vie. A moins qu’ils ne se regardent dans un étang quand le soleil brille, ils n’avaient pas idée de ce à quoi ils ressemblaient. Ils s’imaginaient tous sans doute qu’ils ressemblaient à Conan le Barbare sous un beau soleil. Sauf .... sauf ceux qui étaient mariés. « Ug, tu sais que cette peau de tigre que tu portes ne va pas avec la couleur des plumes d’oiseaux dans tes cheveux. » Ou : « Crois-tu que tu peux courir plus vite qu’un ours blanc avec un ventre comme ça ? » La plupart d’entre nous imagine peut-être que les choses sont mieux ou pires qu’elles ne le sont. La réalité ne nous flatte pas. Pour certains, le monde est triste. Tout le monde et tout est contre eux et ils ne sont pas ce qu’ils devaient être. La dépression les nargue.
Comment voir les choses comme elles le sont en réalité ? Écoutons la voix du Saint Esprit, il parle par la Parole et il nous donne une perspective juste de notre vie. Réfléchissons à ce que notre époux(se) nous dit dans l’amour. Prenons ce que disent les gens qui nous critiquent, enlevons la poussière de la méchanceté et de la mauvaise volonté, et voyons s’il n’y a pas une graine de réalité dans ce qu’ils disent. Les gens qui nous aiment ont souvent peur de nous dire la vérité parce qu’ils ont peur de perdre notre amour. Une autre perspective que nous oublions souvent est la voix de bons amis. Si nous ne sommes pas ouverts à la voix d’un ami qui veut nous aider à grandir, la seule honnête voix que nous entendrons sera celle de notre ennemi. Et cette voix-là n’est pas tout à fait honnête parce qu’il ne dit pas la vérité avec amour. Qu’il nous flatte ou nous critique, son but est de nous faire du mal. Un ami est tout autre. " Mieux vaut une réprimande ouverte Qu’une amitié cachée.
Les blessures d’un ami prouvent sa fidélité, Mais les baisers d’un ennemi sont trompeurs. « (Prov. 27:5, 6) Les observations d’un ami ne sont peut être pas toujours correctes mais il me donne un autre point de vue. Un camarade comme cela se réjouit de nos succès et il pleure avec nous dans nos douleurs. Nous avons besoin de lui. Nous avons besoin d’un esprit ouvert qui écoute et considère ce que dit cet ami. Il y en a qui pleurent : » je n’ai pas d’amis proches« . Parfois les amis arrivent » comme ça ", mais en général nous devons avoir l’intention d’en chercher.
Puis nous devons investir le temps qu’il faut pour bâtir et approfondir nos amitiés. Un discours ouvert et franc arrive beaucoup plus souvent entre ceux qui ont pris le temps de se connaître. Quand je m’habille pour aller à la réunion et que je sors de ma chambre, ma femme ne regarde pas mon visage (après 24 ans de mariage elle le connaît bien, pour le meilleur et le pire). Non, elle regarde ce que je porte, surtout les couleurs. Il m’arrive de surprendre des gens normaux avec les couleurs que j’associe ou un look de rockeur. Nous avons tous besoin d’un autre point de vue dans la vie parce que le seul qui n’a jamais vu mon visage, c’est .... moi.
Bruno LEROY.
13:22 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
22/07/2011
AMOUR DE POÉSIE...
21:10 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LE REGARD DE BRUNO., MÉDITATIONS. | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
20/07/2011
Petit oiseau sorti du nid.
Comme un soleil d'été sur l'hiver qui sommeille,Les années ne font que passer,Dans ton cœur en éveil,Petit oiseau sorti du nid,Petit animal fragile,Tremblant de froid dans le regard des grands,Souvent trop grands pour être convaincants,Souvent trop hauts pour devenir vivants,Tous les salauds ne te reconnaissent pas,Ils voient en toi un pauvre petit clodo,Un fils du vent, un fils de crados,Ils passent au devant de toi,Sans même te regarder,On ne regarde pas ce qui vient déranger,Pauvre petit gars tu n'as pas de passé,L'avenir en toi te fait déjà gerber,Tous ces bourgeois ont des gueules à claquer,Tu n'as plus la force de les écraser,Bois ta vinasse, c'est ton seul pote fidèle,C'est dans son rubis que tu vois sa tendresse,Les hommes tu sais t'ont laissés tomber,Et les chrétiens que font-ils pour t'aimer,Il n'y a plus rien sur le trottoir gelé,Sinon l'ombre de ceux qui te jettent une pièce,Et partent dans le silence pour aller faire la fête,Oui, c'est Noël un gamin nous est né,Il voulait tant d'amour pour l'Humanité,Vois aujourd'hui ce qu'ils en ont fait,Ils rentrent chez eux pour embrasser leurs mômes,En se vantant de t'avoir fait l'aumône,Ils ignorent tous que c'est Toi Dieu en souffrance,Mais ils prient le soir pour que vienne la chance,Le désespoir, ils ne peuvent pas le voir,D'ailleurs ils évitent tes yeux miroirs.Bonnes fêtes mon ami, mon poivrot,Tes blessures cicatrisent à l'alcool,Je ne suis pas dupe ton cerveau s'envole,Loin des connards qui n'ont pas même compris,Que Dieu c'est Toi qui pleure dans la nuit.Et moi, je reste là et prie.Épris de Toi.Bruno LEROY.
22:17 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., POÉSIE DE L'INSTANT. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Espérer, ce n'est pas ignorer la mort, mais l'affronter pour vivre.
21:07 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
19/07/2011
LE REGARD DE L'ÉVANGILE.
Un chrétien ne peut accepter le conformisme ambiant. Sa spiritualité lui permet d'aller plus haut que toutes les superficialités du monde. Il est une instance permanente de conversion intérieure et de révolution par rapport à une société basée sur le profit au point d'en oublier l'Humain !
Oui, le chrétien doit être révolutionnaire tel un prophète en colère contre les désordres établis. Sa mission, sous le regard du Christ est de se mettre à Sa suite pour dénoncer toutes les perversités de ce siècle. Il doit parler, quand d'autres se taisent par lâcheté et doit agir lorsque ses frères baissent les bras par manque d'Espérance. Car l'Espérance est une Force révolutionnaire qui permet de changer la face de la terre sans jamais démissionner.
Puissions-nous être les révolutionnaires dont la Foi demeure la manne pour ne pas devenir les moutons sans conscience d'un troupeau qui se contente de vivoter sans réfléchir à sa propre vie !
Le chrétien est révolutionnaire car il espère toujours en un monde meilleur et sait qu'il adviendra par la puissance de l'Esprit. Je suis ce révolutionnaire qui ne suit jamais les moutons bêlants, car Dieu demande au chrétien de construire sa Vie selon son dessein et non selon la conformité bien pensante de notre société qui oublie parfois de penser...aux blessés qu'elle a construite en voulant les ignorer pour ne pas voir ses propres échecs.
Bruno LEROY.
10:58 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY., LE REGARD DE BRUNO. | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
JE TE RETROUVE.
10:57 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans Prières. | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
21/06/2011
NE PAS SE MOULER DANS LES EXCÈS DE CE SIÈCLE.
Nous ne pouvons écrire sans être habités par de multiples paysages. Nous choisissons cet univers qui se révèle dès que les mots se mettent en place. Que ce soient l’émerveillement ou la révolte, nous devons canaliser, orienter ces pensées qui submergent la conscience. Sont-ce des images chatoyantes au velours parfois rugueux que nous écrivons. Ou sont-ce des éclats de lumière qui éveillent les esprits apaisés. Toutes ces questions répondent à l’éthique du journaliste ou du poète. Comme pour la photographie, le journaliste à l’âme de poète, ne doit ni sous-exposer, ni sur-exposer, son sujet.
Mettre à sa juste place les événements qui nous parviennent tels des échos du monde. Ne pas faire résonner cet écho inlassablement. Sa musique ne serait que vacarme sans mélodies. Comment trouver cette distance nécessaire qui positionnera le sujet justement. Si vos paysages intérieurs demeurent ombragés par des problèmes personnels. Votre écriture aura le reflet de vos tourments. Si votre existence est perçue dans ses aspects solaires. Alors, votre écriture aura la saveur de l’Espérance tant attendue.
Mais, pourquoi est-elle attendue à ce point par nos contemporains ?
Sans masquer les dures réalités. L’éthique du journaliste est de fournir un espace de réflexion à ses lecteurs. Si le journaliste écrit brutalement ses impressions propres. La morale de l’histoire s’en trouve réduite. En effet, le journaliste est là pour suggérer et relater des faits et non livrer ses humeurs du moment. Les faits sont infaillibles et seul le lecteur en prendra possession.
Alors, le journaliste ou le poète n’aurait jamais droit à émettre son opinion ? L’opinion reflète ce que la pensée unique nous ordonne inconsciemment. Les convictions sont d’un autre mouvement puisqu’elles sont imprimées au tréfonds des paradigmes existentiels de l’écrivain. Écrire en exprimant l’authenticité de nos valeurs. C’est maintenir l’éthique journalistique à son plus haut niveau. Un thème qu’elle qu’en soit la substance ne saurait laisser le poète dans des froideurs caverneuses.
Il doit dire tout haut, si haut, ce que certains pensent ou vivent dans le silence. Il doit mettre de la réflexion et de la pensée dans ses textes. Voilà, le secret éthique du journaliste qui veut aider ceux qui le lisent à avancer.
Sinon, l’information devient déformation des événements évoqués. Non pas une désinformation volontaire mais, une relecture inconsciemment déformée par le lectorat. La raison en est simple. Le manque de clarté du journaliste assombrit la lecture de l’article. Le journaliste étant peu à l’aise avec sa propre éthique, il en vient à créer un climat confusionnel.
Et les pauvres gens avalent telles des couleuvres ses dires mensongers. Mais, qu’est-ce donc que cette morale dont doit s’armer l’écrivain. Rien d’autre qu’un positionnement limpide par rapport aux articles traités. Ce positionnement est le long travail, le dur labeur d’une intériorité longuement remise en questions pour en extraire les scories. Voilà, pourquoi je parlais antérieurement de journaliste-poète. Il est question de regard. Une façon de contempler et d’analyser les informations transmises. Un regard qui respire. Cela peut paraître étrange comme expression. Et pourtant, cette vision ouvre vers d’autres horizons possibles. Comme une longue, immense respiration. L’article ne clôt pas le débat au contraire, il l’ouvre vers une infinitude de réflexions. Le journaliste ouvre les portes de la conscience humaine.
La pensée se mire à la source de l’article. Dégustant l’eau cristalline qui découle de ses arguments. Prenons un exemple récent, Benoît XVI affirme que l’usage des préservatifs ne résoudra pas la problématique endémique du Sida. Est-ce bien ce qu’il a dit ou sont-ce des propos envoyés fragmentés par les Médias. Derrière cette polémique qui est gagnant. L’Église ou les journaux en mal de lecteurs. Pourquoi le discours du Pape a-t-il était volontairement coupé pour générer un contre-sens à quelques jours du sidaction ?
Voilà, un simple exemple d’une éthique journalistique et personnaliste. Se poser des questions avec un regard neuf de poète qui espère contre toutes espérances. Ne pas se mouler dans les excès de ce siècle. être de ce monde sans être du monde. Comprendre pourquoi l’humain a besoin de sensations fortes pour exister et ne pas y sombrer. L’éthique de l’écrivain est une incommensurable remise en questions de chaque jour.
Il est difficile dans ce monde opaque de laisser percer la lumière. Seul, le journaliste digne de ce nom le pourra. Il lui faudra remettre en cause pas mal d’acquis et de conceptions faciles. Les vérités qui se révèlent avec trop de fluidité sont souvent des mensonges travestis. Et puis, l’éthique personnelle pousse aussi à l’indignation, voire la révolte face aux injustices. Le silence est immoral.
La parole dite pour recentrer les absurdités que cette terre renferme est force. Elle est ferment vers un monde meilleur. Il faut que le journaliste écrive avec le sang de son cœur.
Sinon, ses articles auront des senteurs de moisissure. Il ne transpirera jamais de ses convictions intimes dans ses écrits. Et nous lirons du rabâché, du formaté sans personnalité. Le journaliste-poète est présent pour ouvrir les yeux de ses contemporains. Pour les amener vers des sentes non désirées. Alors, seulement l’éthique aura le visage de l’esthétique. Une sorte de vérité émise qui ne ment jamais et dont malgré certaines horreurs nous en percevons la beauté intrinsèque.
Le journaliste doit réveiller les esprits afin que tous réfléchissent aux solutions à trouver. Si son chemin n’est pas une ouverture vers l’espérance de lendemains où l’Homme prendra son destin en main. Son éthique alors ne vaut rien tout autant que son article. Le soleil revient toujours après la pluie et c’est un soleil d’amour.
Bruno LEROY.
20:30 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY. | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : christianisme, foi, spiritualite | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |