04/07/2008
Ingrid Betancourt assure que la spiritualité l'a sauvée.
Interrogée par la radio Europe 1 peu avant son départ de Colombie pour la France où elle est attendue en milieu d'après-midi, Mme Betancourt a répondu "oui, oui" lorsqu'on lui a demandé si elle avait été victime de "tortures, vexations et humiliations" pendant les six années et quatre mois de sa détention aux mains des Farc. "Elles ont existé. La seule chose à dire à ce sujet, c'est le devoir que nous avons chacun de nous surveiller. J'ai senti qu'il y a des tentations à se laisser aller à des comportements démoniaques (...) Je pense qu'il faut garder une grande spiritualité pour ne pas glisser dans cet abîme".
"J'ai eu les chaînes tout le temps, 24 heures sur 24, pendant trois ans", a-t-elle dit. "Il y avait des moments de grandes crises, de grande dureté, de sévices. Il y avait des moments où ils essayaient de montrer un autre visage, parce que c'était tellement monstrueux que je pense qu'ils en étaient eux-mêmes dégoûtés". "Lorsque j'ai pris cet hélicoptère et que je me suis élevée au dessus de cette jungle, je me suis dit à moi-même que ces détails sordides ne devaient pas être portés à la connaissance du public", a encore raconté l'ex-otage.
Ingrid Betancourt, que l'on a vue à plusieurs reprises en train de prier depuis sa libération mercredi par l'armée colombienne, a annoncé jeudi soir que le pape Benoît XVI la recevrait la semaine prochaine au Vatican. Accompagnée de ses deux enfants Mélanie et Lorenzo, qu'elle a retrouvés à Bogota, elle est attendue vendredi après-midi à Paris où elle est doit être accueillie par le président Nicolas Sarkozy et son épouse Carla Bruni. (afp)
22:50 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Folie de croire?
Face aux attaques de tous ordres que subissent les travailleurs depuis un an, c'est-à-dire depuis l'élection présidentielle, l'ACO ne pouvait rester muette. Elle a donc profité de son week-end de responsables diocésains des 21 et 22 juin pour produire une parole intitulée "Folie de croire ?",
Folie de croire?
Nous, membres de l'ACO,
Engagés avec tous ceux qui sont dans !'action collective,
nous refusons de croire à ce fatalisme dans lequel on veut nous enfermer.
Nous faisons le choix de croire qu'un autre monde est possible. Nous savons qu'ensemble, nous pouvons inventer notre avenir et l'avenir du monde.
Tous frères! Une utopie? Une folie?
Eh bien, nous voulons être des utopistes et des fous!
Et si, ensemble, nous faisions le choix de croire que
c'est vraiment ce dont notre monde a besoin
L'Action Catholique Ouvrière,
réunie en assemblée nationale, à Paris le 22 juin 2008 .
12:44 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans COMBAT SPIRITUEL. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Sept tentations chez les chrétiens.
Tentation de l'oubli des dimensions sociales de la foi.
C'est la tentation de séparer d'un côté la vie spirituelle, de l'autre la vie économique et professionnelle. La dimension sociale n'est pas une matière à option de la foi. "Le versant éthique et social du message évangélique est une dimension nécessaire du témoignage chrétien". ou encore: "on doit repousser toute tentation d'une spiritualité intimiste et individualiste". (Jean-Paul II)Tentation de l'oubli de la tension entre le particulier et l'universel.
Chacun et tous, nous devons reconnaître que nous sommes "situés quelque part" par rapport à ces questions. de l'argent, du pouvoir, du politique, de la richesse, du patrimoine. On a tous une histoire, une origine, une formation, âge... Les catholiques, en se disant tous frères, vont trop vite à l'universel abstrait, en sautant les différences, avec le risque du repli sur le même, en gommant la rencontre de l'autre différent. Appel à être ouvert à l'autre différent.Tentation de la démission, ou de la légèreté intellectuelle. Ni le Nouveau Testament ni l'Église n'ont de recettes toute faites pour le vivre en société. Ils nous renvoient toujours à notre responsabilité. L'exercice de la responsabilité et de la liberté commence par un travail de compréhension. Certes, c'est compliqué, et personne ne comprend tout. Il est nécessaire d'avoir une information plurielle, (sources diverses). La pensée est le commencement de l'action. Travailler à bien penser est le commencement de l'humanisation.
Tentation des attitudes de fuite. par exemple:
tentation de pureté, et son corollaire, refus de se salir les mains.
(que signifie "faire du social, c'est bien, de l'économique, passe encore, mais de la politique non!"?
tentation de l'acceptation du fatalisme.
Ce sont autant d'alibis à l'inaction et à l'indignation stérile.
Croyons-nous vraiment en un Dieu incarné, Croyons-nous que les enjeux véritablement humains de notre existence collective sont des enjeux que l'on prend au sérieux?Tentation de l'oubli des médiations. et donc
invitation à reconnaître l'importance de la raison (il n'y a pas que l'émotion, le vécu ou l'expérience comme critère)
invitation à reconnaître le rôle des structures et des institutions que se donnent les sociétés. Les chrétiens sont très sensibles à ce qui est direct, proximité, rencontre de l'autre, à l'interpersonnel et beaucoup moins sensibles aux relations longues, par l'intermédiaire d'une organisation (syndicale, politique, ONG, etc.) qui reposent sur des intermédiaires. La charité chrétienne se vit aussi dans et par ces relations longues. Le risque est de répondre aux urgences, et d'oublier de repérer les causes et d'agir sur elles. Jena-Paul II parlera de structure de péché.Tentation de la marginalisation de la politique.
Parmi les différents champs de la vie en société, il a le politique, l'économique, le social, le culturel. Parmi eux, le politique est un champ essentiel du vivre ensemble. Hier, le champ politique était englobant de toute l'activité humaine. Aujourd'hui, c'est l'économique. Or, il est nécessaire que se créée un contre pouvoir à l'économique: ce ne peut être que le politique. Quelle est notre représentation du politique? Quelle valeur lui accorde-t-on? Relire Réhabiliter le politique" commission sociale de l'épiscopat.Tentation de l'impatience.
Notre rapport au temps s'est fort modifié ces dernières années. Le court terme l'emporte sur le long terme, le souci de l'efficacité immédiate, le désir de voir les résultats de ses actes, en économie comme ailleurs. Or rien de durable ne se crée sans patience. Rien ne changera sans modification des modes de vie, et des valeurs. Or, les modes de vie et les valeurs ne changent pas au 1/4 de tour. Nécessaire changement de nos comportement et de nos mentalités (ou manières de voir). Cela peut passer par la réflexion, la prière, la rencontre de l'autre.Comment je vis la Bonne Nouvelle dans mon rapport à l'argent, au travail, à l'économique. Est-ce que le Dieu en qui je crois est le Père de Jésus-Christ, qui non seulement a donné la priorité au pauvre, mais s'est identifié au pauvre.
10:57 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
03/07/2008
Politique et révolution culturelle.
ROME, Jeudi 3 juillet 2008 (ZENIT.org).- Le temps pourrait être venu de dépasser les « valeurs » pour témoigner de la charité et de l'espérance théologales en politique déclare la directrice d'un think tank sur la mondialisation.
Marguerite Peeters est directrice de l' « Institute for Intercultural Dialogue Dynamics » à Bruxelles et auteur de « La mondialisation de la révolution culturelle occidentale: concepts-clefs, mécanismes opérationnels ».
M. Peeters est intervenue lors du récent séminaire du Conseil pontifical justice et paix sur « la politique, une forme exigeante de charité », où elle a parlé des « conséquences politiques de la révolution culturelle occidentale ».
Dans cet entretien à ZENIT, M. Peeters parle de la postmodernité occidentale et de la responsabilité des chrétiens d'inspirer dans la nouvelle culture une recherche de la vérité, du bien et de l'amour.
Zenit - Lors du séminaire sur la politique et la charité, vous avez parlé des conséquences politiques de la révolution culturelle occidentale. Qu'entendez-vous par là ?
Marguerite Peeters - Il existe un lien direct entre le processus culturel qui a mené l'Occident, au cours des siècles derniers, à renier sa foi et déconstruire les fondements de sa propre civilisation et le déficit démocratique actuel, la fragmentation du contrat social, le manque de confiance dans les institutions, le divorce entre gouvernements et citoyens, le malaise général et le sentiment d'être à la dérive que nous éprouvons, comme si le « demos », le peuple, ne gouvernait plus - autrement dit, comme si nous ne vivions plus en démocratie
La note doctrinale de la Congrégation pour la doctrine de la foi concernant « certaines questions sur l'engagement et le comportement des catholiques dans la vie politique » nous rappelle que la démocratie a besoin de « fondements vrais et solides, c'est-à-dire de principes éthiques qui, en raison de leur nature ou de leur rôle de fondement dans la société, ne sont pas négociables », et « la structure démocratique sur laquelle entend se construire un État moderne aurait une certaine fragilité si elle ne prenait pas comme fondement le caractère central de la personne ».
Lorsque la démocratie n'est pas basée sur ces fondations solides, elle se fragilise voire échoue. Même si, de manière formelle, la façade des institutions démocratiques est encore debout, la démocratie repose maintenant sur du sable mouvant, et on ne sait plus très bien qui nous gouverne vraiment, voire si les sociétés sont encore gouvernées et gouvernables.
Zenit - Comment sommes-nous arrivés à ce stade ?
Marguerite Peeters - La révolution culturelle lancée par les lumières s'est accélérée de manière dramatique au cours du siècle dernier. Quand Nietzsche a proclamé la mort de Dieu en 1882, il savait que le nihilisme s'en suivrait : il a promu la « volonté de puissance » comme remède au désespoir. Mais l'utopie du surhomme a été révélée. L'homme qui a tué Dieu s'est empressé de tuer le père, la mère et l'époux.
La révolution féministe a cherché à libérer la femme de l'esclavage de la reproduction » (Margaret Sanger). La révolution sexuelle a remplacé l'époux par des partenaires changeants.
Freud a transformé le meurtre du père, qu'il a trouvé dans le mythe d'Oedipe, en thème majeur de la culture occidentale, déjà en instance d'apostasie. A partir de là, la culture a associé paternité et répression. L'apostasie et la déconstruction anthropologique commencée par le rejet du père ont eu des conséquences politiques dramatiques.
Marcuse, l'un des principaux agents intellectuels de mai 68, qui comme Freud estimait que la civilisation était répressive, préconisa l'avènement d'une civilisation non répressive dans laquelle nos pulsions instinctives deviendraient des valeurs politiques. Lorsque ceci se produisit effectivement, lorsque la culture occidentale donna son aval à l'exercice libre et sans entrave de la libido, alors les institutions, la loi, l'ordre et la démocratie ont perdu à la fois leur autorité et leur légitimité.
Ce qui reste aujourd'hui, c'est la fraternité - une fraternité horizontale. Mais des frères sans père commun sont incapables de se gouverner. Lorsque les sociétés deviennent dysfonctionnelles, elles deviennent souvent anarchiques et préparent le terrain pour la dictature. Il est en effet facile de se saisir du pouvoir dans une situation de désordre social et politique général.
Zenit -Pouvons-nous décrire la situation actuelle comme post-démocratique?
Marguerite Peeters - La révolution culturelle occidentale aboutit à un terrain vague appelé postmodernité.
La postmodernité, comme le mot le suggère, est ce qui vient après la modernité : après l'Etat-nation, la démocratie libérale, la représentation démocratique, le consentement des gouvernés, l'autorité, la hiérarchie, l'identité politique claire (droite/gauche, capitaliste/marxiste...), le contrat de société et le contrat de gouvernement, les droits de l'homme, la dignité humaine, les « valeurs universelles », le pouvoir institutionnel, la primauté de la raison, la foi dans la science et ainsi de suite.
Tous ces concepts, nous le constatons aisément, sont en crise. La révolution culturelle n'a pas formellement aboli les institutions et les valeurs modernes, mais elle les a fondamentalement déstabilisées et a subrepticement réinterprété leur contenu, qui est devenu radicalement ambivalent et ne va donc plus de soi.
Dans un système postmoderne, l'ennemi est à l'intérieur. L'ambivalence n'est pas durable ; la situation dans laquelle nous sommes n'est pas saine. J'ajoute qu'étant donné que la postmodernité surfe sur la vague puissante de la mondialisation, les fruits amers de la révolution culturelle occidentale et sa crise connexe de la démocratie ont déjà atteint les plages du monde non-occidental et menacent de mondialiser à la fois déconstruction sociale et perte de la foi théologale.
Zenit - La postmodernité a-t-elle une plateforme politique, à part la déconstruction ?
Marguerite Peeters - La « liberté de choisir » de l'individu - de choisir même contre le dessein du créateur - est devenue la pierre angulaire d'une nouvelle éthique mondiale. La déconstruction devient paradoxalement systémique et mondialement normative. Il va sans dire qu'une telle perspective est asociale et incohérente, et contribue à déconstruire davantage le contrat de société qui relie les gens ensemble.
Le nouveau système politique serait un processus « flexible » dépendant des choix changeants des individus. Il « célèbre » la « diversité » de nos choix, quels qu'ils soient. Le « droit de choisir » va jusqu'à remettre en question la raison d'être de l'existence du gouvernement. Mais la réalité nous enseigne que les sociétés et les peuples ont besoin d'être gouvernés.
Zenit - La solution est-elle alors de revenir à la modernité et à ses valeurs?
Marguerite Peeters - Les démocraties modernes occidentales reposaient sur un système de « valeurs » que l'ont a proclamées « universelles » en 1948. Le fait historique est que les valeurs modernes ne se sont pas montrées capables de contenir le processus révolutionnaire qui a fini par mener à leur destruction.
La raison est, d'après mon analyse, que ce qui semblait pouvoir s'identifier sans problème à la doctrine sociale de l'Eglise était en fait infesté de l'intérieur par le déisme, le naturalisme, le rationalisme et l'individualisme des lumières. Pour autant qu'elles sont une construction abstraite et artificielle, accentuant le divorce entre foi et raison, entre foi et vie, la faillite des « valeurs » est une opportunité providentielle pour la nouvelle évangélisation. Elle est un signe des temps.
Zenit - Des éléments d'explications...
Marguerite Peeters - Les gens sont fatigués d'abstraction et de grandes théories. Le temps est venu de dégager la raison chrétienne du rationalisme maçonnique, notre approche théologale de la nature du naturalisme moderne, notre foi trinitaire du déisme du passé.
La grâce de notre temps est peut-être que nous sommes appelés à dépasser les « valeurs » et de nous engager dans une charité concrète et opérationnelle, une foi, une espérance et un amour pratiques, dans la vie théologale, dans le dessein trinitaire de Dieu.
Le défi culturel et politique auquel nous sommes confrontés concerne la « mort de Dieu » et la « mort de l'homme », l'apostasie et la déconstruction de notre structure anthropologique trinitaire. Les « valeurs » modernes ne nous ramèneront pas à Dieu et à l'homme. C'est le Christ lui-même qui le fera : « Duc in Altum » - nous sommes appelés à aller en profondeur. C'est au Père que nous devons revenir.
Zenit - Qui détient le pouvoir politique sous un régime postmoderne?
Marguerite Peeters - A la fin de la guerre froide, les gouvernements occidentaux manquaient de leadership moral et n'ont pas fourni au monde la vision dont il avait besoin pour l'ère nouvelle qui s'ouvrait. Il y avait un vide. Une révolution politique s'est alors silencieusement produite.
Ceux qui avaient une vision - à savoir, la génération de mai 68 alors au gouvernail de la gouvernance mondiale, motivée par des intérêts particuliers, a rempli le vide. Les aspirations universelles de l'humanité ont été prises en otage, et les résidus de la révolution culturelle occidentale sont devenus des normes mondiales
Le pouvoir a été transféré aux « acteurs non étatiques » et le « partenariat » avec les organisations non gouvernementales, les experts, le « secteur privé », les minorités et les lobbies sont devenus un principe politique. La révolution nous a conduit sur un chemin non balisé qui a donné aux minorités qui « participent » une légitimité politique, par des voies détournées.
Le vague qui prévaut quant à ceux qui nous gouvernent est d'autant plus dangereux que la déconstruction de la conscience a fait de la majorité des citoyens des zombies faciles à séduire et à manipuler.
Zenit - Quels ont été les accomplissements de la révolution?
Marguerite Peeters - Une série de changements dramatiques dans la manière dont nous faisons la politique et prenons des décisions. Je n'en cite que quelques exemples : nous sommes passés du gouvernement à la gouvernance ; de la hiérarchie aux partenariats ; de la représentation à la participation ; du vote à la majorité à la construction de consensus ; du pouvoir institutionnel au pouvoir des individus ; de l'identité à la diversité ; du formel à l'informel ; du contenu au processus ; de l'intergouvernemental au pluriactionnaire ; de la souveraineté nationale à la gouvernance mondiale, et ainsi de suite. Les nouveaux concepts sont très séduisants et ressemblent à la doctrine sociale de l'Eglise, mais ils ont été pris en otage.
Chacun de ces changements de paradigme a de vastes ramifications, qui demandent à être analysés avec soin. Les nouveaux paradigmes exercent une influence politique critique et ont été intégrés dans la culture à tous les niveaux. Même dans le village africain le plus reculé, on entend parler de la « bonne gouvernance ».
Vit-on aujourd'hui sous un régime de coexistence de deux systèmes politiques parallèles - l'un légitime et formel mais moribond, et l'autre informel mais gouvernant effectivement le monde sans qu'on s'en rende compte ?
Zenit - Tout est-il blanc et noir dans les changements qui vous avez mentionné ?
Marguerite Peeters - A cette date, la relation entre l'ancien et le nouveau, le moderne et le postmoderne, n'a pas été clarifiée. Mais il est clair que l'avènement de la gouvernance, telle qu'elle est le plus souvent interprétée aujourd'hui, a contribué à affaiblir davantage l'autorité du gouvernement ; que les partenariats ont contribué à déconstruire les hiérarchies légitimes ; que la diversité comme processus tend à déstabiliser le contenu de l'identité ; que la participation remplace souvent la notion de représentation démocratique ; que la décentralisation, liée telle qu'elle est en pratique à l'application d'un agenda mondial forgé, non par les citoyens locaux et les gens eux-mêmes, mais par les « experts mondiaux », a pris la subsidiarité en otage.
Le discernement est d'autant plus nécessaire que les conséquences de la révolution politique sont majeures. Une nouvelle éthique mondiale laïciste cherche à éliminer la réalité, la vérité, le bien, l'amour de la culture et à s'imposer sur tous, profitant de l'état d'affaiblissement de nos institutions démocratiques.
Cette éthique mondiale se place au-dessus de l'Evangile et prétend la remplacer. L'éthique mondiale représente une violation sans précédent du principe de subsidiarité.
Zenit - Discernez-vous des éléments positifs dans la révolution culturelle et politique?
Marguerite Peeters - Que se passerait-il si on libérait la nouvelle culture de ses preneurs d'otages et si on l'évangélisait ? Ne se transformerait-elle pas en civilisation de l'amour ?
L'Esprit-Saint est à l'œuvre dans la culture postmoderne. Ses principaux paradigmes - consensus, choix, participation de la base, développement centré sur les personnes, égalité, inclusion, diversité, dynamisme, complexité, holisme, accès, partenariat, décentralisation - sont clairement plus proches de l'amour et du coeur que les paradigmes de l'âge de la raison.
Sous la modernité, le rationalisme a subverti l'amour : nous pensions que nous pouvions construire un ordre mondial avec le seul pouvoir de notre raison et de la science.
Les chrétiens ne sont-ils pas appelés à servir l'humanité en inspirant un nouveau mouvement donnant à la charité la primauté qui lui revient et réintroduisant dans la nouvelle culture une recherche commune de ce qui est vrai, réel et bon ?
Dans le contexte politique actuel, qui révèle la vanité de nos projets institutionnels et de civilisation, le pape Benoît XVI insiste de manière prophétique sur la primauté de la charité et nous invite, comme il l'a fait encore récemment à Brindisi, à « l'espérance, non comme utopie, mais comme confiance tenace dans le pouvoir du bien ».
Cette espérance n'est pas temporelle mais théologale et « fondée sur la venue du Christ qui coïncide avec sa personne et son mystère de salut. » L'autorité intrinsèque de la vérité, du bien, de l'amour, de l'espérance - la lumière du Christ qui vient, la « lumière que les ténèbres n'ont pas saisie » (Jn 1, 5) luit et les ténèbres de notre temps ne peuvent pas la saisir.
Propos recueillis par Jesús Colina.
21:10 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SOCIOLOGIE. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
LE LIVRE D'OR D'INGRID.
En cliquant sur le lien ci-dessous, vous pouvez laisser un mot sur le Livre d'Or d'Ingrid Betancourt.
( celui-ci sera publié...Merci pour elle et sa Famille ! )
20:32 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
LES COMBATS DE MARTIN LUTHER KING.
19:25 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans MAÎTRES A PENSER ET A VIVRE. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Pouvoir d'achat.
12:49 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans HUMOUR SPIRITUEL | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
INGRID NOUS T'AIMONS !
11:08 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans ACTUALITÉS SOCIALES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
DÉVELOPPER SON ESPRIT CRITIQUE.
- ceux des parents, dont le comportement, bon ou mauvais, a toujours une influence très importante sur celui des enfants, qui nous imprègne en profondeur dès le début de la vie ;
- celui de l’école, où la personnalité des professeurs, comme celle des parents, influence beaucoup les jeunes, et où la manière de présenter certaines matières (histoire, français, philosophie) change beaucoup la manière dont nous pouvons percevoir les choses ;
- ceux de notre entourage, où se trouvent toujours des personnes ayant une forte personnalité, et qui, par conséquent, savent vous faire partager leur manière de penser, et peuvent vous entraîner dans des actions que seuls vous ne feriez jamais ;
- les informations des medias (journaux, radio, télévision), qui nous présentent les événements quotidiens et ce qui se passe dans le monde d’une façon toujours raccourcie, incomplète, avec des titres accrocheurs, et parfois de manière biaisée ou fausse ;
- la publicité, pour nous faire acheter les produits que les fabricants veulent nous vendre, même si on n’en a pas forcément besoin ;
- les films et les séries télévisées, qui nous poussent à imiter ou copier inconsciemment les manières de faire et de vivre qu’on y voit (par exemple, dans les séries américaines, les gens sont toujours en train de boire ou de manger quelque chose, de dire qu’ils sont désolés, de faire des plaisanteries vaseuses, etc) ;
Bref, à toutes les époques de notre vie, nous sommes entourés de messages divers, de toute provenance, et alors il y a plusieurs manières de les assimiler :
- quand on est enfant, les parents et l’école devraient d’abord nous apprendre à réfléchir par nous-mêmes, à forger notre esprit critique, à acquérir un système de valeurs, et non à nous emplir l’esprit de connaissances trop étendues ;
- si on est paresseux, ou influençable, on se borne à croire tout ce qu’on nous dit sans trop se poser de questions, et on peut se retrouver dans la situation d’avoir des opinions différentes à des moments différents : on a alors une mentalité de « suiveur », on est d’accord avec ce que dit ou pense la majorité, ou avec celui qui parle le plus fort ou le dernier, on ne réfléchit pas au fond des choses : en fait, on n’a pas de jugement personnel, et par conséquent pas de personnalité propre ;
- à l’inverse, on peut avoir une forte personnalité, et exprimer des opinions que les autres vont se mettre à partager. Si on se contente alors d’idées simplistes ou fausses, ou de la simple affirmation égoïste de sa personnalité, on va entraîner derrière soi, sur des fausses routes, des personnes plus faibles que soi : c’est le cas des meneurs, des gourous et des chefs de bandes ;
- on peut aussi avoir réfléchi à un sujet donné, et avoir une opinion personnelle, mais sans avoir le courage de l’exprimer si cela diffère de l’opinion commune, pour ne pas se différencier du groupe auquel on appartient : penser différemment est souvent difficile car cela peut conduire à nous mettre en marge, voire nous exclure et nous conduire vers la solitude.
Pour réfléchir par soi-même de la meilleure façon qui soit, il faut donc faire preuve « d’esprit critique ». Cela ne veut pas dire qu’il faut critiquer de manière négative tout ce qu’on voit ou qu’on entend, ni qu’il faut rejeter tout ce qui ne vient pas de soi uniquement, mais qu’il faut, à chaque fois qu’on a un doute ou que se présente un problème nouveau ou important, se mettre à réfléchir, se poser des questions à soi-même en utilisant les ressources de son cerveau et de son expérience propre, se renseigner auprès de diverses sources, questionner les autres en demandant à ceux qui ont des avis différents de dire pourquoi ils pensent comme cela, et ensuite comparer et se faire sa propre idée. Il est vrai que cela demande un certain effort, que ce n’est pas forcément immédiat, que cela peut conduire à entrer en conflit avec des personnes qui n’aiment pas qu’on pense ou qu’on agisse autrement qu’eux-mêmes le font.
Réfléchir par soi-même, c’est donc d’abord avoir le courage de se poser des questions à chaque fois qu’on a un doute, même si cela est parfois difficile, et essayer de se forger une opinion personnelle en s’appuyant sur des arguments sérieux, auxquels on a réfléchi, et sur des valeurs auxquelles on tient. Il faut toujours rejeter, autant qu’on le peut, la facilité qui nous pousse à nous abriter derrière les autres, derrière les idées toutes faites, et remettre en question en permanence les phrases convenues telles que : « on ne va pas se prendre la tête » ou « à la télé ils ont dit que… » ou encore « C’est Tartempion qui l’a dit, donc c’est sûrement vrai », « Tout le monde sait bien que… », etc.
Comment développer son esprit critique ?
- Se demander et demander toujours « pourquoi ?»
- Etre curieux et ne pas avoir peur de demander aux autres
- Ne pas hésiter à poser des questions si on ne comprend pas, même si tout le monde a l’air de savoir et prend l’air entendu, car beaucoup font semblant et sont contents que quelqu’un ose poser une question qu’eux-mêmes n’osent pas poser
- Il faut résister au conformisme dans tous les domaines : idées toutes faites, opinion générale sur un sujet donné, mode, habitudes de consommation, « politiquement correct », etc
- Résister à la facilité de « faire comme tout le monde »
- Eviter de généraliser trop vite des cas particuliers, surtout ceux issus de son expérience propre.
- Savoir prendre du recul, s’arrêter un moment pour réfléchir avant d’agir, ne pas se laisser entraîner à agir sans réfléchir, dans la fougue de la jeunesse, ne pas juger un acte sur la simple apparence
- Essayer toujours de justifier ses opinions par des arguments : je pense ceci parce que ceci et cela, pour telles raisons. Donner ces raisons. Une opinion argumentée est toujours beaucoup plus solide et convaincante qu’une opinion qui ne l’est pas.
- Faire preuve de bon sens, chercher ce qui est simple avant ce qui est compliqué
Qui dit quoi à qui ?
Qui ? Quoi ? Comment ? Où ? Avec qui ? Pourquoi ?
Bruno LEROY.
10:26 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
LE MIRACLE D'INGRID.
09:15 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans PRESSE. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |