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02/07/2007

THÉOLOGIE DE LIBÉRATION CONTRE TOUTES OPPRESSIONS.

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La plupart des théologiens de la libé­ra­tion rejettent toute accommodation avec le néolibé­ralisme parce qu'elle ébranle­rait la raison d'être de leur théologie comme une théologie des pauvres.
Ils ne sont que trop conscients de la détérioration de la pauvreté dans leurs régions ces dernières années, et que les changements que le monde a récemment expé­rimentés sont au détriment des pauvres dans le monde en développement.
 Quelques-uns retracent les racines de la détério­ration directement aux poli­tiques économiques de néolibé­ralisme, et maintiennent que le surcroît de chômage ou de sous-emploi, la chute des revenus, et la réduc­tion des possibili­tés dans la vie, sont tous les conséquences inévitables de ces politi­ques.
Bien que les gouvernements néolibéraux connaissent sans doute des succès, par exem­ple, dans le combat contre l'inflation, il faut que la théologie de la libération questionne toujours l'orientation de leurs politiques.
A l'avantage de qui sont-elle conçues?
Est-ce que c'est la vie des pau­vres qui est le critère pour le discerne­ment de l'action?
Est-ce que le capitalisme du libre marché peut jamais pro­mouvoir le bien des gens avant le profit?
 Les théolo­giens de la libération soulignent invaria­ble­ment le conflit entre la logique du capita­lisme et l'op­tion pour les pauvres , un conflit qui est manifestement plus vrai du capita­lisme dans sa forme néolibérale. Bien qu'ils ne s'expriment pas avec la même comparaison, il y en a peu qui ne seraient pas d'ac­cord avec l'assertion de Leo­nardo Boff qu'«il est aussi impossible de créer un système de marché moral que de constru­ire un bordel chrétien»!.
Si la théologie de la libéra­tion veut rester une théologie des opprimés, elle ne peut pas se permettre d'être entraînée par ceux qui font parti du pro­blème mais qui se prétendent gardiens de la solution. Car le néolibéralisme lance un défi subtil à la théologie de la libé­ration, même jusqu'à se présenter lui-même comme une «option alternative pour les pauvres». Le Directeur Général du FIM parla du mandat de son orga­ni­sation comme celui de Jésus: à «annoncer la bonne nouvelle aux pauvres» (Luc 4,18-19), remar­ques que quelques théologiens regardent comme signes d'une «anti-théolo­gie».
La théologie de la libération a souvent souli­gné la distinction entre le Dieu de la vie révélé dans les Écritures, et les idoles qui en­traînent le religieux mais qui l'amène à l'injustice et à la mort. La théologie de la libération doit donc continuer à parler des «projets socialistes», mais jusqu'à quand débattrons-nous les questions politi­ques et économiques de cette façon?
Est-ce que les théolo­giens de la libération finiraient par rien d'autres que de crier des slogans dans la coulisse? N'est-il pas temps, donc, de chercher des modèles neufs, ceux qui permettront aux théo­logiens de la libération de rendre efficace leur option pour les pau­vres, tout en ne la liant pas aux idéologies apparemment débordées du passé? Il y a des chrétiens progressifs qui disent que oui, il est vraiment temps de trouver une vision neuve, une qui insiste moins sur une trans­for­mation sociale «vaste» et plus sur la re­cons­truc­tion graduelle de la communauté. Ils pré­tendent que dans le climat, actuel il serait nécessaire de construire le Royaume en s'efforçant à transformer la vie des gens dans des projets qui sont plus modestes et localisés que l'on envisa­geait autrefois, bien qu'ensem­ble ces projets soient «révolu­tionnaires» dans le sens qu'ils puissent changer des sociétés entières.
Théologique­ment, leur modèle n'est plus «l'Égypte» et le rêve d'une «terre promise» littérale, mais Babylone, où un peuple captif désirait ardemment la restauration de sa communauté.
La théologie de la libération est confrontée par beaucoup de défis actuelle­ment, mais elle survivra si elle reste enracinée dans les communautés, si elle formule les préoccupations des pauvres, et si elle reste fidèle à une vision de changer la société selon les valeurs du Royaume. La poursuite de cet objectif ne requiert pas qu'elle soit liée à une idéologie en parti­culier; elle peut se servir de celles qui se mon­trent utiles, aussi longtemps que leurs va­leurs sont conséquentes avec celles du Royaume.
Cependant, ce qui n'est pas facultatif c'est un engagement en faveur des méprisés et des parias. Aussi long­temps qu'il y a des gens dépouillés de leur dignité légitime en tant qu'enfants de Dieu, il faut que la théologie de la libé­ration continue à suivre l'engagement de Jésus à annoncer la bonne nouvelle aux pauvres et à libérer les opprimés.
Bruno LEROY.

14:10 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans THÉOLOGIE DE LA LIBÉRATION. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne, politique |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

VIVRE AVEC SES SOUFFRANCES.


Il y a en chacun de nous un besoin sexuel. Certes, il n'est pas du même ordre que le besoin de manger ou de boire. En effet, on peut se passer, être privé de l'exercice de la sexualité, ou la différer, sans cependant mourir; ce qui n'est pas le cas de la nourriture ou de la boisson. Ce besoin sexuel est présent dès le plus jeune âge. L'enfant éprouve de manière diffuse son corps comme une source de plaisir. Il aime être bercé, pris dans les bras, choyé. Il aime être embrassé et embrasser. Ce contact corporel, il est cherché non pas comme pure sensation épidermique, mais comme expression d'une relation intersubjective.

Chacun poursuit toujours, d'une manière ou d'une autre, un rêve d'immortalité et de non-souffrance. La poursuite de ce rêve se manifeste dans les mécanismes de défense qui visent à occulter la réalité de la souffrance et à la rejeter hors du champ de la conscience ; on peut la voir, on détourne les yeux, on fait " comme si " elle n'existait pas. Dénier la souffrance de cette manière, c'est se complaire dans l'image idéale de soi et du monde où la finitude et la mort ne sont pas reconnues. Ainsi le sujet peut-il entretenir, inconsciemment sans doute, une sorte de délire d'immortalité. Il se barricade dans un monde imaginaire en estimant que la souffrance et la mort, ce sont toujours celles des autres, mais jamais la sienne. Il se construit ainsi un univers conforme à son besoin de sécurité et de complétude sans faille.

Ainsi, par exemple, dans le discours publicitaire, on ne voit jamais que des êtres beaux, jeunes et sains. La souffrance n'y est jamais représentée. Lorsqu'elle l'est, c'est afin de proposer un produit qui en sera le remède miracle. Dans le discours publicitaire, on ne meurt pas...

L'éloignement des cimetières, la mise à l'écart des malades, la marginalisation des personnes handicapées, n'est-ce pas aussi pour les sociétés une manière de voiler la souffrance et la perspective de la mort ?

Cependant cette illusion d'un monde " hors souffrance " est tôt ou tard brisée. Car la souffrance finit toujours par s'insinuer dans la vie du sujet de manière insistante et persistante. Dans ce cas, malgré tout, on pourra encore tenter de se voiler les yeux. Par exemple, lorsqu'il s'agit de la souffrance des autres, on réagira par l'indifférence. Ainsi face au spectacle de la souffrance que montre la télévision, peut se créer une sorte d'accoutumance où l'on parvient à voir souffrir sans plus s'émouvoir. On acquiert alors un coeur endurci, incapable de compassion. Ou encore, lorsqu'il s'agit de souffrance personnelle, on peut chercher à s'étourdir dans le bruit, la drogue ou l'alcool afin de fuir le mal présent et poursuivre malgré tout son rêve déçu de complétude. Le suicide même peut être une manière ultime d'éviter la souffrance et la perspective de devoir mourir : plutôt mourir vite que de devoir rencontrer la souffrance et la mort. Ainsi n'est-il pas rare de voir des personnes se donner la mort le jour où elles ont appris qu'un mal incurable les tenait. Le suicide dans ce cas est une sorte de précipitation dans la mort du fait qu'on ne l'a jamais acceptée ; ultime tentative pour fuir ce qui vient et ce que l'on a toujours voulu nier ; ultime refuge d'un rêve d'immortalité déçu.

Ainsi donc, à force de vouloir dénier la réalité de la souffrance, à force de poursuivre un rêve de complétude sans faille, on est amené à vivre la souffrance, qui vient tôt ou tard, dans la désespérance et la déréliction. La souffrance est alors sans espoir, sans chemin ; horreur aveugle, solitude de l'abandon, détresse suprême où vient s'exténuer un rêve d'immortalité déçu. Ainsi, vivre dans l'imaginaire d'un monde " hors souffrance ", c'est ajouter à la souffrance, lorsqu'elle vient, les traits de la désespérance. Le problème qui se pose est donc de pouvoir vivre l'inévitable expérience de l'altération sans cependant sombrer dans le désespoir. Cela implique le consentement à " vivre avec " la souffrance, non point pour la subir ou s'y complaire, mais pour négocier au mieux l'expérience du " devenir autre ".

Dans cette optique, le pas décisif à franchir est l'aveu par le sujet souffrant de la douleur qui le déchire, à un autre qui l'écoute. Le cri, l'appel, la parole adressée à l'autre est, à la fois, le consentement à la réalité de la souffrance et l'inscription de l'espoir au sein de la situation douloureuse elle-même. L'aveu de la souffrance, lui, par la relation qu'il institue, a un effet salutaire, thérapeutique. Le fait de parler à un autre libère de l'angoisse. Ainsi la souffrance comme expérience d'altération devient-elle, par la médiation de la parole, expérience de l'altérité, de la naissance à la rencontre de l'autre. Et cette rencontre de l'autre délivre d'un réel et d'un devenir sans espoir. La rencontre d'autrui dans le creuset de la souffrance neutralise la désespérance, ranime le désir de vie et entraîne donc au combat commun contre la souffrance.

Ps : Je dédie cet article à ceux et celles qui vivent de terribles souffrances. Puissent-ils rencontrer des personnes écoutantes qui partagerons leur état afin de donner sens ensemble au combat à mener pour exister holistiquement malgré les infortunes dont le destin les accable, en intégrant ces blessures pour les vivre au mieux.


BRUNO LEROY.

10:25 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

01/07/2007

ET LES PAUVRES MR LE PRÉSIDENT ?

A chaque 1er juillet ses hausses et revalorisations.
Cette année, comme l’avait annoncé le gouvernement,
pas de coup de pouce supplémentaire au smic. Le salaire minimum augmente donc de 2,1%, soit 0,17 euro de plus par heure. Le net mensuel (pour 35 heures hebdomadaires) dépasse donc très légèrement les 1.000 euros
 
Les allocations chômage sont revalorisées de 1,95%. Cela s'applique sur les allocations de juillet, payables début août.

Le complément de ressources des bénéficiaires de l'Allocation aux adultes handicapés (AAH) ne sera pas valorisé, comme c'était le cas depuis deux ans, au même taux que le smic. Depuis 2005, ce complément est pourtant censé garantir 80% du smic aux personnes handicapées qui ne peuvent pas travailler.
Le montant maximum de l'AAH reste fixé, jusqu'au 31 décembre, à 621,27 euros par mois pour une personne handicapée.
   
Les minima sociaux, revalorisés au 1er janvier, ne bougent pas. Le montant du revenu minimum d'insertion (RMI) reste, pour une personne seule sans enfant, à 440,86 euros net, à 661,29 euros pour une personne seule avec un enfant ou pour un couple sans enfant, et à 793,55 euros pour une personne seule avec deux enfants ou pour un couple avec un enfant.
   
En revanche, le tarif de la consultation des médecins généralistes augmente d'1 euro, passant ainsi de 21 à 22 euros. Le tarif de la visite à domicile passe de 31 à 32 euros.

Le 1er juillet marque l'ouverture complète du marché européen de l'énergie, déjà ouvert aux entreprises depuis le 1er juillet 2004. Les Français pourront choisir leur fournisseur de gaz et d'électricité en optant soit pour une offre aux tarifs réglementés, fixés par les pouvoirs publics et uniquement délivrés par EDF et Gaz de France, soit pour une offre aux «prix du marché», proposée par plusieurs fournisseurs (Poweo, Direct Energie, etc.), mais aussi par EDF et GDF.
En ce qui concerne les tarifs réglementés, le gouvernement a promis que ceux du gaz n'augmenteraient pas «dans les prochains mois». Pour l'électricité, aucune hausse n'est prévue à ce jour le 1er juillet. Le contrat d'EDF avec l'Etat pour la période 2006-2010 stipule que ces tarifs n'augmenteront pas plus vite que l'inflation.
   
Les billets SNCF, hors TGV, augmentent de 10 centimes à 2,9 euros suivant les destinations pour un plein tarif en seconde classe. A titre d'exemple, le prix du parcours Paris-Caen va augmenter de 70 centimes d'euro, passant à 29,10 euros, un Bordeaux-Montpellier de 1,4 euro, à 56,70 euros.

En Ile-de-France, la carte orange augmente de 1,8%. Le coupon mensuel deux zones passe de 52,50 à 53,50 euros. Pour la zone 3, il en coûtera 70,80 euros contre 69,50 euros jusque là. En zone 4, le tarif passe à 87,60 euros (86,10), en zone 5 il atteint 105,20 euros (103,30). Le prix maximum est celui de la zone 6 avec 118,50 euros. La zone 6 englobe désormais les anciennes zones 7 et 8 qui sont supprimées et qui coûtaient jusqu'ici 129 et 142 euros .

 

11:55 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans COUPS DE GUEULE. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne, politique |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

30/06/2007

LES RITES CONSTITUENT LE LIEN SOCIAL.

La ritualité met les hommes en communication en conférant à des objets, à des gestes, et à des mots des significations symboliques et par là noue un tissu de relations sociales où chacun peut trouver son identité par le sentiment d’appartenir à une communauté humaine déterminée. Par exemple, lors d’une cérémonie d’ouverture ou de clôture d’un congrès politique, les participants chantent l’hymne du parti ; ils énoncent ainsi dans un langage symbolique un certain nombre de valeurs sur lesquelles ils s’accordent et, par le fait même, nouent le groupe politique auxquels ils appartiennent.

Comme toute loi, le rite interdit. Ce qu’il interdit en priorité, c’est l’attitude d’isolement. Car, par essence, le rite est social. Participer au rite, c’est donc nécessairement être mis en relation avec la collectivité. La participation au rite suppose donc une aptitude à se reconnaître dans une collectivité qui a une histoire singulière ; il oblige à la relation avec les autres, il va à contre-courant des tendances individualistes. En outre, le rite marque une césure par rapport au travail et au temps quotidien ; il oblige à s’en dégager. En d’autres termes, le rite interdit de rester immergé dans des tâches besogneuses, régentées par le besoin. Il met en suspend une vie qui ne serait réglée que par le travail, l’utilité ou le profit.

Notons à cet égard que ceux qui sont esclaves du travail, méprisent le rite, car celui-ci est improductif. Ainsi, le rite du repos dominical a pour fonction, en autres, de libérer l’homme de l’asservissement aux tâches pesantes ; il le soustrait au poids de la quotidienneté des jours afin de le rendre disponible à la relation aux autres. La participation au rite suppose donc la capacité de s’abstraire d’un déroulement de temps continu et subi. Le rite humanise le temps ; il y imprime la trace de la liberté de l’homme. Il manifeste que l’homme n’est pas seulement un être de besoin, mais aussi un être de relation. Chacun rivalise de dons et de cadeaux. Ce qui est échangé n’est pas considéré comme une marchandise utilitaire et monnayable, mais comme l’expression de la reconnaissance mutuelle et de la joie de vivre ensemble. C’est ainsi que lorsque des cadeaux sont offerts, on en efface le prix ; on veut signifier par là que l’échange se situe par-delà le circuit économique du marché et du profit et met en oeuvre une relation de gratuité qui, elle, est sans prix : le véritable trésor est la relation elle-même.

L’échange des biens sous le signe de la gratuité ouvre l’avenir. Le fait d’avoir ranimé l’opération de reconnaissance mutuelle permet de revenir au temps quotidien, d’y poursuivre des fins, d’y travailler, d’affronter les difficultés de l’existence, d’y dépenser son énergie pour y faire naître la vie. Ainsi, par exemple, le rite de l’an nouveau est aussi bien souvenir du passé qu’ouverture vers l’avenir. La célébration du passé permet d’envisager l’avenir avec confiance. En ce sens, le rite a pour fonction de lier tradition et nouveauté.

En résumé, le rite par sa triple fonction reconstitue le lien social. Il affirme la vie par la pratique de l’échange et fait foi en l’avenir. Il est ainsi une manière de subvertir la mort, de combattre inlassablement ce qui mine l’existence du corps social.

BRUNO LEROY.

10:25 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUES. | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne, politique, poesie |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

A mon ange gardien.

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A mon ange gardien

Glorieux gardien de mon âme,
Toi qui brille dans le beau ciel
Comme une douce et pure flamme
Près du trône de l'Eternel
Tu descends pour moi sur la terre
Et m'éclairant de ta splendeur
Bel ange, tu deviens mon frère,
Mon ami, mon consolateur !...

Connaissant ma grande faiblesse
Tu me diriges par la main
Et je te vois avec tendresse
Oter la pierre du chemin
Toujours ta douce voix m'invite
A ne regarder que les cieux
Plus tu me vois humble et petite
Et plus ton front est radieux.

O toi ! qui traverses l'espace
Plus promptement que les éclairs
Je t'en supplie, vole à ma place
Auprès de ceux qui me sont chers
De ton aile sèche leurs larmes
Chante combien Jésus est bon
Chante que souffrir a des charmes
Et tout bas, murmure mon nom ...

Je veux pendant ma courte vie
Sauver mes frères les pécheurs
O bel ange de la patrie
Donne-moi tes saintes ardeurs
Je n'ai rien que mes sacrifices
Et mon austère pauvreté
Avec tes célestes délices
Offre-les à la Trinité.

A toi le royaume et la gloire,
Les richesses du Roi des rois.
A moi l'humble Hostie du ciboire,
A moi le trésor de la Croix.
Avec la Croix, avec l'Hostie
Avec ton céleste secours
J'attends en paix de l'autre vie
Les joies qui dureront toujours.

Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte-Face, Poésies, Paris, le Cerf, Desclée de Brouwer, 1979.

10:23 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans POÉSIE SPIRITUELLE. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne, poesie |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

Esprit d'Amour...

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Pourquoi fêter le Sacré Cœur de Jésus (avant-hier) et le Cœur immaculé de Marie (hier) ? Parce que toute leur vie depuis le premier instant a été un immense acte d'amour : amour filial du Père, amour de la Mère et du Fils, amour miséricordieux de tous les êtres humains. Et le cœur est le symbole le plus fort de cet amour. Et nous, comment arriver à aimer
"de tout notre cœur" ? Seul, l'Esprit Saint peut nous faire accéder à la totale vérité de l'Amour, comme en témoigne Guy Gilbert.

"Nous invoquons trop peu le Saint Esprit. Il est celui qui, en toutes circonstances, intervient, console, panse les blessures et sauve.
Il nous comble de ses dons. A condition de lui demander. Il nous unit surtout, et d'abord, par l'Eucharistie. Toute la famille humaine est là. L'Esprit plane au-dessus de la foule.
Mystérieusement. Que l'église soit comble ou que vous soyez une poignée seulement…

Qui fait que cette dame, qui avait quitté l'Eglise depuis trente ans, a brusquement, un
dimanche, au son des cloches, été attirée par le temple qu'elle frôlait et où je célébrais ?
Au baiser de paix, je suis allé lui donner l'accolade. Elle était au fond, juste auprès de la porte d'entrée. Elle éclate en sanglots. Emu, je ne savais que faire. Je ne l'ai jamais revue. Seulement, elle m'a écrit quelques semaines après :
J'ai retrouvé ma vie de chrétienne, après trente ans de désert. Qui m'a poussée à entrer ce dimanche-là dans l'église ? "L'Esprit d'Amour" lui ai-je simplement répondu. Il nous rassemble. Il nous unit. Il nous fait signe.

Notre Eucharistie doit être le sommet de notre vie. Si tu arrives juste à l'heure ou toujours en retard, la messe pour toi ça ne sera qu'un moment à ne pas louper parmi les mille autres choses à faire durant la semaine. Sans plus. Arrive avant l'heure. Prépare-toi dans la
semaine à la rencontre où le Saint esprit nous réunit.

Alors, l'Eucharistie sera le centre de ta vie. Et la force qu'elle te donnera sera à la mesure de ton attente et de ta joie de recevoir le Christ vivant."

 

Guy Gilbert
"Le plus bel album de famille : Le Rosaire" - p 90-91

10:09 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

29/06/2007

QUE FAIRE DANS CE MONDE INHUMAIN ?

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Parfois, je me demande si les Humains que nous sommes ne sont pas devenus de vulgaires marchandises. Des machines à produire pour un système ne respirant que l’odeur de l’argent. Et si, nous chrétiens, étions pris dans cette spirale infernale de la compétitivité.

En voulant écraser les autres par la seule loi de la jungle. Ce serait terrifiant d’être chrétien et de nier la valeur Humaine, non ? Et pourtant, nos consciences sont conditionnées, sans que nous le sachions, par le système dans lequel nous vivons.

Il faut se rendre à l’évidence et ainsi, devenir plus vigilants. Un discernement en ce domaine est plus que nécessaire. Il est vital pour l’avenir du monde. Notre maturité spirituelle doit être cultivée chaque jour. Elle nous évitera d’avoir l’esprit simpliste au point de voir les bons d’un côté et les méchants de l’autre.

Les Hommes sont plus complexes que cela et il faut toujours analyser ce qui les portent à agir. Les Jeunes que je rencontre chaque jour s’estiment déjà n’être plus bons à rien. En effet, ils ont commis des vols, des méfaits et il serait facile de juger sans extraire la racine de leurs actes. Leurs comportements marginalisés viennent souvent d’une enfance maltraitée qui les a dévalorisés. Ils n’ont plus confiance en eux et se sentent incapables de voir ce qu’ils feraient de positif sur Terre.

Le manque de confiance en nous peut mener aux conséquences les plus terribles. Un chrétien qui manque de confiance, cela existe bien-sûr, doit immédiatement reposer toute sa confiance en Dieu-Amour. Ne soyons pas comme les athées dont la rentabilité et l’argent les gratifient au point qu’ils perdent confiance, lorsque tout s’écroule. Leur confiance est construite sur du sable ainsi que leur vie et il n’est guère surprenant de voir certains hommes d’affaires ruinés se suicider.

En ayant un regard positif sur nous-mêmes, nous pourrons révéler la splendeur des autres. Même mes Jeunes qui sont loin d’être des anges ont des potentialités immenses. Plutôt, que nous lamenter sur le manque de moralité de certaines personnes, il serait bon que nous mettions en lumière leurs vraies valeurs intrinsèques. Dans la boue, il se trouve toujours des pépites scintillantes qui ne demandent qu’à s’embraser. Soyons des révélateurs de lumière et oublions les obscurités.

Christ n’a-t-il point dit que nous étions la Lumière du monde. Nous n’avons pas le droit, en sachant cela, de laisser les autres dans la cécité. Chaque être Humain possède sa part de cristal. Il suffit d’avoir de bonnes relations avec autrui et de dire à telle personne que nous avons découvert un talent caché. Mes Jeunes se croient faits en général pour les professions commerciales. D’abord, l’appât du gain ensuite parce que le métier est moins difficile qu’en usine. Et l’engrenage vient lorsqu’ils se présentent, souvent mal habillés. On leur fait comprendre qu’ils sont juste bons à décharger des camions.

Je dirai, l’art de l’éducateur est de trouver en eux les dons soient artistiques, manuels, créatifs, intellectuels afin qu’ils retrouvent confiance en leurs talents. Certes, il s’agit d’un travail de longue haleine mais, je ne suis pas mécontent que certains braqueurs de Banques soient, après avoir payés leur dette à la société, devenus patrons d’un garage ou d’un magazin etc...Cela n’était même pas pensable lorsqu’ils me furent confiés.

Il suffisait de faire un long cheminement avec eux pour découvrir leurs centres d’intérêts. Nous sommes tous capables d’agir de cette façon sans être éducateur, chacun ses charismes. Puisse Dieu nous donner la Force et l’Esprérance de faire germer en chaque être la confiance afin qu’il ou elle devienne ce qu’elle est !

Demandons à Christ de nous aider dans cette merveilleuse mission qui donnera un visage plus beau au monde. Le visage de la confiance et de l’Amour retrouvés. Son Esprit ne saurait nous refuser une telle ambition pour une société plus juste et plus équitable.

Bruno LEROY.

21:50 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUES. | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne, politique, poesie |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

UNE RELIGION DE LA CULPABILITÉ.

J’entends encore souvent cette question ; pourtant, j’avoue avoir un peu de mal à la comprendre car je n’ai pas été élevé dans la « religion de la culpabilité ».

Je sais bien qu’autrefois, on disait aux enfants – et aux adultes aussi, qu’on traitait alors un peu comme des enfants – que Dieu, « le Père Tout-Puissant », voyait tout du haut du grand balcon du ciel et qu’il notait dans un grand livre tous nos péchés pour mieux nous faire expier nos fautes au grand jour du « Jugement dernier »
C’était le temps où les prêcheurs parlaient davantage de l’enfer que de l’amour et où Dieu ressemblait davantage à un « garde chiourme » qu’à un Père plein de tendresse ! J’ai connu un vieux monsieur qui, pendant des années, n’a pas osé lever la tête au moment de l’élévation de l’hostie par le prêtre, lors de la consécration.
On lui avait appris que c’était une faute très grave. Il ne fallait pas regarder la mystérieuse transformation du pain… Un jour, pourtant, cet ami, s’est rebellé : il a levé le front, regardé le pain eucharistique et les foudres ne lui sont pas tombées dessus !

Je crois que cet homme a eu raison d’agir ainsi ce jour-là car, en brisant la fausse image d’un Dieu « gendarme », il a commencé son chemin de libération et sa marche vers un Dieu de l’Amour ! Pour être tout à fait franc : je crois que Dieu se fiche éperdument de noter la liste de nos péchés dans son vieux registre ! Car, pour lui, le mot « péché » ne s’écrit pas au pluriel, mais toujours au singulier. La liste de nos fautes ennuie prodigieusement Dieu ! Le seul « péché » qui le touche et l’attriste, c’est notre lenteur à aimer, notre désinvolture devant la seule grande affaire de notre vie : l’Amour !
Nous faisons si souvent le même constat que St Paul : « Ce que je veux, je ne le fais pas ; et ce que je ne veux pas, je le fais » ! Je ne crois pas que le rôle de la religion catholique soit de nous culpabiliser : un Dieu qui, sans cesse, nous plongerait dans les ornières boueuses de notre culpabilité (culpabilité inhérente à notre condition humaine, comme l’a très bien montré la psychanalyse) serait un Dieu pervers… Dieu ne veut pour nous qu’une chose : notre bonheur !
Et Jésus, pendant sa vie terrestre, a passé son temps à tendre la main aux pécheurs, aux prostituées, aux collecteurs d’impôts… La seule religion qui vaille est celle qui propose le visage d’un Dieu qui relève, qui met debout, qui « sauve » ; pas un Dieu qui condamne, pas un Dieu « très haut » et hautain mais un Dieu « très bas » (selon la belle expression de Christian Bobin) c’est à dire un Dieu toujours proche de l’homme et de ses fragilités ; un Dieu qui nous aime : qui que nous soyons et quoi que nous ayons fait. « Dieu est assez grand pour faire de nos erreurs mêmes, une vocation ! » disait Emmanuel Mounier…

Bruno LEROY.

11:33 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUES. | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

Neuvaine à Notre-Dame du Mont Carmel.

Neuvaine à Notre-Dame du Mont Carmel
du 8 au 16 juillet 2007


* PRIONS : Notre-Dame du Mont Carmel, glorieuse Reine des Anges, Canal de la plus tendre miséricorde de Dieu envers les hommes, Refuge et Avocate des pécheurs, je me prosterne devant Vous avec confiance, vous suppliant de m'obtenir...
En retour, je vous promets solennellement d'avoir recours à Vous dans toutes mes épreuves, mes souffrances, mes tentations, et je ferai tout en mon pouvoir pour engager les autres à Vous aimer, à Vous vénérer, et à Vous invoquer dans tous leurs besoins.
Je vous remercie pour les grâces sans nombre que j'ai reçues de Votre miséricorde et de Votre puissante intercession. Continuez d'être ma défense dans le danger, mon guide pendant la vie et ma consolation à l'heure de la mort. Amen !
Notre-Dame du Mont Carmel, Avocate des pécheurs les plus abandonnés, priez pour l'âme du pécheur le plus abandonné de l'univers (ou pour l'âme de...). Alors les Anges du Ciel se réjouiront et l'enfer sera privé de sa proie. Je viens à Vous avec confiance, O Notre-Dame du Mont Carmel !

* Commandez le scapulaire et le feuillet explicatif. Ces scapulaires sont fais à la main dans un esprit de prière par les petites sœurs du Carmel de Saint-Sever (40).

* LE SCAPULAIRE
Le scapulaire et le feuillet explicatif (origine, fruits et rituel officiel pour l'imposition du scapulaire) sont diffusés par la Cité de l'Immaculée. Le scapulaire est une pièce de tissus avec le Coeur de Jésus (à mettre devant) et le Coeur de Marie (à mettre derrière). Ces scapulaires sont fait à la main dans un esprit de prière par les petites soeurs du Carmel de Saint-Sever (40)

* Prix indicatif : 4 euros l'unité. Offre valable pour la France uniquement.
Pour l'étranger ajouter 3 euros de port.

* Commander en ligne sur www.mariereine.com
* Commandez par la poste à : Cité de l'Immaculée BP24 - 53170 Saint-Denis du Maine (France)



Que Dieu vous bénisse !

Thierry Fourchaud


** NOUVEAU ! ** Découvrez le numéro de l'été de LA BONNE NOUVELLE sur www.labonnenouvelle.fr

11:20 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

27/06/2007

LA PENSÉE DU JOUR.

La pensée du jour
« L’amitié double les joies et réduit de moitié les peines. »
Francis Bacon

10:26 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LA PENSÉE DU JOUR. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |