08/06/2007
On déshabille Paul pour habiller Pierre.
Le collectif toulousain des associations caritatives, dont fait partie le Secours Catholique, dénonce dans ces fermetures le non respect des engagements de l’État.
Le gouvernement, on s’en souvient, avait accepté en janvier de débloquer des fonds pour le maintien des sans-domicile dans les centres d’hébergement, tant qu’ils n’avaient pas de solution durable de logement.
A Toulouse, la « Halte-santé » dépendant de l’hôpital public a recueilli les plus mal en point des anciens hébergés du « 36 Ponts » (voir Messages de mars). Les autres et ceux qui trouvaient refuge à la Halte de nuit, fermée elle aussi, sont repartis dans la rue, déplore Philippe Arnal, de l’association Soleil.
Par ailleurs, une dizaine de « campeurs » soutenus l’hiver dernier par les Enfants de Don Quichotte ont trouvé refuge dans les bungalows toulousains du dernier plan Grand froid. Une situation très précaire et tendue selon le responsable de Soleil. D’autres Enfants de Don Quichotte sont hébergés à l’hôtel. Ils attendent d’hypothétiques logements sociaux.
Les relocalisations de ces personnes se font parfois au détriment d’autres bénéficiaires potentiels des structures restées ouvertes. Pour Philippe Arnal, « On déshabille Paul pour habiller Pierre ».
Le Secours Catholique &
Bruno LEROY Directeur du Service Éducatif.
19:50 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans COUPS DE GUEULE. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne, politique | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
NOTRE SYSTÈME FONCTIONNE DANS LE DÉLIRE.
Nous sentons que notre système fonctionne dans le délire : d’un côté, la rationalité des techniques et la rentabilité ; de l’autre , l’absurdité et l’irrationnel. Ne pas être dans ce délire, c’est être hors du réel, un exclu qui n’a que le droit de se taire. Comment faire entendre une parole ? Les personnes en difficulté veulent vivre autre chose et sortir de leur état qui ne les satisfait pas. Nous avons à consentir à un changement de civilisation, c’est dérisoire de le dire. Il faut travailler dans une perspective d’ensemble à long terme, sans déserter notre lieu. C’est une mentalité neuve qui décourage fanatisme et sectarisme : créer, susciter, innover, savoir que c’est du provisoire, mais jamais vain et insignifiant, toujours nécessaire et indispensable.
Si accompagner une personne en difficulté est de l’ordre d’une naissance, nous devons allier savoir, faire et savoir-faire, avoir équipements, matériaux et outils nécessaires. Il nous faut sortir de la logique économique de rentabilité pour une autre logique qui n’est plus marchande, mais humaine : que chacun puisse naître à lui-même, trouver sa voie, sa consistance, sa taille. Accepter de parier sur des rêves et d’avancer de pari en pari, d’aventure en aventure, d’épreuve en épreuve, se laisser altérer, mettre à mal ses certitudes et renverser les tables de la loi...Oser la relation de confiance, emmagasiner son lot de joies, de souvenirs heureux, d’expériences nouvelles, retrouvailles avec et dans le chemin de la personne. N’est-ce-pas de l’ordre du regard qui désarme et ne juge pas ? Plein de joie et d’intelligence, il autorise l’autre à naître à lui-même et à exister. Ce regard qui ne se contente pas de soutenir le nôtre, mais l’appelle, est présence et discrétion. Ce regard ne tue jamais, il élargit l’espace des possibles.
Pourquoi un délinquant voudrait-il se réinsérer dans la société ? Il est inséré dans cette société, en tant que délinquant, N’oublions pas que la marge fait partie de la page. Notre rôle d’adulte éducateur est la réinsertion du jeune dans son propre être : lui faire découvrir la formidable potentialité de l’être humain, lui faire pointer du doigt que sa situation de jeune en difficulté lui fait développer des capacités de résistance et de vie étonnantes dont nous ne serions peut-être pas capables. Notre rôle est de faire un bout de chemin avec eux pour leur montrer autre chose, leur ouvrir d’autres horizons, leur amener de la culture. Pour cela tous les moyens sont bons, toutes les portes sont possibles, à une condition : le partage des vécus. Le travail social n’est pas de dire : " Tu devrais faire " . Il faut faire- avec, aller-avec. Notre présence active c’est la reconnaissance de l’autre, c’est ce qui fait grandir qu’on ait douze ou trente ans. Il faut aller au devant d’eux, se mettre en situation difficile de déséquilibre d’où surgira la réflexion à deux, adulte et jeune.
Nous devons avant tout retrouver la personne. La pratique éducative ne devrait fonctionner en tout premier lieu qu’avec cette conviction. Toute société se vit de mythes et d’histoires constitutives, l’être humain ( et le jeune qui nous préoccupe ici ) est à la fois plus simple et plus complexe que la société. S’il a besoin « d’histoire » , pourquoi cette histoire que nos sommes sensés aider à restituer ne serait-elle que pragmatique, normative, adaptée aux besoins de la marche sociale ? Pourquoi ne serait-elle pas, au niveau de notre tâche éducative, la recherche de moments heureux, de souvenirs marquants, de déstabilisations consenties avec la protection d’un adulte ? Toute joie emmagasinée est un sacré pas sur le chemin du grandir. Nous l’oublions souvent. Nos prétentions de réinsertion des jeunes en difficulté sont souvent éloignées de la réalité. Or, la réalité, ce sont eux. Nos convictions mises en oeuvre et nos paroles étant vraies, les exclus pourront être associés aux mesures économiques, remis dans le circuit de leur responsabilité. Le cercle infernal de l’exclusion pourra être brisé, ouvert. Si les éducateurs de rue partent du principe que l’exclusion n’est pas une fatalité, elle peut se combattre. Mais il y a nécessité et urgence à renouveler notre conception de la vie et du travail social. Seul, notre regard anticonformiste sur les raisons et les causes de l’exclusion des jeunes, nous fera changer nos relations éducatives et nous empêchera de penser la réinsertion en terme de production, comme souvent la société nous le demande. Je suis, de part mes fonctions, au service des jeunes et non de politiques capitalistes qui rêvent de rendre productives toutes les machines humaines. Je travaille pour l’épanouissement des jeunes et non leur aliénation au nom de quelques idéologies que ce soient, c’est mon regard d’éducateur de rue qui aime voir grandir l’adolescent en fonction de sa personnalité intérieure en pleine liberté de son devenir, qui me donne la force de continuer à temps et contre-temps.
BRUNO LEROY.
Éducateur de Rue.
19:32 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne, politique, education | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
« Elections providentielles ?»
Réforme, Radio Notre Dame et Orthodoxie.com vous proposent :
« Elections providentielles ?»
Vendredi 8er juin à 17 h 05 sur 100.7 FM en région parisienne, samedi 9 juin à 15 h sur la webradio Eclair6 (www.eclair6.fr) et dès lundi sur le site de RéformeLes élections : Miroir des évolutions de la société
Avec Michel Maffesoli, sociologue .Une émission hebdomadaire oecuménique animée par Aymeric Pourbaix, Jean-Luc Mouton et Jean-François Colosimo. Pour réfléchir sur les enjeux qui intéressent vraiment les chrétiens. Réforme, Radio Notre Dame et Orthodoxie.com confrontent chaque semaine leurs invités aux questions de fond, valeurs et convictions éthiques qui animent les chrétiens.
Chaque vendredi, à 17 h 05 sur Radio Notre Dame (100.7 FM en région parisienne ou www.radionotredame.com)
13:15 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans RÉFLEXIONS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne, politique, poesie | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
06/06/2007
ÉCOUTER L'AMOUR.
« Un scribe s'avança vers Jésus et lui demanda : ‘Quel est le premier de tous les commandements ?’ Jésus lui fit cette réponse : ‘Voici le premier : Écoute, Israël…’ » Le premier des commandements que le Seigneur nous donne c’est de l’écouter, c’est d’accepter d’être accueillant à sa Parole de vie. Et que commence par nous dire cette Parole ? « Le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur ». Unicité, radicalité. Il n’en est pas d’autres vers qui notre cœur puisse tendre l’oreille car personne en dehors de lui ne peut légitiment prétendre à ce titre.
La conséquence pour nous d’une telle affirmation ? « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force ». Quelle exigence ! Avec le cœur partagé qui est le nôtre, comment prétendre y être arrivé, ne serait-ce qu’une fois dans notre vie. Certes, nous en avons le désir, mais ce précepte nous bouscule parce qu’il nous renvoie à notre incapacité à l’accomplir. N’aurions-nous pas envie de répondre à Jésus : ‘Ecoute Seigneur, laisse-moi tranquille, j’essaye de faire ce que je peux, mais ne me demande pas l’impossible’ ?
Et pourtant le Seigneur nous demande bien de l’aimer et non pas de faire seulement notre possible pour l’aimer. Ne passons pas trop facilement à côté de l’exigence de ces paroles, même si nous ne devons pas nous laisser enfermer par celle-ci.
Pour ce faire, il est essentiel de nous souvenir qu’il s’agit en premier lieu d’écouter. Ecouter la beauté d’une telle parole : « Le Seigneur notre Dieu est l’unique, tu aimeras… » ; écouter l’amour du Seigneur qui résonne en elle et ce jusque dans la première épître de saint Jean où il nous est dit : « Dieu le premier nous a aimés ». Dieu ne peut nous demander de l’aimer de tout notre cœur, de toute notre âme, de tout notre esprit et de toute notre force que parce que lui-même nous a aimés le premier. Dieu ne peut nous demander de rester fidèle à ce précepte que parce que lui-même, le premier, demeure fidèle.
La première exigence n’est donc pas d’aimer le Seigneur mais de l’écouter et en l’écoutant de se laisser ajuster à lui. Ecouter pour se laisser ajuster, pour se laisser transformer et pour pouvoir aimer du même amour dont nous sommes aimés. Somme toute, n’est-ce pas cela être juste ?
Mais Dieu ne nous imposera jamais l’écoute de sa voix. La Parole de Dieu ne vient pas comme une voix qui se surajouterait à tous nos bruits, à tous nos propos vains et futiles, quitte même à les dominer de sa force.
Parce qu’elle est plénitude, la Parole de Dieu ne peut pas ne pas tout emplir. Elle ne peut donc que jaillir du silence le plus profond. Lui seul veut dire quelque chose. Oui, derrière les bruits, derrière les cris, il y a en moi ce silence qui existe plus que moi, il y a ce silence de quelqu’un qui est sur le point de parler et qui commence ainsi : « Ecoute,… ». Ouvrons l’oreille de notre cœur et écoutons. Ce qui suit sera unique pour chacun d’entre nous.
Frère Elie.
21:28 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
A UNE AMIE PARTIE DANS LA LUMIÈRE.
Une Vie qui part dans la nuit et c'est la Terre qui pleure,
Une larme dans le ciel de l'absence profondeur du silence,
Et pourtant l'Espérance demeure notre force de coeur,
Un jour parmi les ombres nous reverrons votre présence,
Tel un souffle d'amitié dans le firmament aux mille couleurs.
Ce soir, la tristesse est en nous comme un couteau planté,
Dans le corps de l'éternité...
A...Dieu Tanise un jour nous croiserons votre Lumière,
Celle qui jaillit de Dieu lorsque nous sommes prières,
Nous sommes ce que vous avez été sur cette terre,
Nous serons ce que vous êtes dans les cieux.
Beaucoup de peine alimente notre Foi de retrouver,
Un jour ceux qu'on pensait disparus et qui nous attendaient...
Bruno LEROY.
L'Amour et l'Espérance sont sources d'une authentique Vie spirituelle.
20:34 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans POÉSIE SPIRITUELLE. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne, poesie | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
J'AI FAIT UN PACTE AVEC MES YEUX.
Dans un de ses ouvrages sur la tentation, l’évangéliste américain Billy Graham, soulignait le fait que bien souvent nous ne pouvons pas échapper à "notre premier regard". Par exemple, si en conduisant, votre premier regard se porte sur un panneau de publicité érotique, vous n’y êtes pour rien car vous n’avez rien demandé, ni rien recherché. Par contre, faites attention à votre deuxième regard ! Il est celui de la convoitise, celui qui vous pousse à fixer votre regard là où vous ne devriez pas. Il amorce votre imagination. Soyez bien conscient que l’infidélité n’est pas consommée au seul moment de la relation sexuelle. Elle commence au moment où le regard vers l’autre devient déplacé. Jésus dit : "Quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur" (Matthieu 5.28). Voici quelques principes qui pourront vous aider : Tout d’abord, il est primordial d’éviter les situations ambiguës. Ecartez-vous des pièges, que ce soient des images de films, des mots ou de simples regards échangés dans des rencontres. Renseignez-vous auprès de vos proches ou consultez les programmes avant d’arrêter vos choix de divertissements. Vous devez rester attentif pour échapper aux scènes propices à la tentation. Ayez un confident. Choisissez une personne capable de recevoir vos secrets, même les plus intimes. N’attendez pas de "chuter" pour trouver un frère d’armes. Etre éprouvé n’a jamais été un péché, Jésus lui-même le fut. C’est un besoin pour l’homme que de se confier. Il n’y a rien d’honteux à cela. Un conseil, la sagesse préfère que cette union de partage soit plutôt d’un homme vers un homme et d’une femme vers une femme ! Enfin, veillez et priez car la chair est faible. Intercédez chaque jour, comme le Seigneur nous l’a enseigné : "Délivre-moi du mal, ne permets pas que je succombe à la tentation" (Matthieu 6.13). Les meilleures résolutions du monde, s’estompent bien vite sans l’aide de notre précieux Sauveur. Une prière pour aujourd’hui Père, aujourd’hui je veux faire un pacte avec mes yeux. Aide-moi à ne pas porter de regards chargés de désirs mais délivre-moi du mal et ne permets pas que je succombe à la tentation, amen ! | |
Patrice Martorano |
10:14 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
IL A POSÉ SUR MOI SON REGARD.
09:36 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans POÉSIE SPIRITUELLE. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne, poesie | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
05/06/2007
PARTIR POUR MIEUX REVENIR.
PARTIR... |
Partir au large en suivant le Vent de l'Esprit-Saint. Partir sans craintes, ni regrets, main dans la main avec Christ. Ne pas se retourner, oublier le vieil homme que nous étions. Ne rien retenir du passé pardonné mais, aller de l'avant vers l'avenir qui advient toujours en son temps. Avec la confiance, la certitude que, malgré les tempêtes, les orages et les océans, Dieu-Amour veuille sur ses enfants. C'est le regard du Père aimant au-delà de tout, contre vents et marées. C'est la main du Père sur l'épaule de l'enfant lorsqu'il perd un peu confiance en l'existence. C'est la Vie dans sa toute Puissance, c'est Dieu dans Son infini Amour...C'est la Beauté de ne vivre que pour Lui. Bruno LEROY. |
12:55 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans MÉDITATIONS. | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
TRAVAIL DE RUES COMBATS D'ESPÉRANCE !
Souvent, il nous faut des mois pour entrer en contact avec les jeunes, tant est grande leur méfiance, tant est solide leur système bien compréhensible de défense. Par notre présence quotidienne, discrète, par notre absence de questions, par notre acceptation de ce qu’ils sont, la relation se crée à l’étonnement des jeunes et de nous-mêmes. Ce n’est pas avec un jeune délinquant , un jeune toxicomane que je parle, que je mange, que je bois un coup ou que j’invite à une fête entre amis, c’est à Pierre, Paul, Alim.
Ces actes éducatifs peuvent paraître simples quand on parle à l’heure actuelle de réinsertion, travail, de cette normalité, but suprême à atteindre dans notre société. Mais ces actes éducatifs simples sont primordiaux, ils sont là avant le reste ( par exemple l’entrée dans un dispositif de réinsertion ) et garantissent peut-être sa réussite.
Ce travail éducatif simple, c’est le partage vécu, la création de souvenirs positifs, bêtement heureux, la constitution d’une autre histoire qui ne sera pas faite que d’échecs. C’est la valorisation des capacités du jeune, surtout celles les plus endormies. Il s’agit de casser les barrières faites de peur et de méfiance, souvent légitimes, ne serait-ce qu’en montrant qu’un adulte " normal " peut casser les siennes pour aller au devant de lui sans s’arrêter aux étiquettes qui jalonnent le discours du travail social.
Notre présence active c’est la reconnaissance de l’autre, c’est ce qui fait grandir un être qu’il ait douze ou trente ans. Il faut aller au devant d’eux, se mettre en situation difficile de déséquilibre, de violence d’où surgira la réflexion à deux, adulte et jeune. Cette reconnaissance intégrale des jeunes, je la vis au quotidien depuis plus de 28 ans. Elle devrait règner partout où les relations humaines semblent amputées par des tabous, des silences malsains, des situations inextricables de ressentis etc...
Elle n’est pas la spécialisation officielle de l’éducateur. Cette reconnaissance de l’autre est une façon de vivre en acceptant et surtout en intégrant les différences. Toutes les différences qui pourraient gêner notre bonne conscience.
Demain sera la société du rejet ou de l’acceptation inconditionnelle de l’autre à la seule condition que cette relation soit basée sur le respect. Accepter ne signifie pas tout accepter mais se mobiliser pour que la tolérance ne demeure point un vain mot dans un vieux dictionnaire. Nous sommes responsables des relations que nous entretenons avec autrui et notamment les jeunes. Lorsque nous aurons compris cela, nous aurons tout compris ! Les éducateurs n’ont pas le monopole de la prise en considération des jeunes, c’est l’affaire de tous, là où nous vivons, de porter un autre regard sur leur réalité et leur univers afin de mieux nous intégrer. Oui, il s’agit de nous intégrer à leurs paradigmes sinon, nous sommes les inadaptés sociaux qu’ils n’attendent plus et qu’ils ne veulent pas reconnaître.
L’insertion n’est pas toujours là où on l’attend puisqu’il s’agit aux adultes de faire le premier pas pour leur accorder de la reconnaissance. Car être reconnu sans condition, c’est commencer à exister !
Bruno LEROY.
10:10 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne, politique, poesie | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
“Docile au Saint Esprit”
En vue de concrétiser, ne serait-ce que de façon très générale, un style de vie qui nous pousse à fréquenter le Saint-Esprit et, avec Lui, le Père et le Fils, et à entrer en rapports familiers avec le Paraclet, nous pouvons nous arrêter à trois réalités fondamentales: docilité (j'y insiste), vie de prière, union à la Croix.
Docilité, tout d'abord, parce que c'est le Saint-Esprit qui, par ses inspirations, imprime un ton surnaturel à nos pensées, à nos désirs et à nos actes. C'est Lui qui nous pousse à adhérer à la doctrine du Christ et à l'assimiler en profondeur. C'est Lui qui nous éclaire, nous rend conscients de notre vocation personnelle et nous donne la force de réaliser tout ce que Dieu attend de nous. Si nous sommes dociles au Saint-Esprit, l'image du Christ se formera sans cesse davantage en nous et nous nous approcherons ainsi chaque jour davantage de Dieu le Père. Tous ceux qu'anime l'Esprit de Dieu sont fils de Dieu.
Si nous nous laissons guider par ce principe de vie présent en nous qu'est le Saint-Esprit, notre vie spirituelle se développera et nous nous abandonnerons dans les mains de Dieu notre Père avec la spontanéité et la confiance d'un enfant qui se jette dans les bras de son père. Si vous ne retournez à l'état des enfants, vous ne pourrez entrer dans le Royaume des Cieux, a dit le Seigneur. C'est le vieux chemin intérieur de l'enfance, toujours actuel, et qui ne procède ni de la mièvrerie ni d'un manque de qualités humaines, mais d'une maturité surnaturelle qui nous fait approfondir les merveilles de l'amour divin, reconnaître notre petitesse et identifier pleinement notre volonté à celle de Dieu. (Quand le Christ passe, 135
09:50 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |