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22/02/2009

POUR INFORMATIONS.

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10:09 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

21/02/2009

"La crise nous lance un message d'alerte"

Pour Bertrand Vergely, philosophe, la crise nous fait quitter un état de mensonge pour revenir à la réalité

«Quand on évoque la crise actuelle, il me semble essentiel de situer la réflexion à son vrai niveau : nous ne vivons pas une crise économique mais une crise spirituelle. Elle témoigne d'un monde qui n'a plus aucune foi, aucune confiance. Le système économique est plongé dans la peur qui le conduit à une course aux profits par tous les moyens. Cette quête folle a consisté à prêter de l'argent aux personnes surendettées, avec l'idée que, si la consommation chutait, la machine allait s'arrêter et le monde courir à la catastrophe. Malheureusement, nos responsables ne réagissent pas sur le mode adéquat. Ils sont eux aussi mus par la peur et non animés par la créativité et l'imagination. D'où des plans d'aide à la consommation (on y revient !) pour relancer cette fameuse machine économique en panne. Il s'agit pour eux avant tout de stimuler, de manière immédiate, la demande ; au passage je remarque que l'usage emploie là un terme issu du vocabulaire de la prière...

Le mot crise trouve sa racine dans la notion de séparation, de discernement. Dès lors que nous pensons le monde, que nous voulons agir sur lui, nous recherchons cette séparation créatrice qui nous libère de la confusion. Considérée ainsi, la crise est un concept positif, dynamique. Je dirais qu'aujourd'hui nous ne sommes plus dans la confusion mais dans un retour au réel que l'on appelle improprement crise. L'euphorie boursière, la spéculation, la hausse vertigineuse de l'immobilier... La bulle financière gonflait et gonflait encore, sans aucune relation avec le réel. Il semble que, depuis quelques mois, on quitte cet état de mensonge pour revenir à la réalité. Si bien que nous sommes davantage en sortie de crise qu'en état de crise !

Bien évidemment, cette sortie se fait au prix d'une grande souffrance qui affecte des personnes qui n'ont rien demandé. Les salariés du secteur automobile, par exemple, payent aujourd'hui la politique de fabrication outrancière de modèles inadaptés comme les 4 × 4 qui nuisent aussi bien à l'environnement qu'à la fluidité de la circulation urbaine. Le constat est lourd mais les remèdes existent et sont à portée de main si nous savons, de manière collective, retrouver des valeurs simples, partagées par beaucoup mais si faciles à mettre de côté. Il s'agit tout simplement, comme le message chrétien nous y invite, à chercher cet état d'équilibre qui respecte toutes les dimensions de l'homme : son rapport à la nature, l'épanouissement de sa personne et son appétit de transcendance.
Cette révolution des consciences n'est pas une affaire individuelle mais bien une aventure globale, à mener dans un même élan. La crise nous lance un message d'alerte, nous enjoint à recouvrer ensemble la raison avant la catastrophe. Je crois que tout le monde est persuadé qu'un système financier où un gamin de 30 ans, employé dans une grande banque, peut perdre six milliards sans que personne autour de lui ne contrôle quoi que ce soit, est impossible à maintenir comme tel. Hegel appelait "l'homme immédiat" cette folie du tout, tout de suite, sans passer par la réflexion et l'échange avec l'autre. Elle met en lumière, par contraste, les vertus de l'Église, comprise comme une construction commune qui promeut l'homme au milieu de ses frères. C'est à plusieurs qu'on invente, qu'on crée, qu'on rêve...

Je ne demande certes pas que l'on supprime la Bourse ou qu'on ferme les marchés, mais que l'on ait le courage de discerner les priorités et, surtout, que l'on ne spécule plus sur la pauvreté des ménages surendettés. Le message tient en deux propositions. D'une part, sortir de la peur et de la paralysie qu'elle engendre ; d'autre part, avoir confiance dans le réel et ne pas s'abîmer dans le virtuel. C'est finalement très simple et permettra, je crois, de nous reconstruire et de préparer l'avenir des générations futures. Cessons de nous comporter comme des gosses de riches qui ont cassé leur jouet ! Revenons à la nature, à l'homme, à Dieu (j'ose le dire même si ce n'est pas toujours très bien vu...) qui comble notre besoin d'ineffable. »

13:32 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans PHILOSOPHIE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

20/02/2009

TRANSFIGURATION.

Jésus est bien au centre de la scène de la Transfiguration. C’est vers lui que convergent deux témoins de la Première Alliance : Moïse le médiateur de la Loi et Elie le prophète du Dieu vivant. La présence de ces deux personnages ainsi que la voix venant du ciel nous montrent clairement que nous assistons à une théophanie, une manifestation de Dieu en son Fils Jésus-Christ venu accomplir la Loi et les prophéties de la Première Alliance. Comment, en effet, ne pas penser ici aux théophanies dont Moïse et Elie furent témoins sur la montagne de Dieu, le Sinaï-Horeb (Ex 19,9s ; 24, 15-18 et 1 R 19, 8-18) !

Jésus apparaît totalement transfiguré par la gloire de Dieu. Les vêtements, chez les sémites, désigne la personne même. Ceux de Jésus resplendissent d’une blancheur hors du commun, le vêtement blanc signalant dans l’Ecriture l’éclat de la gloire divine, que ce soit chez les anges (Mc 16, 5) ou chez les élus (Ap 3, 5).
Cette gloire suscite la frayeur chez les trois disciples ou plutôt cette crainte révérencielle que l’on éprouve en présence de la divinité. Mais elle provoque en même temps la joie de saint Pierre : « Rabbi, il est heureux que nous soyons ici ».

Se voit ainsi confirmée la confession de foi de saint Pierre en la messianité de Jésus quelques versets plus haut dans l’évangile : « Tu es le Messie » (Mc 8, 29). Mais la nuée et la voix venue du ciel qui s’ajoutent à la vision attestent également la révélation que Jésus avait faite à ses disciples juste après la confession de Pierre. La nuée renvoie au livre de l’Exode où l’on voyait le peuple élu guidé dans le désert par une nuée lumineuse (Ex 13, 21ss). Jésus commence aussi son exode dont Jérusalem va être le point de départ ; ce passage par la mort, nécessaire à l’entrée dans la gloire. Ainsi, la Transfiguration consacre la révélation de Jésus, Fils de l’homme (Dn 7), souffrant et glorieux, dont la mort et la résurrection accompliront les Ecritures.

D’ailleurs la voix du Père invite à écouter le Fils, à l’écouter lorsqu’il annonce qu’il doit aller à Jérusalem pour y souffrir beaucoup de la part des anciens, des grands prêtres et des scribes, y être tué et le troisième jour ressusciter. Jusqu’ici Pierre ne pouvait mettre ensemble la gloire et la souffrance. La Transfiguration lui donne de découvrir que le Fils du Dieu vivant ne pourra entrer dans la gloire et dans le plein épanouissement de sa dignité filiale que par la voie de la souffrance et de la croix.

Cette expérience anticipée de la gloire du Christ sera pour les trois disciples, que nous retrouverons un peu plus tard dans l’évangile sur une autre montagne, le Calvaire, un soutien pour leur foi dans leur participation au mystère de la Croix. N’est-ce pas le même rôle que joue pour nous toute rencontre authentique avec le Seigneur Jésus, en attendant d’être pleinement transfiguré en lui lors de son retour glorieux ?

« Seigneur, que ta Transfiguration jette une lumière éblouissante sur notre vie quotidienne et oriente notre esprit vers le destin immortel que cet événement renferme » !


Frère Elie.

22:37 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

TOUCHEZ PAS AUX PROFITS !

par Martine Bulard

Devant l'évidence de la crise - et plus encore celle de la montée du mécontentement -, M. Nicolas Sarkozy a dû reconnaître que le pouvoir d'achat n'était pas une question accessoire. D'où la suppression des deuxième et troisième tiers provisionnel pour les familles ayant un revenu déclaré inférieur à 11 673 euros par an, le relèvement de l'indemnisation du chômage partiel, et la prime (500 euros) pour les chômeurs n'ayant travaillé que deux à quatre mois au cours de la dernière année - un coup de pouce toujours bon à prendre, mais très en dessous des besoins.

Une fois touchés les 500 euros, les jeunes précaires qui n'ont pas droit au RMI se retrouvent toujours aussi démunis. Pour les 2,1 millions de contribuables qui ne paieront pas d'impôts sur le revenu d'ici la fin de l'année, cela représente un gain compris entre 20 euros pour un célibataire et 260 pour une famille de cinq personnes : ce n'est pas négligeable, mais pas vraiment de quoi faire des folies.

Au total, les mesures proposées représenteraient, selon le président de la République (il faut attendre les modalités concrètes pour vérifier) 2,6 milliards d'euros. A comparer avec les 15 milliards du « paquet fiscal », incluant le « bouclier » du même nom, ou les 63 milliards d'euros précédemment annoncés au nom de la relance de l'investissement... Sans oublier les projets de nouvelles réductions des contributions patronales, qui seront compensées par une hausse des impôts pour tous : suppression de la taxe professionnelle d'ici 2010 (11,4 milliards d'euros) ; exonération des cotisations servant pour les allocations familiales (30 milliards d'euros).

Mais surtout, les mesures sarkozystes ne touchent pas aux fondements même de la crise, née de la déflation salariale et d'une montée sans précédent des inégalités. Avant de faire de la mousse médiatique autour d'un éventuel partage des profits grâce à l'intéressement (exonéré de cotisations sociales), mieux vaudrait se poser la question d'un rééquilibrage du partage des richesses créées : la valeur ajoutée. Le patronat et ses porte-voix politiques s'y opposent - ce que l'on peut comprendre. Plus surprenante est la ronde des « experts » et des journaux se prétendant de gauche qui se joignent au concert : « Partage salaire-profit : Hamon et Besancenot s'indignent un peu vite », titre Libération (18 février 2009). A en croire ces grands esprits, la part des salaires et des cotisations serait stabilisée à son étiage historique, et n'expliquerait en rien la crise économique et financière que nous connaissons. Les salariés n'auraient donc aucune raison de réclamer plus. (...)

Lire la suite de cet article inédit de Martine Bulard :

http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2009-02-20-Touche...

22:33 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans Problèmes de société. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

BASHUNG REPORTE SES CONCERTS.

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PARIS (AFP) — Le chanteur Alain Bashung doit reporter "pour raisons médicales" trois concerts qu'il aurait dû donner dimanche à Lyon, mardi à Clermont-Ferrand et jeudi à Toulouse, a annoncé vendredi le producteur de ses spectacles, Garance Productions.

"Alain Bashung est dans l'impossibilité d'assurer ses trois prochaines dates", indique Garance Productions dans un communiqué, sans donner plus de précisions. L'organisateur de spectacles ajoute que ces concerts "sont reportés à des dates ultérieures qui seront communiquées très prochainement".

Alain Bashung, 61 ans, qui est atteint d'un cancer du poumon, est en tête des nominations pour les Victoires de la musique, qui seront décernées samedi 28 février au Zénith de Paris.

Il figure dans quatre catégories: interprète masculin de l'année, album de chansons de l'année pour "Bleu Pétrole", tournée de l'année pour les spectacles qu'il donne depuis avril 2008 et qui ont été salués par la critique, et chanson de l'année pour "Résidents de la République".

Il doit ensuite se produire les 2 et 3 mars au Grand Rex de Paris, le 14 à Longjumeau, puis les 17 et 18 de nouveau au Grand Rex.

20:07 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans ARTISTES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : videos, médias, poesie, spiritualite-de-la-liberation, art, christianisme, foi, poesie |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

NOUS REFUSONS LE SILENCE IMPOSÉ AUX PAUVRES.

Chers Amis ( es ),

Je vous prie de bien vouloir lire ce PDF avec attention. Puis, réfléchir ensuite en portant un regard chrétien sur ce document d'actualité.

Merci pour cette démarche de votre part.

Très Fraternellement !!

Bruno LEROY.

nous_refusons_le_silence...[1].pdf

15:01 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans MILITANTISME. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

15/02/2009

MERCI...!

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Merci, Seigneur, de nous avoir fait connaître ces êtres de paix et de lumière que sont les vieillards.

Merci de nous avoir fait découvrir leur sagesse accumulée au fil des expériences de la vie.

Merci de goûter la tendresse des hommes et des femmes que la souffrance a adoucis.

Merci de nous permettre de rassurer les personnes angoissées ou rongées par le scrupule.

Merci d’apporter un peu de joie à ces hommes et ces femmes que l’âge a un peu rejetés dans l’ombre.

Merci de soigner les corps accablés de rhumatisme ou affaiblis par la maladie.

Merci de nous procurer la chance de donner le meilleur de nous-mêmes et peut-être de recevoir encore plus.

Merci, Seigneur, pour tout ce monde inconnu que tu nous révèles et qui nous transmet ton Amour.

Amen !

Bruno LEROY.

14:27 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans POÉSIE SPIRITUELLE. | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

CONFIDENCES SUR MA VOCATION D'ÉDUCATEUR.

 

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 Adolescent, ma vocation oscillait entre celle de prêtre et éducateur. J'avais, déjà à l'époque un esprit rebelle qui s'insurgeait contre toutes misères humaines. Je fis mes études de Théologie au séminaire et la rupture de la prêtrise vint lorsque je tombais amoureux d'une femme merveilleuse qui partage mon existence.

Mais, autour de moi, je ne pouvais supporter que des jeunes crèvent d'indifférence. Je suivis des études d'éducateur et me mis à travailler dans un Centre accueillant des meurtriers adultes. Je n'avais que 17ans et pour une première expérience, cela forme un homme à jamais.

Puis, mon esprit toujours fixé vers les Jeunes me fit prendre le chemin de la rue. Je découvrais des potentialités énormes chez ces jeunes, ces mozarts assassinés. Pour parfaire, mes actions à mener, je repris des études de psycho,socio etc... Je me base essentiellement sur le désir, les projets des Jeunes. Ils en ont plein la tête et ce serait dommage de tuer leurs rêves.

Je puis dire que je n'ai jamais eu peur car, j'estime que ma vocation est d'aller vers eux, prioritairement. Et pourtant, je ne compte plus le nombre de fois où je me suis retrouvé avec un couteau sous la gorge. Il suffit dans ce métier, d'avoir le sens du discernement, et d'analyser la symbolique du geste. Je dirai aussi qu'il faut un coeur qui Aime par dessus tout, ces jeunes.

De plus, il faut avoir un équilibre psycho-affectif solide, savoir prendre de la distance. Hier, j'étais leur grand frère et aujourd'hui avec mes 49 ans, je suis le père. Ce père qui leur a tant manqué dans sa capacité de gérer l'autorité. Être autoritaire sans autoritarisme mais, avec fermeté. Seul, le terrain vécu au quotidien auprès des ados, fait saisir l'importance de leurs attentes et l'indifférence des pouvoirs publics. Il faut entrer de plein pieds dans leur monde tout en affirmant ses convictions.

 

La Foi chevillée au corps, je ne fais jamais de prosélytisme car, c'est une violation de conscience !. Les aimer par l'action, la présence et les projets éducatifs. Les respecter également, eux qui ne savent pas ce qu'est le respect faute de l'avoir appris. Il faut aimer leurs parents et ne jamais leur jeter la pierre car, ils ont vécus aussi une misère sans nom.Chaque jour je suis obligé de me battre pour leur dignité. Il faut une grande ouverture d'esprit et surtout, le sens de l'humour, il est toujours bon d'apporter le rire comme lumière dans la grisaille du temps. L'acte éducatif est de responsabiliser l'individu afin qu'il s'épanouisse au soleil de la Vie.

Bruno LEROY.

14:21 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY. | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

14/02/2009

Toute une vie ensemble.

Albert Donval
Institut des sciences de la famille de Lyon.

Réflexion : pour résister au temps, l’amour doit se construire chaque jour

Qu’est-ce qui fait qu’un couple dure toute une vie ? Qu’est-ce qui fait qu’un homme et une femme vieilliront ensemble, alors que d’autres se seront séparés, certains très tôt, quelques-un sur le tard, beaucoup en plein chemin ? Hasard de loterie, alchimie amoureuse, harmonie sexuelle, foi dans le couple, tempérament fidèle, croyance religieuse… chacun de ces facteurs joue son rôle, sans qu’il ne soit possible de dresser le portrait-robot du couple durable. Les raisons de rester ensemble sont une chose, le mystère d’un lien intime une autre, incomparable.

On sait seulement que, pour personne, n’existe aujourd’hui de garantie absolue que ça dure toute une vie. Ni le mariage – pourtant précieux comme soutien – ni le serment d’amour – pourtant de bon augure – ne sont pas une assurance tous risques. La preuve ? On se marie et on se démarie, on s’aime et on ne s’aime plus. Le divorce et le désamour sont les signes majeurs du mal-être conjugal. Ils ne sont pas les seuls. Il y a aussi les ménages dans l’ennui, les amours en monotonie, les maisons en tristesse ou en violence sourde. Au pays des amants, se côtoient le meilleur et le pire, la merveille et l’horreur, la grâce et la pesanteur.

Les jeunes continuent pourtant de croire en l’amour et de se marier. Leur engagement est seulement plus tardif et assorti d’un discours généralisé d’incertitude concernant l’avenir. Plus que les anciens, pétris du sentiment et de l’obligation d’un amour éternel, ils voient la vie de couple comme une aventure à l’issue incertaine. « On ne peut pas savoir », disent-ils, honnêtes et lucides. De l’histoire de leurs parents et grands parents ils ont appris que le lien conjugal est fragile. Est-ce à dire que durer ensemble n’est que loterie ou arrangement incertain ? Que, selon les circonstances, ça passe ou ça casse ? Une autre option est heureusement possible. Dans l’absence de garantie absolue que ça dure, il est possible d’utiliser le temps comme un allié pour construire le lien et pour le reconstruire quand il s’effiloche. L’absence de garantie est le plus vif stimulant pour s’impliquer et s’engager dans la durée. Il n’y a pas d’autre façon de durer ensemble que de tirer profit du temps pour faire travailler l’amour, pour vivre une histoire, pour oser le bonheur d’un vivre ensemble.

Un couple qui n’est pas chahuté par le travail amoureux est un couple qui se meurt. Au commencement, le chahut est immense : ivresse, passion, agrippement, comblement. Ces le temps des minuscules attentions, des pensées devinées, des désirs accordés. Encore faut-il ne pas craindre cet embrasement des corps et des cœurs. Il en est déjà là qui fuient et d’autres qui se brûlent. Pour beaucoup, le plus délicat sera d’entretenir le feu sacré, alors que les passions se seront apaisées et que de minuscules déceptions se seront infiltrées dans les corps et dans les cœurs.

Ce sera le moment de faire travailler l’amour. Il y a le travaille de la pensée amoureuse qui met l’être aimé en soi, aussi intime à soi-même que soi-même, si différent et si étrange pourtant. Il y a le travail du désir si changeant dans ses formes et ses méformes, mais toujours actif, à un moment, dans le manque éprouvé de celui ou celle que l’on aime. Il y a le travail amoureux des gestes, une main qui se tend, des bras qui s’ouvrent, une caresse qui s’esquisse, une oreille qui se prête à l’écoute. Pour autant qu’il est vivant, un amour est créatif à l’infini.

Vivant il fait reculer les forces de mort toujours à l’affût. Et d’abord la plus résistante de toutes, la haine, increvable associée de l’amour. Durer ensemble c’est utiliser le temps donné pour lui tordre le cou et la débusquer sous toutes ses formes, du mépris à l’ennui, de l’intolérance à l’indifférence. Parce que le travail de mort ne désarme jamais totalement, le travail amoureux est tous les jours d’actualité.

Durer c’est aussi faire histoire commune. Les saisons d’un couple se suivent et ne se ressemblent pas, pas plus que les jours, les années et les âges de la vie. Les espoirs paisibles d’un matin de printemps butent un jour sur les pertes irréparables de l’automne. Les ardeurs des jours d’été débouchent sur d’obscures nuits d’hiver. D’une saison à l’autre, l’amour est à la joie et à la peine, à la maison pleine d’enfants et à la maison vide, à l’insouciance et à la douleur, à la vie et à la mort.

A travers les saisons qui passent, s’opèrent les métamorphoses du couple. Autre saison, autre couple ! L’important – si l’on veut durer ensemble – est que des liens se tissent, que des événements soient partagés, qu’une œuvre humaine s’accomplisse, que des complicités se creusent. Des liens tel que la rupture deviennent impensables. Des événements qui font trace d’histoire. Une œuvre qui soit fécondité de l’amour. Des complicités qui permettent de dépasser conflits et crises. Durer ensemble : traverser des saisons en s’ouvrant des chemins jusque-là encore inconnus.

Durer, c'est oser le bonheur d’un vivre ensemble jusqu’à la fin. Le pari n’est pas aisé à tenir. La préférence moderne va au jetable et au remplaçable, à la nouveauté et au dernier cri. Si l’économie y trouve son compte, le couple pas vraiment. Car il faut de la permanence et de la lenteur pour construire un bonheur humain. Un bonheur à deux n’est pas la béatitude. Il est recherche patiente de plaisir partagés, de déplaisirs assumés, de rendez-vous manqués et de rendez-vous réussis. A ses heures, il est tendresse et de repos, comme à d’autres heures il est conflits et colère, désolation et silence. L’intermittence est le creuset du bonheur conjugal durable.

Homme et femme, toute une vie ensemble ? Pourquoi pas ? Le bonheur peut-être dans le pré, à condition de faire travailler l’amour amoureux pour qu’il devienne lien et histoire.

13 / 04 / 1999, La Croix

23:07 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

FAUT-IL UN DÉCRET POUR S'AIMER ?

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Faut-il qu'une période bien déterminée nous donne l'occasion d'aimer ? Comme une exception, une éphémère intuition, un jour dans l'année. La société ayant décidée par des raisons purement mercantiles, que les amoureux, aujourd'hui devaient s'aimer. Quelle connerie pour tuer la spontanéité des sentiments. Et ceux qui ne peuvent qu'offrir leur cœur par manque de fric ?
Les conventions ont la dent dure d'illusions. Je t'aime depuis le commencement de notre humanité. Depuis que les roses regardent le soleil droit dans les yeux. Je t'aime depuis que la mort n'est qu'un soupir dans des draps de hasard. Je t'aime comme la danse de mes poumons dans ma poitrine. Tu es ma respiration. Je suis parfois ton angine. Nous nous aimons depuis que nos corps épousés chantent des harmonies inventées. L'Amour est inventif à l'infini. Il est vrai, que les couples assis dans le confort manquent souvent d'imagination. Je t'aime pour l'océan qui rejoint le ciel dans un miroitement presque irréel.
Je t'aime comme ce sang qui ruisselle dans mes veines lorsqu'il voit ton visage. Ton regard comme une lumière dans ma vie. Ta tendresse comme une larme qui coule sur le velours de tes joues. J'aime ton amour.
J'aime ce que tes gestes disent du monde. J'aime non pas l'image idéalisée de mon propre moi, mais ta vérité dénudée sans pudeur. J'aime ce que tu es. Depuis, la nuit des temps je t'attendais calmement mais pas sereinement. Car, je savais que tu allais venir habiter mon existence. Mais, quand ?
Voilà pourquoi l'attente fut souvent longue. Maintenant, tu étincelles mes matins de tes réveils solaires. Ma souveraine attente a produit les fruits les plus onctueux. Ma vie est dans le battement de ta vie. Nous partageons les joies, les rires, les plaies, les délires, les blessures, les souffrances et les espérances de ce monde auquel désormais nous appartenons sans nous y accrocher. Que veux-tu, les hommes sont des hommes et ne sauraient être parfaits. Sinon, le monde serait parfait.
 
Non, je n'ai pas attendu la saint Valentin pour naviguer sur tes lèvres. Je n'ai rien attendu d'ailleurs de personne pour qu'on m'autorise à t'aimer. Tu fus un appel dans ma conscience. Une sorte de cri à peine perceptible qui murmurait de t'embrasser et qui me disait clairement, comme l'ondée, que tu étais ma destinée. Certes, les années se sont élimées sur le rasoir du temps. Tu es devenu désormais mon destin à jamais. Non, je ne dis pas que cette fête est inutile. Elle l'est pour nous. Pas pour les célibataires qui cherchent l'âme complice dans un désert. Il est des célibataires heureux et qui s'assument. Mais, il en est d'autres qui se morfondent comme neige au soleil de ne pas trouver la chaleur d'une tendresse à étreindre. Alors, quand un couple est aussi lumineux que le nôtre. Ne doit-il pas partager cette harmonie autour de lui. Le couple a une fonction sociale. Celle de prouver que la fidélité est un combat de chaque instant. Rien n'est jamais acquis d'avance et tu le sais, ma dulcinée. Le plus violent des poisons est la routine. L'inventivité, la créativité dans l'amour sont les sources indispensables qui nourrissent les fleuves de longévité. Le couple doit témoigner que l'amour, la tendresse, l'affection, la sexualité donnent sens à l'existence tant qu'ils sont vécus dans la confiance.
 
Ne pas attendre qu'un jour soit décrété par notre société pour s'aimer. Sinon, nous entrons dans le conformisme qui détruit toute idée d'amour. L'amour est une sève qui alimente l'arbre que nous sommes. Pourquoi attendre que la pluie vienne pour renforcer nos racines ? Tous les jours sont de nouvelles journées d'amour. Et peut-être qu'il est bien que la saint Valentin nous rappelle cette notion. Mais, j'en doute !
Elle nous réitère seulement que l'amour est soumis aux règles sociales. D'accord, mais je ne sens pas au fond de moi d'autres raisons de t'aimer que dans la folie. Quand la raison est déjà partie.
Oui, il faut de la fantaisie dans un couple sinon, ce sont deux morts qui vivent ensemble. L'amour engendre l'amour. La haine engendre la violence. Ces paradigmes sont purement sociaux. Alors, aidons nos jeunes par une éducation à cette fulgurance. Notre façon de vivre ensemble peut beaucoup. Le corps n'est pas un banc d'essai où l'on donne des émotions violentes qu'il garde en mémoire. Le corps est rencontre de deux êtres qui se chérissent et désirent se le dire. C'est l'expression amoureuse de la tendresse comme un magnifique poème écrit en vers libres. Il faut cesser de tout formater, calibrer, mesurer pour entrer selon les étalons communs. L'amour demeurera toujours cet espace de liberté libre. Nous voulons cette liberté non imposée pour dire simplement " je t'aime " sans arrière-pensées salaces.
 
Je te l'ai dis mon Amour, nous étions faits pour nous construire ensemble. Aujourd'hui, nous fêtons cette inexorable rencontre qui enjolive nos éternels instants. Mais, avons-nous attendus qu'une journée soit promulguée pour nous aimer à jamais. Non, et tu le sais. Ma bouche, mon être tout entier sait te dire " je t'aime " sans attendre que d'autres lui demandent.
 
Alors, ce jour pensons à toutes les formes d'amour qui ne pensent qu'à germer. Pensons à nous pour faire éclater nos cœurs. Pensons toujours que l'amour est possible même si certaines ombres viennent obscurcir nos ciels radieux. L'amour est l'unique plante humaine qui résiste aux gelées imprévues. J'ai décidé de construire demain, main dans la main, avec Toi. Ce lendemain est le présent que nous forgeons dès l'aurore. Aimons-nous plus que de mesure. Moi, je t'aime par-delà le temps et l'espace car, dans tes bras les secondes ne s'écoulent plus. Je t'aime au plus profond de moi et je ne te dis pas cela uniquement par obligation. Mon âme recueillie dans ton âme immaculée parle pour moi. Je t'aime parce que sans toi, il me faudrait réinventer la vie. Et je n'ai guère l'intention de reproduire à l'infini ce que Dieu a préservé. Je suis certain que notre union n'est pas le fruit du hasard. Elle était écrite dans la paume de la main d'un Dieu qui sait mieux que quiconque conjuguer le verbe aimer.
 
Je tiens simplement à te redire, tout l'amour, que j'éprouve rien qu'en me noyant dans tes yeux pour mieux me retrouver. Oui, je t'Aime à l'infini de moi-même.
 
 
Bruno LEROY.

14:11 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |