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16/06/2010

L’Evangile est vraiment révolutionnaire.

L’Evangile est vraiment révolutionnaire : jamais aucun Maître n’avait osé inviter à une telle intimité avec Dieu. Et comment aurait-il pu le faire : « Nul ne connaît le Père si ce n’est le Fils (Mt 11, 27) ». Seul Jésus, l’Envoyé du Père sur qui repose la plénitude de l’Esprit, est habilité à nous parler de Celui qui l’a désigné comme « son Fils bien-aimé » et nous a intimé l’ordre : « écoutez-le (Mt 17, 6) ». Nous sommes donc au cœur de la Révélation divine ; et que nous apprend-elle ?
Que Dieu n’est pas un lointain monarque devant lequel l’homme devrait se répandre en interminables prières pour être exaucé. Il est tout au contraire un Père de famille, présent et agissant au milieu de ses enfants, s’intéressant à tout ce qu’ils font et connaissant leurs moindres besoins.
Inutile de chercher à l’amadouer ou à gagner sa bienveillance : elle nous est depuis toujours et définitivement acquise. Aussi notre prière ne consiste-t-elle pas à tenter subtilement de faire entrer Dieu dans nos vues, mais bien plutôt à nous ouvrir à lui afin d’entrer dans les siennes, car il sait mieux que nous ce qui nous convient.
C’est pourquoi la prière que Jésus enseigne à ses disciples commence par ces simples paroles « Notre Père », qui résument notre besoin le plus urgent. Nous avons en effet vitalement besoin de la paternité divine, et toute l’oraison se déploie comme l’explicitation d’une seule requête : que Dieu soit notre Père, qu’il nous aide à accueillir sa paternité ; c’est-à-dire : que « la Parole qui sort de sa bouche accomplisse sa mission » et fasse de nous des fils dans son Fils premier-né.
D’où la demande : « Que ton nom soit sanctifié » c’est-à-dire respecté comme unique, incomparable, car il n’y a qu’un seul Dieu et Père à qui reviennent tout honneur et toute gloire.
« Que ton Règne vienne » : règne de justice et de paix, dans un univers réconcilié où tous les hommes sont frères.
« Que ta volonté soit faite » : qu’elle réalise ton dessein d’amour malgré nos aveuglements, nos résistances, nos refus.
Que nourris de cette Parole comme d’un pain quotidien, nous puissions accueillir toujours plus profondément ta miséricorde et la partager avec la même surabondante générosité, car il n’aura pas de part avec Jésus dans le Royaume à celui qui aura refusé de partager ici-bas le pain du pardon.
« Mais délivre-nous du Malin », qui aujourd’hui comme hier tente de défigurer en nous ta paternité afin de nous enfermer dans la peur et de nous faire fuir loin de ta face.
Sois plus fort que notre malice et « ne nous laisse pas succomber à la tentation » de l’apostasie. Ne permets pas que nous nous détournions de toi en abandonnant Jésus, que tu as envoyé pour nous révéler ton visage, et ouvrir devant nous le chemin de la vie filiale.
Oui, répands sur nous ton Esprit, que nous criions « Abba, Père ! » (Ga 4,6), et que « nous exaltions tous ensemble ton Nom », toi qui en Jésus te fais « proche du cœur brisé et sauve l’esprit abattu » (Ps 33[32]).



Père Joseph-Marie.

21:21 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

CHEMINS DE LIBÉRATION.

Simone Pacot nous fait entrer dans un trajet de guérison intérieure

Le Christ a été un grand restaurateur de vie : partout où il passait, il remettait la vie en route. Il est très réconfortant de le savoir lorsqu’on se trouve dans une impasse : en Christ, il y a toujours une issue de vie. L’Esprit qui est notre guide intérieur et dont la fonction est de rajeunir, renouveler, d’aider à sortir de l’immobilisme, de la fixation dans un mal, va nous la faire découvrir si nous savons collaborer avec Lui : ce n’est probablement pas l’issue rêvée, où magiquement tout s’arrange, mais c’est l’issue de vie que nous pouvons prendre au cœur même des situations fermées ou enfermantes qui sont souvent les nôtres. Nous prenons souvent des chemins de mort sans en avoir véritablement conscience, et nous ne pourrons retrouver le chemin de vie que si nous commençons à éclairer quand, comment, pourquoi nous nous sommes enfilés vers une forme de destruction de nous-mêmes.
Il y a souvent une impatience bien naturelle à vouloir saisir les fruits tout de suite, mais ce qui est important c’est de se mettre en marche pour vivre ce passage qui va d’une forme de mort à la vie et qui en fait peut s’appeler une Pâque.

Reconnaître les blessures


Le trajet consiste d’abord à reconnaitre et à mettre en mots précis les blessures subies et leurs conséquences. Bien souvent nous minimisons l’impact que celles-ci ont eu sur nous surtout lorsqu’il s’agit de nos parents par crainte de les juger en les mettant en cause. Or, il ne faut pas confondre condamnation de la personne et discernement d’un comportement blessant.
Il est important de préciser que l’on n’est pas responsable des blessures subies, on en est victime. L’enfant n’est pas responsable du chemin qu’il a suivi, il a fait ce qu’il a pu pour survivre. Lorsque l’adulte acquiert une maturité psychologique et spirituelle, il lui est possible d’affronter la souffrance de sa blessure et en même temps, de regarder sa responsabilité. Celle-ci va s’éclairer dans la réponse à la question : “Qu’est-ce que tu as fait de ce qu’on t’a fait ?”. La réaction est toujours un choix même si c’est celui de baisser les bras ou de se fermer. Mais avant d’en arriver à cette démarche, plusieurs étapes sont nécessaires.

Prenons un exemple


Cette femme qui avait formé une belle-famille avec son mari et ses enfants, souffre de la coupure totale avec sa famille d’origine. Elle s’est sentie exclue : son père avait fait bloc avec son fils et la mère avec la fille aînée avec laquelle elle discutait et sortait. Elle s’est sentie complètement abandonnée et elle s’est dit (elle s’en souvient très bien) : “Puisque vous m’excluez, moi je vais vous exclure”. C’est une femme qui avait une force incroyable ! Elle a exclu toute sa famille et en fait exprime qu’elle en meurt. À la question : “Vous n’êtes jamais invitée dans votre famille?”, elle répond : “Si, si, je suis invitée mais il n’est pas question que j’y mette les pieds”. Ainsi, enfant, pour surmonter la souffrance de ce qu’elle vivait comme un abandon, elle a pris une fausse route, un chemin de mort. Elle a pris une décision de vengeance au lieu de traverser la souffrance d’être exclue et de tenir debout, ce qui est le trajet de la maturité adulte.
On voit très bien là comment elle est partie victime. Elle n’est pour rien dans l’histoire de cette famille. Son attitude lui a permis de survivre. Et puis, au fil des années, cela se révèle de plus en plus un chemin de destruction. Elle arrive à un âge adulte tout à fait désespérée avec, au fond d’elle même, une violence énorme contre une situation qu’en fait elle a induite. Le trajet va commencer par la traversée de sa souffrance, son chagrin, la violence qui s’est installée en elle. Elle va vivre cette plongée en elle non-plus dans la solitude de l’enfant impuissant, mais dans la présence miséricordieuse du Christ. Ce n’est qu’après cette étape qu’elle pourra se mettre en face de la fausse route prise.

Traverser ses émotions


Pour trouver le chemin de la vie, il est nécessaire de traverser l’étape du désenfouissement des émotions : la souffrance, la révolte, l’angoisse, la peur, la honte… Ces émotions enfouies peuvent faire des ravages considérables en ressortant sous forme de symptômes psychosomatiques ou relationnels, en projetant par exemple sur n’importe quel autre une violence qui n’est pas reconnue. Ou bien encore la souffrance va entraîner un état de dépression plus ou moins larvée.
Ces émotions enfouies forment un voile dans la relation humaine mais aussi dans la relation avec Dieu. Bien trop souvent les chrétiens ne se donnent pas le droit d’avoir un chagrin très profond. Ils pensent que ce serait un manque de foi et qu’ils doivent surmonter cela. Ils pensent qu’ils sont en état de péché s’ils découvrent en eux des sentiments de haine ou de violence. Il leur faudrait se donner la permission de mettre à jour ce qu’ils ressentent (non pas de l’agir contre l’autre, mais d’en prendre conscience pour éviter précisément de projeter leurs ombres sur l’autre).
Jésus s’est plaint “à” son Père, non pas “de” son Père mais “à” son Père. La libération de la plainte se trouve exprimée dans les psaumes. Ainsi il est bon de libérer sa plainte devant le Seigneur et peut-être de commencer devant un accompagnateur (ou accompagnatrice) capable de recevoir cette violence, cette angoisse, cette souffrance.

Accueillir la consolation


Cette étape de la consolation peut éventuellement être vécue dans un petit groupe où il est permis de pleurer (il est important d’être situé de façon juste et de ne pas faire vivre à l’autre de fausses consolations), où la gravité de la souffrance est reconnue ou même la violence de la révolte est reçue. Le vrai consolateur, c’est le Christ qui va donner le sens de la consolation. La Pâque, c’est le trajet vers la vie de ce qui pourrait demeurer dans la mort comme une trop grande souffrance, une révolte. On meurt à quelque chose pour naître à autre chose.
Tout cela est à vivre dans la présence du Christ, non à côté mais au cœur même de son chagrin, sa colère, sa dépression, son marchandage parfois… jusqu’à l’acceptation active de sa réalité. La porte de ses émotions doit être ouverte au Christ comme on ouvre la porte d’une maison. Dans l’Apocalypse (3. 20), il est dit “Voici, je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui et lui avec moi”.
Ces mouvements, qui pourraient être considérés comme simplement psychologiques, ne doivent pas être déniés mais traversés jusqu’au bout et ils peuvent être imprégnés de la vie du Christ, de l’Esprit puisque dans l’incarnation, ils font partie de la constitution de l’être humain.
Pour pouvoir ouvrir la porte à la présence de Dieu, il faut évidemment ne pas avoir peur de Lui, et avoir éclairé les fausses notions de Dieu qui font obstacle. “J’ai peur de Dieu parce que ma mère m’a dévoré ou bien mon père m’a massacré”. Comprendre pourquoi on ne peut ouvrir sa porte est déjà une étape sur le chemin de guérison.

Méconnaissance des Lois de Vie


Quand dans la fusion, pour ne pas être la cause des larmes de l’autre, de la maladie de l’autre, du chantage affectif…, on baisse les bras, on laisse abîmer son identité, sa liberté. C’est la même chose quand on se courbe devant l’emprise qui peut provenir d’un pouvoir abusif, un interdit, une autorité spirituelle, la recherche de l’approbation de l’autre… Mais céder à la fusion ou l’emprise n’est pas qu’un problème psychologique. C’est transgresser une Loi de Dieu fondamentale (1) : “Tu es unique. Deviens toi-même”. C’est ce qui a été dit à Abraham : “Quitte ton père. Va vers ta terre”. J’aime beaucoup l’histoire de l’évangile de la femme courbée à qui Jésus dit : “Redresse-toi”.
Par exemple, Paul est absolument convaincu qu’il “est nul”, il découvre qu’en fait il s’est constitué à partir de la parole et du regard négatif de sa mère. En fait, il est idolâtre : il a mis sa mère en place de Dieu. La parole de sa mère : “tu es nul” a tout pouvoir sur lui alors que la parole de Dieu qu’il a cependant reçu : “tu as du prix à mes yeux” ne l’atteint pas, est sans valeur. Il a à renoncer à la parole de sa mère et à se repentir d’avoir été idolâtre, en fait sans en avoir véritablement conscience, d’avoir transgressé la Loi de vie qui l’incite à suivre sa propre route, en docilité à l’Esprit et non en obéissance à sa mère.
Sa prière est toute simple : “Seigneur, jusqu’à maintenant j’ai attribué à la parole de ma mère une valeur absolue. Elle m’a dit que j’étais nul. J’ai intégré que j’étais nul. Et j’apprends aujourd’hui que ça s’appelle de l’idolâtrie parce que finalement je vis sur une croyance mensongère, sur la fausse révélation que la parole de ma mère me construit et que j’ai attribué un zéro à ta Parole. Je refuse absolument de rester dans l’idolâtrie. Je viens m’en repentir et te demander pardon d’être idolâtre. Je mets hors de moi la parole de ma mère, pour que ma terre ne soit plus occupée et que ta Parole puisse s’enraciner en moi”.
Cette démarche sera à refaire chaque jour, en méditant longuement la parole qui va retisser, restructurer le tissu psychique qui a été abîmé. La racine du chemin de mort est touchée, assainie. Paul peut alors faire un pas de plus sur le chemin de vie : il va redécouvrir chaque jour des comportements où il puisse reconnaître sa valeur dans sa profession, sa famille (réussir un travail, s’occuper des enfants le soir, réparer l’électricité…) Ce n’est que lorsque ce travail sera bien mis en route que Paul commencera à se redresser, à devenir un vivant, que le pardon pourra être donné..

Psychologie et foi


On trouve ici la jonction entre la psychologie et la foi. Ne pas devenir soi-même, ce n’est pas uniquement psychologique car il y a désobéissance à une loi fondatrice de la vie qui dit : “Tout être humain est unique”. C’est la parole de l’Apocalypse : “Je te donnerai un caillou blanc, il y aura écrit un nom nouveau. Je t’appelle par ton nom”. Cette loi comporte un interdit structurant : il t’est interdit de te mélanger à l’autre, de posséder l’autre, de te laisser posséder par l’autre. On découvre ainsi que les dysfonctionnements psychologiques sont contraires à la Loi de Dieu. C’est le plan du Royaume de Dieu où la source est en deçà et va au-delà du psychologique et du corporel.

Retournement


À ce stade, il faut un mouvement de conversion pour renoncer au chemin de mort et prendre un chemin de vie, choisi selon ce qui a été découvert. L’issue se trouve dans l’obéissance à la Loi de Vie.
Mais il convient d’être clair, la décision de choisir la vie n’est pas forcément totale, absolue, au moins au début. Il s’agit de choisir un chemin de vie qui va être différent pour chacun, chacune, selon l’étape dans laquelle on se trouve.
Choisir un chemin de vie peut consister à mettre hors de soi un interdit (de réussir, d’être heureux, interdit de parole de conflit), une parole ou un regard négatif pour retrouver la liberté perdue. Mais le choix peut être aussi de repartir en arrière pour affronter la douleur d’un deuil qu’on a survolé (les étapes du deuil sont à traverser lors de cette perte de quelque ordre qu’elle soit : mort d’un être cher, rupture de couple, rejet, trahison, perte de sa réputation…) ou aller à la rencontre d’émotions qu’on a enfouies. Ce n’est qu’après cette étape que la vie va pouvoir se déployer.

À ce stade de transformation, avec tout ce qui nous est arrivé, nous pouvons vivre quelque chose qui ne sera pas l’intégralité de ce que nous voudrions vivre. Quand on choisit la vie, on fait des pas sur le chemin de vie. On peut retomber mais peu à peu, en se relevant, on se fortifie et un beau jour, on tient debout. Enfin on accepte de façon positive, la réalité de son histoire. Et, avec ce qui existe, on va en faire quelque chose. Dans ce qui m’est arrivé, je peux tenir debout. Ce n’est pas de la résignation mais de l’acceptation active. On éprouve même de la gratitude pour la vie qui nous est donnée.
Propos recueillis auprès de Simone Pacot


Auteur du livre : Évangélisation des profondeurs. Simone Pacot organise des sessions dans le cadre de l’association “Bethasda”.

Renseignements : Bethasda
Le Val Saint Jean 10150 Montsuzain

10:05 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans AMIS ( ES ) SPIRITUELS OU ARTISTES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

15/06/2010

Pour mener le combat spirituel.

Pour mener le combat spirituel, le Seigneur nous donne trois armes efficaces : l’aumône, la prière et le jeûne. Leur force se révèle suivant la manière dont on s’en sert. La vie spirituelle pratiquée pour obtenir la reconnaissance des hommes est vaine. L’objectif n’est pas d’exister aux yeux des hommes mais de vivre dans le cœur de Dieu.

La prière consiste à entrer dans une relation d’intimité avec Dieu, dans un dialogue, c’est-à-dire dans un échange de parole, ou l’on dit, où l’on s’écoute mutuellement, où l’on se donne. Prier, c’est demeurer établi dans une communion de pensée, de volonté et de cœur avec notre Dieu. Cela n’est possible que si nous habitons les rites avec amour.

Jeûner consiste à faire de la place en nous pour permettre à Dieu de nous rejoindre. Jeûner, c’est aussi reconnaître que Dieu est notre unique nécessaire et que tout nous vient de lui. Le jeûne nous fait prendre conscience que la seule chose que nous pouvons présenter à Dieu comme venant vraiment de nous est notre pauvreté et notre péché. C’est cela que le jeûne est un chemin de libération.

Nous touchons alors le sens de l’aumône qui est de donner, de se donner à l’autre, dans la conviction que rien ne nous appartient, qu’à chaque instant nous recevons tout gratuitement de Dieu, à commencer par le don merveilleux de la vie.

« Ton Père te le rendra » : Jésus ne précise pas ce que rend le Père, peut être parce qu’il n’a qu’une chose à donner en partage : sa propre vie. Autrement dit, en Jésus, Dieu me gratifiera du don de lui-même, dans la mesure de la perte à laquelle j’aurai consenti gratuitement.


Frère Dominique.


19:09 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

LES ANGES DU SILENCE.

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Oh ! qu'il est charmant de penser que les anges sont mêlés à la vie du monde, qu'ils la dirige, l'accompagne, qu'ils sont agissants dans tous les événements de notre vie !
Les anges président donc à la vie de la Nature ! Ils y répandent le charme, la grâce, la beauté que nous y sentons vivre.
Même dans la plus profonde solitude, nous sommes environnés de ces êtres invisibles, saints et charmants.
L'âme religieuse à qui il a été donné de monter dans la solitude des grandes montagnes et de s'y reposer loin de tout ce qui est humain, dans cette paix splendide où " l'on entend le silence ", cette âme a goûté là une des jouissances les plus profondes et les plus délicieuses que l'on puisse éprouver par les sens.
C'est une béatitude qui ressemble à l'extase, bien qu'elle soit à la fois naturelle et surnaturelle ; et l'être tout entier se sent plongé dans une vie pure, dans une joie qui le pénètrent.
Dans ce grand silence qui est " une louange ", on se sent en contact avec le monde invisible, en la présence vivante de Dieu et des anges.
Ces déserts charmants, gazons solitaires et fleuris au pied des grandes roches d'où descend l'allègre vie d'un limpide filet d'eau, sont vibrants d'une présence invisible, et le regard, qui ne peut se détacher de la contemplation de cette beauté sauvage et douce, en attend presque la manifestation : il semble que " Dieu se promène dans le Paradis " ; et du cœur plein d'amour, et de l'âme qui adore, monte le cantique de gloire et d'allégresse. 
 Ici la poésie n'est-elle pas rigoureuse réalité ?
 
Bruno LEROY.

19:00 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

13/06/2010

Pas de paix sans justice, pas de justice sans pardon.

Reconnaissons que les antithèses du Sermon sur la Montagne nous confrontent cruellement à nos limites. La barre est haute, très haute ; sans doute trop haute pour nous. Certes nous percevons tous les limites de la loi du Talion : « œil pour œil, dent pour dent » (Ex 21, 24). L’apparente justice qui consiste à exiger une peine identique à celle qu’on a subie, débouche inévitablement sur des débordements incontrôlables. Lorsque la roue de la violence est mise en branle, qui l’arrêtera ? Il suffit de relire la genèse et le développement des grands conflits internationaux pour se rendre compte qu’on n’établit pas la paix en exigeant que l’autre souffre tout autant que ce qu’il a fait subir : du bourreau à la victime et retour, le mal est doublé. Mais pourquoi chercher des exemples sur la scène internationale : n’est-ce pas ce que nous vérifions au quotidien dans nos relations professionnelles ou familiales ? Si nous revendiquons que l’autre ait payé « jusqu’au dernier centime » avant d’enterrer la hache de guerre, la paix demeurera fragile, et à la moindre étincelle, la violence ressurgira.
Mais alors comment faire pour établir la paix ? « Et bien moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant » - nous répond Jésus. Voilà la première étape : refuser de s’engager dans la spirale de la violence en ripostant à l’offense qui nous est faite. Pas facile de justifier une telle attitude, car rien ne prouve que l’adversaire ne va pas profiter de ce qu’il risque d’interpréter comme de la faiblesse, pour récidiver !
Le mobile du renoncement auquel Jésus nous exhorte, réside dans le changement de regard que nous sommes invités à poser sur notre prochain - fût-il « méchant ». A la lumière de l’Évangile nous découvrons que tout homme est un frère, car tous nous sommes enfants d’un même Père, qui « fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et tomber la pluie sur les justes et sur les injustes » (Mt 5, 45). Pour entrer dans la logique du discours sur la Montagne, il nous faut passer d’une évaluation de notre prochain fondée exclusivement sur son comportement passé ou présent, à une évaluation qui s’inscrit sur l’horizon du dessein d’amour de Dieu sur lui. En d’autres termes, il nous faut apprendre à entrer dans le regard d’espérance que Dieu porte sur chacun de nous : « Dans les cieux, il nous a comblés de sa bénédiction spirituelle en Jésus-Christ. En lui, il nous a choisis avant la création du monde, pour que nous soyons, dans l’amour, saints et irréprochables sous son regard. Il nous a d’avance destinés à devenir pour lui des fils par Jésus-Christ » (Ep 1, 4-5). Ce n’est que dans la mesure où nous nous laissons cette parole transformer nos cœurs, que nous sommes rendus capables de vivre les exigences des antithèses du Sermon sur la Montagne.

« "Pas de paix sans justice, pas de justice sans pardon" écrivait Jean-Paul II, résumant l’attitude que Jésus nous demande d’adopter. La véritable justice n’est pas celle qui réclame la condamnation de l’offenseur, mais celle qui rend celui-ci juste en lui accordant notre pardon. C’est ainsi, Seigneur, que tu as agi à notre égard : donne-nous dans l’Esprit Saint, la force de faire de même. »



Père Joseph-Marie.

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LA CULTURE DE VICTIMISATION PAR BRUNO LEROY.

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12/06/2010

LA PRIÈRE SUBSTANCE DE NOTRE VIE PAR BRUNO LEROY.

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LES MERVEILLES DE LA VIE.

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10/06/2010

Apprends-nous à vivre de manière cohérente avec notre foi et à pardonner gratuitement.

Les disciples se sont « rassemblés autour de Jésus, sur la montagne ». La rencontre est informelle, conviviale ; c’est dans l’intimité d’une rencontre amicale, que Notre-Seigneur va dévoiler à ces gens simples, le cœur de son message, qu’il faut bien qualifier de paradoxal : « Je vous le déclare, à vous mes amis, si vous voulez accéder avec moi au Royaume des cieux, il faut que votre justice surpasse celle des scribes et des pharisiens ! » Voilà une affirmation pour le moins étonnante : comment ces hommes et ces femmes issus du petit peuple, pourraient-ils prétendre faire mieux que leurs chefs religieux ?
A la justice contractuelle qui par le biais du tribunal, inflige une juste peine à celui qui transgresse la loi, Jésus oppose le dynamisme bien plus exigeant de l’amour (cf. Jean Paul II, Encyclique Dives in misericordia), qui ne rétribue pas seulement les actes, mais sonde également les intentions du cœur. Le crescendo dans les menaces proférées par Jésus - tribunal, grand conseil, géhenne - correspond au caractère de plus en plus délibéré du tort infligé. La colère est une passion de l’âme qu’il n’est pas toujours facile de juguler ; l’insulte peut encore être l’expression d’un mouvement impulsif ; mais la malédiction est un acte délibéré, et qui de plus prend le contre-pied de la parole de bénédiction que Dieu prononce sur ses enfants, « sur les bons comme sur les méchants ». C’est parce qu’il s’oppose au Dieu d’amour, que celui qui maudit son frère se condamne lui-même aux flammes dévorantes de la haine.
Le père prodigue (Lc 15, 11-32) avait bien des raisons de se mettre en colère, d’insulter voire de maudire ce fils exigeant de lui sa part d’héritage avant son décès. Pourtant il n’en fait rien et garde le silence malgré l’injustice de son cadet, dans l’espoir d’un amendement toujours possible. Car le fils a beau être ingrat et se comporter de manière indigne du nom qu’il porte, le père, lui, ne peut renier sa paternité : ses enfants demeurent ses enfants, quoi qu’ils fassent. Sa joie est de les voir rassemblés dans la communion fraternelle autour de la table familiale. C’est bien pourquoi il supplie son fils aîné de renoncer à son ressentiment et d’entrer dans sa joie, lorsque le cadet est revenu à la maison.
Nous non plus, nous ne nous tenons jamais seuls « devant l’autel » : le Dieu auquel nous rendons un culte est le Père de tous les hommes. Comment pourrions-nous dès lors nous tenir en vérité devant lui, alors qu’un de nos frères « a quelque chose contre nous » ? Nous ne pouvons nous approcher de Dieu qu’en entrant dans le cercle familial de ceux qui sont ses fils et ses filles - qu’ils le sachent, l’acceptent, ou non. C’est toujours en tant que membre de sa grande famille humaine que nous nous tenons devant Celui que nous appelons « notre Père », signifiant par ce vocable, que nous nous adressons à lui en communion intentionnelle avec tous nos frères, sans exception.

« Dieu notre Père, pardonne-nous notre mensonge quotidien : nous prétendons avoir accès à ta présence, nous nourrir du Corps que ton Fils a livré pour "rassembler tes enfants dispersés", tout en gardant au cœur des animosités, des ressentiments, et tant d’autres sentiments négatifs inavouables envers ceux qui sont avant tout et surtout nos frères. Apprends-nous à vivre de manière cohérente avec notre foi et à pardonner gratuitement, par amour pour ton Fils Jésus-Christ, dont la patience et la miséricorde infinies à notre égard, devraient nous purifier à tout jamais de toute velléité de rancœurs. »


Père Joseph-Marie.

09:22 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

08/06/2010

CE QUE JE PENSE DE L'HOMOSEXUALITÉ.

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S'il est un domaine où les limites spirituelles de l'homme se dévoilent dans toute leur incohérence, c'est bien celui des conditionnements et plus précisément celui des préjugés. Et que nous le voulions ou non, nous sommes tous plus ou moins conditionnés par notre éducation et, plus largement, par une société qui ne peut s'empêcher d'étiqueter les êtres en fonction de leurs croyances ou de leurs comportements sexuels.

Ainsi, au lieu de reconnaître un bon arbre à ses fruits, nous préférons le juger à la couleur de son écorce et la comparer à la nôtre pour savoir s'il nous faut l'abattre ou le respecter. Les conséquences ? D'innombrables manques d'Amour à l'égard de millions de personnes et autant de clous que nous enfonçons dans le Corps de l'humanité dont nous faisons partie...

De toute évidence, nos rapports avec autrui sont trop conditionnés par la vision limitée que nous en avons et qui nous conduit à une sorte d'acceptation aveugle ou à un rejet du même ordre. Deux positions radicales générées par notre manque d'ouverture, de tolérance et d'adaptation à tout ce qui est autre ; deux positions qui signent notre difficulté à reconnaître la valeur d'un être à travers sa capacité à aimer et à créer.

Aussi, là où la psychologie commence à s'enliser dans des analyses comportementales, sentimentales et sexuelles, sans tenir compte de la véritable dimension de l'individu, la spiritualité nous offre une vision plus illimitée de l'âme humaine, des modalités et des choix de son incarnation. En somme, que nous soyons attirés par des femmes ou par des hommes, nous sommes tous sur le chemin de l'évolution avec ses expériences, ses épreuves, ses joies et ses souffrances. Qu'importe les raisons psychologiques ou physiologiques de l'attirance sexuelle d'un être pour tel ou tel sexe dès lors que nous le considérons comme une partie de nous-mêmes, une âme à respecter et à aimer. Il y a du bon en chacun et de l'Amour vrai au sein de nombreux couples hétéro ou homosexuels. La densité, la recherche du plaisir personnel, les relations psychiques négatives du type dominant/dominé concernent malheureusement l'humanité en général et pas spécialement les homosexuels !

Il faut donc cesser d'enfermer les âmes dans des ghettos. Il faut cesser de faire des généralités sur un groupe d'individus alors que le monde est fait de personnes uniques, désireuses de construire leur propre histoire d'Amour avec la divine Présence qui est en l'Autre, qu'il soit homme ou femme.
En fait, si les homosexuels suscitent autant de négativité, c'est parce que nous les considérons trop souvent comme des obsédés sexuels, et qu'implicitement, ils mettent en relief notre propre vision culpabilisante d'une sexualité dont nous avons ôté le caractère sacré. Il faut donc absolument réaliser qu'en jugeant un être sur sa vie intime, nous lui faisons porter notre propre ?densité? en même temps que nous renforçons notre armure psychique imperméable à la divine lumière élévatrice.

Et puisqu'il faut encore parler en ces termes, c'est aux hétérosexuels, majoritaires sur cette planète, qu'il appartient de tout mettre en oeuvre pour que la minorité des homosexuels soit reconnue socialement mais surtout spirituellement. Il est temps d'enlever la poutre qui nous aveugle, il est temps de regarder l'Autre comme un frère ou une soeur susceptible de nous donner quelques conseils en matière d'amour, d'union et d'évolution.
 
Bruno LEROY.

20:00 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |