10/11/2006
Aimer simplement...Simplement Aimer !
18:58 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans PENSÉES PERSONNELLES | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, poesie | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
20/09/2006
MEA CULPA...
10:18 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans PENSÉES PERSONNELLES | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
14/11/2005
L'OPPRESSION.
L'oppression
Ces mains bonnes à tout même à tenir des armes
Dans ces rues que les hommes ont tracées pour ton bien
Ces rivages perdus vers lesquels tu t'acharnes
Où tu veux aborder
Et pour t'en empêcher
Les mains de l'oppression
Regarde-la gémir sur la gueule des gens
Avec les yeux fardés d'horaires et de rêves
Regarde-là se taire aux gorges du printemps
Avec les mains trahies par la faim qui se lève
Ces yeux qui te regardent et la nuit et le jour
Et que l'on dit braqués sur les chiffres et la haine
Ces choses défendues vers lesquelles tu te traînes
Et qui seront à toi
Lorsque tu fermeras
Les yeux de l'oppression
Regarde-la pointer son sourire indécent
Sur la censure apprise et qui va à la messe
Regarde-la jouir dans ce jouet d'enfant
Et qui tue des fantômes en perdant ta jeunesse
Ces lois qui t'embarrassent au point de les nier
Dans les couloirs glacés de la nuit conseillère
Et l'Amour qui se lève à l'Université
Et qui t'envahira
Lorsque tu casseras
Les lois de l'oppression
Regarde-la flâner dans l'œil de tes copains
Sous le couvert joyeux de soleils fraternels
Regarde-la glisser peu à peu dans leurs mains
Qui formerons des poings
Dès qu'ils auront atteint
L'âge de l'oppression
Ces yeux qui te regardent et la nuit et le jour
Et que l'on dit braqués sur les chiffres et la haine
Ces choses défendues vers lesquelles tu te traînes
Et qui seront à toi
Lorsque tu fermeras
Les yeux de l'oppression
Léo Ferré -1972-
20:15 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans PENSÉES PERSONNELLES | Lien permanent | Commentaires (0) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
27/10/2005
RÉALISONS NOS RÊVES...
Si vous n’avez pas encore accompli votre rêve le plus cher, il est tentant de vous laisser ronger par les regrets.
Mais ne succombez pas à cette amertume ! L’électricien rêve peut-être de devenir comptable tandis que le comptable rêve de devenir médecin, comme vous rêvez peut-être d’accomplir quelque chose d’extraordinaire, tout en vous morfondant chaque jour dans votre coin, sans oser vous lancer dans l’aventure ! Il n’est jamais trop tard ! Il faut seulement vous battre pour réaliser votre rêve, quel qu’en soit le prix ! N’écoutez pas ceux qui se plaignent sans cesse parce qu’ils n’ont jamais eu le courage de se lever de leur chaise confortable et qui voudraient que vous fassiez de même ! Votre mission n’est pas de vivre le plus longtemps possible, mais de vivre le plus intensément possible !
Charles Lindberg le premier aviateur à traverser l’Atlantique a dit un jour: “Si je réussis à vivre et à voler encore dix ans avant de m’écraser au retour d’une mission, alors ma vie aura valu la peine d’être vécue !” Pour qui la vie a-t-elle le plus de valeur, pour le pilote qui passe son temps à accomplir son rêve ou le misérable avare qui passe son temps à préserver chaque minute de sa précieuse existence à la manière des centimes qu’il accumule dans son coffre ? Votre vie jusqu’à aujourd’hui n’a peut-être été qu’une longue préparation pour l’accomplissement d’un seul rêve ! Après s’être retiré de la vie politique, Winston Churchill se lança dans l’écriture au point d’obtenir le prix Nobel de Littérature ! Quand l’homme d’affaires allemand Heinrich Schliemann prit sa retraite, il poursuivit son rêve de toujours: retrouver l’antique Troie. Et il réussit dans son entreprise folle !
Oui, le temps passe, les jours s’évanouissent, les années s’enfuient... alors ne remettons pas au lendemain ce que vous pouvons faire aujourd’hui !
Bruno LEROY.
21:20 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans PENSÉES PERSONNELLES | Lien permanent | Commentaires (2) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
04/10/2005
MÉDITATIONS...
Aujourd’hui, si nous voulons quitter la routine de notre vie sans lendemain, il faut s’en tenir toujours à l’emploi du temps qu’on s’est fixé, sans dévier des choix qu’on s'est donnés, ni s’en excuser auprès de quiconque. Il faut maintenir un équilibre entre son travail et son repos. Il ne faut jamais demander la permission à autrui avant de s’isoler loin des foules. Il faut refuser toujours de se laisser égarer par des occasions tentantes qui pourraient gaspiller notre temps et notre énergie.
Pourquoi ? Pour ne pas être esclave de ceux qui nous entourent et ainsi, être maître de notre destin !
09:50 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans PENSÉES PERSONNELLES | Lien permanent | Commentaires (3) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
01/09/2005
LETTRE A NICOLAS SARKOZY.
Cher Nicolas,
Les personnes me connaissant quelque peu, seront surprises que je puisse m'adresser à un Homme politique n'ayant guère la même vision et sensibilité quant à la façon de mener les affaires de l'État. Mais, lorsqu'un être Humain se trouve flagellé dans sa chair, je monte toujours au créneau. En vacances, j'ai vu une certaine presse se focaliser allégrement sur votre vie privée. Ma première réaction fut de penser que cela était une histoire imaginée pour vendre du papier. Et je constate, ce jour que votre histoire personnelle est l'objet de réelles blessures. Vous avez certes, médiatisé votre personne mais, uniquement dans l'objectif d'expliquer votre politique. Pas votre vie intime. Les charognards buvant le sang des couples exsangues s'en donnent à coeur joie. Les meurtrissures amoureuses sont difficiles à vivre, à assumer, même dans le silence de l'âme. Alors, quand celles-ci sont étalées aux premières pages des magazines, une larme peut devenir océan. Monsieur sarkozy, ne vous laissez pas couler dans les flots d'une presse à scandale dont l'encre écumeuse peut submerger l'espérance en vous. Vous savez mieux que moi, l'importance des problèmes économiques dont la France subit chaque jour les retombées. Cette lettre est également écrite pour tout humain ayant un couple qui se défait. Mon coeur saigne de vous savoir dans cette mascarade puante des journalistes en mal de mots. Nous avons tous et toutes nos convictions, celles-ci nous aident à nous construire et à forger notre existence. Nous devrions en tant que citoyens ( nes ) montrer l'exemple de la fraternité active. Peu importe que nous soyons de gauche, de droite, du centre, la souffrance n'a pas de couleurs. Nous devrions au contraire mettre nos idées en commun pour un monde meilleur. En gardant certes, nos opinions personnelles mais, en respectant profondément celles des autres. Et parfois, une correction fraternelle rude et objective concernant certains partis racistes ferait avancer le débat. Notre individualisme forcené, nos vérités acquises ont séparés notre société dans son refus de partager nos expériences. Nous devons unir, réunir, nos pensées pour notre avenir. Certains, verront dans cette lettre une inspiration démagogique. Il n'est est rien. Je dis simplement que les divisions idéologiques tuent le peu d'humanité qui reste en nous. Nicolas, tu es mon Frère et je t'aime tel que tu es, même si je ne suis pas en accord avec toutes tes actions.Je te souhaite de conserver cette Force d'Espérance qui fait de toi un homme debout. Ma famille est issue du monde ouvrier et c'est peut-être pour cette raison que ma sensibilité va vers les plus spoliés. Cependant, je ne fermerai jamais ma gueule devant la souffrance d'un être. Il faut que notre monde recouvre cette conscience fraternelle pour régler ensemble les problématiques sociales. La division n'apporte que Haine et déchirures. Soyons, critiques, soyons vrais sans nous contenter de discours sans suite. La vie se construit dans l'écoute des autres. J'écoute, mon Frère ta souffrance familiale en pensant à tes enfants. J'écoute tes projets et si je ne suis pas d'accord, je ne manquerai point de te le dire. Comme un Frère qui s'adresse à un autre Frère ayant un caractère différent mais, sans détruire la famille pour autant. Que ta Foi t'aide à traverser les tempêtes comme bon nombre d'anonymes et que ta personnalité ne soit pas davantage blessée par les propos meurtriers de journaleux qui peuvent détruire une existence en quelques lignes. Je suis également du côté de ceux qui vivent cette terrible histoire comme un livre dont le chapitre reste clos à jamais, souvent.
Bruno LEROY. Éducateur.
19:20 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans PENSÉES PERSONNELLES | Lien permanent | Commentaires (5) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
27/07/2005
SI TU ES AU SERVICE DES JEUNES...
Essaie de dire bonjour et de sourire à chaque jeune que tu rencontreras. Tu ouvriras ainsi la porte au dialogue et à l’amitié. Sème la joie et les jeunes se rassembleront autour de toi.
Essaie de te méfier des idées toutes faites sur les jeunes. Tu découvriras ainsi leurs côtés positifs. Surtout ne dis jamais contre les jeunes des paroles que tu n’oserais écrire ou signer.
Essaie de donner à chaque jeune la chance de s’exprimer. Tu comprendras davantage ce qui l’habite et ce à quoi il aspire.
Essaie de t’intéresser aux jeunes que tu côtoies, fais-leur confiance, encourage-les et confie-leur des responsabilités. Tu grandiras à leurs yeux et tu deviendras pour eux un ami.
Essaie de prendre le temps de regarder l’être avant l’avoir, le jeune avant le projet, l’étudiant avant la matière. Tu pourras ainsi faire grandir la vie.
Essaie d’être vrai auprès des jeunes. Tu pourras ainsi créer des liens plus durables. Sois « correct » avec eux. Admets tes erreurs avec simplicité et souligne leurs bons côtés.
Essaie de comprendre les jeunes avant de les juger. Tu verras, ils sont plus merveilleux que tu ne l’aurais pensé. Ils t’apprendront qu’au fond de leur cœur habite un immense besoin d’amour et d’absolu.
Essaie de ne pas faire la sourde oreille aux propos des jeunes. Prends le temps de les écouter et utilise leur langage pour te mettre sur la même longeur d’onde.
Essaie de rejoindre les jeunes dans leurs lieux de rencontres, de marcher avec eux. Petit à petit, ils se révéleront à toi et tu deviendras un confident. Toutefois, demeure toi-même.
Essaie de retenir le prénom des jeunes que tu rencontres. Tu démontreras ainsi que les jeunes sont importants à tes yeux et que tu les aimes.
Bruno LEROY.
11:33 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans PENSÉES PERSONNELLES | Lien permanent | Commentaires (2) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
08/06/2005
VOYAGE AU PAYS D'INTERNET.
Il est vrai qu'internet devient pour certains ( nes ) , utile pour combler ce sentiment de solitude d'être au monde. Combien de fois n'ai-je reçu des messages où les peurs, les angoisses, les questionnements suintaient telles de vieilles blessures jamais cicatrisées. Peut-on réellement, fortifier, nourrir, approfondir notre spiritualité sur le net ?
Pour ma part, je ne le pense pas car, la liberté d'un être vient de la confrontation aux situations et sa façon de négocier avec le réel. N'attendons pas de nos virtuelles amitiés qu'elles se transforment en de consistantes rencontres. Ce serait une erreur grave et fatale, rien n'est au-dessus d'une relation où l'échange des idées fait germer un langage de proximité.
Combien de fois, écrivez-vous sur Internet et les réactions de vos écrits sont loin de l'espoir escompté. Ce phénomène vient de projections mentales que nous formulons par rapport aux mots reçus ou la personnalité de celui ou celle qui écrit. Tout cela est donc faux, notre cerveau visionne une cinématographie selon nos humeurs.
Que nous puissions échanger quelques idées, certes cela ne porte point à préjudice, à condition que le Respect demeure. Mais, attendre de la toile toutes les réponses à nos angoisses existentielles est de l'ordre de l'impossibilité. Nous ne pourrons jamais acquérir de maturité spirituelle en restant des heures sur Internet, dans l'éventualité de possibles réponses. Et si le processus était contraire, si nous tombions dans une sorte d'addiction infantile face aux images que nous formule notre mental ?.
Ceci, n'est qu'une approche personnelle de réflexion sur la solitude Humaine et ses pathologies, dans le sens de souffrances. Je crois fermement que notre maturité Humaine et spirituelle, nous l'acquérons dans la prière, l'émerveillement que produisent les êtres et choses qui nous entourent. Dieu se rencontre dans la Vie et non sur un clavier d'ordinateur. La merveilleuse possibilité qui s'offre à nous est de partager nos expériences spirituelles. Un reflet de ce que nous sommes, une lueur dans le mystère Humain. Rien d'autre. Non, il ne faut pas attendre que le Net résolve tous nos problèmes de solitude, de sexualité, de spiritualité. Pourquoi ? Simplement, parce que l'image que nous envoyons est déformée et puis surtout, nous possédons notre propre histoire à laquelle nous ne pouvons nous soustraire.
Alors que faire ? Suivre des formations Théologiques par exemple et réfléchir dans l'existence sur ce qui entretient nos pensées et surtout, notre Foi. L'aide ou le soutient que peuvent nous apporter certaines personnes, reste précieux. Cependant, ne prenons pas le cuivre pour de l'or. Dieu nous a mis sur Terre pour assumer notre Liberté dans la convivialité des rencontres fraternelles. Cela, nous le retrouverons dans l'espace de nos jours. Vous, qui ployez sous le fardeau dites-vous, simplement qu'Internet vous ment. Pas les gens qui vous écrivent mais, le phénomène informatique est un long mensonge illusoire. Puisez quelques informations sur le Net puis, éteignez votre ordinateur pour respirer le parfum des jours. La subtile senteur de l'Espérance quand l'existence nous sourit même dans ses souffrances. Il est plus noble de vivre vingt quatre heures d'Amour auprès de tout être rencontré que de pianoter sur son clavier en attendant vainement une réponse. Il n'existe pas de Théologie ni de spiritualité Internet. Mais, nous donner Témoignage de votre vécu spirituel d'Amour avec Dieu, là c'est la plus sublime théologie pratique employée. Nous continuons ainsi dans la longue lignée de cette nuée de Témoins qui s'emparent des moyens modernes pour dire leur incommensurable Amour de Dieu.
Partageons, cette Force d'Amour et n'attendons rien en retour, uniquement par conviction spirituelle.
Bruno LEROY.
12:35 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans PENSÉES PERSONNELLES | Lien permanent | Commentaires (5) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
10/05/2005
LES JEUNES ORPHELINS.
Le XXème siècle a été un siècle de déperdition, de diminution, de démission,
de désaffectation, de disparition des pères.
Ce déclin des pères cause à la France beaucoup de difficultés et de tourments.
Les crises identitaires engendrées par l’absence des pères ont affaibli la vie de la Société.
Des milliers d’hommes, de femmes, d’adolescents, de jeunes, d’enfants, souffrent de ce déficit dans ce Pays : ils ne connaissent ni leur Identité, ni leur Destinée, ni leur Héritage.
La France a besoin de pères naturels, de pères politiques, et de pères spirituels.
La France a besoin de pères de famille, de pères de la Nation, et de pères des églises.
Affaiblies par l’insécurité qu’engendre l’absence paternelle, errantes par l’absence
de repères, les jeunes Générations des hommes d’aujourd’hui hésitent à prendre leur place
de pères dans ce Pays. La notion de père est certes un concept qu’ils pressentent ;
pour beaucoup toutefois, ils n’en connaissent pas la Réalité subjective.
S’ils sont pères, ils délèguent volontiers leur autorité paternelle à des autorités enseignantes, sociales ou religieuses.
Beaucoup de jeunes, faute d’une identité forgée par le père, n’entrevoient pas leur Destinée, et sont sans Avenir et sans Espérance. Ils entrent dans un processus douloureux de survie dans un monde hostile, faite d’expédients et de tribulations.
Ils essayent de sortir de leurs prisons psychologiques, sociales ou religieuses ; mais sans repères et sans valeurs, ils se perdent souvent dans toutes sortes d’excès destructeurs.
Beaucoup d’enfants sont devenus, pour la plupart, déstabilisés car, ils n’ont pas de référence paternelle qui soit sûre. Dans les familles désunies, sans père solide et cohérent, les enfants sont comme des chevaux sans frein. Déficits identitaires, personnalités mal forgées, immaturité, rébellion contre l’autorité : les symptômes de cette faillite des pères sont nombreux.
Les jeunes ont besoin d’Identité. Les jeunes ont besoin d’Avenir et d’Espérance.
Les jeunes ont besoin de pères.
La France manque de véritables pères, de pères authentiques, de pères à l’identité forte, garants de leurs familles.
Bruno LEROY.
10:25 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans PENSÉES PERSONNELLES | Lien permanent | Commentaires (3) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
27/04/2005
L'HUMOUR C'EST SÉRIEUX !
L'humour a rarement droit de cité dans les recherches psychologiques ou philosophiques. Cependant, les personnes qui travaillent sur le terrain dans différentes cultures et même quelques pédagogues reconnaissent son importance.
L'humour est beaucoup plus que le simple amusement. Un ami, toujours gai et heureux, mais qui a énormément souffert au cours de sa vie, m'a fait remarquer que l'humour peut masquer une souffrance. L'humour est souvent preuve que nous sommes conscients de l'imperfection, de la souffrance, mais que nous les intégrons de manière positive, par le sourire, dans notre vie. Peut-être ne pouvons-nous pas éliminer cette souffrance, mais du moins ne la laissons-nous pas nous abattre.
Le véritable humour serait donc quelque chose de plus subtil qu'un simple mécanisme d'évasion : s'évader signifie fuir une réalité déplaisante, tandis que l'humour intègre cette réalité à la vie et la transforme en un élément plus supportable et positif. Il peut en découler une force immense. L'humour peut donc se manifester sous plusieurs formes, du simple amusement au sourire que nous gardons dans l'adversité. Une personne qui maîtrise l'art difficile de rire d'elle-même gagne en liberté et en force intérieures.
L'humour n'est pas un grand voyageur. Il est très lié à la culture où il se pratique. L'humour français est très différent de l'humour anglais, mais tous deux peuvent être très drôles si l'on connaît bien la culture dans laquelle ils se développent. Je n'ai jamais entendu parler d'une culture qui ne connaîtrait pas une forme d'humour, et il semble que les enfants font preuve d'humour dès leur tendre enfance. L'humour se manifeste d'abord simplement par le sourire et le rire, puis, avec l'âge et l'expérience, devient parfois très sophistiqué. Il est possible d'identifier certaines composantes de l'humour : la tendresse envers l'imperfection, l'acceptation réfléchie de l'échec, un renversement de perspective, le paradoxe, la confiance même quand tout va mal, le jeu, la créativité, l'imagination...La liste n'est pas exhaustive.
L'exemple qui suit me vient d'une religieuse qui travaille avec les enfants employés domestiques en Inde et montre de quelle manière l'humour peut fonctionner. Elle m'a expliqué comment l'humour aidait ces enfants à conserver un minimum d'estime de soi. Les domestiques subissent une énorme pression pour rejeter leurs origines et remplacer leurs valeurs par des valeurs matérialistes petites-bourgeoises ; ils se protègent en tournant ces valeurs petites-bourgeoises en ridicule. L'humour peut devenir ainsi agressif. Il s'agit d'un cas extrême, qui frôle une perversion de l'humour : l'ironie, la dérision, le cynisme...qui sont des tueurs. Le sarcasme et la dérision peuvent être très nocifs, non seulement pour la personne visée, mais également pour la personne qui en fait usage car cette personne se protège de la réalité et s'isole.
Ce n'est pas un hasard si les peuples opprimés développent parfois un extraordinaire sens de l'humour qui se rit de l'oppresseur. Cela s'est produit sous des dictatures, de gauche comme de droite, en Amérique Latine ou dans les pays d'Europe de l'Est par exemple. Ce qui n'excuse pas l'oppresseur, mais montre comment l'humour peut être un moyen d'intégrer des réalités extrêmement déplaisantes à la vie, sans se laisser abattre. Si, à un moment donné, cette réalité déplaisante peut être modifiée, ce n'en est que mieux.
Nous pouvons comprendre que certains craignent de voir une compréhension superficielle de l'humour mener à des amusements légers qui empêchent d'accéder à la profondeur. Ceci nous met en mémoire la célèbre phrase : Nous nous amusons à en mourir. Mais cela ne doit pas nous détourner des vertus de l'humour, ce sourire à travers les larmes. Après tout, l'humour est un sujet trop sérieux pour être négligé dans notre vie.
BRUNO LEROY.
ÉDUCATEUR de RUE.
15:00 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans PENSÉES PERSONNELLES | Lien permanent | Commentaires (1) | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |