20/03/2008
“Le mystère du jeudi-Saint”
La veille de la fête solennelle de Pâques, Jésus, sachant que l'heure de son départ de ce monde était venue, comme Il avait aime les siens qui vivaient dans le monde, Il les aima jusqu'au bout. Ce verset de saint Jean annonce au lecteur de son Evangile que quelque chose de grand arrivera ce jour-là. C'est un préambule tendrement affectueux, identique à celui que saint Luc recueille dans son récit: J'ai désire ardemment — affirme le Seigneur — manger cette Pâque avec vous avant de souffrir. Nous commençons par demander dès maintenant au Saint-Esprit de nous préparer à comprendre chaque geste et chaque expression de Jésus-Christ. Parce que nous voulons vivre une vie surnaturelle, parce que le Seigneur nous a manifesté sa volonté de se donner à nous comme aliment de notre âme, et parce que nous reconnaissons que Lui seul a des paroles de vie éternelle.
La foi nous fait confesser avec Simon-Pierre: Nous, nous avons cru et nous avons su que tu es le Christ, le Fils de Dieu. Et c'est cette foi qui, unie à notre dévotion en ce moment sublime, nous pousse à imiter l'audace de Jean: à nous approcher de Jésus et à incliner la tête sur la poitrine du Maître, qui aimait ardemment les siens et — nous venons de l'entendre allait les aimer jusqu'à la fin.
Le langage est bien pauvre pour expliquer, même approximativement, le mystère du jeudi-Saint. Mais il n'est pas difficile d'imaginer en partie les sentiments qu'avait Jésus en son coeur, lors de cette dernière soirée qu'Il passait avec les siens avant le sacrifice du Calvaire. (Quand le Christ passe, 83)
http://www.opusdei.fr/art.php?p=22171
11:17 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SAINT JOSÉMARIA. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
18/03/2008
"La Croix sur tes épaules, le sourire sur tes lèvres"
Tu entends en toi une voix: "Qu'il est pesant ce joug dont tu t'es chargé librement!" ... C'est la voix du diable, le fardeau... de ton orgueil.
Demande l'humilité au Seigneur, et toi aussi tu comprendras ces paroles de Jésus: Iugum enim meum suave est, et onus meum leve (Mt 11, 30), que j'aime à traduire librement ainsi: mon joug est la liberté, mon joug est l'amour, mon joug est l'unité, mon joug est la vie, mon joug est l'efficacité. (Chemin de Croix, II. n. 4)
Souvent autour de nous règne comme une sorte de peur de la Croix, de la Croix du Seigneur. Et c'est que l'on a commencé à appeler croix tous les événements désagréables qui surgissent au cours de la vie et qu'on ne sait pas assumer comme un enfant de Dieu, contempler dans une perspective surnaturelle. Ne va-t-on pas jusqu'à enlever les croix qu'ont plantées nos aïeux au bord des chemins...!
Dans la Passion, la Croix a cessé d'être symbole de châtiment: elle est devenue un signe de victoire. La Croix est l'emblème du Rédempteur: in quo est salus, vita et resurrectio nostra, en elle se trouvent notre salut, notre vie et notre résurrection. (Chemin de Croix, II. n. 5)
http://www.opusdei.fr/art.php?p=22181
19:14 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SAINT JOSÉMARIA. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
16/03/2008
“Il faut que tu sois homme de vie intérieure”
Vie intérieure. Sainteté dans les tâches ordinaires, sainteté dans les petites choses, sainteté dans le travail professionnel, dans les efforts de chaque jour...; sainteté pour sanctifier les autres. Un jour, un de mes amis — je n'en finis pas de bien le connaître — rêvait qu'il volait en avion à très grande altitude. Il ne se trouvait pas à l'intérieur, dans la cabine, mais assis sur les ailes. Pauvre malheureux, comme il souffrait et comme il avait peur! Notre Seigneur lui faisait comprendre en quelque sorte que les âmes sans vie intérieure ou qui la négligent avancent ainsi, incertaines et angoissées, en altitude divine, avec le risque permanent de s'écraser, dans la souffrance et l'incertitude.
Et je pense, en effet, qu'un grand danger de s'égarer menace ceux qui se jettent dans l'action — dans l'activisme! — et se passent de la prière, du sacrifice et des moyens indispensables pour obtenir une piété solide, c'est-à-dire le recours fréquent aux sacrements, la méditation, l'examen de conscience, la lecture spirituelle, la fréquentation assidue de la très Sainte Vierge et des Anges gardiens... Tout ceci contribue en outre, avec une efficacité irremplaçable, à rendre la journée du chrétien tellement agréable, car c'est de la richesse de sa vie intérieure que proviennent la douceur et le bonheur de Dieu, comme le miel coule de la ruche.
Dans sa propre intimité, son comportement extérieur, ses rapports avec les autres, son travail, chacun de nous doit essayer de se tenir continuellement en présence de Dieu, par une conversation — un dialogue — qui ne se manifeste pas extérieurement. Mieux encore, par un dialogue qui d'ordinaire s'exprime sans bruit de paroles, mais doit néanmoins se remarquer à la ténacité et au tendre empressement que nous mettrons à bien achever toutes nos tâches, aussi bien les plus importantes que les plus insignifiantes. (Amis de Dieu, nos 18-19)
http://www.opusdei.fr/art.php?p=13370
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12/03/2008
“Dieu est continuellement près de nous”
Appuyez-vous sur la filiation divine. Dieu est un Père débordant de tendresse, d'un amour infini. Appelle-le “ Père souvent dans la journée et dis lui, seul à seul, dans ton cœur, que tu l'aimes, que tu l'adores, que tu ressens l'orgueil et la force d'être son fils. Cela suppose un authentique programme de vie intérieure qu'il faut canaliser sous la forme de tes relations de piété avec Dieu. Peu nombreuses, mais constantes, j'insiste, elles te permettront d'acquérir les sentiments et les façons d'être d'un bon fils.
Je dois encore te prévenir contre le danger de la routine, véritable sépulcre de la piété, qui se cache fréquemment sous l'ambition de réaliser ou d'entreprendre de grandes choses, tandis que l'on néglige, par commodité, les obligations quotidiennes. Lorsque tu percevras ces insinuations, mets-toi en présence de Dieu avec sincérité: vois si tu n'es pas las de toujours lutter sur les mêmes points pour n'avoir point cherché Dieu ; regarde si, par manque de générosité, d'esprit de sacrifice, ta persévérance fidèle dans le travail ne s'est pas affaiblie.
Tes normes de piété, tes petites mortifications, ton activité apostolique sans fruits immédiats te semblent alors terriblement stériles. Nous nous sentons vides et nous commençons peut-être à échafauder de nouveaux projets, pour couvrir la voix de notre Père du Ciel qui nous réclame une loyauté totale. Et avec ce “ cauchemar de rêves grandioses dans notre âme, nous faisons fi de la réalité la plus sûre, de la route qui nous mène tout droit vers la sainteté. C'est le signe le plus évident que nous avons perdu le point de vue surnaturel: la conviction que nous sommes des tout-petits, la certitude des merveilles que notre Père est prêt à opérer en nous si nous recommençons avec humilité. (Amis de Dieu, 150)
http://www.opusdei.fr/art.php?p=12995
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03/03/2008
L’humour d’un saint.
Andrew Soane, Catholic Herald, Grande Bretagne, 2 novembre 2001 L’on a beaucoup écrit sur le bienheureux Josémaria, fondateur de l’Opus Dei, et on a encore beaucoup à dire. Mais il y a une facette de sa vie dont on parle rarement et qui a toujours été perçue par ceux qui l’ont rencontré : sa bonne humeur. J’ai réfléchi à cela en faisant un déménagement. Ce travail m’a obligé à monter et descendre des escaliers portant de lourdes caisses de livres. (J’ai découvert ainsi que saint Thomas d’Aquin a écrit plus que je ne suis capable de porter). Parmi tous ces papiers, j’ai retrouvé un article de journal publié en 1975, lors du décès du fondateur de l’Opus Dei : « Chronique de Rome » d’Eugenio Montes. « L’anticléricalisme voltairien, disait-il, a dépeint de façon calomnieuse la foi chrétienne avec des tons sombres et obscurs, alors que la gaîté est justement un signe qui la caractérise. On a souvent affirmé qu’il est possible de retrouver le sourire de sainte Thérèse dans sa prose castillane. » Philippe Néri, en pleine contre-réforme, prononçait souvent des discours pétillants. Le bienheureux Josémaria Escriva, dont la conversation avec tous était toujours gaie et agréable, a fait de même. Beaucoup de gens ont partagé sa joie. Dom Pius Maria, moine camaldule, a écrit que pendant les années 40, au monastère du Parral, on entendait souvent : « Voici que vient le prêtre à la bonne humeur ». Et le moine d’ajouter : « L’on se sentait bien avec lui, sa chaleur humaine était exceptionnelle. » Une fois, la voiture du bienheureux Josémaria, avec un groupe de prêtres, s’égara dans les rues de Madrid. César, avait peu d’expérience au volant. Les passagers eurent très peur lorsque la voiture quitta la chaussée et fit quelques mètres sur un trottoir, pour aller heurter un réverbère. Dans le silence tendu qui suivit l’accident, Josémaria dit : « Ave Cæsar morituri te salutant : Salut, César, ceux qui vont mourir te saluent ! » reprit-il comme les gladiateurs qui s’adressaient à l’empereur dans les cirques romains. Et la tension et la peur s’estompèrent. Récemment, le rabbin Kreiman, lors d’une conférence à Buenos Aires, dit que les écrits du bienheureux Josémaria apprennent quelque chose d’authentiquement juif : sanctifier la vie dans la vie ordinaire. Et il ajouta : » L’homme n’est co-créateur avec Dieu que s’il offre son travail quotidien au Seigneur. Le bienheureux Josémaria insiste bien sur cette consécration de l’homme à Dieu. » Victor Frankl, psychiatre viennois connu, était l’un des premiers disciples de Freud aussi porté que son maître à bousculer les mythes. Il a rencontré une fois le fondateur de l’Opus Dei. Avec son épouse, il s’est rendu à Rome pour des raisons professionnelles et a rendu visite au bienheureux Josémaria. Le professeur Frankl livrait ainsi ses impressions : « Ce qui m’a le plus frappé dans sa personnalité, c’est tout d’abord la sérénité rafraîchissante qu’il dégageait et dans laquelle baignait toute la conversation. Puis le rythme incroyable dans l’énoncé de ses idées, enfin la capacité surprenante d’établir immédiatement contact avec ses interlocuteurs. » Victor Frankl était trois ans plus jeune que Josémaria Escriva. Juif, il avait survécu à plusieurs camps de concentration nazis ( y compris Auschwitz et Dachau) grâce à sa foi et à son humanité. Dans la préface de l’un de ses ouvrages, il écrit : « On doit toujours dire « oui » à la vie, envers en contre tout. » Frankl saisit cette joie de vivre dans son entretien à Rome avec le fondateur de l’Opus Dei, et il décrit cela dans son langage technique : « Monseigneur Escriva vécut l’instant présent de façon plénière, en s’ouvrant à lui et en s’y livrant lui-même totalement. En un mot, pour lui chaque instant avait la valeur d’un moment décisif (Kairos-Qualitatem). » Saint Jean Bosco, saint connu pour sa vitalité garda son sens de l’humour, en dépassant l‘hostilité de son entourage. Les autorités en vinrent même à lui envoyer un véhicule pour l’arrêter et le conduire dans un asile de fous. L’on rapporte qu’au dernier moment, le saint fraya un passage pour laisser monter d’abord un autre clerc dans le véhicule. Il claqua la portière rapidement et laissa démarrer le véhicule. Le bienheureux Josémaria, le rabbin Kreiman et Victor Frankl auraient bien apprécié la drôlerie de cette anecdtote. |
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29/02/2008
L'apostolat essentiel de l'Opus Dei.
L'apostolat essentiel de l'Opus Dei - selon les mots mêmes de son fondateur, saint Josémaria Escriva - est celui que réalise individuellement chaque membre dans son propre travail, dans sa famille, parmi ses amis. Action qui n'attire pas l'attention, difficile à traduire en statistique mais génératrice de fruits de sainteté dans des milliers d'âmes, qui vont, à la suite du Christ dans leur tâche professionnelle et quotidienne, silencieusement et efficacement. (Entretien avec Mgr Escriva de Balaguer, Fayard, 1973)
D'autre part l'Opus Dei, en tant qu'institution de l'Eglise, érige avec le concours d'un grand nombre de personnes qui ne sont pas membres de l'Œuvre - et qui souvent ne sont pas chrétiennes - des entreprises collectives au moyen desquelles l'Œuvre tâche de contribuer à la solution de tant de problèmes qui se posent dans le monde actuel. Ce sont des centres d'éducation, d'assistance, de promotion et de formation professionnelle, etc. (Entretien avec Mgr Escriva de Balaguer, Fayard, 1973)
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"Il n'est pas de charge de deuxième ordre"
Comprenez-vous pourquoi une âme cesse de savourer la paix et la sérénité quand elle s'écarte de sa fin, quand elle oublie que Dieu l'a créée pour la sainteté ? Efforcez-vous de ne jamais perdre ce point de vue surnaturel, pas même aux heures de loisir ou de repos, aussi nécessaires dans la vie de chacun que le travail.
Vous pouvez bien parvenir au sommet de votre activité professionnelle; vous pouvez obtenir les succès les plus retentissants grâce a votre libre initiative dans vos activités temporelles; mais si vous abandonnez ce sens surnaturel qui doit présider à toutes vos activités humaines, vous ferez lamentablement fausse route (...).
Je vous disais tout à l'heure que, quand. bien même vous obtiendriez les succès les plus spectaculaires dans le domaine social, dans votre activité publique, dans votre travail professionnel, si vous vous laissiez aller intérieurement et si vous vous écartiez du Seigneur, vous auriez en fin de compte carrément échoué. Devant Dieu, et c'est en définitive ce qui compte, c'est celui qui lutte pour se conduire en chrétien authentique qui emporte la victoire; il n'existe pas de solution intermédiaire. C'est pourquoi vous connaissez tant de personnes qui devraient se sentir très heureuses, si l'on juge leur situation d'un point de vue humain, et qui cependant traînent une existence inquiète, aigrie; ils semblent avoir de la joie à revendre mais dès qu'on gratte un tout petit peu leur âme, l'on découvre un goût âpre, plus amer que le fiel. Cela n'arrivera à aucun de nous si nous essayons vraiment d'accomplir toujours la volonté de Dieu, de Lui rendre gloire, de Le louer et d'étendre son royaume à toutes les créatures. (Amis de Dieu, 10 et 12)
http://www.opusdei.fr/art.php?p=21415
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28/02/2008
"Forts et patients: sereins"
Celui qui sait être fort n'est pas mû par la hâte de recueillir le fruit de sa vertu ; il est patient. La force nous amène à savourer cette vertu humaine et divine qu'est la patience. Grâce à votre patience, vous possédez votre âme (Lc 21, 19). La possession de l'âme appartient à la patience qui, en effet, est l'origine et la gardienne de toutes les vertus. Nous possédons notre âme par la patience parce que, en apprenant à nous dominer, nous commençons à posséder ce que nous sommes. Et c'est cette patience qui nous stimule à être compréhensifs envers autrui, convaincus de ce que les âmes, comme le bon vin, s'améliorent avec le temps.
Forts et patients: sereins. Mais non pas avec la sérénité de celui qui, pour assurer sa tranquillité personnelle, se désintéresse de ses frères ou de la grande tâche, qui incombe à tous, de répandre à profusion le bien à travers le monde entier. Sereins parce que le pardon existe toujours, parce que tout a une solution, sauf la mort — et, pour les fils de Dieu, la mort est vie. Sereins, ne serait-ce que pour pouvoir agir de façon intelligente: celui qui conserve son calme est à même de penser, de peser le pour et le contre, d'examiner avec sagesse les conséquences des actions projetées. Et ensuite, calmement, il intervient avec décision. (Amis de Dieu, 78-79)
http://www.opusdei.fr/art.php?p=21414
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25/02/2008
QUELQUES PENSÉES DE St JOSÉMARIA SUR LA VIE INTÉRIEURE.
Et je pense, en effet, qu'un grand danger de s'égarer menace ceux qui se jettent dans l'action — dans l'activisme! — et se passent de la prière, du sacrifice et des moyens indispensables pour obtenir une piété solide, c'est-à-dire le recours fréquent aux sacrements, la méditation, l'examen de conscience, la lecture spirituelle, la fréquentation assidue de la très Sainte Vierge et des Anges gardiens... Tout ceci contribue en outre, avec une efficacité irremplaçable, à rendre la journée du chrétien tellement agréable, car c'est de la richesse de sa vie intérieure que proviennent la douceur et le bonheur de Dieu, comme le miel coule de la ruche.
Il nous faut grandir en espérance. C'est là un moyen pour nous de nous affermir dans la foi, qui est la véritable garantie des biens que l'on espère, la preuve des réalités qu'on ne voit pas. Grandir dans cette espérance revient aussi à supplier le Seigneur d'accroître en nous sa charité, car l'on ne se confie pleinement qu'en ce qu'on aime de toutes ses forces. Et il vaut la peine d'aimer le Seigneur. Vous avez observé comme moi que celui qui est amoureux s'abandonne avec confiance, dans une harmonie merveilleuse où les cœurs battent d'un seul et même amour. Qu'en sera-t-il donc de l'Amour de Dieu ? Ne savez-vous pas que le Christ est mort pour chacun de nous ? Oui, c'est pour notre cœur pauvre et petit que s'est consommé le sacrifice rédempteur de Jésus.
Le Seigneur nous parle souvent de la récompense qu'Il a gagnée pour nous par sa Mort et sa Résurrection. Je vais vous préparer une place. Et quand Je serai allé vous préparer une place, Je reviendrai vous prendre avec moi, afin que, là où Je suis, vous soyez, vous aussi. Le ciel est le terme de notre chemin sur terre. Jésus-Christ nous y a précédés et II y attend notre arrivée, dans la compagnie de la Vierge et de saint Joseph, que je vénère tant, et des anges et des saints.
Il y a toujours eu des hérétiques, même à l'âge apostolique, pour essayer d'arracher aux chrétiens leur espérance. Or, si l'on prêche que le Christ est ressuscité des morts, comment certains parmi nous peuvent-ils dire qu'il n'y a pas de résurrection des morts ! S'il n'y a pas de résurrection des morts, le Christ non plus n'est pas ressuscité. Alors notre prédication est vide, vide aussi votre foi... L'essence divine de notre chemin — Jésus, chemin, vérité et vie est un gage ferme de ce qu'il aboutit au bonheur éternel, si nous ne nous écartons pas de Lui.
Avec le don de piété, l'Esprit Saint nous aide à nous considérer enfants de Dieu pour de vrai. Et pourquoi les enfants de Dieu seraient-ils tristes ? La tristesse est la scorie de l'égoïsme ; si nous voulons vivre pour le Seigneur, la joie ne nous manquera pas, tout conscients que nous soyons de nos erreurs et de nos misères. La joie envahit notre vie de prière, jusqu'à ce que nous n'ayons pas d'autre solution que de nous mettre à chanter : parce que nous aimons et que chanter est le propre des amoureux.Si nous vivons de la sorte, nous réaliserons une oeuvre de paix dans le monde; nous saurons rendre aimable aux autres le service du Seigneur, parce que Dieu aime celui qui donne avec joie'. Le chrétien est un homme parmi d'autres dans la société; mais la joie de celui qui se propose d'accomplir, avec l'aide constante de la grâce, la Volonté du Père débordera de son cœur. Et il ne se sent ni victime, ni diminué, ni limité. Il marche la tête haute, parce qu'il est homme et parce qu'il est fils de Dieu.
Ne prêtez aucune foi a ceux qui présentent la vertu de l'humilité comme de la timidité humaine ou comme une condamnation perpétuelle à la tristesse. Se sentir argile, réparé avec des agrafes, est une source continuelle de joie; cela signifie nous reconnaître peu de chose devant Dieu: enfant, fils. Et, quand on se sait pauvre et faible, y a-t-il plus grande joie que celle de se savoir aussi fils de Dieu ? Pourquoi les hommes s'attristent-ils ? Parce que la vie sur la terre ne se déroule pas comme nous l'espérons personnellement, parce que des obstacles se dressent, nous empêchant ou nous rendant plus difficile de continuer à satisfaire ce a quoi nous prétendons.
Si nous vivions plus confiants en la Providence divine, sûrs, avec une foi forte ! de cette protection quotidienne qui ne nous fait jamais défaut, combien de préoccupations ou d'inquiétudes ne nous épargnerions-nous pas ? Tant de soucis disparaîtraient qui, selon le mot de Jésus, sont propres aux païens, aux hommes de ce monde, aux personnes qui manquent de sens surnaturel. Je voudrais, dans une confidence d'ami, de prêtre, de père, vous remettre en mémoire en toute circonstance que, par la miséricorde de Dieu, nous sommes enfants de Notre Père tout-puissant, qui est au ciel et en même temps dans l'intimité de notre cœur ; je voudrais graver en lettres de feu dans votre esprit que nous avons toutes les raisons du monde pour parcourir cette terre avec optimisme, l'âme bien détachée des choses qui semblent indispensables — car votre Père sait bien ce dont vous avez besoin ! — et qu'Il y pourvoira. Croyez-moi: c'est seulement de cette manière que nous nous conduirons en maîtres de la Création et que nous éviterons le triste esclavage où tant sont tombés à force d'oublier leur condition d'enfants de Dieu, en se donnant beaucoup de mal pour un lendemain ou un après-demain qu'ils ne verront peut-être même pas.
Je ne suis pas en train de t'amener à renoncer à l'accomplissement de tes devoirs ou à l'exigence de tes droits. Au contraire, pour chacun de nous, habituellement, un repli sur ce front revient à une lâche désertion devant la lutte pour devenir saints à laquelle Dieu nous a appelés. C'est pourquoi, en toute conscience, tu dois t'efforcer — spécialement dans ton travail — à ce que ni toi ni les tiens ne manquiez de ce qui est convenable pour vivre avec une dignité chrétienne. Si à un moment quelconque, tu éprouves dans ton propre corps le poids de l'indigence, ne t'attriste pas, ne te rebelle pas; mais, j'insiste, essaie d'employer tous les moyens nobles pour surmonter cette situation, car agir d'une autre façon reviendrait à tenter Dieu. Et dans la lutte souviens-toi toujours de ceci: omnia in bonum ! Tout, y compris la pénurie, la pauvreté, coopère au bien de ceux qui aiment le Seigneur. Habitue-toi dès maintenant à affronter avec joie les petites limites, les incommodités, le froid, la chaleur, la privation de quelque chose qui te semble indispensable, le fait de ne pouvoir te reposer comme tu le voudrais et quand tu le voudrais, la faim, la solitude, l'ingratitude, l'incompréhension, le déshonneur...
Nous sommes des hommes de la rue, des chrétiens courants, plongés dans le système circulatoire de la société, et le Seigneur nous veut saints, apostoliques, précisément au milieu de notre travail professionnel, c'est-à-dire en nous sanctifiant dans cette tâche, en la sanctifiant et en aidant les autres à se sanctifier dans cette même tâche. Soyez convaincus que Dieu nous attend dans cette ambiance avec une sollicitude de Père, d'Ami; et pensez qu'en réalisant votre tâche professionnelle en toute responsabilité, non seulement vous subvenez à vos besoins financiers, mais vous rendez un service on ne peut plus direct au développement de la société, vous allégez aussi les charges des autres et vous aidez tant d'œuvres d'assistance au niveau local et universel, en faveur des individus et des peuples moins favorisés.N'oublie pas non plus que l'essentiel n'est pas de faire beaucoup de choses; limite-toi généreusement à celles que tu peux mener à bien tous les jours, que tu en aies envie ou non. Ces pratiques te mèneront presque insensiblement à la prière contemplative. Des actes d'amour plus nombreux naîtront dans ton âme: jaculatoires, actions de grâce, actes de réparation, communions spirituelles. Et cela, tout en accomplissant tes obligations: en décrochant ton téléphone, en prenant un moyen de transport, en ouvrant ou en fermant la porte, en passant devant une église, avant de te mettre au travail, en le réalisant ou en l'achevant. Tu sauras tout rapporter à Dieu ton Père.Nous aussi, si nous luttons tous les jours pour atteindre la sainteté dans notre vie ordinaire, chacun dans sa propre condition au milieu du monde et dans l'exercice de sa profession, j'ose affirmer que le Seigneur fera de nous des instruments capables de réaliser des miracles, et des plus extraordinaires, si besoin est. Nous donnerons la lumière aux aveugles. Qui ne pourrait conter mille exemples de la façon dont un aveugle presque de naissance recouvre la vue et reçoit toute la splendeur de la lumière du Christ ? Un autre était sourd et un autre muet, qui ne pouvaient entendre ou articuler un seul mot en tant qu'enfants de Dieu... Et leurs sens se sont purifiés, et ils entendent et ils s'expriment déjà comme des hommes et non comme des bêtes. In nomine Iesu ! au nom de Jésus, les Apôtres restituent ses forces à un impotent, incapable de tout acte utile; et à un lâche qui connaissait son devoir mais ne l'accomplissait pas... Au nom du Seigneur, surge et ambula ! lève-toi et marche.
L'Église n'a que faire de femmes bonnes ou d'hommes bons. — De plus, celui qui se contente d'être presque... bon, ne l'est jamais suffisamment: ce qu'il faut, c'est être "révolutionnaire".
Face à l'hédonisme, face à la charge de paganisme et de matérialisme qui nous est offerte, le Christ a besoin d'anticonformistes, de rebelles de l'Amour!
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24/02/2008
"Il n'y a pas de raison pour que l'Église et l'État entrent en conflit"
Vous devez diffuser partout une véritable mentalité laïque, qui conduit aux trois conclusions suivantes : être suffisamment honnête pour assumer sa responsabilité personnelle; être suffisamment chrétien pour respecter les frères dans la foi, qui proposent, dans les matières de libre opinion, des solutions différentes de celles que défend chacun d'entre nous; être suffisamment catholique pour ne pas se servir de notre Mère l'Église en la mêlant à des factions humaines.
Il en ressort clairement que, sur ce terrain, comme sur tous les autres, vous ne pourrez accomplir ce programme qui consiste à vivre saintement la vie ordinaire, si vous ne jouissez pas de toute la liberté que vous confèrent l'Église ainsi que votre dignité d'hommes et de femmes créés à l'image de Dieu. La liberté personnelle est essentielle dans la vie chrétienne, mais n'oubliez pas, mes enfants, que je parle toujours d'une liberté qui assume ses responsabilités.
Prenez donc mes paroles pour ce qu'elles sont : une exhortation à exercer vos droits, tous les jours, et pas seulement dans les situations difficiles; à vous acquitter noblement de vos obligations de citoyens — dans la vie politique, dans la vie économique, dans la vie universitaire, dans la vie professionnelle — en assumant hardiment toutes les conséquences de vos décisions libres, en endossant vos actes avec l'indépendance personnelle qui est la vôtre. Et cette mentalité laïque de chrétiens vous permettra d'éviter toute intolérance, tout fanatisme, et pour le dire positivement, elle vous permettra de vivre en paix avec tous vos concitoyens et d'encourager la bonne entente entre les différents ordres de la vie sociale. (Entretiens, 117)
http://www.opusdei.fr/art.php?p=21410
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