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25/05/2007

Yannick Noah reçoit des lettres racistes.

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Après son opposition publique à la politique d'immigration de Nicolas Sarkozy,

 Yannick Noah s'inquiète de recevoir chaque jour des lettres racistes qui l'invitent à "rentrer chez lui"

Les racistes n'aiment pas Yannick Noah. Rien de très nouveau, sinon que ces temps-ci, le phénomène prend de l'ampleur: l'ex-champion de Rolland-Garros reçoit deux ou trois lettres par jour de gens qui l'invitent à rentrer dans son pays.

"Quand allez-vous rentrer chez vous?"


Devenu chanteur, il se souvient en avoir reçu aussi quand il était joueur de tennis et qu'il "flippait pendant quinze jours", mais trouve cela "troublant" dans le contexte actuel, marqué par la création par le président Nicolas Sarkozy d'un ministère de l'Immigration, de l'Intégration et de l'Identité nationale.

"Mon côté africain n'est pas très à l'aise avec cela", s'inquiète-t-il dans une interview publiée par Le Parisien de vendredi: ces "gens font la démarche de prendre une feuille, un stylo et de m'écrire : 'Monsieur Noah, quand allez-vous rentrer chez vous?"

Nonobstant, Yannick Noah dit n'avoir "ni haine, ni rancoeur" envers le nouveau président, à propos duquel il avait pourtant affirmé il y a un an et demi, dans une interview accordée à Paris Match: "Si Sarkozy passe, je me casse". "Depuis, j'ai préparé une tournée, explique-t-il. Je suis ici jusqu'en avril 2008. Je travaille ici. J'ai plein de choses à faire ici."

 

Bruno LEROY.

Source : l'Express.

20:25 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans ARTISTES. | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne, politique |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

Le mystère de cette relation d’amour.

Pierre a compris l’allusion à peine voilée de Jésus au martyr par lequel il glorifierait Dieu, en donnant lui aussi sa vie pour ses amis. Dans le silence qui suit cette révélation, l’attention de Pierre est attirée par le crissement des galets, sous les pas de quelqu’un qui s’approche. Se retournant, il « aperçoit, marchant à leur suite, le disciple que Jésus aimait ». Discrètement celui-ci s’est détaché du groupe des Apôtres pour se rapprocher du Maître, tout en restant à une distance respectueuse pour ne pas être indiscret. Il ne cherche pas à se mêler à la conversation entre Pierre et Jésus, mais son amour pour le Seigneur l’attire à lui : « l’ami de l’Epoux se tient là, il entend la voix de l’Epoux, et il en est tout joyeux. C’est sa joie et il en est comblé » (Jn 3, 29). Par le fait même, tout en marchant « à la suite de Jésus », il marche également derrière celui que son Maître a placé à la tête du collège apostolique.
Le voyant, Pierre prend conscience que c’est plutôt à ce disciple que devrait revenir la responsabilité dans laquelle il vient d’être confirmé, et l’honneur de verser son sang en témoignage. N’est-il pas le seul Apôtre qui soit resté fidèle et qui ait suivi le Maître jusqu’à la Croix ? « Et lui, Seigneur, que lui arrivera-t-il ? » La parole énigmatique de Jésus - « Est-ce ton affaire ? » - doit s’entendre comme un refus de satisfaire la curiosité de Pierre. Tout appel s’enracine dans la relation personnelle, unique, que le Seigneur entretient avec chaque disciple en particulier. Certains aspects de notre vocation appartiennent certes à la « sphère publique », puisque c’est toujours au service du bien commun que nous sommes envoyés ; mais il nous faut aussi respecter le mystère de cette relation d’amour – nécessairement personnelle – qui relie chacun de nous et de nos frères à l’unique Epoux de nos âmes. La curiosité dans ce domaine est déplacée : la « transparence » fraternelle ne signifie pas « déballage » du for interne, voyeurisme ou exhibitionnisme spirituel ; il nous faut apprendre à respecter le « secret du Roi », autant dans nos vies que dans celle des autres.
« Si je veux qu’il reste jusqu’à ce que je vienne ? » Comment comprendre cette Parole ? « Jusqu’à ce que je vienne » à la fin des temps, c’est-à-dire à la Parousie ? L’évangéliste récuse explicitement cette interprétation, qui impliquerait que « le disciple ne mourrait pas ». Il faut sans doute lire bien plus simplement : « jusqu’à ce que je vienne le prendre avec moi dans la définitivité du Royaume, de l’autre côté de la mort ». En vertu du pouvoir qu’il a acquis par sa résurrection, Notre-Seigneur définit la mort comme notre rencontre avec lui, le Vivant, qui vient nous chercher pour nous introduire dans la vie définitive.
Pour nous préparer à cette ultime traversée vers l’autre rivage, appuyés sur le bras de l’Epoux, il nous faut obéir à la volonté du Seigneur : « Je veux qu’il demeure ». Dans le quatrième évangile, ce verbe décrit l’attitude du disciple, qui tend à mettre en pratique le précepte de Jésus : « Demeurez en moi comme moi je demeure en vous » (Jn 15, 4). Notre-Seigneur nous invite à nous unir à lui par une foi vivante, afin de ne pas être pris à l’improviste lorsqu’il viendra nous chercher. Restons en tenue de service, et gardons nos lampes allumées. Soyons « comme des gens qui attendent leur Maître à son retour des noces, pour lui ouvrir dès qu’il arrivera et frappera à la porte. Heureux les serviteurs que le Maître, à son arrivée, trouvera en train de veiller : il prendra la tenue de service, les fera passer à table, et les servira chacun à son tour. » Nous aussi, « tenons-nous prêts : c’est à l’heure où nous n’y penserons pas que le Fils de l’homme viendra » (Lc 12, 37-40).
En attendant sa venue, nous savons ce que nous avons à faire : comme Saint Paul, « du matin jusqu’au soir, efforçons-nous de convaincre nos frères au sujet de Jésus, enseignant ce qui le concerne avec une assurance totale » (1ère lect.), c'est-à-dire dans la force de l’Esprit.

« Seigneur nous envions tous les disciples de la première heure, qui t’ont vu, entendu, qui ont mangé avec toi ; que tu as soutenus au moment du doute, que tu as réconfortés devant l’épreuve, que tu as rassemblés après leur trahison. Il ne faudrait pourtant pas que cette nostalgie nous fasse oublier que ces récits ne nous sont pas seulement donnés à méditer pour faire mémoire des temps fondateurs, mais aussi et surtout pour nous rappeler que tu demeures auprès de nous dans la même proximité et la même disponibilité. Que l’Esprit Saint dans lequel nous allons être bientôt renouvelés nous fasse découvrir ta présence au cœur de nos vies, toi qui nous a promis d’“être avec nous, tous les jours, jusqu’à la fin du monde” (Mt 28, 20). »


Père Joseph-Marie.

20:21 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

Les dix questions que soulève le second tour.

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Qui a voté pour Nicolas Sarkozy ?

Les hommes (54 %) ont un peu plus voté que les femmes (52 %) en faveur du futur président de la République (1). À noter toutefois que, comme à chaque élection présidentielle depuis 1988, les hommes comme les femmes ont placé le même candidat en tête du second tour.

L’âge, en revanche, reste globalement une variable explicative du vote : 61 % des 60-69 ans et 68 % des 70 ans et plus ont voté pour Nicolas Sarkozy. Cet ancrage à droite des personnes âgées est une constante sociologique.

À l’opposé, les 18-24 ans ont porté Ségolène Royal en tête (58 %), comme les 45-59 ans (55 %). La candidate PS retrouve donc l’électorat jeune de François Mitterrand en 1981 et 1988, que Jacques Chirac était parvenu à séduire en 1995 avec son discours sur la « fracture sociale ». En croisant ces deux variables, l’électeur type de Nicolas Sarkozy est soit un homme de moins de 35 ans, soit une personne de plus de 60 ans. Celui, ou plutôt celle, de Ségolène Royal est une femme de 35 à 59 ans.

En ce qui concerne les catégories professionnelles, ce second tour a confirmé les tendances sociologiques lourdes. Les artisans et commerçants (82 %), ainsi que les agriculteurs (67 %), ont plébiscité Nicolas Sarkozy. Tandis que les ouvriers, qui avaient placé Jean-Marie Le Pen en tête du premier tour, ont majoritairement voté pour Ségolène Royal (54 %), de même que les salariés du public (57 %) et les chômeurs (75 %).

Enfin, les deux candidats en lice au second tour font jeu égal dans les villes de plus de 100 000 habitants et dans l’agglomération parisienne, tandis que Nicolas Sarkozy obtient 57 % dans les communes rurales.

Comment le PS interprète-t-il sa défaite ?

La série est douloureuse. Pour la troisième fois consécutive, après 1995 et 2002, le PS perd l’élection présidentielle. L’échec est cette fois d’autant plus cuisant que les socialistes ont longtemps été persuadés que cette échéance serait la leur, après les victoires retentissantes aux régionales et aux européennes de 2004.

Ces certitudes n’ont pas résisté à la campagne. Vu du PS, le paysage politique semble aujourd’hui bien désolé. « Si on regarde lucidement, à 46 %, on est dans l’étiage de la gauche lorsqu’elle va mal », assure ainsi un proche de Laurent Fabius. Autrement dit, pour les fabiusiens, « la danse du ventre autour de Bayrou n’a rien changé ».

D’autres estiment que le mal vient d’ailleurs. François Hollande met en cause l’incapacité du PS à renvoyer Nicolas Sarkozy à son statut de « candidat sortant ». Pour les amis de Dominique Strauss-Kahn, c’est tout le logiciel du PS qui est périmé. Lui estime même que tout s’est joué dès le premier tour. La candidate aurait fait le plein à gauche en prenant le risque de désorienter l’électorat plus modéré. Elle aurait alors ouvert un espace au centre sur lequel François Bayrou a fait son miel.

Surtout, pour les strauss-kahniens, l’échec du dimanche 6 mai est à mettre au passif d’un PS incapable de se moderniser. Une attaque en règle contre François Hollande, premier secrétaire depuis dix ans, qui trouve des échos jusque chez les royalistes. « On n’a pas fait ce que l’UMP a fait, une vraie révolution idéologique », se désolait lundi Jean-Louis Bianco sur i-Télé.

Pour qui ont voté les électeurs de François Bayrou ?

Jeudi 3 mai, François Bayrou avait indiqué qu’il « ne voter(ait) pas Sarkozy ». Parmi ses électeurs du premier tour, 40 % ont toutefois voté Nicolas Sarkozy au second. Tandis qu’entre 38 et 40 % ont préféré Ségolène Royal et entre 20 et 22 % se sont abstenus ou ont voté blanc ou nul. Il s’agit du plus mauvais report de voix du centre vers la droite entre les deux tours d’une élection présidentielle.

En 1965, selon un sondage préélectoral de l’Ifop, 61 % des électeurs de Jean Lecanuet au premier tour ont voté pour Charles de Gaulle au second, et 39 % pour François Mitterrand. Jean Lecanuet avait pourtant marqué sa préférence en faveur du candidat de la gauche en déclarant : « Mes suffrages ne vont à personne, mais les conceptions de M. Mitterrand sont très proches des miennes. »

En 1988, selon un sondage postélectoral de la Sofres, 81 % des électeurs de Raymond Barre au premier tour ont voté pour Jacques Chirac au second, 14 % ont voté pour François Mitterrand et 5 % se sont abstenus. L’électorat de Raymond Barre en 1988 se positionnait de façon très différente de celui de François Bayrou : seuls 5 % des barristes de 1988 se disaient de gauche, contre 33 % des bayrouistes de 2007 (sondage Sofres du jour du vote).

Avec un vote se ventilant au second tour à parts égales entre le candidat de droite et celle de gauche, François Bayrou possède un véritable électorat centriste.

Pour qui ont voté les électeurs de Jean-Marie Le Pen ?

Le 1er mai, Jean-Marie Le Pen avait appelé à « une abstention massive » pour le second tour. Seulement 19 à 25 % de ses électeurs du 22 avril ont suivi cette consigne de vote ou ont voté blanc ou nul. Au premier tour, Nicolas Sarkozy avait déjà, comme le dit Pascal Perrineau, directeur du Centre de recherches politiques de Sciences-Po (Cevipof), « siphonné » l’électorat d’extrême droite, le vote Le Pen diminuant pour la première fois à une élection présidentielle.

Au second tour, entre 63 et 66 % des électeurs de Jean-Marie Le Pen ont voté pour Nicolas Sarkozy dimanche 6 mai, contre 12 à 15 % pour Ségolène Royal. Il s’agit, depuis 1988, du plus mauvais report de voix de l’extrême droite vers la gauche entre les deux tours d’une élection présidentielle.

En 1988, selon un sondage postélectoral de la Sofres, 65 % des électeurs de Jean-Marie Le Pen au premier tour ont voté pour Jacques Chirac au second et 19 % pour François Mitterrand. En 1995, toujours selon une enquête postélectorale de la Sofres, 51 % des électeurs de Jean-Marie Le Pen au premier tour ont voté pour Jacques Chirac au second et 28 % pour Lionel Jospin.

Nicolas Sarkozy retrouve donc un report de voix comparable à celui de Jacques Chirac en 1988, alors qu’au premier tour la composition de l’électorat de Jean-Marie Le Pen était a priori plus que jamais défavorable à la droite, puisqu’il était composé à 49 % d’ouvriers (27 % en 1995, 16 % en 1988). C’est la seule catégorie professionnelle où, au second tour, Ségolène Royal devance nettement Nicolas Sarkozy (54 % contre 46 %).

L’UMP est-elle sûre de gagner les élections législatives ?

Elle part en tout cas en position de grande favorite. À chaque fois que des élections législatives se sont déroulées dans la foulée d’une élection présidentielle, elles ont donné une majorité au président nouvellement élu, même s’il ne s’agissait que d’une majorité relative en 1988.

Un sondage de l’institut CSA dimanche, après l’annonce de la victoire de Nicolas Sarkozy, donne l’UMP en tête des partis avec 35 % d’intentions de vote contre 30 % au PS, 15 % au futur Mouvement démocrate de François Bayrou et 8 % au FN. En 2002 l’UMP avait obtenu au premier tour 34,40 % des voix.

Nicolas Sarkozy ne laissera à personne d’autre le soin de mener cette bataille. Il a prévenu avant son élection qu’il allait « s’engager fortement » dans la campagne afin de se doter d’une majorité suffisamment large pour mettre en œuvre son programme. Avec 365 députés, l’UMP dispose déjà d’une majorité écrasante à l’Assemblée nationale. L

L’objectif est de la conforter voire de l’amplifier. Pour y parvenir, le nouveau président élu travaille à un « pacte présidentiel » pour les législatives sur lequel se retrouveraient ceux qui l’ont soutenu « à l’UMP et parmi d’autres sensibilités », a précisé lundi Luc Chatel, l’un des porte-parole de l’UMP. Il s’adressera en priorité aux 22 députés UDF sur 29 qui ont appelé à voter pour Nicolas Sarkozy entre les deux tours.

Car le score de l’UMP pourrait dépendre de la stratégie électorale de François Bayrou et du nombre de triangulaires que ses candidats pourraient avoir à affronter si l’UDF, futur Mouvement démocrate, et le FN parviennent à se maintenir dans de nombreuses circonscriptions.

Quel avenir pour Ségolène Royal ?

«Le drapeau de la gauche est à terre », a lancé dès dimanche soir Laurent Fabius, sans préciser qui pourrait le ramasser. Ségolène Royal ? Voilà bien la question qui agite le PS et tend les rapports entre les « éléphants ».

Ségolène Royal n’avait pas encore, lundi en milieu de journée, précisé ses intentions. Mais elle a fortement suggéré qu’elle entendait bien poursuivre sur sa lancée : « D’autres rendez-vous démocratiques nous attendent et je continue le combat commencé avec vous. » Pour prétendre mener la bataille, la candidate dispose d’un argument choc : les 16,8 millions de voix rassemblées sur son nom. Plus qu’aucun autre candidat de gauche n’en a jamais réuni, victoires mitterrandiennes comprises.

« Ségolène a déclenché un mouvement. Elle demeure notre meilleur atout pour poursuivre la rénovation engagée au PS », assure ainsi le sénateur David Assouline. Au PS, tous ne sont évidemment pas de cet avis. « Elle a une place à part, concède un proche de Martine Aubry. Mais si elle veut nous faire croire qu’on a gagné et qu’on doit continuer sans rien changer, il va falloir la ramener sur terre. »

Déjà, chacun pousse ses pions. François Hollande assure qu’il revient « au premier secrétaire, avec tous les talents » de relever le défi des législatives. Laurent Fabius plaide pour une direction de campagne collective. Une façon de rappeler qu’il entend y prendre toute sa part. Dominique Strauss-Kahn affiche son ambition de continuer à son compte l’ouverture au centre. « Un ton de règlement de comptes », s’insurge déjà le royaliste Jean-Marc Ayrault.

Quelle stratégie pour Bayrou ?

François Bayrou lancera jeudi 10 mai le Mouvement démocrate, auquel il est d’ores et déjà possible de « pré-adhérer ». Selon les premiers sondages consacrés aux élections législatives, le parti obtiendrait entre 12 % (Ifop) et 15 % (CSA) des voix les 10 et 17 juin prochains.

L’UDF est actuellement coupée en deux. D’une part, la majorité des militants et le noyau dur des bayrouistes, favorables à la poursuite d’une ligne centriste à équidistance de la droite et de la gauche.

D’autre part, la majorité des élus qui ne veulent pas se couper de l’UMP et de leur électorat de centre droit. L’heure du choix semble avoir sonné. Dès lundi 7 mai, les partisans de Nicolas Sarkozy ont annoncé le lancement d’un « pacte présidentiel » ouvert aux candidats se reconnaissant dans la nouvelle majorité. À commencer par les élus UDF qui ont déjà signé l’« appel aux élus locaux UDF pour une majorité unie autour de Nicolas Sarkozy », lancé quelques jours après le premier tour par Gilles de Robien et André Santini.

Les élus UDF devront donc choisir entre le Mouvement démocrate et le « pôle centriste » de la majorité présidentielle. Avec un enjeu majeur pour François Bayrou : la survie d’un groupe parlementaire après les législatives. Ce qui, en raison du mode de scrutin uninominal majoritaire à deux tours, semble compromis si le Mouvement démocrate refuse de nouer une alliance entre les deux tours.

Le Pen peut-il endiguer le déclin du FN ?

Jean-Marie Le Pen a subi, coup sur coup, deux camouflets. Non seulement il a perdu un million de voix au premier tour (avec 10,44 % des suffrages) par rapport à 2002, mais en plus la consigne de « s’abstenir massivement » qu’il avait donnée à ses électeurs n’a pas été suivie. Il va par conséquent être difficile pour lui d’endiguer le déclin du FN.

Sa volonté affichée de miser sur « un redressement » de son parti aux élections législatives de juin est destinée surtout à maintenir ses militants en ordre de bataille. Certes, les candidats FN pourront gêner les candidats UMP. Mais le scrutin majoritaire n’a pas jusqu’à présent profité au parti et, lors de la présidentielle, Nicolas Sarkozy a capté dès le premier tour les voix de nombreux électeurs frontistes.

En réalité, sa seule chance de rebond, Jean-Marie Le Pen, qui aura 79 ans le 20 juin, la voit dans les éventuelles difficultés que Nicolas Sarkozy pourrait connaître. Ainsi, le chef frontiste a cherché, lundi, à exploiter les incidents qui ont suivi l’élection du candidat UMP dimanche soir.

Il a aussi répété que « Nicolas Sarkozy ne tiendra pas ses promesses », certain que dans ce cas les anciennes voix lepénistes reviendraient au bercail. Mais, à moyen terme, la question de savoir qui reprendra le flambeau du FN est posée.

Quel est l’enjeu des législatives pour les autres partis ?

L’élection présidentielle a contribué à rebattre les cartes de l’échiquier politique, notamment à gauche. Les scores historiquement bas enregistrés notamment par les candidates du PCF, Marie-George Buffet (1,93 %), et des Verts, Dominique Voynet (1,57 %), posent la question de l’avenir politique et de la représentation au Parlement de ces formations.

Selon un sondage CSA réalisé dimanche 6 mai, le Parti communiste recueillerait 2 % des voix aux élections législatives du 10 et 17 juin et les Verts 1 %.

Le problème se pose avec plus d’acuité pour les Verts dont la représentation à l’Assemblée nationale – trois députés – ne repose que sur l’alliance contractée avec le PS. Aucun accord électoral n’a pour l’instant été conclu avec la formation de François Hollande. Mais le parti écologiste, qui réclamait à son allié un coup de pouce afin d’obtenir une vingtaine de députés (le minimum pour constituer un groupe parlementaire), va sans doute devoir revoir ses ambitions à la baisse.

Pour le PCF, qui compte 21 députés à l’Assemblée, l’objectif est simple : il faut sauver son groupe parlementaire, menacé par son inexorable déclin dans les urnes. S’il peut espérer conserver quelques bastions historiques, il devra pour assurer l’avenir du groupe négocier un accord de désistement au second tour avec le PS. Or, cette stratégie fait débat au sein du PCF où les refondateurs seraient favorables à des candidatures uniques de la gauche de la gauche.

Ces élections seront d’autant plus déterminantes pour ces deux formations que leur financement dépend largement des aides de l’État, qui sont calculées pour moitié en fonction des résultats aux législatives et pour moitié en fonction de leur représentation au Parlement. En 2006, le PCF a touché plus de 3,7 millions d’euros à ce titre et les Verts un peu plus de 2 millions d’euros.

Comment expliquer la forte participation des Français ?

Les Français se sont une nouvelle fois déplacés en masse dimanche : 83,97 % (soit 16,03 % d’abstentions) des électeurs inscrits ont voté. Une participation légèrement améliorée par rapport à celle du premier tour : 83,77 % (16,23 % d’abstentions).

Ces chiffres sont nettement supérieurs à ceux de 2002 (71,6 % et 79,7 %). L’intérêt des électeurs s’est ainsi confirmé. Même si les chiffres des seconds tours de 1974 (87,33 %) et 1981 (85,85 %) ne sont pas atteints, l’élection présidentielle de 2007 a battu le record du nombre de votants : du fait du chiffre inégalé d’inscrits (44,5 millions), jamais autant de Français – près de 38 millions – n’avaient déposé le même jour un bulletin dans l’urne.

Cette mobilisation s’explique par plusieurs facteurs, selon les politologues. En premier lieu, la mémoire du « traumatisme » du résultat du 21 avril 2002, qui avait vu la France secouée par des manifestations contre Jean-Marie Le Pen dans l’entre-deux-tours, a poussé plus que jamais, notamment les jeunes, à s’inscrire et à voter.

Ensuite, les électeurs ont été attirés par le renouvellement des personnalités en lice (les trois principaux candidats étaient des quinquagénaires) et de leurs discours (le thème de la rupture a été commun aux trois).

Enfin, les deux crises majeures que furent les émeutes urbaines de l’automne 2005 et la protestation contre le contrat première embauche (CPE) expliquent la remontée de la participation. Il faut toutefois rappeler que, de toutes les élections, c’est la présidentielle qui enregistre le plus souvent la participation la plus forte. S’il y a rebond citoyen, il devra donc être confirmé aux législatives de juin.

Bruno LEROY.
Source : La Croix.

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Élections providentielles ?



Réforme, Radio Notre Dame et Orthodoxie.com vous proposent :

« Elections providentielles ?»

Vendredi 25 mai à 17 h 05 sur 100.7 FM en région parisienne, samedi 26 mai à 15 h sur la webradio Eclair6 (www.eclair6.fr) et dès lundi sur le site de Réforme

LA VICTOIRE DE NICOLAS SARKOZY.

Avec Olivier Abel, philosophe et éthicien.

Une émission hebdomadaire oecuménique animée par Aymeric Pourbaix, Jean-Luc Mouton et Jean-François Colosimo. Pour réfléchir sur les enjeux qui intéressent vraiment les chrétiens. Réforme, Radio Notre Dame et Orthodoxie.com confrontent chaque semaine leurs invités aux questions de fond, valeurs et convictions éthiques qui animent les chrétiens.

Chaque vendredi, à 17 h 05 sur Radio Notre Dame (100.7 FM en région parisienne ou www.radionotredame.com)

19:45 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CULTURE. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne, politique |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

Quand la souffrance est celle du médecin.


Nous publions ci-dessous une analyse du docteur Carlo Valerio Bellieni, directeur de l’unité de soins intensifs néonatals à la Polyclinique universitaire « Le Scotte » de Sienne, en Italie, et membre de l’Académie pontificale pour la Vie sur la manière dont les médecins traitent la souffrance.

Cela semble paradoxal mais il existe un point fondamental sans lequel tout traitement de la douleur est peu efficace : soigner la douleur du médecin. Les recherches les plus récentes nous expliquent en effet que le premier problème de la relation médicale est le regard que l’on porte sur le patient, à travers lequel le patient accepte ou non la maladie ou, dans le cas de parents, le fils ; et ce regard sur le patient dépend beaucoup de la manière dont le médecin s’accepte lui-même ou se sent accepté, avec ses faiblesses et ses limites. Je crois que c’est précisément le point sensible à la base de désaccords dans le domaine éthique : on reflète sur les autres ce que l’on pense de soi-même.

Transposons cela dans le domaine de la réanimation des nouveau-nés qui risquent de rester handicapés ou de perdre la vie. Il ne s’agit pas au fond de décider uniquement combien de semaines doit avoir un fœtus nouveau-né pour le réanimer ou non : nous devons d’abord nous arrêter et nous demander quelle idée nous avons du petit patient et de sa maladie… Pensons-nous qu’en sauvant un enfant gravement malade nous ne ferons que donner un poids aux parents et à la société ? Pensons-nous que le handicap soit vraiment la fin de la vie ? Pensons-nous (comme une bonne partie des médecins, selon une recherche européenne de l’an 2000), que « la vie avec un grave handicap physique est pire que la mort » ? En réalité il est facile de répondre « oui » à ces questions si l’on a passé des années au contact de situations douloureuses, délaissées par la société, parfois même abandonnées des parents.

Mais même s’il est facile de répondre « oui », la réponse est erronée. Pour deux raisons : la première, parce que cela signifie que nous avons capitulé devant la capacité de solidarité de l’Etat. La deuxième raison est que nous avons peut-être tous très peur de perdre notre santé et nous répercutons cette peur sur les autres. Une récente enquête montre que les néonatologistes de Nouvelle Zélande et d’Australie les moins enclins à poursuivre les soins sont également ceux qui ont le plus… peur de la mort (Archives of Disease in Childhood, 2007). Il s’agit d’une enquête très sérieuse, menée auprès de 70 médecins, qui utilise une échelle d’évaluation psychologique précise, et qui devrait faire réfléchir : la première douleur à soigner n’est peut-être pas celle de l’enfant ou de la famille, mais celle des médecins, la solitude du médecin, l’excès de travail qui fait devenir cynique ou sentimental. Comment peut-on intervenir à ce niveau ? Peut-être par une aide réciproque d’éducation et de prise de conscience nouvelle. Il est évident qu’un enfant malade oblige à revoir la vie, engendre une souffrance, parfois insupportable ; mais la honte des hontes serait que quelqu’un légifère sur qui il convient de ne pas réanimer, sans avoir au préalable multiplié par mille les ressources en faveur des familles des malades, les services, la culture… combien de « sommes » gaspillées attendent-elles d’arriver entre les mains de ceux qui en ont le plus besoin ?

Il est évident que cela ne signifie pas s’acharner (mais qui le fait ?) sur des enfants que nous savons en fin de vie, en les soumettant à des soins inutiles pour prolonger un peu leur vie ; mais cela signifie répondre à la question que pose le handicap. Cela signifie que toute personne a le droit d’être soignée et bien soignée, d’autant plus si elle est porteuse de handicap… à moins que les soins soient inutiles. Mais que signifie « inutiles » ? Le cheval qui se casse une patte devient inutile pour le travail. J’ai la certitude que si je perdais l’usage de mes jambes, si l’un de nous était atteint d’une grave maladie neurologique, nous ne deviendrions pas « inutiles ». Un monde qui sépare les vies utiles des vies inutiles donne le frisson.

19:40 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans Science | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne, politique |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

François Bayrou lance le Mouvement démocrate.

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Devant plus de 6000 personnes, François Bayrou lance le Mouvement démocrate. Il souhaite en faire un mouvement de citoyens actifs, participant à la vie publique. Il veut écrire une charte éthique qui engagera chaque adhérent, chaque militant du nouveau Mouvement démocrate. Afin de redonner un sens plein et entier à l'idée de démocratie. François Bayrou veut défendre les principes d'une réforme profonde de nos institutions républicaines. Son action se fondera sur la vérité et l'enracinement intellectuel de l'action politique. Le Mouvement démocrate aura également pour objectif de faire partager la réflexion sur l'avenir à l'ensemble du champ social, son principe en étant le rassemblement. La naissance et la promotion d'une génération politique nouvelle.

Mes chers amis,

C’est un moment de fondation.

Puis-je vous avouer quelque chose ? Qu’en quelques jours 73 000 personnes, c’est le chiffre à cette heure-ci, aient décidé de rejoindre notre mouvement démocrate en formation, j’en ai été le premier surpris. Sans campagne de publicité, sans dépenser un centime d’euro, simplement par la seule force d’une évidence, par dizaines de milliers, cette vague d’adhésions, elle veut dire quelque chose de très important pour la France.

Elle veut dire d’abord qu’il y a au sein de notre peuple une immense attente. C’est une attente de citoyens conscients, que l’on n’est pas allé chercher, qui sont venus librement. C’est une attente d’engagement, dans un mouvement dont ils attendent qu’il rénove et qu’il refonde les comportements politiques. C’est une attente civique et c’est une attente morale. Ces dizaines de milliers de femmes et d’hommes, généralement de jeunes actifs, ils ne viennent pas pour des avantages : ils ne viennent pas pour recevoir, ils viennent pour donner !

Ils viennent parce qu’ils ont entendu que nous n’allions pas retomber dans les travers du passé. Ils viennent parce que nous refusons toute forme de soumission. Ils viennent parce que nous voulons construire. Ils viennent parce qu’ils ont une certaine idée de l’engagement, une idée de citoyens actifs qui ont décidé de s’occuper eux-mêmes de leur propre avenir.

Ils ne viennent pas pour une seule élection, ils viennent pour longtemps, avec une immense exigence, et à cette exigence je ne manquerai pas, aucun d’entre nous ne manquera.

Je dis aucun d’entre nous : car ce n’est pas une œuvre solitaire qui commence. J’ai voulu ce nouveau mouvement, mais il n’est pas le mien. Je le porterai avec une équipe. L’élection présidentielle, c’est forcément l’histoire d’un homme ou d’une femme face à un peuple. Un mouvement, c’est au contraire une communauté humaine.

Et c’est une communauté qui bien souvent traverse le temps. Je sais quelle somme d’enthousiasme il y a dans cette salle parmi les nouveaux adhérents. Mais je sais aussi quelle somme de fidélité de la part des milliers et des milliers de militants confirmés et engagés qui ont accepté cette nouvelle aventure, marchant toujours dans le même sens, celui d’un centre fort, devenu enfin indépendant. Je vois leurs visages, je leur dis mon affection.

Et je le dis d’autant plus que le plus grand nombre de nos députés sortants a décidé de se ranger dans la majorité présidentielle. Pourquoi ne pas le dire ? Pour moi, affectivement, comme politiquement, ces moments n’ont pas été des moments faciles…

Je n’articulerai pas un mot contre les personnes. Je ne veux rien de bas dans notre histoire qui commence.

Je sais deux choses : la première, c’est que les ralliements ne réussissent jamais. Je connais assez bien notre histoire politique : jamais les ralliements n’ont préparé de grandes choses. Les ralliements, les changements de camp, préparent toujours des déceptions et des disparitions.

Et je sais une deuxième chose : ceux qui parviennent à changer le monde, à marquer leur temps, ce ne sont jamais ceux qui cèdent aux pressions et aux tentations ou à la crainte, ceux qui y parviennent, ce sont ceux qui ne cèdent pas.

J’ai bien entendu les commentaires : avec ces ralliements, au fond, Nicolas Sarkozy prend l’idée de Bayrou. Super ! c’est bien joué ! Il se trouve que le ralliement n’a jamais été mon idée. Mon idée, c’est le rassemblement. L’apparence est la même, mais au fond, c’est à dire exactement le contraire. Le ralliement, ça se fait après, comme un bon coup justement. Le rassemblement, ça s’annonce avant, non pas comme un coup, mais comme un projet pour le pays. Le ralliement, ça se met en scène comme un coup de théâtre, le rassemblement, c’est un esprit. Ça consiste à dire : le pays a de si grands problèmes que nous devons être capables de nous asseoir autour de la table pour les identifier et si nous pouvons nous mettre d’accord sur des réponses, alors nous appliquerons ces réponses ensemble.

Le ralliement, ça ne marche jamais, ce qui marche, c’est le rassemblement. Derrière le ralliement, il y a le désenchantement, et puis l’effacement. Derrière le rassemblement, il y a le courage et le succès.

Ces moments difficiles, ils sont de toutes les époques. Je vais évoquer le visage de quelqu’un qui est un homme de l’histoire, auquel on ne se compare pas, mais à l’enseignement de qui on peut réfléchir. C’est du général de Gaulle qu’il s’agit.

En 1951, de Gaulle avait réussi à constituer un groupe parlementaire fort de plus de 100 députés. Et voilà qu’en quelques mois, lui qui proposait un chemin nouveau, avec une vision de l’histoire et de son pays, voilà que les tentations du jeu parlementaire, ses craintes et ses attraits, ont fait, que presque tous ses députés ont rejoint le pouvoir de l’époque. Et alors, au mois de juillet 1952, devant une nouvelle vague de démissions de députés, lors du conseil national du mouvement gaulliste qui affrontait cette situation choquante, Malraux s’est levé. Et il a prononcé un discours. Et il a dit ceci : « Si un certain nombre de parlementaires vous abandonnent, c’est dommage. C’est un incident. Mais si vous abandonnez une idée, l’idée dont vous avez vécu, ce n’est pas un incident. C’est un suicide. »

Je ne renoncerai pas à l’idée qui a regroupé autour de moi l’immense armée de sept millions de Français de tout âge et de toute condition.

Cette idée est celle-ci : l’état du pays exige que nous changions radicalement l’action politique, que nous tournions le dos aux divisions pour bâtir des majorités larges autour d’une volonté politique qui ne sera plus celle d’un seul camp ou d’un seul parti.

L’état du pays exige que nous changions nos institutions pour que chaque citoyen sache qu’on lui dit la vérité et soit sûr qu’il va être respecté et pris en compte.

L’état du pays, son angoisse, exige que nous ayons un nouveau projet de société qui ne sera pas celui de l’argent roi, du matérialisme intégral, mais celui d’un humanisme nouveau pour le temps de la mondialisation.

Il s’en est fallu d’assez peu, mais ce n’est pas ce chemin que les Français ont choisi.

Je n’ai aucun doute sur le fait que la réalité sera éclairante et pédagogue et que ces convictions, cette réflexion que nous avons défendues reviendront dans quelques mois au premier plan.

Mais pour la période qui s’ouvre, j’ai en tête une seule question, qui m’obsède : qui défendra les Français ?

Qui défendra les citoyens, les femmes et les hommes de la vie de tous les jours, face à cette immense entreprise de communication, pris dans le ballet jamais achevé des promesses, sur tout sujet, dans la sarabande effrénée des images, des annonces…

Qui défendra ces citoyens et ces familles, qui, occupés dans leur travail, ou dans leur recherche de travail n’arrivent plus à suivre ?

Qui se lèvera pour parler pour eux ?

Qui défendra les Français ? Qui leur dira la vérité ?

L’UMP va avoir tous les pouvoirs en France, toutes les majorités, toutes les situations d’influence, tous les leviers de commande, plus qu’aucun parti n’en a jamais eu depuis que la République est la République. C’était déjà vrai depuis 2002 pour tous les leviers de commande politiques. Mais en 2007, on ajoute à la totalité du pouvoir politique la force considérable de grands groupes industriels et la proximité affichée avec les plus grands groupes de médias. La nomination à la tête de TF1, annoncée par l’Elysée, et non pas par l’entreprise, de l’un des plus proches collaborateurs de Nicolas Sarkozy, sans aucune expérience préalable dans l’audiovisuel, est une illustration de plus de ce mouvement qui est en cours, au vu et au su de tout le monde.

Cela, ce n’est plus une question pour les intellectuels, pour les puristes, c’est une question pour les républicains ! Pour tous les républicains ! C’est une question pour les démocrates, et c’est une question pour les libéraux ! Si nous ne parlons pas pour défendre le droit des citoyens au pluralisme, qui le fera ?

Nous voulons une presse, des radios et des télévisions libres et non inféodées ! Nous en avons besoin pour nous et pour nos familles ! Nous ne voulons pas que nos organes d’information soient soumis à ces influences ! Et nous ne voulons même pas être conduits à soupçonner, tout le temps, tous les jours, que de pareilles influences puissent jouer !

C’est un drame pour une société démocratique quand la confiance envers les médias est atteinte.

Et je pense aux journalistes, à leur vie de tous les jours : comment exercer le dur métier de journaliste avec ce type de craintes, sous ce type de contraintes, et même seulement avec le soupçon de ce genre d’influences ?

Nous, notre devoir et notre vocation, c’est de défendre les Français !

Défendre les Français : je veux préciser ce que cela signifie pour moi. C’est le contraire du jeu politique habituel, qui fait que les uns votent systématiquement pour, et les autres systématiquement contre. Défendre les Français, au contraire, c’est être capables de dire oui quand les décisions sont justes, vont dans la bonne direction ; c’est être capables de dire non et de se battre quand elles menacent d’être injustes ou d’aller dans la mauvaise direction.

Dans l’actualité des jours que nous vivons, je veux prendre quelques exemples.

J’approuve l’évolution de Nicolas Sarkozy quand il défend désormais non plus un mini-traité mais un traité simplifié en matière européenne. Je pense qu’il est possible de trouver un texte institutionnel qui reprenne les grands principes démocratiques qui inspiraient le texte de la constitution, d’en faire un texte simple, lisible, compréhensible. Nous aurons sans doute des débats, quand ce texte sera adopté, sur la manière de le ratifier. Mais dans le travail qu’il va falloir faire, et qui ne va pas être facile, pour convaincre nos partenaires européens, spécialement ceux qui ont déjà ratifié le traité constitutionnel, j’estime qu’il faut dire que les premiers pas vont dans la bonne direction.

En revanche, j’ai au moins deux motifs d’inquiétude. 

L’annonce par François Fillon de la mise en place d’une « franchise » en matière de soins médicaux est un motif de grave souci pour beaucoup de familles. Nicolas Sarkozy défend cette idée depuis des années : il s’agit de ne pas rembourser, sous quelque forme que ce soit, les premières dépenses de santé de l’année, jusqu’au montant fixé de cette franchise. Le montant qui a été évoqué quand cette idée a été avancée est de 75 €. Je veux vous dire ceci : il y a bien sûr des familles pour qui 75 € c’est peu de chose. Mais il y a des familles pour qui 75 €, c’est beaucoup d’argent ! Il y a beaucoup de familles qui calculent leur budget à l’euro près. Et pas seulement parmi les pauvres. Parmi ceux qui travaillent et qui n’ont pas un gros salaire, parmi les femmes seules avec leurs enfants. Ceux-là, comment font-ils s’ils sont malades, s’ils doivent avouer au médecin qu’ils n’ont pas de quoi le payer ? Je vais vous dire ce que je crois : pour beaucoup d’entre eux, ils baisseront la tête, et ils renonceront à voir le médecin. Et c’est dangereux pour eux, et ce n’est pas digne de la France… Et d’ailleurs cela ne fera pas les économies que l’on croit, parce que ce ne sont pas ces familles-là qui grèvent le budget de la sécu !

Et il est dangereux d’avoir annoncé hier qu’on allait mettre désormais entre parenthèses la lutte contre les déficits et la dette, que le gouvernement annonçait autrement dit que le déficit allait recommencer à filer, puisqu’on financerait à crédit les cadeaux fiscaux qu’on allait faire évidemment en direction des plus favorisés. Grâce à beaucoup de contributions, grâce aux rapports de Michel Camdessus et de Michel Pébereau, et grâce à la campagne que nous avons menée, la France a –enfin !- réussi à regarder en face le problème de son déficit et de sa dette. C’est devenu un problème pour les citoyens et c’était une des conséquences les plus heureuses de la campagne présidentielle. Et tout ce bénéfice civique, on va le perdre, et de nouveau pour les Français le déficit et la dette seront des problèmes accessoires, théoriques, dont on peut parfaitement ne pas s’occuper.

J’ajoute ne vois pas en quoi les cadeaux fiscaux envisagés sont susceptibles de relancer significativement l’activité économique et produire la croissance attendue.

Mais je vois bien, quand on se réveillera, combien le réveil risque d’être difficile et combien davantage il faudra d’efforts et de sacrifices.

Je suis frappé de cela : il est des sujets que personne d’autre que nous ne défendra. Je viens de parler de la dette publique. Qui se battra pour que la politique de développement économique n’accentue pas les inégalités ? Qui se battra pour les solidarités contre les individualismes ou les communautarismes ? Qui fera des valeurs humanistes la pierre de fondation d’un projet de société ? Qui exigera la réforme de nos institutions et en particulier un scrutin juste qui reconnaisse à sept millions de citoyens le droit d’être équitablement représentés à l’Assemblée nationale ? Qui se battra pour une Europe politique qui porte des valeurs et pas seulement des intérêts ?

Cette vigilance, cette volonté de défendre les Français, de s’engager et de soutenir quand l’action gouvernementale sera bien inspirée, de faire barrage quand ce sera le contraire, voilà la marque distinctive des candidats du Mouvement démocrate. Je suis très fier de leur engagement. C’est une vraie armée de volontaires qui s’est levée, qui travaille sur le terrain, qui propose. Ils sont des centaines, et il a été parfois difficile de faire un choix. Pour la plupart ils sont jeunes, ils ont un parcours professionnel, ils sont enthousiastes, ils aspirent à défendre les Français, nos concitoyens. Ils sont l’avant-garde de tous ceux qui nous rejoignent.

Ils livrent là pour beaucoup leur premier combat. Mais ce combat sera suivi de bien d’autres, plus faciles, plus encourageants. Car dès l’année prochaine, dans dix mois, viennent les municipales, véritable occasion de reprendre à la base l’enracinement de terrain, avec des femmes et des hommes jeunes, nouveaux, dans toutes les communes françaises, une véritable ruche pour l’activité civique, pour des personnalités engagées. Puis viendront les régionales et les européennes avec un mode de scrutin pluraliste. Nous avons commencé une longue marche, et cette marche, pour moi, elle est enthousiasmante.

Ce sont les premiers pas d’une marche. Sept millions de Français ont montré qu’il attendaient et voulaient une autre offre politique. Plus de 70 000 ont déjà manifesté explicitement leur intention de construire cette offre. Ce mouvement ne s’arrêtera pas.

Le vrai enjeu de ce mouvement, c’est le pluralisme. C’est que les citoyens aient des voix différentes pour parler en leur nom.

Ce n’est pas un mouvement pour la confiscation du pouvoir. C’est un mouvement pour construire un nouveau monde, une démocratie nouvelle. C’est un mouvement tout entier tourné vers la responsabilité du citoyen, vers la responsabilité active du citoyen actif.

Le citoyen n’est pas un consommateur. C’est un producteur, d’idées, de convictions, d’engagement, de solidarité.

C’est pourquoi j’ai annoncé que nous prendrions les semaines nécessaires pour écrire ensemble, non pas seulement pour écrire, mais pour penser, pour inventer, les statuts, les règles de fonctionnement de ce mouvement nouveau.

Je voudrais en quelques mots tracer devant vous les principes qui me paraissent devoir être ceux de notre mouvement démocrate.

Premier principe : Le Mouvement démocrate est un mouvement de citoyens actifs. On n’y adhère pas pour seulement pour soutenir, pour être des supporters, mais pour participer à la mesure de ses forces et de sa disponibilité, pour construire des idées, un programme, des équipes.

Le second principe est un principe éthique. Je souhaite que nous écrivions une charte éthique qui nous engage. Ce qui m’a frappé dans les récents changements de camp aussi bien dans les rangs socialistes que dans les nôtres, ce ne sont pas les destins individuels, c’est la tristesse des citoyens qui avaient fait confiance à leurs responsables, devenus leurs amis, devenus une partie de leur famille. Les Français ont le sentiment que les politiques ne respectent pas les règles élémentaires de comportement que chacun des citoyens se voit imposer dans sa vie.

Pour bien des responsables politiques, l’engagement, c’est une carrière. Pour les citoyens, pour les militants engagés ou de cœur, c’est de la vie donnée, gratuitement, donnée à sa cité comme on la donne à ses enfants. Cela mérite d’être respecté. C’est pourquoi je veux une charte éthique à l’intérieur de notre mouvement démocrate qui indiquera quelle est la nature de l’engagement de l’adhérent, du responsable, du candidat et de l’élu du mouvement par rapport à ceux qui lui ont fait confiance.

Troisième principe : nous donnerons un sens plein et entier à l’idée de démocratie.

La démocratie, cela ne peut pas être seulement l’attribution du pouvoir par le vote. La démocratie, c’est aussi la responsabilité des citoyens entre les votes.

Pour que le citoyen soit responsable, il faut qu’il soit associé et informé, qu’on lui laisse le temps de réfléchir, qu’on lui donne les moyens de peser sur la décision que l’on prend en son nom. Je fais une grande différence entre « information », « réflexion » et « communication ». Car il y a des politiques de communication qui ont pour seul objet, en fait, d’empêcher l’information et la réflexion, de détourner l’attention de l’essentiel vers l’accessoire.

Et cela, ce sont les institutions qui le garantissent. Voilà pourquoi le mouvement démocrate défendra les principes d’ une réforme profonde de nos institutions républicaines, dont les piliers seront la séparation des pouvoirs, à l’intérieur du pouvoir politique, et aussi entre le pouvoir politique, le pouvoir économique et le pouvoir médiatique. Nous défendrons le respect du pluralisme et la qualité de l’information et du débat public. Nous défendrons donc une loi électorale juste, celle qui existe partout en Europe, du Nord au Sud et d’Est en Ouest, et qui garantit à toutes les grandes sensibilités démocratiques leur droit à l’expression et à la représentation.

Quatrième principe : L’action du Mouvement démocrate sera fondée sur la vérité, en matière économique, comme en matière sociale. Pour moi, dans un projet de société, notamment dans le monde de l’économie et du social, il n’y a d’idéal que dans le réel. L’idéal ne doit pas être du domaine du virtuel, ce n’est pas une idéologie, il doit s’incarner et s’enraciner. C’est pourquoi nous associerons à notre action des chercheurs, des universitaires, des économistes, des sociologues avec qui nous confronterons, à intervalles réguliers, nos intuitions et nos réflexions.

Cinquième principe : il faut penser l’avenir. J’ai été frappé, vivant cette campagne présidentielle de l’intérieur, de l’absence des intellectuels. Excepté sur le registre de la transgression, lorsqu’ils changeaient de bord, et particulièrement sur le registre de la transgression nationaliste, dont on verra qu’elle est sans avenir. Nous avons besoin de retrouver l’enracinement intellectuel de l’action politique.

J’ai employé à dessein l’expression « enracinement intellectuel », car le monde intellectuel s’appauvrit quand il se sépare de la réalité sociale. C’est pourquoi le Modem se fixe pour objectif de faire partager la réflexion sur l’avenir à l’ensemble du champ social, universitaires et intellectuels, créateurs et interprètes dans le monde de la culture, artistes et savants, ouvriers, techniciens, salariés, agriculteurs, étudiants, artisans et entrepreneurs, retraités ou passagers sans bagage dans notre société. Pour cela, il est vrai qu’Internet est un formidable outil auquel nous voulons réfléchir et par lequel nous voulons travailler.

Sixième principe : Le principe du Mouvement démocrate est le rassemblement. Le Modem affirme que chaque fois que quelque chose d’essentiel est en jeu pour la nation, il est prêt à travailler avec toutes les forces démocratiques du pays. Et chaque fois que l’on abordera l’action de proximité, la démocratie locale, il est prêt à faire naître de larges rassemblements. Dans le champ de la démocratie, nous n’avons pas d’ennemis. Nous considérons que l’affrontement entre la droite et la gauche, cette grille de lecture du siècle passé, ne permet plus de résoudre les problèmes de notre temps. Nous sommes particulièrement heureux de trouver dans nos rangs des femmes et des hommes qui viennent de camps différents et de parcours politique différents. Pour nous, c’est un enrichissement.

Septième principe : le but principal du Mouvement démocrate sera la naissance et la promotion d’une génération politique nouvelle. La vie a fait que nous avons été en grande partie, privés de notables. Il faut faire de cet accident une force. L’accueil, la détection, le repérage, la formation, l’entraînement de cette génération politique nouvelle est un magnifique défi, que nous sommes les seuls, par la force des choses, les seuls désormais à pouvoir relever.

Je veux vous dire ma conviction : ce mouvement nouveau, ce mouvement démocrate, il est tout neuf et il a des atouts sans précédent. Des millions de Français l’attendent. Ils ont envie d’un mouvement positif, qui change les visages et les pratiques, qui ne soit pas sectaire, mais qui propose. Ce mouvement est le seul, dans la législature qui vient, qui pourra les défendre, avec courage et avec liberté.

Tout est à construire, et comme vous êtes là, vous et les centaines de milliers que vous représentez, alors le combat, forcément, est gagné. On ne le voit pas encore, comme on ne voit pas le soleil quand l’aube approche. Mais ce combat là, ce combat, est gagné !

François Bayrou.

08:11 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans POLITIQUE. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne, politique |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

24/05/2007

Faire le choix de la confiance.

Par trois fois, Jésus interroge Pierre : « m’aimes-tu ? ». Ainsi, le Seigneur permet-il à Pierre de renouer ce que son triple reniement a brisé. Le premier enseignement de cette triple question est que Jésus ne raye jamais quelqu’un de ses tablettes. La main est toujours tendue, le retour toujours possible, le pardon toujours offert. Jésus a été humilié par la trahison de Pierre, mais il choisit pour son disciple un chemin de retour qui rétablit et respecte sa propre dignité. En lui posant une question, Jésus permet en effet à Pierre de prendre la parole, de manifester son regret et de s’engager à nouveau. Par la réponse humble qu’il donne, « tu sais que je t’aime », Pierre montre qu’il a changé : il ne parle plus avec l’assurance excessive qui lui faisait promettre de mourir aux côtés de son maître. Il sait désormais qu’il est capable de bien peu de choses, et que s’il peut encore aimer Jésus, c’est par pure grâce de celui-ci.

Commentant ce passage de l’Évangile, saint Augustin affirmait : « En interrogeant Pierre, Jésus interrogeait également chacun de nous ». Cela est sans doute une allusion à nos propres trahisons et à l’invitation que Jésus fait à chacun de revenir à lui. Mais, dans sa simplicité, la question de Jésus est d’une force exceptionnelle : « m’aimes-tu ? ». La question qui rejoint chacun de nous est celle de l’amour. Ce qui prime n’est pas le décompte de nos exploits et de nos trahisons, une liste de prescriptions morales à respecter ni une collection de dogmes à connaître. L’essentiel est dans la relation intime et profonde que Jésus veut vivre avec nous. Pour la première fois dans l’Évangile, maintenant que nous avons reçu la preuve de l’amour qu’il nous porte, Jésus ose nous demander notre amour. Il s’est engagé le premier et sans poser de condition, mais il se dévoile maintenant sans retenue : « m’aimes-tu ? ». Le Seigneur de l’univers se fait mendiant de notre amour.

Bien entendu, l’amour que nous pourrions lui porter n’apparaît pas à Jésus comme une juste rétribution ni comme un dû. Sa triple réponse montre qu’il ne désire pas pour lui-même les fruits de cet amour : « sois le berger mes brebis ». Jésus éclaire ainsi de la lumière de la résurrection, la recommandation qu’il nous avait faite : ce que vous ferez à ces petits qui sont les miens, c’est à moi que vous le ferez. Ainsi, nous montrons à Jésus notre amour pour lui en prenant soin de son troupeau, c'est-à-dire de nos frères. Un amour orienté vers Jésus porte des fruits de service fraternel.

Tout devient alors possible pour l’ensemble du troupeau. Reconnaissants envers le Seigneur qui nous donne de l’aimer sans réserve et en vérité, nous ne saurions garder dans nos cœurs la liste des frères qui nous sont redevables, qui nous ont trahis ou qui méritent l’exil de notre affection. Comme Jésus, nous pouvons toujours faire le choix de la confiance et ouvrir à une relation amicale renouvelée. Tirer nos frères de leurs échecs comme nous sommes tirés des nôtres, est fonder dans la durée notre amitié avec Jésus. Notre réponse à la demande d’amour de Jésus ressuscité se dit en actes de charité fraternelle.

Faire ce choix courageux est entrer dans un cercle vertueux qui nous unit au Christ. Il y a en effet plus de joie à donner qu’à recevoir. En libérant nos frères, en prenant soin du troupeau (chacun à notre place mais sans démissionner de nos responsabilités), nous découvrons une joie et une paix qui nous libèrent nous-mêmes de nos attachements désordonnés. En donnant de la joie au Seigneur nous construisons notre propre bonheur car il n’y a pas en nous de plus grande aspiration que d’aimer et d’être aimé.

Le premier pas pour répondre à Jésus consiste donc à renoncer à l’aimer pour nous-mêmes, à nous libérer de tout désir d’une relation gratifiante mais enfermée sur nos propres désirs et nos propres besoins. Que l’Esprit du Seigneur soit notre force pour vivre notre attachement au Seigneur Jésus comme il le désire, qu’il soit notre joie dans le soin attentif que nous portons chacun de nos frères.


Frère Dominique.

21:29 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

L'AMITIÉ...

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L’amitié, c’est écouter sans juger l’autre, ni en bien ni en mal et c’est l’aider avec douceur à remettre de l’ordre dans ses pensées.

Quand tu ne te sens pas bien dans ta peau, l’amitié est là pour te rappeler toutes les qualités que tu possèdes et que tu sembles avoir oubliées.

Quand tu partages une amitié, décider devient plus facile et les problèmes semblent moins graves.

L’amitié te fait le cadeau des plus précieux : celui du temps; le temps de partager, de rêver à de nouvelles idées et de réfléchir aux anciennes.  Peu importe le temps que nous passons ensemble, tu découvriras toujours de nouvelles dimensions au travers du miroir et des liens de l’amitié.

L’amitié c’est aimer l’autre pour ce qu’il est, non pour ce qu’il fait.  Et en se sentant aimé, on est capable de grandes choses, de s’accrocher et de réussir.

Entre amis intimes, on apprend à donner.  On s’épanouit, on devient moins égoïste, on ressent plus profondément et on aide avec plus de cœur.  De voir le bonheur que l’on apporte à l’autre, on est pris d’un immense bien-être, d’une capacité d’amour infinie.

Où que tu ailles, quoi que tu fasses, l’ami qui a su pénétrer ton âme sera toujours en toi, il te prendra par la main, tu lui prendras la sienne, et il marchera toujours à côté de toi.

Sandra Sturtz Hauss.

20:39 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans POÉSIE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

La peur remonte à l'aube de notre vie.

La peur remonte au fondement même de l'humanité.

"Je t'ai entendu dans le jardin et j'ai eu peur…" Genèse 3:10.
Pourquoi "l'homme" dans le jardin a-t-il soudain été envahi par cette émotion? En ne respectant pas les limites instaurées par le Créateur, il s'est coupé de sa source de vie, a perdu sa sécurité fondamentale. La peur est alors venue l'habiter.
Dès lors que nous n'acceptons pas les limites de notre condition humaine, nous voulons tout contrôler, nous croyons pouvoir sauver les autres, nous voulons être parfait: nous ne sommes plus à notre juste place et nous sommes en état d'insécurité.

La peur remonte également à l'aube de notre vie.
Nombreuses sont les peurs qui trouvent leur source dans notre jeune âge. L'enfant a besoin de vivre une expérience de confiance dès la naissance. Celle-ci peut déterminer son rapport à la vie: soit ouvert et paisible, soit angoissé. Beaucoup d’enfants ont connu très jeunes un climat d'insécurité ou ont vécu des événements qui ont brisé leur confiance. Alors la vie peut leur apparaître comme menaçante. Ils risquent de démarrer dans la vie avec une peur latente au fond d'eux-mêmes.

Ne pensons pas cependant que nous pouvons vivre sans peur. En effet, la peur est l'émotion du danger et elle est nécessaire pour nous protéger dans le cas de danger réel.
Mais combien nous sommes habités par ces peurs profondément installées en nous !
Et comme elles sont nombreuses: peur de manquer,
                                                                 de ne pas réussir ou peur de réussir,
                                                                   de perdre ceux et celles qu'on aime,
                                                                     de perdre l'amour de l'autre,
                                                                       de perdre sa place, d'être déçu,
                                                                         de s'engager,
                                                                           de la solitude,
                                                                             de souffrir,
                                                                               de vieillir,
                                                                                 de la maladie,
                                                                                   d'être soi-même,
                                                                                     de ne pas être aimé,
                                                                                   du rejet,
                                                                                 de l'exclusion,
                                                                               de la désapprobation,
                                                                             d'être abusé,
                                                                           de ne pas être à la hauteur,
                                                                         de ne pas atteindre l'idéal qu'on s'est fixé,
                                                                      devoir dévoiler son incompétence,
                                                                    vivre ses émotions ,
                                                                 d'être en contact avec son cœur profond…
                                                               Peur de vivre …

La peur limite nos possibilités.
Elle nous pousse à nous cacher et nous paralyse. Elle se manifeste au travers de la méfiance, l'agressivité et la violence. Elle nous conduit parfois dans des comportements compulsifs, des dépendances, le repli sur soi. Elle nous enferme et nous opprime.
Dieu connaît nos cœurs habités par la peur. Il est Celui qui dit à Abram: "Ne crains rien, Abram, je suis ton protecteur". Genèse 15:1, Celui qui dit à Josué: "Ne crains rien, ne te laisse pas effrayer, car moi, l'Eternel ton Dieu je serai avec toi" Josué 1:9
Les disciples de Jésus ont eu besoin à plusieurs reprises d'entendre Jésus leur dire "n'ayez pas peur"

Dieu nous rejoint dans ces peurs. C'est en lui que nous pouvons retrouver notre sécurité intérieure profonde. Dieu ne supprime pas la réalité, les risques et les dangers de la vie, mais il nous permet de les traverser avec lui, il ne nous abandonne pas, il ne nous laissera jamais seuls.
"Je vous laisse la paix dit Jésus, je vous donne ma paix, je ne vous la donne pas comme le monde la donne, que votre cœur cesse de se troubler et de craindre" Jn14:27

Prière : Jésus, je saisis la paix que tu m’offres pour mon cœur troublé, mon esprit agité et dans mon être accablé.

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20:05 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SCIENCES HUMAINES | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

23/05/2007

Cette lumineuse Présence.

Cette lumineuse Présence
Que le paysage soit sombre, il demeure toujours un éclat de Lumière, caché dans nos Vies. Cette lumineuse Présence est celle de l'Amour indéfectible de Christ pour chaque individu.
La Parole de Dieu en son entier, est une invitation perpétuelle à l'Amour et l'Espérance.
Ces deux axes principaux s'épousent parfaitement car, que serait l'Amour sans la force de l'Espérance ?
Une fade parodie sans chaleur et non cette brûlure intense de chaque instant, offerte gracieusement par Christ.
La prière intérieure et viscérale nous invite à la contemplation, avant de vivre la Sainte Parole de Dieu-Amour. 
Il peut nous parler autrement, de mille façons, l'important, est qu'Il s'adresse au coeur et nous convertisse à l'Amour.
Bruno LEROY.

22:34 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |