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02/03/2009

La méditation du « Notre Père ».

La méditation du « Notre Père » est inépuisable et pour cause : elle est la prière filiale par excellence qui résume toutes les prières chrétiennes, celles-ci ne faisant toujours qu’expliciter l’un ou l’autre de ses aspects.
L’interprétation suggérée par le rapprochement avec la première lecture de la liturgie de ce jour, nous invite à contempler tout particulièrement la bonté du Père et nous incite, par le fait même, à un acte de confiance.
La psychologie a suffisamment montré que le ministère de paternité s’exerce principalement par la parole. Prononcée comme une invitation à risquer une réponse, elle instaure le dialogue dans lequel l’enfant découvre progressivement sa capacité de réfléchir par lui-même, mais aussi celle de décider librement de soi. La responsabilité personnelle s’annonce ainsi comme une disposition de sa propre vie au cœur du réseau de relations qui en constitue la trame existentielle. Une telle découverte est source de joie, d’enthousiasme, d’émerveillement, du moins si la parole du Père accomplit son ministère, c'est-à-dire si elle éclaire l’intelligence en annonçant le vrai, et libère la volonté en accordant sa confiance. L’enfant a un immense désir de se propulser dans la vie, mais il a un besoin impérieux d’être accompagné dans ses premiers essais hésitants sur le chemin de la responsabilité personnelle.
Ce long développement psychologique n’avait pas d’autre but que de nous permettre de recevoir la première lecture pour ce qu’elle est : la promesse de la fidélité indéfectible de notre Père des cieux, dont la Parole efficace accomplit pleinement le programme que nous venons d’esquisser. En Jésus, le Verbe de Dieu fait chair, c’est le Père lui-même qui nous invite au dialogue. Il nous arrache à notre narcissisme spontané, au repli fusionnel sur notre nature créée, et nous invite à oser entrer dans la liberté et la responsabilité filiales en répondant à son appel et en nous lançant sur le chemin de l’authentique vie personnelle. Jésus est la Parole de vérité qui révèle aux yeux de notre intelligence le chemin de la vie ; et l’Esprit Saint est le Feu divin qui donne à notre volonté la force de nous y engager résolument. « La grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ » (Jn 1, 17) nous affirme saint Jean dans le Prologue de son évangile. Le passif renvoie vers la Source qui est au-delà de tout nom, que Jésus nous apprend précisément à nommer « Père ». Prier l’oraison qu’il enseigne à ses proches, c’est entrer dans le cercle de ses disciples : chaque Rabbi résumait en effet sa doctrine dans une brève prière, qui servait de « carte d’identité » et de « signe de reconnaissance » pour ceux qui le suivaient.
Ainsi donc, le chrétien est celui qui, s’appuyant sur la Parole de Jésus dont il a pu expérimenter la vérité, et sur l’Esprit dont il a goûté à la fois la douceur et la force, confesse Dieu comme Père et s’avance vers lui dans un élan de confiance filiale. Les sept demandes qui constituent la prière ne font qu’expliciter une seule requête, formulée dans les deux premiers mots : « “Sois notre Père” que nous puissions vivre comme tes fils, à l’école de ton Fils unique et dans l’Esprit de charité. Nous nous reconnaîtrons alors unis dans une même fraternité sous ton regard, nous pardonnant nos fautes comme toi-même tu nous les pardonnes ».
Réconciliés avec le Père et entre nous, nous pourrons alors entonner avec le Psalmiste l’hymne d’action de grâce :

« Magnifiez avec moi le Seigneur, exaltons tous ensemble son nom. Je cherche le Seigneur, il me répond : de toutes mes frayeurs il me délivre. Le Seigneur entend ceux qui l’appellent : il est proche du cœur brisé, il sauve l’esprit abattu » (Ps 33[34]).


Père Joseph-Marie.

22:31 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

01/03/2009

BRUNO LEROY PUBLIE UNE NOUVELLE CARTE POSTALE.

 

cartebrunoleroy.jpg

Bruno LEROY vient de publier une nouvelle carte postale que vous pouvez acquérir gracieusement.

Il vous suffit pour cela d'écrire vos Nom et adresse soit directement par courriel ou le faire dans l'espace "commentaires". Ceux-ci resteront strictement confidentiels car, les messages ne seront pas validés et arriveront directement dans notre Boîte de réception.

Cependant, une participation aux frais d'envoi serait la bienvenue.

Elle vous parviendra ainsi dans les plus brefs délais. Veuillez également préciser la quantité de cartes que vous désirez obtenir.

Je vous en remercie par avance.

Cordialement,

Éric FIGARD

Adjoint-Juriste social.

Ps : Vous pouvez cliquer sur l'image pour l'agrandir en vue de faire un fond d'écran.

*** Attention tous les Droits sont déposés à la Société des Gens de Lettres et la Société Civile des Auteurs multi-média.

Toute copie engage votre responsabilité pénale.

20:50 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans MÉDITATIONS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

LES VICTOIRES DE L'AMOUR.

victoire de l'amour.jpg

Bashung a finalement fait une apparition aux 24e Victoires de la musique, hier soir en direct du Zénith de Paris et sur France 2, sur une scène à la forme d'une Fender stratocaster. À 61 ans, diminué par un tenace cancer du poumon, il en paraît presque vingt de plus. Pénible de le voir ainsi et tout à la fois au meilleur de sa musique. Il a tout raflé, recordman des Victoires. Son dernier opus « Bleu Pétrole » (mars 2008), nourri des mélopées de Gaétan Roussel (Louise attaque), Gérard Manset et une très belle reprise de la « Suzanne » de Cohen, a de nouveau l'arrogance d'une imprudence.

Il est marqué par un retour aux mélodies et à un format de chanson classique ainsi que par l'influence des musiques de l'Ouest américain, folk et country. Il tranche radicalement avec le précédent disque studio du chanteur, « L'imprudence » (2002), et ses morceaux psalmodiés à l'architecture complexe et déstructurée.

[…] ça réchauffe le cœur », a-t-il dit en tenant le trophée. Avant d'enchaîner avec le trophée du meilleur interprète et une troisième Victoire d'amour, un peu « gêné de monopoliser la scène ». Alain a des ressources, malgré des incertitudes. Il vient par exemple d'annuler deux concerts qu'il devait donner demain et mardi au Grand Rex à Paris, et reprogramme en avril trois soirées déjà annulées auparavant, à Toulouse, Clermont-Ferrand et Lyon. Il était aussi en lice dans trois autres catégories : interprète masculin, album de chansons pour « Bleu Pétrole » et chanson de l'année avec « Résidents de la République ». Hormis ces reports et bien qu'il lutte contre la maladie, Alain Bashung n'a pas quitté la scène et donne depuis le printemps 2008 des concerts impressionnants de classe et d'intensité dans le cadre de la tournée de « Bleu Pétrole ».

Nostalgie, hommage, cette cérémonie bien cadrée a commencé comme il fallait car la variété, c'est aussi des icônes peopolisées. Et sans Johnny, ça le fait pas. Il ne faisait pas partie des nommés, mais a reçu une Victoire d'honneur pour l'ensemble de sa carrière. Cette Victoire, a-t-il dit, « j'aimerais la partager avec tous ces gens qui me suivent depuis mes débuts. J'offre cette Victoire à mon public ».

Coup de cœur des professionnels de la musique, également, pour l'une des machines à tubes les plus efficaces du sérail, Jean-Loup Dabadie, fraîchement intronisé à l'Académie Française.

Il a reçu une Victoire d'honneur pour sa carrière et son palmarès : Serge Reggiani, Yves Montand, Dalida, Jacques Dutronc, Michel Polnareff ou Julien Clerc. D'ailleurs venu rechanter « Partir » au Zénith. « Ma seule certitude, c'est l'incertitude », a glissé Jean-Loup Dabadie. Au bout de deux heures de spectacle, le Zénith est enfin sorti de sa torpeur, grâce à Cali, Arthur H, The Do et une bonne dose de pop-rock. Et des surprises sympas avec Yael Naïm ou Camille, heureuse de « voir qu'on peut vivre de la musique toute sa vie » et meilleure artiste féminine. Les 24e Victoires de la musique ont mobilisé 200 techniciens et 150 artistes dont l'orchestre, tandis que 900 personnes ont été accrédités. Près de 4 700 personnes ont assisté à la cérémonie dans la salle.

13:57 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans ARTISTES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

JE VEUX CHANTER ET ME BATTRE POUR EUX.

13:40 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans ARTISTES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : videos, médias, poesie, spiritualite-de-la-liberation, art, christianisme, foi |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

27/02/2009

DES PRIÈRES RUISSELANTES D'AMOUR.

prieres6.pps

 

Un Diaporama ruisselant de sublimes prières pour méditer durant cette période de Carême et même au-delà.

Des photos et textes mis en place par les Coopérateurs de Don Bosco.

Je vous souhaite un Carême où chaque geste sera signifiant d'Amour, où chaque pensée percera le silence pour trouver Dieu en son âme !

Votre Frère,

Bruno LEROY.

Ps : Pour visionner correctement ce Diaporama, il vous suffit de l'enregistrer avec votre souris en sélectionnant : " enregister la cible sous ".

12:48 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans Prières. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

26/02/2009

Faut-il jeûner ou manger ?

 La question ne manque pas de saveur en ce premier vendredi de carême… Mais elle ne se pose pas exactement en ces termes.

Dans l’évangile de ce jour, les disciples de Jean-Baptiste viennent trouver Jésus pour savoir comment il est possible que ses disciples ne jeûnent pas. Jésus explique bien simplement : ce n’est pas une question de relâchement, mais une question de cohérence. Tout est dans le sens que l’on donne au jeûne. Pour Jésus, il ne s’agit pas d’un problème d’école théologique ni rituel : le temps de séparation est le temps du jeûne.

Ainsi Jésus ne conteste-t-il pas le jeûne des pharisiens, mais il laisse entrevoir pour ses disciples un jeûne plus dur encore. Il dit en effet : « un temps viendra où l'Époux leur sera enlevé, et alors ils jeûneront ». Et non « ils jeûneront comme les pharisiens jeûnent aujourd’hui ». Un jeûne viendra plus tard, mais il ne sera pas la répétition de celui auquel les disciples de Jean-Baptiste font allusion.

Ces derniers en effet ne parlent pas dans les mêmes catégories que Jésus. Ils parlent de « disciples », quand Jésus répond par les « amis de l’époux ». De plus, ils ne sont attachés qu’au fait de jeûner ou pas, sans chercher à expliquer pourquoi ils jeûnent eux-mêmes. Jésus, lui, aborde directement la question du sens et associe la raison du jeûne à un deuil. L’enlèvement de l’époux est en effet synonyme de mort. Le jeûne consiste alors à rendre présent celui qui a été enlevé. Le jeûne dont parle Jésus s’impose à ceux qui le pratiquent. Un événement extérieur, l’enlèvement de l’époux, événement qui n’est pas désiré mais qui survient sans qu’il puisse être évité, commande de jeûner. Les amis de l’époux sont séparés de l’époux sans qu’ils cherchent cette séparation et ils doivent la vivre.

Nous pouvons à présent nous reposer pour nous mêmes la question du début : faut-il manger ou jeûner ? Il faut jeûner, et jeûner sans cesse, car l’époux nous a été enlevé. Cet évangile nous invite à prendre conscience que le jeûne que nous pratiquons aujourd’hui, les privations que nous avons choisies, ne sont pas d’abord un jeûne volontaire, un jeûne que nous choisissons nous-mêmes et qui nous plaît. C’est un jeûne qui nous est commandé par le fait que nous, amis de l’époux, nous sommes séparés de l’époux. Nos pratiques sont dictées par un impératif intérieur de revenir en présence de l’époux dont nous avons été séparés par notre péché. Le jeûne est donc finalement le fruit du désir sincère de conversion, de purification intérieure, une mise en marche vers la maison du Père.

C’est pourquoi il existe un lien si intime entre le jeûne et la prière. Jeûner facilite la prière, car il nous parcourir un itinéraire intérieur à la recherche de Jésus, dont nous goûtons la présence retrouvée dans la prière. Mais à l’inverse, prier est indispensable au jeûne. Sans la prière qui nous montre le but de notre quête, nous le savons bien, le jeûne devient un simple exercice d’hygiène ou d’ascèse.

Seigneur, que cette eucharistie que nous célébrons favorise notre écoute du cœur, pour que nous soyons disponibles à ta volonté divine, que nous sachions accueillir le jeûne qui s’impose à nous dans la douceur de l’Esprit, pour nous mettre résolument et joyeusement en marche à ta rencontre, toi l’époux de nos âmes dont nous nous voulons jamais être séparés.


Frère Dominique.

18:17 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

Le Carême pour les nuls !


Le Carême en 28 questions, pour mieux connaitre ce temps liturgique, l'aimer et ne pas jeûner « idiot » :

- Qu'est ce que le Carême ?
- Depuis quand vit on le Carême ?
- Pourquoi le Carême dans l'Eglise Catholique
- Quel est donc l'Esprit du Carême ?
- Qu'est ce que la pénitence ?
- Quelles sont les manifestations de la pénitence ?
- Sommes nous obligés de faire pénitence ?
- Quels sont les jours et les temps pénitenciels ?
- Que doit on faire pendant les vendredis de l'année ?
- C'est quand le Carême ?
- Qu'est ce que le mercredi des Cendres ?
- A quand remonte l'orgine des Cendres ?
- Quand se font la bénédiction et l'imposition des Cendres ?
- D'où viennent les Cendres ?
- Quel est le symbole des cendres ?
- A quoi nous invite l'Eglise pendant le Carême ?
- Quelles sont les conséquences d'un bon Carême ?
- Qu'est ce que la conversion ?
- Pourquoi dit on que le Carême est un temps fort et un temps pénitentiel ?
- Comment concrétiser mon désir de conversion ?
- Quelles sont les oeuvres de miséricorde ?
- En quoi consiste le jeûne ?
- Qui est obligé au jeûne ?
- Qu'est ce que l'abstinence ?
- Qui est obligé a l'abstinence ?
- Peut on changer la pratique du jeûne et de l'abstinence ?
- Quels sont les aspects pastoraux qu'il convient de souligner durant le Carême ?



- QU'EST-CE QUE LE CARÊME ?
On appelle « carême » la période de quarante jours (quadragesima) réservée à la préparation de Pâques, et marquée par l'ultime préparation des catéchumènes qui doivent recevoir le baptême le jour de Pâques.

- DEPUIS QUAND VIT-ON LE CARÊME ?
Depuis le IVème siècle, on commence à le constituer comme temps de pénitence et de renouvellement pour toute l'Eglise, avec la pratique du jeûne et de l'abstinence. Conservée avec vigueur dans les débuts dans les églises d'Orient, la pratique pénitentielle du Carême s'est assouplie chaque fois plus en occident, mais on doit continuer à y observer un esprit de pénitence et de conversion.

- POURQUOI LE CARÊME DANS L'EGLISE CATHOLIQUE ?
« L'Eglise s'unit chaque année par les quarante jours du Grand Carême au mystère de Jésus dans le désert » (Catéchisme de l'Eglise catholique, n° 540)

- QUEL EST DONC L'ESPRIT DU CARÊME ?
C'est comme une retraite collective de quarante jours pendant lesquels l'Eglise propose à ses fidèles l'exemple du Christ pendant sa période au désert, se prépare à la célébration des solennités pascales, dans la purification du coeur, la pratique parfaite de la vie chrétienne et une attitude de pénitence.

- QU'EST-CE QUE LA PENITENCE ?
La pénitence, traduction latine du mot grec metanoia qui signifie « conversion » (littéralement « changement d'esprit ») du pécheur, désigne tout un ensemble d'actes intérieurs et extérieurs en vue de la réparation du péché commis, et l'état de fait qui en résulte pour le pécheur.
Littéralement « changement de vie » se dit de l'acte du pécheur qui revient vers Dieu après s'être éloigné de lui, ou de l'incroyant qui reçoit la foi...

- QUELLES SONT LES MANIFESTATIONS DE LA PENITENCE ?
La pénitence intérieure du chrétien peut avoir des expressions très variées. « L'Ecriture et les Pères insistent surtout sur trois formes : le jeûne, la prière et l'aumône, qui expriment la conversion par rapport à soi-même, par rapport à Dieu et par rapport aux autres. A côté de la purification radicale opérée par le Baptême ou par le martyr, ils citent comme moyen d'obtenir le pardon des péchés, les efforts accomplis pour se réconcilier avec son prochain, les larmes de pénitence, le souci du salut du prochain, l'intercession des saints et la pratique de la charité « qui couvre une multitude de péchés »
(1 P 4, 8) (Catéchisme de l'Eglise catholique, n° 1434)

- SOMMES-NOUS OBLIGES A FAIRE PENITENCE ?
« Tous les fidèles, chacun à sa manière, sont obligés par la loi divine à faire pénitence ; cependant, afin que tous s'unissent à une pratique commune de pénitence, on a fixé certains jours pénitentiels pendant lesquels les fidèles se dédient de manière particulière à la prière, réalisent des oeuvres de piété et de charité, et s'oublient soi-même en accomplissant ses propres obligation avec la plus grande fidélité et, surtout, en observant le jeûne et l'abstinence. » (Code de droit canononique, 1249)

- QUELS SONT LES JOURS ET LES TEMPS PENITENTIELS ?
« Dans l'Eglise universelle, tous les vendredis de l'année et le temps de carême sont des jours et des temps de pénitence. » (Code de droit canonique, 1250)

- QUE DOIT-ON FAIRE PENDANT LES VENDREDIS DE L'ANNEE
En souvenir du jour de la mort de Jésus-Christ sur la sainte Croix, « pendant tous les vendredis, à moins qu'ils ne coïncident avec une solennité, on doit observer l'abstinence de viande, ou de tout autre aliment déterminé par la Conférence épiscopale ; on gardera jeûne et abstinence le mercredi des Cendres et le Vendredi Saint. » (Code de droit canonique, 1251)

- QUAND EST LE CARÊME ?
Le Carême commence le Mercredi des Cendres et termine immédiatement avant la Messe de la Cène du Seigneur (Jeudi Saint). Toute cette période forme une unité dans laquelle se détachent certains éléments :

- QU'EST-CE QUE LE MERCREDI DES CENDRES ?
C'est le début du Carême ; un jour particulièrement pénitentiel, dans lequel on manifeste notre désir personnel de Cconversion à Dieu.
En recevant l'imposition des Cendres dans les églises, on exprime avec humilité et sincérité de coeur que nous voulons nous convertir et croire vraiment à l'Evangile.

- QUAND A LIEU L'ORIGINE DE LA PRATIQUE DES CENDRES ?
L'origine de l'imposition des cendres appartient à la structure de la pénitence canonique. Elle commence à être obligatoire pour toute la communauté chrétienne à partir du Xème siècle. La liturgie actuelle conserve les éléments traditionnels : imposition des cendres et jeûne rigoureux.

- QUAND SE FONT LA BENEDICTION ET IMPOSITION DES CENDRES ?
La bénédiction et imposition des cendres se fait pendant la Messe, après l'homélie ; en des circonstances particulières, on peut les faire pendant une célébration de la Parole. Les formules de L'imposition des cendres sont inspirées des Ecritures : Gen 3, 19 et Mc 1, 15.

- D'OU VIENNENT LES CENDRES ?
Les cendres viennent des rameaux bénis pendant le Dimanche des rameaux de l'année précédente, suivant une tradition qui remonte au XIIème siècle. La formule de bénédiction rappelle la condition de pécheur de qui la reçoit...

- QUEL EST LE SYMBOLE DES CENDRES ?
Le symbolisme des cendres est le suivant :
a) condition de faiblesse et de vanité de l'homme, qui avance vers la mort ;
b) condition pécheresse de l'homme
c) Prière et supplication ardente pour que Dieu lui vienne en aide ;
d) Résurrection, étant donné que tout hommes est appelé à participer au triomphe du Christ.

- A QUOI NOUS INVITE L'EGLISE PENDANT LE CARÊME ?
L'Eglise nous invite à faire du Carême un temps de retraite spirituelle dans lequel l'effort de méditation et de prière doit être soutenu d'un effort de mortification personnelle, laissée à la libre générosité de chacun.

- QUELS SONT LES CONSEQUENCE D'UN BON CARÊME ?
Si on vit bien le Carême, on doit obtenir une authentique et profonde conversion personnelle, et nous préparer de cette manière à la plus grande fête de l'année : le dimanche de la Résurrection du Seigneur.

- QU'EST-CE QUE LA CONVERSION ?
Se convertir veut dire se réconcilier avec Dieu, s'éloigner du mal, pour établir une relation d'amitié avec le Créateur.
Cela suppose de se laisser aller au repentir et à la Confession de tous et chacun de nos péchés.
Une fois rétablis dans la grâce (sans conscience de péché mortel), nous devons prendre la résolution de changer de l'intérieur (dans les attitudes) tout ce qui ne plaît pas à Dieu.

- POURQUOI DIT-ON QUE LE CARÊME EST UN « TEMPS FORT » ET UN « TEMPS PENITENTIEL » ?
« Les temps et jours de pénitence au cours de l'année liturgique (le temps du carême, chaque vendredi en mémoire de la mort du Seigneur) sont des moments forts de la pratique pénitentielle de l'Eglise. Ces temps sont particulièrement appropriés pour les exercices spirituels, les liturgies pénitentielles, les pèlerinages en signe de pénitence, les privations volontaires comme le jeûne et l'aumône, le partage fraternel (oeuvres caritatives et missionnaires) ». (Catéchisme de l_Eglise catholique, n° 1438)

- COMMENT CONCRETISER MON DESIR DE CONVERSION ?
De diverses manières, mais toujours en réalisant des oeuvres de conversion, comme par exemple :
1. S'approcher du Sacrement de Réconciliation (Sacrement de la Pénitence ou Confession) et faire une bonne confession : claire, concise, concrète et complète.
2. Dépasser les divisions par le pardon, et grandir dans l'esprit fraternel.
3. Pratiquer les oeuvres de miséricorde.

- QUELLES SONT LES OEUVRES DE MISERICORDE ?
Les oeuvres de miséricorde spirituelles sont :
- Enseigner l'ignorant.
- Conseiller celui qui en a besoin.
- Corriger l'égaré.
- Pardonner les injures.
- Consoler le triste.
- Souffrir avec patience les adversités et les faiblesses du prochain.
- Prier Dieu pour les vivants et pour les morts.

Les oeuvres de miséricorde corporelles sont :
- Visiter le malade.
- Donner à manger à celui qui a faim.
- Donner à boire à celui qui a soif.
- Secourir le captif.
- Vêtir celui qui est sans vêtement.
- Accueillir le pèlerin.
- Enterrer les morts.

- QUELLES SONT LES OBLIGATIONS D'UN CATHOLIQUE PENDANT LE CARÊME ?
Il doit accomplir le précepte du jeûne et de l'abstinence, ainsi que la confession et communion annuelle.

- EN QUOI CONSISTE LE JEÛNE ?
Le jeûne consiste à faire un seul repas pendant la journée, avec une alimentation frugale le matin et le soir. On se doit rien manger entre les repas, sauf cas de maladie.

- QUI EST OBLIGE AU JEÛNE ?
La loi du jeûne oblige tous ceux qui sont majeurs, jusqu'à l'âge de 59 ans. (cfr. CIC, n° 1252) les repas, sauf cas de maladie.

- QU'EST-CE QUE L'ABSTINENCE ?
L'abstinence est le fait de se priver de viande (rouge, blanche ou dérivée). Les repas, sauf cas de maladie.

- QUI EST OBLIGE À L'ABSTINENCE ?
La loi de l'abstinence oblige tous ceux qui ont accompli 14 ans (CIC, n° 1252).

- PEUT-ON CHANGER LA PRATIQUE DU JEÛNE ET DE L'ABSTINENCE ?
On ne doit pas vivre le jeûne ou l'abstinence comme une imposition, mais plutôt comme un moyen concret par lequel l'Eglise nous invite à croître dans le véritable esprit de pénitence.

- QUELS SONT LES ASPECTS PASTORAUX QU'IL CONVIENT DE SOULIGNER PENDANT LE CARÊME ?
Le temps du Carême est un temps liturgique fort, dans lequel toute l'Eglise se prépare à la célébration des fêtes pascales. La Pâque du Seigneur, le Baptême et l'invitation à la réconciliation, moyennant le sacrement de la Pénitence, sont ses grandes coordonnées.
Il est conseillé d'utiliser comme moyen pastoral :
1) la catéchèse du Mystère pascal et des sacrements ;
2) l'exposition et la célébration abondante de la Parole de Dieu
3) la participation, si possible quotidienne, à la liturgie de carême, aux célébrations pénitentielles et, surtout, à la réception du sacrement de pénitence :
4) les exercices spirituels, les pèlerinages en signe de pénitence, les privations volontaires comme le jeûne et l'aumône et les oeuvres caritatives et missionnaires.


- L'ESPRIT
Attention enfin à ne pas nous scléroser dans un loi stricte et restrictive, mais bien de rentrer dans l'esprit de la loi en Jésus-Christ.
Ne rien imposer aux autres et chercher de tout son coeur l'union et la communion avec notre Dieu qui est Amour.



Saint Carême et que Dieu nous bénisse !


Thierry Fourchaud

Cité de l'Immaculée - BP 24
53170 Saint Denis du Maine (France)

Notre site : www.mariereine.com
Site d'évangélisation: www.labonnenouvelle.fr
(Plein de nouveautés !)
* Notre maison : www.citedelimmaculee.com

13:20 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

Medjugorje le 25 Février 2009.

Medjugorje le 25 Février 2009


"Chers enfants,
en ce temps de renoncement, de prière et de pénitence, je vous appelle à nouveau : allez, confessez vos péchés afin que la grâce ouvre vos coeurs et permettez-lui de vous changer. Convertissez-vous, petits enfants, ouvrez-vous à Dieu et à son plan pour chacun de vous.
Merci d'avoir répondu à mon appel."


* MOT D'ORDRE

Dieu n'est jamais loin de nous, il est le tout proche, plus intime à nous-mêmes que nous le sommes comme le dit saint Augustin, mais c'est nous qui sommes loin de nous-mêmes et donc loin de Dieu. Nous faisons tout pour nous distraire de l'éternité qui nous habite parce que nous avons peur ou parce que nous fuyons en avant. Revenir vers soi-même c'est retourner à Dieu !
Marie en ce mercredi des Cendres nous indique une porte vers notre profondeur, celle de la confession des péchés. Il ne s'agit pas de se mettre en règle ou de "pratiquer" un sacrement, il s'agit de le vivre, de se laisser toucher en profondeur et de demander à l'Esprit de nous donner le don des larmes, la grâce du véritable retour. Découvrant notre abîme, notre néant nous nous précipiterons dans Celui qui est, nous découvrirons alors que notre vie à un sens et que Dieu a un plan bien spécifique pour chacun de nous.
Ephraïm


*** PETITE NOUVELLES MARIALES

- AGENDA

* Prochaines sessions à la Cité de l'Immaculée (Mayenne - France)

- "Qui es-tu Marie pour nous aimer ainsi ?" du 23 au 28 mars 2009.
Avec le père Philippe Mascarel.
- "Missionnaire !" (Les apôtres des derniers temps).
Du vendredi 17 avril au dimanche 19 avril 2009 avec le père Pierre Aguila.
- Week end Bethabara. Du vendredi 8 mai au dimanche 10 mai 2009.
Pour les ados. Animée par Pierrick et Marie Thirel.
- "Les bébés de la Gloire !" du 15 au 17 mai 2009.
Avec Myriam Fourchaud et une équipe formée.
- Construire la Civilsation de l'Amour par l'amour au sein de la famille.
Retraite du lundi 25 mai au 30 mai 2009 animée par Léandre Lachance
- Guérir par le Regard de Dieu du 7 au 12 juin 2009 - avec Patricia Menouha (artiste et prédicatrice)
- "Laisse-toi aimer, laisse-Moi t'Aimer !" 22 juin au samedi 27 juin.
Animée par Soeur Stéphanie Marie.
- "Je serai guéri !" : du 14 au 19 juillet 2009 avec Myriam et Thierry Fourchaud
Informations : 02.43.26.88.55 ou 02.43.64.23.25
Site : www.citedelimmaculee.com

* * Lisieux : week-end "je serai guéri !" à l'Ermitage Ste Thérèse
avec Thierry et Myriam du 3 au 5 avril 2009
Informations par téléphone :
- de 10h à 18h : Guillaume au 06.72.77.39.84
- de 18h à 22h : Fabienne au 06.74.88.06.25 Contact
E.mail : Guillaume Nocq : yaravi76@hotmail.fr

* Guyane Française : du 14 au 25 avril 2009
Retraites "je serai guéri !"

avec Thierry et Myriam Fourchaud à Cayenne
Renseignements : Viviane Jerolo
Tél : 05.94.38.02.18 ou 06.94.23.51.23
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13:17 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

Et vos triglycérides vont bien ?

Pourquoi faut-il surveiller ses triglycérides ?

Pourquoi faut-il surveiller ses triglycérides ?On parle beaucoup du cholestérol, mais rarement des triglycérides. Pourtant, en excès, ces acides gras font aussi prendre de grands risques pour la santé. D'ailleurs, le saviez-vous ? Une partie des triglycérides est fabriquée à partir du sucre et de l'alcool consommés en excès.

 

Cholestérol et triglycérides circulent dans le sang


Le cholestérol n'est pas le seul acide gras qui circule dans notre sang. La situation est bien plus compliquée. D'ailleurs, on différencie déjà deux types de cholestérol : le bon du mauvais, respectivement le HDL-cholestérol et le LDL-cholestérol. En langage courant, un excès de cholestérol désigne un taux excessif de LDL-cholestérol dans le sang (hypercholestérolémie), lequel s'accompagne d'un risque cardiovasculaire élevé. Mais en terme de santé, un taux insuffisant de bon cholestérol fait également prendre des risques. Il en est de même d'un taux trop élevé de triglycérides, un autre type d'acides gras circulants (au-delà de 2g/l, c'est l'hypertriglycéridémie).

Ainsi, lorsqu'on vous prescrit un dosage du cholestérol, ce sont en fait tous les lipides circulants qui sont dosés à partir d'une prise de sang à jeun : LDL, HDL, cholestérol total et triglycérides.

D'où viennent les excès de triglycérides ?


Les triglycérides jouent un rôle de réserve énergétique. Une partie d'entre eux sont donc stockés dans le tissu adipeux. Ils sont apportés en partie par les graisses alimentaires que nous mangeons, mais ils sont également fabriqués par notre organisme lors de la dégradation par le foie des sucres rapides consommés en excès. Ainsi lorsque l'on mange trop sucré ou que l'on consomme trop de boissons alcoolisées, il s'ensuit une production accrue de triglycérides. Or une élévation brutale du taux de triglycérides tend à épaissir le sang. C'est ce phénomène que l'on ressent les lendemains de fête et qui accompagne la ' gueule de bois '.

Mais un taux excessif de triglycérides augmente aussi le risque d'athérome et d'accident cardiovasculaire (infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral). Ce risque cardiovasculaire est potentialisé en cas d'excès de cholestérol. A noter également que le danger des triglycérides est accru quand le ' bon cholestérol ' diminue.

Une concentration élevée de triglycérides peut être à l'origine d'une inflammation du pancréas (pancréatite). Enfin, l'hypertriglycéridémie est un des 5 facteurs de risque du syndrome métabolique (également désigné par syndrome du gros ventre), aux côtés du diabète, de l'obésité abdominale, du cholestérol et de l'hypertension. Ce syndrome double le risque de décéder d'une complication cardiovasculaire.

En conclusion, les principales causes d'excès de triglycérides sont le surpoids, surtout localisé au niveau du ventre, mais aussi la consommation excessive d'alcool. La prévention repose donc sur la perte de poids, avec une limitation des produits gras et sucrés, et de l'alcool.

Dans tous les cas, il est important de surveiller son taux de triglycérides car celui-ci doit être maintenu à un taux idéal pour se prémunir de nombreux risques pour sa santé.

12:43 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SANTÉ. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

Carême où seul brille le soleil de Dieu.

Carême. Le temps du désert pour Jésus et pour nous. Le temps de mettre les choses au clair. Le temps de se retirer dans le désert où seul brille le soleil de Dieu.

Il y a bien des mises au point dont nous avons besoin. L’histoire de Noé rescapant avec sa famille du déluge meurtrier fait partie de celles qui laissent un arrière-goût d’amertume. Dieu a en effet envoyé une catastrophe considérable. Dieu a punit durement. Dieu n’est pas commode, s’il n’était pas Dieu on pourrait même dire qu’il se montre dur, à ses heures.

Voilà un des lieux où nous avons à effectuer un retournement radical. Où nous avons à nous convertir. Se convertir ne veut pas dire « se convaincre du contraire de l’évidence pour être en accord avec sa foi ». Se convertir veut dire « regarder le monde avec les yeux de Dieu et se mettre en accord avec ce qui nous a été révélé ». Cela demande du travail, cela demande des efforts, mais c’est pour nous un chemin de liberté.

Dieu en effet n’a pas frappé aveuglément l’humanité au temps de Noé. Il a constaté que l’homme s’était détourné de lui et de sa destinée et qu’il s’était complu dans le mal. L’homme courrait à sa perte et en était pleinement responsable. Mais Dieu a aussi remarqué qu’il y avait des hommes qui persévéraient dans le bien. Noé et les siens. Le Seigneur les a préservé du malheur et les a introduits dans une nouvelle alliance. Quand à ceux qui ont été emporté par la mort, saint Pierre nous rappelle dans la deuxième lecture qu’ils n’ont pas été oubliés de Dieu puisque le Christ les a rejoints pour leur annoncer la Bonne Nouvelle du salut. Personne n’est donc exclu a priori de l’alliance.

C’est le sens du mystère auquel nous nous préparons pendant ce temps de carême. Dieu scelle une nouvelle alliance avec l’humanité, il fait une nouvelle création. Que ferons-nous concrètement pour y avoir part ? Le mot concrètement a son poids. Nous ne choisissons pas de faire des efforts pour échapper à la punition ni pour calmer le courroux de la divinité. Nous sommes venus ce matin parce que nous avons entendu l’appel à une vie nouvelle, à une alliance nouvelle, et nous nous disons prêts à mettre en œuvre tout ce qu’il convient pour y adhérer.

La tâche nous est facilitée par le Seigneur qui nous donne des moyens concrets de nous rappeler notre engagement mutuel. Pour Noé ce fut un arc dans le ciel. Pour nous, ce fut un signe dans le ciel au jour du baptême de Jésus, qui a eu lieu juste à la veille de son retrait au désert.

Voilà qui doit nous remettre en question. Le baptême de Jésus marquait son entrée dans la vie publique. Or, sitôt son ministère inauguré, Jésus s’efface, il se dérobe à notre attente, il part au désert. Jésus nous enseigne ainsi que la solitude est la clé et le tournant de la vie spirituelle. On ne peut en faire l’économie si l’on veut fonder sur de saines bases. Ainsi, au désert, Jésus est seul face à Dieu, seul face à lui-même. Le Verbe de Dieu y fait l’expérience de l’homme, et elle va marquer tout son ministère public.

Certes, il ne faut pas en dire trop, car nous avons peu idée de ce qu’a pu être le désert de Jésus, l’évangile nous le raconte à peine. Mais il est certain qu’il y rencontra le Tentateur, il est certain que Jésus est allé aux confins de lui-même, là où seul l’Esprit pouvait le conduire. Il a ainsi exploré de l’intérieur le fin-fond de notre fragile humanité, il a traversé de part en part tous nos enfermements, et il en a été vainqueur. Jésus a éprouvé la faim du fils prodigue, il a souffert de la terrible angoisse d’être loin de la maison du Père, pour nous y ramener.

S’il reste mystérieux, le désert de Jésus est donc lié au nôtre. Jésus s’est enfoncé dans nos isolements, ceux qui nous séparent de Dieu et de nos frères, pour nous remettre en relation. A nous donc de nous enfoncer en lui car c’est à présent en lui que nous trouvons la porte de sortie de nos impasses. Jésus est notre désert, celui qui nous fait passer de l’isolement à la solitude, celui qui nous fait goûter la joie d’être seul à seul avec Dieu. Notre péché rend nécessaire ce passage au désert, sous peine que ce soit Jésus qui nous déserte. Nous resterions dans nos déserts de désolation alors que nous sommes invités à un désert de plénitude.

Notre péché en effet a dispersé notre âme. La contemplation de Jésus au désert nous aide à l’unifier, à retrouver le sens de l’utile. Nous perdons trop de temps en futilités. Le Tentateur le sait et provoque toujours à des actes gratuits, sans but réel. Jésus, lui, se met en route sans perdre de temps. Pour lui tout est utile, tout sert à sa mission, il ne se laisse pas distraire de son but.

En somme, le passage au désert nous rend enfin capables d’être autrement que pour nous-mêmes. C’est la fin de la promotion de soi et le premier pas vers la filiation, l’apprentissage qu’on ne devient pleinement homme que par humiliation de soi. En somme, exactement ce que l’esprit du monde veut nous faire oublier en nous convainquant que nous sommes des héros ou des demi-dieux. Non, nous ne le sommes pas. Nous sommes des fils dans le Fils.

Ainsi, par la pratique de la prière, du jeûne et de l’aumône, qui sont les ressorts de notre marche vers Pâques, nous nous construisons l’arche de Noé qui fait passer au travers des eaux de la mort. Il s’agit d’une authentique expérience baptismale.

Que l’Esprit qui poussa Jésus au désert s’empare radicalement de nous et nous fasse prendre résolument la direction que Jésus a prise avant nous et pour nous. Que chaque jour de notre carême soit un jour où le Tentateur recule, jusqu’à ce qu’aucune pensée « des hommes » ne nous séduise plus, jusqu’à ce que nous soyons capables de toujours préférer les pensées de Dieu. Parce qu’il est notre Père, parce qu’il a décidé, par amour pour nous, de faire toutes choses nouvelles.



Frère Dominique.

09:19 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |