20/03/2009
Bashung poète de l'Essentiel.
PARIS (AFP) — Un grand nombre d'artistes, dont Jane Birkin, Catherine Deneuve, Bertrand Cantat ou Alain Souchon, ont assisté aux obsèques d'Alain Bashung, vendredi à l'église Saint-Germain-des-Prés à Paris, lors d'une cérémonie sobre qui a mis l'accent sur sa foi et sa "quête de l'essentiel".
Le chanteur, mort le 14 mars d'un cancer du poumon à 61 ans, devait être inhumé dans l'après-midi au cimetière du Père Lachaise.
Un grand écran vidéo avait été installé à l'extérieur de l'église afin que la foule des fans, massée derrière une barrière avec les photographes, puisse suivre cette cérémonie catholique de plus d'une heure, célébrée en fin de matinée par le père Benoist de Sinety.
"Les années passées avec toi m'ont fait traverser des siècles de vie. Je t'aime tant", a déclaré à la fin de la cérémonie la veuve d'Alain Bashung, Chloé Mons, sous les yeux de leur fille Poppée et d'Arthur, le fils du chanteur, né d'une précédente union.
"Tu m'as appris à rester centrée sur l'essentiel", a-t-elle dit, très émue, en opposant cette notion aux "gesticulations du monde du spectacle".
Dans l'assistance, on apercevait les chanteurs Alain Souchon, Bertrand Cantat de Noir Désir, dans une rare apparition publique, Jean-Louis Aubert, -M- (alias Matthieu Chedid), Raphaël, Yves Simon, Françoise Hardy, Laurent Voulzy, Jane Birkin, Alain Chamfort, Mathias Malzieu de Dionysos ou encore Gaëtan Roussel de Louise Attaque, Joseph d'Anvers et Arman Méliès, qui ont tous trois participé au dernier album de Bashung, "Bleu Pétrole".
L'actrice Catherine Deneuve, les comédiens Claude Rich, Jean-Pierre Kalfon, et Patrick Bouchitey, la ministre de la Culture Christine Albanel, Pascal Nègre, le président d'Universal Music France, qui produisait les disques d'Alain Bashung sur le label Barclay, ou le patron de l'Olympia Arnaud Delbarre étaient également présents.
"Aller à l'essentiel: ne rien dire d'inutile, ne rien chanter de futile", a déclaré le père de Sinety en commençant son homélie.
"La foi consiste à mettre l'essentiel au coeur de sa vie (...). Alain Bashung vivait cette recherce-là: mettre au coeur de sa vie la quête de l'essentiel, la rencontre avec l'essentiel. Il pouvait passer des heures à méditer, sans prononcer de mots, dans la paix", a-t-il poursuivi.
Le prêtre a rappelé que le chanteur et sa compagne avaient mis en musique en 2002 le livre du Cantique des cantiques, "où l'homme et la femme se désirent et se cherchent, chantent leurs beautés et leurs grâces".
"Nous sommes certes résidents de nos pays, de nos cultures, de notre terre mais le résident se sait de passage", a-t-il ajouté dans une allusion à la chanson de Bashung "Résidents de la République".
La famille avait choisi de ne passer aucun morceau d'Alain Bashung durant la cérémonie. Quelques titres de rock et de folk anglo-saxons, des genres dont il était amoureux et qui ont nourri son oeuvre, ont été diffusés pendant la bénédiction du cercueil, dont "Great balls of fire" de Jerry Lee Lewis ou "Harvest Moon" de Neil Young.
De longs applaudissements et des sifflets chaleureux ont salué la sortie du cercueil de l'église en ce premier jour du printemps, marqué par un grand soleil.
Personnalités, proches et invités sont restés sur le parvis, autour du corbillard, pendant plusieurs minutes. Le cortège a quitté les lieux à 13h00 sous de nouveaux applaudissements nourris, tradition réservée aux artistes
17:11 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans ARTISTES. | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : videos, médias, poesie, spiritualite-de-la-liberation, art, christianisme, foi, poesie | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Les obsèques d'Alain Bashung à Paris.
« Adieu terrestre au poète-chanteur et aussi à l’être qui sait sonder avec clairvoyance et humilité le cœur des hommes…, nous écrit Laurence (Boussy-Saint-Antoine - Essonne).
«La nuit je pleure, je prends des trains à travers ma peine. La nuit je pleure effrontément... Merci Alain, merci pour ces beaux moments d'émotion lors de tes concerts. Merci pour ton élégance, ta pudeur, ta classe et pour cette façon que tu avais de nous faire voyager avec ton écriture musicale. Merci, au revoir et donne le bonjour à Serge. » (Jean-Pierre)
« J'ai eu l'énorme chance de le voir à la fête de l'Huma, nous confie Hervé. Je n'avais de cesse de le revoir dans une petite salle , ça ne s'est pas fait mais je n'oublierai jamais ce que j'ai ressenti quand je l'ai vu sur le grand écran,c'était un moment de grasse et quand j'y repense, j'ai l'impression qu'il est près de moi au moment ou je vous écris, comme un ange. J'embrasse bien fort sa petite femme, je suis triste.....»
Bruno, éducateur de rue nous a laissé ce long et magnifique message :
« Ses textes nous plongent dans la profondeur des océans. Sa voix savourait chaque mot comme pour en extraire la quintessence. Bashung demeure unique dans l'univers magique de sa musique. Il deviendra certainement, s'il ne l'est déjà, le père spirituel des artistes authentiques. Ceux qui cherchent inlassablement la note bleue, celle qui n'existe qu'à l'intérieur de nous mêmes.
Il faudra bien que quelques-uns suivent le maître pour nous chanter leur part de vérité. Bashung avait su extraire de son silence méditatif des joyaux et des lumières poétiques. Son rôle fut de nous indiquer le chemin de la création libre. Pourquoi ne pas prendre exemple sur son souffle métaphorique. Il savait parler de lui avec pudeur et dans son art, il maniait souvent l'imprudence faute de ne point aimer ce qui immobilise. Tout ce qui n'allait pas selon un certain tempo ou une mélodie des mots, ne l'intéressait guère. Il aimait le vent qui respire dans les arbres les senteurs du printemps. Il aimait la vie dans toutes ses cadences, ses splendeurs et ses sens. Il n'aimait que sa musique, comme un mystique qui interpréte le cantique des cantiques. Il avait ce sourire de la douceur qui fait l'humilité. L'élégance de ses gestes transcendait sa présence scénique.
Bashung est désormais dans les volutes éternelles comme une fumée blanche immaculée sur laquelle il nous faudra écrire. Ce soir, je pense à sa femme et ses deux enfants. Puissent-ils écouter inlassablement les rêves parfois blessés qu'Alain leur murmure encore et
toujours. Merci, Monsieur Bashung, de nous avoir témoigné tant de Dignité. Votre exemple restera gravé dans la mémoire des jeunes et moins jeunes, infiniment. Je vous aimais et je vous aime encore par-delà l'espace de la mort. »
Merci Monsieur Bashung, poursuit Blanche. « Je souhaite rendre hommage à un chanteur dont je n'ai jamais été très proche de l'univers musical mais dont je me sentais très proche de par son combat contre la maladie. Ce grand monsieur m'a émue aux larmes car il a osé montrer à tout le monde qu'on peut être malade et rester digne. Il a eu le courage de sortir, de se montrer tel qu'il était, tels que nous sommes... »C'est la perte d' un « talent du siècle » pour Orthance. D'un « immense artiste », renchérit Laurent66.
Tchao Alain, on t'aimais bien
« Madame rêve...Monsieur ne nous fera plus rêver, regrette Darkangel421. Il doit sûrement planer maintenant, virevolter... Oh ciel !!! »
« Alain si tu vois là haut les gars comme Gainsbourg, Brel, Brassens, et tant d'autres, des grands hommes qui ont participé un peu à notre vie, dis leurs qu'ils nous manquent. Tchao Alain, on t'aimait bien », poursuite Dominique P.
Fabrice, de Nantes, nous fait partager ses larmes : «Je suis rentré a 14 heures du boulot, ne sachant pas que la vie s’échappait de toi en ce triste samedi 14 mars, mais tout comme si tu voulais donner une dernière ode à mon cœur, j’ai passé l’après midi avec toi, à t’écouter chanter durant 4 heures inconscient de ce qui se préparait. (...) Presque trente ans que tu m’accompagnes avec cette chaleur grandiose dans ta voix, ton cœur tes textes et tes musiques, que du bonheur. Et je rentre ce soir à 2 h 29 du matin pour apprendre que là bas, à Paris, quelqu'un est venu te prendre (...) Un auteur de talent , un monstre sacré dira t’on de toi ! (...) J'ai mal ! Presque 49 ans mais ma peine est aussi profonde et abondante que les larmes qui coulent non stop sur mes joues depuis presque 2 heures. Pour ton dernier saut à l’élastique, et même pas dans le Vercors, tu laisses des milliers d’orphelins. (...) Pour moi j’ai perdu un père un frère un ami, adieu Monsieur Alain bashung, oui très grand Monsieur parmi les grands tu as rejoint Gainsbourg beaucoup trop vite. »
Et Franck de conclure : « T'es dans le train maintenant!....à travers la plaine...tout va bien....on est là! »
le parisien.
11:26 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans PRESSE. | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : videos, médias, poesie, spiritualite-de-la-liberation, art, christianisme, foi | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
17/03/2009
La « déconstruction » est aujourd’hui le maître mot.
Il n’y a rien à faire : on aura beau tenter de relire les Ecritures à la lumière des principes de la postmodernité, il est des textes qui résistent opiniâtrement à la réinterprétation. Le passage d’aujourd’hui est un de ceux-là.
Le refus de toute référence normative, qu’elle soit intrinsèque (la loi naturelle) ou extrinsèque (la loi civile) caractérise notre époque. Nos contemporains sont tout au plus disposés à s’entendre sur quelques règles indispensables pour la bonne gestion de la collectivité, et pour la défense de la liberté et des droits individuels. Quand au domaine moral, il relève selon la postmodernité, exclusivement de la sphère privée : il serait en effet impossible de se prononcer de manière universelle en des matières aussi relatives que le « bien » et le « mal ».
La « déconstruction » est aujourd’hui le maître mot : il faut déconstruire le langage pour nous libérer des faux absolus ; déconstruire la morale pour nous libérer des vieux tabous ; déconstruire l’anthropologie pour nous libérer des contraintes de concepts vides tels que la « nature » ou la « loi naturelle » ; déconstruire la société pour la libérer des schémas désuets et obsolètes tels que le primat de la famille monogame, du contrat de mariage durable, du caractère hétérosexuel du couple, etc.
Tout ce travail de déconstruction se fonde sur un a priori, qui semble définitivement acquis - malgré les résistances de quelques retardataires de l’évolution humaine - à savoir : que les cieux sont vides, qu’il n’y a jamais eu de Dieu transcendant, fondement ultime des valeurs, qui aurait inscrit dans sa création les règles de conduite (loi naturelle) qu’il convient d’adopter pour demeurer dans son Alliance. Dieu est mort - entendons le Dieu transcendant judéo-chrétien - vive l’Homme-dieu !
C’est sur l’horizon de cette situation culturelle, trop rapidement esquissée, qu’il nous faut entendre l’évangile de ce jour. Il est clair que pour nos contemporains, les paroles de Notre-Seigneur sont scandaleuses. Ne nous étonnons pas qu’elles suscitent le mépris voire la violence : à l’heure où l’humanité s’est enfin libérée du joug de toutes les antiques contraintes, comment l’Église ose-t-elle encore brandir ce discours qui parle d’« accomplissement de la Loi » ? Quand donc les chrétiens vont-ils prendre conscience que leur Jésus est totalement anachronique ? Bien plus : sa doctrine est dangereuse, car elle risque de réveiller de vieilles culpabilités enfouies, et par le fait même, elle menace l’acquis des révolutions culturelles et scientifiques du siècle dernier : pleine disposition sur la vie comme sur la mort, programmation génétique des générations futures, clonage des meilleurs représentants de la nouvelle race, levée de tous les tabous en quelque matière que ce soit ; bref : le retour à la spontanéité instinctive prôné par Nietzsche, mais enrichie des possibilités illimitées offertes par le progrès des sciences et des techniques - sans oublier les champ d’investigation fabuleux qu’ouvre devant nous la collaboration avec les entités des plans occultes.
« Celui qui rejettera un seul de ces plus petits commandements et qui enseignera aux hommes à faire ainsi, sera déclaré le plus petit dans le Royaume des cieux ». Jésus ne conteste pas ; il ne s’engage pas dans des débats stériles ; il se contente de proposer un chemin, et avertit avec tristesse ceux qui refusent de s’y engager, de quoi ils se privent eux-mêmes. Mais qui se soucie du « Royaume des cieux », à l’heure où nos contemporains attendent avec impatience l’avènement d’un nouvel âge : « l’ère du Verseau », qui verra fleurir sur terre la tolérance, l’harmonie, la paix universelle, et toutes les valeurs que le christianisme s’était empressée de renvoyer dans une lointaine eschatologie.
« Mais alors, me direz-vous : comment faire pour annoncer la Bonne Nouvelle à un monde qui ne veut rien entendre ? » Avant tout : nous garder purs de toute compromission ; car sur ce chemin la pente est glissante, et de concession en concession nous aurions tôt fait de renoncer à la spécificité de l’Evangile. Ensuite : ne jamais oublier ce que les yeux de la foi nous ont fait voir ; « ne pas le laisser sortir de notre cœur un seul jour » (1ère lect.), c’est-à-dire lire, méditer, prier la Parole afin qu’elle nous remplisse et nous transforme à son image. « L’enseigner à nos fils et aux fils de nos fils » (Ibid.). Enfin, « garder et mettre en pratique » (Ibid.) les commandements de Dieu et de l’Eglise : « ils seront notre sagesse et notre intelligence aux yeux de tous les peuples ».
Un jour viendra - et il est proche - où les hommes verront le caractère prométhéen de leurs ambitions et la vanité de leurs efforts. Ce jour-là ils chercheront autour d’eux s’il reste un chrétien qui soit demeuré fidèle à l’Evangile et qui puisse les conduire au Christ, pour obtenir de lui la libération de leurs liens, le pardon de leurs péchés, la guérison de leur âme. Ce jour-là sera le jour de la victoire de la miséricorde, pour la plus grande gloire de Dieu et le salut du monde.
Préparons-nous, hâtons l’avènement de ce temps de grâce par une conversion sincère. Re-choisissons toujours plus fermement le Christ comme unique Seigneur et Sauveur, et demandons à l’Esprit de nous donner de marcher fidèlement dans ses voies.
« Seigneur dans ce monde qui t’est de plus en plus hostile, ne permets pas que je sois envahi par la peur ou la honte. Non je ne veux pas rougir de toi devant les hommes (cf. Mc 8, 38), car tu n’as pas rougi de moi devant Dieu ton Père. “Donne à ceux qui te servent, d’annoncer ta parole avec une parfaite assurance” (Ac 4, 29) afin qu’en nous entendant, la conscience de nos interlocuteurs se réveille, et qu’ils puissent reconnaître, dans la lumière de l’Esprit : “Il n’y a pas un peuple sage et intelligent comme celui des croyants” (cf. 1ère lect.) ».
Père Joseph-Marie.
21:28 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
15/03/2009
BASHUNG RÊVE TOUJOURS.
20:32 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUE DE BRUNO LEROY. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : videos, médias, poesie, spiritualite-de-la-liberation, art, christianisme, foi, poesie | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
14/03/2009
MORT DU POÈTE ALAIN BASHUNG.
Moins d'un mois après avoir été honoré aux 24èmes Victoires de la Musique, notamment pour son talent et son courage, le monument du rock français Alain Bashung est décédé tragiquement ce 14 mars à l'âge de 61 ans. « Meilleur artiste interprète masculin » de l'édition 2009 des Victoires de la Musique, l'artiste français Alain Bashung a rendu l'âme après une carrière pharaonique de plus de quarante ans. Depuis son premier single sorti en 1966, « Pourquoi Rêvez-vous Des Etats-Unis », le chanteur français Alain Bashung avait envoûté le grand public avec d'innombrables chansons originales saluées par le grand public.
Parmi les plus grands succès de sa fabuleuse histoire dans la musique rock français, Alain Bashung avait charmé avec « Gaby Oh Gaby » en 1980, « Vertige De L'amour » en 1981, « Osez Joséphine » en 1991, « Ma Petite Entreprise » en 1994, « La Nuit Je Mens » en 1998 et « Résidents De La République » en 2008. Ces « Résidents De La République », le chanteur français Alain Bashung les avaient courageusement chantés sur la scène du « Zénith » de Paris le 28 février dernier, bien que quelque peu affaibli par son cancer du poumon, dans le cadre des 24èmes Victoires de la Musique.
Jusqu'au tout dernier instant de sa carrière gigantesque saluée par la critique et les médias, l'artiste et acteur français Alain Bashung avait dignement été récompensé par le grand public, qu'il avait d'ailleurs remercié chaleureusement à l'occasion des Victoires de la Musique 2009. « Vous m'avez tellement donné d'amour », avait exprimé le chanteur français Alain Bashung, sur la scène du « Zénith » de Paris le 28 février dernier, ému par l'intérêt porté à son égard. Quelques semaines plus tard, l'artiste français Alain Bashung est mort ce 14 mars dans l'après-midi à l'âge de 61 ans, à l'hôpital « Saint-Joseph » de Paris, des suites d'un cancer du poumon.
20:56 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans ARTISTES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : videos, médias, poesie, spiritualite-de-la-liberation, art, christianisme, foi | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
ALAIN BASHUNG EST MORT.
Celui qui a réussi depuis bientôt trente ans ("Gaby, oh ! Gaby" date de 1980) à trouver la brèche pour hisser sa voix jusqu'aux sommets du rauque français, n'aura cessé de décontenancer jusqu'à ses plus chauds partisans, quitte à les enthousiasmer in fine. Après tout, le propre de l'artiste n'est-il pas de surprendre ? Récemment, c'est Christophe Miossec, Arman Méliès, Joseph D'Anvers, ou Gaëtan Roussel de Louise Attaque qui ont œuvré pour l'artiste sur son dernier album "Bleu Pétrole" (élu "Album de chansons/variétés de l'année" aux dernières Victoires de la Musique).
Par ailleurs, Alain Bashung, né en 1947 a Paris, projetait de réunir tous ses tubes, devenus des standards : de "Vertige de l'amour" (1981) à "Osez Joséphine" (Top 22 en 1992), en passant par "Ma petite entreprise" (1994), ou "La nuit je mens" (Top 41 en 1998), dans une collection qui devrait faire date au printemps prochain dans les bacs : "Anthologie".
20:51 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans ARTISTES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : videos, médias, poesie, spiritualite-de-la-liberation, art, christianisme, foi | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
ALAIN BASHUNG TOUT SIMPLEMENT...
Depuis « L’Imprudence » et avec « Le Cantique des Cantiques » on pensait Alain Bashung parti sur les routes de l’intellectualisation à outrance de sa part artistique. Notre Radiohead à nous n’ira pas jusqu’à dégouter les inconditionnels de sa musique pour faire « style ». Vieux rocker revenu de tout, du hit en radio jusqu’à l’album furieux, il avait tout vu, tout connu et pourtant à 60 ans, il redécouvre le plaisir de chanter et en profite pour fédérer autour de sa stature de commandeur un (grand) public.
Il s’en est donc fallu de peu que l’on écoute Bashung avec des explications de textes, heureusement pour nous, sa tournée des Grands Espaces a chamboulé ses croyances. C’est avec une envie certaine de faire un disque direct qu’il a entrepris ce « Bleu Pétrole ». 6 ans de tâtonnements, de collaborations diverses pour retrouver l’essence même de la pop musique. Bashung reprend goût à la joie du chant et cela s’entend.Entre country, pop et folk, ce nouvel opus touche au divin tel son ancien joyau « Osez Joséphine ». Dans la même idée qu’un Johnny Cash trouvant son Rick Rubin, Bashung va chercher Gaëtan Roussel, l’homme de Louise Attaque.
Sur un fantasme de country urbaine, Alain Bashung s’équipe pour un grand voyage vers un oasis qui aurait pu terminer dans une mer de sable aride. Avec ses vieux complices, dont Marc Ribot qui varie ses guitares en fonction des thèmes abordés, en compagnie de jeunes pousses comme Arman Méliès ou Joseph D’Anvers, le cow-boy parisien pose un regard sur l’époque que nous vivons via « Résidents de la République », « Le Secret des Banquises », « Hier à Sousse ».
D’une intelligence rare, Bahsung ne vole personne mais s’approprie le travail des autres pour le magnifier à sa sauce. Rien ne colle au fond de la casserole. Pour parachever l’ouvrage, le chanteur demande à Gérard Manset de mettre son grain de génie et sa plume sur ce disque. La reprise de « Suzanne » ou « Il Voyage en Solitaire » comme autant de preuves que Bashung, même dans les bottes d’un autre, est d’une pointure au dessus de tous les autres.
20:49 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans ARTISTES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : videos, médias, poesie, spiritualite-de-la-liberation, art, christianisme, foi, poesie | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Jésus est un Temple totalement pur.
L’évangile nous présente Jésus qui chasse les marchands du Temple de Jérusalem. Jésus ne joue aucun rôle dans la hiérarchie religieuse du Temple et la demande des juifs est naturelle : « Quel signe peux-tu nous donner pour justifier ce que tu fais là ? » N’ayant aucune charge dans le Temple, il devait être accrédité directement par Dieu comme son envoyé à travers un signe.
La réponse de Jésus va donner alors la clef de lecture de l’épisode tout entier : « Détruisez ce Temple, et en trois jours je le relèverai. » Et Jean d’expliquer qu’il était en train de parler de son corps. Le Temple c’est Jésus lui-même, Jésus qui sera crucifié et qui ressuscitera le troisième jour.
Voilà la grande nouveauté : le Temple, le lieu où Dieu se rend présent et où l’homme peut rencontrer Dieu c’est Jésus le crucifié, ressuscité d’entre les morts, vivant à jamais.
Jésus est un Temple totalement pur où il n’y a de place pour aucun marchandage mais où tout est gratuit, pure grâce. Jésus, en fait, que ce soit avec son Père ou avec ses frères, vit la logique du don, de la gratuité et de la liberté de l’amour authentique. Et Jésus aime jusqu’au point le plus extrême, jusqu’à donner sa vie pour ses amis.
Après la résurrection, les disciples, illuminés par l’Esprit Saint, ont compris que la passion de Jésus pour la maison de Dieu s’est exprimée dans sa passion à lui : en souffrant, en mourrant et en ressuscitant, il a construit la nouvelle maison de Dieu, le Temple nouveau et indestructible. Dès lors, tout homme aura accès au Père « en Christ », en étant en lui comme dans un temple. Nous avons ici ce qui constitue l’ossature de toute vie chrétienne que nous trouvons exprimée dans la liturgie eucharistique à travers ces paroles prononcées par le prêtre au moment de l’élévation : « Par Lui (le Christ), avec Lui et en Lui, à toi Dieu le Père tout-puissant, dans l’unité du Saint Esprit… »
Celui qui veut entrer dans le Temple doit entrer en Jésus. Il doit entrer non pas animé par un esprit mercantile, mais par l’esprit de Jésus, l’Esprit de l’Amour gratuit pour le Père et pour ses frères en humanité.
Nous aussi nous avons sans doute à chasser les vendeurs du temple : refuser toutes les formes de religiosité qui sont, plus ou moins ouvertement, des relations de donnant-donnant avec Dieu. Cela est typique des religiosités naturelles où l’on doit sacrifier quelque chose à Dieu pour obtenir en retour ses faveurs. Ce n’est pas alors notre Père céleste que nous adorons mais une idole, adoration qui peut cacher une idolâtrie que nous nous portons à nous-mêmes. Car Dieu est alors instrumentalisé, réduit à un moyen pour atteindre nos fins. C’est ici qu’il nous faut réentendre ces paroles de la première lecture : « Tu ne te feras aucune idole, car moi, le Seigneur ton Dieu, je suis un Dieu jaloux”.
Mais comment tromper le Seigneur qui connaît mieux que nous-mêmes ce qui habite le fond de notre cœur ! La liturgie de ce jour nous invite à lui demander de débarrasser nos cœurs de toute intention de marchandage dans notre relation à son Père et notre Père. En effet, nous devons bien reconnaître combien il nous est difficile de faire le bien gratuitement sans penser avoir des droits sur Dieu et exiger en retour quelques faveurs.
« Seigneur Jésus, viens chasser les marchands qui habitent nos cœurs. Tu nous fais la grâce de nous savoir aimés en toi gratuitement et de pouvoir alors renoncer à nos vains calculs humains – qui ne cessent de renaître en nous sous des formes toujours nouvelles et inattendues – pour entrer dans la liberté de l’amour. Béni sois-tu ! »
Frère Elie.
14:16 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
La colère de Jésus contre les marchands du temple.
©F&L-C. Deher | |
La relation à Dieu ne peut pas se réduire à une dimension sociale, aussi pieuse soit-elle. Si les marchands se trouvent sur l’esplanade du Temple de Jérusalem ou à son entrée, c’est pour faciliter les rites des Juifs à l’égard de leur Seigneur : offrir un sacrifice. La conception de Dieu de Jésus dépasse cette perspective. Il n’est pas possible pour lui de réduire la maison du Père « à une maison de trafic » où l’on achèterait son propre salut par des offrandes. La présence de Dieu ne s’achète pas. Telle est la conversion que Jésus propose à ses concitoyens scandalisés par ses propos : « Détruisez ce Temple et en trois jours, je le relèverai. » Alors qu’il a fallu quarante ans à Hérode le Grand pour bâtir le troisième Temple, la prétention du Christ instaure une nouvelle dimension. Dieu se manifeste en Jésus par son corps, à savoir par sa mort et sa Résurrection. La véritable maison de Dieu se situe dans le Christ ressuscité au milieu de son peuple, l’Église. Corps ressuscité du Christ, corps de l’Église et transfiguration de notre corps par sa grâce sont inséparables : en Jésus Christ, l’homme est le temple de l’Esprit, perspective qui se déploie dans les sacrements célébrés par l’Église. Ne tentons pas d’acheter à bas prix notre salut : c’est impossible. Offrons plutôt notre vie au Seigneur pour que lui-même nous sanctifie en réalisant la promesse de divinisation de tout notre être. Pour cela, prions et demandons au Christ de mieux le connaître.
|
|
11:31 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
“Agissons-nous vraiment comme des enfants de Dieu ?”
Notre condition d'enfants de Dieu nous poussera — j'y insiste — à entretenir un esprit contemplatif au milieu de toutes les activités humaines (être lumière, sel et levain, par la prière, par la mortification, par une profonde culture religieuse et professionnelle); et pour que ce programme soit une réalité: plus nous serons plongés dans le monde, plus nous devons être à Dieu. (Forge, 740)
Lorsque l'on travaille pour Dieu, il faut avoir un "complexe de supériorité", t'ai-je dit. Et tu m'as demandé: mais n'est-ce pas là une manifestation d'orgueil? — Eh bien non! C'est une conséquence de l'humilité, d'une humilité qui me fait dire: Seigneur, Tu es qui Tu es. Moi, j'en suis la négation. Toi, tu as toutes les perfections: le pouvoir, la force, l'amour, la gloire, la sagesse, l'empire sur toutes choses, la dignité... Mais moi, si je m'unis à Toi, comme un enfant qui se blottit dans les bras vigoureux de son père ou dans le giron si merveilleux de sa mère, je ressentirai la chaleur de ta divinité, les lumières de ta sagesse, je sentirai ta force circuler dans mes veines. (Forge, 342)
http://www.opusdei.fr/art.php?p=12993
11:28 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SAINT JOSÉMARIA. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |