05/06/2007
TRAVAIL DE RUES COMBATS D'ESPÉRANCE !
Souvent, il nous faut des mois pour entrer en contact avec les jeunes, tant est grande leur méfiance, tant est solide leur système bien compréhensible de défense. Par notre présence quotidienne, discrète, par notre absence de questions, par notre acceptation de ce qu’ils sont, la relation se crée à l’étonnement des jeunes et de nous-mêmes. Ce n’est pas avec un jeune délinquant , un jeune toxicomane que je parle, que je mange, que je bois un coup ou que j’invite à une fête entre amis, c’est à Pierre, Paul, Alim.
Ces actes éducatifs peuvent paraître simples quand on parle à l’heure actuelle de réinsertion, travail, de cette normalité, but suprême à atteindre dans notre société. Mais ces actes éducatifs simples sont primordiaux, ils sont là avant le reste ( par exemple l’entrée dans un dispositif de réinsertion ) et garantissent peut-être sa réussite.
Ce travail éducatif simple, c’est le partage vécu, la création de souvenirs positifs, bêtement heureux, la constitution d’une autre histoire qui ne sera pas faite que d’échecs. C’est la valorisation des capacités du jeune, surtout celles les plus endormies. Il s’agit de casser les barrières faites de peur et de méfiance, souvent légitimes, ne serait-ce qu’en montrant qu’un adulte " normal " peut casser les siennes pour aller au devant de lui sans s’arrêter aux étiquettes qui jalonnent le discours du travail social.
Notre présence active c’est la reconnaissance de l’autre, c’est ce qui fait grandir un être qu’il ait douze ou trente ans. Il faut aller au devant d’eux, se mettre en situation difficile de déséquilibre, de violence d’où surgira la réflexion à deux, adulte et jeune. Cette reconnaissance intégrale des jeunes, je la vis au quotidien depuis plus de 28 ans. Elle devrait règner partout où les relations humaines semblent amputées par des tabous, des silences malsains, des situations inextricables de ressentis etc...
Elle n’est pas la spécialisation officielle de l’éducateur. Cette reconnaissance de l’autre est une façon de vivre en acceptant et surtout en intégrant les différences. Toutes les différences qui pourraient gêner notre bonne conscience.
Demain sera la société du rejet ou de l’acceptation inconditionnelle de l’autre à la seule condition que cette relation soit basée sur le respect. Accepter ne signifie pas tout accepter mais se mobiliser pour que la tolérance ne demeure point un vain mot dans un vieux dictionnaire. Nous sommes responsables des relations que nous entretenons avec autrui et notamment les jeunes. Lorsque nous aurons compris cela, nous aurons tout compris ! Les éducateurs n’ont pas le monopole de la prise en considération des jeunes, c’est l’affaire de tous, là où nous vivons, de porter un autre regard sur leur réalité et leur univers afin de mieux nous intégrer. Oui, il s’agit de nous intégrer à leurs paradigmes sinon, nous sommes les inadaptés sociaux qu’ils n’attendent plus et qu’ils ne veulent pas reconnaître.
L’insertion n’est pas toujours là où on l’attend puisqu’il s’agit aux adultes de faire le premier pas pour leur accorder de la reconnaissance. Car être reconnu sans condition, c’est commencer à exister !
Bruno LEROY.
10:10 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne, politique, poesie | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
03/06/2007
JE SUIS RESTÉ LE MÊME.
Très vite, très tôt, dès sa prime jeunesse, François Bayrou perçoit à travers sa conscience de jeune homme révolté que les illusions communistes revêtent une réalité bien différente. Soljenistine, entre autres, l'aidera à forger cet instinct que de l'autre côté, on ne vit pas dans le bonheur. Il exprime dans un soulagement de s'être vu grandir sans dévier de ses idées fondamentales.
"J'ai beaucoup de chance, parce que c'est assez rare de pouvoir relire, trente ans après, peut-être même plus de trente ans après, ce que l'on a écrit et d'y reconnaître toujours ce que l'on pense. Peut-être y a-t-il aussi un aspect un peu obstiné... Disons que je ne change pas facilement d'avis. Mais sur le fond, c'est une grande chance de reconnaître à 55 ans le jeune homme qu'on était et de se dire qu'après tout, ce n'était pas moche. Ce n'était pas idiot. (Silence.)
C'est comme une petit frère qu'on a. Il y a une phrase que j'aime beaucoup, beaucoup de Bernanos qui parle de sa mort. Elle dit : "Quand je mourrai, tous les êtres différents que j'ai été se réuniront pour marcher vers le Père. A leur tête, il y aura l'enfant que je fus." Moi, je ne dirai pas cela comme ça. En tout cas, le jeune garçon que j'ai été reconnaît l'adulte que je suis. L'adulte que je suis reconnaît le garçon que j'ai été.
C'est pour moi un très grand mystère. Je discute très souvent de cela avec ma femme. Parce que c'est pour moi un très grand mystère, le peu de choses que je savais. A Nay, dans les Pyrénées-Atlantiques, à Bordères, on savait vraiment très, très peu de choses. Depuis ce temps, je n'ai cessé d'être du côté de ceux à qui on ne disait pas les choses. D'être en colère face à ceux qui dominent, au fond. Contre les puissances, avec leur arrogance. Qui, elles, savent.
Comment se fait-il que ce jeune homme, avec le peu de choses que nous savions, ait eu une boussole aussi juste ? Par exemple, j'ai su depuis ma toute première enfance, ma toute première jeunesse, pas enfance, j'ai su que le totalitarisme soviétique, c'était une horreur. Qu'il y avait des millions de personnes qui mourraient. J'ai lu Soljenitsine très jeune. Soljenistsine n'avait pas encore publié Le Goulag.
J'ai l'air de parler d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître (Rires.) C'est sûr. "L'Archipel du Goulag", c'était dans les années soixante-dix. J'ai lu le premier de ses livres, "Le Pavillon des Cancéreux", étant jeune homme. Quel instinct faisait que je ne me trompais pas ? Parce que j'avais tout, autrement, pour être gauchiste, tout, le sentiment d'injustice sociale, le goût de la révolte contre les puissants. Mais je savais que c'était le totalitarisme de l'autre côté. Il y avait un instinct. Et j'aime bien l'avoir exprimé assez tôt."
François Bayrou.
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01/06/2007
LÉO FERRÉ ET LA MUSIQUE.
LEO FERRE ET LA MUSIQUE envoyé par navajo233
LA MUSIQUE C'EST LE DOIGT DE DIEU SUR LE COEUR DES GENS !
18:43 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans ARTISTES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne, poesie | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
31/05/2007
LE POÈTE QUE J'AIMAIS ET QUE J'AIME ENCORE...
20:38 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans ARTISTES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne, politique, poesie | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
UN ARTISTE NE MEURT JAMAIS.
13:50 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans ARTISTES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne, politique, poesie | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
22/05/2007
Pentecôte 2007.
Pentecôte 2007
Je t'aime en respectant l'ombre de tes mystères
Et surnagent les brumes de mon imaginaire
Ma Vie s'épanouit dans ce grand univers
Dont tu es la Lumière et source de ma chair
Même la mort demain ne saurait m'éteindre
Tu es le chemin que l'humain peut atteindre
L'Amour invincible de nos abyssales nuits
Quand nos corps sont demeures de ton Esprit
Dans notre humanité viscéralement meurtrie
De nos frères blessés qu'il nous faut relever
Quand notre monde assis empêche de respirer
Ils veulent savourer tes divines harmonies
Ton Amour distillé en nos veines secrètes
Transcende notre regard des charmes de la Vie
Et les murmures de tendresse à nos lèvres muettes
Chantent en nos cours des battements et des cris
Pour nos natures converties en des symphonies
De combats à mener pour qu'advienne l'Amour
Et nos esprits rebelles épousent l'Universel
En contemplant les yeux d'un fleuve existentiel
En nos consciences tu habilles notre raison
D'armures d'amour contre toutes oppressions
Tu es Dieu de Justice et de Libération
Nos tempêtes de révoltes contre la déraison
Horizon aux splendeurs des amours sans retour...
Bruno LEROY.
14:55 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans POÉSIE SPIRITUELLE. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne, poesie | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
30/04/2007
PRIÈRE POUR LA FRANCE.
10:21 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans Prières. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite, poesie | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
20/04/2007
CONTEMPLER LA BEAUTÉ...
22:23 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite, poesie | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Nous autres, gens des rues...
Il y a des lieux où souffle l'Esprit
mais il y a un Esprit qui souffle en tous lieux.
Il y a des gens que Dieu prend et met à part.
Il y en a d'autres qu'il laisse dans la masse,
qu'il ne retire pas du monde.
Ce sont des gens qui font un travail ordinaire,
qui ont un foyer ordinaire
ou sont des célibataires ordinaires.
Des gens qui ont des maladies ordinaires,
des deuils ordinaires.
Des gens qui ont une maison ordinaire,
des vêtements ordinaires.
Ce sont les gens de la vie ordinaire.
Les gens que l'on rencontre dans n'importe quelle rue.
Ils aiment leur porte qui s'ouvre sur la rue,
comme leurs frères invisibles au monde
aiment la porte qui s'est refermée définitivement sur eux.
Nous autres, gens de la rue, croyons de toutes nos forces
que cette rue, que ce monde où Dieu nous a mis
est pour nous le lieu de notre sainteté.
Nous croyons que rien de nécessaire ne nous y manque,
car si ce nécessaire nous manquait,
Dieu nous l'aurait déjà donné.
Nous autres, gens de la rue,
sommes bien sûrs que nous pouvons aimer Dieu
autant qu'il a envie d'être aimé de nous.
Nous ne savons que deux choses :
la première, que tout ce que nous faisons
ne peut être que petit ;
la seconde, c'est que tout ce que Dieu fait est grand
On sonne ? Vite, allons ouvrir :
c'est Dieu qui vient nous aimer.
Un renseignement? ... le voici ...
c'est Dieu qui vient nous aimer.
C'est l'heure de se mettre à table ?
Allons-y c'est Dieu qui vient nous aimer.
Laissons-le faire.
Madeleine Delbrêl.
22:20 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans Prières. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite, poesie | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
17/04/2007
KHATE NOUS T'AIMERONS ÉTERNELLEMENT !
Et ..... pourtant je ne vais jamais à la messe !
Ma foi "extra large" dans la possibilité de rendre un sourire à un enfant , perdu et orphelin a fait de moi une marginale de cette société tout simplement parce chez moi vivent toutes les couleurs du monde !
Je ne regrette rien , j'ai agi selon mon coeur et ces enfants (grands maintenant) me réconcilient peu à peu avec moi-même et je sais que je partirai en paix sans que j'y vois une intervention divine mais seulement ma hargne et ma volonté à réparer ce que les humains ( qui n'ont que le nom d'humain) ont voulu détruire par cupidité , stupidité ... et ...
20:24 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans Ces petits bouts de Vie. | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite, poesie | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |