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09/10/2007

ENVOYER UNE ECARD A UN OU UNE AMI.


Basilique Saint Remi dont on fête le Millénaire cette année
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12:29 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

N'AYEZ PAS PEUR !

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Ces derniers jours, j'étais sur Paris. J'ai profité d'un temps de respiration pour m'imprégner du nouveau spectacle de Robert Hossein. Un spectacle aussi grandiose que l'Homme qu'il représente. En effet, j'avais oublié des passages complets et pourtant fondamentaux de la vie de Jean-Paul II.
Le titre " N'AYEZ PAS PEUR " m'a renvoyé dans la mémoire de mon enfance.
Il me souvient que lorsque j'étais petit garçon et que j'allais à la messe ; les chants et prières invitaient le Christ à nous protéger de la peur.
Il me faut avouer que je ne comprenais rien à tant d'insistance. Je pensais naïvement que tous les Chrétiens avaient peur de quelque chose. Mais quoi ? La mort, la Vie, les autres...
Toutes ces peurs qui ne m'habitaient pas.
Et progressivement, je me suis aperçu que nous avions tous et toutes une peur cachée qui revient à la surface lorsque nous sommes fatigués ou malades.
Nous avons tous, Frères et Sœurs une blessure avec laquelle nous vivons tant bien que mal.
Même si nous refusons de la reconnaître, elle veille sur nous pour nous faire trébucher.
Voilà, ce que j'ai compris après des années d'approfondissement spirituel.
Voilà aussi pourquoi la prière de confiance et d'abandon est vitale dans notre existence quotidienne.
Contrairement à ce que l'on pourrait croire, cette découverte ontologique de nos peurs m'a libérée. Au lieu de me rendre peureux.
Pourquoi ?
Simplement, par le fait que cela met tout le monde sur un pied d'égalité.
Imaginez un Homme puissant, dégoulinant de pouvoir et d'argent avoir également ses propres peurs, qu'il cache avec subtilité.
Il se forge une cuirasse impénétrable où son personnage réel n'apparaîtra jamais. Sauf, peut-être dans l'intimité...
La découverte c'est que nous savons qu'il est tiraillé également par ses doutes existentiels. Ce qui le rend vulnérable aussi et d'autant plus s'il ne croit en rien.
Oui, Jean-Paul II avait raison, nous n'avons pas à avoir peur. Cela met en doute l'Amour que Dieu nous porte.
J'ai souvent écrit que je n'avais peur de rien ni de personne.
Non pour vous donner l'illusion d'être un Héros des temps modernes. Mais pour vous dire qu'une vie spirituelle travaillée chaque jour dans une Foi sans compromissions. Une Foi ancrée dans de solides convictions, ne fait craindre que Dieu.
Les autres peuvent bien penser ce qu'ils veulent. La certitude de notre chemin vient de la Providence.
Dieu nous appelle à grandir quotidiennement. Et s'Il le fait c'est qu'Il est certain que nous pouvons répondre.
Mais combien de Chrétiens ( nes ) répondent à ses appels sans arrière-pensées, sans penser qu'il en coûte à notre confort.
De recevoir le pauvre, le malade, l'emmerdeur, le râleur, le bavard, l'ado aux mille problèmes...avec un cœur d'Amour brûlant.
Après le spectacle, j'ai eu la chance de parler avec Robert Hossein. Il m'a dit de demander aux croyants ou non de se lever parce que notre monde meurt dans l'indifférence.
J'espère avoir transmis avec sincérité ce message d'Espérance qu'il est plus que temps d'appliquer.
Ayons une spiritualité vivante dans le jardin de nos pensées. Et nous aurons des visages illuminés. Des têtes de ressuscités. La paix intérieure et l'ouverture sans réserve envers autrui ne peut être que contagieux et apporter le Bonheur sur Terre.
Amen !
Bruno LEROY.

12:20 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

La sainteté pour tous.

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Le bienheureux Josémaria a écrit dans Sillon que la sainteté personnelle est le remède à tout. « C’est pourquoi les saints furent si pleins de paix, de force, de joie, d’assurance… » ( Sillon ).

Le fondateur de l’Opus Dei répond à une question qui lui a été posée en Argentine en 1974 : comment pouvons‑nous sanctifier le travail ?

Un saint qui ne prierait pas ?… — Je ne crois pas à cette sainteté‑là.
Chemin, 107

La « grande » sainteté est dans l’accomplissement des « petits devoirs » de chaque instant.
Chemin, 817

La sainteté est faite d’héroïsme. — Par conséquent, dans le travail on nous demande l’héroïsme de bien « achever » les tâches qui nous reviennent, jour après jour, y compris lorsque ce sont les mêmes occupations qui se répètent. Sinon, c’est que nous ne voulons pas être saints !
Sillon, 529

La sainteté, ou du moins l’effort authentique pour y tendre, ne s’accorde ni pauses, ni vacances.
Sillon, 129

La sainteté est dans la lutte : savoir que nous avons des défauts et, jusqu'à l'héroïsme, nous efforcer de les éviter.
La sainteté — j'y insiste — consiste à dépasser nos défauts… Mais nous mourrons avec des défauts : autrement, je te l'ai déjà dit, nous serions des orgueilleux.
Forge, 312

Les occupations professionnelles — y compris le travail au foyer, qui est une profession de première importance — sont un témoignage de la dignité de la personne humaine. Elles nous donnent l'occasion de développer notre personnalité, d'être unis aux autres, d'avoir des revenus, de contribuer au mieux‑être de la société dans laquelle nous vivons, et de faire progresser l'humanité tout entière…
— Pour un chrétien, ces perspectives se prolongent et s'élargissent davantage encore, parce que le travail, quand il est assumé par le Christ comme une réalité rachetée et rédemptrice, devient un moyen et un chemin de sainteté; il devient une tâche sanctifiable et sanctifiante, dans ce qu'il a de bien concret.
Forge, 702

Faire tout par Amour ! Voilà le chemin de la sainteté, le chemin du bonheur. C'est de ce point de vue que tu dois affronter tes tâches intellectuelles, les occupations les plus hautes de l'esprit, et les choses qui te semblent très à ras de terre, celles que nous devons tous accomplir par nécessité. Et tu vivras alors dans la joie et dans la paix.
Forge, 725

12:15 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

LA PENSÉE DU JOUR.

La pensée du jour

Le bonheur de chacun arrive par surprise, il faut s'en donner les moyens.

               Le bonheur est de se sentir complètement vivant et tourné vers les autres.

                                  Le bonheur, ce n'est pas d'avoir une maison, une bergerie ou un jardin ;
                                  construire sa maison, c'est aussi se construire soi-même ... 
Guy Gilbert. 

11:35 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LA PENSÉE DU JOUR. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

7 octobre journée mondiale du Rosaire !


*** La Journée mondiale du Rosaire partie d’une escroquerie à un homme d’affaire ***

Entretien avec Guillermo Estévez Alverde

ROME, Vendredi 5 octobre 2007 (ZENIT.org) – La Journée mondiale du rosaire, qui aura lieu le 7 octobre et qui unit désormais dans la prière plusieurs centaines de milliers de personnes à travers le monde, est née de l’expérience spirituelle d’un homme d’affaire victime d’un acte frauduleux.

Dans un entretien à Zenit, Guillermo Estévez Alverde, mexicain, raconte comment est née la première Journée mondiale du rosaire, en 1996.

« A 40 ans, je n’avais jamais récité le chapelet, raconte-t-il, je me consacrais à mes affaires qui marchaient bien. Puis je fus victime d’un acte frauduleux et il m’a fallu quitter la ville où je vivais, laissant mes enfants pendant neuf mois, le temps que mes problèmes judicaires soient résolus ».

« Je me suis rapproché de l’Eglise et j’ai remplacer mon dieu argent par le vrai Dieu, a-t-il confessé. J’ai commencé à réciter le chapelet car j’ai senti que la Vierge Marie tenait à ce que nous le récitions et que nous le promouvions ».

« J’ai commencé à le réciter tous les jours, pour mon associé, qui m’avait escroqué, et pour mon avocat, qui m’avait trahi », a-t-il déclaré.

Guillermo Estévez Alverde raconte qu’il a fini par retrouver la paix intérieure. Il s’est rendu auprès de celui qui l’avait escroqué, à qui il a pardonné, ainsi qu’auprès de son avocat.

« Au bout de quelque temps, raconte-t-il, j’ai formé des groupes de prière chez moi, tous les mardis après-midi. Mon épouse, mes enfants et tous ceux qui le voulaient, y participaient … Cela n’a jamais été une obligation, c’était une invitation. Tous les mardis il y avait jusqu’à 60 ou 80 amis chez moi ».

Guillermo Estévez Alverde a alors commencé à encourager les personnes qui venaient prier chez lui, à créer leur propre groupe de prière.

« Cette année-là, Jean Paul II allait fêter ses 50 ans de sacerdoce et un ami prêtre m’a dit qu’il fallait faire quelque chose pour le pape, un cadeau », a-t-il raconté.

De là est née l’idée de réaliser le plus grand Rosaire du monde, fixé pour le 20 octobre 1996.

La récitation du chapelet, explique Estévez Alverde, n’est pas une pratique « désuète », comme certains pourraient le penser.

« Pour moi , elle est plus actuelle que jamais. Elle m’a donné la paix, m’a rapproché de Dieu, et m’a fait vivre très heureux », souligne-t-il.

Des chaînes de télévisions comme EWTN, et tant d’autres chaînes radiophoniques, transmettent l’événement en direct.

Guillermo Estévez Alverde raconte que suite à cette initiative, il reçoit des témoignages du monde entier sur les fruits de la prière du chapelet. Il est convaincu qu’une famille qui prie, reste unie ; qu’un peuple qui prie, reste uni.

[Pour plus d’informations et pour faire part de sa propre adhésion, se connecter au site www.churchforum.org ou envoyer un message à rosario@churchforum.org">rosario@churchforum.org]


*** Journée mondiale du Rosaire le 7 octobre ****

Avec la participation de plusieurs millions de personnes à travers le monde


Les organisateurs invitent ce jour-là à préparer un rosaire « dans un stade ou une église, ou en famille et avec des amis ».

En 2007 « nous célébrons déjà les onze ans de cette oeuvre et, avec la bénédiction de notre Mère, la Très Sainte Vierge Marie, année après année, les fidèles sont toujours plus nombreux, tout comme les pays qui s'unissent à la récitation du Rosaire » explique un des organisateurs, le laïc mexicain Guillermo Estevez Alverde.

Guillermo Estevez a lancé cette initiative avec d'autres laïcs mexicains. « L'idée souligne-t-il est née en octobre 1996, lorsque a eu lieu le Rosaire simultané pour le 50ème anniversaire de l'ordination sacerdotale de sa sainteté Jean-Paul II ».

« L'événement s'est déroulé dans vingt pays. Au Mexique plus de trois millions de personnes ont prié dans 2.600 localités », observe-t-il.

« Au cours de la Journée mondiale du rosaire du mois d'octobre 2000, plus de 140 pays se sont unis, dans lesquels ont été organisés de nombreux rosaires collectifs dans des églises, des stades, des cathédrales, sur des places, dans des prisons, des hôpitaux, des écoles et nombre d'entre eux ont été retransmis à la radio ou la télévision. Des millions de personnes y ont participé à travers le monde », rappelle Guillermo Estevez.

Cette année le siège principal de l'événement sera la basilique de Guadalupe à Mexico. Le groupe « Union de Volontades », chargé de l'organisation, invite chacun à s'unir à l'initiative.

Les organisateurs suggèrent de nommer un représentant qui coordonnera l'événement dans chaque localité.

Il est conseiller de choisir « un lieu public assez grand, comme une église, une place, un auditorium, une maison, une école, un hôpital, une prison ou un stade ».

« Il est également demandé de s'enquérir de « l'accord de l'évêque du lieu ou du curé » et d'inviter « tous les mouvement s laïcs et religieux locaux à participer et unir leurs efforts ».

Pour que la participation soit la plus importante possible, il est proposé de « faire la promotion de l'événement dans les églises, les paroisses, les écoles, les universités, les hôpitaux, les prisons, les centres commerciaux, les taxis, les autobus, les stades, les auditoriums, au sein de la famille ».

Les organisateurs suggèrent en outre de promouvoir le rosaire à travers « la presse, la radio, les télévisions locales » et d'« inviter les prêtres à confesser au cours de l'événement ».

Pour tout renseignement cf. www.churchforum.org/rosario ou www.rosario.catholic.net (sites en espagnol) ou envoyer un message à : rosario@churchforum.org">rosario@churchforum.org

*** Pour vous aider à prier le Rosaire voici un livre et un double CD audio :



* LIVRE LE ROSAIRE
Un livre de 32 pages tout en couleurs, avec un magnifique tableau pour chacun des 20 mystères du Rosaire Une explication du Pape Jean-Paul II et à chaque mystère un extrait de la parole de Dieu.
- Prix du livre est de 5 €uros. (Prévoir 2€ de port)
- 10 livres 40€.

* DOUBLE CD AUDIO LE ROSAIRE PSAMODIE
Double CD du Rosaire complet psalmodié selon les indications de Jean-Paul II, dans sa lettre encyclique "Rosarium Virginis Mariae". En voiture, à la maison, seul ou en groupe, un moyen pratique pour vous aider à la pière du chapelet.
- Prix du double CD audio le rosaire 8 €uros.(Prévoir 2€ de port)
- 10 double CD 70€.


* Vous pouvez commander par courrier à l'adresse ci-dessous ou via notre site internet www.mariereine.com en cliquant dans la rubrique qui correspond à droite.


* Soyez assurés de notre prière ! Découvrez aussi le Rosaire vivant sur notre site !
Que Dieu vous bénisse par Marie !

Thierry Fourchaud

A bientôt sur : www.mariereine.com
Notre site d’évangélisation: www.labonnenouvelle.fr
(Prochain numéro de la Bonne Nouvelle sur la France en novembre)

09:55 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

04/10/2007

Un ange marche à tes côtés.

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Les Anges sont des créatures merveilleuses que Dieu a mis à nos côtés pour nous accompagner vers le Ciel, pour nous aider à gravir les degrés de l’échelle de la perfection, de la communion toujours plus intime avec la Très Sainte Trinité. Ils « montent » et « descendent » ces degrés pour conduire l’homme à l’Amour infini, à l’Océan sans limites de son origine où tout est plénitude de grâce. Les Anges viennent de là et n’ont d’autre intérêt que d’aimer Dieu et de Le faire aimer par les hommes pour les amener tous à participer à la fête avec Lui.

Le jour précisément de la fête des Saints Archanges Michel, Gabriel et Raphaël, le Pape Benoît XVI nous a expliqué la « véritable nature » des Anges : c’est « l’existence, en vue de Lui-même et pour Lui-même ». En outre, le Pape déclare : « les Anges, « précisément parce qu’ils sont auprès de Dieu, peuvent être aussi très proches de l’homme. Dieu, en effet, est plus intime à chacun de nous que nous ne pouvons l’être nous-mêmes. Les Anges parlent à l’homme de ce qui constitue son être même, de ce qui, dans sa vie est trop souvent caché et enseveli. Ils l’appellent à rentrer en lui-même, en le touchant de la part de Dieu » (Benoît XVI, homélie de la Messe du 29 septembre 2007).

Les Anges, pourrions-nous dire en utilisant une expression humaine, s’approchent de nous « sur la pointe des pieds », ils nous encouragent et attendent patiemment que nous nous décidions en faveur du Seigneur ; ils n’exercent envers nous aucune « ingérence », ils n’interfèrent d’aucune manière dans notre liberté qu’ils respectent en tout et pour tout. Si nous voulons rester fermés à leur présence, ils se mettront de côté ; mais, en revanche, si nous demandons leur aide, alors ils ne tarderont pas à nous secourir parce que c’est là leur joie : nous aider à trouver toujours plus Jésus en nous-mêmes et dans nos frères, pour Le servir, pour L’aimer comme eux : de tout notre être ! Ils sont les messagers de Dieu rappelait samedi le pape Benoît XVI. (Ibid)

L’existence des Anges nous est révélée par Dieu lui-même, et se manifeste dans toute la Sainte Écriture. Dès notre enfance, notre Sainte Mère l’Eglise nous a enseigné la belle prière à adresser à notre Ange Gardien, prière dans laquelle nous demandons chaque jour à notre compagnon céleste « de nous éclairer, de nous garder, de nous diriger et de nous guider », en reconnaissant que cette action est un don de la « piété céleste », de la miséricorde divine ! Saint Bernard, à propos de cette protection angélique déclare : « ‘Il donnera ordre à ses Anges de te garder dans toutes tes voies’. Quelle révérence ces paroles ne doivent-elles pas susciter en toi, quelle dévotion ne doivent-elles pas t’apporter, quelle confiance ne doivent-elles pas mettre en toi ! Révérence pour la présence, dévotion pour la bienveillance, confiance pour la protection. Ils sont donc présents, et ils te sont présents, non seulement avec toi, mais aussi pour toi. Ils sont présents pour te protéger, ils sont présents pour t’être utiles » (Saint Bernard)

Pourquoi donc parle-t-on si peu des Anges aux baptisés, et pourquoi recourt-on si rarement à leur aide pour vaincre les passions, et avancer dans la voie de la sainteté ? Pourquoi oublie-t-on si souvent d’en parler dans nos écrits, dans nos conférences, dans les homélies ou dans la catéchèse. Pourquoi accorde-t-on si peu d’attention aux Anges ?

Les Saints nous enseignent, à partir de leur vie, un grand amour envers les saints Anges. Combien de pages merveilleuses a écrit à leur sujet le « Docteur Angélique » par exemple, Saint Thomas d’Aquin ! Mais, en réalité, pour alimenter la dévotion envers les Anges, il suffit d’ouvrir la Sainte Écriture, et en particulier le Nouveau testament, et redécouvrir que c’est précisément à un Ange, Saint Gabriel, qu’a été confiée la mission d’apporter l’Annonce qui nous a tous sauvés, parce que la Vierge Marie a répondu « oui », « fiat » !

Il est beau de contempler tout cela dans la
prière de l'Angélus : « Angelus Domini nuntiavit Mariae » ! On ne peut imaginer quelle fut la gratitude da la jeune Marie de Nazareth, quand un Ange est venu pour l’aider à découvrir le Mystère le plus grand de l’Amour de Dieu : l’Incarnation du Verbe ! Le pape Benoît XVI évoquant l'Ange souligne que Gabriel est le messager de l'incarnation de Dieu. le pape ajoutait qu'en entrant nous-mêmes en union avec le Christ, nous pourrons également assumer la fonction de Gabriel: apporter l'appel du Christ aux hommes(Ibid)

C’est seulement ceux qui sont humbles qui peuvent comprendre les Anges, créatures les plus humbles de Dieu. Les Anges, avec à leur tête Saint Michel Archange, dont le nom veut dire « Qui est comme Dieu », nous rappellent que nous ne sommes rien sans Dieu, que notre grandeur réside uniquement en Dieu, et que Dieu se fait trouver par les petits, par ceux qui deviennent des enfants, les seuls qui soient capables d’entrer dans son royaume (cf Mathieu 18, 3) ! Aux séminaristes le pape Benoît XVI précisait que les anges de Dieu, quelle que soit la distance qu'ils parcourent pour leurs missions, sont toujours en chemin en Dieu. Ils sont toujours avec Lui. (Benoît XVI à ses séminaristes- être avec Lui et être envoyés)

Ce sont eux précisément les plus grands alliés des Anges, et, dès les toutes premières années de leur vie, ils devraient entendre parler de ces créatures célestes, en apprenant à les prier. Les enfants sont en effet les collaborateurs les plus dociles des Anges. Car leur esprit est encore ouvert au mystère, sensible au « toucher » des Anges ; leur esprit est simple et non pas compliqué comme celui des « grands », qui ont eu honte de rester des « enfants » dans leur cœur, et qui ont ainsi perdu le trésor le plus grand, celui de leur innocence. Les Anges veulent nous aider à la retrouver, et c’est pour cela que, dans notre vie ils nous font rencontrer de nombreux « enfants », non seulement les petits par leur âge, mais aussi les « petits » par leur humilité, pour faire renaître en nous la nostalgie de Dieu, qui aime révéler Son Visage à travers eux précisément !

Repères :
Le Christ est le centre du monde angélique. Ce sont ses anges à lui : « Quand le Fils de l'homme viendra dans sa gloire avec tous ses anges » (Mt 25,31). Ils sont à lui parce que créés par et pour lui : « Car c'est en lui qu'ont été créées toutes choses, dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles : trônes, seigneuries, principautés, puissances ; tout a été créé par lui et pour lui » (Col 1,16). Ils sont à lui plus encore parce qu'il les a faits messagers de son dessein de salut : « Est-ce que tous ne sont pas des esprits chargés d'un ministère, envoyés en service pour ceux qui doivent hériter le salut ? » (He 1,14)  (Le Catéchisme de l'Eglise catholique § 328-332)

22:14 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

L'APOSTOLAT DES LAÏCS.

AVANT-PROPOS

1. Le Saint Concile dans sa volonté de rendre plus intense l'activité apostolique du peuple de Dieu (1), se tourne avec une grande attention vers les chrétiens laïcs, dont il a déjà rappelé en d'autres documents le rôle propre et absolument nécessaire dans la mission de l'Eglise (2). L'Apostolat des laïcs, en effet, ne peut jamais manquer à l'Eglise car il est une conséquence de leur vocation chrétienne. L'Ecriture elle-même montre parfaitement (voir Act . XI, 19-21; XVIII, 26; Rom . XVI, 1-16; Phil . IV, 3) combien cette activité se manifesta spontanément aux premiers jours de l'Église et combien elle fut féconde.

Notre temps n'exige pas un moindre zèle de la part des laïcs; les circonstances actuelles réclament d'eux au contraire un apostolat toujours plus intense et plus étendu. En effet l'augmentation constante de la population, le progrès des sciences et des techniques, la solidarité plus étroite entre les hommes ont non seulement élargi à l'infini le champ de l'apostolat des laïcs, en grande partie ouvert à eux seuls, mais ils ont fait surgir de nouveaux problèmes, qui réclament de leur part une vigilance et une recherche toutes particulières.

Cet apostolat devient d'autant plus urgent que s'est affirmée, comme c'est normal, l'autonomie de nombreux secteurs de la vie humaine, entraînant parfois un certain délaissement de l'ordre moral et religieux, au grand péril de la vie chrétienne. Il faut ajouter qu'en de nombreuses régions les prêtres sont très peu nombreux ou parfois privés de la liberté indispensable à leur ministère, de sorte que, sans le travail des laïcs, l'Eglise et son action ne pourraient que difficilement être présentes. Le signe de cette urgente nécessité aux multiples aspects est l'action manifeste du Saint-Esprit qui rend aujourd'hui les laïcs de plus en plus conscients de leur propre responsabilité et les incite partout à servir le Christ et l'Eglise (3).

Dans ce décret le Concile se propose d'éclairer la nature de l'apostolat des laïcs, son caractère et sa variété, d'en énoncer les principes fondamentaux, et de donner des directives pastorales pour qu'il s'exerce plus efficacement. La révision du droit canon concernant l'apostolat des laïcs devra prendre pour règle tout ce qui est contenu dans ce décret.

CHAPITRE I

VOCATION DES LAÏCS À L'APOSTOLAT

Participation des laïcs à la mission de l'Eglise

2. L'Eglise est faite pour étendre le règne du Christ à toute la terre, pour la Gloire de Dieu le Père; elle fait ainsi participer tous les hommes à la rédemption et au salut (1); par eux elle ordonne en vérité le monde entier au Christ. On appelle apostolat toute activité du Corps Mystique qui tend vers ce but: l'Eglise l'exerce par tous ses membres, toutefois de diverses manières; en effet, la vocation chrétienne est aussi, par nature, vocation à l'apostolat. Dans l'organisme d'un corps vivant, aucun membre ne se comporte de manière purement passive, mais participe à la vie et à l'activité générale du corps, ainsi dans le Corps du Christ qui est l'Eglise, "tout le corps opère sa croissance selon le rôle de chaque partie" ( Eph . IV, 16). Bien plus, les membres de ce corps sont tellement unis et solidaires (cf. Eph . IV, 16), qu'un membre qui ne travaille pas selon ses possibilités à la croissance du corps doit être réputé inutile à l'Eglise et à lui-même.

Il y a dans l'Eglise diversité de ministères, mais unité de mission. Le Christ a confié aux Apôtres et à leurs successeurs la charge d'enseigner, de sanctifier et de gouverner en son nom et par son pouvoir. Mais les laïcs rendus participants de la charge sacerdotale, prophétique et royale du Christ assument dans l'Eglise et dans le monde leur part dans ce qui est la mission du Peuple de Dieu tout entier (2). Ils exercent concrètement leur apostolat en se dépensant à l'évangélisation et à la sanctification des hommes: il en est de même quand ils s'efforcent de pénétrer l'ordre temporel d'esprit évangélique et travaillent à son progrès de telle manière que, en ce domaine, leur action rende clairement témoignage au Christ et serve au salut des hommes. Le propre de l'état des laïcs étant de mener leur vie au milieu du monde et des affaires profanes, ils sont appelés par Dieu à exercer leur apostolat dans le monde à la manière d'un ferment, grâce à la vigueur de leur esprit chrétien.

Fondements de l'apostolat des laïcs

3. Les laïcs tiennent de leur union même avec le Christ Chef le devoir et le droit d'être apôtres. Insérés qu'ils sont par le Baptême dans le Corps Mystique du Christ, fortifiés grâce à la Confirmation par la puissance du Saint-Esprit, c'est le Seigneur lui-même qui les députe à l'apostolat. S'ils sont consacrés sacerdoce royal et nation sainte (cf. I Petr . II, 4-10), c'est pour faire de toutes leurs actions des offrandes spirituelles, et pour rendre témoignage au Christ sur toute la terre. Les Sacrements et surtout la Sainte Eucharistie leur communiquent et nourrissent en eux cette charité qui est comme l'âme de tout apostolat (3).

L'apostolat se vit dans la foi, l'espérance et la charité que le Saint-Esprit répand dans les coeurs de tous les membres de l'Église. Bien plus, le précepte de la charité, qui est le plus grand commandement du Seigneur, presse tous les chrétiens de travailler à la gloire de Dieu par la venue de son règne et à la communication de la vie éternelle à tous les hommes: "qu'ils connaissent le seul vrai Dieu et celui qu'Il a envoyé, Jésus-Christ" (Cf. Jn XVII, 3).

A tous les chrétiens donc incombe la très belle tâche de travailler sans cesse pour faire connaître et accepter le message divin du salut par tous les hommes sur toute ta terre.

Pour l'exercice de cet apostolat, le Saint-Esprit qui sanctifie le Peuple de Dieu par les Sacrements et le ministère accorde en outre aux fidèles des dons particuliers (cf. I Cor . XII, 7) les "répartissant à chacun comme il l'entend" (cf. I Cor . XII, 11) pour que tous et "chacun selon la grâce reçue se mettant au service des autres" soient eux-mêmes "comme de bons intendants de la grâce multiforme de Dieu" (I Petr . IV, 10), en vue de l'édification du Corps tout entier dans 1a Charité (cf. Eph . IV, 16).

De la réception de ces charismes même les plus simples résulte pour chacun des croyants le droit et le devoir d'exercer ces dons dans l'Église et dans le monde, pour le bien des hommes et l'édification de l'Église, dans la liberté du Saint-Esprit qui "souffle où il veut" ( Jn III, 8), de même qu'en communion avec ses frères dans le Christ et très particulièrement avec ses pasteurs. C'est à eux qu'il appartient de porter un jugement sur l'authenticité et le bon usage de ces dons, non pas pour éteindre l'Esprit, mais pour éprouver tout et retenir ce qui est bon (cf. I Thess . V, 12-19-20) (4).

De la spiritualité des laïcs dans l'ordre de l'apostolat

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21:40 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans VIVRE L'ÉVANGILE. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

La vie après la mort, espérance du chrétien.

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Bruno ayant un petit coup de fatigue.

Dieu a créé l’homme pour qu’il soit heureux sur la terre et aussi, plus tard, dans le ciel. Cet essai est une courte réflexion sur la nouveauté que suppose la doctrine chrétienne face à la réalité de la mort.


Un sens de nouveauté parcourt l’Évangile tout entier, depuis l’Annonce faite à la Vierge Marie jusqu’à la Résurrection du Seigneur. Le Nouveau Testament parle de différentes façons d’un nouveau commencement pour l’humanité. Le mot même d’« évangile » signifie justement cela : la « bonne nouvelle ». Dès le début de son ministère public, le Christ annonce ouvertement l’accomplissement des temps et la venue du Royaume de Dieu : Le temps est accompli et le Royaume de Dieu est tout proche : repentez-vous et croyez à l’Évangile [1]. Or, cela ne signifie pas que le Seigneur souhaite tout changer. Il n’est pas un révolutionnaire ou un illuminé. En fait, par exemple, pour parler de l’indissolubilité du mariage, il prend comme point de départ ce que Dieu a fait à l’origine, lorsqu’il créa l’homme et la femme [2]. C’est pourquoi il a déclaré : N’allez pas croire que je sois venu abolir la Loi ou les Prophètes : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir [3] ; et, à plusieurs reprises, il ordonna aux disciples d’accomplir fidèlement les commandements que Moïse avait communiqués au peuple de la part de Dieu.

Cependant, dans la prédication du Seigneur il y a, sans aucun doute, un air nouveau, libérateur. D’un côté, la doctrine de Jésus développe des éléments déjà présents dans l’Ancien Testament, tels que la droiture d’intention, le pardon ou la nécessité d’aimer tous les hommes sans restriction, en particulier les pauvres et les pécheurs. En lui se réalise l’accomplissement des anciennes promesses que Dieu a faites aux prophètes. D’un autre côté, l’appel du Seigneur s’adresse de façon radicale et péremptoire non seulement à un peuple, mais à tous les hommes, qu’il appelle un par un.

La nouveauté de la présence et de l’action de Jésus-Christ se perçoit aussi d’une autre façon, déconcertante à première vue : beaucoup d’hommes l’ont rejeté. Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas accueilli [4], dit saint Jean. Ce rejet de la part des hommes met encore davantage en relief, si c’est possible, le caractère inconditionnel du don du Seigneur et de sa charité envers l’humanité. En plus, ce rejet l’a conduit tout droit à la mort sur la Croix, librement acceptée, sacrifice unique et définitif, source salvifique pour tous les hommes.

Or, Dieu a été fidèle à sa promesse et la puissance du mal n’a pas pu éteindre la générosité divine de Jésus, comme la Résurrection l’a manifesté. La force salvifique que Dieu a introduite dans le monde par l’Incarnation de son Fils et surtout par sa Résurrection, est la nouveauté absolue, universelle et permanente. Cela se voit dès le début de la prédication apostolique : avec une joie débordante, les apôtres proclament dans toute la Judée, dans l’Empire romain et dans le monde entier que Jésus est ressuscité ; que le monde pouvait changer, que chaque femme, chaque homme pouvait changer ; que nous n’étions plus soumis à la loi du péché et de la mort éternelle. Le Christ, assis à la droite du Père, dit : Voici, je fais l’univers nouveau [5]. Dans le Christ, Dieu a pris d’une façon nouvelle les brides du monde et de l’histoire humaine, plongés dans le péché, pour les conduire à leur réalisation plénière. Malgré toutes les difficultés que les chrétiens de la première heure ont rencontrées, ils regardaient vers l’avenir avec espérance et optimisme. Et ils transmettaient sans cesse leur foi à toutes les personnes qui se trouvaient auprès d’eux.

La nouveauté de la vie éternelle après la mort

Dans le monde païen il était fréquent de considérer l’avenir comme une simple réplique du passé. Le cosmos existait depuis toujours et, à l’intérieur des grandes mutations cycliques, il demeurerait pour toujours. Selon le mythe de l’éternel retour, tout ce qui s’est produit dans le passé se reproduira dans le futur. Dans ce contexte anthropologico-religieux, l’homme ne pouvait se sauver qu’en sortant de la matière, dans une sorte d’extase spirituelle, séparé de la chair ; ou en vivant dans ce monde, comme saint Paul le disait, sans peur ni espérance [6]. Dans les premiers siècles du christianisme, les païens s’en tiennent à une éthique plus ou moins droite ; ils croient en Dieu ou dans les dieux et ils leur adressent un culte assidu, en quête de protection et de réconfort ; mais ils n’ont pas l’espérance certaine d’un avenir heureux. La mort n’était qu’une rupture brutale, un non-sens.

D’un autre côté, la volonté de vivre pour toujours est profonde chez l’homme, comme le montrent les philosophes, les littérateurs, les artistes, les poètes et, de façon éminente, ceux qui s’aiment. L’homme aspire à perdurer. Ce désir se manifeste de multiples manières : dans les projets humains, dans la volonté d’avoir des enfants, dans le désir d’influer sur la vie d’autres personnes, d’être reconnu et de rester dans la mémoire des gens ; dans tout cela, on peut deviner la tension humaine vers l’éternité. Il en est qui pensent à l’immortalité de l’âme ; il en est qui comprennent l’immortalité comme une réincarnation ; il en est enfin qui, devant le fait certain de la mort, décident de mettre en œuvre tous les moyens pour obtenir le bien-être matériel ou la reconnaissance sociale : des biens qui ne seront jamais suffisants, parce qu’ils ne rassasient pas, parce qu’ils ne dépendent pas que de notre propre volonté. En cela le christianisme est réaliste, car il sait que la mort est le terme de tous les rêves vains de l’homme.

Au milieu du dilemme de la mort et de l’immortalité, le chrétien a la certitude que Dieu lui a donné la vie en le créant à son image et selon sa ressemblance [7]. Il sait que lorsqu’il éprouve l’angoisse de la mort qui approche, le Christ agit en lui, transformant ses peines et sa mort en une force corédemptrice. Et il est sûr que Jésus lui-même, qu’il a servi, imité et aimé, l’accueillera au Ciel, le comblant de gloire après sa mort. La grande et joyeuse vérité de la foi chrétienne est que, par la foi dans le Christ, l’homme peut surclasser largement le dernier ennemi [8], la mort, et s’ouvrir à la vision perpétuelle de Dieu et à la résurrection de son corps à la fin des temps, lorsque toutes les choses se seront accomplies dans le Christ.

La vie ne finit pas ici bas ; nous sommes sûrs que le sacrifice caché et le don de soi généreux ont un sens et une récompense qui, par la miséricorde magnanime de Dieu, vont bien au-delà de ce que l’homme pourrait attendre avec ses seules forces. Si parfois la pensée de notre sœur la mort t’inquiète, parce que tu te sens si peu de chose, prends courage et pense en toi-même : que sera ce Ciel qui nous attend, lorsque toute la beauté et la grandeur, toute la félicité et l’Amour infinis de Dieu se déverseront dans ce pauvre vase d’argile qu’est la créature humaine, et l’assouviront éternellement, avec la constante nouveauté d’un nouveau bonheur ? [9]

Dans le temps présent

S’il est certain que la nouveauté chrétienne concerne principalement l’autre vie, l’au-delà, l’Église enseigne aussi que la nouveauté de la Résurrection du Christ est déjà présente, d’une certaine façon, sur la terre. Quelle que soit la durée de l’univers tel que nous le connaissons, nous sommes déjà « dans les derniers temps », sûrs que le monde a été racheté, puisque le Christ a vaincu le péché, la mort, le démon.

Le Royaume de Dieu est au milieu de vous [10] ; au milieu, non seulement comme une présence extérieure, mais aussi au-dedans du croyant, dans l’âme en état de grâce, d’une présence réelle, actuelle, efficace, bien que pas encore tout à fait visible et complète. « Nous voilà donc déjà parvenus à la fin des temps (cf. 1 Co 10, 11) ; le renouvellement de l’univers est irrévocablement établi et, en un certain sens, il a vraiment commencé dès ici-bas. Dès ici-bas l’Église est, en effet, auréolée d’une sainteté véritable, si imparfaite qu’elle soit. […] Nous sommes appelés fils de Dieu et en vérité nous le sommes (cf. 1 Jn 3, 1) ; mais nous n’avons pas encore paru avec le Christ, dans la gloire (cf. Col 3, 4). C’est là que nous serons semblables à Dieu, car nous le verrons tel qu’il est (cf. 1 Jn 3, 2) » [11].

L’Église est dépositaire sur la terre de cette présence anticipée du Royaume de Dieu ; elle avance dans son pèlerinage terrestre. Cependant, tout le pouvoir salvifique de Dieu agit déjà d’une certaine manière dans le siècle présent, grâce à la Parole révélée et aux sacrements, spécialement celui de l’Eucharistie. Un pouvoir salvifique qui se manifeste aussi dans la vie sainte des chrétiens qui vivent dans le monde, sans être mondains [12]. Le chrétien est, face au monde et dans le monde, alter Christus, ipse Christus, un autre Christ, le Christ lui-même : ainsi s’établit une certaine polarité dans la vie de l’Église et de chaque croyant entre le déjà et le pas encore, entre le moment présent — occasion d’accueillir la grâce — et la plénitude finale ; tension qui a beaucoup de conséquences pour la vie du chrétien et pour la compréhension du monde.

Le chrétien vit abîmé en Dieu et pour Dieu et s’efforce de communiquer les biens divins aux autres hommes. Dans la vie future, la grâce, ou la vie surnaturelle, se transformera en gloire, et l’homme atteindra une immortalité complète lors de la résurrections des morts. En revanche, dans la vie présente, l’existence humaine, même si elle est déjà perfectionnée par la grâce, garde ses lois propres, qui doivent s’appliquer dans les différents domaines : personnel, familial, social et politique. La vie surnaturelle accueille, perfectionne et conduit à sa plénitude la nature, sans l’annuler ni s’y substituer.

Une autre conséquence de cette tension s’exprime dans la notion chrétienne du temps et de l’histoire. Pour la pensée païenne, presque toujours fataliste, les événements de l’histoire étaient prévus et déterminés d’avance par le fatum, le destin. Le temps passait, intouchable et imperturbable, en spectateur muet et passif, encadré dans le flux de l’histoire. Mais le temps chrétien n’est pas seulement le temps qui passe ; c’est l’espace créé par Dieu pour la croissance et le progrès, pour l’histoire et la rédemption. Dieu agit par sa Providence dans le temps, pour conduire le monde et l’histoire vers leur plénitude.

Le Seigneur a voulu compter sur la réponse intelligente et libre des hommes, sur les prières des saints et les bonnes actions de beaucoup, pour influer sur le cours des événements. Étant son image, les hommes peuvent changer l’histoire : dans certains cas pour le pire, comme dans le cas du péché d’Adam et d’Ève ; mais, surtout, d’une manière positive, en participant activement à la réalisation du dessein divin, précisément parce que l’événement le plus important et efficace, celui qui a fait prendre au monde le tournant le plus radical, a été l’Incarnation du Fils de Dieu. C’est pourquoi la collaboration humaine la plus profonde et durable aux plans divins pour changer le cours de l’histoire a été celle de la Sainte Vierge, lorsqu’elle accueillit le Fils de Dieu dans son sein, par un fiat ! résolu.

Les chrétiens vivent dans le monde conscients de leurs péchés et de ceux d’autrui, mais convaincus que la meilleure façon de profiter du temps est de servir Dieu, pour améliorer le monde qu’il nous a confié. D’une certaine manière, le monde est façonné par l’homme, il est humanisé. La tension eschatologique devient patente dans la Providence divine, toujours présente dans la vie de l’Église et de chaque chrétien. « La création a sa bonté et sa perfection propres, mais elle n’est pas sortie tout achevée des mains du Créateur. Elle est créée « en état de voie » (in statu viæ) vers une perfection ultime encore à atteindre, à laquelle Dieu l’a destinée. Nous appelons divine providence les dispositions par lesquelles Dieu conduit sa création vers cette perfection. » [13] Le Seigneur n’a pas tout fait, jusqu’au dernier détail, dès le début. Petit à petit, en comptant sur la collaboration intelligente et persévérante des créatures, il les fait avancer, toutes et chacune, vers leur but. Comme nous l’avons vu, le pouvoir salvifique de Dieu se rend normalement présent dans la vie de l’homme de façon cachée et intérieure ; de façon analogue, la Providence divine agit doucement et simplement, non seulement dans les grands événements, mais aussi en ceux qui, en apparence, sont plus petits. C’est pourquoi le Seigneur invite à une confiance pleine : Ne vous inquiétez donc pas en disant : Qu’allons-nous manger ? Qu’allons-nous boire ? De quoi allons-nous nous vêtir ? Ce sont là toutes choses dont les païens sont en quête. Or votre Père céleste sait que vous avez besoin de tout cela. Cherchez d’abord son Royaume et sa justice, et tout cela vous sera donné par surcroît [14].

Dieu — expliquait saint Josémaria—, qui est la beauté, la grandeur, la sagesse, nous annonce que nous sommes siens, que nous avons été choisis comme terme de son amour infini. Quelle vie de foi il faut avoir pour ne pas dénaturer cette merveille que la Providence divine met entre nos mains ! Une foi comme celle des Rois Mages : la conviction que ni le désert, ni les tempêtes, ni la tranquillité des oasis ne nous empêcheront de parvenir à ce Bethléem éternel qu’est la vie définitive avec Dieu [15].

Depuis le début de son existence terrestre, le Seigneur a comblé celle qui serait la Mère de son Fils d’une abondance extraordinaire de dons, humains et surnaturels. Conçue sans le péché originel, elle est comblée de grâce [16]. Tout au long de sa vie, au milieu d’un nombre sans fin d’épreuves et d’obscurités, elle a vécu héroïquement sa foi, en fortifiant par son exemple les premiers disciples. À la fin de sa vie, exempte de tout péché, elle fut élevée au ciel corps et âme, pour participer à jamais, comme Reine des anges et de toute la création, à la gloire du Seigneur. En elle, la promesse divine de conduire les hommes à la gloire s’est pleinement accomplie. C’est pourquoi la Sainte Vierge est pour chaque homme spes nostra, phare qui nous éclaire et cause de notre espérance.

[1]              . Mc 1, 15.

[2]              . Cf. Mt 19, 3-9 ; Gn 2, 24.

[3]              . Mt 5, 17.

[4]              . Jn 1, 11.

[5]              . Ap 21, 5.

[6]              . Cf. 1 Th 4, 13 ; Ep 2, 12.

[7]               [7]. Cf. Gn 1, 27.

[8]               [8]. 1 Co 15, 26.

[9]              . Saint Josémaria, Sillon, n° 891.

[10]            . Lc 17, 21.

[11]            . Concile Vatican II, Const. dogm. Lumen gentium, n° 48.

[12]            . Cf. Jn 17, 14.

[13]            . Catéchisme de l’Église Catholique n° 302.

[14]            . Mt 6, 31-33.

[15]            . Quand le Christ passe, n° 32.

[16]            . Lc 1, 28.

 

21:20 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

Y’a quelque chose qui t’ennuie ?

  Nous sommes un groupe de jeunes chrétiens, désirant servir Dieu d’un cœur entier et sans partage. Pour nous aider à avancer face à toutes les pressions qui nous entourent, nous avons décidé de partager régulièrement de petites réflexions sur un texte de la Bible qui nous a particulièrement parlé, un témoignage…
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Michael - Damaris - Sandy - Nathanael - Caroline

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Bonne fin de semaine !

Debout Jeunesse

Pour retrouver les archives : le site internet

 


 

20:50 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

LE VÉRITABLE TÉMOIN.

 

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En nous rapportant l’envoi en mission des soixante-douze disciples choisis par Jésus, l’évangile nous invite à méditer sur l’identité du disciple et les exigences qui lui sont liées.

Le nombre « soixante-douze » n’est pas sans nous rappeler les soixante-douze nations de Genèse 11 qui peuplent l’ensemble de la terre. A travers les soixante-douze disciples, c’est donc l’universalité du salut mais aussi l’universalité de l’appel du Seigneur à porter ce salut que nous sommes invités à discerner.

Le Seigneur nous redit donc dans ce passage d’évangile que tous, d’une manière ou d’une autre, nous sommes appelés à être des disciples porteurs de la Bonne Nouvelle.
Mais qu’est-ce qu’être disciple ? La première chose que Jésus demande à ceux qu’il vient de choisir comme tel c’est de prier le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers à sa moisson. Etonnant… La première mission des disciples n’est pas de partir « tambour battant » proclamer l’évangile mais de prier le Père d’envoyer d’autres disciples à leurs côtés. Quelle leçon d’humilité ! Jésus invite ces hommes à reconnaître le besoin d’avoir des frères pour les aider dans leur ministère.

Etre conscient de ne pas être essentiel, de ne pouvoir répondre à tout. Voilà peut-être bien ce qui doit, avant toute chose, habiter le cœur d’un disciple. Ce dernier pourra alors découvrir que ce qu’il réalise ou met en œuvre ne vient pas d’abord de lui mais est don de Dieu. A cette seule condition, il portera un fruit qui demeure.
Et le premier fruit qu’il est appelé à porter, c’est « la paix ». Le disciple aura beau enseigner les choses les plus savantes sur Dieu, s’il ne porte pas la paix à ceux vers qui le Christ l’envoie, il passera à côté de l’essentiel de sa mission. Car la paix est le don premier que le Christ ressuscité fait aux hommes. C’est en elle que s’opère leur réconciliation. « La Paix soit avec vous » dit Jésus à ses disciples lorsqu’il leur apparaît « le soir du premier jour de la semaine » (Cf. Jn 20, 19). La paix est un don offert aux hommes par le Seigneur ressuscité et elle est le fruit de la vie nouvelle inaugurée par sa résurrection. Ce don, les disciples sont appelés tout particulièrement à le conserver et à le faire fructifier avec maturité et responsabilité.

Un autre point fondamental que Jésus révèle au disciple est qu’il est envoyé comme une brebis au milieu des loups. Evangéliser n’est pas une sinécure. A un autre endroit de l’évangile, Jésus dira que le disciple n’est pas au-dessus du maître. Il est appelé à la même destinée, à boire à la même coupe, à faire de toute sa vie une offrande vivante et aimante pour le salut du monde. N’est-ce pas le témoignage que nous donnent tous ceux qui souffrent la persécution parce qu’ils osent proclamer la vérité de l’évangile, tous ceux qui vont jusqu’à verser leur sang pour le Seigneur ? Oui, la croix est vraiment l’unique gloire du disciple ! Acceptée avec amour « pour le règne de Dieu », elle est le signe de la victoire de Dieu sur le mal, la mort et le péché. Pour l’intelligence, cela est incompréhensible. Aux yeux de chair, cela demeure invisible. Il n’y a ici que l’abandon dans la foi qui permette d’entrer dans ce mystère. Voilà sans doute pourquoi Jésus invite ses disciples à la plus grande pauvreté afin qu’ils n’aient de cesse de se dépouiller d’eux-mêmes pour laisser toujours davantage vivre en eux et à travers eux celui qu’ils annoncent.

« Seigneur fais de nous de véritables témoins de la paix pour notre temps. Notre monde est en feu. Il a faim et soif de paix, d’espérance et d’amour. Ton désir de porter le salut à tout homme ne saurait attendre. Seigneur, nous voici. Envoie-nous et fais-nous la grâce de demeurer en ton Nom afin que tu puisses agir en nous et à travers nous. »

Frère Elie.

19:55 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |