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13/01/2008

LA PENSÉE RELATIVISTE.

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L’homme moderne, on le sait, exalte la liberté pour elle-même, comprise comme autonomie absolue et comme constitutive de la dignité de l’homme. Sur ce dernier point, il hérite en fait d’un des apports les plus significatifs de la pensée chrétienne qui regarde effectivement la liberté comme le noyau de la dignité de l’homme en tant qu’homme, et non plus en tant que citoyen ou que puissant de ce monde, rompant en cela avec l’Antiquité classique. Il s’agit ici de la « liberté de », de la faculté d’auto-détermination, de l’exercice de l’autonomie sans laquelle la dignité de la personne resterait un vain mot.

Mais en tenant pour première, au sens d’absolue, la liberté, alors qu’elle est plutôt le centre dynamique de la volonté, l’homme moderne fait de la liberté à la fois le fondement, l’objet et la fin d’elle-même. D’où la réduction de la liberté aux impulsions de la soif de pouvoir, de la sensualité, du sentiment, d’où son caractère velléitaire. D’où également l’élimination de la transcendance comme fondement de la référence à la norme objective, surtout en morale. Or, malheureusement, le refus de la reconnaissance d’une transcendance laisse l’homme démuni face à l’arbitraire de son semblable ou du pouvoir politique ou économique.

Par ailleurs, en absolutisant la liberté de choix de l’individu, la pensée moderne cherche à multiplier à l’infini les possibilités de choix éthiques, comme l’on ferait d’un bien de consommation. La recherche de la liberté de choix découplée de la recherche de la vérité a alors besoin du relativisme et permet à chacun de vivre tranquillement au rythme de sa subjectivité. Mais la conséquence de ce refus de la norme objective est aussi la disparition du choix lui-même. Il faut alors constater le caractère vain de la liberté, du libre-arbitre qui reste ainsi « suspendu ». Ou pire, constater que l’exaltation de la liberté-autonomie pour elle-même a engendré les pires totalitarismes : « L’homme qui n’accepte pas d’être relativement libre sera absolument esclave ». Au contraire, « seule la puissance des limites fait que l’esprit se cabre, s’enflamme, s’élève au-dessus de lui-même » .

Ballottée, sans point d’ancrage transcendant sur le plan de la pensée, la liberté s’est ainsi réfugiée vers le nihilisme, ou aujourd’hui, vers un relativisme qui se veut « soft » mais qui se révèle parfois aussi « hard », aussi violent que peut l’être le nihilisme. L’homme post-moderne conçoit toujours la liberté comme un envol, mais ce serait maintenant une évasion en douceur vers le Nirvana de son choix, dans l’absence de souffrance et de contrainte, au besoin au moyen de l’évasion du corps. L’évocation de la vérité est alors incongrue, voire dangereuse car porteuse de conflits. L’expression de certaines options, notamment dans le domaine de la morale dite « privée », peut provoquer le passage à la phase violente, alors même que cette pensée « soft » prône la « tolérance », entendue comme consécration du relativisme, présenté comme une condition nécessaire de la démocratie, elle-même conçue comme la forme idéale de gouvernement pour la concorde sociale. Elle aspire au pluralisme d’opinion (lequel, d’ailleurs, est consacré dans certains systèmes juridiques comme un principe fondamental, alors même qu’il porterait sur des valeurs éthiques essentielles). Elle voit dans la référence à la vérité ou à une norme objective extrinsèque une menace pour la liberté : il est par exemple frappant de voir que la controverse est parfois plus franche et approfondie dans une collégialité lorsque l’enjeu porte sur une décision de portée purement technique que sur des sujets de société qui mettent en cause des valeurs morales. Il peut arriver dans ce dernier cas de voir certains se soustraire à la discussion et préférer passer rapidement au vote. C’est sans doute parce qu’ils sont convaincus que ce type de sujets relèvent de la sensibilité de chacun et n’est donc pas susceptible de progresser par une discussion rationnelle. Dans cette optique, la controverse s’apparenterait à une intolérance. La sauvegarde de la liberté résiderait dans le refus du dialogue.

La pensée relativiste exalte en même temps la « tolérance » conçue comme une protection contre l’arbitraire du « dogmatisme ». En effet l’homme contemporain, après avoir exalté la raison pour elle-même, en est arrivé à ne plus croire à la capacité de celle-ci d’appréhender la vérité. Le même processus de dévalorisation se reproduit d’ailleurs chaque fois qu’une faculté de l’homme est exaltée pour elle-même et dissociée de l’harmonie avec les autres facultés qui composent la nature humaine, comme le montre la dévalorisation actuelle de la sexualité. La seule mention du terme « vérité » est donc taxée parfois d’intolérance dangereuse. La liberté devrait alors être protégée contre la vérité, contre la prétention à la vérité. Le salut serait dans le pluralisme d’opinion, entendu comme relativisme.

Dans cette optique relativiste, la consécration de la liberté de conscience est vue en principe d’un oeil bienveillant ; pourtant, il est évident que la régulation juridique de la société nécessite de trancher, et pas seulement de « concilier », comme on préfère dire aujourd’hui, entre les valeurs auxquelles les consciences se déclarent attachées. Or le pluralisme auquel la pensée libérale est si attachée est battu en brèche par l’existence sur certains sujets de jugements de valeur obligatoires, en forme de « pensée unique », qui sont reçus sans réticence par ceux-là mêmes qui se défendent de vouloir une morale universelle. Cet attachement proclamé au pluralisme est-il sincère ?

Par ailleurs, cette pensée « soft » n’est pas exempte de toute implication revendicatrice : par exemple, là où un juriste ne consacrerait tout au plus que des tolérances, voire des libertés, les tenants de cette conception « soft », par le détour des droits de l’homme, revendiquent parfois violemment la consécration juridique de droits-créances. Ce qui au départ était présenté sous la forme d’une demande de respect pour des formes particulières de la liberté individuelle, au nom du respect de la vie privée, se transforme en exigence de consécration juridique et devient une véritable valeur sociale proposée à tous, comme on le voit dans les sociétés occidentales à propos du statut de la famille. Et une certaine forme de mondialisation contribue à propager ces évolutions avec valeur de modèles impératifs ; elle se traduit par une normalisation de ce qui, au départ, ne se présentait que comme une forme de « tolérance », au sens de respect. Là encore, il faut bien constater qu’il s’agit d’une aporie.

C’en est encore une, lorsqu’au nom de la tolérance, on exige que l’expression de certaines convictions soit reléguée dans la sphère privée et qu’on leur refuse tout droit de cité dans la sphère sociale, comme c’est le cas pour certains signes ou comportements religieux ou pour l’objection de conscience. Sur ce dernier point, certaines législations récentes cantonnent le bénéfice de l’objection dans l’exercice de la profession à l’individu considéré isolément, par exemple au médecin, et le refuse à cette même personne si elle est responsable d’un service ou d’une équipe. L’idée sous-jacente est sans doute que cette objection contraindrait à son tour les membres de l’équipe qui ne la partagent pas : mais au nom de quoi la conscience des uns serait mieux protégée que celle des autres ? Ce n’est malheureusement pas la tolérance telle qu’elle est comprise dans la pensée moderne et « post-moderne » qui permet de résoudre ce type de problème. Il faut bien alors constater que l’invocation de la tolérance finit dans certains cas par brider l’expression de certaines convictions. Or la liberté de conviction n’est rien sans la liberté d’expression. On se heurte ici à la « face sombre » de la tolérance libérale et aux limites du pluralisme appliqué aux valeurs fondamentales d’une société.

En effet, comme l’explique Charles Taylor, on trouve dans la société libérale « une conception qui accorde une certaine valeur à l’auto-accomplissement, et qui accepte de reconnaître que celui-ci peut échouer pour des raisons qui sont internes à l’agent, mais qui pose également qu’aucune directive valide ne peut, par principe, être imposée par l’autorité sociale, en raison de la diversité humaine et de l’originalité de chacun ».

Peut-on alors oser soutenir aujourd’hui qu’une norme morale objective, susceptible d’encadrer l’usage de la liberté, doit être consacrée dans les systèmes juridiques et sociaux, surtout si elle a trait au comportement privé ? Voici posée la question de la validité universelle, donc de la véracité, de cette norme. Ce qui renvoie à l’inéluctable question de la vérité sur l’homme, que les sociétés modernes auraient pourtant souhaité éluder comme le type même de question insoluble par la raison et qu’elles voudraient résoudre par un appel à la « conscience collective », à l’opinion publique, telle que préparée par les médias, c’est-à-dire en définitive, par ceux qui les maîtrisent.

Caractère vain, illusoire de la norme, de la raison, de la vérité... La libération authentique est-elle encore possible ou bien est-elle vaine également ?

Et pourtant, l’aspiration à la libération est inscrite au fond du cœur de l’homme. C’est une affaire de vérité. Il est grand temps de lever les ambiguïtés. Puisque la conception libérale individualiste de la liberté souffre de telles contradictions internes, il n’est pas étonnant qu’elle se révèle si peu féconde dans la pratique et si peu épanouissante pour la personne. Il convient donc d’élargir la perspective en acceptant d’inscrire cette liberté dans la recherche de la vérité sur l’homme et sa liberté.

Bruno LEROY.

21:15 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

« Venez derrière moi »

Le baptême du Seigneur que nous fêtions hier concluait le temps liturgique de Noël où nous étions invités à accueillir le Sauveur et sa présence sanctifiante au cœur de nos vies. Le mystère de le Nativité est celui de l’entrée de Dieu dans notre histoire. Depuis maintenant un peu plus de deux mille ans, le temps a acquis un sens nouveau. Il est devenu un éternel aujourd’hui de salut. Voilà le mystère que l’Eglise nous invite à approfondir dans la période liturgique du temps ordinaire : comprendre que chaque jour nous pouvons accueillir le salut de Dieu en nous mettant en route à sa suite en réponse à son appel.

Dans l’évangile de ce jour, la Bonne nouvelle de Dieu que nous avons contemplée dans l’enfant nouveau-né de la crèche nous est annoncée explicitement. Jésus lui-même proclame : « Les temps sont accomplis, le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle ». En Lui, l’Envoyé du Père, le Verbe fait chair, le Royaume de Dieu s’est fait « proche » de chacun. La promesse faite par Dieu à Israël s’est enfin accomplie. Dieu a bien envoyé son Messie pour nous sauver et instaurer son règne de justice, de paix et de joie en nous rachetant de notre péché et en nous restaurant dans la filiation divine.
Cette annonce de Jésus résonne comme un appel ! Un appel à la foi ; un appel à la conversion : « Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle ». C’est peut-être d’ailleurs en ce sens que nous pouvons comprendre l’appel des premiers disciples.

Ce jour-là, lorsqu’il passe, sur les bords du lac de Galilée, c’est bien une invitation à se convertir, à se tourner vers lui que Jésus adresse à Simon et à André : « Venez derrière moi, je ferai de vous des pêcheurs d’hommes ».
« Venez derrière moi » : l’invitation à tout quitter pour mettre ses pas dans les pas de Jésus est claire. « Je ferai de vous des pêcheurs d’hommes » : les disciples ont-ils bien compris ce que Jésus leur signifiait par ces mots ? Nous n’en savons rien. Mais ce qui est sûr c’est qu’en nous livrant ces paroles de Jésus, Marc veut mettre en relief l’acte de foi auquel elles ont invité Simon et André.
Remarquons que les futurs disciples ne discutent pas. Ils ne s’interrogent même pas sur leurs compétences ou la raison de leur choix par le Seigneur ; ni même sur les conséquences du geste qu’ils vont poser. « Aussitôt, laissant là leur filets », nous dit l’évangéliste, « ils le suivirent ».

Quant à Jacques et Jean, saint Marc, souligne le regard posé sur eux par Jésus. Jésus les voit dans leur barque, tout comme il avait vu Simon et André en train de jeter leurs filets. Jésus les voit dans leur quotidien et c’est de là qu’il choisit de les appeler. Un simple regard, une simple invitation à se mettre en route derrière lui. L’appel de Jésus nous rejoint simplement dans l’ordinaire de notre vie : un regard, une parole qui sollicitent notre liberté pour quitter la pesanteur de notre quotidien et tourner notre cœur vers Dieu dans la légereté de la grâce qui nous a saisis.

« Seigneur Jésus-Christ, que le mystère de ton Incarnation déploie en nous tous ses fruits de salut et de conversion durant ce temps ordinaire qui s’ouvre devant nous. Tu viens à notre rencontre et tu nous appelles à ta suite. Que notre réponse de foi unifie toute notre existence. Alors l’« ordinaire » de nos vies prendra les couleurs de ton extraordinaire divin ! »

Frère Elie.

19:19 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

La foi (3)


podcast

Suite de notre étude sur la " FOI ".

Mirifique Dimanche à Tous !

Votre Frère, Bruno.

Ps : Si vous désirez réécouter tous les enregistrements. Il vous suffit de cliquer sur la rubrique : " spiritualité ", à gauche de ce Blog.

18:31 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

LA FOI.

1 )
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2 )
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Voici une étude concernant la " FOI " composée de quatre leçons.

Avez-vous la Foi ?

Qu'est-ce que la Foi ?

A quoi sert la Foi ?

De multiples questions auxquelles nous tentons de répondre modestement.

Voici donc les deux premières leçons pour vous aider à mieux discerner et à vous positionner dans la société actuelle.

Bonne écoute à Tous !

Votre Frère, Bruno.

18:31 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

LÉO FERRÉ VOUS PRÉSENTE SES VOEUX.

voir la carte de Léo

18:25 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans ARTISTES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne, poesie |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

Citoyenneté et handicap.

Les personnes souffrant d’un handicap sont des citoyens à part entière. La Charte sociale européenne affirme que « toute personne handicapée a droit à l'autonomie, à l'intégration sociale et à la participation à la vie de la communauté ».

L’autonomie des personnes handicapées passe d’abord et avant tout par la mise à disposition d’infrastructures de base permettant un accès universel à des droits aussi fondamentaux que le logement, le transport, l’accès aux nouvelles technologies et l’accès aux édifices publics et privés. Sans de tels aménagements, qui sont les conditions d’une autonomie minimale, les personnes souffrant d’un handicap risquent de se trouver socialement exclues.

Comme pour les personnes non-handicapées, le moyen privilégié d’insertion sociale des personnes handicapées est le travail. C’est pourquoi il est nécessaire, en plus de la mise en place des aménagements permettant une autonomie minimale, que les autorités à tous les niveaux mettent en œuvre les moyens adéquats afin de lutter contre les discriminations à l’embauche, dont les personnes handicapées sont souvent victimes, et afin d’inciter les employeurs à embaucher des personnes handicapées.

Mais l’intégration sociale des personnes handicapées ne passe pas seulement par une autonomie de base et par le travail. Elle dépend également de l’accès à toute une gamme de services et d’activités qui, dans une société démocratique, permettent une citoyenneté pleine et entière : accès à l’expression publique, à la culture, aux loisirs, au sport, au tourisme, etc. Les personnes souffrant de tous types de déficience, physiques et mentales, ont droit de participer pleinement à la vie collective et d'y jouer un rôle actif, sans discrimination.

Les politiques ayant pour but de faire des personnes handicapées des citoyens à part entière sont de deux ordres : les autorités à tous les niveaux doivent, d’une part, lutter contre les discriminations dont elles sont victimes et, d’autre part, mettre en place des initiatives proactives afin de favoriser leur intégration. Ces politiques visent par là à réduire les inégalités de fait, ce que sont les handicaps, et ainsi à favoriser la cohésion sociale.

Les organisations non-gouvernementales (ONG) et les organisations internationales gouvernementales (OIG) jouent également un rôle important. Parmi ces dernières, le Conseil de l’Europe œuvre en faveur des droits des personnes handicapées, notamment au moyen de la Charte sociale européenne. Celle-ci stipule (article 15), suite à sa révision de 1996, que, « en vue de garantir aux personnes handicapées, quel que soit leur âge, la nature et l'origine de leur handicap, l'exercice effectif du droit à l'autonomie, à l'intégration sociale et à la participation à la vie de la communauté », les pays signataires s’engagent :

1. à prendre les mesures nécessaires pour fournir aux personnes handicapées une orientation, une éducation et une formation professionnelle dans le cadre du droit commun chaque fois que possible ou, si tel n'est pas le cas, par le biais d'institutions spécialisées publiques ou privées ;
2. à favoriser leur accès à l'emploi par toute mesure susceptible d'encourager les employeurs à embaucher et à maintenir en activité des personnes handicapées dans le milieu ordinaire de travail et à adapter les conditions de travail aux besoins de ces personnes ou, en cas d'impossibilité en raison du handicap, par l'aménagement ou la création d'emplois protégés en fonction du degré d'incapacité. Ces mesures peuvent justifier, le cas échéant, le recours à des services spécialisés de placement et d'accompagnement ;
3. à favoriser leur pleine intégration et participation à la vie sociale, notamment par des mesures, y compris des aides techniques, visant à surmonter des obstacles à la communication et à la mobilité et à leur permettre d'accéder aux transports, au logement, aux activités culturelles et aux loisirs.

Notons enfin qu’un comité des Nations Unies, présidé par M. Don MacKay, Représentant permanent de la Nouvelle-Zélande aux Nations Unies, est actuellement chargé de rédiger la toute première convention sur la promotion des droits des personnes handicapées.

Liens utiles :
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Dossier du Conseil de l’Europe sur le handicap
http://www.coe.int/T/F/Com/Dossiers/Themes/handicap/default.asp

Charte sociale européenne (version révisée de 1996) :
http://conventions.coe.int/Treaty/fr/Treaties/Html/163.htm

Forum européen des personnes handicapées :
http://www.edf-feph.org/

Organisation mondiale des personnes handicapées :
http://www.dpi.org/index.htm

Site du Programme global des Nations Unies sur les handicaps (en anglais seulement) :
http://www.un.org/esa/socdev/enable/

18:24 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SOCIÉTÉ ET POLITIQUE. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

ON NE SAIT RIEN SANS APPRENDRE.

La liberté, il faut l'apprendre, la dégager de ses ambiguïtés toujours renaissantes. Les hommes libres sont des êtres en incessant travail de libération pour devenir eux-mêmes, des êtres pour qui la liberté va s'identifier avec la contrainte du meilleur. La justice et la paix, elles aussi, sont des réalités en " à venir " ; elles sont une conquête incessante sur l'égoïsme ou la peur de l'autre.


De même, sait-on jamais ce que c'est que l'amour, jusqu'où il nous mènera, jusqu'à quel point il nous sort de nous-même, quel " plus " il va réclamer ? Comme le chante un poète : " Y a-t-il un seul amour qui n'ait besoin d'amour ? "…

Mais, à un certain moment, cette lune de miel prend fin et chacun doit faire son deuil d'un partenaire idéal répondant à toutes les demandes…
Mais on ne peut tout attendre de l'autre ; elle ou il  est limité, et moi, je ne suis pas dispensé d'exister, d'être, même si j'attends d'elle ou de lui qu'il m'amène un " plus-être "…

On s'aime les yeux grands ouverts, avec lucidité sur les pauvretés, les manques réciproques, mais en sachant aussi que l'amour, s'il n'abolira jamais la différence, ne cessera pas de chercher la communion et de combler l'espace qui sépare ces deux êtres…

18:22 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans PSYCHOLOGIE. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

DIMENSIONS SOCIALE DE LA FOI.

La "dimension sociale" de notre foi.

Dans certains lieux ou milieux d’église, on entend de plus en plus évoquer la "dimension sociale" de la foi chrétienne. Si j’emploie ici des guillemets, ce n’est pas seulement pour signaler une expression devenue assez usuelle. C’est aussi pour alerter d’emblée sur sa possible ambiguïté. Les uns y voient en effet le signe d’une dérive gravement séculariste et sécularisante de la foi et de la vie chrétiennes. D’autres, au contraire, s’en servent pour mettre en valeur des implications (plus ou moins directes) et donc des tâches (plus ou moins précises) sans lesquelles, estiment-ils, la foi, non seulement perdrait beaucoup de son impact et de son rayonnement dans le monde, mais manquerait à certaines de ses obligations les plus propres et, à la limite même, se dénaturerait.

Pour tâcher d’y voir plus clair, le mieux est encore de progresser pas à pas.

1. La foi est personnelle

Commençons par une évidence : la foi est bien sûr, et incontestablement, affaire personnelle. Elle relève en effet d’un choix, d’une décision, d’une adhésion. "Je crois en toi ", c’est comme "Je t’aime" : c’est moi qui parle, et non pas un autre ; et je m’engage moi même dans ce que je dis ! La foi naît, vit et croît de la décision, toujours personnelle, et toujours à renouveler personnellement, d’en vivre et de la faire vivre.

Par ailleurs, il n’est pas question de le nier : la foi va à Dieu ! Elle est reconnaissance et confession du Dieu vivant et vrai, qui est Père, Fils et Saint-Esprit. Si la foi est personnelle, elle l’est comme théologale.

2. La foi est communautaire

Il faut pourtant apporter immédiatement une précision essentielle : la foi la plus personnelle et la plus théologale n’existe jamais sans référence à d’autres croyants ; elle se déploie nécessairement dans un "espace" communautaire. Si déjà elle ne naît évidemment pas de nous-mêmes, elle ne nous vient pas non plus tout verticalement, dans un rapport seul à seul avec Dieu : nous la recevons toujours par d’autres. Et en suite, une fois effectivement reçue, elle ne s’entretient et ne se développe que par et dans une communauté.

Bref, en chacun de nos coeurs, la foi est toujours aussi la foi d’un "peuple". Elle a d’elle-même un aspect de rencontre et de partage : de vie par, avec et pour d’autres.

3. La foi est ecclésiale

Mais les croyants que sont les chrétiens ne s’en rapportent pas à d’autres seulement pour ce qui concerne la naissance et la croissance de leur foi personnelle propre. Ils se rassemblent en fait, en réponse à l’appel de Dieu et par le don de l’Esprit, pour constituer ensemble le Corps du Christ. Ils reçoivent d’ailleurs par là même la mission de témoigner que le plan de Dieu ne se limite pas à sauver des individus, fût-ce même une multitude d’individus. Il vise à rassembler un peuple de sauvés et de vivants, de bienheureux et de saints. Autrement dit : pour la foi chrétienne, le renvoi à d’autres n’est pas seulement condition de naissance, d’entretien et de croissance, mais bel et bien aussi, forme d’existence. Si personnelle qu’elle soit et doive toujours demeurer, la foi n’est donc pas seulement communautaire, mais bel et bien ecclésiale.

Cette ecclésialité de la foi peut d’ailleurs, soulignons-le, prendre bien des figures concrètes : paroisse, mouvement, communauté de vie, congrégation religieuse, etc. Une relativement large diversité est ici effectivement vérifiée. Elle est le signe d’une grande richesse et d’une vraie souplesse, que nous pouvons et devons tenir pour révélatrices de la liberté des enfants de Dieu dans la communion de l’église.

4. La foi est caritative

Il faut accomplir un pas de plus : cette église, qui est donc la condition et la forme mêmes de la vie de la foi, n’est cependant pas destinée à vivre seulement pour elle-même, centrée sur elle seule. Elle est appelée dans le monde pour être envoyée dans le monde. Envoyée dans le monde pour y vivre et le faire vivre, certes, dans le respect de ce qu’il est... mais aussi pour lui témoigner de ce que croit la foi, à savoir qu’il existe un Dieu vivant. qui aime le monde et veut le sauver.

Or il n’y a aucune chance sérieuse d’amener le monde à croire en un Dieu qui l’aime, si on ne le lui montre pas, par, et dans des comportements d’amour. Des comportements qui, de nouveau, ne sont pas seulement le fait d’individus, mais relèvent au contraire, autant que possible du moins, de véritables services organisés.

Ici est évidemment à mentionner tout le champ de l’activité caritative des chrétiens. Il faut rappeler que l’action de charité, à la fois entreprise organisée et solidarité vécue, n’est pas seulement condition pour l’annonce de la foi, ni seulement conséquence de la vie de la foi. Elle est, au contraire, tout ensemble expression et critère nécessaires de la foi authentiquement chrétienne. C’est assez clairement déclaré par le Nouveau Testament : nul ne peut prétendre aimer- "dans la foi" - Dieu qu’il ne voit pas, s’il n’aime pas - "en actes et en vérité" - son frère qu’il voit. En ce sens il n’est pas douteux qu’à côté de l’annonce de la parole de la foi (la prophetia) et de la célébration des sacrements de la foi (la leitourgia), il faut tenir le service de la charité au nom de la foi (la diaconia) pour un véritable ministère de l’église : le troisième.

5. La foi est sociale

Même s’il s’avère assurément de plus en plus nécessaire, le service caritatif dont nous venons de parler ne suffit pourtant pas à l’incarnation de la foi dans le monde.

Il est de plus en plus nécessaire, parce qu’il y a toujours des laissés pour compte, et en nombre croissant, dans notre société. Les pouvoirs publics, malgré tout ce qu’ils peuvent entreprendre et réaliser, non seulement ne parviennent pas à répondre à tous les besoins, mais restent terriblement démunis devant les plus criants d’entre eux. Quoi d’étonnant, dès lors, si tant de chrétiens voient tantôt dans le Secours Catholique ou le CCFD, tantôt dans l’ACAT ou Aide à toute Détresse, par exemple, des champs privilégiés de leurs engagements ?

Pourtant le caritatif est insuffisant. D’abord et avant tout parce que, si nécessaire qu’il soit et reste assurément, il risque toujours de ne venir qu’en appoint par rapport à l’ensemble de l’organisation sociale dont il compense néanmoins opportunément tant de déficits. Cela étant, les croyants doivent aller plus loin : à cette organisation sociale, ils sont requis d’apporter eux aussi, d’une manière ou de l’autre, leur concours. Cela, dans la mesure où c’est précisément à elle qu’incombent en priorité la responsabilité et la tâche de pourvoir aux nécessités du corps social, à commencer par les plus graves.

Pour le coup apparaît bel et bien, dans la foi, une dimension sociale au sens strict, immédiat et usuel du mot : engagement dans la société civile et séculière, selon la diversité des professions, des organisations, des associations ou des institutions qu’elle comporte. Ainsi est-ce aussi en prenant leur place dans les services mêmes dont la société se dote elle-même, et non pas seulement en organisant des types de prestations sociales qui leur sont propres, que les croyants sont appelés à faire la preuve que le Dieu de leur foi aime le monde.

Toujours assurément personnelle, la foi n’est donc pas sociale seulement au sens communautaire, ecclésial et caritatif. Elle l’est bel et bien aussi au sens où ceux qui la professent se veulent et sont de fait engagés et actifs (au nom de leur foi, même s’ils ne sont alors pas toujours en situation de la déclarer expressément) dans l’organisation et les institutions de la société comme telle : quartiers et municipalités ; industrie ou administration ; associations, mouvements et syndicats ; champ économique et politique ; etc.

6. La foi est missionnaire

Ce qui vient d’être indiqué n’épuise encore pas le rapport de la foi au monde ! Les besoins des hommes et des femmes, qu’ils soient enfants, jeunes, adultes ou d’âge avancé, ne sont en effet pas seulement d’ordre matériel, socio-économique ou socio-psychologique. Ils sont aussi, et l’on s’en rend compte de plus en plus semble-t-il, d’ordre spirituel. On peut même formuler plus nettement la chose : tout compte fait, il faut bien reconnaître que, parmi les besoins "sociaux" de notre époque comme de toutes les autres époques, il en est un qui est d’ordre spirituel. Or lui aussi mérite bien évi demment d’être pris en compte dans sa spécificité.

On doit dès lors considérer que ceux qui s’attachent à répondre autant que possible à cette catégorie tout à fait particulière, et proprement capitale, de besoins humains, font eux aussi, à leur propre titre, oeuvre sociale ! En ce sens, il ne faut pas craindre de dire que la foi et l’église, lorsqu’elles accomplissent correctement leur mission spirituelle, contribuent en fait réellement et efficacement à la vie de la société séculière.

Cela n’est-il pas évident, par exemple, avec les visiteurs de prisons et les accompagnateurs de malades ? Et comment nier que dans le strict accomplissement de leur ministère sacerdotal, nombre de prêtres ont aidé bien des couples mariés à faire mieux que survivre, bien des jeunes à trouver le chemin de l’engagement, bien des êtres tourmentés à retrouver la paix du coeur ? Qui ne voit, enfin, que enseignement religieux et catéchèse sont parfaitement susceptibles d’aider tant d’êtres qui cherchent des valeurs ou des repères dans la vie, à en découvrir en effet, et à s’y attacher ?

Ici encore, la foi déploie une dimension qu’on peut dire elle aussi "sociale", puisqu’elle déborde individus et personnes, pour concerner le champ commun de leur existence en société. Très évidemment, cette dimension de la foi contribue à en étendre le rayonnement propre, et du même coup à élargir le cercle de ceux qui la professent. En ce sens, on doit la dire, cette foi, proprement missionnaire ou apostolique, et préoccupée donc de sa propre extension dans la société, - ce qui ne veut aucunement dire de soi qu’elle soit ou doive se vouloir prosélyte, cléricale ou triomphaliste !

7. La foi est ministérielle

Il y a un dernier aspect de la "socialité" de la foi. Pour qu’elle accomplisse sa mission et, plus exactement encore, I’ensemble des missions qui viennent de lui être reconnues, il faut que la foi vive, et donc qu’elle puisse exister comme telle dans la durée. Cela suppose qu’elle ait les moyens de s’organiser dans son existence propre et dans son fonctionnement spécifique, au sein même de la société. Cela requiert donc qu’elle se donne et prenne des formes instituées qui lui permettront de faire exister, d’articuler et de structurer les uns par rapport aux autres, services appropriés, tâches spécialisées, responsabilités coordonnées, etc.

Autrement dit, la foi et la vie de la foi ne sont pas concevables en dehors de ce qu’elles appellent une ministérialité. Nouvelle et tout à fait spécifique dimension "sociale " de la foi, à laquelle en un certain sens toutes les autres se rapportent...

Bruno LEROY.

18:15 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

17 chansons pour arrêter de fumer... ou presque.

17 chansons pour arrêter de fumer... ou presque
Alors que depuis le 1er janvier il est interdit d'allumer une cigarette dans les lieux publics, Jean-William Thoury publie un livre original, 100 chansons pour arrêter de fumer. Un ouvrage... fumant. Voir et écouter

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12/01/2008

PUNIR LES PAUVRES.

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PUNIR LES PAUVRES -
 Le nouveau gouvernement de l'insécurité sociale.

Le tour résolument punitif pris par les politiques pénales lors de la dernière décennie ne relève pas du simple diptyque "crime et châtiment". Il annonce l'instauration d'un nouveau gouvernement de l'insécurité sociale visant à façonner les conduites des hommes et des femmes pris dans les turbulences de la dérégulation économique et de la reconversion de l'aide sociale en tremplin vers l'emploi précaire. Au sein de ce dispositif "libéral-paternaliste", la police et la prison retrouvent leur rôle d'origine : plier les populations indociles à l'ordre économique et moral émergent.

Chercheur au centre DDE sociologie européenne, Loïc Wacquant est professeur de sociologie et d'anthropologie à la New School for social research et à l'Université de Californie-Berkeley.

Auteur : Loïc Wacquant, édtions Agone, CHF : 32,00 € : 20,00

Un livre à lire pour acquérir un esprit critique sur les paradigmes de nos sociétés Européennes.

Bruno LEROY.

18:49 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans Livre | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |