27/04/2008
Le règne des inégalités sociales.
Les patrons ont toujours crié à la faillite chaque fois que le rapport de force leur imposait de donner du temps libre aux travailleurs. Pourtant, la fin de l’esclavage, l’abolition du travail des enfants, la création du code du travail et de la Sécurité sociale, les congés payés, les 40 puis 35 heures, n’ont pas empêché l’explosion des profits.
Depuis une quinzaine d’années, les gouvernements successifs ne cessent de répéter qu’il ne serait plus possible d’accorder une retraite à 60 ans et une pension dite complète avec 37,5 années de cotisations. Il faudrait travailler plus longtemps. Deux réformes plus tard (Balladur en 1993 et Fillon en 2003), s’appuyant sur ces affirmations,le gouvernement vient d’aligner les régimes spéciaux de retraite (RATP, SNCF, EDF GDF, etc.) sur le régime général, malgré la résistance des salariés de ces secteurs et avec une propagande médiatique extrêmement soutenue.
Et cette logique continue : une fois ce dernier bastion de résistance ébréché, c’est tout le monde qui va trinquer. Car après avoir imposé à tous les salariés de travailler 40 ans pour avoir une retraite complète, voici venu le temps des suites de la loi Fillon : un nouvel allongement à 41 ans, voire 42 et plus… Résultat : entre décote (annuités de cotisation manquantes),indexation des pensions sur les prix et non plus sur les salaires ou encore baisse des retraites complémentaires, les pensions diminuent dangereusement. Si l’on ne réagit pas,il ne restera que le chacun pour soi, la retraite par capitalisation : le règne des inégalités sociales.
Mais le mécontentement croissant des salariés du public et du privé contre une politique indigne en faveur des plus riches vient contrecarrer ce beau programme. Il n’y a qu’à regarder la liste qui s’allonge chaque jour des grèves et manifestations des travailleurs pour leurs salaires, leurs emplois, leurs conditions de travail et leurs droits sociaux.
On voudrait nous faire croire que depuis la victoire électorale de Sarkozy, toute contestation de sa politique serait illégitime. Pourtant les grandes conquêtes sociales (congés payés, Smic, retraites, etc.) l’ont été par la rue, par la grève et le plus souvent contre l’avis de gouvernements élus. Oui, la rue est légitime !
La rue est le lieu d'expression de revendications légitimes ou non. Notre devoir de chrétiens est de combattre pacifiquement pour une égalité fraternelle où les biens seraient partagés.
Les jeunes nous regardent vivre et parfois, nous soummettre aux puissances de l'argent.
Nous n'avons pas le droit de leur laisser une Terre où ne règnent qu'injustices, individualismes forcenés et indifférences.
Ensemble, notre combat devient plus que légitime puisqu'il crie pour que naisse enfin le foetus d'un monde meilleur.
Ne faisons pas de la religion un hypnotique qui nous mettrait involontairement en marge de notre société.
Soyons la Lumière du monde et le sel de la Vie, tel que Dieu l'a voulu sans nous extraire du contexte social.
Nous n'appartenons certes point au Monde mais, nous en faisons partie pour en combattre les atteintes à la Dignité humaine les plus criantes.
Puissent nos rues crier l'Espérance qui fomente dans nos coeurs emplis d'Amour des autres et de justice.
Bruno LEROY.
21:06 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne, poesie | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Dignité de tout travail.
Travail en dehors du foyer Nous proposons un recueil de textes de saint Josémaria, qui peuvent être un éclairage pour vivre au jour le jour le défi de rendre compatibles travail professionnel et vie familiale. La richesse du travail ordinaire En rappelant aux chrétiens les paroles merveilleuses de la Genèse — « Dieu a créé l'homme pour travailler » — nous avons fixé notre attention sur l'exemple du Christ, qui a passé la presque totalité de sa vie terrestre à travailler comme artisan dans un village. Nous aimons ce travail humain dont Il a fait sa condition de vie, qu'Il a cultivé et sanctifié. Nous voyons dans le travail — dans le noble effort créateur des hommes — non seulement l'une des plus hautes valeurs humaines, indispensable au progrès de la société et à l'ordonnance de plus en plus juste des rapports entre les hommes, mais encore un signe de l'amour de Dieu pour ses créatures et de l'amour des hommes entre eux et pour Dieu: un moyen de perfection, un chemin de sainteté. C'est pourquoi le seul objectif de l'Opus Dei a toujours été de contribuer à ce qu'il y ait, au milieu du monde, au milieu des réalités et des aspirations séculières, des hommes et des femmes, de toutes races et de toutes conditions sociales, qui s'attachent à aimer et à servir Dieu et les autres hommes, dans et à travers leur travail ordinaire. Entretiens, n° 10 Dignité de tout travail Le travail professionnel, quel qu’il soit, devient une lampe qui éclaire vos collègues et vos amis. C’est pourquoi j’ai l’habitude de répéter à ceux qui s’incorporent à l’Opus Dei, et mon affirmation s’adresse aussi à vous tous qui m’écoutez : que m’importe que l’on me dise d’un tel qu’il est un bon fils, un bon chrétien, s’il est un piètre cordonnier ! S’il ne s’efforce pas de bien apprendre son métier, et de l’exercer avec soin, il ne pourra ni le sanctifier, ni l’offrir au Seigneur. Et la sanctification du travail de tous les jours est, pour ainsi dire, la charnière de la véritable spiritualité pour nous tous qui, plongés dans les réalités temporelles, sommes décidés à fréquenter Dieu. Amis de Dieu, n° 61 À qualification professionnelle identique, reconnaissance identique Tout travail professionnel demande une formation préalable et ensuite un effort constant en vue d'améliorer cette préparation et de l'adapter aux circonstances nouvelles qui surgissent. Cette exigence constitue un devoir très particulier pour ceux qui aspirent aux postes dirigeants dans la société, puisqu'ils sont appelés à un service très important, dont dépend le bien-être de tous. Pour une femme, qui a reçu la préparation adéquate, la vie publique doit être totalement ouverte à tous les niveaux. En ce sens on ne peut pas délimiter des tâches spéciales qui n'incomberaient qu'aux femmes. Entretiens, n° 90 L’hypothèque sociale de la richesse Tous les hommes et toutes les femmes — et non seulement ceux qui sont matériellement pauvres — ont l'obligation de travailler : la richesse, une situation aisée, sont le signe qu'on est davantage obligé de ressentir la responsabilité de la société tout entière. Entretiens, n° 111 Le travail construit la société L'immense majorité des membres de l’Œuvre sont des laïcs, des chrétiens ordinaires ; leur condition est celle de gens qui exercent une profession, un métier, une occupation, souvent absorbants, grâce auxquels ils gagnent leur vie, entretiennent leur famille, contribuent au bien commun, développent leur personnalité. La vocation à l'Opus Dei vient confirmer tout cela ; c'est au point que l'un des signes essentiels de cette vocation est précisément de vivre dans le monde et d'y accomplir un travail — en tenant compte, je le redis, des imperfections personnelles de chacun — de la manière la plus parfaite possible, tant du point de vue humain que du point de vue surnaturel. C'est-à-dire un travail qui contribue efficacement à l'édification de la cité terrestre— et qui est, par conséquent, exécuté avec compétence et dans un esprit de service — et à la consécration du monde, et qui, donc, est sanctifiant et sanctifié. Entretiens, n° 70 Succès et échecs Mais revenons à notre sujet. Je vous disais tout à l’heure que, quand bien même vous obtiendriez les succès les plus spectaculaires dans le domaine social, dans votre activité publique, dans votre travail professionnel, si vous vous laissiez aller intérieurement et si vous vous écartiez du Seigneur, vous auriez en fin de compte carrément échoué. Amis de Dieu, n° 12 Tu dois demeurer vigilant, afin que tes succès professionnels, ou tes échecs — et ces derniers ne manqueront pas d'arriver — ne te fassent pas oublier, ne serait-ce qu'un instant, la gloire de Dieu, qui est la véritable finalité de ton travail! Forge n° 704 C’est l’amour qui donne au travail sa véritable efficacité Il me plaît de répéter, car j’en ai fait bien souvent l’expérience, ces quelques vers très expressifs malgré leur médiocre valeur : toute ma vie est d’amour/ et si en amour je suis éprouvé/ c’est la vertu de ma souffrance/ car il n’est pas de meilleur amant/ que celui qui a beaucoup souffert. Consacre-toi par Amour à tes devoirs professionnels ; j’insiste, mène tout à bien par Amour et tu verras, précisément parce que tu aimes, même si tu goûtes l’amertume de l’incompréhension, de l’injustice, de l’ingratitude voire de l’échec humain, les merveilles que ton travail produit. Des fruits savoureux, une semence d’éternité ! Amis de Dieu, n° 68 Le travail comme mission La lumière que nous donne la vocation nous fait reconnaître le sens de notre existence. C'est la conviction, avec la splendeur de la foi, de la raison d'être de notre réalité terrestre. Notre vie tout entière, présente, passée, future, acquiert un nouveau relief et une profondeur auparavant insoupçonnée. Tous les faits, tous les événements, occupent maintenant leur véritable place: nous comprenons où le Seigneur veut nous conduire et nous nous sentons comme entraînes par cette charge qui nous est confiée. Quand le Christ passe, n° 45 Dieu s’intéresse à tous les projets des hommes Vous, qui célébrez avec moi aujourd'hui cette fête de saint Joseph, vous exercez diverses professions, vous formez différents foyers, vous êtes de nations, de races, de langues très variées. Vous vous êtes formes sur les bancs d'un collège, dans une usine ou un bureau, vous avez exercé pendant des années votre profession, vous avez tissé des relations de travail et d'amitié avec vos collègues, vous avez contribué à résoudre les problèmes communs de votre entreprise et de la société dans laquelle vous vivez. Eh bien, je vous rappelle, une fois de plus, que tout ceci n'est pas étranger au plan divin. Votre vocation humaine est une partie, et une partie importante, de votre vocation divine. C'est pourquoi vous devez vous sanctifier, en aidant en même temps à la sanctification des autres, vos égaux, en sanctifiant précisément votre travail et votre milieu: cette profession ou ce métier qui occupe vos journées, qui donne à votre personnalité humaine sa physionomie particulière, qui est votre manière d'être dans le monde, ce foyer, cette famille qui est la vôtre, ce pays où vous êtes nés et que vous aimez. Quand le Christ passe, n° 46 Prière et travail Travaillons, et travaillons beaucoup et bien, sans oublier que notre meilleure arme est la prière. C’est pourquoi, je ne me lasse pas de répéter que nous devons être des âmes contemplatives au milieu du monde, qui s’efforcent de transformer leur travail en prière. Sillon, n° 497 Professionnalite Il est bon que tu trimes, que tu travailles dur… De toute façon, mets tes activités professionnelles à leur place : elles ne constituent que des moyens pour parvenir à ta fin ; on ne peut jamais les considérer, tant s’en faut, comme l’essentiel. Combien de “ professionnalites ” empêchent l’union à Dieu ! Sillon, n° 502 Apostolat Comporte-toi comme si l’ambiance de l’endroit où tu travailles dépendait de toi, et uniquement de toi : une ambiance laborieuse, de joie, de présence de Dieu et de vision surnaturelle. — Je ne comprends pas ton aboulie. Si tu te heurtes à un groupe de camarades un peu difficile — peut-être est-il devenu difficile à cause de ton laisser-aller — tu t’en désintéresses, tu te dérobes, et tu penses qu’ils sont un poids mort, du lest qui freine tes projets apostoliques, qu’ils ne te comprendront pas… — Comment veux-tu qu’ils t’écoutent si, te contentant de les aimer et de les servir par ta prière et ta mortification, tu ne leur parles pas ?… — Combien de surprises auras-tu le jour où tu te décideras à en fréquenter un, puis un autre, puis un autre encore ! Qui plus est, si tu ne changes pas, ils pourront s’écrier avec raison, en te désignant du doigt : “ hominem non habeo ! ” — je n’ai personne qui m’aide ! Sillon, n° 954 |
20:20 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SAINT JOSÉMARIA. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
SOS alternative.
Voici quelques années, un ancien président de la République avait disserté sur les conditions de réussite d’une politique de réforme. Il fallait, disait-il, réunir deux Français sur trois. Nicolas Sarkozy a bien compris le message, mais à l’envers. En moins d’une année à l’Élysée, il a réussi à mobiliser presque deux Français sur trois contre lui. On connaît la litanie des reproches qui lui sont adressés dans toutes les directions : pouvoir d’achat, injustice fiscale, atlantisme débridé, train de vie – le sien – dispendieux, étalage d’une vie privée tumultueuse… Du « Il ne fait pas président » à « Il nous a roulés dans la farine »... les cafés du commerce de France et de Navarre sont remplis de ce genre de remarques acides, accompagnées souvent de noms d’oiseau. Les quelques médias comme Témoignage chrétien qui avaient alerté sur les dangers d’une présidence Sarkozy ne peuvent être surpris du réveil d’une opinion publique que le Grand Timonier de l’UMP avait flattée. Avec le risque d’aggravation des dérèglements financiers, le renchérissement des matières premières et les conséquences de la crise écologique, les mois qui s’annoncent sont lourds de noirs nuages. Cela nécessiterait d’avoir à la tête du pays et de l’Europe – mais c’est une autre histoire – un pouvoir audacieux, cohérent et courageux. À la place, nous n’avons que petits calculs de communicants, logiques de grippe-sous et nombrilisme forcené, comme lors de cette ridicule affaire de la carte famille nombreuse.
En douze petits mois, la confiance en la rupture à la mode Sarkozy a été anéantie. Personne ne peut exclure qu’une grave crise de régime survienne. La gauche est-elle en mesure de proposer une alternative ? Si on se tourne vers le PS, grand vainqueur des derniers scrutins locaux, les motifs d’inquiétude ne manquent pas. Un Premier secrétaire inexistant sauf pour savonner soigneusement la planche de son successeur, des écuries présidentielles qui se recomposent et se déchirent allègrement, un vide sidéral en matière de propositions. Que propose le PS sur la régularisation des travailleurs sans-papiers, l’indispensable refonte du système éducatif ou la régulation du capitalisme fou ? Ce parti, comme l’ensemble de la gauche, a besoin d’États généraux comme ceux que lança Michel Rocard après la débâcle de 1993. Tout le reste, déclaration de principes ou stratégies de congrès, ne fait qu’amuser la galerie. Et par les temps qui courent, cela ne nous amuse plus guère.
11:26 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans POLITIQUE. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Attendre le moment prévu par Dieu...
Apprenez à faire la différence entre ce vous pouvez accomplir et ce que Dieu peut accomplir. Seuls les insensés se précipitent sans réfléchir. Apprenez à attendre, si vous ne voulez pas retarder la réalisation du plan de Dieu pour votre Vie.
Excellente Méditation de cette Parole d'Amour !
Votre Frère, Bruno.
09:12 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
“Chez les humbles se trouve la sagesse”
Si nous nous reportons à la Sainte Ecriture, nous verrons que l'humilité est une condition indispensable pour nous disposer à écouter Dieu. Chez les humbles se trouve la sagesse enseigne le livre des Proverbes. L'humilité, c'est nous regarder tels que nous sommes, sans rien nous cacher, avec vérité. Et, comprenant que nous ne valons presque rien, nous nous ouvrons à la grandeur de Dieu: c'est là notre grandeur.
Comme elle l'avait bien compris Notre Dame, la Sainte Mère de Jésus, la créature la plus éminente de toutes celles qui ont existé et qui existeront sur la terre! Marie glorifie le pouvoir du Seigneur, qui a renversé les potentats de leurs trônes et élevé les humbles. Et elle chante cette providence divine qui s'est accomplie une fois de plus, en elle: parce qu'Il a jeté les yeux sur son humble servante. Oui, désormais toutes les générations me diront bienheureuse.
Marie se trouve transformée en sainteté, dans son cœur très pur, en présence de l'humilité de Dieu: L'Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très Haut te prendra sous son ombre ; c'est pourquoi l'enfant sera saint et sera appelé Fils de Dieu. L'humilité de la Vierge est la conséquence de cet abîme insondable de la grâce, qui se produit avec l'Incarnation de la Seconde Personne de la Très Sainte Trinité dans les entrailles de sa Mère toujours Immaculée.
(Amis de Dieu, 96)
http://www.opusdei.fr/art.php?p=13819
09:07 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SAINT JOSÉMARIA. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
26/04/2008
Quand une passion dévorante vous tient !
10:47 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Allez donc ! De toutes les nations faites des disciples ...
Allez donc ! De toutes les nations faites des disciples ... (Matthieu 28,20 - Mer du Nord à Bruges)
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10:45 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
25/04/2008
Être dans le monde sans être du monde.
Être dans le monde sans être du monde. Ainsi pourraît se résumer la condition du chrétien ici-bas. Dans l’évangile de ce jour, saint Jean nous rappelle que nous appartenons au Christ et non pas au monde en son sens négatif avec ses valeurs qui nous enchaînent plus qu’elles nous libèrent. Nous sommes « chrétiens », c’est-à-dire disciples du Christ. C’est lui qui est notre maître. Il nous a choisis en nous prenant dans le monde pour nous introduire dans une relation privilégiée d’amour avec lui. Dès lors, le fondement de nos actions et de nos paroles ne se trouvent plus dans le monde, dans la pensée commune du moment, mais dans la personne même du Christ.
« Si le monde a de la haine contre vous, sachez qu'il en a eu d'abord contre moi. » Si nous sommes vraiment unis au Christ comme les sarments à la vigne, nous partagerons avec lui le rejet qu’il dut subir de la part de ce monde sous l’emprise du mal et du péché.
La qualité de notre communion au Seigneur se vérifiera donc aussi dans la réaction du monde à notre égard. En effet, on ne peut être à la fois du Christ et du monde. L’esprit du monde ne peut tolérer que quelque chose échappe à son pouvoir, à sa domination : « Si vous apparteniez au monde, le monde vous aimerait, car vous seriez à lui. Mais vous n'appartenez pas au monde […] ; voilà pourquoi le monde a de la haine contre vous. » C’est la seconde raison donnée par le Seigneur à la haine du monde à l’égard de ses disciples, révélant au passage l’enfermement et le repli narcissique d’un monde marqué par le péché et séparé de Dieu. C’est bien le sens que recouvre ici le terme « monde » : ceux qui demeurent dans les ténèbres parce qu’ils refusent d’accueillir la lumière venue éclairer tout homme (cf. Prologue de saint Jean).
Ces propos de Jésus nous mettent devant le combat spirituel qui habite chacune de nos journées. Car il ne s’agit pas de fuir notre condition humaine au cœur de la cité terrestre. Si Dieu nous a libérés de l’emprise du monde c’est pour qu’à son exemple nous puissions l’aimer en vérité, jusqu’au bout… : « Dieu a tant aimé le monde qu’il lui a donné son Fils unique, ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle. » (Cf. Jn 3, 16) Au deuxième siècle, l’auteur de l’épître à Diognète, en parlant des chrétiens, écrivait : « Ils aiment tous les hommes et tous les persécutent. On les méconnaît, on les condamne ; on les tue et par là ils gagnent la vie. Ils sont pauvres et enrichissent un grand nombre. Ils manquent de tout et ils surabondent de toutes choses. On les méprise et dans ce mépris ils trouvent leur gloire. On les calomnie, ils sont justifiés. On les insulte et ils bénissent. On les outrage et ils honorent. […] Châtiés, ils sont dans la joie comme s’ils naissaient à la vie. »
Décidément, comme nous le rappelle Jésus, « le disciple n’est pas au-dessus du maître ». Mais, le disciple sait aussi que le Maître a vaincu le monde. Il sait qu’en Jésus, mort et ressuscité, la vie a triomphé de la mort. Le disciple croit en la Parole de vie et de salut du Maître et n’a pas d’autre plus grand désir qu’elle vienne éclairer ceux dont les cœurs sont encore prisonniers des ténèbres.
« Seigneur, nous connaissons la soif de nos contemporains. Tu nous as fait la grâce de pouvoir nous abreuver à la seule Source capable de désaltérer le cœur de l’homme. Puissions-nous par le témoignage de notre charité jusqu’au cœur de l’adversité la plus violente conduire nos frères et sœurs en humanité à croire en toi et à reconnaître en toi celui qui donne sens à leur vie en ce monde ».
Frère Elie.
21:41 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Vos accomplissements n'y sont pour rien !
19:48 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
LE TON NE FAIT RIEN A L'AFFAIRE.
Le ton a changé. Mais le fond ? Nicolas Sarkozy a - en partie - abandonné le style d’avocat gouailleur et péremptoire dont il était si content et qui lui a fait tant de mal depuis dix mois. En se détournant du clinquant initial, il a commencé, il y a quelques semaines, à retoucher son image ; il tente maintenant de changer sa parole.
Il a commis des erreurs ; il le dit. Fort bien. Cette modestie nouvelle, il faut le souligner sans ambages, doit être portée à son crédit. Un président à la manière plus sobre, une certaine remise en ordre de l’équipe dirigeante, une lucidité inédite, tout cela ne peut pas faire de mal. La chose prouve aussi que les critiques qui lui étaient adressées n’étaient pas toutes partisanes ou infondées…
Reste l’essentiel : la politique menée. Celle-là ne changera pas. Le nombre des réformes lancées est incontestable et certaines ont abouti à des résultats. Personne, en dehors d’une opposition de mauvaise foi, ne peut le contester. Aussi bien, la conjoncture mondiale, brutalement dégradée, se serait imposée à tout gouvernement.
Mais la meilleure communication du monde ne pourra pas faire oublier, entre autres, que le pouvoir est trop concentré, que le bouclier fiscal et l’exonération des droits de succession sont injustes, que la fixation d’objectifs chiffrés en matière de reconduites à la frontière multiplie les risques d’accidents humainement insupportables en matière de politique d’immigration. Le plaidoyer soudain plus humble du Président change un peu le décor. La pièce, elle, reste rigoureusement la même.
19:42 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |