07/04/2008
“La tristesse est la scorie de l'égoïsme”
Et pourquoi les enfants de Dieu seraient-ils tristes ? La tristesse est la scorie de l'égoïsme ; si nous voulons vivre pour le Seigneur, la joie ne nous manquera pas, tout conscients que nous soyons de nos erreurs et de nos misères. La joie envahit notre vie de prière, jusqu'à ce que nous n'ayons pas d'autre solution que de nous mettre à chanter : parce que nous aimons et que chanter est le propre des amoureux.
Si nous vivons de la sorte, nous réaliserons une œuvre de paix dans le monde; nous saurons rendre aimable aux autres le service du Seigneur, parce que Dieu aime celui qui donne avec joie'. Le chrétien est un homme parmi d'autres dans la société; mais la joie de celui qui se propose d'accomplir, avec l'aide constante de la grâce, la Volonté du Père débordera de son cœur. Et il ne se sent ni victime, ni diminué, ni limité. Il marche la tête haute, parce qu'il est homme et parce qu'il est fils de Dieu.
Notre foi donne tout leur relief à ces vertus que personne ne devrait oublier de cultiver. Nul ne peut dépasser le chrétien en humanité. C'est pourquoi celui qui suit le Christ est capable — non pas par mérite personnel, mais par grâce du Seigneur — de communiquer à ceux qui l'entourent ce qu'ils pressentent parfois, mais ne parviennent pas à comprendre: à savoir que le bonheur véritable, le service réel du prochain ne passe que par le Cœur de Notre Rédempteur, perfectus Deus, perfectus homo. (Amis de Dieu, n° 92-93)
http://www.opusdei.fr/art.php?p=13742
07:50 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SAINT JOSÉMARIA. | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
06/04/2008
Jésus s’échappe toujours quand on croit le tenir…
Où trouver Jésus ? La foule n’est pas dupe : une seule barque est partie, et Jésus n’était pas dedans. Pourtant il n’est plus là où il a multiplié les pains. Et voici que ceux qui, alertés par la rumeur, arrivent de l’autre rive témoignent que Jésus n’y est pas… On repart donc sur l’autre rive.
Quelle confusion ! Hier, Jésus multiplie des pains sans que personne ne lui en fasse la demande, aujourd’hui, il disparaît et refuse de répondre aux prières. Voilà qui n’est pas sans rappeler certains moments de notre vie spirituelle. On cherche Jésus à droite et à gauche, on revient sur ses pas, mais il n’est pas là où on pensait, et voici qu’il apparaît là où on ne s’y attendait pas. Comment éviter les impasses et faire avec le Seigneur une rencontre véritable ?
Le problème est qu’au départ, les gens ne savent pas exactement ce qu’ils cherchent. Ils ont bien perçu quelque chose du mystère qui s’est déroulé au milieu d’eux, mais il n’est pas encore possible d’en dire quelque chose de clair. Avec Jésus : paix et abondance ; voilà une certitude. Mais le rabbi s’échappe toujours quand on croit le tenir…
C’est pourquoi Jésus leur explique ce qui voue leur recherche à ces échecs répétés : « vous me cherchez parce que vous avez été rassasiés ». Seule l’immédiateté du signe, seule la satisfaction immédiate les met en route. Malheureusement, cette attitude procède de l’incroyance, car cette recherche est centrée sur soi et ne désire pas connaître le vrai visage du Seigneur. On ne veut pas s’engager à sa suite mais profiter des bienfaits accordés à sa suite. Dans les signes qui ont été donnés, ils n’ont pas vu ce qu’il y avait à voir.
La foule doit donc faire le chemin du voir au croire, de l’accueil du signe jusqu’à l’accès à son sens profond. C’est cette recherche qu’elle doit travailler à bien mener. Cesser de s’agiter sur mille chemins, guidés par le souvenir des biens reçus et par le désir d’en recevoir de plus grands encore, pour travailler à se mettre en accord avec l’œuvre de Dieu. La priorité n’est pas à produire une œuvre, mais à permettre à Dieu de réaliser son œuvre dans nos vies. Tel est l’exemple que Jésus nous donne. Il se fait nourriture. C'est-à-dire qu’il s’abonne, il se livre entre nos mains pour que nous ayons la vie, pas seulement en abondance, mais en plénitude.
Le sens du signe que Jésus nous donne ne nous est donc pleinement dévoilé que lorsque nous entrons nous-mêmes dans le mouvement de celui qui se fait nourriture. Le premier pas consistant à accueillir cette nourriture et lui donner réellement les moyens d’accomplir son œuvre en nous. Notre premier et plus urgent travail pour collaborer aux œuvres de Dieu est de placer notre vie spirituelle dans le vigoureux dynamisme qui fait fructifier la foi reçue.
Telle est la vraie rencontre avec Jésus. On ne peut rencontrer véritablement celui qui ne sait que se donner qu’en se donnant soi-même. Complètement ; sans rien attendre en retour. Alors commence la collaboration avec l’œuvre de Dieu, alors notre foi s’épanouit en actes de charité. Alors, enfin, on vit en ressuscités.
Frère Dominique.
20:10 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Nous sommes appelés à donner du sens à notre vie.
La liturgie de ce troisième dimanche de Pâques nous invite à nous mettre en route, à la suite du Christ ressuscité, et à la lumière de son Esprit. La vie s’était arrêtée, pour les disciples, au pied de la croix : « Avec tout cela, voici déjà le troisième jour qui passe depuis que c’est arrivé » - autrement dit : il n’y a plus rien à espérer, la mort a définitivement englouti sa victime. Ils fuient la Cité sainte par peur des responsables religieux, et s’apprêtent à reprendre « la vie sans but qu’ils menaient à la suite de leurs pères » (2nd lect.).
Les Apôtres à vrai dire n’en menaient pas plus large. Même lorsqu’ils auront enfin compris que Jésus est vivant, ressuscité, ils demeureront encore cinquante jours à l’écart, évitant de se faire remarquer, enfermés eux aussi dans la peur. Ce n’est qu’au matin de Pentecôte, après avoir été « baptisés dans l’Esprit Saint » (Ac 1, 5) et avoir reçu la « force » d’en haut (Ac 1, 8) promise par le Christ, qu’ils pourront enfin s’arracher à leur inertie et témoigner ouvertement de la Résurrection du Seigneur Jésus.
C’est en effet l’Esprit qui entraîne les Apôtres dans le sillage de leur Maître. Celui-ci leur avait « montré le chemin de la vie » (1ère lect.) ; l’Esprit le leur fait emprunter à sa suite. Quant au Christ, après avoir traversé la mort qui ne pouvait le retenir en son pouvoir, il poursuit sa course victorieuse : « Elevé dans la gloire par la puissance de Dieu, il a reçu de son Père l’Esprit Saint qui était promis, et il l’a répandu » (Ibid.) comme il l’avait annoncé.
C’est lui, l’Esprit de vérité (Jn 14, 17), qui permet aux disciples de comprendre à la lumière des Ecritures, qu’il « fallait que le Messie souffrît tout cela pour entrer dans sa gloire ».
C’est lui le « Défenseur » (Jn 14, 16) qui leur donne de « croire en Dieu, qui a ressuscité Jésus d’entre les morts et lui a donné la gloire » (2nd lect.).
C’est lui qui leur « ouvre les yeux » et leur permet de regarder le Seigneur qui demeure à leurs côtés sans relâche afin qu’ils ne tombent pas » (cf. 1ère lect.).
C’est lui le Consolateur qui embrase leur cœur à l’écoute de la Parole, les remplit d’une sainte allégresse et leur donne de proclamer : « C’est vrai ! Le Seigneur est ressuscité ».
En regardant autour de nous, et en relisant la manière dont nous-mêmes nous vivons notre foi, n’avons-nous pas l’impression de ne pas avoir accédé à la Pentecôte ? Ou du moins d’avoir perdu la jeunesse de l’Esprit ?
A moins que peu à peu, sans même nous en rendre compte, nous ayons pris sa place ? Un prédicateur disait, non sans une pointe de provocation : « Si l’Esprit Saint s’était retiré de l’Eglise primitive, 99% de son activité se serait immédiatement arrêtée. Aujourd’hui, si l’Esprit se retirait de notre Eglise, 99% de son activité continuerait comme si rien n’avait changé ! »
Or seul l’Esprit nous permet de « mettre notre foi et notre espérance en Dieu » (2nd lect.). Si nous nous « arrêtons, tout tristes » au bord du chemin, n’est-ce pas le signe que nous ne sommes plus sous l’onction de l’Esprit, dont la mission consiste précisément à éclairer notre route et à nous communiquer la force d’y progresser dans la joie et la confiance ?
A travers chacun de nos actes, chacune de nos décisions, nous sommes appelés à donner du sens à notre vie. Pour un croyant cela signifie : confirmer le sens chrétien que nous donnons à notre existence à partir de l’accueil de la Bonne Nouvelle de la Résurrection de Notre-Seigneur.
Mais si nous perdons de vue ce mystère de grâce qui devrait éclairer toute notre vie, quel sens lui donnerons-nous ? Ce n’est pas pour rien que saint Séraphim de Sarow introduisait ses dialogues en disant : « Ma joie : Christ est ressuscité ! » Ce faisant, il mettait ses pensées sous l’onction de l’Esprit saint et orientait son regard vers « l’espérance de la gloire ». C’est pourquoi son discernement sur les situations, événements et personnes était-il sûr et digne de confiance.
Lorsque Jésus demande aux disciples d’Emmaüs de lui expliciter les événements auxquels ils font allusion, il ne fait pas semblant d’ignorer ce qui s’est passé : sa lecture et son interprétation des faits sont tout simplement totalement différentes. Les disciples ne parlent pas de la Passion telle que Jésus l’a vécue ; ou du moins, ils en font une lecture erronée, parce qu’ils n’ont pas la clé d’interprétation qui leur permettrait de comprendre les enjeux de ce qui s’est passé. Ils se sont « arrêtés, tout tristes », ne percevant pas qu’à travers la mort de leur Maître, les Écritures trouvaient enfin leur accomplissement : la vie se frayait un chemin victorieux qui déboucherait bientôt sur le triomphe du matin de Pâque.
Il en est ainsi pour chacun d’entre nous : si nous lisons les événements de notre vie et de ce monde à la seule lumière de notre discernement naturel, nous avons toutes les raisons de désespérer et de nous éloigner tous tristes. Si nous voulons échapper à l’absurdité et à la morosité d’une vie sans but, il nous faut éclairer notre route par la Parole de vérité, et accueillir l’Esprit de sainteté pour pouvoir avancer dans la paix et la confiance, les yeux fixés sur celui qui est définitivement « glorifié à la droite du Père » (Col 3, 1).
Approchons-nous de la table où le Seigneur va rompre le pain ; alors nos yeux s’ouvriront, et nous pourrons reprendre notre route, le cœur tout brûlant du Feu de l’Esprit qui proclamera par nos lèvres : « “C’est vrai : le Seigneur est ressuscité ! ” Nous l’avons reconnu à la fraction du pain. »
« Manifeste-toi Seigneur, redonne-nous de l’assurance, car la nuit du doute étend son ombre. Viens encore embraser nos cœurs lents à croire, en nous expliquant, dans toute l’Ecriture, ce qui te concerne. Ouvre nos yeux à la fraction du pain que nous puissions te reconnaître. Nous pourrons alors, nous aussi, nous lever et reprendre joyeusement notre route, vivant pendant notre séjour sur terre, dans la crainte de Dieu, et annonçant à nos frères le salut par ton Sang précieux, toi l’Agneau sans défaut et sans tache (cf. 2nd lect.) ».
Père Joseph-Marie.
14:45 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
LIBÉREZ INGRID BETANCOURT !
Cette vidéo serait datée du 24 octobre Lire l'article de 20minutes http://www.20minutes.fr/article/197952/Monde-L-armee-colo...
Très Fraternellement !
Bruno LEROY.
12:09 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans COUPS DE GUEULE. | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne, poesie | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
05/04/2008
Le Vatican invite à redécouvrir la beauté des personnes âgées.
Elles sont la « mémoire collective » de la société, affirme Mgr Filoni
ROME, Vendredi 4 avril 2008 (ZENIT.org) - Redécouvrir la beauté des personnes âgées et les rendre actifs au sein de la société : c'est l'appel du Conseil pontifical pour la famille à l'occasion de sa 18ème assemblée plénière, en cours du 2 au 5 avril.
Ce congrès, intitulé « les grands-parents : leur témoignage et présence au sein de la famille », veut attirer l'attention sur la richesse que représentent les personnes âgées pour l'Eglise et la société tout entière.
Lors de son intervention aux travaux de l'assemblée, Mgr Fernando Filoni, substitut à la Secrétairerie d'Etat, a évoqué une phrase du philosophe chinois Lin Yutang : « Nous aimons les vieilles cathédrales, les vieux meubles, la vieille argenterie, les vieux dictionnaires, les vieilles estampes, mais nous avons complètement oublié la beauté des personnes âgées ».
« Apprécier ce genre de beauté » est pourtant « essentiel à notre vie », a-t-il affirmé dans des propos rapportés par « L'Osservatore Romano ».
C'est pourquoi, dans un contexte dominé par la « culture du rendement » il est nécessaire de relancer le rôle des personnes âgées, surtout dans les grandes villes, où ces personnes sont le plus souvent isolées et marginalisées.
En vertu de l'allongement de la moyenne de vie, les personnes âgées peuvent, au plan éducatif, être un soutien valable pour les parents.
« Les jeunes ont de la considération pour les personnes âgées, a-t-il relevé, dès lors que celles-ci représentent pour eux un modèle à imiter et un sage à consulter pour des questions importantes ».
Mais cela exige qu'il y ait au préalable « une éducation au respect envers la personne âgée et une valorisation de ses qualités », dans un projet de société où chacun sent qu'il a sa place ».
A ce propos, Mgr Filoni a dénoncé la situation de marginalisation dont les personnes âgées sont souvent victimes, certaines souffrant même « d'un abandon total ».
D'où cet appel lancé par le Conseil à ce que la société accorde plus d'attention à ces frères qui méritent « le respect et ont besoin de cette confiance nécessaire qui leur permet de s'exprimer en se sentant écoutés et aimés », sans oublier par ailleurs qu'ils sont les gardiens de « la mémoire collective d'une société ».
La vieillesse, a-t-il ajouté « est une période privilégiée durant laquelle les personnes, que l'expérience a enrichies et fait murir, peuvent contribuer à la vie et à la mission de l'Eglise et de la société ».
« Que d'enfants et de jeunes, a-t-il conclu, ont appris, justement parce qu'ils passent beaucoup de temps en compagnie de leurs grands-parents, à prier et à se familiariser avec les enseignements fondamentaux de la doctrine catholique. Que de prêtres âgés, que de religieuses âgées, deviennent pour beaucoup de jeunes, des guides de confiance qui les accompagnent durant leur croissance ».
Plus de 300 délégués de tous les continents ont participé à l'assemblée plénière du Conseil pontifical pour la famille.
Durant la première journée est intervenu également le père Gianfranco Grieco, chef de bureau au Conseil pontifical pour la famille, qui a déploré que l'image de la famille transmise par les médias soit celle « d'une famille porteuse de deuils, de tragédies, de trahisons », alors qu'en réalité la famille « transmet les valeurs et la joie » et représente « la meilleure défense de la dignité et du caractère sacré de la vie, dès sa conception jusqu'à sa mort naturelle ».
Parmi les autres interventions de cette première journée à signaler celles du Chevalier suprême des Chevaliers de Malte Carl A. Anderson et du sénateur Marcello Pera, qui se sont penchés respectivement sur les contextes américain et italien.
Enfin, le cardinal Norberto Rivera Carrera, archevêque de Mexico, a illustré quelques aspects de l'organisation de prochaine VI rencontre mondiale des familles, que la capitale mexicaine accueillera du 16 au 18 janvier 2009.
16:23 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans VIVRE L'ÉVANGILE. | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
04/04/2008
LA PENSÉE A RETENIR.
La pensée du jour |
Plus immense est l'espérance, mieux elle perçoit d'instinct Guy Gilbert |
22:01 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LA PENSÉE DU JOUR. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
02/04/2008
LETTRE A MON PÈRE POUR SON ANNIVERSAIRE.
11:57 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne, poesie | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
01/04/2008
CHERCHEURS DE SENS.
Tu peux te rendre directement sur la page suivante : http://www.pasaj.ch/19-20-avril-festival-chercheurs-de-se...
21:01 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Croire n’est pas adhérer à une idéologie.
Fidèle à la pédagogie de toute la Révélation biblique, Jésus ne nous enseigne pas qui est Dieu ; mais ce qu’il fait pour nous : il nous aime sans mesure, au point de « donner son Fils unique ». Indirectement nous « savons » donc déjà qu’il est le Père de Jésus ; mais pour accéder à une véritable connaissance de cette paternité, il n’est pas d’autre chemin que celui de l’identification au Fils, c'est-à-dire à Jésus qui a pu dire : « Qui m’a vu, a vu le Père » (Jn 14, 9).
Pour nous identifier à Jésus, il nous faut commencer par l’imiter, afin d’attirer sur nous l’Esprit Saint, qui repose sur le Fils et descend sur ceux qui cherchent à lui ressembler afin de les configurer à lui. C’est lui, l’Esprit qui nous rétablira à l’image du Fils unique, celui que le Père engendre éternellement au prix de sa propre substance. Et c’est dans cette union au Christ que nous connaîtrons le Père, lorsqu’il nous engendrera nous aussi dans le don de sa propre vie.
La désappropriation est telle en Dieu, que son amour paternel correspond à une véritable « mort à soi », dans la mesure où ce terme peut être utilisé analogiquement en Dieu. Lorsque Jésus dit « il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis » (Jn 15, 13), il ne fait qu’expliciter ce qui se vit depuis toute éternité et de manière exemplaire en Dieu lui-même. Le Père se donne tout entier dans l’engendrement du Fils, et celui-ci se livre en retour dans une totale désappropriation de soi, en réponse à l’initiative du Père.
Tel est le paradoxe qui ressurgit à chaque page de l’Evangile : l’amour vrai, l’amour de charité donne, il se donne sans compter, jusqu’à livrer sa propre vie. De même que le soleil s’épuise dans le rayonnement de sa lumière et de sa chaleur, Dieu se communique à l’infini dans le rayonnement de son amour.
« Tout homme qui croit en lui ne périra pas, mais obtiendra la vie éternelle » : croire c’est adhérer à ce modèle divin de tout notre cœur, de toute notre âme et de toute notre force, attirant ainsi par nos pauvres efforts stériles, la puissance de l’Esprit qui vient au secours de notre impuissance. Croire c’est donc entrer concrètement dans le mouvement de désappropriation de soi de l’amour, qui implique une radicalité comparable à une véritable mort. Or Jésus affirme tout au contraire que c’est dans la mesure même où nous consentons à cette mort à nous-mêmes dans le dynamisme de la charité, que « nous ne périrons pas, mais obtiendrons la vie ».
Nous pressentons bien que notre rationalité est mise à mal, et que nous ne pourrons vérifier cette parole, qu’en la mettant en pratique ; car plus que jamais il s’agit de connaître et non de savoir.
La « lumière est venue dans le monde », et elle est venue pour un jugement. Ceux qui se laissent pénétrer par cette lumière de l’amour de charité, au point de devenir « fils de lumière », échappent au jugement, car ils ne s’appartiennent plus ; ils se sont laissés entraînés par l’Esprit dans le mouvement de la vie triomphante : « Le vent souffle où il veut, tu entends le bruit qu’il fait, mais tu ne sais pas d’où il vient ni où il va. Il en est ainsi de tout homme qui est né du souffle de l’Esprit ».
Mais ceux qui « ont préféré les ténèbres à la lumière », ceux qui ont refusé d’entrer dans la logique du don et se sont cramponnés à « leurs œuvres mauvaises », ceux-là s’excluent eux-mêmes du salut que le Fils est venu offrir aux hommes en leur ouvrant le chemin de l’amour et de la vie.
Croire n’est décidément pas adhérer à une idéologie ; il s’agit avant tout d’agir selon la vérité en venant à la lumière de la charité. Ces paroles du Seigneur nous traversent comme un glaive : elles révèlent en nous le véritable lieu de notre combat spirituel : tout ce que nous faisons par attachement à notre volonté propre par vaine gloire ou par ambition – fût-ce des œuvres en apparence charitables au service du Royaume – sont des « œuvres mauvaises » que nous offrons à l’idole de notre moi. Seules les œuvres que nous faisons dans le désintéressement de l’amour vrai, sont « reconnues comme des œuvres de Dieu », c’est-à-dire des œuvres que Dieu accomplit en nous par son Esprit.
Que la radicalité de ce jugement ne nous désespère pas : les apôtres non plus ne sont pas devenus du jour au lendemain des saints ! L’important est de « préférer la lumière aux ténèbres », de désirer vivre dans la charité à l’image du Père et du Fils, et de laisser l’Esprit faire en nous la vérité. Rappelons-nous que lorsque Jésus nous dit : « Je suis le chemin, la vérité et la vie », il nous promet par cette Parole d’être lui-même notre chemin de sainteté, au terme duquel nous serons pleinement immergés dans la lumière de sa vie.
« Dieu très bon, reste auprès de ton peuple, car sans toi notre vie tombe en ruine ; fais passer à une vie nouvelle ceux que tu as initiés aux sacrements de ton Royaume. Par Jésus le Christ, notre Seigneur » (Prière après la communion).
Père Joseph-Marie.
20:45 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
MARCHE BLANCHE POUR INGRID BETANCOURT
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Plus d'infos et de détails sur www.agirpouringrid.com
Proclamation de Yolanda Pulecio, mère d’Ingrid Betancourt
Le 23 février 2007, Ingrid Betancourt était privée de liberté depuis 5 ans, c’est à dire 1 825 jours, 43 800 heures ou encore 2 610 000 minutes, sans pouvoir agir pour son propre compte ni prendre ses propres décisions. Sa tragédie est à l’image de ce que vivent plus de 3000 séquestrés en Colombie.
Y avez-vous songé plus d’une minute ?
Ingrid incarne une femme qui s’affronte avec détermination et grandeur aux maux de la société colombienne. Sa lutte contre la corruption et pour la transparence des services publiques a mis plusieurs fois sa vie en péril ; son engagement permanent l’a poussée à être candidate à la Présidence de la République.
Son enlèvement, le 23 février 2002, s’est produit au beau milieu de la campagne présidentielle, alors qu’elle se rendait auprès de ses partisans à San Vicente du Caguan en zone démilitarisée, peu de temps après la rupture de dialogue entre le gouvernement et les FARC.
La Vie sans Liberté est une vie sans dignité. La séquestration crée des lésions profondes dans la vie et la dignité des personnes. Aucune cause ne la justifie ; il est absurde d’invoquer un révolution supposée rendre sa dignité à un peuple, si elle s’appuie sur l’enlèvement de milliers de personnes. Lorsqu’ils ont enlevé Ingrid ils ont écourté sa campagne politique, ils lui ont enlevé sa liberté et, avec elle, sa dignité de vie. Aujourd’hui, Ingrid est devenue le symbole de la lutte pour la liberté de milliers de personnes en Colombie et à travers le monde.
Le supplice de la séquestration est une douloureuse expression de la dégradation de la guerre.
Seul un accord érigeant les limites humanitaires au conflit armé que connaît la Colombie depuis 40 ans pourra mettre fin à ces séquestrations. Des milliers de personnes ont été aussi victimes d’autres violences : disparitions forcées, déplacements, perte d’êtres chers ou pire, perte de la vie.
Tout acte de violence commis par un acteur armé contre une population civile désarmée est inacceptable et condamnable quelles que soient ces pratiques arbitraires, et quels que soient les auteurs.
Au milieu du conflit armé en Colombie, il existe des enlèvements crapuleux et des enlèvements politiques comme ceux d’Ingrid, de soldats, de parlementaires et de gouverneurs. Les séquestrations politiques sont les plus longues ; certains soldats et policiers connaissent ces conditions infâmantes depuis plus de 8 années. Le Gouvernement a le devoir de chercher une solution urgente à cette situation.
A l’heure actuelle aucune des deux parties ne souhaitent la libération des otages. Ni la guérilla qui les considèrent comme butin de guerre, ni le gouvernement qui juge toute négociation comme étant un acte de faiblesse. Rendre la liberté et la vie à ces personnes est la meilleure manière de démontrer la solidité des institutions colombiennes. Il est urgent qu’un accord humanitaire mette définitivement fin à cette pratique inhumaine de la séquestration.
Nous conjurons le Gouvernement Colombien de ne pas tenter de sauvetage « à feu et à sang » ; les séquestrés ont droit à la vie et la vie est le premier droit de toute nation.
Il est besoin de volonté et décision politique pour trouver une solution qui ne s’applique pas au détriment de l’Etat et des institutions ; plusieurs expériences dans le monde l’ont ainsi démontré.
Parce que “la Vie n’est pas une force pour la violence, mais pour la Liberté” Hannah Arendt
Déclaration universelle des Droits de l’Homme Article 1° : Article 3° : |
20:40 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SOLIDARITÉ. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |