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04/02/2008

SAVOURER LE SILENCE DE DIEU.

Dieu vous a-t-il témoigné sa confiance en gardant le silence - ce silence qui a un sens si profond ? Les silences de Dieu sont ses réponses. Représentez-vous ces jours de silence absolu, dans la maison de Béthanie. Connaissez-vous actuellement, dans votre vie, quelque chose de semblable ? Dieu peut-il vous témoigner de cette manière-là sa confiance, ou réclamez-vous encore une réponse manifeste ?

Dieu vous accordera sans doute les bienfaits que vous réclamez, s’il vous semble impossible de vous en passer ; mais son silence est la preuve qu’il veut vous faire parvenir à une plus merveilleuse connaissance de lui-même. Vous plaignez-vous à Dieu de ce que vous n’avez pas reçu de réponse ? Vous verrez Que Dieu vous a, par son silence, manifesté une plus grande confiance, parce qu’il a vu que vous étiez capable de supporter une révélation plus sublime.

Il ne voulait pas vous plonger dans le désespoir, mais vous rendre plus heureux. Si Dieu vous a répondu par le silence, louez-le, car il veut vous entraîner vers de plus hautes destinées. Le moment où il vous manifestera qu’il a entendu vos prières viendra ; c’est lui qui, dans sa souveraine sagesse le détermine. Pour lui, le temps ne compte pas. Vous vous dites peut-être : " J’ai demandé à Dieu du pain, et il m’a donné une pierre." Mais vous vous trompez, et aujourd’hui vous vous apercevez qu’il vous a donné le pain de vie.

Ce qui est merveilleux, lorsque Dieu se tait, c’est que ce silence est contagieux. Vous devenez vous-même pleinement calme et confiant : " Je sais que Dieu m’a entendu. " Son silence même le prouve. Aussi longtemps que vous pensez que Dieu doit vous bénir par une réponse à votre prière, il le fera ; mais il ne vous accordera pas la grâce du silence. Si Jésus-Christ travaille à vous révéler le but véritable de la prière, qui est de glorifier son Père, il vous donnera le premier signe de son intimité : le silence.

Bruno LEROY.

19:33 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne, poesie |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

Des occasions de croître en grâce !


podcast

« Revêtez-vous de l'amour, qui est le plus important de tous vos vêtements ! » Colossiens 3.14LM

Bonne écoute et que votre Vie soit emplie des Grâces foisonnantes de notre Seigneur !

Votre Frère, Bruno.

13:40 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

« Le fou a dit : Pas de Dieu ! »

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Cela se passait au XIXe siècle. Ayant brillamment passé ses examens de sciences naturelles, un étudiant partit en vacances. Dans le train, il se trouva assis en face d’un petit vieux. Celui-ci tira un chapelet de sa poche, fit le signe de la croix et se mit à l’égrener. Cela fit sourire le jeune homme.
- Est-ce possible que vous croyiez encore à Dieu? Il faut que vous sachiez que la science nous a débarrassés de toutes ces vieilles superstitions !
Et, pris de pitié pour le vieux qui restait silencieux, l’étudiant lui dit :
- Si vous voulez me donner votre adresse, je suis prêt à vous envoyer un petit livre et vous comprendrez que Dieu n’existe pas.
Le vieux mit la main dans sa poche et tendit sa carte à l’étudiant. Celui-ci put lire : « Louis Pasteur, professeur de sciences naturelles. »
C’était bien Louis Pasteur, l’inventeur du vaccin contre la rage.

Tiré de l’ouvrage de Pierre Lefèvre, Petites histoires grandes vérités, tome 2, éd Téqui 2006, p. 43

13:34 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans TÉMOIGNAGES. | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

03/02/2008

Freddie, Georges, Janis... Ils vous manquent énormément.

Ils vous manquent ?
Balavoine
Freddie Mercury, Georges Brassens, Daniel Balavoine, Janis Joplin ou les Beatles... A leur disparition, ils ont laissé un vide qu'aucun autre n'a su combler. Voici les 20 artistes que vous regrettez le plus. Voir et écouter

11:35 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans ADOS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

Examinons nos voies !


podcast

 

Si vous voulez vraiment marcher dans la présence de Dieu, examinez votre manière de vivre chaque jour ! Vous êtes-vous engagé quotidiennement à lire Sa Parole, à prier et à enrichir votre esprit dans sa présence ? Passez-vous au crible chacune de vos attitudes ? Vous laissez-vous aller parfois ? Votre manière de réagir devant les autres est un excellent moyen de comprendre les intentions profondes de votre coeur.

Votre Frère, Bruno.

11:31 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

“Dieu ne veut pas de "rafistolage".

Certes il est difficile de crier aux oreilles de chacun, par un travail silencieux, grâce à l'accomplissement consciencieux de nos obligations de citoyens, et de réclamer ensuite nos droits pour les mettre au service de l'Eglise et de la société. C'est difficile..., mais c'est très efficace. (Sillon, 300)

Commencer est à la portée de tout le monde; finir, à celle d'un petit nombre. Et nous devons nous compter parmi ces derniers, nous qui nous efforçons de nous comporter en enfants de Dieu. Ne l'oubliez pas: seules les tâches que l'on finit avec amour, les tâches bien achevées, méritent l'éloge du Seigneur tel qu'on peut le lire dans la Sainte Ecriture: Mieux vaut la fin d'une chose que son début. (…)
 
Bien des chrétiens ne sont même plus convaincus que l'exigence que le Seigneur réclame de ses enfants dans leur vie requiert de leur part un soin tout particulier dans l'exécution de leurs tâches individuelles: qu'ils sanctifient ces tâches en descendant jusqu'aux moindres détails.

Nous ne pouvons offrir au Seigneur quelque chose qui, dans les limites de notre pauvre humanité, ne soit pas parfait, sans tache, soigneusement accompli, même dans les détails les plus infimes: Dieu ne veut pas de « rafistolage » . Vous n'offrirez rien qui ait une tare, nous enjoint la Sainte Ecriture, car cela ne vous ferait pas agréer de Dieu. C'est pourquoi, et pour chacun d'entre nous, le travail, cette occupation de nos journées et nos énergies, doit être une offrande digne du Créateur, operatio Dei, travail de Dieu et pour Dieu: en un mot, une tâche bien accomplie, irréprochable.

Parmi les nombreux éloges de Jésus que prononcèrent ceux qui furent les témoins de sa vie, je vous demande d'en retenir un qui, d'une certaine manière, les comprend tous. Je veux parler de l'exclamation, empreinte d'accents d'étonnement et d'enthousiasme, que la multitude reprenait spontanément lorsqu'elle assistait, ébahie, à ses miracles: bene omnia fecit, Il a fait toutes choses admirablement bien; aussi bien les grands prodiges que les menus détails de la vie quotidienne qui n'ont ébloui personne, mais que le Christ a réalisés avec la plénitude de celui qui est perfectus Deus, perfectus homo, Dieu parfait et homme parfait. (Amis de Dieu, nos 55-56) 
       
http://www.opusdei.fr/art.php?p=21283

11:26 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SAINT JOSÉMARIA. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

02/02/2008

S’ENGAGER DANS UNE VIE DE PRIÈRE.


Edith Stein, philosophe juive allemande et disciple de Husserl, est entrée en 1933 au Carmel de Cologne, dans le contexte brûlant d’une Allemagne où le nazisme s’impose. Elle prend au Carmel le nom de Thérèse-Bénédicte de la Croix, creusant là le mystère de la Croix, dans un lien très fort avec son peuple (le peuple juif et le peuple allemand). Elle s’était convertie en 1921 en lisant la « Vie » de Sainte Thérèse d’Avila. En 1933, sa décision, longtemps mûrie, d’entrer au Carmel est sa réponse à la montée en puissance du nazisme, dont elle entrevoit très tôt les conséquences dramatiques. Arrêtée en 1942 au Carmel d’Echt en Hollande, elle meurt le 9 août à Auschwitz. Elle a été canonisée en 1998.
Dans le texte qui suit, Edith Stein fait une synthèse des courants qui agitaient alors l’Église allemande, l’un insistant sur la prière intérieure (« subjective ») et l’autre insistant sur la prière ecclésiale et les formes traditionnelles (« objective »). Elle laisse surtout transparaître ce qui constitue le cœur de son engagement au Carmel, dans une vie de prière.
En préparation du dimanche 25 janvier où les Sœurs Adeline et Marie-Hélène vont s’engager (à l’église St-Ignace) en faisant profession perpétuelle au Carmel St Joseph, cette parole est bienvenue.

Qu’est-ce qui donna donc à sainte Thérèse d’Avila, qui consacra à la prière des décennies de sa vie dans la cellule d’un monastère, le désir ardent d’œuvrer pour la cause de l’Église et la lucidité pour discerner la détresse et les besoins de son temps ? Précisément le fait qu’elle vivait dans la prière, qu’elle se laissait toujours plus profondément attirer par le Seigneur à l’intérieur du «château » de son âme. C’est pourquoi elle ne put faire autrement que de « brûler d’un zèle ardent pour le Seigneur Sabaoth » (paroles de notre saint père Elie qui ont été retenues comme devise sur le blason de notre ordre).
Dans le secret et le silence s’accomplit l’œuvre de la Rédemption. Dans le silencieux dialogue du cœur avec Dieu, les pierres vivantes sont préparées pour édifier le Royaume de Dieu, les instruments sont forgés pour servir à la construction. Le fleuve mystique, qui perdure à travers tous les siècles, n’est pas un bras isolé et secondaire, qui se serait séparé de la vie de prière de l’Église, il est sa vie la plus intime. Lorsqu’il lui arrive de faire éclater les formes traditionnelles, c’est parce que l’Esprit vit en lui, cet Esprit qui souffle où il veut : lui qui a suscité toutes les formes traditionnelles et doit toujours en susciter de nouvelles. Sans lui, il n’y aurait ni liturgie ni Église.

Edith Stein

« La prière de l’Église », 1936,
Source cachée,
Ed. Cerf / Ad Solem, 1998

21:25 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CONSEILS SPIRITUELS. | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

Choisissez vos héros avec soin !


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Nous avons tendance à tirer notre inspiration et notre motivation de l'exemple de nos héros, surtout lorsque leur vie ressemble un peu à la nôtre. Les respecter et apprécier l'exemple qu'ils nous donnent lorsqu'il est excellent, n'est certes pas mauvais. Mais si nous consacrons notre énergie à imiter l'un d'eux nous risquons de devenir une pauvre copie de ce dernier.

Votre Frère, Bruno.

17:26 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

TROISIÈME MARIAGE POUR M. SARKOZY.

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Le maire du 8e arrondissement de Paris, François Lebel, a déclaré, sur Europe 1, avoir marié le président de la République Nicolas Sarkozy et sa compagne Carla Bruni à l'Elysée, samedi 2 février. "La mariage a eu lieu à 11 heures en présence des parents, des proches et des invités, a-t-il raconté. La mariée était en blanc et le président en costume cravate comme il se doit dans n'importe quel mariage civil". "Il y a eu un échange d'alliances et la traditionnelle bise. Il n'y a rien d'exceptionnel, si ce n'est que ça s'est passé au premier étage de l'Elysée", a-t-il insisté.

 

Informé "depuis une dizaine de jours" de la date du mariage présidentiel, le maire du 8e s'était présenté seul samedi à l'Elysée pour cette cérémonie. "J'ai procédé comme d'habitude sauf que, exceptionnellement, je n'avais pas de lecteur ou de lectrice. C'est moi qui ai lu la totalité des articles qui rappellent les obligations respectives des époux, les documents d'état-civil des mariés et les témoins", a-t-il expliqué, refusant de révéler le nom des témoins.


 

Le maire était "au courant depuis un certain temps" du mariage, "parce qu'il a fallu remplir les documents que la loi exige". "C'est le dossier habituel, y compris le certificat prénuptial. Tous les documents sont conformes à la réglementation et je m'en suis personnellement assuré", a-t-il ajouté. "Je n'ai pas été choisi, le président de la République étant domicilié 55 rue du Faubourg Saint Honoré et étant électeur dans le 8e, il était normal que ce soit le maire de son domicile qui procède au mariage", a-t-il souligné précisant que "historiquement, c'est la première fois dans l'histoire de la République qu'un président se marie en cours d'exercice. C'est une première (...) un président qui se marie au Palais de l'Elysée", a-t-il souligné.

Il s'agit du troisième mariage du président, qui a été le premier divorcé élu à l'Elysée. Il a eu deux enfants de son premier mariage et un fils avec son ex-épouse Cécilia Ciganer-Albeniz, dont il a divorcé en octobre, après onze ans de mariage, devenant là encore le premier chef d'Etat à divorcer en fonctions. De son côté, Carla Bruni, 40 ans, a eu un fils, Aurélien, aujourd'hui âgé de 6 ans, avec le professeur de philosophie Raphaël Enthoven. Fille d'un riche industriel italien, elle s'est reconvertie avec succès dans la chanson après avoir mené une carrière internationale de mannequin pendant les années 1990.

M. Sarkozy, 53 ans, s'était affiché depuis décembre en compagnie de Carla Bruni, l'emmenant par deux fois pour des vacances très médiatisées, en Egypte puis en Jordanie. Et lors de sa conférence de presse de rentrée le 8 janvier, le chef de l'Etat avait affirmé qu'"avec Carla, c'est du sérieux", assurant même aux journalistes qu'il y avait toutes les chances pour qu'ils "n'apprennent [un mariage] que le lendemain". Depuis lors, des rumeurs de mariage circulaient. L'Est Républicain avait annoncé que l'union avait eu lieu le 10 janvier. Le Journal du Dimanche l'avait annoncée pour le 9 février. Finalement, c'est la radio RTL qui a la première révélé l'information samedi à la mi-journée, citant "des témoins".


17:20 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans POLITIQUE. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

LA RÉVOLUTION RELIGIEUSE DES ÉVANGILES.

Depuis que l’homme a perdu l’amitié divine en se détournant de son Seigneur, il ne cesse de s’égarer sur des chemins de perdition. Pourtant, « Dieu ne l’a pas abandonné au pouvoir de la mort. Dans sa miséricorde, il a multiplié les alliances avec son peuple, afin qu’il le cherche et puisse le trouver » (cf. Pr. Euch. IV). Hélas, le cœur endurci par le péché, l’homme refuse d’écouter la voix du Seigneur et de se soumettre à ses commandements et à ses lois ; il s’enfonce dans le mal et finit par s’exclure du peuple saint. Seul un petit « reste » persévère dans la fidélité, refusant de « commettre l’iniquité » en « prenant pour refuge le nom du Seigneur » (1ère lect.). Le « juste » est celui qui s’ajuste à Dieu en faisant sa volonté, en épousant ses « mœurs » afin de lui ressembler. Aussi ce « peuple petit et pauvre », ces « humbles du pays » qui « renoncent au mensonge et cherchent la justice et l’humilité » (Ibid.), annoncent-ils le visage paradoxal de l’Emmanuel, le Dieu qui vient à nous comme un enfant et dont nous devinons les traits en égrenant les Béatitudes.
Lorsque Nietzsche caricature le christianisme comme « la religion du ressentiment des pauvres » - entendons : de ceux qui ne peuvent pas s’imposer dans ce monde-ci, et se convainquent que le bonheur les attend dans un autre - il a oublié de lire l’Évangile jusqu’au bout : car c’est à la lumière de la passion de Jésus que les Béatitudes prennent tout leur sens. C’est là que Notre-Seigneur nous révèle en quoi consiste la véritable pauvreté, douceur, compassion, miséricorde, justice, pureté de cœur, patience. Celui qui lit les Béatitudes à la lumière de la Croix, découvre que loin d’être l’éloge d'une tranquillité passive et béate, elles appellent à un engagement radical, concret, exigeant, ardu, proposé pourtant comme chemin de bonheur ; mais d’un bonheur vécu à contre-courant ce la mentalité dominante.
Aujourd’hui comme hier, la charte évangélique - c’est-à-dire les Béatitudes - demeure une pierre d’achoppement. Certes il est de bon ton de louer l’élévation de ces paroles, leur pureté morale, etc. Mais qui d’entre nous a résolument choisi de les vivre, ou du moins de s’engager à gravir cette montagne avec l’aide de la grâce ? Nous admirons ces sentences, mais nous les redoutons bien plus encore, car elles heurtent de front nos valeurs - celles que nous avons héritées de ce monde. Pourtant il est impossible de devenir saints - c’est-à-dire d’accéder à la filiation divine - sans adopter le style de vie de Jésus, qu’il nous dévoile précisément dans ces douze versets. Notre-Seigneur déclare « heureux » ceux qui se trouvent dans une situation que nous redoutons - la pauvreté, le chagrin, la persécution -, ceux dont l’attitude est méprisée par notre société - les doux, les miséricordieux, les cœurs purs -, ou enfin ceux dont le comportement va leur attirer des ennuis - ceux qui ont faim et soif de justice, les artisans de paix. Bref : des hommes et des femmes que menacent l’une ou l’autre forme d’exclusion.
Dans un dernier effort d’inculturation des propos de Jésus on pourrait argumenter qu’il s’agit d’un langage poétique, hyperbolique, qu’il faut interpréter et adapter aux mœurs de notre temps… Peine perdue : il suffit de relire la seconde lecture de la liturgie de ce jour, pour se rendre compte que les Béatitudes sont à prendre au pied de la lettre. Saint Paul souligne que l’Église de Corinthe ne contient pas beaucoup de sages, de puissants ou de nobles - ceux que nous aurions spontanément choisis pour assurer le succès de l’Église naissante ; Dieu tout au contraire s’est plu à appeler « ce qu’il y a de fou, de faible, d’origine modeste, ce qui n’est rien dans le monde, afin que personne ne puisse s’enorgueillir devant lui » (2nd lect.). Tel est le nouvel Israël de Dieu ou plutôt le « Reste d’Israël » (1ère lect.) dont le Christ veut faire son Église. A chacun de nous de vérifier si nous nous reconnaissons dans ce « peuple petit et pauvre » qui ne cherche pas sa propre gloire mais « met son orgueil dans le Seigneur ».
Car c’est bien à nous que s’adressent les Béatitudes. Quand Jésus les proclamait sur la colline de Capharnaüm, il n'avait devant lui que de pauvres gens sans éducation religieuse et qui ne brillaient pas par leurs qualités morales extraordinaires. C'étaient Marie-Madeleine la pécheresse, Zachée le collecteur d’impôt, Matthieu le publicain, des pécheurs du lac de Galilée, des malades, des infirmes, bref : des gens comme vous et moi.
Jésus ne décrit pas ce que vit son auditoire, mais il révèle à ceux qui l’écoutent que leur existence, simple et banale, peut devenir un chemin de sainteté, pourvu qu’ils la vivent à la lumière de ses Paroles de feu. A l’écoute de l’enseignement du Sermon sur la Montagne, nous découvrons qu’un trésor est enfoui dans le champ de notre quotidien, et qu’il ne dépend que de nous de le trouver. Notre-Seigneur nous dit que nous sommes « heureux », non pas malgré nos pauvretés, nos larmes, nos efforts de vivre dans la justice et de garder un cœur pur au milieu de l’immoralité généralisée, notre volonté de pardonner et de faire la paix dans un monde de loups, non pas malgré les humiliations subies en raison de notre appartenance au Christ ; mais que le bonheur se trouve tout au contraire au cœur même de ces situations d’échec apparent, dès lors que nous décidons de les vivre à la lumière de l’Évangile.
Dieu nous invite à venir à lui tels que nous sommes ; car c’est dans notre faiblesse qu’il veut mettre sa force ; dans nos larmes, qu’il veut déposer le germe de sa joie ; dans nos pauvretés, qu’il veut déverser sa richesse ; dans notre péché, qu’il veut offrir son pardon ; dans notre mort qu’il veut faire jaillir sa Vie. Sur nos croix, il a déjà fixé la sienne, afin que la gloire transfigure ce qui faisait notre honte, et que notre humanité mortellement blessée soit immergée dans sa divinité.
Telle est la grande révolution religieuse des Évangiles, et en particulier des Béatitudes, qui devraient complètement renouveler notre image de Dieu.
Dans quelques instants, en présentant le Corps et le Sang de notre Sauveur, le célébrant résumera le chapelet des Béatitudes en une seule : « Heureux les invités au repas du Seigneur ». Oui heureux sommes-nous, car en communiant, nous devenons ce que nous recevons : le corps du Christ pauvre, doux, compatissant, miséricordieux, pacifique.

« Seigneur, donne-nous un cœur assez pur pour te voir dans l’humble Hostie en qui nous trouvons notre justification, et nous aurons la force de témoigner, jusque dans les persécutions, du vrai visage du monde qui vient. »


Père Joseph-Marie.

16:27 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |