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12/03/2008

“Dieu est continuellement près de nous”

Il faut se convaincre que Dieu est continuellement près de nous. — Nous vivons comme si le Seigneur était loin, là-haut, où brillent les étoiles, et nous ne voyons pas qu'Il est aussi toujours à nos côtés. Et Il est là, comme un Père aimant — Il aime chacun de nous plus que toutes les mères du monde ne peuvent aimer leurs enfants — Il nous aide, nous inspire, nous bénit... et nous pardonne. Que de fois n'avons-nous pas déridé nos parents, en leur disant, après une espièglerie: je ne le ferai plus! — Peut-être le jour même sommes-nous retombés. — Et notre père, avec une dureté feinte dans la voix et le visage sévère, nous a réprimandés..., alors même que son cœur était attendri; il connaissait notre faiblesse, et pensait: pauvre enfant, comme il s'efforce de bien faire! Il faut nous en pénétrer, nous en saturer: le Seigneur, qui est à la fois près de nous et dans les cieux, est un Père et vraiment un Père pour nous. (Chemin, 267)

Appuyez-vous sur la filiation divine. Dieu est un Père débordant de tendresse, d'un amour infini. Appelle-le “ Père souvent dans la journée et dis lui, seul à seul, dans ton cœur, que tu l'aimes, que tu l'adores, que tu ressens l'orgueil et la force d'être son fils. Cela suppose un authentique programme de vie intérieure qu'il faut canaliser sous la forme de tes relations de piété avec Dieu. Peu nombreuses, mais constantes, j'insiste, elles te permettront d'acquérir les sentiments et les façons d'être d'un bon fils.

Je dois encore te prévenir contre le danger de la routine, véritable sépulcre de la piété, qui se cache fréquemment sous l'ambition de réaliser ou d'entreprendre de grandes choses, tandis que l'on néglige, par commodité, les obligations quotidiennes. Lorsque tu percevras ces insinuations, mets-toi en présence de Dieu avec sincérité: vois si tu n'es pas las de toujours lutter sur les mêmes points pour n'avoir point cherché Dieu ; regarde si, par manque de générosité, d'esprit de sacrifice, ta persévérance fidèle dans le travail ne s'est pas affaiblie.

 

Tes normes de piété, tes petites mortifications, ton activité apostolique sans fruits immédiats te semblent alors terriblement stériles. Nous nous sentons vides et nous commençons peut-être à échafauder de nouveaux projets, pour couvrir la voix de notre Père du Ciel qui nous réclame une loyauté totale. Et avec ce “ cauchemar de rêves grandioses dans notre âme, nous faisons fi de la réalité la plus sûre, de la route qui nous mène tout droit vers la sainteté. C'est le signe le plus évident que nous avons perdu le point de vue surnaturel: la conviction que nous sommes des tout-petits, la certitude des merveilles que notre Père est prêt à opérer en nous si nous recommençons avec humilité. (Amis de Dieu, 150) 

       
http://www.opusdei.fr/art.php?p=12995

10:34 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SAINT JOSÉMARIA. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

07/03/2008

LES COMMANDEMENTS DE MÈRE TÉRÉSA.

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Les 15 commandements de Mère Térésa.

Dieu a besoin de notre pauvreté, et non de notre abondance.
Voici quelques moyens pratiques pour devenir Humble.

1- Parler le moins possible de soi - même.


2- S' occuper de son propre travail.

 


3- Éviter la curiosité.


4- Ne pas se mêler des affaires des autres.


5- Accueillir la contradiction avec humour.


6- Ne pas s' arrêter aux défauts des autres.


7- Accepter les remarques même si elles sont injustes.


8- Céder face à la volonté des autres.


9- Acceptez insultes et injures.


10- Se voir mis dans l' ombre, oublié, méprisé.


11- Rester poli et délicat, même si quelqu'un nous provoque.


12- Ne pas chercher à être admiré et aimé.


13- Ne pas se retrancher derrière sa propre dignité.


14- Ne pas essayer d' avoir le dernier mot dans les discussions, même si l' on a raison.


15- Choisir toujours le plus difficile.

19:41 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

NEUVAINE A SAINT-JOSEPH.


Traditionnellement, le mois de mars est celui "de saint Joseph". Afin de vous préparer à sa fête, nous vous proposons cette neuvaine à prier chaque jour entre le 11 et le 19 mars.
(Attention cette année 2008 nous fêtons la saint Joseph le samedi 15 mars à cause de la semaine Sainte).

Une neuvaine est une prière que nous vous proposons de vivre pendant neuf jours afin de demander une grâce au Seigneur ou pour le remercier pour un exaucement. Dieu le Père a confié ce qu’il avait de plus précieux sur la terre, son fils Jésus et la Vierge Marie, à saint Joseph. Alors, avec confiance, remettons-lui toutes nos prières.

Premier jour : saint Joseph mémoire du Père :
A l’image de Joseph, puissions-nous vivre nos vies dans l’écoute et le respect de nos pères et mères de la terre afin de faire mémoire de notre créateur au-delà de nos familles humaines.

Prières quotidiennes pour la neuvaine
Je te salue Joseph, toi que la grâce divine a comblé ; le Sauveur a reposé dans tes bras et grandi sous tes yeux ; tu es béni entre tous les hommes et Jésus, l’Enfant divin de ta virginale Épouse est béni.
Saint Joseph, donné pour père au Fils de Dieu, prie pour nous dans nos soucis de famille, de santé et de travail, jusqu’à nos derniers jours, et daigne nous secourir à l’heure de notre mort.
Amen !
+ un “Je vous Salue Marie” et un “Notre Père”.

Deuxième jour : saint Joseph un guide pour l’homme d’aujourd’hui
Saint Joseph peut être appelé le saint de l’Incarnation. Demandons à saint Joseph d’être et de demeurer pour nous un modèle d’homme et de père juste et responsable dont le monde d’aujourd’hui a besoin pour sauver la famille.

Troisième jour :
saint Joseph et la maison familiale
Que nos maisons puissent accueillir Marie et l’Enfant-Jésus. Ne craignons pas d’accueillir la sainte famille à notre table.
Saint Joseph, protecteur de la famille, aide-nous à comprendre le sens de la paternité véritable.

Quatrième jour :
saint Joseph modèle d’incarnation
Saint Joseph devant l’Annonciation s’inscrit à l’école de l’acceptation d’une solitude humaine totale pour s’unir finalement à Marie. Saint Joseph nous explique combien il est important de ne pas rompre des liens affectifs et conjugaux dans l’épreuve.
Saint Joseph aide-nous dans nos familles à triompher de toute solitude, de toute révolte, de toute division.

Cinquième jour :
saint Joseph lumière dans nos nuits
Saint Joseph, dans l’inquiétude folle de ne pas offrir à sa famille un lieu pour la nativité, reçoit dans l’obéissance et dans la confiance le lieu de l’oubli total : une crèche. Au-delà des nuits, saint Joseph, apprends- nous à adorer et à accueillir Jésus dans notre cœur.

Sixième jour :
saint Joseph protecteur dans la maladie
Saint Joseph, aide-nous à ne pas nous replier sur nous-même dans l’épreuve ; encourage-nous à nous ouvrir à la seule volonté du Père.

Septième jour : saint Joseph protecteur de l’Église
Ainsi, saint Joseph, gardien de l’Agneau, protecteur de la sainte Famille, est devenu par la grâce du Père le gardien de l’Eglise. Saint Joseph, enseigne-nous à respecter l’Église, à lui être toujours obéissant, dans l’Eucharistie et dans la prière fidèle.

Huitième jour : saint Joseph est au cœur de la communion fraternelle
Par l’union aux Cœurs de Jésus et de Marie, nous communions au cœur doux et juste de Joseph.
Saint Joseph, apprends-nous à rendre grâce pour la communion fraternelle au sein de nos familles.

Neuvième jour : saint Joseph patron de la bonne mort et des âmes du Purgatoire
Jésus, Marie, Joseph, priez pour nous au moment de la mort. Nous vous confions spécialement nos ascendants et toute notre histoire familiale.

Prière finale
“ Tu lui donneras le nom de Jésus” (Mat 1, 22)
Seigneur Dieu, notre Père, combien je te remercie de nous avoir donné ce cadeau inestimable en ton Fils Jésus, homme et Dieu. Avec les Anges, avec Marie et Joseph, avec les bergers, je te bénis, je te loue, je t’adore, je te célèbre.
Envoie sur moi ton Esprit, afin de dire et de redire avec le cœur ce Nom qui est au-dessus de tout nom.
Par ce nom Tout Puissant et rempli d’amour : dissipe mes ténèbres et fais de moi un enfant de lumière, lave-moi de mes fautes et donne-moi un cœur nouveau, guéris mes blessures afin d’aimer comme tu aimes, délivre-moi de mes angoisses et donne-moi ta paix. Essuie toute larme de mes yeux, que la joie de l’Esprit m’habite.
Donne-moi le don suprême de la Présence du Père.
Gloire et louange à toi, Seigneur Jésus ! Amen !

Imprimatur – Malines (Belgiques), 4 août 2001
Chanoine E.VAN BILLOEN vicaire.général


*** NOUVEAU : Découvrez la vidéo du témoignage de Laurent Gay (ancien toxico) sur : www.labonnenouvelle.fr


Que Dieu vous bénisse !

17:39 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

COMBATTRE L’EXCLUSION.

JOURNAL CHRETIEN
http://www.journalchretien.net/spip.php?article770
COMBATTRE L’EXCLUSION.
Dieu nous inspirera toujours les gestes constructifs pour que la société retrouve son vrai visage.
/ BRUNO LEROY /

Intervenant-éducatif auprès de Jeunes et de Familles en difficultés.

Diplômé de Théologie Pratique et Politique.

Directeur du Service Éducatif et Action Sociale Nord/Pas de Calais.

A travers la Vie du Christ, nous percevons l’attitude à acquérir face à toutes ces situations critiques et inacceptables.

Comment combattre l’exclusion ? On ne peut changer la réalité ou lutter contre l’exclusion à partir d’une quelconque disposition intérieure. À ce propos, il serait bon de se rappeler cette phrase si pertinente de Friederich Engels (philosophe économiste), une phrase qui est devenue un maxime populaire avec le temps : « On ne pense pas la même chose selon que l’on vit dans une cabane ou dans un palais ».

La simplicité d’une telle affirmation constitue, nous n’en doutons pas, une des expressions les plus lumineuses de la pensée contemporaine. Bien que la vérité soit absolue, l’accès que nous pouvons en avoir ne l’est pas. En d’autres mots, bien qu’un accès à la vérité nous soit possible, il sera toujours conditionné par la réalité elle-même, et aura toujours un caractère relatif. Jamais cet accès ne sera neutre et inconditionnel, et cela malgré les meilleures intentions et capacités intellectuelles dont on peut être animé.

Comment pouvons nous trouver une solution ? Il faut changer de couche sociale. La couche sociale est le point à partir duquel on perçoit, on comprend la réalité et on essaie d’agir sur elle. Il nous faut donc passer de la couche sociale des élites à celle des exclu(e)s. C’est à partir du monde des pauvres que nous devons lire la réalité de la violence, si nous voulons nous engager pour sa transformation. La vision qu’ont les pauvres et les opprimé(e)s de la violence économique, doit être le point de départ et le premier critère pour lire et comprendre la violence qu’il provoque.

Où est-ce que je me situe ? Où sont mes pieds et ma praxis en matière de solidarité ? Car la question est de savoir si je suis au bon endroit pour accomplir ma tâche. Un tel processus ne peut être mis en marche que par ceux et celles qui sentent dans leur chair la brûlure de l’injustice et de l’exclusion sociale. La tâche d’éduquer implique d’abord le lieu social pour lequel on a opté, puis le lieu à partir duquel et pour lequel on fait des interprétations théoriques et des projets pratiques.

À la racine du choix de cette couche sociale, il y a l’indignation éthique que nous ressentons devant la réalité de l’exclusion. Le sentiment de l’injustice dont sont victimes la grande majorité des êtres humains exige une attention incontournable, car la vie même perdrait son sens si elle tournait le dos à cette réalité.

Personne ne peut prétendre voir ou sentir les problèmes humains, la douleur et la souffrance des autres à partir d’une position « neutre », absolue et immuable, dont l’optique garantirait une totale impartialité et objectivité. Il est donc extrêmement urgent de provoquer une rupture épistémologique. La clé pour comprendre ceci est dans la réponse que chacun(e) de nous donnera à la question : « d’où » est-ce que j’agis ? C’est-à-dire quel est le lieu que je choisis pour voir le monde ou la réalité ? Quel est le lieu pour interpréter l’histoire et pour situer mes actes transformateurs ?

Mieux que n’importe quel autre moyen particulier, la manière d’exprimer sa sensibilité et son intérêt à rendre la société plus humaine, réside dans une pratique active de la solidarité, notamment envers les démuni(e)s qui font l’objet de discriminations et de marginalisations intolérables. Tout ce qui signifie une violation de l’intégrité de la personne humaine, comme la torture morale ou physique, tout ce qui est une offense à la dignité de la personne, comme les conditions de vie inhumaines a l’instar de l’esclavage, de la prostitution, du commerce des femmes et des enfants, ou encore pour ceux et celles qui bénéficient d’un emploi avec des conditions de travail dégradantes, tout cela constitue des pratiques infâmes qui nous engagent toutes et tous à nous impliquer dans les solidarités sociales.

Dieu nous inspirera toujours les gestes constructifs pour que la société retrouve son vrai visage.

Il nous faut prier sans cesse pour trouver cette compassion qui ne blessera pas les plus petits. Notre prière aura la splendeur des lendemains meilleurs, c’est la Foi de l’Espérance évangélique. Notre Amour pour Dieu nous conduit souvent sur des chemins imprévus. Il nous suffit de décrypter les signes que Christ nous envoie pour humaniser notre monde. A travers la Vie du Christ, nous percevons l’attitude à acquérir face à toutes ces situations critiques et inacceptables. La foi est une arme contre toute injustice, et l’exclusion est une injustice sociale contre laquelle nous devons lutter avec ardeur !

Bruno LEROY.

12:23 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUES. | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

L’ami des jeunes.

Saint Jean Bosco



L’ami des jeunes

La statue de Jean Bosco se trouve dans la basilique du Vatican juste au dessus de celle de Saint Pierre.
C’est que ce grand serviteur de l’Eglise, fondateur des Salesiens ainsi que des filles de Marie Auxiliatrice fut un ami des jeunes, un éducateur merveilleux, un saint authentique.

Laissons-le se présenter : "Le jour de l’Assomption de Marie au ciel fut celui de ma naissance en l’an 1815, à Marialdo bourg de Castel nuevo d’Asti. Ma mère s’appelait Marguerite Occhiena de Capriglio. Mon Père s’appelait François. C’étaient des paysans, gagnant honnêtement leur pain à force de labeur et d’économie. Presque uniquement à la sueur de son front, mon père arrivait à faire vivre ma grand-mère, septuagénaire et accablée de toutes sortes d’infirmités, trois garçons : Antoine, l’aîné, fils d’un premier mariage, Joseph le second et moi, Jean, le cadet, plus deux valets de ferme."

Orphelin de père

En 1817, alors qu’il n’avait pas encore deux ans, un terrible malheur frappa la famille. Monsieur Bosco revenant du travail trempé de sueur, descendit imprudemment dans la cave glacée et en peu de jours une congestion l’emporta dans la tombe. Il n’avait que trente quatre ans. Sans doute, cet événement marqua celui qui recevrait plus tard sur sa tombe cette épitaphe : Pater orphanorum (Père des orphelins). A 29 ans, voilà Marguerite chef de famille et d’exploitation rurale. Il lui faut faire face à tout, surtout en cette année de sécheresse extrême où la récolte avait été désastreuse. Surpassant sa douleur, elle se met courageusement à la besogne aidée par Antoine, qui a quatorze ans mais aussi un caractère difficile.

Comme le dira plus tard Jean, son "plus grand souci fut d’instruire ses fils dans la religion, de les inciter à l’obéissance et de leur fournir des occupations en rapport avec leur âge. Tant que je fus petit, elle m’apprit elle-même les prières. Devenu capable de me joindre à mes frères, elle me faisait mettre à genoux avec eux matin et soir et tous ensemble nous récitions la prière en commun et le chapelet... J’avais alors atteint mes neuf ans. Ma mère désirait m’envoyer à l’école mais la distance à parcourir la rendait perplexe ... Mon frère Antoine s’opposait à ce que je me rende au collège. On en vint à un arrangement. Pendant l’hiver, j’allais à l’école d’un petit village voisin, Capriglio, où je pus apprendre les éléments de la lecture et de l’écriture.

Mon maître était un prêtre d’une grande piété ... Il mettait tout son cœur à m’enseigner et surtout à m’éduquer chrétiennement.

Puis pendant l’été, j’apaisais mon frère en travaillant à la campagne".

Vers le sacerdoce

En mars 1826, il fit sa première communion, ce fut aussi le moment où la Providence mit sur son chemin un bon vieux prêtre qu’il rencontra lors d’une mission organisée pour l’année jubilaire, ouverte par Léon XIII, l’année précédente et qui lui ouvrit le chemin du sacerdoce encore long et laborieux. Car il allait entre temps devoir travailler, afin de poursuivre ses études, dans une ferme, chez un tailleur où il apprit à coudre des boutons, à confectionner des ourlets...Cela faisait partie de son apprentissage et servirait quelque temps plus tard ! En octobre 1835, Jean reçut des mains de son curé la soutane et partit quelques jours plus tard pour le grand séminaire où, pendant six ans, il se prépara aux saints ordres qu’il reçut le 5 juin 1841. On lui offre alors trois emplois : précepteur dans la maison d’un riche gênois, chapelain à Murialdo ou vicaire dans son pays natal. Avant de prendre une ferme décision, il décide d’aller consulter à Turin, Don Cafasso, son guide en matière spirituelle et temporelle. Celui-ci l’invite à rentrer au Convitto où lui sera fourni un complément d’études théologiques tandis qu’il suivra une solide formation apostolique. La journée se déroule en conférences, visite des hôpitaux, prisons, œuvres de bienfaisance, beaux immeubles, maisons populaires et mansardes, prédications dans les églises, catéchisme aux enfants, assistance aux malades et personnes âgées. Bref comme le résume Jean Bosco : "On apprenait à être prêtre !"

La misère des villes

Jusque-là Jean Bosco ne connaissait que la pauvreté de la campagne, maintenant il fait la connaissance de la misère autour des villes. Nous sommes en pleine révolution industrielle et la division du peuple en paysans, commerçants et artisans est bouleversée. On se rue vers les villes pour trouver du travail, Turin est l’une d’elles. Le jeune prêtre découvre un véritable "marché des jeunes bras" où l’on recrute : tailleurs de pierres, maçons, paveurs de rues. "Dès les premiers dimanches, il alla à travers la ville se faire une idée de la condition morale des jeunes" témoigne Michel Rua. Il en sera bouleversé. Il découvre des faubourgs, zone d’effervescence, de révolte, de désolation. Les adolescents vagabondent dans les rues, sans travail, corrompus, prêts au pire. Bon nombre se retrouvent en prison.

Don Bosco en sera retourné comme en témoignent ses propos :

Voir un grand nombre de garçons de douze à dix-huit ans, tous en bonne santé, robustes, l’air intelligent ; les voir là, inoccupés, dévorés par la vermine, privés de pain spirituel et matériel, me fit horreur".

Cette expérience fait naître en lui le désir de réaliser un centre où les garçons abandonnés par leur famille puissent trouver un ami, ceux qui sortent de prison une aide et un soutien. La fondation de ce centre débutera le 8 décembre 1841. Ce matin là, alors qu’il s’apprête à célébrer la messe de l’Immaculée Conception, un jeune garçon entre dans la sacristie ; remarqué par le sacristain, celui-ci est invité à servir la messe. "Je ne sais pas, répond le garçon, je ne l’ai jamais servie ! Si tu ne sais pas servir la messe, dit le sacristain furieux, pourquoi viens-tu à la sacristie ?" Et de le renvoyer à coups de manche de plumeau. Don Bosco intervient et envoie le sacristain à la recherche du garçon qui revient tout penaud. Il s’appelle Barthélémy Garelli, a seize ans et se trouve orphelin de père et de mère. Après avoir dialogué avec lui, Don Bosco l’invite à revenir le dimanche suivant avec ses amis. Neuf reviennent. L’oratoire est né. Là, on y propose l’instruction scolaire et la formation religieuse. Don Bosco est un éducateur né. L’aident pour cela le souvenir de sa propre éducation, le souvenir aussi de ses maîtres. Il tâtonne certes. Mais il allie joie, confiance, esprit de prière, proximité avec ses jeunes.

L’hostilité

Il ne se décourage pas non plus car il devra plusieurs fois changer de lieu : ses garnements dérangent l’entourage, comme cette gouvernante d’un vénérable prêtre ; ils effarouchent les poules et le voisinage par leurs cris, leurs jeux, leurs bêtises. Il se heurtera aussi aux autorités politiques qui craignent pour l’ordre public, à ses confrères ou des ministres protestants que ses initiatives dérangent. On voudrait même l’interner ou l’assassiner. Ce furent aussi de la part d’autres ennemis des tentatives d’empoisonnement, il fut criblé de coups de bâton, on tira aussi sur lui ! Mais un ange gardien un peu spécial lui fut donné : un chien-loup gris, le grigio, qui l’accompagnait dans ses déplacements nocturnes. Il ne sut jamais d’où il venait ni ce qu’il devint.

Le fondateur

Le 26 janvier 1854, à Turin, il fait un froid polaire mais dans une chambre, Don Bosco parle à quatre jeunes : "Vous voyez que Don Bosco fait tout ce qu’il peut mais il est seul ! Si vous me donniez, par contre un coup de main, tous ensemble nous ferions des miracles. Des milliers d’enfants pauvres nous attendent. Je vous assure que la Madone vous enverra de grands oratoires spacieux, églises, maisons, écoles, ateliers, et beaucoup de prêtres décidés à nous aider. Et cela en Italie, en Europe et même en Amérique. Parmi vous, je vois déjà une mitre d’évêque". Les jeunes : Rocchieti, Artiglio, Cagliera (futur évêque de Patagonie) et Rua (son premier successeur) sont quelque peu abasourdis par ces propos mais ils seront les premiers salésiens.

Presque vingt ans plus tard, en 1872, naissait une branche féminine, les filles de Marie Auxiliatrice, avec à sa tête Marie Mazzarelo. Ce sera le pendant féminin comme l’avait souhaité Pie IX en l’encourageant dans cette nouvelle entreprise. Je dis nouvelle entreprise car, s’il est serviteur de l’Eucharistie, fondateur, éducateur, Don Bosco se fait aussi entrepreneur et bâtisseur par ses oratoires, ses écoles mais aussi ses églises, dont la plus connue est Marie Auxiliatrice à Turin. Il l’avait vue en songe en 1846 et c’est en 1868 qu’elle fut consacrée. Il fallut pour cela vaincre quatre obstacles : le manque de terrain, le veto du conseil municipal, la pénurie d’argent et un sous-sol rempli d’alluvions.

Entièrement consumé

Pour conclure, comment ne pas parler du plus célèbre élève de Don Bosco, Dominique Savio, qui fut un exemple de pureté, de piété, de charité pour ses camarades et qui s’éteignit à l’âge de 15 ans, emporté par la tuberculose. "Je veux être saint et vite !" avait-il déclaré à Don Bosco. Celui-ci sut le conseiller ! Dominique sera canonisé en 1954 par Pie XII. En 1888, Don Bosco est épuisé et le 29 janvier, telle une bougie qui s’est consumée jusqu’au bout, il s’éteint et entre enfin dans la lumière de Dieu.

Il laisse à l’Eglise et au monde 980 salésiens, 320 filles de Marie Auxiliatrice, répartis dans six pays.

Concluons par l’oraison de sa fête, le 31 janvier : "Dieu qui a suscité saint Jean Bosco pour donner à la jeunesse un maître et un père, inspire-nous le même amour qui nous fera chercher le salut de nos frères en ne servant que toi seul".

12:14 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans MAÎTRES A PENSER ET A VIVRE. | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

06/03/2008

La résurrection de Lazare.

"Je vais ouvrir vos tombeaux

et je vous en ferai sortir." Ez 37, 12-14


"Celui qui a ressuscité Jésus d’entre

les morts donnera aussi la vie à

vos corps mortels." Rm 8, 8-11


"Lazare, viens dehors." Jn 11, 1-45


©F&L-P.Zacharie

 

La résurrection de Lazare préfigure le sens à donner à la passion du Christ. Ce miracle est le dernier que fait Jésus avant de mourir, mais il est aussi pour les juifs la signature de son arrêt de mort. Pourquoi ? Jésus se dresse ici avec autorité face à la mort : il déclare être « la Résurrection et la Vie » et aussi que « tout homme qui vit et qui croit en lui ne mourra jamais ». Marthe reçoit cinq sur cinq le message, elle qui reconnaît l’origine divine de son pouvoir en disant : « Tu es le Messie, je le crois, tu es le Fils de Dieu, celui qui vient dans le monde », même si elle lui fait le reproche d’être arrivé en retard, après la mort de son frère. En fait, elle n’a pas encore compris que c’est « maintenant » que cette autorité d’en haut va se manifester. Le comportement de Jésus n’en demeure pas moins aussi très humain, lui qui est « bouleversé » par les pleurs de la petite sœur, Marie, ou de ses amis juifs ; il est également « repris par l’émotion » à la vue du tombeau. C’est alors que s’accomplit « la gloire de Dieu » qu’il avait déjà annoncée à ses disciples. À la demande de Jésus, « le mort sortit, les pieds et les mains attachés, le visage enveloppé d’un suaire ».

La résurrection de Lazare manifeste l’autorité divine de Jésus sur toute forme de mort. Il peut dès aujourd’hui nous guérir de tout esprit de mort sur nous-mêmes ou sur les autres. Mettons notre prénom à la place de celui de Lazare et disons : « Lazare, viens dehors. »

 

P?re Tanguy Marie
Père Tanguy-Marie
Prêtre de la Cté des Béatitudes
Auteur du livre : La parole, don de Vie, EDB, 2006


12:28 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

04/03/2008

CES FOUS QUI DÉRANGENT LES BIEN-PENSANTS.

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Les fous,
les marginaux, les rebelles,
les anticonformistes, les dissidents...

Tous ceux qui voient les choses différemment,
qui ne respectent pas les règles.

Vous pouvez les admirer,
ou les désapprouver,
les glorifier,
ou les dénigrer.

Mais vous ne pouvez pas les ignorer.
Car ils changent les choses.

Ils inventent, ils imaginent, ils explorent.
Ils créent, ils inspirent.
Ils font avancer l'humanité.

Là où certains ne voient que folie,
nous voyons du génie.

Car seuls ceux qui sont assez fous pour penser
qu'ils peuvent changer le monde, y parviennent.


Bruno LEROY.

14:56 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans POÉSIE | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne, poesie |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

La vocation des Salésiens : rendre « actuel et fécond » le charisme de don Bosco.

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Message de Benoît XVI au chapitre général

ROME, (ZENIT.org) - La vocation des Salésiens de rendre « actuel et fécond » le charisme de don Bosco : une consécration totale à Dieu et aux jeunes, souligne Benoît XVI dans un message adressé au recteur majeur, le P. Pascual Chávez Villanueva, à l'occasion de leur 26e chapitre général.

Benoît XVI souligne les deux grands défis de l'éducation et de l'évangélisation, caractéristique de la famille spirituelle salésienne.

C'est pourquoi il encourage les Salésiens à être toujours davantage des « signes crédibles de l'amour de Dieu pour les jeunes », de façon à ce que les nouvelles générations soient vraiment l'espérance de l'Eglise et de la société.

« Une profonde spiritualité, une créativité entreprenante, un dynamisme apostolique, un travail inlassable, de l'audace pastorale », caractérisent, selon Benoît XVI, le charisme de saint Jean Bosco, ainsi qu'une « consécration sans réserve à Dieu et aux jeunes ». Et c'est ce que le pape recommande aux religieux d'avoir toujours à l'esprit.

Le renoncement à tout pour suivre le Christ fait du baptisé consacré un « signe de contradiction », souligne le pape, parce que la façon de vivre et de penser de la personne consacrée finit par se trouver souvent « en contradiction avec la logique du monde ».

« C'est un motif de réconfort parce cela témoigne que son style de vie est alternatif par rapport à la culture » actuelle, a fait observer le pape.

C'est pourquoi, il faut « être vigilant sur les possibles influences de la sécularisation », en dépassant un « modèle libéral de vie consacrée et en conduisant une existence toute centrée sur le primat de l'amour de Dieu et du prochain ».

Pour ce qui est de l'évangélisation, le pape y voit « la frontière principale et prioritaire » de la mission des salésiens.

« Dans les situations de pluralisme religieux et de sécularisation, il convient, encourage le pape, de trouver des chemins inédits pour faire connaître, spécialement aux jeunes, la figure de Jésus, afin qu'ils en perçoivent la fascination éternelle ».

Pour le pape « l'annonce de Jésus Christ et de son Evangile, et l'appel à la conversion, à l'accueil de la foi et de l'insertion dans l'Eglise » ont un caractère central.

Pour ce qui concerne la pastorale des jeunes, le pape souligne l'importance de l'éducation - il a récemment mobilisé son diocèse sur ce thème - dans le domaine de l'évangélisation des jeunes. Sans éducation, précisait le pape, « il n'y a pas d'évangélisation durable et profonde, il n'y a pas de croissance et de maturation », ni de promotion d'un « changement de mentalité et de culture ».

Les jeunes, poursuit le pape, « nourrissent des désirs profonds d'une vie pleine, d'amour authentique, de liberté constructive, mais souvent, hélas, leurs attentes sont trahies et n'arrivent pas à une réalisation ».

C'est pourquoi, insiste le pape, « il est indispensable d'aider les jeunes à mettre en valeur les ressources qui portent en eux un dynamisme et un désir positif, les mettre en contact avec des propositions riches en humanité et en valeurs évangéliques ».

Or, cela exige de leurs guides, précise le pape, qu'ils élargissent les frontières de leur engagement éducatif, en prêtant attention aux « nouvelles pauvretés » des jeunes, à « l'enseignement supérieur », à « l'immigration », mais aussi de tenir compte des « familles » et de leur participation.

Les jeunes, sont, fait observer le pape, « sensibles aux propositions d'engagement exigeant, mais ont besoin de témoins et de guides, qui sachent les accompagner dans leur découverte et dans l'accueil d'un tel don ».

Le pape salue aussi le travail de recherche et de formation de l'université pontificale salésienne de Rome, qui a formé certains de ses plus proches collaborateurs. Il encourage notamment cette université à contribuer à la « question anthropologique ».

« A une époque de fragmentation et de fragilité, il est nécessaire, souligne le pape, de dépasser la dispersion de l'activisme et de cultiver l'unité de la vie spirituelle grâce à l'acquisition d'une mystique profonde et d'une solide ascèse ».

Il indique la lectio divina et l'eucharistie, « quotidiennes », comme  « lumière et force de la vie spirituelle du salésien consacré ».

Le pape recommande aussi aux salésiens une « vie simple, pauvre, sobre, essentielle et austère » : de façon à « fortifier leur réponse vocationnelle, face aux risques et aux menaces de la médiocrité et de l'embourgeoisement », de façon à être « plus proches des nécessiteux et des marginaux ».

Anita S. Bourdin


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03/03/2008

Concentrez-vous sur votre avenir !


podcast

Comprenez bien que Dieu n'est nullement intéressé par le rappel de votre passé !

Bonne Méditation de Sa Parole pour Aujourd'hui.

Votre Frère, Bruno.

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Jean-Paul II : le SEXE SANS TABOU.

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Une révolution en matière de sexualité ! C’est ce qu’a réalisé Jean-Paul II en distillant un enseignement nouveau pendant plus de 4 ans, lors de ses catéchèses du mercredi consacrées à l’amour humain dans le plan divin. Au cours de la dernière audience, le 28 novembre 1984, il révèle son intention première et donne le titre de tous ces enseignements : "Théologie du corps"…

Une révolution en matière de sexualité ! C’est ce qu’a réalisé Jean-Paul II en distillant un enseignement nouveau pendant plus de 4 ans, lors de ses catéchèses du mercredi consacrées à l’amour humain dans le plan divin. Au cours de la dernière audience, le 28 novembre 1984, il révèle son intention première et donne le titre de tous ces enseignements : "Théologie du corps"… qui ne remplit pas moins de 4 volumes, aujourd’hui encore méconnus et peu étudiés. Yves Semen vient combler cette lacune ! Il en propose les points essentiels dans son ouvrage "La sexualité selon Jean-Paul II", accessible à tout public. Interview.

Jean-Paul II a développé toute une catéchèse sur l’amour humain. En quoi son approche de la sexualité est-elle nouvelle ?

Jusqu’à Jean-Paul II, l’enseignement traditionnel de l’Église sur la sexualité et son usage dans le mariage partait principalement des fins " naturelles " de l’union des sexes, à savoir la procréation, l’éducation des enfants et le secours mutuel que devaient s’apporter les époux. Autrement dit, partant de l’homme comme " animal raisonnable ", on considérait la sexualité humaine à partir de la sexualité animale et on en faisait une sorte de sublimation culturelle, du fait que l’homme était appelé à dominer l’instinct sexuel par la raison. Ce n’est pas faux, mais c’est très insuffisant pour parler du mariage comme d’une vocation.

Jean-Paul II nous invite à considérer la sexualité humaine d’un point de vue complètement différent, à partir de la vocation des personnes à la communion, sur le modèle de la communion des personnes divines. Aux origines, dans le plan de Dieu, les époux étaient appelés par leur sexualité à se faire don total de leurs personnes dans une communion des âmes, des cœurs et des corps, et devenir ainsi une icône vivante de la communion des personnes divines dans la Trinité. Ils étaient image de Dieu, non seulement par leur âme spirituelle, mais également par leur capacité de communion exprimée sexuellement par le don des corps. Le Saint Père souligne par ailleurs que le don sexuel des époux, vécu véritablement comme don, est une œuvre de sainteté : la sainteté propre aux époux, en vertu de leur vocation dans le mariage.

C’est pourquoi, en matière de sexualité, Jean-Paul II propose une vraie révolution, au sens étymologique, c’est-à-dire un renversement de perspective. On a connu la " révolution copernicienne " en astronomie, je suis convaincu que l’on ne tardera pas à parler de " révolution wojtylienne " en matière sexuelle ! L’enseignement de Jean-Paul II dans sa théologie du corps constitue ainsi un apport décisif qui place l’Église à la pointe du discours actuel sur l’Homme et atteste en plénitude de son expertise en humanité.

D’où vient alors ce tabou du sexe chez les cathos ?

C’est une légende, mais qui est tenace. Ainsi que l’explique le cardinal Lustiger, elle provient de ce qu’on confond le christianisme avec le puritanisme anglo-saxon. Et il ajoutait que ce mensonge ne pourrait durer éternellement. Il faut le souhaiter, et la théologie du corps de Jean-Paul II, lorsqu’elle sera mieux connue, devrait y aider. En tout cas, telle n’était pas la réputation des chrétiens dans les premiers temps de l’Église. Un philosophe comme Celse, au 1er siècle, désignait ainsi les chrétiens de manière péjorative comme " le peuple qui aime le corps " !

Si l’Église est " experte en humanité " selon la belle expression de Paul VI, c’est peut-être d’abord et surtout sur la question du corps et de la sexualité. L’Église s’est toujours battue contre toutes les déviations qui menaient à un mépris du corps : manichéisme, arianisme, catharisme, jansénisme… Elle célèbre le corps et le tient dans une grande estime, comme signe de la vocation de la personne au don d’elle-même.

Ce que l’on reproche surtout à l’Église, c’est d’avoir semblé se focaliser de manière excessive sur les péchés d’ordre sexuel. Mais c’est précisément parce que l’Église a toujours eu le sentiment d’être dépositaire d’une grande vérité sur le sens du corps humain et de la sexualité qu’elle a été portée à être vigilante sur ce point -au risque parfois de l’excès-, à l’égard de ce qui pouvait détourner l’homme de la perception du sens et de la vocation de son corps

L’Église affirme ainsi sa foi en la résurrection de la chair…

Précisément. Nous devons nous rappeler que nous ne disons pas dans le Credo " je crois à l’immortalité de l’âme ". D’ailleurs, pour croire à l’immortalité de l’âme, il n’est pas besoin de la foi : une bonne philosophie y suffit !

Nous disons " je crois à la résurrection de la chair ", c’est-à-dire à la transfiguration de nos corps à la fin des temps, en corps glorieux semblables à celui du Christ ressuscité. C’est cet état final de nos corps que nous attendons et que nous espérons par delà la mort. Comment mépriser le corps dans ces conditions ? Ce serait un non-sens.

Quelle définition donneriez-vous à l’amour conjugal ?

Celle que donne Jean-Paul II ! L’amour conjugal, soutenu par la grâce sacramentelle du mariage, est une des voies de réalisation plénière de la personne par le don d’elle-même. Le Concile de Vatican II affirme dans une constitution de Gaudium et spes que l’homme ne peut se réaliser pleinement que dans le don sincère de lui-même.

Le don sincère de soi-même, c’est-à-dire le don total et sans réserve, n’est-ce pas finalement l’autre nom de la sainteté ? A côté de la virginité consacrée, le mariage est ainsi réellement, par et dans l’exercice d’une sexualité de don, une voie de sainteté à part entière.

Source : www.christicity.com

19:52 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |