24/02/2008
SPIRITUALITÉ DE LA LIBÉRATION.
L'expérience de la Foi vivante se construit dans l'unité prière-libération. La Foi est avant tout une manière de vivre dans la Lumière de DIEU. La Foi implique une attitude de contemplation du monde pour découvrir les traces de Dieu. La Foi est Amour, Vérité et Justice. Cette expérience spirituelle confère son unité à la relation foi-vie, mystique-politique. Cette dimension libératrice n'émerge que spontanément !
Pour rendre la Foi vivante et véritable ; il faut articuler comme deux espaces ouverts la prière et la pratique. Le Dieu qui appelle est le même qui lance dans l'engagement de libération. Sans la prière née de la Foi, le regard est opaque et ne regarde qu'en surface.
Il n'atteint pas cette profondeur mystique où l'on entre en communion ave le Seigneur présent dans les rejetés, les humiliés et les offensés de l'histoire. D'autre part, le pôle de la pratique libératrice renvoie au pôle de la prière comme source qui stimule, donne la force dans la lutte, et garantit l'identité spirituelle dans le processus de libération.
Elle trouve aussi sa place dans la pratique politique et sociale, baignée, soutenue et alimentée par la Foi Vivante et Véritable, pratique qui réalise objectivement le salut.
BRUNO LEROY.
09:56 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
NOTRE VOCATION AU SERVICE DE DIEU.
Un chrétien au service de Dieu doit apprendre à être son digne représentant dans un monde indigne. Ne dites jamais : "Oh ! si seulement j’étais ailleurs ! " Les hommes dont Dieu se sert ne sont que des hommes ordinaires, mais qui deviennent extraordinaires par les capacités que Dieu leur donne.
Si Dieu ne communique pas à nos esprits les capacités intellectuelles, ni à nos coeurs les sentiments qui le glorifient, nous serons dépourvus d’utilité. Ce n’est pas nous qui avons choisi d’être au service de Dieu. Bien des gens décident de servir Dieu, sans que sa grâce toute-puissante et sa parole puissante leur aient communiqué les capacités nécessaires. Paul était transporté d’enthousiasme à la pensée de l’oeuvre accomplie par Jésus dans le monde, et il ne perdait jamais de vue cette pensée capitale. Nous aussi, nous ne devons savoir qu’une chose : " Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié ".
"Je vous ai choisis." Ayez toujours à l’esprit la grandeur de votre vocation. Ce n’est pas vous qui avez choisi Dieu, mais Lui vous a choisis. Pendant que vous vous préparez à le servir, Il est à l’oeuvre, courbant, brisant, façonnant. Pourquoi agit-il ainsi ? Nous ne le savons pas. Mais nous savons qu’il désire nous amener à une soumission telle qu’il pourra dire : " Cet homme, cette femme, m’appartient véritablement. " Il faut que nous soyons des instruments dociles dans la main de Dieu, de telle sorte qu’il puisse par notre moyen établir des hommes sur le Roc, comme il nous y a nous-mêmes établis.
Ne décidez jamais par vous-même d’être serviteur de Dieu. Mais si Dieu vous choisit, malheur à vous si vous vous détournez à droite ou à gauche. Laissez-le faire, car après son appel, il agira à votre égard, différemment d’avec les autres.
BRUNO LEROY.
09:54 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
22/02/2008
Juste appréciation de soi-même !
Pouvez-vous vous regarder dans un miroir aujourd'hui et dire : « Merci Seigneur ! Tu as fait du bon travail avec moi ! » Si vous en êtes incapable, vous rechercherez désespérément quelqu'un qui saura vous offrir ce que vous ne pouvez reconnaître en vous-même : que vous avez de la valeur ! Une juste appréciation de soi-même n'est pas de l'arrogance : il vous faut trouver un sain équilibre entre le narcissisme et l'esprit de martyre ! Sinon vous serez à la merci de l'opinion de n'importe qui et vous serez trop influencé par les besoins des autres. Vous risquez alors de devenir amer, incapable d'obtenir ce dont vous avez besoin, parce que vous refusez de chercher à l'atteindre, vous estimant indigne de le recevoir...
Bonne méditation de la Parole de Dieu Amour pour Aujourd'hui !
Votre Frère, Bruno.
13:20 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
UN LIVRE...DES LIVRES.
Chers amis,
En ce mois de février, L’Afrique répond à Sarkozy dans un ouvrage collectif, rassemblant de prestigieux intellectuels de différents pays africains, sous la direction de Makhily Gassama.
Le 26 juillet 2007 à Dakar, lors de sa première visite, Nicolas Sarkozy a profondément blessé les Africains par un discours qui se voulait pourtant amical. Son adresse « fraternelle » à la jeunesse du continent, supposée fonder la nouvelle politique africaine de la France, n’a en effet trompé personne. Elle est vite apparue comme une grossière tentative de maquiller publiquement en œuvre de bienfaisance les crimes de ses ancêtres. Ses paroles, émaillées de clichés racistes, ont été centrées sur un mythique homme africain, sur l’âme de l’Afrique, sur la Renaissance africaine, dont il fait du reste une lecture bien suspecte. Rien sur le rôle réel de l’Europe et des institutions financières internationales dans l’appauvrissement de ce continent. Aucune allusion aux régimes « kleptocrates » et dictatoriaux, soutenus par les différents gouvernements français depuis les « indépendances ». Les auteurs fournissent d’utiles rappels historiques, face au révisionnisme qui s’entête à réécrire sans pudeur l’histoire de la traite négrière et de la colonisation. Mais l’intérêt de ce livre majeur dépasse le cadre d’une simple réponse à Nicolas Sarkozy : il décrit sans concession les véritables défis qui interpellent l’Afrique d’aujourd’hui et de demain, et l’appelle avec confiance à trouver, par elle-même, les moyens de les relever.
Toujours l’Afrique, avec Battling Siki… Un destin magique, ensorcelé. À 8 ans, cet enfant du Sénégal est kidnappé par une danseuse hollandaise, qui l’emmène à Marseille. Vite abandonné, il commence une carrière précoce de boxeur, interrompue par la Première Guerre mondiale. Rescapé des tranchées, il retourne sur les rings, où il affronte le héros du sport français, Georges Carpentier, qu’il bat en 1922 à la surprise générale. Mais ce match, qui le sacre champion du monde, causera aussi son malheur : pour défendre l’idole nationale, on accuse bientôt Siki de tricherie, et les journaux se déchaînent contre ce « championzé ». À l’inverse, de rares intellectuels prennent sa défense et en font le champion des opprimés. Il n’a d’autre choix que de partir aux États-Unis, où la presse l’attaque encore plus violemment. Siki rend coup pour coup. « Vous avez une statue de la Liberté ici, déclare-t-il, mais c’est un mensonge. » Provoquant les autorités, il se promène en cape rouge sur Broadway, un singe sur l’épaule, et se marie avec une Américaine blanche, sans avoir divorcé de sa première épouse. Trop de vagues, trop de défis : il est assassiné de trois coups de revolver, le 16 décembre 1925, à Harlem. Il n’a pas trente ans. Dans un texte vif, engagé et très bien documenté, Jean-Marie Bretagne retrace cette vie brève et magnifique, faite de légendes et de combats. La vie d’un homme décidé à garder la tête haute. À n’importe quel prix.
Et enfin, un premier roman profondément original : La ville est une marée montante est le récit souvent drôle et toujours poétique, d’une passion sans retour et de ses conséquences dévastatrices. Enfant, à Pékin où elle a grandi auprès de parents missionnaires, Justine a rencontré l’amour – Peter, vingt-huit ans, américain lui aussi et épris d’une autre : la gouvernante chinoise de Justine. Qu’importent la différence d’âge, ou la solitude d’un amour non partagé, Justine aimera Peter à jamais, silencieusement, aveuglément. Quelques années après, désormais installée à New York, la jeune femme gère les finances de l’organisation caritative de Peter, pour qui elle vibre toujours d’une passion secrète et invisible. Or voici que la ruine menace la fondation : Justine vole à la rescousse et plonge sans hésiter dans l’illégalité pour sauver son cher Peter, qui n’en demandait pas tant…
Sous la plume vive de Rebecca Lee, le drame de Justine, la narratrice, nous emporte au gré d’une mosaïque de paysages – des eaux du Yang-Tsé à la jungle urbaine de Manhattan – et de sensations – de l’ironie au pathétique, de la sécheresse au lyrisme.
Bonnes lectures.
13:14 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
20/02/2008
Nouveau ! Découvrez TV la Bonne Nouvelle !
ALLEZ SUR LE SITE : www.labonnenouvelle.fr
et découvrez TV la Bonne Nouvelle !
* SESSIONS "je serai guéri !"
* PARIS le 23 février 2008.
Le Blanc-Mesnil
A l’Eglise Saint Charles – 107 avenue Normandie-Niémen – 93150 Le Blanc-Mesnil
Info : 06 98 92 97 61 et le 01 43 84 20 42 (Lucien)
* NORD DE LA FRANCE : le SAMEDI 1er MARS 2008 à 20h à l'église Ste Thérèse à St Amand les Eaux
Soirée de louange et d'adoration pour entrer dans une relation vraie et personnelle avec notre Dieu...
Se laisser toucher, convertir, libérer, guérir...
Contact sur place 03 27 27 81 39 (Agnès)
Animé par Thierry et Myriam Fourchaud et les musiciens Philippe, Catherine.
* RETRAITES
- lundi 24 mars au vendredi 28 mars 2008
La prière de Jésus
avec le père Jacques Deschamps prêtre copte orthodoxe.
- Week-end école de prophétie
avec Debbie Kendrik et le Père Timothée
du 25 au 27 avril 2008
Informations sur les retraites : 02.43.26.88.55 ou 02.43.64.23.25
* * Que Dieu vous bénisse !
Thierry Fourchaud
19:55 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
Poursuis-les, dépasse-les et récupère tout !
12:26 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
"Tu as besoin d'un directeur qui veille sur ton âme"
La sainteté de l'épouse du Christ s'est toujours manifestée — comme elle se manifeste encore aujourd'hui — par une abondance de bons pasteurs. Mais la foi chrétienne, qui nous apprend à être simples, ne fait pas de nous des naïfs. Il y a des mercenaires qui se taisent, et il y a des mercenaires qui prononcent des paroles qui ne viennent pas du Christ. C'est pourquoi, si le Seigneur permet que nous restions dans l'obscurité, même dans les petites choses; si nous sentons que notre foi n'est pas ferme, courons au bon Pasteur, à celui qui entre par la porte en exerçant son droit, à celui qui, en donnant sa vie pour autrui veut être, dans sa parole et sa conduite, une âme éprise de Dieu: un pécheur aussi, peut-être; mais qui a toujours confiance dans le pardon et la miséricorde du Christ.
Si votre conscience vous reproche quelque faute même si elle ne vous semble pas grave — si vous avez un doute, accourez au sacrement de la pénitence. Allez trouver le prêtre qui vous dirige, celui qui sait exiger de vous une foi robuste, une âme délicate, une véritable force chrétienne. Dans l'Eglise, chacun est absolument libre de se confesser avec n'importe quel prêtre, pourvu qu'il ait les licences requises; mais un chrétien à la vie claire accourra librement vers celui qu'il sait être le bon Pasteur, qui peut l'aider à lever les yeux pour voir de nouveau, là-haut, l'étoile du Seigneur (Quand le Christ passe, 34).
http://www.opusdei.fr/art.php?p=21406
12:22 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SAINT JOSÉMARIA. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
19/02/2008
LE DON DE L'EUCHARISTIE.
Jésus annonce le martyre de Jacques, le disciple qui, avec son frère, prétend à une belle place dans le Royaume du Christ. Cette annonce faite aux deux frères ne vise pas à les effrayer mais à les orienter vers une attitude juste. Ils voulaient regarder l’avenir à travers le filtre de leurs désirs. Au point qu’ils ne pouvaient plus imaginer que l’annonce de la mort du Fils de l’Homme puisse contredire l’idée qu’ils se faisaient de leur gloire future. En ne regardant que l’avenir, n’ayant donc pour seul secours que leur imagination, ils se voyaient déjà auréolés d’une gloire qu’ils pourraient tirer de la royauté de Jésus. Mais Jésus, lui qui marche vers sa glorification, médite les versets écrits jadis par le prophète Isaïe.
Jésus y a découvert la coupe, sa coupe, symbole de la souffrance du Serviteur, chemin vers Jérusalem, passage vers la vie qu’il doit ouvrir aux hommes. A tous les hommes. Jésus invite ses disciples à se démarquer des grands de ce monde, qui ne connaissent que le jeu du pouvoir et de la domination, et révèle qu’il vient payer la rançon pour la multitude. Pour les rois et les grands de ce monde également. Car ils ne sont rois qu’en apparence et s’effacent devant le Christ qui seul est le vrai roi, le roi des rois, le Seigneur des seigneurs.
Ainsi, le Royaume dans lequel Jacques et tous les disciples désiraient tant figurer en bonne place, s’érige sans laisser de place pour le royaume des ténèbres, mais il n’exclut aucun homme. Jésus ne décourage pas Jacques et Jean, il les corrige. Par la question qu’il leur pose, il les invite à un désir plus grand et plus pur, il les motive à vouloir davantage et à s’orienter vers le bien qu’il leur réserve. Puis, en élargissant la conversation à l’ensemble du cercle des disciples, Jésus s’adresse à tous les hommes, les grands de ce monde compris, pour leur enseigner le vrai sens de la hiérarchie, celui qui naît de l’amour du prochain.
Ainsi avons-nous à recevoir la recommandation de Jésus. Non pas une exclusion de certains qui exercent de façon écrasante et erronée un pouvoir (au sens large, nous avons tous beaucoup de pouvoir sur les autres), mais un refus de complicité avec l’esprit qui les anime, pour leur donner le témoignage du Royaume qu’ils recherchent. Non pas un regard vers l’avenir des perfections imaginaires que nous allons exercer, mais une relecture des refus de boire à la coupe que Jésus nous propose. Ensuite, sans délai, nous remettre sur les chemins qui mènent à la seule gloire qui vaille : celle qui nous vient du Père.
Tout cela reste vagues considérations sans un lieu pratique de vérification. L’eucharistie est le meilleur. Le sang est versé, la vie est donnée, en rançon, c'est-à-dire pour la rémission des péchés. Par le sang de Jésus, nous sommes rachetés à nos anciens esclavages, nous sommes rendus définitivement libres. Or, voici un pouvoir que nous exerçons bien mal : celui de ne plus pécher. Notre liberté nous sert à opprimer nos frères au lieu d’aider à les réunir autour du Père.
Seigneur, que ce carême nous fasse redécouvrir la beauté et la radicalité du don de l’eucharistie. Que nous sachions, par ta grâce, nous approprier pleinement les grâces de conversion qu’elle prodigue, les grâces de guérison dont elle nous console. Ainsi nous saurons dignement rendre grâce à celui qui a « donné sa vie en rançon pour la multitude ».
Frère Dominique.
19:00 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
ILS DISENT ET NE FONT PAS !
Au temps de Jésus, les scribes et les pharisiens occupaient la « chaire de Moïse » en tant que dépositaires de l’enseignement de la Torah qu’ils avaient la charge de transmettre. Dans les recommandations qu’il adresse à la foule et à ses disciples, Jésus ne conteste en rien cela. Il précise bien d’ailleurs qu’il faut faire ce qu’ils disent : « Pratiquez donc et observez tout ce qu'ils peuvent vous dire. » Mais il rajoute aussitôt : « N'agissez pas d'après leurs actes, car ils disent et ne font pas. » Ce que Jésus critique c’est l’incohérence chez ces hommes entre le dire et le faire. |
11:20 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |
L'HIVER A L'ÉLYSÉE.
C'est l'hiver à l'Elysée. «Si j'étais inquiet, je ne ferais pas président», disait-il le 8 janvier. Il avait mis vingt-cinq ans pour devenir chef de l'Etat, un instant pour être président. Contrairement à son prédécesseur, Nicolas Sarkozy était tout de suite apparu à la hauteur de la fonction. Le doute a surgi plus tard, à la fin de 2007. Il a grandi avec le marasme économique, une législative partielle perdue, une cote d'amour en berne, des municipales qui inquiètent les candidats de la majorité: «fait-il» vraiment président? Fait-il président, cet homme qu'une partie de son électorat n'attendait pas dans le rôle de mari d'une mannequin devenue chanteuse? Fait-il président, cet homme qui, alors qu'il discute avec des membres de sa délégation dans l'avion le ramenant de son périple dans le Golfe, au début de janvier, demande que l'on monte le son des petits baffles installés dans son avion? A fond, Michel Sardou! «On est ringard et on l'assume», a-t-il l'habitude de plaisanter.
Après l'atonie de la fin du règne chiraquien, la fonction présidentielle nécessitait sans aucun doute d'être désacralisée - mais la voilà qui risque d'être banalisée. Le candidat Sarkozy avait fondé tout son discours sur le mérite - mais voilà qu'il s'affiche uniquement avec ceux qui incarnent la réussite, et la réussite facile de préférence. L'homme lui-même est resté aussi authentique qu'hier - mais voilà qu'il paraît parfois familier. «Je suis frappé de la différence de comportements entre Jacques Chirac et lui, raconte le premier secrétaire du PS, François Hollande. Quand j'allais voir le premier, élu de Corrèze comme moi, dans son bureau de l'Elysée, il ne me serait pas venu à l'esprit de le tutoyer. Lorsque je rencontre le second, je n'imaginerais pas le vouvoyer.»
Bruno LEROY.
( Source : l'Express )
11:10 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne | Imprimer | | del.icio.us | | Digg | | Facebook | |