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18/07/2010

A quel point vous êtes riche...

 

“Remerciez Dieu en toute circonstance.”

1 Thessaloniciens 5.18 www.saparole.com

L’histoire suivante a déjà été publiée, mais vaut la peine d’être relue. Elle se passe de commentaires. “Ils se tenaient debout, serrés l’un contre l’autre, devant la porte d’entrée, deux enfants misérables avec leurs manteaux déchirés et trop grands. “Vous avez de vieux journaux à jeter, m’dame ?” J’avais beaucoup à faire, j’aurais voulu dire non, que je n’avais rien à leur donner, mais j’ai vu soudain leurs pieds nus dans des sandales trempées par le verglas. “Entrez une minute, je vais vous préparer une tasse de chocolat bien chaud.”


Aucune conversation ne s’établit entre nous. Leurs sandales mouillées laissèrent une empreinte sur le tapis,
devant la cheminée. Je leur servis une grande tasse de chocolat, des tranches de pain grillé avec du beurre et de la confiture, pour les réconforter un peu et les aider à affronter le froid mordant du dehors. Puis je retournai à la cuisine continuer mon travail, quand je fus soudain frappée par le silence qui régnait dans la pièce voisine. J’allai y jeter un coup d’oeil. La petite fille tenait son bol vide entre les mains et semblait perdue dans la contemplation de la porcelaine bleue. Ce fut le garçon qui demanda brusquement : “M’dame, vous êtes riche ?” Je regardai ma nappe aux couleurs ternies. “Riche, moi ! Oh non !” La petite fille reposa délicatement la tasse sur la sous-tasse. “Mais vos tasses sont assorties avec les sous-tasses !” murmura-t-elle d’une voix rauque et fanée comme celle d’une vieille femme, dans laquelle se devinait le rêve d’une vie meilleure.

Puis ils partirent, leurs sacs pleins de vieux journaux sur la poitrine, pour se protéger des bourrasques de vent glacé. Ils n’avaient pas dit merci, mais cela n’était pas nécessaire : ils m’avaient dit beaucoup plus qu’un merci. Les tasses de porcelaine bleue n’étaient pas de grande qualité, mais elles étaient assorties aux sous-tasses. Des pommes de terre dans un pot au feu bien chaud, un toit sain au dessus de nos têtes, un mari avec un emploi stable, beaucoup de choses dans ma maison étaient assorties les unes aux autres. Je remis les chaises en place loin du feu et contemplai un instant le salon. Devant le feu, sur le tapis de laine, se détachaient encore les empreintes boueuses des petites sandales. Je décidai de ne pas nettoyer le tapis. Je veux garder sous les yeux le souvenir de ces sandales, au cas où il m’arriverait d’oublier... à quel point je suis riche !”         

  Bob Gass.

21:06 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : chistianisme, foi, spiritualite |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

Sur le rivage de Ninive.

Jésus guérit beaucoup de gens qui le suivaient (Mt 12, 15) ; en particulier, il vient de délivrer « un possédé qui était aveugle et muet » (12, 22). Et voilà que des scribes et pharisiens s’approchent de lui pour lui demander un « signe » qui accréditerait sa prétention d’enseigner les foules et de les appeler à la conversion ! Il est décidément inutile de multiplier les signes devant des aveugles, ou de prolonger les discours en présence de sourds. Aussi la réponse de Notre-Seigneur est-elle cinglante : « Génération mauvaise et adultère » - c'est-à-dire qui n’accomplit pas le bien et qui trahit son époux légitime, le Dieu d’Israël - « en fait de signe, il ne lui sera donné que celui du prophète Jonas ». Voilà un personnage biblique bien connu. Mais en quoi pouvons-nous le comparer à Jésus ?
Jonas commence par refuser d’obéir à Dieu lorsque celui-ci l’envoie en mission à Ninive : « Depuis quand le Dieu d’Israël se soucie-t-il des païens ? – objecte-t-il implicitement - N’a-t-il pas assez à faire avec le peuple élu ? Et pour peu qu’ils se convertissent, le Seigneur est même capable de différer le châtiment dont il les menace ! » Aussi Jonas estime-t-il qu’il vaut mieux se soustraire à une telle mission. Jusque là : peu de rapport avec Jésus, qui tout au contraire parcourt infatigablement les routes de Galilée à la recherche des brebis perdues de Dieu son Père.
On se souvient comment Jonas après avoir cherché à échapper à l’appel de Dieu, va y être ramené par les bons services d’une baleine, qui le recrache sur le rivage de Ninive, après l’avoir abrité trois jours dans son ventre. Se résignant à l’obéissance, le ministère du prophète récalcitrant s’avère particulièrement efficace et conduit à la conversion massive de la grande ville païenne. C’est bien sûr à cet épisode particulier que se réfère explicitement Notre-Seigneur. Certes, Jésus a prêché durant sa vie publique, mais la réponse est mitigée : les foules versatiles se détourneront bientôt de lui, entraînées par la jalousie des chefs religieux ; ses propres disciples seront dispersés, il sera jeté hors de la ville comme Jonas le fut par-dessus bord, et il sera englouti par la mort comme ce dernier par la baleine. Apparemment l’échec est complet : la pierre s’est refermée sur le tombeau du Rabbi de Nazareth comme la gueule du monstre marin sur Jonas. On n’en parle plus.
Or paradoxalement, c’est à ce moment précis que Dieu reprend les choses en main, en ordonnant au monstre marin et à la mort de restituer leur proie respective. Le succès du ministère de Jonas annonce la fécondité de la prédication apostolique au matin de Pentecôte : rendus participants de la vie de leur Maître ressuscité, les disciples inviteront avec assurance à la conversion et au salut par la foi. Ainsi le « signe » que demandent les scribes et pharisiens leur sera donné au matin de Pâque dans la personne de Jésus ressuscité. Plus exactement : le Christ ressuscité et son Eglise constituent ensemble, et jusqu’à la fin des temps, l’unique signe de l’inauguration et de la présence du Royaume de Dieu au cœur du monde.

« Seigneur Jésus, nos yeux sont aveuglés comme ceux des scribes et pharisiens de ton époque. Nous aussi nous réclamons des “signes” ; nous sommes en quête de “merveilleux” qui nous permettrait de faire l’économie de la foi. Or ce n’est pas en raison des prodiges éclatants qu’aurait accompli Jonas que les Ninivites se sont convertis, mais en réponse “à la proclamation” de la Parole de Dieu qu’il leur a faite. Donne-nous d’entrer dans l’obéissance de la foi et de nous convertir à ta Parole de vie, afin que nous puissions accéder pleinement au salut que tu nous offres. Unis à toi dans un même Esprit, nous pourrons alors accomplir “ce qui est bien, ce que tu réclames de nous : rien d’autre que pratiquer la justice, aimer la miséricorde, et marcher humblement avec notre Dieu” (1ère lect.). »



Père Joseph-Marie.

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17/07/2010

Voir les autres avec les yeux de Dieu.

 

“Alors que nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous.” Romains 5.8 www.saparole.com

Sur la table, parmi des centaines de livres en assez piteux état et offerts à prix réduit, se trouvait une vieille Bible. Quelques personnes l’avaient remarquée et feuilletée d’un air distrait. Elle n’avait vraiment pas belle mine et sa valeur, en tant que livre ancien, était dérisoire, aussi était-elle vite replacée, avec indifférence, sur la table. Soudain un homme s’approcha, la souleva avec respect, réprimant mal sa surprise, avant de se précipiter vers le comptoir pour s’acquitter du prix ridicule affiché. Cette Bible était en fait une Gutenberg originale dont la valeur est estimée à plus de deux millions d'euros ! Qui avait pu abandonner un tel exemplaire rarissime chez un brocanteur de deuxième ordre ? Combien de fois ce livre avait-il changé de mains avant d’échouer sur cette table et d’être sauvé de l’oubli par un connaisseur averti ? Le monde l’avait rejeté, inconscient de son immense valeur !

Ne faisons-nous pas la même chose bien souvent ? Parfois des graines de génie, enfouies dans le coeur de gens à l’apparence terne, surgissent soudain à la vie, parce que quelqu’un les a reconnues, les a arrosées, et les a aidées à s’épanouir. En vérité, nous étions dans la même situation le jour où Jésus a découvert quelque valeur au fond de nous, mais au lieu de payer un prix dérisoire pour notre peu de valeur, Lui, Il a payé le prix le plus élevé possible ! Ecoutez : “Alors que nous étions pécheurs, Christ est mort pour nous.”

Nous découvririons un monde nouveau autour de nous, si nous pouvions déceler en chaque homme, en chaque femme, en chaque enfant que nous croisons, le trésor précieux que Dieu ne peut ignorer et pour lequel Il a envoyé Son Fils mourir sur la croix. Considérez la destinée de Matthieu : quand Jésus l’a rencontré, il n’était qu’un collecteur de taxes à la solde des Romains, un bureaucrate pointilleux et méprisé de tous. Mais Jésus lui a dit : “Suis-Moi !” (Matthieu 9.9), et Matthieu a obéi, sans oublier de prendre son stylo, car son Maître voulait lui confier un petit travail d’écriture !       

 Bob Gass.

13:53 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

LE COMÉDIEN BERNARD GIRAUDEAU EST MORT.

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C’est le 18 juin 1947 qu’était né à La Rochelle ce petit fils d’un cap-hornier, ce fils d’un militaire que ses missions (en Indochine, en Algérie) rendaient trop absent. Explorateur du Marais poitevin, incurable romantique rêvant devant les quais, les bateaux en partance, Bernard Giraudeau s’était engagé à 16 ans dans la Marine nationale comme mécanicien sur la Jeanne d’Arc, spécialiste en "turbine-diesel-chaudière", pour faire le tour du monde. "Pompon rouge sur la tête comme une pomme", il bourlingua quatre ans durant, avant de tenter une autre aventure pour conjurer sa désespérance et son ennui. Ce fût celle de la comédie.

Débuts catastrophiques. Handicapé par une mauvaise diction, une façon de marcher chaloupée, il est poussé vers les coulisses, du côté des décors et des costumes. Travail, cours de danse et d’élocution le propulsent quelque temps plus tard vers le Conservatoire, un Premier Prix de comédie classique et moderne obtenu avec le monologue de Figaro. Il ne se sent pas le tempérament d’entrer au Français qui lui ouvre ses portes. Sa carrière débute au début des années 1970.

LE BEAU GOSSE AUX YEUX BLEUS

Le théâtre est une passion qu’il ne reniera pas. La même année, en 1975, il joue Sur le fil d’Arrabal (mise en scène de Jorge Lavelli), et Le Prince de Hombourg de Kleist (mise en scène de Jean Negroni). Puis La Guerre de Troie n’aura pas lieu de Giraudoux (1976), K2 de Patrick Meyers sous la direction de Georges Wilson (1983), La Répétition ou l’amour puni d’Anouilh (1986), Les Liaisons dangereuses de Christopher Hampton (1988), L’Importance d’être constant d’Oscar Wilde (1995), Becket ou l’Honneur de dieu d’Anouilh (2000), Richard III de Shakespeare (2005), tour à tour dirigé par Bernard Murat, Gérard Vergez, Jerôme Savary, Didier Long. Il sera nominé trois fois aux Molières, et cinq fois aux Césars.

Car le cinéma s’intéresse aussi à ce séduisant jeune premier solaire et charmeur, ce beau gosse aux yeux bleus qui reflètent insolence et ferveur. Il apparaît dans Deux hommes dans la ville (1973) et Le Gitan (1975) de José Giovanni, La Boum de Claude Pinoteau (1980), puis dans des rôles majeurs. Celui d’un bourreau des cœurs épris d’une fille laide dans Passion d’amour d’Ettore Scola (1981), d’un tueur homosexuel dans Le Grand pardon d’Alexandre Arcady (1982), d’un diplomate ensorcelé par une femme fatale dans Hécate de Daniel Schmid d’après Paul Morand (1982), d’un handicapé dans Le Ruffian de José Giovanni (1983), d’un séducteur pervers dans L’Année des méduses de Christopher Frank (1984)…

"DES SOUVENIRS EN FORME DE COURANT D’AIR"

Au cours de ces années, Bernard Giraudeau n’a qu’une idée : changer d’emploi. Son image de gentil copain, de gendre idéal, de clown blanc lui pèse. Il lui faudra attendre Poussière d’ange d’Edouard Niermans en 1986 (l’histoire d’un flic alcoolique aspiré par les bas fonds) pour le voir incarner des personnages plus troubles, ambigus.

De la cinquantaine de films qu’il aura alignés, ressortent L’Homme voilé de Maroun Bagdadi (1987), Une nouvelle vie d’Olivier Assayas (1993), Le Fils préféré de Nicole Garcia (1994), Ridicule de Patrice Leconte (1996), Marquise de Véra Belmont où il interprète Molière (1997), et surtout Gouttes d’eau sur pierres brûlantes que François Ozon adapte d’une pièce de Rainer Werner Fassbinder, huis clos où il campe un homosexuel cruel et manipulateur (2000).

ÉLOGE DE LA DIFFÉRENCE

"J’étais un jeune coq qui gonflait ses plumes" disait-il à propos de cette activité d’acteur dont il ne gardait que "des souvenirs en forme de courants d’air". La télévision lui offrit aussi quelques défis, par exemple ceux d’incarner Antoine de Saint-Exupéry dans La Dernière mission de Robert Enrico (1996) ou le capitaine Bouchardon dans Mata Hari (2003). Mais ce qui le motive est de réaliser lui-même La Face de l’ogre (1988), l’histoire d’une femme qui refuse la mort de son mari disparu en montagne, ou L’Autre d’après un roman d’Andrée Chedid (1991), où un vieillard s’obstine à croire à la survie d’un jeune homme enseveli lors d’un tremblement de terre. Le véritable Bernard Giraudeau est là, dans cet auteur affichant son besoin de fraternité, son éloge de la différence, son exaltation de la vie et son obstination à repousser la mort le plus loin possible.

Il signe également plusieurs documentaires, carnets de voyages en Amazonie, au Chili, aux Philippines, en même temps que des livres, récits, correspondances ou romans qui exaltent ses bourlingues. Giraudeau avait commencé à écrire très jeune, par plaisir, pour apaiser sa solitude de marin. "Je suis né dans un milieu modeste et sans culture. Le voyage a été ma seule école, la fuite est devenue ma psychanalyse, la seule manière d’entrer en moi-même et d’y être bien" : voilà ce qu’il raconte dans Le Marin à l’ancre (2001), Les Hommes à terre (2004), Les Dames de nage (2007) ou Cher amour (2009), tous publiés aux éditions Métailié. Ses paysages, ses lectures (Michaux, Cendrars, Conrad, Melville, London, Segalen), son avidité de rencontres pour "vérifier qu’on fait partie de la famille des humains", ses escales, ses matins conquérants et les filles d’un soir (émotions d’un "insecte affolé qui picorait des semblants d’amour dans les ports"). L’Afrique, l’Amazonie, la Patagonie à pied et à cheval, le kayak, la montagne. La soif d’"assouvir l’insatiable curiosité avec la conscience mélancolique de l’éphémère".

"MON NOUVEAU BATEAU"

Homme de gauche, militant d’Amnesty International, signataire de pétitions humanitaires, membre du comité de parrainage de la Coordination française pour la Décennie de la culture de paix et de non-violence, Bernard Giraudeau était un exalté méfiant, peu porté à "être lisible d’emblée". La découverte de son cancer du rein en 2000 le porta à parler, se battre pour améliorer la prise en charge des malades en créant un forum sur le thème "On ira tous à l’hôpital". Ce mal qu’il appelait son "nouveau bateau" et qu’il disait vouloir "apprivoiser", il l’accepta comme un "parcours initiatique" : "Je voyais bien que j’allais vers quelque chose qui me rapprochait de l’abîme. Cela tenait à mon existence qui avait de moins en moins de sens, une course effrénée qui me maintenait en permanence dans un état d’angoisse. J’allais où ? Un manque de recherche sur l’essentiel… Pour un homme de mon âge, le cancer est un message, un questionnement" confiait-il à Libération en mai 2010.

Source : Le Monde

12:16 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

16/07/2010

Jésus guérit tous ceux qui le suivent.

Jésus part ; il quitte l’intimité de la synagogue pour l’étendue du monde, les disputes avec les pharisiens pour la multitude qui l’attend. « Beaucoup le suivirent et il les guérit tous ». Son cœur est large ouvert pour accueillir toute détresse et pour soigner toute maladie. Jésus guérit tous ceux qui le suivent.

Car le « jugement » que le « serviteur » que Dieu s’est choisi est celui qui apporte le salut aux nations. Son jugement ne condamne personne. Le portrait qui est fait de lui dans Isaïe, uniquement par des propositions négatives, le montre : « il ne protestera pas, il ne criera pas, on n’entendra pas sa voix sur les places publiques. Il n’écrasera pas le roseau froissé, il n’éteindra pas la mèche qui faiblit ». Le jugement de Dieu triomphe, mais ce jugement n’est pas une accusation. Ultimement, quelque soit notre péché, c’est Dieu lui-même qui a été blessé, humilié, trahit. Mais il ne dit rien. Pas une protestation, pas une plainte, pas un commérage pour expliquer que, dans le fond, c’est lui qui était innocent et l’homme qui est mauvais. Au contraire. Ne se préoccupant pas de sa propre souffrance, il n’a d’attention que pour notre maladie. Car sa souffrance est de nous voir choisir de mourir. Alors, médecin délicat, il prend patience. Il relève le roseau qui s’est couché (il sait combien nous sommes faibles !), il protège la flamme qui vacille (il sait qu’elle peut briller à nouveau !). Ainsi, de la même manière que la guérison est pour tous, le salut est pour tous également. La façon dont Jésus nous juge est de prendre sur lui notre jugement et de nous donner sa vie, en plénitude.



Frère Dominique.


20:27 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : chistianisme, foi, spiritualite |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

Publications de Bruno LEROY.

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15/07/2010

DE LA MÉFIANCE A LA CONFIANCE.

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« En toute condition, soyez dans l’action de grâces. C’est la volonté de Dieu sur vous dans le Christ Jésus » (1 Th 4, 18). Cette exhortation de saint Paul aux Thessaloniciens reprend l’invitation si fréquente à la louange que nous trouvons dans les Psaumes : « Je bénirai le Seigneur en tout temps, sa louange sans cesse en ma bouche » (Ps 34, 2). L’action de grâces n’est pas une forme de prière à pratiquer seulement de temps en temps ; elle doit devenir une attitude de cœur, une disposition de vie, une manière de nous positionner dans l’existence.

Je suis très frappé par le fait que, dans l’évolution de notre culture, l’homme occidental a de plus en plus tendance à se positionner dans une attitude de victime. On passe son temps à se plaindre, à exiger, à revendiquer. Comme il n’y a plus de foi et de confiance en Dieu, toute difficulté et toute souffrance est vécue comme une anomalie, voire comme une injustice. On rêve d’une vie de gratifications permanentes, sans souffrances et sans combats. On n’accepte aucune douleur, et chaque fois que l’on est touché par une épreuve, on cherche quelqu’un à accuser, à qui faire porter la responsabilité et à qui faire payer sa souffrance. On l’a bien vu en France. À la moindre inondation ou canicule, c’est une levée d’accusations et de réclamations contre le gouvernement qui n’a pas fait ce qu’il aurait dû faire pour prévenir le fléau. Comme si l’État avait le devoir et la possibilité de garantir à tous les citoyens une existence sans problèmes et devait assurer le bonheur de tous ! Quel infantilisme !

Ce type d’attitude est évidemment très destructeur pour la vie sociale. Au lieu de mettre à la base des relations humaines une disposition d’acceptation et de confiance, on instille partout le poison de la méfiance et de la revendication. Pour rester dans le domaine médical, il est bien sûr légitime de protéger les patients et de demander justice à des médecins qui, de manière consciente et grave, ont été négligents, mais exiger d’eux l’infaillibilité relève de l’infantilisme. Ils finiront par ne plus vouloir exercer la médecine, et personne n’y gagnera, surtout pas les malades !

La louange et la gratitude sont un grand remède à ce positionnement victimaire et destructeur que je viens de décrire. Elles nous amènent à nous situer face à la vie dans une attitude tout autre : au lieu de réclamer, de nous plaindre, de revendiquer, elles nous conduisent à accueillir avec confiance la vie telle qu’elle se présente, même avec son poids de douleur et de difficultés. Elles nous évitent de nous enfermer dans une attitude accusatrice envers ceux qui nous déçoivent ou nous font souffrir, à chercher en permanence des boucs émissaires sur qui décharger nos ressentiments et nos amertumes. Elle nous fait comprendre qu’il ne s’agit pas d’abord de « changer la vie », selon le slogan illusoire d’un certain parti politique il y a quelques années, mais de changer notre attitude face à la vie. Passer de la peur, de la méfiance, de l’accusation… à l’acceptation et à la confiance. Accueillir avec foi la vie comme un don, même si elle se présente différente de nos attentes. Si nous pratiquons cette confiance, nous ferons bien vite l’expérience qu’en fin de compte, la vie réelle est bien plus belle et riche que la vie dont nous rêvons dans nos attentes irréalistes !

Il y a là un principe spirituel fondamental, dont nous trouvons l’expression dans l’évangile. Jésus prononce cette parole mystérieuse : « À celui qui a on donnera, à celui qui n’a pas on enlèvera même ce qu’il a ! » (Lc 19, 26). Le Christ énonce ainsi une des lois les plus importantes qui gouverne l’existence humaine : à celui qui se met dans une attitude de revendication, de mécontentement, se plaint que la vie ne soit pas ce qu’elle devrait être, la vie se révèlera comme décevante. Par contre, celui qui est heureux de ce qu’il a reçu, qui remercie Dieu pour ce qu’est son chemin recevra encore davantage et sera comblé ; celui qui se plaint de ne pas avoir reçu suffisamment et qui s’enferme dans la revendication sera de plus en plus déçu.

Si la gratitude devient la disposition la plus fondamentale de notre cœur, nous guérirons de bien des amertumes et des déceptions, et nous serons en fin de compte comblés.

Bruno LEROY.

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13/07/2010

Au cœur du dynamisme intérieur.

Au cœur du dynamisme intérieur du Christ, se trouve la reconnaissance de la bonté de Dieu. « Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bonté ». Dieu est bon et il est notre Père. Voilà source de toute notre joie et le cœur de notre élan vital. Seuls les tout-petits peuvent s’en rendre compte, cette vérité fondamentale n’est révélée qu’eux. Car les petits ne cultivent pas de rapport ambigus avec des désirs de puissances ou de domination, ils ne soupçonnent pas le Bon-Dieu de vouloir prendre l’ascendant sur eux : les tout-petits sont ceux qui ne voient en Jésus que le Fils dont le visage révèle parfaitement celui du Père. Ils voient en lui la source de tout bien, ils voient celui qui a tant désiré la liberté pour ses enfants, ils voient, se dévoilant dans les actes du Fils, le « Seigneur du ciel et de la terre ».

Seuls les tout-petits peuvent comprendre, eux seuls peuvent entrer dans le mystère. Non parce qu’ils sont pauvres ou humbles, non parce qu’ils sont faibles ou ignorants, mais parce que le visage du Père ne peut être reconnu que par ses enfants. À ceux qui savent qu’ils sont des enfants, Jésus révèle qu’ils sont devenus des fils. Ainsi, Jésus, en qui nous sommes devenus fils du Père, nous fait découvrir le Père en nous faisant entrer dans sa louange filiale.

Seigneur Jésus, doux et humble de cœur, rends nos cœurs semblables au tien.



Frère Dominique.

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09/07/2010

Recevoir la vie éternelle.

 


©Fr. Raphaël, cdb

 


La question que saint Luc pose dans la bouche d’un Docteur de la loi n’est-elle pas celle de tout homme ? L'évangéliste Matthieu la précise en la personne d’un jeune homme riche : « Maître, que dois-je faire de bon pour avoir la vie éternelle ? ». Vie éternelle et bonté, voilà deux attentes inscrites dans le cœur humain, que saint Benoît, aussi fêté ce dimanche, permet d’élucider. Comment demeurer dans la bonté de Dieu pour recevoir sa grâce, gage d’éternité ? Le patron de l'Europe donne une indication claire : pour hériter du Royaume de Dieu, au croyant de devenir fils comme le Fils unique et cela de quatre manières. D’abord par l'écoute attentive de la Parole de Dieu qui façonne un cœur obéissant à sa présence. Ensuite, par la patience qui nous fait accueillir notre identité de l'intérieur, dans la prière. Mais aussi par la fraternité qui s’évalue à la capacité d’accueillir l'autre comme son frère, lui aussi fils de Dieu par grâce. Enfin, par l'expérience du temps : devenir fils ne s’achète pas au supermarché mais se reçoit comme un don continu qui permet de transformer notre vie en une véritable œuvre d’art. Dieu est le véritable artiste. C’est ce temps perdu par pur amour qui nous dépossède de tout esprit d’indépendance et de la pensée que le travail est le moteur de notre vie.
Prenons le temps de devenir nous-mêmes par la prière : elle est le lieu où Dieu gratuitement nous fait devenir fils par simple grâce.

 

 

 

 

 

P?re Tanguy Marie
Père Tanguy-Marie
Prêtre de la Cté des Béatitudes
Auteur des livres : La parole, don de Vie, EDB, 2006
Libres en Christ, EDB, 2008.


 

 

 

 

 

 

17:54 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

Avant l’arrivée de la persécution !

 

“Si quelqu’un est persécuté en tant que chrétien... qu’il glorifie Dieu...” 1 Pierre 4.16 door

Ecoutez : “Si quelqu’un quitte, pour Moi et pour l’Evangile, sa maison, ou ses frères, ses soeurs, sa mère, son père, ses enfants, ses terres, il recevra cent fois plus dans le temps où nous vivons maintenant... avec des persécutions...” (Marc 10.29-30). Nous sommes toujours attirés par les extrêmes : nous mettons l’accent soit sur l’idée de persécution soit sur l’idée de prospérité matérielle. Mais Jésus nous a dit de nous attendre à recevoir les deux en ce monde !


Les chrétiens qui vivent confortablement dans notre société occidentale ne savent pas trop ce que

signifie vraiment le mot persécution, mais des dizaines de milliers de chrétiens aujourd’hui, à travers le monde, souffrent l’emprisonnement, la torture et même la mort, simplement à cause de leur foi. Les médias en parlent peu, du moins jusqu’à présent, car les choses risquent de changer bientôt !

Quand le vent de la persécution se mettra à souffler en tornade sur votre petit univers et que votre
foi commencera à vaciller, ne déposez surtout pas les armes, ne tombez pas à genoux. Continuez de faire preuve d’amour envers tous les pécheurs tout en réprouvant ce qu’ils font et placez votre confiance en Celui qui juge avec justice et qui vous aidera à tenir debout. Apprenez par coeur ces deux versets des Ecritures, pour vous préparer aux événements qui surviendront un jour :

1- “Si le monde a de la haine pour vous, sachez qu’il m’a haï avant vous... Mais Je vous ai choisis
et pris hors du monde, et vous ne lui appartenez plus. Voilà pourquoi le monde vous hait” (Jean 15.18-19).

2- “Christ a souffert pour vous, Il vous a laissé un exemple afin que vous suiviez Ses traces. Il n’a pas
commis de péché, Il n’a jamais menti. Quand on L’a insulté, Il n’a pas répondu par l’insulte. Quand on L’a fait souffrir, Il n’a pas proféré de menaces. Il s’en est remis à Dieu qui juge avec justice” (1 Pierre 2.21-23). N’oubliez jamais de vous en remettre à Dieu, quoi qu’il arrive, car Il s’occupera de vous !

Bob Gass.

17:49 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |