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25/05/2007

Yannick Noah reçoit des lettres racistes.

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Après son opposition publique à la politique d'immigration de Nicolas Sarkozy,

 Yannick Noah s'inquiète de recevoir chaque jour des lettres racistes qui l'invitent à "rentrer chez lui"

Les racistes n'aiment pas Yannick Noah. Rien de très nouveau, sinon que ces temps-ci, le phénomène prend de l'ampleur: l'ex-champion de Rolland-Garros reçoit deux ou trois lettres par jour de gens qui l'invitent à rentrer dans son pays.

"Quand allez-vous rentrer chez vous?"


Devenu chanteur, il se souvient en avoir reçu aussi quand il était joueur de tennis et qu'il "flippait pendant quinze jours", mais trouve cela "troublant" dans le contexte actuel, marqué par la création par le président Nicolas Sarkozy d'un ministère de l'Immigration, de l'Intégration et de l'Identité nationale.

"Mon côté africain n'est pas très à l'aise avec cela", s'inquiète-t-il dans une interview publiée par Le Parisien de vendredi: ces "gens font la démarche de prendre une feuille, un stylo et de m'écrire : 'Monsieur Noah, quand allez-vous rentrer chez vous?"

Nonobstant, Yannick Noah dit n'avoir "ni haine, ni rancoeur" envers le nouveau président, à propos duquel il avait pourtant affirmé il y a un an et demi, dans une interview accordée à Paris Match: "Si Sarkozy passe, je me casse". "Depuis, j'ai préparé une tournée, explique-t-il. Je suis ici jusqu'en avril 2008. Je travaille ici. J'ai plein de choses à faire ici."

 

Bruno LEROY.

Source : l'Express.

20:25 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans ARTISTES. | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne, politique |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

Les dix questions que soulève le second tour.

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Qui a voté pour Nicolas Sarkozy ?

Les hommes (54 %) ont un peu plus voté que les femmes (52 %) en faveur du futur président de la République (1). À noter toutefois que, comme à chaque élection présidentielle depuis 1988, les hommes comme les femmes ont placé le même candidat en tête du second tour.

L’âge, en revanche, reste globalement une variable explicative du vote : 61 % des 60-69 ans et 68 % des 70 ans et plus ont voté pour Nicolas Sarkozy. Cet ancrage à droite des personnes âgées est une constante sociologique.

À l’opposé, les 18-24 ans ont porté Ségolène Royal en tête (58 %), comme les 45-59 ans (55 %). La candidate PS retrouve donc l’électorat jeune de François Mitterrand en 1981 et 1988, que Jacques Chirac était parvenu à séduire en 1995 avec son discours sur la « fracture sociale ». En croisant ces deux variables, l’électeur type de Nicolas Sarkozy est soit un homme de moins de 35 ans, soit une personne de plus de 60 ans. Celui, ou plutôt celle, de Ségolène Royal est une femme de 35 à 59 ans.

En ce qui concerne les catégories professionnelles, ce second tour a confirmé les tendances sociologiques lourdes. Les artisans et commerçants (82 %), ainsi que les agriculteurs (67 %), ont plébiscité Nicolas Sarkozy. Tandis que les ouvriers, qui avaient placé Jean-Marie Le Pen en tête du premier tour, ont majoritairement voté pour Ségolène Royal (54 %), de même que les salariés du public (57 %) et les chômeurs (75 %).

Enfin, les deux candidats en lice au second tour font jeu égal dans les villes de plus de 100 000 habitants et dans l’agglomération parisienne, tandis que Nicolas Sarkozy obtient 57 % dans les communes rurales.

Comment le PS interprète-t-il sa défaite ?

La série est douloureuse. Pour la troisième fois consécutive, après 1995 et 2002, le PS perd l’élection présidentielle. L’échec est cette fois d’autant plus cuisant que les socialistes ont longtemps été persuadés que cette échéance serait la leur, après les victoires retentissantes aux régionales et aux européennes de 2004.

Ces certitudes n’ont pas résisté à la campagne. Vu du PS, le paysage politique semble aujourd’hui bien désolé. « Si on regarde lucidement, à 46 %, on est dans l’étiage de la gauche lorsqu’elle va mal », assure ainsi un proche de Laurent Fabius. Autrement dit, pour les fabiusiens, « la danse du ventre autour de Bayrou n’a rien changé ».

D’autres estiment que le mal vient d’ailleurs. François Hollande met en cause l’incapacité du PS à renvoyer Nicolas Sarkozy à son statut de « candidat sortant ». Pour les amis de Dominique Strauss-Kahn, c’est tout le logiciel du PS qui est périmé. Lui estime même que tout s’est joué dès le premier tour. La candidate aurait fait le plein à gauche en prenant le risque de désorienter l’électorat plus modéré. Elle aurait alors ouvert un espace au centre sur lequel François Bayrou a fait son miel.

Surtout, pour les strauss-kahniens, l’échec du dimanche 6 mai est à mettre au passif d’un PS incapable de se moderniser. Une attaque en règle contre François Hollande, premier secrétaire depuis dix ans, qui trouve des échos jusque chez les royalistes. « On n’a pas fait ce que l’UMP a fait, une vraie révolution idéologique », se désolait lundi Jean-Louis Bianco sur i-Télé.

Pour qui ont voté les électeurs de François Bayrou ?

Jeudi 3 mai, François Bayrou avait indiqué qu’il « ne voter(ait) pas Sarkozy ». Parmi ses électeurs du premier tour, 40 % ont toutefois voté Nicolas Sarkozy au second. Tandis qu’entre 38 et 40 % ont préféré Ségolène Royal et entre 20 et 22 % se sont abstenus ou ont voté blanc ou nul. Il s’agit du plus mauvais report de voix du centre vers la droite entre les deux tours d’une élection présidentielle.

En 1965, selon un sondage préélectoral de l’Ifop, 61 % des électeurs de Jean Lecanuet au premier tour ont voté pour Charles de Gaulle au second, et 39 % pour François Mitterrand. Jean Lecanuet avait pourtant marqué sa préférence en faveur du candidat de la gauche en déclarant : « Mes suffrages ne vont à personne, mais les conceptions de M. Mitterrand sont très proches des miennes. »

En 1988, selon un sondage postélectoral de la Sofres, 81 % des électeurs de Raymond Barre au premier tour ont voté pour Jacques Chirac au second, 14 % ont voté pour François Mitterrand et 5 % se sont abstenus. L’électorat de Raymond Barre en 1988 se positionnait de façon très différente de celui de François Bayrou : seuls 5 % des barristes de 1988 se disaient de gauche, contre 33 % des bayrouistes de 2007 (sondage Sofres du jour du vote).

Avec un vote se ventilant au second tour à parts égales entre le candidat de droite et celle de gauche, François Bayrou possède un véritable électorat centriste.

Pour qui ont voté les électeurs de Jean-Marie Le Pen ?

Le 1er mai, Jean-Marie Le Pen avait appelé à « une abstention massive » pour le second tour. Seulement 19 à 25 % de ses électeurs du 22 avril ont suivi cette consigne de vote ou ont voté blanc ou nul. Au premier tour, Nicolas Sarkozy avait déjà, comme le dit Pascal Perrineau, directeur du Centre de recherches politiques de Sciences-Po (Cevipof), « siphonné » l’électorat d’extrême droite, le vote Le Pen diminuant pour la première fois à une élection présidentielle.

Au second tour, entre 63 et 66 % des électeurs de Jean-Marie Le Pen ont voté pour Nicolas Sarkozy dimanche 6 mai, contre 12 à 15 % pour Ségolène Royal. Il s’agit, depuis 1988, du plus mauvais report de voix de l’extrême droite vers la gauche entre les deux tours d’une élection présidentielle.

En 1988, selon un sondage postélectoral de la Sofres, 65 % des électeurs de Jean-Marie Le Pen au premier tour ont voté pour Jacques Chirac au second et 19 % pour François Mitterrand. En 1995, toujours selon une enquête postélectorale de la Sofres, 51 % des électeurs de Jean-Marie Le Pen au premier tour ont voté pour Jacques Chirac au second et 28 % pour Lionel Jospin.

Nicolas Sarkozy retrouve donc un report de voix comparable à celui de Jacques Chirac en 1988, alors qu’au premier tour la composition de l’électorat de Jean-Marie Le Pen était a priori plus que jamais défavorable à la droite, puisqu’il était composé à 49 % d’ouvriers (27 % en 1995, 16 % en 1988). C’est la seule catégorie professionnelle où, au second tour, Ségolène Royal devance nettement Nicolas Sarkozy (54 % contre 46 %).

L’UMP est-elle sûre de gagner les élections législatives ?

Elle part en tout cas en position de grande favorite. À chaque fois que des élections législatives se sont déroulées dans la foulée d’une élection présidentielle, elles ont donné une majorité au président nouvellement élu, même s’il ne s’agissait que d’une majorité relative en 1988.

Un sondage de l’institut CSA dimanche, après l’annonce de la victoire de Nicolas Sarkozy, donne l’UMP en tête des partis avec 35 % d’intentions de vote contre 30 % au PS, 15 % au futur Mouvement démocrate de François Bayrou et 8 % au FN. En 2002 l’UMP avait obtenu au premier tour 34,40 % des voix.

Nicolas Sarkozy ne laissera à personne d’autre le soin de mener cette bataille. Il a prévenu avant son élection qu’il allait « s’engager fortement » dans la campagne afin de se doter d’une majorité suffisamment large pour mettre en œuvre son programme. Avec 365 députés, l’UMP dispose déjà d’une majorité écrasante à l’Assemblée nationale. L

L’objectif est de la conforter voire de l’amplifier. Pour y parvenir, le nouveau président élu travaille à un « pacte présidentiel » pour les législatives sur lequel se retrouveraient ceux qui l’ont soutenu « à l’UMP et parmi d’autres sensibilités », a précisé lundi Luc Chatel, l’un des porte-parole de l’UMP. Il s’adressera en priorité aux 22 députés UDF sur 29 qui ont appelé à voter pour Nicolas Sarkozy entre les deux tours.

Car le score de l’UMP pourrait dépendre de la stratégie électorale de François Bayrou et du nombre de triangulaires que ses candidats pourraient avoir à affronter si l’UDF, futur Mouvement démocrate, et le FN parviennent à se maintenir dans de nombreuses circonscriptions.

Quel avenir pour Ségolène Royal ?

«Le drapeau de la gauche est à terre », a lancé dès dimanche soir Laurent Fabius, sans préciser qui pourrait le ramasser. Ségolène Royal ? Voilà bien la question qui agite le PS et tend les rapports entre les « éléphants ».

Ségolène Royal n’avait pas encore, lundi en milieu de journée, précisé ses intentions. Mais elle a fortement suggéré qu’elle entendait bien poursuivre sur sa lancée : « D’autres rendez-vous démocratiques nous attendent et je continue le combat commencé avec vous. » Pour prétendre mener la bataille, la candidate dispose d’un argument choc : les 16,8 millions de voix rassemblées sur son nom. Plus qu’aucun autre candidat de gauche n’en a jamais réuni, victoires mitterrandiennes comprises.

« Ségolène a déclenché un mouvement. Elle demeure notre meilleur atout pour poursuivre la rénovation engagée au PS », assure ainsi le sénateur David Assouline. Au PS, tous ne sont évidemment pas de cet avis. « Elle a une place à part, concède un proche de Martine Aubry. Mais si elle veut nous faire croire qu’on a gagné et qu’on doit continuer sans rien changer, il va falloir la ramener sur terre. »

Déjà, chacun pousse ses pions. François Hollande assure qu’il revient « au premier secrétaire, avec tous les talents » de relever le défi des législatives. Laurent Fabius plaide pour une direction de campagne collective. Une façon de rappeler qu’il entend y prendre toute sa part. Dominique Strauss-Kahn affiche son ambition de continuer à son compte l’ouverture au centre. « Un ton de règlement de comptes », s’insurge déjà le royaliste Jean-Marc Ayrault.

Quelle stratégie pour Bayrou ?

François Bayrou lancera jeudi 10 mai le Mouvement démocrate, auquel il est d’ores et déjà possible de « pré-adhérer ». Selon les premiers sondages consacrés aux élections législatives, le parti obtiendrait entre 12 % (Ifop) et 15 % (CSA) des voix les 10 et 17 juin prochains.

L’UDF est actuellement coupée en deux. D’une part, la majorité des militants et le noyau dur des bayrouistes, favorables à la poursuite d’une ligne centriste à équidistance de la droite et de la gauche.

D’autre part, la majorité des élus qui ne veulent pas se couper de l’UMP et de leur électorat de centre droit. L’heure du choix semble avoir sonné. Dès lundi 7 mai, les partisans de Nicolas Sarkozy ont annoncé le lancement d’un « pacte présidentiel » ouvert aux candidats se reconnaissant dans la nouvelle majorité. À commencer par les élus UDF qui ont déjà signé l’« appel aux élus locaux UDF pour une majorité unie autour de Nicolas Sarkozy », lancé quelques jours après le premier tour par Gilles de Robien et André Santini.

Les élus UDF devront donc choisir entre le Mouvement démocrate et le « pôle centriste » de la majorité présidentielle. Avec un enjeu majeur pour François Bayrou : la survie d’un groupe parlementaire après les législatives. Ce qui, en raison du mode de scrutin uninominal majoritaire à deux tours, semble compromis si le Mouvement démocrate refuse de nouer une alliance entre les deux tours.

Le Pen peut-il endiguer le déclin du FN ?

Jean-Marie Le Pen a subi, coup sur coup, deux camouflets. Non seulement il a perdu un million de voix au premier tour (avec 10,44 % des suffrages) par rapport à 2002, mais en plus la consigne de « s’abstenir massivement » qu’il avait donnée à ses électeurs n’a pas été suivie. Il va par conséquent être difficile pour lui d’endiguer le déclin du FN.

Sa volonté affichée de miser sur « un redressement » de son parti aux élections législatives de juin est destinée surtout à maintenir ses militants en ordre de bataille. Certes, les candidats FN pourront gêner les candidats UMP. Mais le scrutin majoritaire n’a pas jusqu’à présent profité au parti et, lors de la présidentielle, Nicolas Sarkozy a capté dès le premier tour les voix de nombreux électeurs frontistes.

En réalité, sa seule chance de rebond, Jean-Marie Le Pen, qui aura 79 ans le 20 juin, la voit dans les éventuelles difficultés que Nicolas Sarkozy pourrait connaître. Ainsi, le chef frontiste a cherché, lundi, à exploiter les incidents qui ont suivi l’élection du candidat UMP dimanche soir.

Il a aussi répété que « Nicolas Sarkozy ne tiendra pas ses promesses », certain que dans ce cas les anciennes voix lepénistes reviendraient au bercail. Mais, à moyen terme, la question de savoir qui reprendra le flambeau du FN est posée.

Quel est l’enjeu des législatives pour les autres partis ?

L’élection présidentielle a contribué à rebattre les cartes de l’échiquier politique, notamment à gauche. Les scores historiquement bas enregistrés notamment par les candidates du PCF, Marie-George Buffet (1,93 %), et des Verts, Dominique Voynet (1,57 %), posent la question de l’avenir politique et de la représentation au Parlement de ces formations.

Selon un sondage CSA réalisé dimanche 6 mai, le Parti communiste recueillerait 2 % des voix aux élections législatives du 10 et 17 juin et les Verts 1 %.

Le problème se pose avec plus d’acuité pour les Verts dont la représentation à l’Assemblée nationale – trois députés – ne repose que sur l’alliance contractée avec le PS. Aucun accord électoral n’a pour l’instant été conclu avec la formation de François Hollande. Mais le parti écologiste, qui réclamait à son allié un coup de pouce afin d’obtenir une vingtaine de députés (le minimum pour constituer un groupe parlementaire), va sans doute devoir revoir ses ambitions à la baisse.

Pour le PCF, qui compte 21 députés à l’Assemblée, l’objectif est simple : il faut sauver son groupe parlementaire, menacé par son inexorable déclin dans les urnes. S’il peut espérer conserver quelques bastions historiques, il devra pour assurer l’avenir du groupe négocier un accord de désistement au second tour avec le PS. Or, cette stratégie fait débat au sein du PCF où les refondateurs seraient favorables à des candidatures uniques de la gauche de la gauche.

Ces élections seront d’autant plus déterminantes pour ces deux formations que leur financement dépend largement des aides de l’État, qui sont calculées pour moitié en fonction des résultats aux législatives et pour moitié en fonction de leur représentation au Parlement. En 2006, le PCF a touché plus de 3,7 millions d’euros à ce titre et les Verts un peu plus de 2 millions d’euros.

Comment expliquer la forte participation des Français ?

Les Français se sont une nouvelle fois déplacés en masse dimanche : 83,97 % (soit 16,03 % d’abstentions) des électeurs inscrits ont voté. Une participation légèrement améliorée par rapport à celle du premier tour : 83,77 % (16,23 % d’abstentions).

Ces chiffres sont nettement supérieurs à ceux de 2002 (71,6 % et 79,7 %). L’intérêt des électeurs s’est ainsi confirmé. Même si les chiffres des seconds tours de 1974 (87,33 %) et 1981 (85,85 %) ne sont pas atteints, l’élection présidentielle de 2007 a battu le record du nombre de votants : du fait du chiffre inégalé d’inscrits (44,5 millions), jamais autant de Français – près de 38 millions – n’avaient déposé le même jour un bulletin dans l’urne.

Cette mobilisation s’explique par plusieurs facteurs, selon les politologues. En premier lieu, la mémoire du « traumatisme » du résultat du 21 avril 2002, qui avait vu la France secouée par des manifestations contre Jean-Marie Le Pen dans l’entre-deux-tours, a poussé plus que jamais, notamment les jeunes, à s’inscrire et à voter.

Ensuite, les électeurs ont été attirés par le renouvellement des personnalités en lice (les trois principaux candidats étaient des quinquagénaires) et de leurs discours (le thème de la rupture a été commun aux trois).

Enfin, les deux crises majeures que furent les émeutes urbaines de l’automne 2005 et la protestation contre le contrat première embauche (CPE) expliquent la remontée de la participation. Il faut toutefois rappeler que, de toutes les élections, c’est la présidentielle qui enregistre le plus souvent la participation la plus forte. S’il y a rebond citoyen, il devra donc être confirmé aux législatives de juin.

Bruno LEROY.
Source : La Croix.

20:14 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans POLITIQUE. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne, politique |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

Élections providentielles ?



Réforme, Radio Notre Dame et Orthodoxie.com vous proposent :

« Elections providentielles ?»

Vendredi 25 mai à 17 h 05 sur 100.7 FM en région parisienne, samedi 26 mai à 15 h sur la webradio Eclair6 (www.eclair6.fr) et dès lundi sur le site de Réforme

LA VICTOIRE DE NICOLAS SARKOZY.

Avec Olivier Abel, philosophe et éthicien.

Une émission hebdomadaire oecuménique animée par Aymeric Pourbaix, Jean-Luc Mouton et Jean-François Colosimo. Pour réfléchir sur les enjeux qui intéressent vraiment les chrétiens. Réforme, Radio Notre Dame et Orthodoxie.com confrontent chaque semaine leurs invités aux questions de fond, valeurs et convictions éthiques qui animent les chrétiens.

Chaque vendredi, à 17 h 05 sur Radio Notre Dame (100.7 FM en région parisienne ou www.radionotredame.com)

19:45 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CULTURE. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne, politique |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

Quand la souffrance est celle du médecin.


Nous publions ci-dessous une analyse du docteur Carlo Valerio Bellieni, directeur de l’unité de soins intensifs néonatals à la Polyclinique universitaire « Le Scotte » de Sienne, en Italie, et membre de l’Académie pontificale pour la Vie sur la manière dont les médecins traitent la souffrance.

Cela semble paradoxal mais il existe un point fondamental sans lequel tout traitement de la douleur est peu efficace : soigner la douleur du médecin. Les recherches les plus récentes nous expliquent en effet que le premier problème de la relation médicale est le regard que l’on porte sur le patient, à travers lequel le patient accepte ou non la maladie ou, dans le cas de parents, le fils ; et ce regard sur le patient dépend beaucoup de la manière dont le médecin s’accepte lui-même ou se sent accepté, avec ses faiblesses et ses limites. Je crois que c’est précisément le point sensible à la base de désaccords dans le domaine éthique : on reflète sur les autres ce que l’on pense de soi-même.

Transposons cela dans le domaine de la réanimation des nouveau-nés qui risquent de rester handicapés ou de perdre la vie. Il ne s’agit pas au fond de décider uniquement combien de semaines doit avoir un fœtus nouveau-né pour le réanimer ou non : nous devons d’abord nous arrêter et nous demander quelle idée nous avons du petit patient et de sa maladie… Pensons-nous qu’en sauvant un enfant gravement malade nous ne ferons que donner un poids aux parents et à la société ? Pensons-nous que le handicap soit vraiment la fin de la vie ? Pensons-nous (comme une bonne partie des médecins, selon une recherche européenne de l’an 2000), que « la vie avec un grave handicap physique est pire que la mort » ? En réalité il est facile de répondre « oui » à ces questions si l’on a passé des années au contact de situations douloureuses, délaissées par la société, parfois même abandonnées des parents.

Mais même s’il est facile de répondre « oui », la réponse est erronée. Pour deux raisons : la première, parce que cela signifie que nous avons capitulé devant la capacité de solidarité de l’Etat. La deuxième raison est que nous avons peut-être tous très peur de perdre notre santé et nous répercutons cette peur sur les autres. Une récente enquête montre que les néonatologistes de Nouvelle Zélande et d’Australie les moins enclins à poursuivre les soins sont également ceux qui ont le plus… peur de la mort (Archives of Disease in Childhood, 2007). Il s’agit d’une enquête très sérieuse, menée auprès de 70 médecins, qui utilise une échelle d’évaluation psychologique précise, et qui devrait faire réfléchir : la première douleur à soigner n’est peut-être pas celle de l’enfant ou de la famille, mais celle des médecins, la solitude du médecin, l’excès de travail qui fait devenir cynique ou sentimental. Comment peut-on intervenir à ce niveau ? Peut-être par une aide réciproque d’éducation et de prise de conscience nouvelle. Il est évident qu’un enfant malade oblige à revoir la vie, engendre une souffrance, parfois insupportable ; mais la honte des hontes serait que quelqu’un légifère sur qui il convient de ne pas réanimer, sans avoir au préalable multiplié par mille les ressources en faveur des familles des malades, les services, la culture… combien de « sommes » gaspillées attendent-elles d’arriver entre les mains de ceux qui en ont le plus besoin ?

Il est évident que cela ne signifie pas s’acharner (mais qui le fait ?) sur des enfants que nous savons en fin de vie, en les soumettant à des soins inutiles pour prolonger un peu leur vie ; mais cela signifie répondre à la question que pose le handicap. Cela signifie que toute personne a le droit d’être soignée et bien soignée, d’autant plus si elle est porteuse de handicap… à moins que les soins soient inutiles. Mais que signifie « inutiles » ? Le cheval qui se casse une patte devient inutile pour le travail. J’ai la certitude que si je perdais l’usage de mes jambes, si l’un de nous était atteint d’une grave maladie neurologique, nous ne deviendrions pas « inutiles ». Un monde qui sépare les vies utiles des vies inutiles donne le frisson.

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François Bayrou lance le Mouvement démocrate.

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Devant plus de 6000 personnes, François Bayrou lance le Mouvement démocrate. Il souhaite en faire un mouvement de citoyens actifs, participant à la vie publique. Il veut écrire une charte éthique qui engagera chaque adhérent, chaque militant du nouveau Mouvement démocrate. Afin de redonner un sens plein et entier à l'idée de démocratie. François Bayrou veut défendre les principes d'une réforme profonde de nos institutions républicaines. Son action se fondera sur la vérité et l'enracinement intellectuel de l'action politique. Le Mouvement démocrate aura également pour objectif de faire partager la réflexion sur l'avenir à l'ensemble du champ social, son principe en étant le rassemblement. La naissance et la promotion d'une génération politique nouvelle.

Mes chers amis,

C’est un moment de fondation.

Puis-je vous avouer quelque chose ? Qu’en quelques jours 73 000 personnes, c’est le chiffre à cette heure-ci, aient décidé de rejoindre notre mouvement démocrate en formation, j’en ai été le premier surpris. Sans campagne de publicité, sans dépenser un centime d’euro, simplement par la seule force d’une évidence, par dizaines de milliers, cette vague d’adhésions, elle veut dire quelque chose de très important pour la France.

Elle veut dire d’abord qu’il y a au sein de notre peuple une immense attente. C’est une attente de citoyens conscients, que l’on n’est pas allé chercher, qui sont venus librement. C’est une attente d’engagement, dans un mouvement dont ils attendent qu’il rénove et qu’il refonde les comportements politiques. C’est une attente civique et c’est une attente morale. Ces dizaines de milliers de femmes et d’hommes, généralement de jeunes actifs, ils ne viennent pas pour des avantages : ils ne viennent pas pour recevoir, ils viennent pour donner !

Ils viennent parce qu’ils ont entendu que nous n’allions pas retomber dans les travers du passé. Ils viennent parce que nous refusons toute forme de soumission. Ils viennent parce que nous voulons construire. Ils viennent parce qu’ils ont une certaine idée de l’engagement, une idée de citoyens actifs qui ont décidé de s’occuper eux-mêmes de leur propre avenir.

Ils ne viennent pas pour une seule élection, ils viennent pour longtemps, avec une immense exigence, et à cette exigence je ne manquerai pas, aucun d’entre nous ne manquera.

Je dis aucun d’entre nous : car ce n’est pas une œuvre solitaire qui commence. J’ai voulu ce nouveau mouvement, mais il n’est pas le mien. Je le porterai avec une équipe. L’élection présidentielle, c’est forcément l’histoire d’un homme ou d’une femme face à un peuple. Un mouvement, c’est au contraire une communauté humaine.

Et c’est une communauté qui bien souvent traverse le temps. Je sais quelle somme d’enthousiasme il y a dans cette salle parmi les nouveaux adhérents. Mais je sais aussi quelle somme de fidélité de la part des milliers et des milliers de militants confirmés et engagés qui ont accepté cette nouvelle aventure, marchant toujours dans le même sens, celui d’un centre fort, devenu enfin indépendant. Je vois leurs visages, je leur dis mon affection.

Et je le dis d’autant plus que le plus grand nombre de nos députés sortants a décidé de se ranger dans la majorité présidentielle. Pourquoi ne pas le dire ? Pour moi, affectivement, comme politiquement, ces moments n’ont pas été des moments faciles…

Je n’articulerai pas un mot contre les personnes. Je ne veux rien de bas dans notre histoire qui commence.

Je sais deux choses : la première, c’est que les ralliements ne réussissent jamais. Je connais assez bien notre histoire politique : jamais les ralliements n’ont préparé de grandes choses. Les ralliements, les changements de camp, préparent toujours des déceptions et des disparitions.

Et je sais une deuxième chose : ceux qui parviennent à changer le monde, à marquer leur temps, ce ne sont jamais ceux qui cèdent aux pressions et aux tentations ou à la crainte, ceux qui y parviennent, ce sont ceux qui ne cèdent pas.

J’ai bien entendu les commentaires : avec ces ralliements, au fond, Nicolas Sarkozy prend l’idée de Bayrou. Super ! c’est bien joué ! Il se trouve que le ralliement n’a jamais été mon idée. Mon idée, c’est le rassemblement. L’apparence est la même, mais au fond, c’est à dire exactement le contraire. Le ralliement, ça se fait après, comme un bon coup justement. Le rassemblement, ça s’annonce avant, non pas comme un coup, mais comme un projet pour le pays. Le ralliement, ça se met en scène comme un coup de théâtre, le rassemblement, c’est un esprit. Ça consiste à dire : le pays a de si grands problèmes que nous devons être capables de nous asseoir autour de la table pour les identifier et si nous pouvons nous mettre d’accord sur des réponses, alors nous appliquerons ces réponses ensemble.

Le ralliement, ça ne marche jamais, ce qui marche, c’est le rassemblement. Derrière le ralliement, il y a le désenchantement, et puis l’effacement. Derrière le rassemblement, il y a le courage et le succès.

Ces moments difficiles, ils sont de toutes les époques. Je vais évoquer le visage de quelqu’un qui est un homme de l’histoire, auquel on ne se compare pas, mais à l’enseignement de qui on peut réfléchir. C’est du général de Gaulle qu’il s’agit.

En 1951, de Gaulle avait réussi à constituer un groupe parlementaire fort de plus de 100 députés. Et voilà qu’en quelques mois, lui qui proposait un chemin nouveau, avec une vision de l’histoire et de son pays, voilà que les tentations du jeu parlementaire, ses craintes et ses attraits, ont fait, que presque tous ses députés ont rejoint le pouvoir de l’époque. Et alors, au mois de juillet 1952, devant une nouvelle vague de démissions de députés, lors du conseil national du mouvement gaulliste qui affrontait cette situation choquante, Malraux s’est levé. Et il a prononcé un discours. Et il a dit ceci : « Si un certain nombre de parlementaires vous abandonnent, c’est dommage. C’est un incident. Mais si vous abandonnez une idée, l’idée dont vous avez vécu, ce n’est pas un incident. C’est un suicide. »

Je ne renoncerai pas à l’idée qui a regroupé autour de moi l’immense armée de sept millions de Français de tout âge et de toute condition.

Cette idée est celle-ci : l’état du pays exige que nous changions radicalement l’action politique, que nous tournions le dos aux divisions pour bâtir des majorités larges autour d’une volonté politique qui ne sera plus celle d’un seul camp ou d’un seul parti.

L’état du pays exige que nous changions nos institutions pour que chaque citoyen sache qu’on lui dit la vérité et soit sûr qu’il va être respecté et pris en compte.

L’état du pays, son angoisse, exige que nous ayons un nouveau projet de société qui ne sera pas celui de l’argent roi, du matérialisme intégral, mais celui d’un humanisme nouveau pour le temps de la mondialisation.

Il s’en est fallu d’assez peu, mais ce n’est pas ce chemin que les Français ont choisi.

Je n’ai aucun doute sur le fait que la réalité sera éclairante et pédagogue et que ces convictions, cette réflexion que nous avons défendues reviendront dans quelques mois au premier plan.

Mais pour la période qui s’ouvre, j’ai en tête une seule question, qui m’obsède : qui défendra les Français ?

Qui défendra les citoyens, les femmes et les hommes de la vie de tous les jours, face à cette immense entreprise de communication, pris dans le ballet jamais achevé des promesses, sur tout sujet, dans la sarabande effrénée des images, des annonces…

Qui défendra ces citoyens et ces familles, qui, occupés dans leur travail, ou dans leur recherche de travail n’arrivent plus à suivre ?

Qui se lèvera pour parler pour eux ?

Qui défendra les Français ? Qui leur dira la vérité ?

L’UMP va avoir tous les pouvoirs en France, toutes les majorités, toutes les situations d’influence, tous les leviers de commande, plus qu’aucun parti n’en a jamais eu depuis que la République est la République. C’était déjà vrai depuis 2002 pour tous les leviers de commande politiques. Mais en 2007, on ajoute à la totalité du pouvoir politique la force considérable de grands groupes industriels et la proximité affichée avec les plus grands groupes de médias. La nomination à la tête de TF1, annoncée par l’Elysée, et non pas par l’entreprise, de l’un des plus proches collaborateurs de Nicolas Sarkozy, sans aucune expérience préalable dans l’audiovisuel, est une illustration de plus de ce mouvement qui est en cours, au vu et au su de tout le monde.

Cela, ce n’est plus une question pour les intellectuels, pour les puristes, c’est une question pour les républicains ! Pour tous les républicains ! C’est une question pour les démocrates, et c’est une question pour les libéraux ! Si nous ne parlons pas pour défendre le droit des citoyens au pluralisme, qui le fera ?

Nous voulons une presse, des radios et des télévisions libres et non inféodées ! Nous en avons besoin pour nous et pour nos familles ! Nous ne voulons pas que nos organes d’information soient soumis à ces influences ! Et nous ne voulons même pas être conduits à soupçonner, tout le temps, tous les jours, que de pareilles influences puissent jouer !

C’est un drame pour une société démocratique quand la confiance envers les médias est atteinte.

Et je pense aux journalistes, à leur vie de tous les jours : comment exercer le dur métier de journaliste avec ce type de craintes, sous ce type de contraintes, et même seulement avec le soupçon de ce genre d’influences ?

Nous, notre devoir et notre vocation, c’est de défendre les Français !

Défendre les Français : je veux préciser ce que cela signifie pour moi. C’est le contraire du jeu politique habituel, qui fait que les uns votent systématiquement pour, et les autres systématiquement contre. Défendre les Français, au contraire, c’est être capables de dire oui quand les décisions sont justes, vont dans la bonne direction ; c’est être capables de dire non et de se battre quand elles menacent d’être injustes ou d’aller dans la mauvaise direction.

Dans l’actualité des jours que nous vivons, je veux prendre quelques exemples.

J’approuve l’évolution de Nicolas Sarkozy quand il défend désormais non plus un mini-traité mais un traité simplifié en matière européenne. Je pense qu’il est possible de trouver un texte institutionnel qui reprenne les grands principes démocratiques qui inspiraient le texte de la constitution, d’en faire un texte simple, lisible, compréhensible. Nous aurons sans doute des débats, quand ce texte sera adopté, sur la manière de le ratifier. Mais dans le travail qu’il va falloir faire, et qui ne va pas être facile, pour convaincre nos partenaires européens, spécialement ceux qui ont déjà ratifié le traité constitutionnel, j’estime qu’il faut dire que les premiers pas vont dans la bonne direction.

En revanche, j’ai au moins deux motifs d’inquiétude. 

L’annonce par François Fillon de la mise en place d’une « franchise » en matière de soins médicaux est un motif de grave souci pour beaucoup de familles. Nicolas Sarkozy défend cette idée depuis des années : il s’agit de ne pas rembourser, sous quelque forme que ce soit, les premières dépenses de santé de l’année, jusqu’au montant fixé de cette franchise. Le montant qui a été évoqué quand cette idée a été avancée est de 75 €. Je veux vous dire ceci : il y a bien sûr des familles pour qui 75 € c’est peu de chose. Mais il y a des familles pour qui 75 €, c’est beaucoup d’argent ! Il y a beaucoup de familles qui calculent leur budget à l’euro près. Et pas seulement parmi les pauvres. Parmi ceux qui travaillent et qui n’ont pas un gros salaire, parmi les femmes seules avec leurs enfants. Ceux-là, comment font-ils s’ils sont malades, s’ils doivent avouer au médecin qu’ils n’ont pas de quoi le payer ? Je vais vous dire ce que je crois : pour beaucoup d’entre eux, ils baisseront la tête, et ils renonceront à voir le médecin. Et c’est dangereux pour eux, et ce n’est pas digne de la France… Et d’ailleurs cela ne fera pas les économies que l’on croit, parce que ce ne sont pas ces familles-là qui grèvent le budget de la sécu !

Et il est dangereux d’avoir annoncé hier qu’on allait mettre désormais entre parenthèses la lutte contre les déficits et la dette, que le gouvernement annonçait autrement dit que le déficit allait recommencer à filer, puisqu’on financerait à crédit les cadeaux fiscaux qu’on allait faire évidemment en direction des plus favorisés. Grâce à beaucoup de contributions, grâce aux rapports de Michel Camdessus et de Michel Pébereau, et grâce à la campagne que nous avons menée, la France a –enfin !- réussi à regarder en face le problème de son déficit et de sa dette. C’est devenu un problème pour les citoyens et c’était une des conséquences les plus heureuses de la campagne présidentielle. Et tout ce bénéfice civique, on va le perdre, et de nouveau pour les Français le déficit et la dette seront des problèmes accessoires, théoriques, dont on peut parfaitement ne pas s’occuper.

J’ajoute ne vois pas en quoi les cadeaux fiscaux envisagés sont susceptibles de relancer significativement l’activité économique et produire la croissance attendue.

Mais je vois bien, quand on se réveillera, combien le réveil risque d’être difficile et combien davantage il faudra d’efforts et de sacrifices.

Je suis frappé de cela : il est des sujets que personne d’autre que nous ne défendra. Je viens de parler de la dette publique. Qui se battra pour que la politique de développement économique n’accentue pas les inégalités ? Qui se battra pour les solidarités contre les individualismes ou les communautarismes ? Qui fera des valeurs humanistes la pierre de fondation d’un projet de société ? Qui exigera la réforme de nos institutions et en particulier un scrutin juste qui reconnaisse à sept millions de citoyens le droit d’être équitablement représentés à l’Assemblée nationale ? Qui se battra pour une Europe politique qui porte des valeurs et pas seulement des intérêts ?

Cette vigilance, cette volonté de défendre les Français, de s’engager et de soutenir quand l’action gouvernementale sera bien inspirée, de faire barrage quand ce sera le contraire, voilà la marque distinctive des candidats du Mouvement démocrate. Je suis très fier de leur engagement. C’est une vraie armée de volontaires qui s’est levée, qui travaille sur le terrain, qui propose. Ils sont des centaines, et il a été parfois difficile de faire un choix. Pour la plupart ils sont jeunes, ils ont un parcours professionnel, ils sont enthousiastes, ils aspirent à défendre les Français, nos concitoyens. Ils sont l’avant-garde de tous ceux qui nous rejoignent.

Ils livrent là pour beaucoup leur premier combat. Mais ce combat sera suivi de bien d’autres, plus faciles, plus encourageants. Car dès l’année prochaine, dans dix mois, viennent les municipales, véritable occasion de reprendre à la base l’enracinement de terrain, avec des femmes et des hommes jeunes, nouveaux, dans toutes les communes françaises, une véritable ruche pour l’activité civique, pour des personnalités engagées. Puis viendront les régionales et les européennes avec un mode de scrutin pluraliste. Nous avons commencé une longue marche, et cette marche, pour moi, elle est enthousiasmante.

Ce sont les premiers pas d’une marche. Sept millions de Français ont montré qu’il attendaient et voulaient une autre offre politique. Plus de 70 000 ont déjà manifesté explicitement leur intention de construire cette offre. Ce mouvement ne s’arrêtera pas.

Le vrai enjeu de ce mouvement, c’est le pluralisme. C’est que les citoyens aient des voix différentes pour parler en leur nom.

Ce n’est pas un mouvement pour la confiscation du pouvoir. C’est un mouvement pour construire un nouveau monde, une démocratie nouvelle. C’est un mouvement tout entier tourné vers la responsabilité du citoyen, vers la responsabilité active du citoyen actif.

Le citoyen n’est pas un consommateur. C’est un producteur, d’idées, de convictions, d’engagement, de solidarité.

C’est pourquoi j’ai annoncé que nous prendrions les semaines nécessaires pour écrire ensemble, non pas seulement pour écrire, mais pour penser, pour inventer, les statuts, les règles de fonctionnement de ce mouvement nouveau.

Je voudrais en quelques mots tracer devant vous les principes qui me paraissent devoir être ceux de notre mouvement démocrate.

Premier principe : Le Mouvement démocrate est un mouvement de citoyens actifs. On n’y adhère pas pour seulement pour soutenir, pour être des supporters, mais pour participer à la mesure de ses forces et de sa disponibilité, pour construire des idées, un programme, des équipes.

Le second principe est un principe éthique. Je souhaite que nous écrivions une charte éthique qui nous engage. Ce qui m’a frappé dans les récents changements de camp aussi bien dans les rangs socialistes que dans les nôtres, ce ne sont pas les destins individuels, c’est la tristesse des citoyens qui avaient fait confiance à leurs responsables, devenus leurs amis, devenus une partie de leur famille. Les Français ont le sentiment que les politiques ne respectent pas les règles élémentaires de comportement que chacun des citoyens se voit imposer dans sa vie.

Pour bien des responsables politiques, l’engagement, c’est une carrière. Pour les citoyens, pour les militants engagés ou de cœur, c’est de la vie donnée, gratuitement, donnée à sa cité comme on la donne à ses enfants. Cela mérite d’être respecté. C’est pourquoi je veux une charte éthique à l’intérieur de notre mouvement démocrate qui indiquera quelle est la nature de l’engagement de l’adhérent, du responsable, du candidat et de l’élu du mouvement par rapport à ceux qui lui ont fait confiance.

Troisième principe : nous donnerons un sens plein et entier à l’idée de démocratie.

La démocratie, cela ne peut pas être seulement l’attribution du pouvoir par le vote. La démocratie, c’est aussi la responsabilité des citoyens entre les votes.

Pour que le citoyen soit responsable, il faut qu’il soit associé et informé, qu’on lui laisse le temps de réfléchir, qu’on lui donne les moyens de peser sur la décision que l’on prend en son nom. Je fais une grande différence entre « information », « réflexion » et « communication ». Car il y a des politiques de communication qui ont pour seul objet, en fait, d’empêcher l’information et la réflexion, de détourner l’attention de l’essentiel vers l’accessoire.

Et cela, ce sont les institutions qui le garantissent. Voilà pourquoi le mouvement démocrate défendra les principes d’ une réforme profonde de nos institutions républicaines, dont les piliers seront la séparation des pouvoirs, à l’intérieur du pouvoir politique, et aussi entre le pouvoir politique, le pouvoir économique et le pouvoir médiatique. Nous défendrons le respect du pluralisme et la qualité de l’information et du débat public. Nous défendrons donc une loi électorale juste, celle qui existe partout en Europe, du Nord au Sud et d’Est en Ouest, et qui garantit à toutes les grandes sensibilités démocratiques leur droit à l’expression et à la représentation.

Quatrième principe : L’action du Mouvement démocrate sera fondée sur la vérité, en matière économique, comme en matière sociale. Pour moi, dans un projet de société, notamment dans le monde de l’économie et du social, il n’y a d’idéal que dans le réel. L’idéal ne doit pas être du domaine du virtuel, ce n’est pas une idéologie, il doit s’incarner et s’enraciner. C’est pourquoi nous associerons à notre action des chercheurs, des universitaires, des économistes, des sociologues avec qui nous confronterons, à intervalles réguliers, nos intuitions et nos réflexions.

Cinquième principe : il faut penser l’avenir. J’ai été frappé, vivant cette campagne présidentielle de l’intérieur, de l’absence des intellectuels. Excepté sur le registre de la transgression, lorsqu’ils changeaient de bord, et particulièrement sur le registre de la transgression nationaliste, dont on verra qu’elle est sans avenir. Nous avons besoin de retrouver l’enracinement intellectuel de l’action politique.

J’ai employé à dessein l’expression « enracinement intellectuel », car le monde intellectuel s’appauvrit quand il se sépare de la réalité sociale. C’est pourquoi le Modem se fixe pour objectif de faire partager la réflexion sur l’avenir à l’ensemble du champ social, universitaires et intellectuels, créateurs et interprètes dans le monde de la culture, artistes et savants, ouvriers, techniciens, salariés, agriculteurs, étudiants, artisans et entrepreneurs, retraités ou passagers sans bagage dans notre société. Pour cela, il est vrai qu’Internet est un formidable outil auquel nous voulons réfléchir et par lequel nous voulons travailler.

Sixième principe : Le principe du Mouvement démocrate est le rassemblement. Le Modem affirme que chaque fois que quelque chose d’essentiel est en jeu pour la nation, il est prêt à travailler avec toutes les forces démocratiques du pays. Et chaque fois que l’on abordera l’action de proximité, la démocratie locale, il est prêt à faire naître de larges rassemblements. Dans le champ de la démocratie, nous n’avons pas d’ennemis. Nous considérons que l’affrontement entre la droite et la gauche, cette grille de lecture du siècle passé, ne permet plus de résoudre les problèmes de notre temps. Nous sommes particulièrement heureux de trouver dans nos rangs des femmes et des hommes qui viennent de camps différents et de parcours politique différents. Pour nous, c’est un enrichissement.

Septième principe : le but principal du Mouvement démocrate sera la naissance et la promotion d’une génération politique nouvelle. La vie a fait que nous avons été en grande partie, privés de notables. Il faut faire de cet accident une force. L’accueil, la détection, le repérage, la formation, l’entraînement de cette génération politique nouvelle est un magnifique défi, que nous sommes les seuls, par la force des choses, les seuls désormais à pouvoir relever.

Je veux vous dire ma conviction : ce mouvement nouveau, ce mouvement démocrate, il est tout neuf et il a des atouts sans précédent. Des millions de Français l’attendent. Ils ont envie d’un mouvement positif, qui change les visages et les pratiques, qui ne soit pas sectaire, mais qui propose. Ce mouvement est le seul, dans la législature qui vient, qui pourra les défendre, avec courage et avec liberté.

Tout est à construire, et comme vous êtes là, vous et les centaines de milliers que vous représentez, alors le combat, forcément, est gagné. On ne le voit pas encore, comme on ne voit pas le soleil quand l’aube approche. Mais ce combat là, ce combat, est gagné !

François Bayrou.

08:11 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans POLITIQUE. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne, politique |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

23/05/2007

LA MÉMOIRE D'UN PEUPLE.

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François Bayrou nous énonce ce que représente la mémoire d'un peuple à ses yeux : "Il y a une mémoire dormante des peuples. les hommes politiques doivent vivre avec la conscience que le peuple dont ils ont la charge n'existe pas depuis le jour où ils se sont installés."

"Il y a des gens qui croient que l'histoire appartient au passé. Moi je crois que l'Histoire c'est le passé, le présent et l'avenir. Il n'y a pas de rupture, il n'y a pas de solution de continuité comme on dit. Il n'y a pas de rupture. Et les gens qui croient aux ruptures sont naïfs. Je ne dis pas cela pour la politique actuelle uniquement... Mais en même temps il y a quelque chose de cela vous voyez ?
Moi je crois que les peuples ont une identité comme les personnes. Je crois même que les peuples ont un inconscient comme les personnes. Je crois qu'il y a une mémoire inconnue dormante des peuples qui a emmagasiné tout ce qu'ils ont vécu de tragédie, d'enthousiasme et de déception... Il y a une mémoire dormante des peuples qui ramène tout ce qui est souterrain, qui s'achemine sous terre...Pendant des siècles s'il le faut et puis ça ressort. Et c'est très puissant. Et donc, comme pour une personne avec son inconscient, quand  l'inconscient vous empoisonne, quand il pèse trop lourd, quand il y a quelque chose que vous ne savez pas ... Et qui vous étouffe, qui vous oppresse et vous ne pouvez pas respirer : il y a une chose à faire, c'est essayer de comprendre. C'est-à-dire entrer dans votre propre histoire et vous interroger vous-même pour savoir où est l'écharde dans l'inflammation. Ce qui me terrifie vraiment, au sens propre, c'est que nous sommes dans un temps où les gouvernants ont l'air de totalement ignorer l'Histoire. On ne leur demande pas d'être historiens, ce n'est pas du tout cela. On leur demande de vivre avec la conscience que le peuple dont ils ont la charge n'existe pas depuis le jour où ils s'installent et où ils croient qu'on passe de l'ombre à la lumière, "bêtes-à-sous" qu'ils sont ! Cela me terrifie ! Parce que du coup cela conduit à toutes les bêtises, à toutes les erreurs, à tout... Donc, moi, j'ai toujours regardé le peuple français comme cela... Comme une unité au travers du temps. Par exemple Nicolas Sarkozy, Dominique Strauss-Kahn, chacun à sa manière, a dit pendant la crise en Irak "la France a été arrogante". Et donc elle n'aurait jamais dû se comporter comme cela... "Mon pote", si la France n'est pas arrogante, elle n'est pas la France !"

François Bayrou.

20:55 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans HOMMES POLITIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne, politique |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

19/05/2007

LE MOUVEMENT DÉMOCRATE LIBRE ET CONSTRUCTIF.

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François Bayrou était l'invité de Serge Moati lors de l'émission de France 5, Ripostes. Il a décliné son credo pour les prochaines élections législatives : être un homme libre, dirigeant un parti libre et indépendant. Le Mouvement démocrate ne sera pas un parti « charnière », qui se vendra à l'un ou l'autre en échange de quelques voix. François Bayrou admet qu'il est en position difficile, il en accepte l'augure. Et repart au combat avec la foi du charbonnier.

A la question de Serge Moati sur ses sentiments pendant la campagne, s'il y « croyait », François Bayrou a répondu qu'il pensait, porté par des millions de Français, figurer au deuxième tour. C'est aujourd'hui le passé, François Bayrou souhaite se tourner vers l'avenir en pensant aux personnes qui sont en phase avec son discours.

Il en veut pour preuve l'évocation il y a une semaine de la naissance du Mouvement démocrate. A l'heure de l'émission, cinquante deux mille personnes avaient répondu à son appel en se pré-inscrivant au Mouvement démocrate qui portera le surnom de Modem, conformément aux désirs des internautes. C'est une nouvelle force qui naît dans la politique française. François Bayrou considère que c'est extrêmement important pour la société fracturée que nous vivons aujourd'hui.

François Bayrou analyse le vote porté sur Ségolène Royal uniquement comme un réflexe de vote utile à gauche. Selon lui, le score de Nicolas Sarkozy est remarquable à tous égards au premier tour. Le second ne vient que confirmer une tendance lourde. Malgré tout, le président de l'UDF insiste sur le choix des thèmes de campagne du chef de l'UMP et nouveau président de la République. Ce n'étaient pas selon lui des « thèmes de la droite républicaine française. »

Après cette campagne présidentielle, il convient d'embrayer sur celle des législatives. C'est là que François Bayrou veut désormais compter. Il explique qu'il y a maintenant non plus deux familles politiques principales mais trois. Il le sait, il en est convaincu et l'a prouvé lors du scrutin qui vient de s'achever. Il affirme que son choix de vie est désormais d' « effacer le mur de verre qui sépare pour chaque élection de manière artificielle et caricaturale les uns et les autres. » pour que nous puissions détenir en France une majorité plus juste, plus centrale, plus rassembleuse.

François Bayrou se dit une nouvelle fois convaincu que pour résoudre les problèmes principaux du pays, il faut être capable de faire travailler ensemble des gens différents. Certes, concède-t-il, ce n'est pas une habitude française. Mais voit-on, continue-t-il, le problème des banlieues se résoudre camp contre camp ? Dans ces endroits où la jeunesse se désespère, où le chômage touche 40% de la population qui se sent abandonnée. On a besoin d'une autre famille politique pour régler ces problèmes qui déchirent la société française, une famille que représentera le Mouvement démocrate.

En élargissant la perspective des banlieues, François Bayrou observe que près de la moitié, 46% exactement, des électeurs ont voté contre quelqu'un au deuxième tour. Les Français ont voté par rejet de l'autre candidat. Il rêve maintenant que ces Français puissent voter pour. C'est ainsi qu'il appelle à renouveler le paysage politique français en présentant dans les cinq cents soixante dix-sept circonscriptions un candidat ou une candidate qui porteront le projet de renouvèlement porté par François Bayrou.

Au premier tour de cette élection législative, chacun ira, portant les couleurs du Modem. « Nous verrons ensuite quels sont les candidats qui peuvent se maintenir au deuxième tour. » Il ajoute que c'est le pire des scrutins pour le Mouvement démocrate. Mais cela ne l'empêchera pas de poursuivre l'objectif principal : parvenir à un meilleur équilibre des pouvoirs. Et au moins contenir ce qui ressemblera sans doute à un raz-de-marée UMP. François Bayrou ne l'estime d'ailleurs pas sain pour nos institutions et la vie politique en général. L'UMP détiendra tous les leviers de commandes de l'exécutif, la majorité dans les deux assemblées, il faut des contre-pouvoirs qu'est en capacité d'apporter le Mouvement démocrate.

Il ajoute qu'une formation politique qui a obtenu sept millions de voix au premier tour d'une élection présidentielle doit pouvoir être représentée à l'Assemblée nationale. Cette volonté de François Bayrou ne signifie nullement qu'il transigera. S'il l'avait voulu, il aurait été voir le vainqueur la tête basse. Mais François Bayrou croit à autre chose. Il ne souhaite pas changer de convictions en cours de route, entre une élection et une autre. Chaque pouvoir doit avoir son contre-pouvoir, c'est ainsi que chaque démocratie conçoit sa vie publique, pourquoi n'en serait-il pas ainsi en France ?

A propos du centre lui-même, François Bayrou éclate de rire quand on évoque devant lui les concepts de centre-gauche et centre-droit. La caractéristique du centre est d'être au centre. C'est se sentir prêt, par définition, à travailler, capable de discuter avec les uns et les autres. Un vrai centre, selon François Bayrou, n'est pas obligé de ne regarder que d'un seul côté. C'est la raison pour laquelle il a décider de résister. Quand on subit des pressions, explique-t-il, on le choix, céder ou résister. Lui se définit comme un homme qui résiste. C'est ainsi qu'il fallait entendre son discours au Conseil national du jeudi 10 mai à la Mutualité.

Il souhaite créer une nouvelle alternative politique. Une nouvelle approche de la société. Et pour ce faire, rendre possible l'élection d'hommes et de femmes qui ne voteront pas forcément pour ou contre. Il n'y aura pas de vote automatique au Modem. C'en est la raison d'être. Cela dépendra des textes proposés. L'on votera oui si la Loi parait juste et apte à apporter une ou des solutions aux problèmes des français. On votera non si elle est germe de conflits à l'intérieur du peuple français.

François Bayrou ne veut pas de robots dans son groupe de parlementaires, s'il parvient à en créer un. Chaque élu votera en conscience, c'est là la moindre des libertés que l'on devrait accorder à un député consacré par le suffrage universel.

Pour les élections municipales à venir dans un an, il faudra qu'il y ait des alliances différentes selon les municipalités. Un maire, selon François Bayrou, dépasse son bord. C'est même la vocation d'un homme ou d'une femme politiques que contourner les frontières de son propre camp pour rassembler. François Bayrou demandera à chacun de ses candidats de regarder quel est le meilleur possible pour occuper la fonction. Il y aura évidemment des majorités différentes, c'est ainsi que cela se pratique dans tous pays démocratiques. En Allemagne, les Verts gouvernent dans certains Länder avec la droite et dans d'autres avec la gauche.

Dans toutes les petites communes, là où les gens sont au contact des réalités, cela fonctionne ainsi, assène François Bayrou. A Marseille, deuxième ville française, Jean-Claude Gaudin fut l'adjoint de Gaston Deferre. Ce sont là des réalités locales, tient pourtant à rappeler François Bayrou qui ne veut pas reproduire au plan local des combats nationaux.

Pour en revenir à ces combats nationaux justement, Nicolas Sarkozy, remarque-t-il, n'a jamais eu de mots assez durs pour conspuer la méthode qu'il proposait aux français d'union nationale. Une fois arrivé au pouvoir, que ne fait-il pas... Dans son cas, c'est beaucoup plus difficile à réaliser, constate François Bayrou qui ajoute que ce n'était pas ce qu'avait promis Nicolas Sarkozy aux Français. Lui l'aurait fait de manière différente. Il avait annoncé avant l'élection qu'il travaillerait ainsi, pour ne pas avoir à trahir sa parole. Mais concède François Bayrou, si Nicolas Sarkozy agit ainsi pour le bien du pays, il ne peut que saluer son geste et lui souhaiter que cela réussisse.

François Bayrou ne se sent pas en situation d'opposition face à Nicolas Sarkozy. Il veut être constructif. Tout en gardant sa liberté d'appréciation des actes de chacun dans la prochaine mandature. Il ne pense pas à 2012. Il souhaite pour la France qu'il a diagnostiquée comme malade, qu'il réussisse, parce qu'il aime son pays. Il sera de ceux qui l'applaudiront si cela va dans le sens d'un apaisement des tensions persistantes dans la société française.

Il conclut sur la dignité qu'il convient de conserver devant le verdict du suffrage universel. « Aurais-je été digne des sept millions de français qui ont voté pour moi si j'avais été immédiatement vers les vainqueurs déposer les armes. Je souhaite être une alternative à Nicolas Sarkozy. Le parti socialiste ne répond plus aux attentes des français. C'est la raison pour laquelle je me pose aujourd'hui comme le seul portant un choix crédible et indépendant. »

09:43 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans POLITIQUE. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite, social, politique |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

21/02/2007

"CAPITALISME" UNE MALADIE QUI SE SOIGNE !


Le Libéralisme semble avoir triomphé de toutes les tempêtes. Rien n'est plus faux. Son cortège macabre peut être contrebalancé par un contre-pouvoir. Des alternatives existent et devraient se mettre en place afin de refuser ce fatalisme de la pensée unique. C'est l'espoir pour les plus petits qui se voient broyés dans cette machine économique sans philosophie propre. Il nous faut remettre les valeurs Humaines avant l'économie. Les libéraux semblent sans âme face à la mondialisation. Seuls, les esprits contestataires et lucides redonneront une philosophie de Vie aux paradigmes politiques. Sinon, la mort de nos sociétés est déjà programmée...


Le néo-libéralisme nous offre son cortège de drames Humains avec son non-respect des travailleurs intérimaires, des précaires, chômeurs, rmistes, tous exclus de la société de consommation. Les exclus de la machine à profits aussi, les retraités ayant à peine de quoi survivre en attendant au bout du chemin la misère, la mort, froide, ou caniculaire, mais finalement planifiée. Tout cela présenté dans les journaux, sauf certains, comme une fatalité. Nos vies ne valent plus que ce que les statistiques en font. La destruction de la planète fomentée par quelques poignées de dirigeants de multinationales anonymes. Les êtres humains que nous sommes ont-ils perdus tout espoir, tout désir de vivre une vie épanouissante, libre ? Une vie basée sur le partage, la solidarité, la fraternité. Une vie débarrassée des entraves du travail inutile, du fric, de la valeur marchande, du pouvoir. Une vie sans dominants ni dominés. Une vie où nous prendrons le temps de vivre, de profiter nous aussi. Nous qui produisons par notre labeur toute la richesse, nous n'avons droit qu'à des miettes. Consommation de survie pour beaucoup d'entre nous, alors qu'il y a de quoi donner à tous couverts, soins et logis. Consommation de choses, de besoins inutiles que l'on se crée, que l'on nous crée, et que l'on paye de toute notre vie par le travail et l'allégeance au système. Créons une société de liberté non basée sur le profit. Nous savons tout faire. Nous savons produire ce qui est nécessaire à l'homme. La nourriture, l'abri, les soins. Nous pouvons nous organiser autrement. Vivre en fabriquant du plaisir, de la joie de la fraternité plutôt que continuer dans la spirale mortifère de l'exploitation, de la guerre, de l'anéantissement quotidien de la planète sur laquelle nous ne sommes qu'un infiniment petit souffle de vie. L'heure est venue de partager autre chose que la galère, la misère pendant qu'ils jouissent de tout sur notre dos. Le néo-libéralisme nous offre la souffrance emballée dans un joli papier cadeau et nous rend irresponsable de notre devenir. Nous sommes capables de construire une société alternative dont l'homme ne serait plus un loup pour autrui. Les politiques sécuritaires sont des mesures fascistes et de contrôle des humains sans notre autorisation. Nous ne pouvons continuer à vivre dans un monde qui laisse crever ses ados, ses enfants mais, parle de profits constamment. Je dis non au capitalisme sauvage qui détruit toute idée de Vie

Bruno LEROY.

11:45 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUES. | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite, politique, gauche |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

08/11/2006

Les chrétiens et la Politique.

Nous voudrions bien vivre dans un monde où tout irait bien, où aucun humain n'aurait faim, où chacun serait reconnu et aimé, où il n'y aurait plus d'injustice...C'est un rêve !
Dans le monde, il y a du désordre, de l'injustice, de l'oppression, du mensonge, de la haine, de l'égoïsme. Comment vivre ensemble dans un monde pareil ?
C'est impossible sans la politique. C'est vite fait de se plaindre de la délinquance des jeunes, mais il faut que soient décidées quelque part la mise en place de comités de protection de la jeunesse et la mise à disposition des jeunes de plaines de jeux et de plaines de sport.
Il est facile de dénoncer la minorisation des femmes dans la société, mais il faut un lieu où soient élaborées des lois qui leur permettent d'être des citoyennes à part entière.
Comment obtenir que les poubelles communales passent chaque semaine plutôt qu'une fois tous les quinze jours ?
Qui décidera qu'à tel endroit, il y aura un passage protégé qui évitera des accidents de circulation ?
Pour que les gens puissent vivre ensemble, il faut des institutions, des lois, des décrets, des règlements. Il faut pour cela des hommes et des femmes qui assument un rôle de responsables dans les décisions politiques.
Il faut aussi que l'ensemble des citoyens prennent leurs responsabilités. A eux de formuler des requêtes et des exigences, de stimuler et de critiquer, à eux de rappeler aux détenteurs du pouvoir que la règle suprême, c'est l'homme.
La religion a-t-elle quelque chose à voir avec la politique ? Cette question rappelle de bien mauvais souvenirs. Autrefois, des responsables d'Église intervenaient au moment des élections pour dire aux chrétiens pour quel parti il fallait voter. Parfois, aujourd'hui comme autrefois, ce sont des laïcs engagés dans la politique qui voudraient faire cautionner par les Évêques ou par l'Évangile, leurs options, leurs interventions, leurs décisions.
Ce n'est pas mieux !
Les chrétiens doivent inventer leur politique et agir sous leur propre responsabilité et sur base d'une réflexion sérieuse.
Si nous parlons de relance économique, de politique des revenus, des plans de secteurs, des fusions de communes, de la paix et de la sécurité Européenne, du sous-développement...il est inutile de chercher dans l'Évangile des solutions concrètes.
Cela va de soi !
Pour construire la société, pour l'aménager ou la transformer, il faut s'informer, faire des analyses sérieuses, connaître les hommes, avoir conscience du poids du passé et de contraintes qui ne sont pas toujours logiques et rationnelles.
Il n'y a pas " une " politique qui serait chrétienne à l'exclusion de toutes les autres.
Il n'y a pas " un " type de société qui serait chrétien à l'exclusion de tous les autres.
Il n'y a pas " un " parti, " un " mouvement qui seraient chrétiens à l'exclusion de tous les autres.
La  Foi et l'Évangile ne débouchent de droit dans aucune forme de politique précise.
Et cependant, les chrétiens ne peuvent pas faire n'importe quoi en politique car...
Il y a une pratique chrétienne de la politique.
Un chrétien pouvait-il être hitlérien ou stalinien ?
Un chrétien du Chili pouvait-il adhérer à la politique de Pinochet ?
Un chrétien a-t-il le droit de se taire lorsqu'un pouvoir politique pratique systématiquement la torture ou n'accorde pas à des inculpés le droit d'être défendus normalement par un avocat de leur choix ?
Un chrétien peut-il s'accommoder d'une société ou des situations :
où l'argent a plus d'importance que l'homme ;
où sont rejetés ceux qui ne sont plus ce que la machinerie attend d'eux : être jeune, être homme, être en bonne santé ;
où ceux qui travaillent sont soumis à des cadences ou des conditions de travail inhumaines ;
où les travailleurs ne sont plus que de purs exécutants...ou les victimes de décisions qui sont prises par des responsables inaccessibles, réunis en conseil d'administration, parfois à des milliers de kilomètres de distance !
Il y a beaucoup de situations où se taire c'est prendre parti, où le silence est complicité avec le désordre et l'injustice.
S'il est possible aux chrétiens de s'exprimer à travers des choix politiques différents, aucun chrétien ne peut, sans trahir sa Foi, agir à l'encontre d'exigences qui découlent en droite ligne de l'Évangile du Christ auquel il prétend adhérer.
Il n'est pas possible d'être chrétien si l'on ne cherche pas à rencontrer Jésus-Christ.
Il n'est pas possible d'être chrétien sans aimer ses frères, sans s'ouvrir au monde. Il est impossible de faire l'expérience de Dieu sans entrer en relation de solidarité et d'amour avec les autres.
Il n'est pas possible non plus d'être chrétien sans vivre la dimension politique de la Foi. Le message évangélique comporte une portée politique.
L'amour du prochain a quelque chose à voir avec l'organisation de la société.
Il est essentiel à la foi chrétienne, et donc à l'Église, de dénoncer les injustices, de promouvoir partout dans le monde la vérité, la justice, le sens de la solidarité humaine et de la responsabilité sociale.
Adhérer à l'Évangile, c'est croire que la Foi est, pour les hommes d'aujourd'hui, une Bonne Nouvelle libératrice, une force qui mobilise les énergies, en vue de supprimer tout ce qui, dans notre société d'aujourd'hui, empêche l'homme de grandir en conscience, en liberté, en responsabilité.
Il y a espoir si, ensemble, nous refusons de nous laisser intoxiquer par la crise et si nous nous mettons à l'oeuvre pour bâtir une société où le plus de gens possible seront en mesure d'exercer leur compétence, leur liberté, leur responsabilité, dans les domaines essentiels de la Vie.
N'oubliez pas le fameux adage : " si je ne m'occupe pas de politique c'est la politique qui s'occupe de moi ".
L'expression de la Foi en actes commence dès maintenant...
Bruno LEROY.

09:30 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite, politique |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

05/11/2006

L'avortement cette blessure cachée.

L'avortement, tout le monde en convient, est un échec ; il s'oppose au développement d'un être humain autonome déjà en gestation. Personne ne demande ou ne pratique un avortement de gaieté de coeur. L'embryon n'est pas un appendice du corps de la femme qui le porte; il est autre. Enlever une tumeur, extraire une dent ou amputer d'un membre n'est pas une opération du même ordre que l'avortement. Quelles que soient les conceptions morales et religieuses, il y a un large consensus sur ce point : l'avortement fait obstacle au développement d'une vie autonome.

Par respect de la vie, il convient donc de mener à tout prix une politique globale qui empêche qu'on arrive à des situations où l'avortement apparaît comme la seule issue possible. La société, en effet, ne peut se résoudre à récuser l'appel de la vie qui la traverse et vient d'au-delà d'elle même.

Le problème est celui d'une responsabilité collective. Il ne concerne pas uniquement l'homme et la femme qui ont conçu un enfant sans l'avoir désiré. Ceux-ci n'ont pas un droit de vie et de mort sur l'enfant selon qu'ils le désirent ou non. Un enfant conçu non désiré par les parents peut et doit être désiré par la société; celle-ci, par une politique d'aide vigoureuse aux parents en difficulté, doit suppléer à leur manque de désir d'enfant et leur assurer les conditions pour que l'enfant conçu puisse être accueilli.

La prise en compte de l'exigence du respect de la vie par les parents et par la société tout entière implique un certain nombre de mesures : l'édification de centres d'accueil et d'aide aux personnes connaissant une grossesse non désirée ; une information sur les techniques contraceptives pour les couples et surtout pour les jeunes qui éprouvent leurs premiers émois ; une aide et une reconnaissance sociale des mamans célibataires ; une facilitation des procédures d'adoption, une politique d'aide à la famille de telle sorte que les foyers disposent des conditions matérielles pour accueillir une grossesse ; un aménagement global de la société de telle sorte que le rythme de travail et la recherche du bien-être ne deviennent pas une entrave au désir et à l'accueil d'enfants.

L'idée de cet article m'est venue à la suite d'une rencontre éducative avec une jeune fille paroxystiquement angoissée à la perspective inéluctable d'avorter du foetus qu'elle porte en elle car, le garçon qui prétendait l'aimer est parti lorsqu'il a appris qu'elle était enceinte. Cette jeune fille risque de rester meurtrie toute sa vie si des personnes compétentes et aimantes ne la suivent pas jusqu'au bout de cette tragédie. J'ai décidé de l'accompagner aussi longtemps que faire se peut sur ce chemin rocailleux. Nos jeunes ont des relations sexuelles de plus en plus précoces et il faudrait que les adultes révèlent le mystère sublime de l'acte d'amour qui est communion des corps et non, une simple recherche de plaisir sans signification. Il nous faut redonner à l'Amour le sens mystique et merveilleux qu'il porte en sa quintessence. C'est une écologie quotidienne que nous devons mettre en place afin que chacun reconsidère la Vie comme un art avec l'esthétique que cela comporte dans chaque geste effectué avec une tendresse profonde qui révèle toute la symbolique de l'existence. Cette jeune fille n'a que treize ans et c'est à nous de lui faire comprendre que l'acte demandé de se faire avorter n'est nullement sa mort définitive dans cette société qui devrait agir politiquement et humainement afin que de telles histoires aux larmes de sang, ne se produisent plus.

Puissions-nous aider nos jeunes à aimer la vie et ses subtils parfums afin qu'ils habitent harmonieusement leur propre corps et ne le l'évalue point tel un gadget sans limites. Devenons des combattants de la Vie; elle est si belle à contempler chaque matin quand le soleil se lève sur le jour éveillé. Oui, la Vie est une mirifique aventure et la liberté est un projet de chaque instant à construire pour devenir acteur de son destin et non esclave d'une existence qui ne signifie plus rien. Les adultes doivent être les passeurs qui permettent à chaque individu de mesurer sa propre liberté en vue de ne pas être constamment sous la tutelle de sentiments aliénants. Le bonheur des autres est aussi notre bonheur sans cela, la vie n'aurait aucune saveur.
 

Bruno LEROY.

18:38 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, action-sociale-chretienne, spiritualite, politique |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |