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11/06/2007

Déclaration de François Bayrou.

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« Nationalement, nous avons assisté à une vague dont tout le monde connaît l’ampleur. Cette vague, elle est le prolongement et l’amplification du résultat du deuxième tour de l’élection présidentielle. Cela crée un déséquilibre dans la représentation à l’Assemblée nationale. Un déséquilibre terriblement marqué. Et ce déséquilibre, un jour ou l’autre, la France le regrettera. Il n’est pas sain d’avoir des institutions qui ainsi portent les uns à un nombre de sièges jamais atteint probablement jusqu’à maintenant, et n’offre aux autres qu’une représentation minorée, trop faible naturellement pour que l’équilibre soit réalisé à l’Assemblée nationale.

Je veux saluer tous les candidats et candidates du Mouvement Démocrate qui se sont vaillamment battus en France bien que pour la plupart d’entre eux, cette élection ait été leur baptême du feu. Ils se sont battus avec courage dans une période trop courte naturellement pour s’imposer et se faire entendre. Mais, je veux les saluer parce qu’ils représentent pour moi un très grand espoir.

A partir de maintenant, nous avons deux objectifs : le premier objectif, c’est que dimanche prochain, on trouve en France, le meilleur équilibre possible. Le déséquilibre le moins marqué possible bien que les résultats d’aujourd’hui laissent présager naturellement que ce déséquilibre sera fort. Je veux dire que l’UMP a des devoirs particuliers avec le résultat qui est le sien, c’est de réaliser les objectifs qu’elle s’est elle-même fixés. Pour nous, à l’Assemblée nationale, ceux d’entre nous qui seront élus, nous serons vigilants - constructifs et vigilants. Nous serons là pour soutenir ce qui va dans le bon sens et pour dire les yeux dans les yeux, ce qui ne va pas, le jour où nous aurons le sentiment que les décisions prises vont dans un sens inquiétant.

Et puis, notre deuxième objectif, au-delà de ces élections législatives, ce sera de préparer l’avenir. Préparer l’avenir de deux manières possibles : préparer l’avenir en faisant naître des générations nouvelles de responsables politiques. Et parmi les dizaines de milliers de Français qui ont rejoint le MoDem, le Mouvement Démocrate, il y a une infinie ressource pour offrir à la France, une génération politique nouvelle. Et nous avons aussi à préparer des idées neuves, ne serait-ce que pour le fonctionnement de la démocratie française comme on le voit ce soir. Et puis aussi pour que nous portions un projet de société qui corresponde à l’attente des Français et aux exigences du temps.

Alors c’est au nom de cet avenir-là que je voulais, mesdames et messieurs, vous saluer, vous dire merci, habitants des Pyrénées-Atlantiques et citoyens français qui pensez qu’un jour il va falloir en effet que la politique française trouve un cours nouveau.

Je vous remercie »
 François Bayrou.

07:56 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans POLITIQUE. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne, politique |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

08/06/2007

On déshabille Paul pour habiller Pierre.

Le collectif toulousain des associations caritatives, dont fait partie le Secours Catholique, dénonce dans ces fermetures le non respect des engagements de l’État.

Le gouvernement, on s’en souvient, avait accepté en janvier de débloquer des fonds pour le maintien des sans-domicile dans les centres d’hébergement, tant qu’ils n’avaient pas de solution durable de logement.

A Toulouse, la « Halte-santé » dépendant de l’hôpital public a recueilli les plus mal en point des anciens hébergés du « 36 Ponts » (voir Messages de mars). Les autres et ceux qui trouvaient refuge à la Halte de nuit, fermée elle aussi, sont repartis dans la rue, déplore Philippe Arnal, de l’association Soleil.

Par ailleurs, une dizaine de « campeurs » soutenus l’hiver dernier par les Enfants de Don Quichotte ont trouvé refuge dans les bungalows toulousains du dernier plan Grand froid. Une situation très précaire et tendue selon le responsable de Soleil. D’autres Enfants de Don Quichotte sont hébergés à l’hôtel. Ils attendent d’hypothétiques logements sociaux.

Les relocalisations de ces personnes se font parfois au détriment d’autres bénéficiaires potentiels des structures restées ouvertes. Pour Philippe Arnal, « On déshabille Paul pour habiller Pierre ».

Le Secours Catholique &

Bruno LEROY Directeur du Service Éducatif.

19:50 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans COUPS DE GUEULE. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne, politique |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

NOTRE SYSTÈME FONCTIONNE DANS LE DÉLIRE.

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Nous sentons que notre système fonctionne dans le délire : d’un côté, la rationalité des techniques et la rentabilité ; de l’autre , l’absurdité et l’irrationnel. Ne pas être dans ce délire, c’est être hors du réel, un exclu qui n’a que le droit de se taire. Comment faire entendre une parole ? Les personnes en difficulté veulent vivre autre chose et sortir de leur état qui ne les satisfait pas. Nous avons à consentir à un changement de civilisation, c’est dérisoire de le dire. Il faut travailler dans une perspective d’ensemble à long terme, sans déserter notre lieu. C’est une mentalité neuve qui décourage fanatisme et sectarisme : créer, susciter, innover, savoir que c’est du provisoire, mais jamais vain et insignifiant, toujours nécessaire et indispensable.

Si accompagner une personne en difficulté est de l’ordre d’une naissance, nous devons allier savoir, faire et savoir-faire, avoir équipements, matériaux et outils nécessaires. Il nous faut sortir de la logique économique de rentabilité pour une autre logique qui n’est plus marchande, mais humaine : que chacun puisse naître à lui-même, trouver sa voie, sa consistance, sa taille. Accepter de parier sur des rêves et d’avancer de pari en pari, d’aventure en aventure, d’épreuve en épreuve, se laisser altérer, mettre à mal ses certitudes et renverser les tables de la loi...Oser la relation de confiance, emmagasiner son lot de joies, de souvenirs heureux, d’expériences nouvelles, retrouvailles avec et dans le chemin de la personne. N’est-ce-pas de l’ordre du regard qui désarme et ne juge pas ? Plein de joie et d’intelligence, il autorise l’autre à naître à lui-même et à exister. Ce regard qui ne se contente pas de soutenir le nôtre, mais l’appelle, est présence et discrétion. Ce regard ne tue jamais, il élargit l’espace des possibles.

Pourquoi un délinquant voudrait-il se réinsérer dans la société ? Il est inséré dans cette société, en tant que délinquant, N’oublions pas que la marge fait partie de la page. Notre rôle d’adulte éducateur est la réinsertion du jeune dans son propre être  : lui faire découvrir la formidable potentialité de l’être humain, lui faire pointer du doigt que sa situation de jeune en difficulté lui fait développer des capacités de résistance et de vie étonnantes dont nous ne serions peut-être pas capables. Notre rôle est de faire un bout de chemin avec eux pour leur montrer autre chose, leur ouvrir d’autres horizons, leur amener de la culture. Pour cela tous les moyens sont bons, toutes les portes sont possibles, à une condition : le partage des vécus. Le travail social n’est pas de dire : " Tu devrais faire " . Il faut faire- avec, aller-avec. Notre présence active c’est la reconnaissance de l’autre, c’est ce qui fait grandir qu’on ait douze ou trente ans. Il faut aller au devant d’eux, se mettre en situation difficile de déséquilibre d’où surgira la réflexion à deux, adulte et jeune.

Nous devons avant tout retrouver la personne. La pratique éducative ne devrait fonctionner en tout premier lieu qu’avec cette conviction. Toute société se vit de mythes et d’histoires constitutives, l’être humain ( et le jeune qui nous préoccupe ici ) est à la fois plus simple et plus complexe que la société. S’il a besoin « d’histoire » , pourquoi cette histoire que nos sommes sensés aider à restituer ne serait-elle que pragmatique, normative, adaptée aux besoins de la marche sociale ? Pourquoi ne serait-elle pas, au niveau de notre tâche éducative, la recherche de moments heureux, de souvenirs marquants, de déstabilisations consenties avec la protection d’un adulte ? Toute joie emmagasinée est un sacré pas sur le chemin du grandir. Nous l’oublions souvent. Nos prétentions de réinsertion des jeunes en difficulté sont souvent éloignées de la réalité. Or, la réalité, ce sont eux. Nos convictions mises en oeuvre et nos paroles étant vraies, les exclus pourront être associés aux mesures économiques, remis dans le circuit de leur responsabilité. Le cercle infernal de l’exclusion pourra être brisé, ouvert. Si les éducateurs de rue partent du principe que l’exclusion n’est pas une fatalité, elle peut se combattre. Mais il y a nécessité et urgence à renouveler notre conception de la vie et du travail social. Seul, notre regard anticonformiste sur les raisons et les causes de l’exclusion des jeunes, nous fera changer nos relations éducatives et nous empêchera de penser la réinsertion en terme de production, comme souvent la société nous le demande. Je suis, de part mes fonctions, au service des jeunes et non de politiques capitalistes qui rêvent de rendre productives toutes les machines humaines. Je travaille pour l’épanouissement des jeunes et non leur aliénation au nom de quelques idéologies que ce soient, c’est mon regard d’éducateur de rue qui aime voir grandir l’adolescent en fonction de sa personnalité intérieure en pleine liberté de son devenir, qui me donne la force de continuer à temps et contre-temps.

BRUNO LEROY.

Éducateur de Rue.

19:32 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne, politique, education |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

« Elections providentielles ?»



Réforme, Radio Notre Dame et Orthodoxie.com vous proposent :

« Elections providentielles ?»

Vendredi 8er juin à 17 h 05 sur 100.7 FM en région parisienne, samedi 9 juin à 15 h sur la webradio Eclair6 (www.eclair6.fr) et dès lundi sur le site de Réforme

Les élections : Miroir des évolutions de la société

Avec Michel Maffesoli, sociologue .

Une émission hebdomadaire oecuménique animée par Aymeric Pourbaix, Jean-Luc Mouton et Jean-François Colosimo. Pour réfléchir sur les enjeux qui intéressent vraiment les chrétiens. Réforme, Radio Notre Dame et Orthodoxie.com confrontent chaque semaine leurs invités aux questions de fond, valeurs et convictions éthiques qui animent les chrétiens.

Chaque vendredi, à 17 h 05 sur Radio Notre Dame (100.7 FM en région parisienne ou www.radionotredame.com)

13:15 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans RÉFLEXIONS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne, politique, poesie |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

05/06/2007

TRAVAIL DE RUES COMBATS D'ESPÉRANCE !

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Souvent, il nous faut des mois pour entrer en contact avec les jeunes, tant est grande leur méfiance, tant est solide leur système bien compréhensible de défense. Par notre présence quotidienne, discrète, par notre absence de questions, par notre acceptation de ce qu’ils sont, la relation se crée à l’étonnement des jeunes et de nous-mêmes. Ce n’est pas avec un jeune délinquant , un jeune toxicomane que je parle, que je mange, que je bois un coup ou que j’invite à une fête entre amis, c’est à Pierre, Paul, Alim.

Ces actes éducatifs peuvent paraître simples quand on parle à l’heure actuelle de réinsertion, travail, de cette normalité, but suprême à atteindre dans notre société. Mais ces actes éducatifs simples sont primordiaux, ils sont là avant le reste ( par exemple l’entrée dans un dispositif de réinsertion ) et garantissent peut-être sa réussite.

Ce travail éducatif simple, c’est le partage vécu, la création de souvenirs positifs, bêtement heureux, la constitution d’une autre histoire qui ne sera pas faite que d’échecs. C’est la valorisation des capacités du jeune, surtout celles les plus endormies. Il s’agit de casser les barrières faites de peur et de méfiance, souvent légitimes, ne serait-ce qu’en montrant qu’un adulte " normal " peut casser les siennes pour aller au devant de lui sans s’arrêter aux étiquettes qui jalonnent le discours du travail social.

Notre présence active c’est la reconnaissance de l’autre, c’est ce qui fait grandir un être qu’il ait douze ou trente ans. Il faut aller au devant d’eux, se mettre en situation difficile de déséquilibre, de violence d’où surgira la réflexion à deux, adulte et jeune. Cette reconnaissance intégrale des jeunes, je la vis au quotidien depuis plus de 28 ans. Elle devrait règner partout où les relations humaines semblent amputées par des tabous, des silences malsains, des situations inextricables de ressentis etc...

 

Elle n’est pas la spécialisation officielle de l’éducateur. Cette reconnaissance de l’autre est une façon de vivre en acceptant et surtout en intégrant les différences. Toutes les différences qui pourraient gêner notre bonne conscience.

Demain sera la société du rejet ou de l’acceptation inconditionnelle de l’autre à la seule condition que cette relation soit basée sur le respect. Accepter ne signifie pas tout accepter mais se mobiliser pour que la tolérance ne demeure point un vain mot dans un vieux dictionnaire. Nous sommes responsables des relations que nous entretenons avec autrui et notamment les jeunes. Lorsque nous aurons compris cela, nous aurons tout compris ! Les éducateurs n’ont pas le monopole de la prise en considération des jeunes, c’est l’affaire de tous, là où nous vivons, de porter un autre regard sur leur réalité et leur univers afin de mieux nous intégrer. Oui, il s’agit de nous intégrer à leurs paradigmes sinon, nous sommes les inadaptés sociaux qu’ils n’attendent plus et qu’ils ne veulent pas reconnaître.

L’insertion n’est pas toujours là où on l’attend puisqu’il s’agit aux adultes de faire le premier pas pour leur accorder de la reconnaissance. Car être reconnu sans condition, c’est commencer à exister !

Bruno LEROY.

10:10 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans CHRONIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne, politique, poesie |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

03/06/2007

JE SUIS RESTÉ LE MÊME.

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Très vite, très tôt, dès sa prime jeunesse, François Bayrou perçoit à travers sa conscience de jeune homme révolté que les illusions communistes revêtent une réalité bien différente. Soljenistine, entre autres, l'aidera à forger cet instinct que de l'autre côté, on ne vit pas dans le bonheur. Il exprime dans un soulagement de s'être vu grandir sans dévier de ses idées fondamentales.

"J'ai beaucoup de chance, parce que c'est assez rare de pouvoir relire, trente ans après, peut-être même plus de trente ans après, ce que l'on a écrit et d'y reconnaître toujours ce que l'on pense. Peut-être y a-t-il aussi un aspect un peu obstiné... Disons que je ne change pas facilement d'avis. Mais sur le fond, c'est une grande chance de reconnaître à 55 ans le jeune homme qu'on était et de se dire qu'après tout, ce n'était pas moche. Ce n'était pas idiot. (Silence.)


C'est comme une petit frère qu'on a. Il y a une phrase que j'aime beaucoup, beaucoup de Bernanos qui parle de sa mort. Elle dit : "Quand je mourrai, tous les êtres différents que j'ai été se réuniront pour marcher vers le Père. A leur tête, il y aura l'enfant que je fus." Moi, je ne dirai pas cela comme ça. En tout cas, le jeune garçon que j'ai été reconnaît l'adulte que je suis. L'adulte que je suis reconnaît le garçon que j'ai été.


C'est pour moi un très grand mystère. Je discute très souvent de cela avec ma femme. Parce que c'est pour moi un très grand mystère, le peu de choses que je savais. A Nay, dans les Pyrénées-Atlantiques, à Bordères, on savait vraiment très, très peu de choses. Depuis ce temps, je n'ai cessé d'être du côté de ceux à qui on ne disait pas les choses. D'être en colère face à ceux qui dominent, au fond. Contre les puissances, avec leur arrogance. Qui, elles, savent.


Comment se fait-il que ce jeune homme, avec le peu de choses que nous savions, ait eu une boussole aussi juste ? Par exemple, j'ai su depuis ma toute première enfance, ma toute première jeunesse, pas enfance, j'ai su que le totalitarisme soviétique, c'était une horreur. Qu'il y avait des millions de personnes qui mourraient. J'ai lu Soljenitsine très jeune. Soljenistsine n'avait pas encore publié Le Goulag.


J'ai l'air de parler d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître (Rires.) C'est sûr. "L'Archipel du Goulag", c'était dans les années soixante-dix. J'ai lu le premier de ses livres, "Le Pavillon des Cancéreux", étant jeune homme. Quel instinct faisait que je ne me trompais pas ? Parce que j'avais tout, autrement, pour être gauchiste, tout, le sentiment d'injustice sociale, le goût de la révolte contre les puissants. Mais je savais que c'était le totalitarisme de l'autre côté. Il y avait un instinct. Et j'aime bien l'avoir exprimé assez tôt."

François Bayrou.

21:44 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans POLITIQUE. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne, politique, poesie |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

01/06/2007

LA BRUTE ET L'ÉDUCATEUR. ( Un Témoignage bouleversant ! ).

Mon neveu a passé une bonne partie de sa vie à remplir une mission d'éducateur. Un métier qu'il aime, qu'il continue à exercer malgré la malencontreuse maladie qui l'affaiblit et dont il ne parle jamais. Ce n'est pas un homme qui se plaint.

Toujours souriant, toujours optimiste, il est éducateur des rues. C'est dire qu'il en a rencontrés des cas de délinquance, des jeunes violents, malheureux, sans repères auxquels il faut parler fermement mais sans brutalité.

En ce mardi du mois de mai, étendu sur le sol,

l'éducateur pense à sa carrière écoulée.

Comme si un point final venait de l'interrompre. En l'occurrence un puissant coup de poing vient de l'abattre, décoché par une jeune brute aux muscles d'acier. Le coup a été si puissant que les os ont craqué. J'ai appris plus tard que cette brute doit son efficacité à une longue pratique de la boxe. Ses poings sont d'autant plus redoutables qu'il les met au service d'une haine primaire, accompagnée d'un langage sommaire et ordurier: « Je vais t'emplâtrer!" avait-il prévenu , à plusieurs reprises, auparavant.
Jusqu'alors c'était des menaces que les responsables de l'ordre, alertés, n'ont pas voulu prendre au sérieux. Il est bien connu que la police n'intervient pas sur de simples présupposés de dangers, mais uniquement quand l'acte est perpétré, quand il y a des morts ou des blessés. Tout le monde déplore le fait qu'il faut attendre qu'il y ait un malheur pour que la force publique se mobilise.
Mais il peut arriver que, même après le passage à l'acte, rien ne bouge du côté de la protection civile, comme nous allons le relater dans les lignes qui suivent.
Car aujourd'hui la brute est passée à l'acte.
En un éclair, avant de sombrer dans l'inconscience, mon neveu pense à sa carrière, à son travail d'éducateur. Ces jeunes n'étaient pas faciles, il y avait les risques du métier, mais jamais aucun de ces révoltés n'avait levé la main sur lui. Educateur d'un naturel pacifique, raisonneur, conciliateur, à la fois ferme et amical, une relation d'humanité s'instaurait entre lui et ces êtres à demi sauvages qu'il s'agissait de rassurer et de dompter pour leur ouvrir une place dans le corps social.

Non, les coups qu'il reçoit aujourd'hui ne proviennent pas des risques de son métier, mais d'une ordinaire querelle de voisinage. Un couple de voisins, guère plus âgés que les jeunes dont il s'occupe, auxquels il demande poliment de bien vouloir ne plus profiter de son absence pour débrancher son cable de télévision pour brancher le leur à la place. Il faut bien expliquer à ces gens-là, très frustes, qu'une antenne privée placée sur un toit privé est à usage privé et que la formule simpliste « Lève-toi de là que je m'y mette » relève d'une loi de la jungle et n'a pas cours dans une société civilisée...

Le langage choisi et courtois de mon neveu demeure lettre morte, c'est même une langue étrangère pour ces jeunes gens qui ne possèdent pas d'autre cadre conceptuel qu'un répertoire limité d'idiomes orduriers très sommaires (« Tu me cherches ? »... » « Je vais t'emplâtrer la gueule!... »). L'homme brutal, qui n'a pas la moitié de l'âge de l'éducateur, n'a pour argument que ses poings, pour faculté d'analyse que sa rage.
La communication, c'est un peu le métier de mon neveu : il connaît... Mais là, il est dépassé car toute parole raisonnable, conciliante, est perçue par la brute comme un signe de faiblesse qui va déclencher la violence. Même un signe apaisant de la main est interprété comme une insulte primaire (« Ah! Tu m'as fait le doigt !» expression qui évoque le bras d'honneur très usité dans les conflits de bas étage).
Donc, communication impossible, la jeune brute projette son propre langage sur les mots et les gestes de son interlocuteur et vit les propos apaisants comme autant d'agressions qui vont déclencher le passage à l'acte. Certes, la psychiatrie saurait poser un diagnostic sur ces mécanismes de projection. Elle saurait établir, par là-même, la dangerosité du personnage. Peu importe, ce qui est malheureux à dire c'est que certains êtres, déséquilibrés à ce point, ne peuvent se corriger par le raisonnement et les bonnes paroles et que, dès lors, pour se protéger et protéger les siens, il convient de les tenir à distance et de les empêcher de nuire. C'est pour cela que nous avons besoin d'une police dans notre société.

L'éducateur pense donc à sa carrière écoulée et que c'est bête et inutile de recevoir des coups sans raison, sans même avoir le sentiment, comme dans les guerres stupides, d'avoir défendu une cause. C'est pour rien qu'il risque de mourir le visage écrasé sur le bithume. On dira de lui qu'il n'a pas eu de chance, qu'en rentrant chez lui après sa journée de travail social, il est passé au mauvais endroit au mauvais moment.

L'insécurité urbaine, c'est cela. Elle ne relève pas forcément d'une révolte idéologique, ni de la misère, ni du crime organisé. Insécurité parce qu'on est à la merci d'un déséquilibre mental ou d'un individu qui, faute d'éducation ou de structures mentales est resté à l'état brut de la bête malfaisante et gratuitement agressive (toutes mes excuses à mes amies les bêtes qui ne méritent sans doute pas d'être comparées à un tel être...).

Cet être fruste et inquiétant, physiquement bien bâti, dans la force de ses vingt-cinq ans, n'hésite pas à taper haineusement sur cet homme doux, pacifique et grisonnant, qui pourrait avoir l'âge de son père. Passons sur cet aspect du drame qui n'est qu'un cas d'espèce, relevant de l'hygiène mentale. C'est la faute à « pas de chance » de s'être trouvé sur le passage d'une brute de cette espèce. La faute à « pas de chance » si la famille de mon neveu vit actuellement un stress qui la bouleverse et dont on ne connaît pas encore les conséquences sur l'équilibre des enfants et de l'épouse.
Par contre, là où le bât blesse, c'est de constater qu'il n'y a pas eu , du côté des autorités policières, dont le rôle est de nous protéger, de mesures préventives quand elle ont été avisées du danger. De plus, cette même police, alertée par les secours, n'est pas intervenue auprès de la brute (il n'y avait pas d'équipe disponible, ont-ils dit...). Lors du dépôt de la plainte, il a été signifié à l'épouse qu'on n'a pas le droit de pénétrer au domicile des agresseurs (!). Ironie du sort: dans la même semaine, quelque part en France, une équipe de gendarmes est disponible pour poursuivre un voleur d'essence. Hélas! cela tourne au drame. Deux blessés , un mort parmi les gendarmes... mais la France entière est déjà au courant car les médias répercutent largement l'événement. Et bienheureusement le fauteur de troubles est arrêté aussitôt, mis hors d'état de nuire comme il se doit. On peut concevoir qu'il est plus grave de meurtrir des gendarmes qu'un simple éducateur des rues. On peut concevoir comme prioritaire la nécessité de se saisir d'un agresseur de gendarmes. Plus difficile de concevoir qu'une équipe soit prête à poursuivre un voleur d'essence pendant qu'ailleurs aucun représentant de l'ordre ne peut intervenir pour arrêter le massacre d'un simple citoyen. A l'heure où j'écris ces lignes, mon neveu est toujours à l'hôpital. On a dû l'opérer car des os de la face sont fracturés et qu'il faut consolider l'ensemble avec des plaques et des vis, avec toutes les complications possibles liées à son état de fragilité (diabète avancé). Ses enfants, pré-ado et ado, bouleversés par la violence gratuite qui a frappé un père aimé et sécurisant, essaient, par des comportements inhabituels, de conjurer l'angoisse qui s'est installée en eux. Ils ne sont d'ailleurs pas à l'abri de la bête furieuse laissée libre après son forfait. Ma nièce, par sa fenêtre, observe le sinistre individu qui se promène dans la rue, sifflotant, fier de lui, impuni, goguenard.
Les voisins ont assisté au spectacle gratuit. Car cela a fait grand bruit dans le quartier. Ils étaient très nombreux dans la rue pour assister à l'immolation d'un honnête citoyen par la jeune brute aux muscles d'acier. Ils l'ont vu s'écrouler sur l'asphalte, ils ont vu sa femme l'aider à se relever, l'accompagner jusqu'au hall d'entrée où il s'est à nouveau écroulé. L'un d'entre eux, il est vrai, avait essayé de retenir la brute. Mais quand le forfait fut accompli, la rue s'est vidée comme par enchantement, les pompiers ont fait leur boulot (ils étaient navrés que la police n'intervienne pas), la famille de la victime s'est retrouvée aussitôt dans la solitude de sa peine et dans l'attente anxieuse de nouvelles agressions. Une plainte ayant été déposée, il faut imaginer que l'agresseur sera bientôt convoqué dans un commissariat, que peut-être il en sortira libre, et libre d'aller frapper un enfant où la femme de sa victime. Et les voisins ? ceux qui, après le "spectacle" se sont empressés de s'enfermer chez eux , accepteront-ils de témoigner de ce qu'ils ont vu, ou bien, lâchement, auront-ils peur d'éventuelles représailles?... Auquel cas on ne pourrait même pas leur en vouloir: quand on a peur pour les siens et que l'insécurité règne dans la rue, la lâcheté peut se comprendre. Et, plusieurs jours après le dépôt de la plainte, le dangereux personnage est toujours en liberté !...

Cet épisode s'est déroulé à Marseille, aurait pu se dérouler n'importe où. Cela peut arriver à n'importe qui. C'est tellement banal et courant que la presse n'en a pas parlé. Quand cela vous arrivera, comme moi vous serez triste et vous voudrez, comme moi, qu'on en parle, que l'on s'afflige quelque part, et surtout que l'on soit protégé par ceux dont c'est la mission. Ces derniers mois ont vu se dérouler une campagne pour l'élection d'un Président où il a été beaucoup question de la sécurité publique. Des promesses ont été faites. Des jeunes gens se sont trouvés immédiatement incarcérés à l'issue de manifestations violentes. Par contre, la nouvelle législature commence bien mal dans le quartier de mon neveu.
Il est encore tôt pour juger. Attendons. La balle est dans le camp, des forces de l'ordre d'abord, de la justice ensuite. La balle est aussi dans le camp des médias auxquels je m'adresse par cette lettre.

Lien vers le site de CBB

Claude-Bernard Berkiwitz.

09:50 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LES BLOGS AMIS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne, politique |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

31/05/2007

LE POÈTE QUE J'AIMAIS ET QUE J'AIME ENCORE...

20:38 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans ARTISTES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne, politique, poesie |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

UN ARTISTE NE MEURT JAMAIS.

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Il avait une générosité débordante autant qu'une délicatesse le rendant discret. Ceux qui l'approchaient, le disaient mondain. Et Dieu sait qu'ils se trompaient sur sa personne.
Il était noble d'esprit. Son langage exprimait le respect qu'il éprouvait pour les individus.
Jamais, il n'aurait mis l'ironie dans son regard de tendresse.
Il vivait cette noblesse de l'homme qui cache certaines blessures pour ne point les imposer aux autres.
Il aimait la Vie au point de ne pas la brusquer.
Il adorait le Théâtre et ne comptait point le temps à travailler ses personnages.
Il était comédien d'un cinéma dont la qualité des films demeure notre patrimoine culturel.
Toute son existence fut une attention particulière à ses amis ( es ).
Il redonnait au travail constructif, sa valeur première.
L'âge, la maladie ne pouvaient arrêter cet Homme voué tout entier à son Art.
Il cachât son état physique pour ne point peiner ses proches.
Et pourtant, dans la surprise générale, il s'éteignit sans faire de bruit.
Le silence était sa noblesse d'âme face à l'inéluctable.
Il avait pris de futures rencontres amicales pour des repas ou des émissions.
Sa mort fut une surprise pour ceux et celles qui l'aimaient.
Il avait sans doute oublié ce rendez-vous avec la camarde.
Elle ne l'a pas oublié. Elle est venue le prendre silencieusement, délicatement.
Mais, il établit déjà domicile dans nos mémoires.
Son allure et son Témoignage de vie d'homme digne mérite une splendide histoire.
Celle d'un artiste s'appelant Jean-Claude parti rejoindre le paradis où Molière joue toujours.
Où Mozart lui prépare un requiem aux mélodies chantantes.
Pendant ce temps, ses amis nombreux pleurent son absence.
Et pourtant, il est présent ailleurs hors du temps nous jouant sa dernière pièce.
Il sera meurtri si nous n'applaudissons pas.
Il sera outragé par notre indifférence. Lui que rien ne rendait indifférent.
Alors, rendons Hommage au comédien du firmament.
Et disons lui A...Dieu et merci pour les spectacles qui continueront grâce à vous d'enchanter nos journées.
Nous garderons de vous, le souvenir d'un être droit au service de la culture.
Un artiste ne meurt jamais lorsqu'il nous laisse une telle manne d'émerveillements.
La Vie ne s'est pas éteinte. Vous aviez achevé votre chemin pour le laisser à d'autres dont vous êtes le père spirituel sans le savoir, sans le vouloir.
Non, un artiste de votre envergure ne meurt jamais. Il ne fait que s'absenter pour donner sa place irremplaçable.
Et, vous connaissant, vous la donnez bien volontiers, par respect pour les personnes que vous aimez.
Monsieur Brialy, vous allez nous manquer terriblement car, vous étiez le livre de l'histoire culturelle et artistique de notre pays.
Et les successeurs semblent manquer à notre tragédie.
Tous mes respects, Monsieur Brialy.
Bruno LEROY.

13:50 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans ARTISTES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne, politique, poesie |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

30/05/2007

Les nouveaux adhérents s'expriment !

Retrouvez sur ce clip de campagne lancé à l'occasion des élections législatives un panel de la nouvelle population adhérente aux idées de François Bayrou et du Mouvement démocrate ! Ces élections législatives détermineront l'avenir de la démocratie. Nous avons le choix : laisser les clefs de tous les pouvoirs à un parti dominant ou nous emparer d'une partie pour faire valoir les idées du MoDem. Faire entendre notre voix spécifique. Avec eux, avec vous, avec François Bayrou, relevons le défi !
Les nouveaux adhérents s'expriment !
François Bayrou 2007

 

 

À l'attention de : M. BRUNO LEROY

Cher ami,

Vous faites partie des 77 000 personnes qui ont manifesté, depuis un mois, leur volonté de participer à la démarche de rénovation de la vie politique française que nous avons engagée avec le Mouvement Démocrate.

Beaucoup d’entre vous adhèrent pour la première fois à un parti politique. Beaucoup s’engagent pour faire vraiment bouger les choses, pour participer activement à la vie publique, pour bâtir, pour convaincre. La diversité de vos motivations, de vos profils, de vos talents, constitue une richesse précieuse pour le MoDem.

Ensemble, nous allons écrire une nouvelle page de notre histoire politique. Nous allons construire un mouvement capable de prendre en compte vos avis, de vous faire travailler sur les sujets qui vous intéressent et de faire émerger une nouvelle génération d’acteurs politiques.

Dans les semaines qui viennent, après les élections législatives, notre équipe Internet prendra contact avec vous pour étudier de quelle manière vous pourrez participer à la vie de notre mouvement.

Je compte sur votre participation, et vous souhaite d’ores et déjà bienvenue au MoDem !

François Bayrou

16:40 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans POLITIQUE. | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation, spiritualite, action-sociale-chretienne, politique |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |