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14/09/2006

Sainte fête de la Croix Glorieuse !


Historique
La vénération de la Sainte-Croix le 14 septembre se rattache aux solennités de la dédicace de la basilique de la Résurrection, érigée sur le tombeau du Christ (335). Mais elle s’insère en même temps dans un contexte biblique, qui en souligne l’importance ; « Le dixième jour du septième mois, dit le Seigneur, ce sera le jour du Grand Pardon » (Lv 23,27) le Yom Kippour. Salomon choisit cette fête pour célébrer la dédicace du Temple (1 R 8,2.25). Or on sait que la lettre aux Hébreux interprète le sacrifice du Christ en référence à la liturgie du jour du Grand Pardon (He 9,6-12), et que c’est au cours de la fête des Tentes que Jésus déclara : « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi » (Jn 7,37).
Le Christ s’est offert sur la croix en sacrifice afin que par lui le monde soit sauvé. La croix est pour le peuple chrétien le signe de l’espérance du Royaume, que le peuple juif célèbre lors de la fête des Tentes. C’est dire de quelle lumière brille la Croix glorieuse de Jésus : objet de mépris, la Croix est devenue « notre fierté ». Si l’arbre planté au paradis originel a produit pour Adam un fruit de mort, l’arbre de la Croix a porté pour nous un fruit de vie, le Christ, en qui « nous avons le salut, la vie, la résurrection ».
Fête catholique et orthodoxe de la Ste-Croix ou Croix glorieuse. Jour de jeûne rigoureux chez les orthodoxes, marquant l’exaltation universelle de la vivifiante croix.

Parole de Dieu
Nul n’est monté au ciel, sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme. De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, il faut de même que le Fils de l’homme soit élevé, afin que tout homme qui croit en lui ait la vie éternelle. Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle. Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. (Jn 3, 13-17)

Réflexion
Le mystère de la Croix glorieuse nous invite à toujours revenir à cette réalité : Dieu a aimé le monde, jusqu’au sacrifice de son Fils. Dans la passion et la mort du Christ - dans le fait que le Père n’a pas épargné son Fils, mais "l’a fait péché pour nous", s’exprime la justice absolue, car le Christ subit la passion et la croix à cause des péchés de l’humanité. Il y a vraiment là une "surabondance" de justice, puisque les péchés de l’homme se trouvent "compensés" par le sacrifice de l’Homme-Dieu. Toutefois cette justice divine révélée dans la croix du Christ est "à la mesure" de Dieu, parce qu’elle naît de l’amour et s’accomplit dans l’amour, en portant des fruits de salut ". Croire dans le Fils crucifié signifie donc " croire que l’amour est présent dans le monde, et que cet amour est plus puissant que les maux de toutes sortes dans lesquels l’homme, l’humanité et le monde sont plongés. Croire en un tel amour signifie croire dans la miséricorde. (Jean-Paul II à Ars le 14/09/1998).


Bonne résolution
Allons nous confesser bientôt, aujourd’hui, si possible.

Petite nouvelles

* Témoignage et action de grâce :

- La Vierge est intervenue dans la vie. J'étais décidé à me suicider. Là, au bord de la mer, j'ai rencontré un groupe de jeunes en train de réciter le chapelet. Il m'ont aperçu, m'ont écouté et m'ont soutenu. J'ai intégré le groupe et j'ai rencontré Jésus par Marie. Gloire à Dieu ! Komivi -

* Prochaine journée de guérison de l’arbre généalogique
Libération, purification, conversion, guérison - Le 14 octobre 2006 à Bordeaux – Eglise Saint Nicolas  Rue Saint Nicolas – 33000 Bordeaux - Prévoir d’avoir un stylo et d’avoir votre repas (sandwich) Animation par Thierry et Myriam Fourchaud (auteurs du livre je serai guéri !) et le Père Maximilien-Marie Duten (Cté des Béatitudes) et le groupe de prière de l’eau vive. - Le 4 novembre 2006 à la Cté des Béatitudes d’Iffendic (proche de Rennes)  Renseignements : 05.56.61.75.26

 

  * Ecole de Louange avec le frère Rémi Shappacher Entrons dans le réveil de la France !   A la Cité de l’Immaculée (53- France) du vendredi 10 novembre (16h) au samedi 11 novembre (après la veillée du soir)

 

 Inscriptions nécessaires en contactant la cité de l'Immaculée au 02.43.26.88.55 ou 02.43.64.23.25

 

 

Journées mariales


* Journée Mariale à Notre Dame de Valcluse (département 06) le 23 Septembre 2006, avec le Père Daniel

* Le 18 Novembre, secteur de CARCASSONNE - 5 route de Saissac 11310 Saint Denis
* Le 3 Décembre , La Castille " TOULON "83

 INFOS : Marie Martine Conzon : Tel: 05 53 88 09 92

* Que Dieu vous bénisse !   Thierry Fourchaud   Cité de l'Immaculée BP24 - 53170 Saint Denis du Maine (France) Tel : 02.43.64.23.25. E.mail : communion@mariereine.com

 

A bientôt sur : www.mariereine.com Notre site d’évangélisation: www.labonnenouvelle.fr     * Transmettez ce message autour de vous,  plus on donne la Bénédiction et plus elle grandit !

 

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21:34 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

Des études scientifiques sur la prière.

 Personne ne sait de science sûre comment agit la prière. Le fait est que de nombreuses recherches médicales montrent qu’elle a un effet. Un rapport de WebMD, un site Internet consacré à la médecine, indique différents résultats à ce sujet. En voici deux exemples.

Il est rapporté dans une étude récente que les patientes d’une clinique de fertilisation invitro avaient une proportion plus importante de grossesses lorsque des inconnus priaient pour elles.

L’étude fut dirigée par la faculté de médecine de l’université de New York dans un hôpital de Séoul, en Corée, et le rapport a été publié dans le numéro de septembre 2002 du Journal of Reproductive Medicine. On choisit pour cette étude 199 femmes d’âge et d’état de santé similaires.

Des groupes de prière d’Australie, du Canada et des Etats-Unis eurent la responsabilité de prier pour la moitié d’entre elles. Certains groupes reçurent une photo de la personne pour laquelle ils prieraient. D’autres prièrent à leur tour pour les groupes qui priaient directement en faveur des femmes. Ni les patientes ni les médecins n’étaient au courant de la recherche; ils ne savaient pas non plus qu’on priait pour les patientes. On éliminait ainsi l’influence que l’information aurait pu exercer.

Les résultats furent phénoménaux. Les femmes pour lesquelles on pria furent enceintes dans une double proportion de celles pour lesquelles on ne pria pas. Le résultat fut tellement inattendu que plusieurs chercheurs ont procédé à une seconde analyse des faits pour détecter un écart quelconque, mais ils ne purent en trouver aucun.

• Lors d’une autre recherche, on constata que les personnes devant subir une intervention cardiovasculaire souffrirent de moins de complications lorsque des groupes prièrent pour elles. Les 150 patients eurent une angioplastie, une intervention qui permet de rétablir un flux sanguin normal dans une artère obstruée.

Ceux pour lesquels on pria pendant l’opération eurent moins de complications, selon le rapport du centre médical de l’université Duke, à Durham, Caroline du Nord, paru dans le numéro de novembre dernier de l’American Heart Journal. Aucun des patients ne savait qu’on priait pour lui. Ces groupes de prière, dans plusieurs pays, appartenaient à différentes confessions.

Lors de cette étude, on compara l’effet de la prière et celui d’autres options l’imagination guidée, la relaxation, le toucher thérapeutique ou l’absence de toute thérapie. Les résultats de la prière furent supérieurs. Le directeur de la recherche entreprit immédiatement une seconde étude parmi un groupe de patients plus nombreux.

Les deux études furent menées selon des processus scientifiques rigoureux. Dans les deux cas, les résultats furent mesurés objectivement, selon les progrès des patients. " Il n’y a pas d’explication mécanique, dit le Dr Mitcheli Krucoff, directeur du laboratoire de Duke; mais l’avantage de ce genre d’étude est qu’il y a quelque chose à mesurer: ce qu’il en est du patient.

"Il y a quelque chose derrière tout cela ", signale Blair Justice, professeur de psychologie à l’université du Texas, à Houston, en faisant allusion à plusieurs études préliminaires au cours des vingt années écoulées, des études qui démontrent que ces résultats ne sont absolument pas le fruit de l’imagination. Le Fait est que le patient n’a même pas à croire en la prière pour en bénéficier .

QUE SE PASSE-T-IL?

La science est incapable d’expliquer comment la prière opère. S’agirait-il de lois naturelles qu’on n’a pas encore découvertes? se demandent certains. Où pouvons-nous trouver une réponse?

Celui qui a la foi trouvera plusieurs conseils dans la Bible. La prière qui a fait l’objet d’études est la prière d’intercession : une personne priant pour une autre. Un passage biblique est une promesse précise à ce sujet : " Priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris. La prière agissante du juste a une grande efficace. (Jacques 5.16)

Jésus enseigna plusieurs principes en rapport avec la prière. Il prononça ses paroles les plus directes sur le sujet dans son sermon sur la montagne.

" Demandez, et l’on vous donnera; cherchez, et vous trouverez; frappez, et l’on vous ouvrira. Car quiconque demande reçoit, celui qui cherche trouve, et l’on ouvre à celui qui frappe. Lequel de vous donnera une pierre à son fils, s’il lui demande du pain? Ou, s’il demande un poisson, lui donnera- t-il un serpent? Si donc, méchants comme vous l’êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison votre Père qui est dans les cieux donnera-t-il de bonnes choses à ceux qui les lui de mandent. " (Matthieu 7.7-11)

La prière est agissante parce qu’elle établit un contact avec le Créateur de l’univers. Elle nous permet d’avoir avec lui une connexion aussi réelle qu’une communication téléphonique ou la mise en marche d’un appareil électrique. Il y a plusieurs décennies, le médecin Alexis Cartel déclarait:

"La prière est la plus puissante forme d’énergie qu’il soit possible de produire. C’est une force aussi réelle que la pesanteur. En tant que médecin, j’ai vu des hommes qui après l’échec de tout traitement, ont surmonté la maladie et la mélancolie par le serein effort de la prière. "

COMMENT LA PRIÈRE PEUT-ELLE M’AIDER?

Dans quel but prions-nous ? Nous nous adressons à Dieu pour lui ouvrir notre coeur.

Prier est un acte de la volonté. Dieu connaît nos besoins, mais il tient à ce que nous les lui exprimions. Dans un certain sens, la prière nous transforme, de sorte que nous devenons réceptifs à l’influence divine. Celui qui ne demande pas ne reçoit pas tout ce que Dieu désire lui accorder.

La prière sous-entend la bienveillance et la générosité de Dieu. C’est de lui que viennent " toute grâce excellente et tout don parfait" (Jacques 1.17). De même qu’un père aime ses enfants, Dieu aime tous les êtres humains, à une échelle infiniment grande et profonde. Mais ce même amour le retient de nous accorder ce qui pourrait nous nuire. Dieu se réserve le droit de ré pondre à nos prières par " non ", ou "pas encore ". L’apôtre Paul lui-même pria à maintes reprises pour la guérison, mais il lui fut répondu que la grâce de Dieu lui suffirait (2 Corinthiens 12.8,9). Jésus pria trois fois pour que la coupe de douleur s’éloigne de lui, mais il fut crucifié (Matthieu 26.39-46).

La prière nous permet de faire part à Dieu de nos sentiments, souhaits, préoccupations et doutes. Nous pouvons lui adresser des suppliques pour nous-mêmes et pour nos semblables. Confesser nos péchés et demander pardon. Remercier Dieu pour ses bénédictions et lui demander de nous faire connaître sa volonté. Les conditions sont simples. Nous devons prier avec foi (Matthieu 21.22), selon la volonté divine (Luc 22.41,42). Manifester un esprit de pardon (Marc 11.25). Etre persévérants (Luc 18.1) et adopter une attitude d’obéissance envers les commandements (1 Jean 3.22).

"La prière est, dans la main de la foi, la clé qui ouvre les trésors du ciel où sont renfermées les ressources infinies de la toute puissance. " Lorsque le croyant prie selon les desseins de Dieu, il dispose d’un puissant recours. Il se rait difficile à la science de le mesurer, car il s’agit du domaine de la foi, mais il n’est pas rare de rencontrer des fidèles qui reçoivent à leurs prières des réponses objectives à plus de 90 pour cent. L’apôtre Paul nous recommande de prier " sans ‘cesse" (1 Thessaloniciens 5.17). Connaissant les résultats possibles, c’est un conseil qu’il vaut la peine de suivre, aujourd’hui plus que jamais.

19:43 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans Science | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

13/09/2006

L'Homme et le Chrétien.

Très souvent dans l’histoire, les adjectifs « homme » et « chrétien » furent opposés. Il semblait que l’on ne pouvait être pleinement homme en étant parfaitement chrétien, ou que l’on ne pouvait être pleinement chrétien en étant parfaitement homme. En réalité, ce dilemme était finalement le même que celui qui tendait à opposer la foi et la raison, la foi et la science. Le Concile déclare pourtant que le Christ révèle l’homme à l’homme (Gaudium et Spes 22) : « En réalité, le mystère de l'homme ne s'éclaire vraiment que dans le mystère du Verbe Incarné. Adam, en effet, le premier homme, était la figure de Celui qui devait venir, le Christ Seigneur. Nouvel Adam, le Christ, dans la révélation même du mystère du Père et de son amour, manifeste pleinement l'homme à lui-même et lui découvre la sublimité de sa vocation. »
Alors, Il pourrait ici être fructueux de nous demander comment, par la témoignage de notre vie, nous pourrions acheminer beaucoup de nos contemporains à ne plus séparer voire opposer ces deux réalités que sont l’homme et le chrétien.

21:00 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

12/09/2006

La Bible dit-elle vrai ?

    Il y a une parole de la Bible qu’il faudrait méditer avant de répondre à cette question : on la trouve dans le récit du procès de Jésus devant Pilate. Devant ce fonctionnaire païen, Jésus bouleverse les rôles ; lui, l’accusé, se fait témoin à charge et déclare : «je suis venu pour rendre témoignage à la vérité». Un chrétien est quelqu’un qui s’efforce de recevoir ce témoignage. Nous ne sommes pas les contemporains de Jésus. C’est grâce à l’Ecriture reçue et lue dans l’Eglise que nous pouvons le reconnaître et le suivre.
Mais en retour, comme pour les disciples d’Emmaüs, c’est Lui qui nous «ouvre les Ecritures» et nous permet d’en comprendre la vérité. Nous voyons bien alors que la Bible n’est pas un livre de physique ou d’histoire, qu’elle a été écrite par des hommes qui partageaient les connaissances et les ignorances de leur culture et de leur temps.

Mais nous comprenons surtout que la Bible est la trace et le témoignage de l’histoire de Dieu avec les hommes. Non seulement elle «dit vrai» en ce qui concerne cette histoire mais elle ne peut être reçue que si le lecteur «fait la vérité» dans sa vie. S’il consent lui-même à ce que Dieu fasse trace dans sa propre histoire.
Et c’est ainsi que la Bible nous ramène toujours au procès de Jésus devant Pilate, qui est aussi son procès devant chacun de nous. Comme Pilate, dirons-nous avec un accent désabusé : «Qu’est-ce que la vérité?» A cette question Jésus n’a pas répondu, et c’est un peu comme s’il affirmait : «la vérité, c’est toute ma vie».
Recevrons-nous ce témoignage ? 

Marguerite Léna

10:50 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

NOTRE DEVOIR DE PRIER ?

Ce n’est pas la prière qui nous rend aptes à des oeuvres plus grandes ; elle est l’oeuvre plus grande. Nous considérons la prière comme un exercice rationnel de nos facultés spirituelles, pour nous préparer au travail de Dieu. Mais selon l’enseignement de Jésus-Christ, la prière est la mise en oeuvre en moi, du miracle de la Rédemption, qui, grâce à l’action permanente de Dieu, produit chez les autres le même miracle. C’est en réponse à la prière que les fruits sont donnés ; mais n’oublions pas que cette prière se fonde sur l’agonie du Rédempteur, et non sur la mienne. C’est la prière de l’enfant que Dieu exauce, plutôt que celle de l’homme sage et intelligent.

La prière, c’est la bataille ; quelles que soient les circonstances dans lesquelles Dieu nous place, notre devoir est de prier. Ne vous laissez jamais aller à penser : " Je ne sers à rien, là où je suis, en ce moment " , car il est évident que vous ne pouvez servir à quelque chose là où vous n’êtes pas. Quel que soit le lieu où le hasard des circonstances par lesquelles Dieu vous a conduit, priez, criez à lui sans cesse. " Quoi que ce soit que vous demandiez en mon nom, je le ferai. "

Nous attendons pour prier d’être stimulé par des émotions, c’est là la forme la plus grave de l’égoïsme spirituel. Nous avons à agir selon les directives de Dieu, et il nous ordonne de prier. " Priez le Maître de la Moisson, d’envoyer des ouvriers dans sa Moisson. " Le travail d’un ouvrier n’a rien de palpitant, mais c’est grâce à ce travail que ce qui a été conçu par le génie humain peut se réaliser. C’est l’ouvrier de Dieu qui réalise les conceptions de son Maître. Vous luttez dans la prière, et les résultats se produisent au moment choisi par Dieu.

Combien vous serez étonnés en découvrant, lorsque le voile se lèvera, les âmes que vous aurez moissonnées, simplement parce que vous aurez pris l’habitude de demander à Jésus-Christ ce que vous deviez faire !

Bruno LEROY.

10:26 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

10/09/2006

C'EST LA RENTRÉE !

 

Il y a plus de 2000 ans, un Homme, Jésus de Nazareth, est venu bouleverser le monde, et ce, à tout jamais. Avec son message d’Amour et de Tendresse destiné à tous les êtres humains, quelle que soit leur condition.

Regardons ensemble les personnes que Jésus a croisées sur son chemin. Je pense à la Samaritaine, cette femme qui avait eu cinq maris et vivait avec un sixième qui n’était pas le sien. Jésus ne l’a pas jugé, mais Il l’a aimé tout simplement, et sa vie a été transformée par l’Amour. Je pense également à la femme adultère. Tout le monde la jugeait et voulait la lapider. Jésus Lui, l’a regardée et aimée. Il a redonné la dignité à cette femme. Je pense à Marie-Madeleine. Elle était une fille de joie. Elle aussi, tout le monde la pointait du doigt. Jésus l’a enveloppée de son regard d’Amour et elle s’est sentie aimée comme jamais auparavant. Elle venait de découvrir la différence entre plaisir et Joie. Prenons Zaché, qui avait profité de beaucoup de personnes. Jésus est allé souper chez-lui et Zaché a été bouleversé par l’Amour. Il y aurait encore tellement d’exemples à donner. Mais ce qui est frappant chez Jésus, c’est la façon qu’Il a de transformer les gens. Lui qui est le Fils de Dieu, ne se permets pas de juger qui que ce soit. Si Jésus a aimé toutes ces personnes marginales, soyons assurés qu’il nous aime sans condition.

Dans la société dans laquelle nous vivons, il est tellement facile de juger et de condamner la manière de vivre de l’autre. Jésus Lui, nous invite à aimer au-delà de tout jugement. Et par notre façon de vivre, les gens auront le goût de connaître ce Jésus Libérateur !

Dans le fond « Jésus n’a-t-il pas aimé tout simplement » !

Avec conviction et amour nous pouvons redire jour après jour :
« Seigneur, tel que je suis, je viens à Toi » !

11:28 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

09/09/2006

Sommes-nous des intégristes ?

Quand une personne défend une valeur « traditionnelle », on lui colle l’étiquette de « conservatrice ». Il s’agit de dire qu’on est pas d’accord avec telle idée à la mode pour se voir classer « à droite ». On entend assez souvent l’expression de « droite religieuse » et il semble qu’on veuille classer dans ce tiroir toute personne qui au nom de sa foi refuse certains courants « in ». Et de là à la traiter d’intégriste, il y a un pas facile à franchir.

Mais qu’est-ce que l’intégrisme? C’est, selon mon dictionnaire, l’attitude de la personne qui se campe dans un système de valeurs et refuse toute évolution. On parle facilement de l’intégrisme religieux; c’est en ce domaine qu’il est le plus apparent. Mais à mon avis il y a plusieurs autres intégrismes.

Les intégristes du « pas dans ma cour » : réalises ton projet si tu veux, mais à condition que ce soit assez loin de moi pour ne pas déranger l’univers que je veux me bâtir.

Les intégristes de l’écologie : ne change surtout rien à la nature. Tu ferais un sacrilège de déplacer une pierre dans la rivière car tu nuirais au poisson qui s’en servait pour se camoufler.
Les intégristes « anti-tabac » : je veux rien savoir de ta fumée. Si tu as le malheur de fumer à moins de trente pieds de ma maison, je mets la police à tes trousses…

Les intégristes de l’ancienneté : défense de toucher à ce principe dans la répartition du travail, car je risquerais de perdre un petit peu de mes privilèges que j’ai fini par considérer comme des droits inaliénables.
Les intégristes de la parité salariale : je te fusille si tu oses affirmer que toute disparité en ce domaine n’est pas nécessairement injustice.
Ces intégristes sont aussi dangereux que les autres, parfois plus parce qu’ils passent pour modernes, « in », à la fine pointe du vocabulaire scientifique…

Quand je regarde Jésus, je vois un Juif pratiquant mais non « pharisien » ou intégriste. Je vois un homme prêt à donner sa vie pour aimer mais non à prendre la vie de l’autre pour défendre ses idées. En lui, il n’y a pas d’idéologie, mais un amour inconditionnel de l’autre. Il a parfois des paroles dures, intransigeantes, mais pour dénoncer les idéologies intégristes qui détruisent l’homme au lieu de l’élever.
 Y a-t-il une place pour ceux qui cherchent non l’intérêt de leur groupe et la domination de leur idéologie mais le véritable bien commun?

Il faut parfois une véritable conversion pour ne plus prendre ses lubies pour parole d’évangile et prendre les paroles de l’évangile comme guide de l’amour véritable. C’est ce que je nous souhaite en me rappelant un évêque qui me disait : « La seule radicalité acceptable est celle de l’amour! »

Bon Dimanche à Tous et Toutes et que votre vie spirituelle soit souffle de liberté dans l'intégrité de vos convictions et de votre personnalité.

Fraternellement !

Bruno LEROY.

21:07 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans RÉFLEXIONS. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

Des Livres qui...délivrent.

Maurice Bellet, comme habituellement, nous interpelle sur l'exigence d'une réflexion profonde sur l'a-venir, les chances de survie du christianisme et la place du chrétien dans cette humanité en continuelle évolution. 

 " LE MEURTRE DE LA PAROLE ou l'épreuve du dialogue Maurice Bellet

 Le dialogue, si on le juge nécessaire pour éviter toute tension excessive entre les hommes, comporte également le risque d'affadir nos propres convictions pour ne pas heurter celui avec qui nous pouvons échanger nos paroles. Alors Maurice Bellet pose la question : l'esprit de dialogue a-t-il supplanté l'esprit de mission chez les chrétiens ? serait-ce que leur foi a faibli ? Mais peut-on se passer d'un dialogue (le meurtre de la parole) ? Un échange, en vérité, de paroles qui ne soient pas meurtrières pour celui à qui l'on s'adresse, respectant sa pensée tout en exprimant nos convictions. Il nous entraîne entre silence, écoute, parole offerte et parole tranchante vers une philosophie du dialogue. et de nous dire : "Cette méditation est un adieu sans retour à ce langage si extraordinairement suffisant qui nous tente si fort lorsque nous approchons des enjeux extrêmes".

Autre ouvrage, celui publié dans la collection "prier 15 jours"  que nous propose Matthieu Arnold, une méditation à partir des prières de Dietrich Bonhoeffer.

"  Prier 15 jours avec DIETRICH BONHOEFFER"  Matthieu Arnold

Connu pour son engagement contre le nazisme qui lui valu son arrestation et son exécution en avril 1945, Dietrich Bonhoeffer est aussi resté dans les mémoires et la pensée chrétienne par plusieurs ouvrages dont "De la vie communautaire" et surtout "Résistance et soumission".  Ce "Prier 15 jours" permettra de découvrir l'homme de prière. il nous dit par exemple "Ne l'oublie pas : c'est par la prière que tu deviendras fort" ou encore "Dieu est auprès de nous soir et matin, et, sans nul doute, chaque lendemain". Un homme d'une profonde spiritualité laquelle a nourri une vie d'action.

Et puis le cardinal tchèque Tomas Spidlik, nous conduit à la découverte d' Ignace de Loyola comme maître spirituel de l'orient chrétien. L'originalité de l'ouvrage est probablement de montrer la convergence entre les exercices spirituels et la spiritualité orientale.

"  IGNACE DE LOYOLA ET LA SPIRITUALITE ORIENTALE"  Tomas Spidlik

Au seuil du troisième millénaire, Jean-Paul II disait que l'Eglise est un corps avec deux poumons, l'Eglise d'Orient et l'Eglise d'Occident. Tomas Spidlik, spécialiste de théologie patristique et orientale, montre que ces "poumons" accueillent le souffle d'un même Esprit et que l'on peut établir un parallèle entre la spiritualité ignatienne et orientale. Une démarche érudite qui met en relief l'universalisme de la spiritualité chrétienne. 

 

Bonne lecture à chacun d'entre vous et à bientôt la joie de vous rejoindre pour vous partager la passion des livres. 

15:12 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans LITTÉRATURE. | Lien permanent | Commentaires (0) |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

Prière pour faire de sa journée un chant de louange.

Psaume 47.
 

Le psaume 47 est un chant en l'honneur de Sion, la « cité du grand roi » (Ps 47, 3), alors siège du temple du Seigneur et lieu de sa présence au milieu de l'humanité. La foi chrétienne l'applique désormais à « la Jérusalem d'en-haut », qui est « notre mère » (Ga 4, 26). La tonalité liturgique de cette hymne, l'évocation d'une joyeuse procession (cf. versets 13-14), la vision pacifique de Jérusalem qui reflète le salut divin, font du psaume 47 une prière qui peut ouvrir la journée pour en faire un chant de louange, même si quelques nuages s'accumulent à l'horizon.

Trois acclamations

Pour saisir le sens du psaume, trois acclamations peuvent nous venir en aide, qui sont placées au début, au milieu et à la fin, comme pour nous donner la clef spirituelle de sa composition et nous introduire en son climat intérieur. Voici ces trois invocations : « Il est grand le Seigneur, hautement loué, dans la ville de notre Dieu » (v. 2) ; « Dieu, nous revivons ton amour au milieu de ton temple » (v. 10) ; « Ce Dieu est notre Dieu pour toujours et à jamais, notre guide pour les siècles » (v. 15).

Le triomphe pour Jérusalem

Ces trois acclamations, qui exaltent le Seigneur mais aussi « la cité de notre Dieu » (v. 2), encadrent deux grandes parties du psaume. La première est une joyeuse célébration de la ville sainte, la Sion victorieuse des assauts des ennemis, sereine sous le manteau de la protection divine (cf. v. 3-8). Nous avons comme une litanie de définitions de cette ville : elle est une montagne admirable qui se dresse comme un phare de lumière, une source de joie pour tous les peuples de la terre, l'unique véritable « Olympe » où le ciel et la terre se rencontrent. Elle est - pour employer une expression du prophète Ezéchiel - la ville-Emmanuel, parce que « Dieu est là », présent en elle (cf. Ez 48, 35). Mais autour de Jérusalem se massent les troupes qui vont l'assiéger, comme un symbole du mal qui attente à la splendeur de la cité de Dieu. Le combat a une issue escomptée et presque immédiate.

En effet, en attaquant la cité sainte, les puissants de la terre ont provoqué aussi son Roi, le Seigneur. Le Psalmiste montre combien se dissipe l'orgueil d'une armée puissante, par l'image suggestive des douleurs de l'enfantement : « Et voilà qu'un tremblement les saisit, douleurs de femme qui accouche » (v. 7). L'arrogance se transforme en fragilité et en faiblesse, la puissance en chute et en défaite.

La même idée est exprimée par une autre image : l'armée en marche est comparée à une invincible armada navale sur laquelle s'abat un typhon engendré par un terrible vent d'est (cf. v. 8). Demeure, donc, une certitude indéracinable pour qui se tient à l'ombre de la protection divine : le dernier mot n'est pas confié au mal mais au bien : Dieu triomphe des puissances hostiles, même quand elles semblent grandioses et invincibles.

De génération en génération

Le fidèle, alors, célèbre justement dans le temple son action de grâce au Dieu libérateur. Son hymne est une hymne à l'amour miséricordieux du Seigneur, exprimé par le terme hébreu hésed, typique de la théologie de l'Alliance. Nous sommes ainsi dans la seconde partie du psaume (cf. v. 10-14). Après le grand chant de louange au Dieu fidèle, juste et sauveur (cf. v. 10-12), se déroule une sorte de procession autour du temple et de la cité sainte (cf. v. 13-14). On compte ses tours, signes de la sûre protection de Dieu, on observe ses fortifications, expression de la stabilité donnée à Sion par son Fondateur. Les murs de Jérusalem parlent et ses pierres rappellent les faits qui doivent être transmis « aux générations futures » (v. 14) par le récit qu'en feront les pères à leurs fils (cf. Ps 77, 3-7). Sion est le lieu d'une chaîne ininterrompue d'actions salvatrices du Seigneur, qui sont annoncées dans la catéchèse et célébrées dans la liturgie, pour que demeure chez les croyants l'espérance en l'intervention libératrice de Dieu.

L'antienne qui conclut le psaume est très belle, une des plus hautes définitions du Seigneur en tant que pasteur de son peuple : « Celui qui nous guide » (v. 15). Le Dieu de Sion est le Dieu de l'Exode, de la liberté, de la proximité avec le peuple esclave en Égypte et en pèlerinage dans le désert. Maintenant qu'Israël est établi dans la terre promise, il sait que le Seigneur ne l'abandonne pas : Jérusalem est le signe de sa proximité, et le temple est le lieu de sa présence.

Vers la Jérusalem céleste

En relisant ces expressions, le chrétien s'élève à la contemplation du Christ, le temple nouveau et vivant de Dieu (cf. Jn 2, 21), et il se tourne vers la Jérusalem céleste, qui n'a plus besoin de temple et de lumière extérieure, car « son temple, c'est le Seigneur, le Dieu tout-puissant, et l'Agneau... La gloire de Dieu l'illumine, et sa source de lumière, c'est l'Agneau » (Ap 21, 22-23). Saint Augustin nous invite à une telle relecture « spirituelle », convaincu que dans les Livres de la Bible, « plus rien ne se rapportera exclusivement à la Jérusalem terrestre, si tout ce qui est prédit et accompli à son sujet se rapporte aussi par quelque aspect allégorique à la Jérusalem céleste » ( La Cité de Dieu, XVII, 3, 2). Saint Paulin de Nole lui fait écho lorsque, commentant précisément notre psaume, il exhorte à prier afin que « nous puissions être trouvés comme des pierres vivantes dans les murs de la Jérusalem céleste et libre » ( Lettre 28, 2, à Sévère). Et, contemplant la solidité et la compacité de cette ville, ce même Père de l'Église continue : « En effet, celui qui habite cette ville se révèle comme l'Un en trois Personnes... Le Christ en a constitué non seulement le fondement, mais aussi la tour et la porte... Si donc la maison de notre âme se fonde sur lui et si sur lui s'élève une construction digne d'un si grand fondement, alors la porte d'entrée en sa cité sera pour nous précisément celui qui nous guidera au long des siècles et qui nous établira dans le lieu de son pâturage ».

Audience générale du 17 octobre 2001
la documentation catholique, numéro 2258 du 18/11/2001. Rubrique Actes du Pape Jean-Paul II, paru en page 973

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Quelle Bonne Nouvelle !

« C’est la vengeance qui vient, la revanche de Dieu », clame le prophète dans la première lecture. Et pas seulement ! « Voici votre Dieu : c’est la vengeance qui vient ». L’annonce est radicale. Notre Dieu se présente à nous comme un Dieu vengeur. Il faut reconnaître que ce n’est pas forcément pour nous déplaire. Le Seigneur semble avoir enfin entendu nos cris et vu notre détresse, il a vu l’infamie et les injustices dont nous souffrons. L’ordre des choses va être rétabli, « il vient lui-même et va nous sauver ». Quelle bonne nouvelle.

Mais, dans la vengeance comme dans les autres choses de la vie, le Seigneur notre Dieu a des pensées plus élevées que les nôtres. Il est très important de le comprendre et de l’accueillir comme tel. En effet, nous avons souvent le reflexe de prêter à Dieu notre propre vertu ou l’image de notre qualités morales. Mais Dieu est bien plus grand que ça. Il ne se contente pas des demi-mesures qui font notre fierté : « se venger n’est pas beau ». Non, Dieu est réellement un Dieu vengeur et il a décidé de rendre justice lui-même. Mais ses pensées sont bien au-delà des nôtres. S’il s’agissait seulement de punir les coupables, ce serait encore faire le jeu du mal qui cherche l’avilissement et la destruction de l’homme. Quand il se venge, Dieu détruit le mal.

Ainsi, s’il nous est agréable d’entendre le psaume promettre un tribunal : « Le Seigneur fait justice aux opprimés », il ne faut pas interrompre l’élan de la prophétie d’Isaïe... Voici sa vengeance : « alors s’ouvriront les yeux des aveugles et les oreilles des sourds ». Alors nous verrons le monde tel qu’il est, tel que Dieu l’aime. Alors nous verrons les chemins sur lesquels le Seigneur nous conduit selon leur vraie valeur de sainteté et de gloire, quand bien même aujourd’hui ils revêtent encore l’apparence de la médiocrité et portent souvent le poids de la souffrance. Le psaume décrit bien cette merveille : « Le Seigneur ouvre les yeux des aveugles, le Seigneur redresse les accablés, le Seigneur aime les justes ». Même ceux qui ont été humiliés dans leur corps par la maladie ou le handicap, même ceux qui ont souffert dans leur psychisme, même ceux qui n’auront jamais connu le bonheur, seront libérés et partageront la récompense des justes : l’amour du Seigneur. La victoire de notre Dieu est totale.

Les yeux fixés sur cette victoire, nous abordons la deuxième lecture, où saint Jacques implore les chrétiens dans le même registre : « ne mêlez pas des considérations de personnes avec la foi en Jésus-Christ, notre Seigneur de gloire ». Le Seigneur nous a élevés à la hauteur de ses pensées, conformons donc nos actes à ses projets, vivons de sa victoire ! Arrêtons de « juger selon des valeurs fausses » et vivons déjà dans l’unité et la charité de ceux qui partagent les fruits de la résurrection.

Voilà qui nous prépare à accueillir l’évangile de ce jour. Une nouvelle fois, en effet, le Seigneur franchit les frontières que les hommes ont établies. Alors que ses proches amènent à Jésus un infirme, et lui demandent de lui imposer les mains, Jésus n’en fait rien. Il l’emmène à l’écart de la foule pour un tête-à-tête loin des regards indiscrets. Évidemment, la présence des témoins n’est pas nécessaire à la réalisation d’un miracle, mais divers signes montrent qu’il y a plus dans cet isolement temporaire. Cette guérison a un caractère particulier.

En effet, il n’est pas non plus nécessaire que Jésus touche les organes malades pour guérir ; sa parole suffit. Or il les touche, il prend de sa salive et il soupire fortement, comme on le ferait devant un travail difficile, comme on le fait quand on souffre soi-même. Certes, par ces gestes Jésus apparaît comme médecin, en ce sens qu’il travaille comme tous les médecins de l’époque. Mais il est un médecin particulier : il lève les yeux au Ciel, montrant que sa médecine n’est pas humaine. Et il parle en araméen ; l’emploi spontané de sa langue maternelle dit combien Jésus est impliqué personnellement dans cette guérison. Il s’investit tout entier dans un acte qui le mobilise, dans une relation où il se dit en profondeur, sans barrières. L’opération implique sa relation à Dieu et l’engage envers les hommes dans ce qu’il a de plus intime.

Alors, la langue de l’homme fut « déliée », libérée. Entendant bien, il peut maintenant parler « droitement ».

Sans doute pouvons-nous lire dans cette guérison le cœur de ce que Jésus vient nous apporter : l’appel à la vie, le « ouvre-toi » qui donne d’entendre le Seigneur et d’entrer en relation avec lui comme il convient, dans l’amour. Jésus s’implique tout entier car le salut qu’il apporte consiste en cela : nous réconcilier avec le Père et avec nous-mêmes, rétablir les relations rompues et redonner la capacité de les vivre.

Mais les amis du malade n’ont pas perçu cela. Certes, ils ont vu la grandeur de Jésus et se mettent à prêcher. Ce faisant, ils font une belle déclaration de foi, tissée avec les mots du prophète Isaïe. Ils sont pourtant passés à côté de l’essentiel. Ils prétendent que « les sourds entendent et les muets parlent » comme si Jésus avait traité distinctement deux catégories de malades. Il a fait bien plus : il a guérit la surdité qui empêche de parler correctement. Assurément, ces hommes qui ont amené leur ami à Jésus auraient dû s’avancer à leur tour, pour demander à Jésus de prononcer sur eux aussi le « ephphata » qui restaure dans l’intimité de Dieu et dans la relation fraternelle.

Prenons cette mécompréhension à notre compte, et ne la sous-estimons pas : les disciples en effet sont étrangement absents de cet épisode. Il est donc possible de vivre avec Jésus et de rester étranger à la profondeur de son amour. Aussi avançons-nous bien vite vers le Seigneur.

Seigneur Jésus, prononce sur nous le « ephphata ». Touche nos cœurs fermés et malades, commande-leur de vivre de ta vie. Exerce sur nous ta vengeance en détruisant toute compromission avec la surdité de nos cœurs qui nous fait mal parler avec toi et avec nos frères. Ne permets pas que nos journées s’écoulent dans l’indifférence et la méconnaissance des signes de ta présence. Ouvre-nous, Seigneur, aux merveilles de ton amour, et nous serons sauvés.

Frère Dominique

14:50 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |