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04/09/2006

Qu’est-ce qui prouve que Dieu existe ?

« La seule preuve de l’existence de Dieu, c’est son absolue humilité. »
 

Lorsque je faisais mes études de philosophie, l’un de mes profs de fac était un disciple de St Thomas d’Aquin : un dominicain très érudit du XIII siècle  qui, dans l’un de ses livres, proposent rien moins que… des preuves de l’existence de Dieu ! J’avais 19 ans, des questions « existentielles » plein la tête et lorsque j’ai su qu’un tel bouquin existait, je n’ai fait ni une, ni deux : j’ai acheté – pas cher et d’occasion - ces « preuves »…
Autant vous dire que j’ai été déçu : certes la mécanique intellectuelle est bien huilée, le raisonnement solide mais, franchement, je suis resté sur ma faim. J’ai eu comme l’impression que ces « preuves » étaient des preuves « a posteriori ». Autrement dit, elles ne « marchent » vraiment que si on a déjà basculé du côté de la foi.

Un peu plus tard, toujours en préparant ma licence de philo, j’ai découvert un autre philosophe : Emmanuel Kant pour qui la foi ne peut pas être un savoir de type scientifique. Autrement dit, on ne trouve pas Dieu au bout d’une équation !
Voilà qui m’a plutôt séduit car, réfléchissons un peu : s’il était possible de « prouver » que Dieu existe, nous serions toutes et tous « obligé » de croire en lui. Dieu serait une évidence devant laquelle il n’y aurait qu’à s’incliner. C’est un peu comme si, lorsque j’ai rencontré ma femme, j’avais été obligé de l’aimer, comme si je n’avais pas eu le choix ! Triste amour qui plongerait ses racines dans l’obligation, dans l’évidence scientifique.
L’amour, pour être vraiment l’amour, suppose la rencontre de deux libertés. Si je n’ai pas le choix de croire ou de ne pas croire en Dieu, Dieu risque vite de devenir un tyran. Or, Dieu n’est pas un despote, il est l’Amour. C’est par amour que Dieu décide de ne pas s’imposer à la conscience de l’homme. Dieu aime trop l’homme pour le contraindre : il le laisse totalement libre de le suivre ou de le rejeter, quitte à ce que l’homme fasse un très mauvais usage de cette liberté.

J’aime cette formidable « humilité » de Dieu qui ose devenir fragile entre les mains de l’homme, qui ose prendre le risque que l’homme l’ignore…

La plus belle preuve de l’existence de Dieu ? Son humilité et le choix incroyable qu’il fait – par amour – de renoncer à sa toute puissance…
« Seul un moi vulnérable peut aimer son prochain », affirme le philosophe Emmanuel Lévinas.

19:06 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

A l'écoute de la Parole.

Premier pas de la prière chrétienne : l'écoute. Une attitude humaine à cultiver en soi pour entrer en relation avec les autres et avec le Dieu révélé dans la Bible

Ecouter, début de la prière chrétienne. Ecouter qui ? Dieu. Et pourquoi ? Car le propre de Dieu est de parler, de nous adresser la parole. Alors, pour entrer en relation avec lui, commençons par l'écouter.

 

Écoute, Israël

« Écoute, Israël : Unique est le Seigneur, le Seigneur notre Dieu ! Et tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton c?ur, de toute ton âme et de toute ta force. » (Livre du Deutéronome, chapitre 6, versets 4-5)

La prière chrétienne s'enracine dans la tradition juive. Elle y trouve son fondement (Jésus a appris à prier comme tous les juifs de son époque) et elle s'y nourrit encore aujourd'hui (pensons aux psaumes). Cette citation du Deutéronome est l'affirmation centrale de la foi juive. C'est une prière dite quatre fois par jour par les juifs. Elle est connue sous le nom de « Shema, Israël » (littéralement, écoute Israël).

Cet appel à l'écoute renvoie à l'évidence première que Dieu parle aux hommes. Le premier chapitre de la Genèse ne nous raconte-t-il pas que Dieu a créé le monde par sa Parole ? Oui, pour les chrétiens comme pour les juifs, l'écoute de la parole de Dieu est le début de l'entrée dans la vraie vie. « Choisis donc la vie, afin que tu vives, toi-même et ta postérité, en aimant le Seigneur ton Dieu, écoutant sa voix et t'attachant à lui ! » (Livre du Deutéronome, chapitre 30, verset 20)

Celui-ci est mon fils, mon aimé. Écoutez-le.

Qui parle ainsi ? Une voix qui sort d'une nuée (gros nuage épais) et s'adresse à Pierre, Jacques et Jean, trois hommes qui suivent depuis plusieurs mois un autre homme, Jésus de Nazareth. (Evangile selon saint Marc, chapitre 9, verset 7). Ecouter Jésus, c'est écouter Dieu, le Père, qui nous parle par son fils.

Saint Jean traduira cette certitude avec ces mots :
« La parole a pris chair parmi nous
elle a planté sa tente
et nous avons contemplé son éclat
éclat du fils unique du Père
plein de tendresse et de fidélité».
(Evangile selon saint Jean, chapitre 1, verset 14)

Ainsi, entrer en relation avec Jésus, c'est d'abord commencer par l'écouter. Ecouter ce qu'il nous dit et, en priorité, ce qu'il nous dit dans ce que nous relatent les Evangiles.

Écoute, mon fils, l'enseignement du maître, ouvre l'oreille de ton coeur !

« Écoute ». Tel est aussi le premier mot de la règle de saint Benoît, le grand fondateur de la vie monastique. Que font les bénédictins si ce n'est, selon leur propre devise, prier et travailler. Et pour eux, comme pour nous, cela s'apprend. Comment ? Par quelle pédagogie ? La réponse est simple : par l'écoute d'un maître spirituel qui, lui-même, a commencé à écouter, etc.

Ce dernier type d'écoute rejoint un autre aspect essentiel de la prière chrétienne : l'écoute de ce que l'Esprit Saint peut nous dire. En effet, si nous qualifions certains maîtres de « spirituels », c'est parce que leurs paroles nous conduisent à écouter l'Esprit Saint, celui-là même qui animait Jésus. Seul l'Esprit Saint peut nous faire entrer aujourd'hui dans la prière. Saint Paul ne l'écrivait-il pas aux Romains :
« Prier comme il faut, nous ne savons pas le faire. Mais le Souffle (l'Esprit Saint) lui-même intercède pour nous dans des gémissements indicibles. »
(Lettre de saint Paul aux Romains, chapitre 8, versets 26-27)

Et cet Esprit, nous l'avons tous reçu le jour de notre baptême.

Concrètement, que faire ?

  • Durant les jours qui viennent, tenez ouvertes vos oreilles. Prenez le temps d'entendre ce qui se dit autour de vous, ce que les gens vous disent... sans tout de suite répondre ! Ecoutez, d'abord. Dans la vie quotidienne. Cela rejaillira ensuite dans la vie de prière.
  • Consacrez du temps à l'écoute de la Parole de Dieu dans la Bible. Ecoutez Dieu qui demande de l'écouter ! Cela rejaillira ensuite dans la vie quotidienne.
  • Consacrez aussi du temps à l'écoute d'une oeuvre d'art : de la musique bien sûr, mais aussi une peinture, une sculpture... Toute forme d'art qui aide à trouver une attitude d'écoute (décentrement de soi) et non de cérébralisation (centrement sur soi).
Thierry Lamboley, sj

19:00 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

03/09/2006

Qu’est-ce qui prouve que Dieu existe ?


Pour celui qui a l’habitude des preuves dans le domaine des savoirs scientifiques, il faut avouer que la réponse spontanée est négative! Rien ne prouve l’existence de Dieu, si j’entends par là une procédure de vérification expérimentale qui me permettrait de poser sa réalité comme on a pu poser celle du radium ou des ondes hertziennes. Mais si Dieu se vérifiait comme un objet du monde, il serait tout simplement une idole! Un Dieu contrôlable et manipulable, exactement ce que le peuple hébreu voulait se donner avec le veau d’or…

C’est par le témoignage ...

Il faut donc commencer par changer de registre, d’ «ordre», dirait Pascal. Alors je me rends compte qu’il y a des réalités, et ce sont même les plus précieuses, qui viennent à nous moins par démonstration que par témoignage : il faut rencontrer des témoins pour pouvoir affirmer la réalité de l’amour, ou de la justice ; c’est aussi par le témoignage de mes parents que je connais ma date de naissance, que je sais qui est mon père, qui est ma mère, sans que j’ai besoin habituellement pour cela des tests de l’ADN ! Non seulement j’ai besoin de témoins, mais il faut encore, de mon côté, que se creuse une oreille qui écoute, que je fasse confiance à la parole d’un autre et que je me rende disponible pour recevoir son témoignage, à travers les signes parfois minimes qu’il m’en donne.

Mais alors, quand il s’agit de Dieu, que de témoins et de témoignages viennent à notre rencontre! Il y a les mystiques de toutes les religions, il y a les prophètes et les sages d’Israël, les saints de la foi chrétienne. Il y a surtout Jésus de Nazareth, venant inscrire dans notre histoire les gestes de Dieu et traduire en mots audibles et en actes visibles sa Présence : «Qui m’a vu a vu le Père».

Seul l’amour comprend l’Amour

Alors je pressens que le monde, ma propre existence, la vie de mon intelligence et de ma conscience, les désirs de mon cœur, toutes ces réalités que je n’ai pas constituées, qui me sont données, pointent toutes silencieusement vers un Donateur. Qu’elle sont elles aussi des signes et des témoins d’un Autre. Et que peut-être il appartient à l’Amour d’être discret, de ne pas s’imposer, de demander le recueillement de l’esprit et l’ouverture du cœur pour pouvoir se manifester. Seul l’amour comprend l’Amour.

Marguerite Léna

10:04 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

02/09/2006

Dieu a-t-il un plan sur moi ?

« Dieu a forcément un bon plan pour moi ! »

Si la question consiste à savoir si ma vie est écrite d’avance quelque part au ciel dans un grand livre, la réponse évidemment est non !
Le christianisme ne croit pas à la prédestination, ce serait nier la liberté humaine… S’il s’agit de croire que Dieu à un projet sur moi, alors, la réponse est oui ! Dieu a forcément un « bon plan » pour moi ! Quel est-il ? Que je sois heureux, tout simplement !
Mais pas un bonheur de pacotille, pas un bonheur facile, pas le bonheur sirupeux que la pub nous propose à crédit : non, le « vrai » bonheur qui consiste à Le connaître, Lui « le seul vrai Dieu », Lui qui est l’Amour, Lui qui, comme le disait si bien un grand jésuite, le Père Varillon, « n’est qu’amour ».
Et, à la limite, peu importe les chemins concrets que nous empruntons pour marcher vers ce bonheur-là. Dieu ne décide pas à ma place : ce n’est pas Lui qui va choisir si je vais devenir médecin, aviateur ou menuisier ! Dieu m’appèle simplement à Le suivre, c’est à dire à suivre la voie de l’amour.

C’est cela, la « vocation » : être appelé (du latin « vocare ») par Dieu. Et ce n’est un « truc » réservé aux prêtres, aux moines ou aux religieux : nous avons toutes et tous une vocation.
Autrement dit, Dieu nous appelle tous à faire quelque chose de notre vie. S’il fallait prendre une image, on pourrait dire que Dieu donne la direction au vent qui gonfle les voiles de notre existence ; mais le bateau, c’est nous qui le construisons. Cela veut dire que c’est nous qui trouvons, qui inventons les moyens concrets de répondre au désir de Dieu : à nous d’inventer notre vie, à nous de choisir notre voie, à nous de découvrir peu à peu comment nous pouvons donner forme concrète au « plan » de Dieu sur nous…

Et le meilleur « gouvernail » en la matière, c’est notre désir. Dieu, en effet, ne nous impose pas son propre désir du dehors, comme si un beau jour, il nous tombait sur la tête ! Non, Dieu est beaucoup plus malin que ça : il parle au plus intime de notre cœur, il parle au travers de notre propre désir humain.
Si nous prenons le temps d’écouter notre cœur, de marcher vers les chemins de notre intériorité, nous allons « entendre » en nous la voix d’un désir profond ; et plus nous allons chercher à nous rapprocher de ce désir profond, à l’accomplir, plus nous allons faire la volonté de Dieu !

Nombre de grands mystiques ont découvert cette vérité cachée : Dieu nous parle au travers de nos propres désirs humains. Ce que notre cœur veut le plus ardemment, c’est ce que Dieu veut pour nous ! Finalement, le seul « plan » de Dieu sur moi, c’est que je sois heureux et que ce bonheur soit contagieux… A moi de défricher les chemins de ma propre existence.
« Ton passé n’est pas encore écrit », disait l’écrivain Jean Sulivan.

13:18 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans SPIRITUALITÉ | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

01/09/2006

LE TEMPS DE L'ABSENCE.

Un homme est sur le départ, il s’apprête à un grand voyage. Il convoque ses serviteurs et leur confie ses biens. Nous ne savons pas exactement s’il répartit l’ensemble de ses biens entre ses serviteurs, mais il est clair qu’il leur donne à chacun une vraie fortune ! Même celui qui n’a qu’un seul talent n’est pas lésé.

Sans doute est-ce là une équivoque à dissiper sans tarder : ne mésinterprétons pas le sens du mot talent. Dans la parabole, le maître du domaine donne de l’argent à ses serviteurs ; il ne leur donne pas des capacités ni des aptitudes particulières, ce que nous appelons des talents. Au contraire, Jésus nous dit que ces hommes reçoivent « chacun selon ses capacités ». Le maître les reconnaissait capables de gérer cet argent car il ne leur donne aucune consigne et part sans laisser la moindre recommandation. D’ailleurs, les serviteurs prouvent que leur maître ne s’est pas trompé puisque « aussitôt » ils se mettent à l’ouvrage.

Vient alors le temps de l’absence du maître, celui où les serviteurs sont livrés à eux-mêmes. On les voit s’activer, particulièrement le troisième. Il creuse et il enfouit le trésor, dans le but de le restituer plus tard. Nous comprenons alors qu’un problème apparaît. Le maître comptait sur une compétence de ses serviteurs immédiatement exploitable pour faire fructifier son bien. Voici que l’un d’entre eux n’agit pas selon sa capacité… Que se passe-t-il ?

Le maître revient finalement de son long voyage. Il prend enfin la parole, pour le troisième mouvement de l’histoire, celui de la rétribution. Le dernier serviteur n’est pas félicité. Remarque que, lorsqu’il prend la parole, il n’évoque pas de relation entre son maître et lui : il se contente d’un portrait sévère. Il décrit son maître comme un « homme dur », qui moissonne là où il n’a pas semé et ramasse là où il n’a pas répandu le grain. Puis, clé de l’histoire, il avoue : « j’ai eu peur ».

Le maître prend à son tour la parole et confirme les observations du serviteur : « tu savais ». « Tu savais que je moissonne là où je n’ai pas semé, que je ramasse le grain là où je n’ai pas répandu ». Mais le cœur de la comparaison n’est pas repris par le maître. Il ne se reconnaît donc pas dans l’ « homme dur ».

Ces deux éléments sont à mettre en lien. La peur a déformé le visage du maître aux yeux de son serviteur. Il a vu en lui un « homme dur », alors qu’il ne l’est pas ! Le troisième serviteur représente ainsi l’homme blessé par le péché, c'est-à-dire chacun de nous, dont la perception de Dieu est déformée. Les conséquences du péché empêchent de voir la tendresse de Dieu. Le serviteur se voit comme un esclave aliéné par un tyran. En rendant le talent qu’il a reçu, le pauvre homme cherche à se libérer de la dette de l’existence, pour être quitte avec son maître. Un peu comme un pécheur désirerait rendre sa vie et les richesses qu’il a reçues et fuir de devant la face du Seigneur. Ainsi le serviteur cherche à quitter son statut et se présente comme un simple mercenaire, un homme embauché pour une tâche mais qui bientôt partira.

Là est sans doute le drame le plus intense du péché. Le plus terrible en effet n’est pas dans l’éloignement de Dieu mais dans l’incapacité à voir qu’un retour est possible, un vrai retour, dans la plénitude l’amitié du Seigneur ! Seigneur ouvre nos yeux aux merveilles de ton amour, montre-nous ta douceur et nous cesserons d’errer dans nos solitudes. Ouvre-nous les portes de ta maison, que nous redécouvrions la joie d’être des fils.


Frère Dominique

20:55 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

LES VOLEURS DE MON ENFANCE.

LES VOLEURS DE MON ENFANCE

Sans condition, je veux effacer tout ce temps passé, torturé, violé et volé.  Pour toute ma vie,  je veux oublier l’enfer des lourds silences.

Sans condition, je veux recommencer, être un enfant dans mon présent, aimer, caresser et écouter.  Pour toute ma vie, je veux oublier l’enfer de l’absence.

Sans condition, chante pour moi, pour finalement combler mes nuits de rêveries.  Pour toute ma vie, je veux oublier l’enfer de mes nuits blanches.

Sans condition, je t’ai choisi.  Tu m’as choisi.  Et pour demain, tiens-moi la main.  Pour toute ma vie, je veux oublier l’enfer de la méfiance.

Sans condition, dis-moi je t’aime et que ce n’est pas une illusion.  Pour toute ma vie, je veux oublier l’enfer de l’indifférence.

Sans condition, j’ai pleuré, crié et prié et j’ai vu la démence de mon enfance.  Pour toute ma vie, je veux oublier l’enfer de la souffrance.

Sans condition, j’ai ragé, j’ai maudit et pardonné à tous les voleurs de mon enfance.  Pour toute ma vie, je veux me rappeler que pardonner rend le cœur léger.

Sans condition, j’ai écrit cette chanson pour sortir de ma prison.  Et pour toute ma vie, je veux me rappeler de ne plus jamais y retourner.


Micheline Thibault

11:53 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans POÉSIE SPIRITUELLE. | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

LES ÉVÉNEMENTS DE KTO...


Benoît XVI au Sanctuaire de la Sainte Face de Manoppello
Benoît XVI se rend au Sanctuaire de la Sainte Face, à Manoppello, où est conservé le voile sur lequel serait imprimé le visage de Jésus et dont les traits coïncident parfaitement avec ceux du Saint-Suaire de Turin.

Voir en direct le 1 septembre à 09h45

Messe des funérailles du père Marie-Dominique Philippe
Retransmission de la messe des funérailles du père Marie-Dominique Philippe, o.p., fondateur de la Communauté Saint-Jean depuis la Primatiale Saint-Jean à Lyon, présidée par le Cardinal Philippe Barbarin.

Voir en direct le 2 septembre à 10h30

Inauguration de la Place Jean-Paul II
En direct et en intégralité sur KTO, suivez l'inauguration du « Parvis Notre-Dame – Place Jean-Paul II » par Bertrand Delanoë, maire de Paris, en présence de Monseigneur André Vingt-Trois.

Voir en direct le 3 septembre à 15h30

A bientôt sur KTOTV.com

11:23 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

Père Marie-Dominique Philippe : un hommage.

www.coursalpha.fr > Focus

31 août 2006

Le Père Marie-Dominique Philippe, fondateur de la communauté Saint-Jean est décédé le 26 août. Hommage d’Alpha à un grand philosophe, théologien et spirituel qui a soutenu et encouragé l’annonce de l’Evangile.
 

Le Père Marie-Dominique Philippe, religieux dominicain, fondateur de la communauté Saint-Jean est retourné au Père le samedi 26 août 2006 à l’âge de 93 ans.

Enseignant à l’Université de Fribourg pendant de longues années, c’est à 65 ans qu’il a vécu l’extrordinaire aventure de la fondation d’une nouvelle communauté religieuse, qui compte aujourd’hui près d’un millier de frères, de soeurs et plusieurs milliers d’oblats et amis dans une vingtaine de pays sur les cinq continents.

Saint-Jean et la nouvelle évangélisation

Prédicateur infatigable (il a passé plus de trente ans sur les routes), le Père Philippe - et toute la communauté Saint Jean dans son sillage - a annoncé l’Evangile avec un souci particulier de le faire comprendre au monde d’aujourd’hui, dans un dialogue authentique et ouvert.

De nombreuses et originales initiatives apostoliques ont ainsi été développées par les frères et les soeurs de St Jean s’adressant à tous publics. Cet engagement dans l’annonce de l’Evangile a été mené de concert avec le développement de nombreuses oeuvres en faveur des pauvres et des petits (enfants des rues en Europe Centrale et en Asie, drogués).

"Jésus a évangélisé autour d’un repas"

Le Père connaissait bien et a encouragé le développement des cours Alpha. Il était bien conscient du fait que l’annonce de l’Evangile est d’abord une activité spirituelle, et il donnait ce conseil aux laïcs qui s’engageaient dans l’annonce de l’Evangile avec Alpha : "Dans l’évangélisation, vous êtes au front, dans la tranchée. Il est important de faire constamment l’aller retour entre le front et la prière. Revenez sans cesse vous ressourcer dans la prière au pied du Seigneur."

Le Père Philippe était particulièrement sensible à la dimension du repas et de la convivialité. “Il faudrait faire une théologie des repas dans l’évangile de Jean, rappelait-il souvent. Il y en a cinq qui sont les grands jalons de cet Evangile : Cana, la multiplication des pains, Béthanie, le lavement des pieds, le repas au bord du lac de Galilée. A chaque repas, le Christ révèle un aspect du mystère de sa personne. Il est beau de découvrir Dieu autour d’un repas. C’est ce qu’a fait Jésus.”

Sur l’amitié dans Alpha, il disait également : “Dans Alpha, une relation d’amour d’amitié se noue entre tous les participants. Et c’est l’amitié avec le Christ qui se joue à travers l’amitié qui se noue avec des chrétiens.”

Des paroisses confiées à Saint-Jean se lancent

Cette passion pour l’annonce de l’Evangile explique que, suite à un premier contact en 1999 avec les cours Alpha, les responsables de la communauté aient rapidemment organisé une session de formation sur Alpha de deux jours qui rassembla 300 religieux, religieuses et laïcs dans le cadre historique de l’abbaye de Souvigny (Allier).

Plusieurs paroisses, confiées au Frères de Saint-Jean, firent partie de la première vague de paroisses catholiques qui lancèrent Alpha en France. Des cours démarrèrent à Souvigny (Allier), Orléans (Loiret), Mamers (Sarthe), Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) et Attichy dans l’Oise, en lien avec la communauté de l’Arche de Jean Vanier, qui rassemble des personnes handicapées - et dont le frère du Père Philippe, le Père Thomas Philippe était le co-fondateur. Cette implantation s’est également déroulée à l’extérieur de l’Hexagone : au Cameroun et au Mexique.

Aujourd’hui, certains des cours Alpha les plus féconds par leur enracinement local, leur durée et leurs fruits sont toujours donnés dans le cadre de paroisses confiées à la communauté Saint-Jean.

La découverte d’Alpha dans son berceau de Londres

En 1999, un déplacement à Londres avait permis au Père Philippe, accompagné par quelques frères, de visiter la paroisse anglicane Holy Trinity Brompton, qui est à l’origine des cours Alpha.

Il s’est retrouvé plongé dans une célébration dont le style était très éloigné du dépouillement liturgique de la communauté Saint-Jean. Dans l’église bondée, 1500 jeunes entonnaient des chants de louange au son de la guitare électrique en écoutant un prédicateur survolté... Sans se laisser arrêter par les profondes différences de style, en sortant, il confia : "Toutes les barrières entre ces jeunes étaient tombées, tous les coeurs étaient tournés vers le Christ. Toute notre vie de chrétien est là".

G.D.


 
P. Marie-Dominique Philippe
Lors d’un cours à la maison-mère de Rimont (71)

Aller plus loin

Grand philosophe et théologien réputé, le Père Marie-Dominique Philippe a publié une trentaine d’ouvrage. Parmi les plus accessibles, ont peut indiquer : Les 3 sagesses un livre d’entretien avec Frédéric Lenoir (éd. Fayard, 1994), dans lequel il transmet le fruit de sa réflexion sur l’homme et le mystère du Christ, à la lumière de la sagesse philosophique, théologique et mystique ; Suivre l’Agneau (éd. Saint-Paul, 1995), qui est une retraite prêchée à des jeunes sur le prologue de Jean.

  • Le site de la communauté Saint-Jean a mis en ligne de nombreux documents qui présentent la vie du Père Marie-Dominique : sa vie, ses publications, sa philosophie, des entretiens et des photos, le message de Benoît XVI, etc.
  • La messe des funérailles est célébrée le samedi 2 septembre à 10h30 dans la Primatiale Saint-Jean à Lyon par le Cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon. Elle est retransmise en direct sur KTO.

Retrouvez cet article en ligne : http://www.coursalpha.fr/actu/article.php3?id_article=168

11:18 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans MAÎTRES A PENSER ET A VIVRE. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |

Pourquoi le religion catholique nous culpabilise t-elle avec le péché ?


Dans une approche psychologique, on peut faire l’hypothèse que la morale, édictée par la société, par la civilisation, a comme fonction d’agir sur le mécanisme inconscient de la culpabilité pour contrôler les pulsions des individus qui peuvent être dangereuses pour la collectivité.

Or, la religion en tant qu’institution, dans la mesure où elle s’inscrit dans la société, ne peut pas ne pas se laisser imprégner par elle. Force est même de constater que souvent elle a tendance dans son discours à l’amplifier.
Elle donne alors l’impression de se réduire à une leçon de morale. Et surtout, de juger, de condamner l’individu. Son rôle semble être de culpabiliser l’individu. C’est terrible ! Quel contre témoignage !

Il faut dénoncer tout ce qui empêche l’homme de construire son avenir et d’en prendre la liberté. L’important c’est demain. Dans la Bible, Dieu oublie le passé pour donner aujourd’hui une chance à l’homme. L’homme attend des paroles de foi : qui d’autre que Dieu peut avoir confiance en l’homme ?
Jésus est cette personne qui dans sa parole s’adresse à moi pour me redonner ma chance. En cela, je découvre son amour. Sa parole me libère. Elle ne se réduit pas à un catalogue de maximes moralisatrices. Au contraire. Elle interroge, remet en cause tout discours, y compris « la morale », à partir du moment où il enferme l’homme dans son passé et l’empêche de se réaliser dans sa liberté de « devenir homme ».
L’Église doit être très vigilante dans sa communication pour ne pas être maladroite, surtout dans cette société dite de communication. Tout va très vite. Elle me donne parfois l’impression de ne pas prendre compte des changements et de continuer à parler au monde comme si nous étions encore hier.
A-t-elle vraiment compris que l’homme a changé, qu’il ne pense pas de la même manière, qu’il ne veut pas en particulier qu’on pense à sa place ? D’où un formidable décalage et un terrible « malentendu » à propos de cette parole d’amour qu’elle porte en elle et dont elle a mission d’adresser à tout homme dans le monde. Elle n’est pas « contre » mais « avec » l’homme pour construire avec lui son avenir qui reste à découvrir. Quelle aventure !

10:34 Écrit par BRUNO LEROY ÉDUCATEUR-ÉCRIVAIN dans BRIBES THÉOLOGIQUES. | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : christianisme, foi, spiritualite-de-la-liberation |  Imprimer | |  del.icio.us | | Digg! Digg | |  Facebook | | | Pin it! |